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Accueil du site > Tribune Libre > Le temps de l’anarchie

Le temps de l’anarchie

L'Anarchie, sans dieux, ni maîtres, ne fut qu'une idée sans réalité, si ce n'est le désordre. Internet et les réseaux de neurones peuvent-ils permettre de la réaliser ?

 

Jacques-Robert SIMON

 

 La plupart des actions nécessitent la coalition d’une multitude de forces individuelles. Rassembler implique une hiérarchie pour obtenir la cohérence nécessaire. Aux temps des règnes du plus fort ou du bien né a succédé le capitalisme qui permet l’obtention de structures pyramidales adaptées à une prise de décision efficace. L’accumulation du capital permet d’obtenir les leaders peut-être les plus talentueux mais certainement les plus intéressés. La monnaie permet aussi de créer une échelle universelle des valeurs permettant aisément d’échanger travail et capital, clé d’une domination acceptée.

 Le refus de toute tutelle, qu’elle soit divine ou terrestre, ne peut que conduire au chaos, à moins de trouver une autre force cohésive que celle apportée par le capitalisme et la propriété privée. Le seul ciment envisageable d’une société anarchique serait la fraternité et le respect d’autrui. Le capitalisme ne fait pas ce pari qui lui semble hasardeux.

 La dissymétrie de nature entre le capital et le travail engendre donc un incontournable assujettissement. Changer cet état des choses revient à muter vers une société inconnue à ce jour. Les avancées technologiques récentes le permettent-elles ?

 Un cerveau humain comporte de l’ordre de 100 milliards de neurones. Des molécules chimiques, les neurotransmetteurs, permettent de relier les neurones les uns aux autres. Les dendrites sont les portes d’entrée des neurones, il y en a de l’ordre de 7000 par neurone. En aval, il y a l’axone permettant la sortie de l’information vers d’autres neurones. La terminaison de l’axone est très ramifiée ce qui permet de contacter de l’ordre de 10 000 autres neurones avec une même information. Nous avons ainsi, très schématiquement, le plan d’un système « intelligent » non hiérarchisé. La connectique est le point le plus important pour qu’il puisse développer son « intelligence ».

 Les sociétés n’ont jamais suivi un modèle neuronal pour prospérer. Les 7,1 milliards d’individus qui peuplent aujourd’hui la planète ont tous adoptés un système d’organisation pyramidale, tant pour la production économique que pour les organisations sociale, politique, syndicale. L’anarchie (étymologiquement sans hiérarchie) peut-elle émergée grâce à une structure calquée sur les réseaux de neurones ? Les nouvelles possibilités d’échange et de connexion offertes par Internet peuvent-elles donner accès à un nouveau type de société ? Peut-on dans cette société mettre en avant le fait que « Seule la force de travail a la faculté d’être une marchandise, qui, lorsqu’on la consomme, réalise du travail … » Il s’agit de faire émerger un ensemble individus qui pourraient collaborer sans hiérarchie ni des Hommes, ni de la nature de leurs activités.

 Considérons un réseau d’internautes dont chacun peut être assimilé à un neurone. Les capacités de traitement de l’information des neurones biologiques sont incomparablement plus faibles que celles d’un internaute. Face à un problème, l’internaute déploie le talent et l’énergie qu’il juge bon pour résoudre une fraction de la problématique posée. Il est important que le temps consacré à ce travail, mesuré par le temps de connexion, soit soigneusement consigné avec l’identification complète de l’intéressé et l’adresse IP de son ordinateur. Sa contribution étant achevée, il va adresser à ses contacts le résultat de ses recherches en les segmentant de telle façon que l’on puisse soit accepter soit refuser ses propositions. L’unité de compte du réseau intelligent projeté est le temps de travail, sans exception possible. Toute domination, ou du moins toute domination excessive et injustifiée, est ainsi évitée entre les membres du réseau.

  Il faut maintenant considérer les échanges du réseau avec « l’extérieur ». Un « bien » se construit qui appartient à ceux qui le construisent en fonction du temps qu’ils y ont consacré, ce temps constitue les « parts » du contributeur. Chacun peut céder ses parts contre une quelconque rétribution à une personne externe au réseau. Des parts du même projet, au même moment, peut être vendu par un autre membre du réseau. Un historique des transactions est évidemment conservé. Voilà pour ce qui concerne les extrants. La « valeur » des intrants au réseau, des projets plus ou moins aboutis, sera estimée en (travail.temps) et proposée au réseau d’internautes qui l’accepte ou non selon le « prix » fixé par vendeur.

 Les valeurs des intrants comme les activités au sein du réseau sont exprimées uniquement en travail-temps, les extrants (les ventes) peuvent se faire en convertissant les unités propres du réseau en une quelconque unité de compte y compris en monnaie. Par ce processus, il est possible de travailler « ensemble » et non pas en groupe. 

 Certains réseaux, comme ceux dérivés de Wiki, fonctionnent, sûrement déjà selon des principes proches. Si seulement ces réseaux pouvaient devenir naturellement populaires pour que l’on puisse encore croire à cette humanité qui préfère aimer que compter. 

