Le tout numérique ?

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale veut lancer dans l'éducation une "stratégie numérique globale" pour "faire entrer l'école dans le XXIe siècle". Une transformation "aussi importante que le fut, au XVe siècle, l'invention de l'imprimerie", peut-on lire dans son communiqué.
Faut-il le rappeler ? Le numérique, les ordinateurs sont déjà en place dans nombre de lycées et d'écoles : de nombreuses salles de classe sont équipées d'ordinateurs, les élèves dans certaines régions ont reçu des portables fournis gratuitement... La plupart des adolescents disposent d'un ordinateur familial...
L'ordinateur est un outil de savoir unique mais l'école doit rester un lieu de contact privilégié entre l'enseignant et les élèves. Pour ma part, j'ai toujours des difficultés à laisser des élèves devant un ordinateur, j'ai l'impression alors que le contact, la relation directe se perdent.
Il est bien évident que l'ordinateur est ludique mais il peut aussi favoriser la dispersion, l'émiettement : l'écran fascine et les élèves sont maintenant entourés d'écrans dans leur univers familier, en rajouter à l'école, n'est ce pas une façon de les inviter un peu plus à la distraction ?
Le problème des adolescents d'aujourd'hui, c'est bien le manque de concentration, les professeurs le constatent de plus en plus. Les élèves ont des difficultés à rédiger, certains pratiquent abondamment le copié collé chaque fois qu'ils le peuvent au lieu de se livrer à une vraie réflexion...
Certes, le numérique peut et doit être utilisé parfois en classe, bien sûr, quand il s'agit d'analyser des images, de visionner un film en relation avec le programme : ces pratiques existent depuis longtemps mais faire entrer systématiquement l'ordinateur dans les classes, n'est-ce pas un danger ?
Il est évident que taper un cours sur un ordinateur demande un apprentissage de longue haleine, la plupart des élèves en sont incapables : de plus, l'écriture à la main favorise la concentration, c'est un geste essentiel qui ne doit pas se perdre.
La technologie doit se mettre au service de l'école mais ne doit en aucun cas se substituer à elle. Il faut conserver une part d'enseignement traditionnel et éviter d' abandonner les élèves face à des écrans.
En outre, les jeunes lisent de moins en moins ou de manière superficielle, en diagonale et l'utilisation du numérique risque d'aggraver la situation...
Je pense que la modernité, le recours au numérique ne vont pas résoudre toutes les difficultés rencontrées par les élèves : l'ordinateur est un outil culturel indispensable mais ce n'est pas le seul : le contact direct, la lecture attentive doivent être privilégiés...
Source : Le Monde
59 réactions à cet article
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Bonjour
L’urgence absolue n’est pas le numérique ou l’anglais à 6 ans
C’es la lutte contre l’ illétrisme scolarisé !-
Bonsoir ZEN
je pense, en effet, qu’il existe bien d’autres priorités : rétablir l’enseignement de la grammaire, de l’orthographe, par exemple.... -
Votre article est très intéressant.
Nous sommes dans une société en profonde mutation et le problème est que constamment et à tous les niveaux on n’applique que des demi-solutions.
Depuis que le numérique s’est imposé il devrait, logiquement, ne plus avoir besoin ni d’écoles.Le savoir doit être librement répercuté par l’intermédiaire de canaux adaptés.Et cela implique un torrent de conséquences.Des gens informés, la connaissance généralisée, des « représentants » superflus, des structures qui ne conviennent plus réaménagées, la politique jusque là conçue comme chassée gardée d’une poignée de « responsables » (plus exactement d’irresponsables) totalement chamboulée.
Bref l’individu retrouve toute sa souveraineté, écornée depuis des lustres.Naturellement, il conviendrait au préalable de généraliser la véritable information, comme celle-ci (et bien d’autres), jalousement détournée au profit de certains prédateurs.
Il se dit que fin 2012 est la fin....
J’en suis persuadée.La fin de siècles d’enténèbrement et le début de la vraie vie.
La fin de siècles d’asservissement à des dogmes totalement erronés et maléfiques pour l’élévation de l’être humain.-
IIoren
Sûr que les extra-terrestes vont nous sortir de là...
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Non,non,certainement pas les « extra terrestres » .
Mais apparemment vous n’êtes pas très au courant.
Parce qu’il n’y a pas que les « extra » terrestres, il y a aussi les terrestres.
Sûr qu’à l’école , ce n’est pas le genre de chose qui s’apprend.
