Tout se passe comme si la question des causes des changements climatiques intervenus depuis 150 ans était définitivement réglée ? Il y a eu, globalement, réchauffement climatique de 0,72° en un siècle avec des périodes de hausse et des périodes de baisse, variables selon les régions du globe. De nombreux chercheurs estiment que depuis 10 ans la température est relativement stable et que nous entrons dans une période de plusieurs décennies de refroidissement, l’activité solaire restant déterminante. Le débat scientifique n’est donc pas clos !
L’actualité récente vient de révéler, avec la mise sur la place publique de milliers de mails de l’Université anglaise East Anglia, que les fondements scientifiques sur lesquels s’appuie le GIEC sont, pour le moins, sujets à caution, ce qui met sérieusement en doute la fiabilité de ses conclusions et de ses prévisions en forme de chaos pour l’humanité si l’on ne contient pas le climat.
Ces révélations qui confortent le point de vue de nombreux scientifiques qualifiés au mieux de « sceptiques », au pire de « négationnistes », comme on l’a encore vu
dans l’émission de F. Taddéï, portent un coup sérieux à une campagne de propagande «
pour sauver le climat » d’une ampleur sans précédent, destinée à susciter les peurs les plus irrationnelles. Et à culpabiliser celles et ceux qui n’entrent pas dans ce conditionnement qui amalgame pollution et climat pour mieux camoufler les enjeux politiques et la responsabilité historique des pays les plus riches concernant l’état de la planète. C’est comme pour la crise : il faudrait faire confiance à ceux qui la produisent et qui en profitent pour nous en sortir !
Cela mériterait un tout autre regard des médias qui privilégient les thèses alarmistes du GIEC et de ceux qui suivent les yeux fermés la nouvelle religion verte qui s’en remet au capitalisme pour dicter ses conditions aux autres peuples et, si possible, leur transférer une partie de la note à payer pour qu’ils émettent moins de CO2 que les pays riches : c’est indécent !
L’opposition des formations de gauche à la taxe carbone est un minimum. Les Verts la trouvent insuffisante (la taxe !), certains applaudissent Borloo et son « paquet-climat ». Le carbone est devenu un marché libre…pour la spéculation. Un marché qui pénalisera les peuples et épargnera les riches pollueurs.
Autre chose serait un sommet pour réduire toutes les pollutions qui portent gravement atteinte à notre environnement, à la santé des populations et de toutes les espèces vivantes. Un sommet qui prépare les conditions d’une mutation profonde de ce mode de production capitaliste incompatible avec un développement centré sur l’homme –et non le profit- avec un partage des richesses et des échanges équitable, avec une économie solidaire, propre, privilégiant les énergies renouvelables et une écologie indissociable de la justice sociale.
On aurait aimé que ce sommet jette les bases d’un nouveau mode de développement humain mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Il ne s’agit que de contenir le climat, à supposer que ça dépende essentiellement de nous !
J’ai bien compris que cette condition est sensée résoudre les autres grands problèmes de l’humanité : la pauvreté, la famine, le sous-développement, les inégalités, la crise, etc…Mais alors il faudrait expliquer pourquoi ceux qui tiennent la barre de l’économie mondiale depuis si longtemps découvrent seulement maintenant –une dizaine d’années, c’est peu- que nous courons à la catastrophe ?
J’oubliais : le climat, ils avaient oublié le climat ! On peut aussi y voir une corrélation avec le fait que, dans la même période, l’essor économique des pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Russie…plus de la moitié de la population mondiale) qui veulent rester maîtres chez eux, constitue, à l’évidence, une concurrence sérieuse pour les puissances jusqu’alors dominantes ?
Avouons que ce sommet dont on a beaucoup parlé, suscite beaucoup plus d’intérêt politique et médiatique que celui sur la faim dans le monde, tenu récemment à Rome, où aucun chef d’Etat du G8 n’était présent.
Copenhague présente l’immense avantage de faire passer à l’arrière plan la crise dont on nous promet la fin prochaine et qui continue de plus belle à laminer l’emploi, le pouvoir d’achat, les services publics, la protection sociale…sans parler des libertés publiques et de l’indépendance des peuples.
Il paraît que si on contient le climat à pas plus de 2° d’ici 2050, ça ira mieux pour tout le monde : qu’est-ce qu’on attend pour être heureux !
René Fredon