 


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65 réactions à cet article    


  • Parapente apente 7 septembre 2015 21:34

    L’anarchie n’est pas le chaos comme vous le dite, c’est juste ne pas avoir de représentants et être libre de ses décisions et avis politique, la masse gouverne, le peuple, le démos, dans l’intérêt général et pour le bien commun, une notion complètement oubliée de vos maîtres.
    https://youtu.be/UxegGfQ5WAs

    Démocratie.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 08:19

      @apente

      J’essaie de comprendre pourquoi l’anarchie ne s’est pas implantée autant qu’il aurait fallu et je propose une solution. « Agoravox » en est une. 

    • Zolko Zolko 7 septembre 2015 23:48

      L’auteur fait 2 erreurs :

      • - l’anarchie n’est pas le chaos, l’anarchie c’est l’absence de chef (du Grec an-archos)
      • - prendre des décisions ne suffit pas : regardez le peuple Français en 2005, il avait pris la décision de refuser le TCE, mais pourtant ce TCE a été imposé. En plus de la décision, il faut aussi avoir le pouvoir de faire valoir cette décision.

      Je vous invite à considérer la problématique : vouloir-faire, savoir-faire, pouvoir-faire.


      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 08:16

        @Zolko

        L’anarchie est en effet l’absence de chef. J’essaie de montrer que ceux-ci ne sont même pas nécessaires. 

      • Zolko Zolko 8 septembre 2015 08:35

        @Jacques-Robert SIMON : ah, alors votre démonstration n’est pas évidente.

        Vous semblez opposer capitalisme et anarchie, alors que l’un est un modèle économique et l’autre une organisation sociale/politique. Je pense que c’est là l’erreur fondamentale que font les proto-anarchistes. Pour avoir une belle distribution des richesses comme le souhaitent ceux qui se réclament de l’anarchie, il faut une organisation centralisée et autoritaire (comme chez les Schtroumpfs).


      • Zolko Zolko 8 septembre 2015 08:41

        @Jacques-Robert SIMON

        « L’anarchie (étymologiquement sans hiérarchie).... »

        dans votre monde Internetisé, et comme dans le cas des cellules du corps humain, il y aurait une hiérarchie claire : il y a ceux qui décident (d’une façon distribuée dans votre cas) : les neurones, et ceux qui travaillent : les muscles. Ce que vous décrivez n’est pas l’anarchie, mais l’aristocratie, une aristocratie sans roi, ou les aristocrates - et seulement eux - décident sans chef.


      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 14:03

        Il faut aller plus loin que l’etymologie pour comprendre l’anarchie.Ce n’est point une absence de hierarchie mais une absence de hiérarchie illégitime et immuable.Prenons l’exemple de la laiterie barcelonnaise dans les années 30.Le propriétaire fut exproprier par un syndicat anarchiste qui pratiquait l’autogestion mais, voilà du bon sens, organisa l’election pour un court mandat des différents postes de directions pour justement éviter le chaos.L’ancien propriétaire, homme juste et efficace gestionnaire, fut elu haut la main.La laiterie fut productif sous la direction cette fois légitime de l’ancien propriétaire. (CF Orwell sur l’espagne des années 30)

        L’anarchie ce n’est pas ni dieux, ni maîtres. Cette référence nous vient de Blanqui, socialiste ultra radical qui contrairement à l’idée répandu n’a rien d’anarchiste. A l’instar des penseurs des lumières cet homme n’aimait pas les masses et préféré l’instauration d’une dictature éclairée temporaire (naiveté quand tu nous tient) et le collectiviste à l’auto gestion, idée phare de l’anarchisme.
        Le blanquisme c’est l’egalité poussé à son extreme alors que l’ordre naturel est profondement inegalitaire. L’anarchisme ce n’est pas l’égalité mais bien la justice sociale.Si une phrase devait selon moi résumé l’anarchisme ce serait celle là : « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins »

      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 14:21

        @Zolko

        Le capitalisme est tout aussi englobant que l’anarchie (qui je vous l’apprend ou vous le rappel est aussi un modele d’organisation economique) Ce sont des concepts à la fois économique, sociologique et politique.
        Encore une fois il faut sortir de la simple etymologie et des slogans punk et se pencher sur tout les penseurs de l’anarchie (Malatesta, Proudhon, Kropotkine , Bakounine et d’autres) pour comprendre que la hiérarchie n’est pas un frein pour l’anarchiste mais plus sa légitimité et son aspect immuable.(Comment Nestor Makhno aurait pu resister si longtemps à l’effort conjuguer des blancs et des rouges pour abattre l’Ukraine anarchiste sans hierarchie ?) 
        Ce n’est pas l’organisation des moyens de productions mais bien leurs appropriation individuel qui pose problème pour la pensée anarchiste. Apropiation qui crée de fait des hierarchies illégitimes.

        Dans les quelques expériences anarchistes abouties ils ne se dégage point une suppression totale des hiérarchies mais une refonte de celle ci pour les légitimes et les placer sous contrôle permanent des forces quelles encadrent.