J’espère, pour les enfants des autres,que vous n’êtes pas dans l’enseignement...et je suis ravie de ne pas envoyer mes enfants à l’école publique.Il faut dire qu’avec le nombre de petits esprits qui y font la loi, on ne risque pas d’en sortir grandi... -
Il en est pourtant question dans la vidéo....
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Oui.Et où se situe le « problème » ?
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Bien sur la technologie peut être une diversion des véritables problèmes...
On peut aussi se demander si ce genre de révolution technologique est écolo compatible... et les communes disent merci à l’état...imaginons une école à haute efficacité énergétique dans laquelle on a changé les ampoules incandescentes par des ampoules « froides » bien évidemment....avec 20 enfants et plein de matériel informatique qui chauffe...on fait quoi ? on ouvre les fenêtres pour refroidir ?Si vous voyez un tant soi peu de cohérence dans la politique énergétique , expliquez moi.sachant que l’incohérence a un coût et qu’on a plus de sous...Est ce que la ministre durable ne devrait pas monter sur ses grands chevaux contre ça ?-
Je ne sais pas si le matériel informatique peut chauffer mais il est vrai que c’est un investissement coûteux...
Bonne soirée jacques... -
Il est bien évident que l’ordinateur est ludique
c’est bien la le problème !
le savoir ne provient pas du jeu, mais du travail et de l’effort !
après, seulement, on peut penser à la récompense ......-
la récompense est dans l’effort, elle ne viens après l’effort, il est quand l’enfant a compris que de sué dans l’effort le transcende !
Donné une récompence après l’effort rend l’élève égoïste et vaniteux !
Tous est une affaire de rythme entre l’effort et la détende, et le coté ludique que l’enfant peut trouvé ne viens pas de l’extérieur, il vient de lui car il apprit à aime l’effort pour lui même !
Rien de plus ennuyant qu’un maître d’école qui na pas d’intérêt pour ce qui enseigne, et il est juste là pour que cela roule et appliquer à la lettre le programme.
Une machime de savoir qui enseigne et qui dispense des récompenses aux plus dociles de sont troupeaux de moutons, La plus grave erreurs est de pensé que c’est avec l’aspect ludique que l’on peut enseigné, non c’est entant qui indique de quoi il a besoin et pas le professeur !
Et des que l’on rentre dans une recette de truc, et bien tous l’enseignement que l’on doit apporté est devenue stérile cela deviens des connaissances mortes qui ont comme finalité de faire des adultes encyclopédistes moutonneux !
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Bonsoir jef
on a bien voulu privilégier l’aspect ludique de l’enseignement....et le résultat n’est pas forcément probant ...je pense que le jeu est parfois intéressant mais on ne peut s’en tenir là : des efforts sont nécessaires dans un apprentissage... -
Avec cette mesure on voit très bien profiler toute l’idéologie qui domine actuellement, la rentabilité immédiate de l’investissement !
Comme si l’éducation pouvait donné un retour d’investissement, en façonnement les enfants dans un moule précontraint.
Dès la maternelle,ils sont tenus à être bilingue, naturellement pas dans un choix naturel qui tiens compte des parents, non être bilingue est imposer avec une seul lange l’anglais et pour quoi l’anglais et pas l’allemand, où une autre lange, pour la raison c’est que demain le français sera relayer à une lange morte et tant pis à tous ceux qui n’auront pas le don des langue. Ils seront même si ils y sont intéligent les bêtes de somme de ceux qui auront la faculté d’apprendre cette langue !C’est la même démarche avec l’informatique, des cours où l’enseignant ne sera ne moins en moins impliqué dans la matière enseigné, il sera plus que dans la fonction d’animateur de groupe, un chaufeur de salle de cours, devant l’omniscience et l’omnipotence de l’informatique !
Cela va crée inévitablement deux catégories d’êtres, les génies précoces et les imbéciles !
Tous cela coupler avec les grilles d’évaluation, des acquits, des aptitudes, des comportements, couplet avec les lois sur la recherche des déviances juger comme nuisibles donnera un bilan statistique de l’enfant qui sera prés orienté non plus en foncions de ses capacités cachés qui à en potentiel mais en fonction de critère bien plus drastique utile où nuisible pour le système !
Bien sur, tous cela se présenté avec beaucoup de fioriture aux parents pour qui ne subodorent pas la supercherie et reste complice de cette brave institution de moulage cérébrale !
Voilas en réalité ce qui nous attend derrière tous ces mesures qui se veuillent progressistes, un moulage et un trie de se que l’on aura juger se qui sont bon et ceux qui sont mauvais pour le système !