        A l’instar des tribus qui ont inspiré cette pensée, le chef n’est pas une autorité mais un guide nécessaire à tout mouvement collectif ordonné, sa position n’est pas immuable et depend entierement de sa capacité à offrir à son groupe des conditions de vie agréables..



      • Zolko Zolko 8 septembre 2015 14:51

        @Mr.K (generation-volée)

        « l’anarchie (...) est aussi un modèle d’organisation économique »

        Je ne connais pas le modèle économique anarchique. Pour moi, ceux qui prétendent ça confondent anarchie et communisme.

        "Ce n’est pas l’organisation des moyens de productions mais bien leurs appropriation individuel qui pose problème pour la pensée anarchiste. Apropiation qui crée de fait des hierarchies illégitimes."

        La propriété privée n’est pas incompatible avec l’anarchie, selon ma perception. Car alors, l’anarchie ne serait qu’une sous-branche du communisme, qui est, lui, totalement opposé à la propriété privée (j’ai récemment relu Marx !).

        Le concept d’anarchie selon Bakounine est orienté sur la liberté : pas de maître, pas de chef. Mais ça veut pas dire que je peux prendre le poulet du voisin et le manger ! Ça veut dire que si ça ne me plaît pas de travailler pour le voisin, je peux aller ailleurs. Mais si ce sont ses poules, ce sont ses poules. Et si il me paye pour m’en occuper, il me dit quoi faire. Dans ce cas, la hiérarchie n’existe que dans ma tête, et dans ma limitation de m’en aller.

        Je maintiens donc : l’anarchie est un modèle politique/social, pas un modèle économique.


      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 15:25

        @Zolko


        Relisez Bakounine,« La terre avec toutes ses richesses naturelles est la propriété de tout le monde, mais elle ne sera possédée que par ceux qui la cultiveront. » 
        la propriété individuelle des moyens de productions n’est pas compatible avec ce courant de pensée, et cet élément est tout autant économique que sociologique et politique. Relisez Kropotkine sur la solidarité dans l’organisation économique.
        L’exemple de la poule est une stratégie fréquente des libéraux/libertaire attaché à l’organisation économique en faveur du propriétaire.
        La poule n’est pas le moyen de production mais le produit, le moyen de production est la terre qui permet l’élevage de la poule.

      • Zolko Zolko 8 septembre 2015 15:39

        @Mr.K (generation-volée) : je ne comprends pas : vous dites :
         
        "Relisez Bakounine : « La terre (...) ne sera possédée que par ceux qui la cultiveront. »« 

         
        est bien le contraire de :

         »la propriété individuelle des moyens de productions n’est pas compatible avec ce courant de pensée"
         
        oui, Bakounine - et ce courant de la pensée anarchiste - dit bien que les moyens de productions appartiennent à ceux qui le travaillent, en d’autres termes il s’agit de l’actionnariat-salarié, où l’usine appartient aux employés, et qui était une proposition du Général de Gaulle. Et qui est un de mes dadas favoris. Que le boulanger soit propriétaire de sa boulangerie n’est certainement pas contraire ni à l’anarchie ni à la pensée humaine rationnelle.
         
        Cette théorie économique n’est ni du capitalisme (où les usines appartiennent à ceux qui apportent le capital) ni du communisme (où les usines appartiennent à l’état) mais autre-chose. Et c’est une théorie économique compatible avec une organisation politique anarchique et aussi avec la propriété privée.


      • maQiavel maQiavel 8 septembre 2015 15:59
        Fil der discussion très intéressant.
        je suis globalement d’ accord avec Mr K sauf sur ceci : « l’ordre naturel est profondément »

        Je pense que l’ ordre naturel est diffrentialiste , c’ est autre chose. 

        Pour le reste , l’ anarchisme est un paradigme social , ce qui inclut un modèle d’ organisation économique , ce qu’ écrit Mr K découle du bon sens.
        Merci pour ce dialogue de qualité.


      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 16:16

        @Zolko

        Je concede, apres reflexion, que seul certains penseurs et courants anarchistes englobent une reflexion economique à leurs conception de l’anarchisme.

        La propriété dans l’anarchisme, quand elle ne concerne pas les moyens de productions, est a entendre selon moi dans le sens de « possession » défini par Proudhon. L’usage seul la légitime. Vision proudhonienne souvent mal comprise à cause du slogan « la propieté c’est le vol ». (
        « Qu’est-ce que la propriété ? »)





      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 16:28

        J’ajouterais Zolko que nous sommes dans le fond pas si éloigné dans notre perception de l’anarchie bien qu’il y est autant d’anarchies que d’anarchistes. smiley



        @Maq,

        Inegalitaire ou differentialiste ?

        tu nous fait une crise bien pensante ou peux tu, je n’en doute pas mon premier est pour titiller, développer pour approfondir ?
        Car vois tu pour repondre j’aurais besoin de savoir si ce n’est là qu’une querelle sur le terme employé ou sur le concept qui s’en dégage.


      • maQiavel maQiavel 8 septembre 2015 18:28

        @Mr.K (generation-volée)

        Une précision préalable : lorsque tu dis que l’ ordre naturel est inégalitaire , que veux tu dire ?