Cette anticipation, est juste une analyse des us et pratique des valeurs ultras libéralismes appliqués à l’éducation ! C’est ce qui nous pends en réalité aux nez avec toutes ses réformes !
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Bonsoir Soi même
oui je crains que l’apprentissage de l’anglais dès le primaire et l’introduction à outrance de l’informatique ne résolvent pas les problèmes...Il faut sans doute renforcer l’enseignement du français...avant tout, favoriser la lecture... -
Ce qui est pour moi devenue évident, ce n’est plus des mesures pédagogiques qui priment, c’est faire passez dans ces mesure l’idéologie dominante, qui est la plus grande expression de l’égoïsme que l’être humain à atteint aujourd’hui !
Batir la société sur l’égoïsme le plus pure ne peut que amené à sa ruine !
Et il faut s’attendre si y a pas une resistance, à ce que toute nos valeurs d’équités, de tempérances, et d’espérances balayer pour un temps qui sera long au regard de notre histoire !
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Peillon la fleur au fusil
prend son bâton de Pellerin .
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@ kettner
Certains dirigeants de PME souhaitent que fusil soit chargé et que Peillon appuie sur la détente.
Pellerin a retourné sa veste, et son bâton avec.
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Bonsoir kettner et auguste
tout cela est inquiétant.... -
Il est regrettable qu’à chaque fois que la gauche se trouve confrontée à des manques qualitatifs - en l’occurrence dans l’enseignement dispensé, dans l’écoute des élèves, etc. - elle s’ingénie à ne pas les voir et à n’y répondre que par un afflux quantitatif - plus d’argent, plus de profs, plus de tablettes...
Pour la gauche, l’argent est le remède à tous les maux. C’est peut-être pour ça qu’elle n’aime pas les riches, en tant que médecins qui ne feraient pas leur boulot.-
Bonsoir eric
des moyens, il en faut ...par exemple en lycée, les classes sont « bourrées » à 36 élèves : c’est trop !Plutôt que de multiplier les ordinateurs, il vaudrait mieux multiplier les profs.... -
@ rosemar :
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Bonsoir à vous.
Des moyens, il y en a eu, encore et encore, et pourtant les choses sont allées de mal en pis.
Quant aux classes « surchargées », elles ne le sont pas davantage qu’il y a cinquante ans.
Le problème, c’est que l’école accueille des enfants qui ne sont pas éduqués par leurs parents. Ces derniers se contentent de les mettre au monde, de les nourrir et de les vêtir. Point.
L’école n’a pas à accueillir des enfants non éduqués. On demande à l’école de résoudre des problèmes qui lui sont extérieurs et dont elle est la première à pâtir. -
Rebonsoir Eric
la situation a changé, c’est vrai : les classes étaient chargées mais les élèves plus disciplinés ...et plus concentrésdonc il est difficile pour un enseignant de se retrouver face à des classes de 36 élèves.... -
@ rosemar :
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Eh bien au lieu de subir les faits, pourquoi ne pas y remédier en amont ?
Je veux dire, puisqu’il y a un problème d’autorité, pourquoi ne pas la remettre à l’honneur au lieu d’appliquer un cautère sur une jambe de bois ? -
Le public n’est plus le même : l’autorité arrive à s’imposer mais pas toujours,en fonction des classes et des établissements...
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L’informatique, comme tant d’autres outils, est un bon serviteur mais peut devenir un mauvais maître. Cependant, vouloir permettre (et non imposer) la généralisation de son utilisation ne semble pas une mauvaise chose en soi.
S’imaginer cependant que les enfants déjà saturés d’écrans, comme il est dit plus haut, vont être durablement « accrochés » par la grammaire sur tableau numérique et qu’on va de ce fait faire régresser l’echec scolaire relève de la plus grande naïveté. Aucune technologie, si élaborée , si « novatrice », si « ludique », si « interactive » qu’elle soit ne remplacera jamais sans doute la qualité des relations entre l’enseignant(e) et ses élèves.
Encore un gros coup de poudre aux yeux !-
Bonsoir srobyl
merci de ce message plein de lucidité.... -
On imagine, à tort il me semble, que la mise à disposition du savoir aux élèves sur Internet leur permet de se jucher au niveau de leur professeur.
J’entendais l’autre jour chez Finkielkraut Michel Serres se féliciter de ce nouvel échange « d’égal à égal » en passe de se manifester. Mais Michel Serres oublie que butiner sur Wikipedia, ce n’est pas apprendre, encore moins comprendre.