      • maQiavel maQiavel 8 septembre 2015 18:30

        @Mr.K (generation-volée)

        Sinon , voir le point inégalité vs différence dans cet article : http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/concernant-l-individualisme-48282

      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 20:52

        @Zolko En fait, j’oppose le système optimal pour constituer des pyramides hiérarchiques (le capitalisme) et celui où elles n’existent pas (du moins en théorie). 


      • Zolko Zolko 8 septembre 2015 22:51

        @Jacques-Robert SIMON
         
        « pyramides hiérarchiques (le capitalisme) »
         
        et sous des systèmes non capitalistes il n’existe pas - n’a pas existé - de pyramide hiérarchiques ? Genre communisme, l’empire Anglais, Romain ...


      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 22:58

        @maQiavel 


        J ai lu avec intérêt ton papier mais reste sur mon propos, ta réflexion sur l’inégalité et la différence étant un tantinet capillotractées pour moi, très bien pensant « vocabulairement » parlant si je puis dire..

        Pour moi les différences créent des inégalités qui, en dehors d’un ordre social et/ou d’une culture technologique (au sens global du terme,non moderne), sont rarement compensées.
        Les hommes « blancs » sont inégaux, face au soleil, au homme « noirs », c’est une différence qui créent une inégalité face une situation donnée.

        Inégal c’est tout simplement non égal et dans la nature les qualités et défauts sont inégalement repartis. Tu aura beau dire au petit chiot frêle de la portée qu’il est juste différent cela ne changera pas le fait qui l’est inégalement pourvu de force physique par rapport à sa fratrie, ce qui n’est pas une fatalité en soit car l’ont verra souvent celui ci rattraper son retard par une plus grande intelligence ou tout simplement une hargne découlant de sa condition.



      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 23:02

        @Zolko J’ai failli me précipiter comme vous mais relisez bien la phrase :
        « 
         »En fait, j’oppose le système optimal pour constituer des pyramides hiérarchiques (le capitalisme)..."


        Capitalisme comme système optimal pour créer des pyramides hiérarchiques et non comme unique système pyramidal ayant existé.

        Ce à quoi je rétorquerais : pas optimal dans la constitution mais dans la conservation des pyramides hiérarchiques.


      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 9 septembre 2015 20:32

        @Zolko

        En effet, les muscles peuvent être assimilés aux travailleurs manuels, tandis que les neurones seraient les travailleurs intellectuels. On peut réduire cette différence en utilisant le temps de travail comme unité de compte et en suivant le protocole proposé.

      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 9 septembre 2015 20:45

        @Zolko

        Si bien sûr, mais le capitalisme a triomphé de tous les autres systèmes. 


      • Robert GIL Robert GIL 8 septembre 2015 07:47

        Les médias font toujours tout pour amalgamer et confondre l’anarchie avec le désordre, le bordel … alors que c’est exactement le contraire : l’anarchie place l’homme au centre des préoccupations de chacun alors que le capitalisme nie la vie de l’homme et considère celui-ci comme une vulgaire marchandise soumise aux règles de la production, de la concurrence et de la consommation.
        .
        voir :
        L’ANARCHIE, CE N’EST PAS LE BORDEL !


        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 08:14

          @Robert GIL Je suis parfaitement d’accord avec vous, toutefois des anarchistes ont contribué à donner cette image de désordre. 


        • Gasty Gasty 8 septembre 2015 12:06

          @Jacques-Robert SIMON

          Je pense que vous confondez avec ceux qui se disent être anarchistes alors qu’ils sont seulement asocial.

          il y en a même qui se disent anarcho capitaliste, on trouve de tout. Un ultra libéral pourrait se dire anarchiste sous le prétexte qu’il ne veut pas d’état.

          Ce n’est pas ça l’anarchisme.


        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 20:53

          @Gasty

          Je prends la définition étymologique de l’Anarchie. 

        • Gasty Gasty 9 septembre 2015 09:05

          @Jacques-Robert SIMON

          Effectivement si vous abordez l’anarchie comme le refus de tout principe d’après la définition grec de« ἀναρχία » . Mais l’histoire a son importance et le second point devrait vous intéresser.

          « Bien souvent, le terme « anarchie » est utilisé pour décrire le chaos, les guerres civiles et les situations de désordre social. On peut y voir deux raisons.
          La première, sans doute la moins importante, provient du terme « anarchie », interprété comme l’absence d’ordre, de règles et de structures organisées, bref : le chaos de l’anomie sociale. Ce n’est pourtant pas ce que prônent les anarchistes. Pour éviter cette confusion entre anarchie politique et anomie, confusion qui dénature les idées de l’anarchisme, les anarchistes utilisent parfois le mot « acratie » ou libertaire, comme synonymes d’anarchiste.
          La seconde, plus concrète et plus forte, provient des luttes anarchistes au tournant des XIXe et XXe siècle en Europe. À cette époque, le mouvement anarchiste a été marqué par les illégaux ou illégalistes qui voulaient sans attendre pratiquer l’anarchisme (et donc ignorer purement et simplement les « lois », considérées comme illégitimes), le diffuser (théorie de la propagande par le fait) et lutter activement contre les oppressions, y compris par la violence. Concrètement, ces anarchistes »illégaux« ont escroqué, volé et tué avec comme victimes des puissants, des serviteurs de l’État (douaniers, policiers, etc.). Quelle qu’ait été l’importance réelle de ce courant, il a énormément frappé les esprits. Par ailleurs et inversement, par non-violence, des anarchistes pacifistes, refusaient la conscription et pratiquaient l’insoumission. Tout cela a servi à expliquer la mise en place des « lois scélérates » à la fin du XIXe siècle dans de nombreux pays et stigmatisé l’ensemble des anarchistes, tandis que « anarchiste » ou « Ravachol » devenaient des injures. »


        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 9 septembre 2015 20:34

          @Gasty

          Merci de toutes ces informations. 

        • howahkan Hotah 8 septembre 2015 08:57

          si je refuse un maître et donc par la meme d’être un maître....alors c’est jouable, vous imaginez chez les atomes de carbone, qu’il y en ai un qui décide de contrôler les autres , la matière disparaît ....
          cela dit notre peu de cerveau restant n’a plus accès a cela, nous soigner d’abord il faut,conscience d’être malade il faut avoir...

          gagné cela n’est pas ;-(


          • gaijin gaijin 8 septembre 2015 13:51

            @howahkan Hotah
            en effet
            pour faire prendre conscience de quoi que ce soit au cerveau un grand coup sur la tête il faut .....


          • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 14:28

            @howahkan Hotah


            il est triste que le mot « maitre » est était à ce point dévoyé. Ce dévoiement de la maîtrise transmise par l’artisan par la domination inefficace du propriétaire.
            Rien ne m’étonne plus dans ce vocabulaire façonné par les possédants.

          • howahkan Hotah 8 septembre 2015 15:20

            @Mr.K (generation-volée)

            salut..merci de replacer ce mot dans ce contexte ...

            maître comme maîtriser un sujet( pas une personne bien sur) , une technique etc etc bien vu smiley

            ce mot sous entendait donc du savoir faire, de la précision et de l’habileté. etc


          • howahkan Hotah 8 septembre 2015 15:21

            @gaijin

             smiley...................


          • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 20:55

            @howahkan Hotah
            Nos sociétés savent qu’elles sont malades mais elles se trompent de médecin. 


          • howahkan Hotah 9 septembre 2015 08:56

            @Jacques-Robert SIMON

            Salut....une société n’existe que par l’humain, c’est l’humain qui est malade....et il refuse ABSOLUMENT d’en convenir......

            ceci par un cheminement qui prendrait au moins un livre pour simplement montrer sans démontrer car démontrer ne peut que l’être par et pour chacun en lui meme dans une aventure intérieure jamais faite surtout en occident, héla le virus entame toute la planète ..sauf exceptions, , ...car c’est à la portée de chacun en théorie...mais ,mais que peut faire un aveugle en traversant un champ de mine....

            sur une échelle de 0 à 100, 0 étant l’Origine d’un problème et 100 sa plus superficielle expression, nous naviguons à vue sur les niveaux 90 à 100 environ, aussi les meme cause profondes absolument ignorées de nous meme produisent les meme effets depuis disons 2500 ans..les élites naviguent elle plus en profondeur genre 80 à 100.....cette différence fait la différence en leur faveur...

            là aussi un autre bouquin pour juste montrer est nécessaire...

            etc etc

            salutations...


          • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 9 septembre 2015 20:38

            @howahkan Hotah

            Il faudra beaucoup de courage et de talent à mes petits enfants. Moi, quelquefois, je me sens fatigué. 

          • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 8 septembre 2015 14:03

            "Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle Assemblée nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent."
            Voici ce que disait Pierre Joseph Proudhon un des pères de l’Anarchie- 1809-1865 , dans les confessions d’un révolutionnaire.

             
            Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, l’anarchie n’est ni désordre, ni chaos, bien au contraire. L’anarchie se réclame d’une société horizontale et non pyramidale et oligarchique comme la notre, uniquement calquée sur le modèle antique (Babylonienne, grecque, romaine, féodale, basée sur le gouvernement des hommes par les hommes, et l’exploitation du genre humain à des fins mercanti. Ce que dénonçait avec vigueur Proudhon.
             
            L’anarchie est peut-être la seule expérience de société humaine qui n’a pas encore été réalisée, à part quelques expériences pendant la guerre d’Espagne, en France pendant la Commune. Quelques expériences également en Amérique du Sud.


            • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 14:33

              @Nicole CHEVERNEY


              En effet jamais les possédants, qu’ils soit individuels ou collectifs n’ont laissé cette idée prendre pieds,ils l’ont même combattu avec vigueur.

              N’oubliez pas l’Ukraine, surement la plus aboutie des expériences anarchistes malgré un état de guerre permanent.

              Petit parralele, ce sont les paysans du dombass et de la mer noire qui ont defendu le mieux cette ideal.

            • Xenozoid 8 septembre 2015 14:39

              @Mr.K (generation-volée)

              j’avais pensé faire un article sur makhno,le pauvre les pauvres accueés d’etre contre revolutionnaire par les rouges et de traitre par les blancs, il se battait contre des allemand aussi ,il a fait peur au pouvoir...
              et finis en suisse exilé

              a noté kronstadt et les spartakists cela aurai pu faire un bon barrouf


            • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 8 septembre 2015 16:36

              @Xenozoid


              Oui, les spartakistes auraient pu nous éviter bien des turpitudes sans la trahison des sociaux démocrates.
              D’ailleurs sociaux démocrates devrait être accolé à la définition de traître dans les dictionnaires.
              On en a des beaux de sociaux démocrates au pouvoirs en ce moment !!!

            • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 8 septembre 2015 17:10

              @Mr.K (generation-volée)

              « Ils l’ont même combattu avec vigueur ».

              Oui, cette forme d’organisation sociale est effectivement très contraire aux intérêts classieux. Puisque nous sommes actuellement au coeur d’une « guerre des classes » mais de niveau planétaire. C’est la raison pour laquelle, il règne sur ce sujet un grand silence...

              Rappelons que Proudhon dont je viens de relire dernièrement « liberté pour tous » prônait une société sans gouvernement (pour lui de là vient tout le mal), pour Bakounine, l’Etat, c’est « le monstre froid ». L’Anarchie c’est aussi l’auto-gestion. Proudhon n’est pas systématiquement contre la propriété privée, il n’est pas non plus contre la « petite bourgeoisie » ou disons plutôt qu’il ne la considère pas comme un grand danger social, contrairement aux classes dominantes. Ce qui faisait beaucoup enrager Lénine contre lui. L’anarchie se base sur le système des « communes ». Ce n’est pas un système de gestion très large numériquement pour un meilleure harmonie entre les protagonistes du système. Plus la structure est petite, plus sera difficile à un individu ou un groupe d’individus de prendre le contrôle sur le plus grand nombre. C’est peut-être là que réside l’originalité de l’Anarchie.Chacun responsable individuellement et collectivement.

              @ Machiavel,

              A mon sens, beaucoup de sociétés primitives se rapprochent de l’Anarchie par des organisations tribales, mais elles restent, quoique l’on en dise très hiérarchisées et patriarcales.


            • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 20:56

              @Nicole CHEVERNEY

              Je suis entièrement d’accord avec ce que vous écrivez et mon article va dans le même sens. 

            • Agafia Agafia 9 septembre 2015 10:36

              @Xenozoid
              Non, Nestor Makhno, n’a jamais été en Suisse... Après s’être réfugié en Roumanie, puis avoir gagné la Pologne (où il sera emprisonné, jugé et acquitté), il rejoindra Dantzig où il sera à nouveau emprisonné et d’où il s’évadera), filera jusqu’à Berlin et enfin Paris en 25 où il survit assez misérablement à Vincennes, tout en écrivant ses mémoires.


              Ravagé par la tuberculose, et les séquelles de multiples blessures reçues au combat, Batko meurt à Paris en juillet 1934, et est inhumé au Père Lachaise. 

              Mon arrière-grand père, lui-même exilé à Paris en 21 ou 22, après avoir combattu les Rouges, l’a cotoyé et l’a même aidé financièrement car lui et sa famille crevaient de faim. 

              Si vous voulez écrire un article sur Batko, il va falloir bosser un peu sur sa bio smiley

            • Xenozoid 9 septembre 2015 13:29

              @Agafia
              merci, dans ma tête pleine d’histoire il me semblait qu’il s’était exilé en suisse apres le fiasco bolshévique, merci pour le rappelle
              qui en est un pour moi aussi
              merci


            • Xenozoid 8 septembre 2015 14:16

              moi je suis pas anarchiste vue qu’il y a autant de variante que la galette en bretagne,mais je me retrouve tres biens avec des gens qui ne sont pas mis en boite, et oui etre un chef est de l’esclavage, la hierarchie hmmm quand elle se dit hereditaire n’est qu’une excuse et si elle est morale pareille,le temps de vie est un meilleur terme,l’anachie c’est la vie, et la mort du pouvoir.....


              • gaijin gaijin 8 septembre 2015 14:24

                @Xenozoid
                « vue qu’il y a autant de variante que la galette en bretagne »
                ben oui enfin pour la galette je sais pas mais l’anarchie ne peut par définition correspondre a un dogme , un mouvement politique etc


              • Xenozoid 8 septembre 2015 14:29

                @gaijin
                vue qu’il y a autant de variante que la galette en bretagne
                c’était un compliment aux anarchistes


              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 20:57

                @Xenozoid

                L’Anarchie c’est une vie … future. 

              • maQiavel maQiavel 8 septembre 2015 16:18


                Quelques commentaires sur les commentaires.

                -L’anarchie est peut-être la seule expérience de société humaine qui n’a pas encore été réalisée

                ------> Je pense le contraire.

                On connait beaucoup de communauté vivant sans hiérarchie politique et dans l’autogestion des ressources, c’est le cas de la plupart des groupes de chasseurs cueilleurs nomades. Pierre Clastre le mentionne aussi dans « la société contre l’Etat ».

                -l’anarchie n’est ni désordre, ni chaos, bien au contraire

                ------> D’ accord. Les communautés primitives dont je parle plus haut ne vivent absolument pas dans le désordre et le chaos (quand on y regarde de plus près, on constate que ce sont les sociétés hiérarchisées qui vivent ainsi).

                Cet ordre s’explique par la complexité sociale. Je m’explique : Les sociétés primitives sont simples techniquement mais très complexes socialement.

                 Elles sont organisée autour de clans, de sous clans totémique dont les règles d’appartenance sont d’ une telle complexité qu’ elles ont parfois nécessité l’ élaboration de modèles mathématiques pour les chercheurs.

                Elles ne sont pas organisées suivant les règles du territoire mais sur celui de la parenté, l’individu est au centre d’un immense réseau social intriqué et mouvant.

                Une chose importante : c’est parce qu’elles se caractérisent par une concentration minimale du pouvoir qu’elles s’avèrent complexes socialement, la parenté étant le lien politique majeur.

                 

                C’est un phénomène que l’on retrouve sur tous les continents, que ce soit les aborigènes d’Australie, les San d’ Afrique Australe, les Inuits, les amérindiens d’Amazonie.

                C’est l’émergence de la propriété privée, de la spécialisation du mode de production et de l’Etat qui vont simplifier cette complexité sociale : l’existence d’une hiérarchie susceptible de régler les conflits et d’apaiser les relations entre les individus font que le lien de parenté n’est plus au centre des communautés. Il peut donc se simplifier.

                 

                Il faut noter que  ces communautés primitives connaissaient très bien les processus de’ émergence du pouvoir politique hiérarchique  et en conséquence elles ont élaborées de touffus systèmes juridiques encrés dans la mémoire des anciens pour empêcher son émergence.

                 

                Pourquoi l’anarchie n’est pas le désordre ? Parce que la souveraineté est incarnée dans la loi et que c’est la collectivité qui la produit.

                 


                • Xenozoid 8 septembre 2015 16:33

                  @maQiavel

                  Il faut noter que  ces communautés primitives connaissaient très bien les processus de’ émergence du pouvoir politique hiérarchique  et en conséquence elles ont élaborées de touffus systèmes juridiques encrés dans la mémoire des anciens pour empêcher son émergence.

                   exact 9comment sais tu cela ?,elle ne savait rien de internet et d’autre outils , comme de maqiavel ,anyway le point étant ?

                  la route est longue avec les chemins de travers 


                  et le pouvoir est ce qu’il est un handicap


                • maQiavel maQiavel 8 septembre 2015 18:12

                  @Xenozoid

                  -et le pouvoir est ce qu’il est un handicap

                  ------> Pour Clastres, seuls deux types de sociétés existent : sociétés à Etat, fondées sur les relations de commandement-obéissance, propices donc au pouvoir comme coercition et potentiel d’exploitation, d’une part ; et d’autre part les sociétés sans Etat, où le pouvoir n’est pas coercitif. Toute société se rangerait à ses yeux dans l’une ou l’autre de ces catégories, sans qu’il existe de modèles intermédiaires.

                  Grands despotismes archaïques, monarchies, systèmes sociaux contemporains, « que le capitalisme y soit libéral comme en Europe occidentale, ou d’Etat comme ailleurs » sont donc toutes des sociétés « à Etat », par opposition par exemple aux chefferies amérindiennes, où le pouvoir n’est que de prestige, et qui sont « sans Etat ».

                  Pour lui,  il n’est pas évident que coercition et subordination constituent l’essence du pouvoir politique partout et toujours, le pouvoir politique par coercition n’est qu’un cas particulier et ne peut donc pas servir de point de référence.

                  Pour répondre à la question, on peut considérer que le pouvoir coercitif est un handicap c’est précisément pour parer à ce risque de dérives que les sociétés sans Etat s’ingénient à dresser des obstacles devant sa réalisation pratique. Il a écrit : « Le chef qui veut faire le chef, on l’abandonne : la société primitive est le lieu du refus d’un pouvoir séparé, parce qu’elle-même, et non le chef, est le lieu réel du pouvoir. » 


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 21:00

                  @maQiavel

                  Un réseau intelligent basé sur une structure neuronale n’aurait même pas besoin de lois. 

                • maQiavel maQiavel 8 septembre 2015 17:28

                  L’anarchie est elle réalisable de nos jours ?

                  Dans les localités dans lesquels les habitants ne sont pas trop nombreux, c’est encore possible. Mais au niveau national, je n’y crois pas pour les raisons expliquées dans cet article : l’Etat est structurellement oligarchique.

                  Peut-on produire quelque chose qui s’en éloignerait le moins ? Oui.

                  -Partons du postulat anarchiste que l’Etat est une structure politique d’asservissement et de domination : l’Etat est donc un mal. Rajoutons à cela ce postulat que l’Etat, est dans notre contexte, nécessaire. L’Etat est donc un mal nécessaire.

                  Le moins mauvais Etat serait donc celui qui poserait comme principe la nécessité de sa propre disparition après l’accomplissement de sa mission. Cela ramène à cette assertion de Bakounine "L’Etat, c’est le mal, mais un mal historiquement nécessaire, aussi nécessaire dans le passé que le sera tôt ou tard son extinction complète."

                  La gestion de l’Etat implique l’existence d’autorités pour le gérer, c’est l’oligarchie politique. Il en faut, on ne peut s’en passer dans le cadre Etatique. La question n’est donc plus de savoir s’il faut une oligarchie ou non mais plutôt de savoir si l’oligarchie politique est légitime ou non, l’anarchisme dans ce cadre devient donc l’opposition à l’existence d’une hiérarchie illégitime et immuable.

                  D’ ou est ce que cette oligarchie peut tirer sa légitimité ? De la loi. Mais la loi a un caractère conventionnel elle n’est jamais que l’œuvre d’homme et par conséquent relative. Quel genre de loi serait légitime pour l’anarchisme ? Une loi faites pour les intérêts  de quelques uns ? Non, une loi qui servirait le bien public. D’ où la notion de res publica qui signifie au sens propre « chose publique ». Qui produirait cette loi républicaine, la classe dirigeante Etatique ? N’en profitera –t-elle pas pour servir ses intérêts ? Cette loi tendrait bien évidemment à monopoliser dans les mains du petit nombre la richesse et le pouvoir. 

                  On énoncera le troisième postulat selon lequel la loi doit être le produit de la volonté de la collectivité. Les lois de la collectivité tendent en général au bien du plus grand nombre, car elles émanent de la majorité de tous les citoyens, laquelle peut se tromper, mais ne saurait avoir un intérêt contraire à elle-même.  Cette collectivité est donc la plus approprié pour produire la loi.

                  La loi devient donc l’expression de la volonté de la collectivité, cette origine populaire contribue singulièrement à sa puissance, elle en acquiert une grande autorité.

                  C’ est la collectivité qui fait naitre cette force en faisant la loi : chacun trouve une sorte d’ intérêt personnel à ce que tous obéissent aux  lois : quelque fâcheuse que soit la loi , le citoyen s’ y soumet donc sans peine , non seulement comme à l’ ouvrage du plus grand nombre mais encore comme au sien propre , il la considère sous le point de vue d’ un contrat dans lequel il aurait été partie.

                  La liberté, qui consiste à ne point être soumis à l’arbitraire d’autrui, est garantie par cette loi égale pour tous. On considérera donc que les manquements à la loi atteignent la communauté quel que soit l’homme à l’ origine de l’infraction. Cette crainte qui régit le domaine public et qui retient de ne rien faire d’illégal est bien entendu tempérée par la tolérance dans les rapports privés (respect des libertés fondamentales).

                   

                  Ces législations faites par le peuple et pour le peuple devient aux yeux du citoyen, un objet sacré. Cette souveraineté incarnée par la collectivité par l’intermédiaire de la loi est aussi la définition que Rousseau donne à la « République ».

                  L’oligarchie légitime ? Celle qui découle de la volonté générale (la loi) et qui est  placée sous le contrôle permanent des forces quelles encadrent.

                   

                  C’est à mon sens, ce qui s’éloignerait le moins de l’idéal anarchiste dans notre contexte Etatique.


                  • gaijin gaijin 8 septembre 2015 19:19

                    @maQiavel
                    bien évidemment l’anarchie ne peut être se mettre directement en pratique, des millénaires de conditionnement des individus a être soit des loups ( pardon des bergers ) soit des moutons sont passés par là ......
                    il faut passer un cap pour que chacun comprenne que l’exercice la responsabilité individuelle est la seule solution viable


                  • maQiavel maQiavel 8 septembre 2015 19:30

                    @gaijin
                     Est ce que c’ est en italique chez vous aussi ?  smiley


                  • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 8 septembre 2015 21:02

                    @maQiavel

                    Une loi « égale pour tous » ne peut pas exister. Je persiste à penser qu’il est possible de se passer de lois. 

                  • gaijin gaijin 9 septembre 2015 08:15

                    @maQiavel

                    oui pas quand je saisit mais a l’édition .......


                  • Gasty Gasty 9 septembre 2015 09:17

                    @gaijin

                    Quelqu’un a volé la balise italique de fin. <i/>


                  • maQiavel maQiavel 9 septembre 2015 11:24

                    J’ aimerai répondre à ceci : « Une loi « égale pour tous » ne peut pas exister. Je persiste à penser qu’il est possible de se passer de lois ». 

                    Mais cet italique me décourage.  smiley


                  • maQiavel maQiavel 9 septembre 2015 11:25

                    @Gasty

                    J’ aimerai répondre à ceci : « Une loi « égale pour tous » ne peut pas exister. Je persiste à penser qu’il est possible de se passer de lois ». 

                    Mais cet italique me décourage.


                  • maQiavel maQiavel 9 septembre 2015 11:28

                    @Jacques-Robert SIMON

                    Quand vous sites que nous pouirrions nous passer de loi , ou voulez vous en venir ? Comment porganiser une communauté humaine sans norme commune ?

                    ( en espérant que ce ne soit pas en italique )

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