C’est bien beau d’avoir sous les yeux une encyclopédie universelle, encore faut-il savoir comment associer les connaissances entre elles, les articuler de manière intelligente, encore faut-il avoir ne serait-ce que l’envie d’apprendre et la curiosité qui en découle !-
Eric,
Absolument.« Eurek@ Google » ne permet pas d’ébaucher des théories innovantes. Seulement, rassembler les données sur un même sujet. -
Tout à fait Eric
On se demande si Michel Serres réfléchit à ce qu’il dit parfois, dans sa naïveté vis à vis des technologies modernes-
@L’auteur,
L’ordinateur, ce n’est que l’outil.J’en sais quelque chose, cela fait plus de 40 ans que j’en ai connu toutes les filières.C’est ce qu’on en fait qui peut être positif et négatif.Actuellement, ce n’est plus l’ordinateur mais Internet et l’eCommerce qui peuvent réaliser des pages jaunâtres.-
Bonsoir L’enfoiré
nous sommes tous espionnés car nous sommes considérés avant tout comme des consommateurs... -
Article apportant une information dont le contenu demande à être préciser car l’informatique coûte cher en moyens matériels et en personnes capables d’en tirer la « substantifique moëlle ». Donc, il ne s’agit ici que de se prononcer sur le principe et je dis « Banco ».
L’école manque de contenu ; on a tellement lessivé les programmes (surtout en maths) que nos enfants n’ont plus le niveau. Je vois l’informatique comme une porte dérobée par laquelle on peut faire revenir des savoir et savoir faire à l’école. A noter que ce qu’on entend par informatique doit être précisé. Un article récent sur Agoravox insistait sur la mutation vers les Google Apps et tout ce qui est nomade. L’idée d’une informatique « Windows-Word-Excel » est déjà dépassée.-
« Des savoir et savoir-faire ».
Je ne comprends pas ce charabia !
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LES RALEURS
J’en suis, rassurez-vous. Les râleurs ont une fonction bien utile dans la société. Ils ont en eux un capital d’espoir : ils pensent que l’on peut changer les choses. Ils sont l’éveil, le signal d’alarme, l’indication que cela ne va pas de soi, surtout et souvent cela ne va pas de soi sans les moyens, sans la prévention, sans un cadre organisé...et nous voyons que les râleurs ont un vaste champ et un vaste programme, un bel avenir devant eux.
LES RESIGNES
Hou, les vilains. Ils acceptent leur sort, celui des autres et toute la planète avec, voire l’univers ! Leurs « tags » à eux sont : « c’est comme ça », « on n’y peut rien », « tout est pourri, rien n’y fera »...
LES OPTIMISTES
iL Y EN A. J’en serais aussi, tout en râlant ! Le tout numérique on en souffre : le remplacement de l’humain par la machine, les réponses administratives« noreply » qui montrent que partout c’est le mépris de la personne, cynique, les erreurs de facturation sur lesquelles on ne peut pas revenir, les plateaux téléphone (marre des faites le 1, faites le 2, appuyez sur dièse) ...les caméras partout, les radars bien sûr, le fichage et le flicage...et que savons-nous encore ! Ah oui : les amis face book qui ne sont pas de vrais amis et ne parlons pas des amis fessebook !
Oui, mais, votre présence sur ce site prouve que cette révolution vous fascine, vous éblouit même, ce monde est à la fois irritant et séduisant. Allez, rien n’est meilleur à l’âme Que de faire une âme moins triste ! *
L’humanité s’en est toujours sortie..Cultivons l’espoir dans les générations à venir, les jeunes...Ben ! ne faites pas la moue comme ça !
noodles
* Paul Verlaine « Ecoutez la chanson bien douce »...Elle est en peine et de passage
L’âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !...
Écoutez la chanson bien sage.-
Même si mes enfants ne sont pas à l’école publique,je suis très bien informée de ce qui s’y passe.Je n’ai aucun a priori contre quiconque,mais je suis très surprise de ce laïus du « toujours plus » pour l’école et du toujours moins de résultats.
A mon avis, ce n’est la « faute » de personne et de tout le monde à la fois.Nous sommes au XXIème siècle, il y a autour de nous des changements prodigieux, des évolution technologiques fulgurantes.Or, la seule chose qui ne change pas,ce sont les programmes, toujours aussi décalés.Des théories contredites depuis au moins quarante années, mais toujours encore enseignées.
L’autre jour, j’ai entendu la réflexion d’un adulte qui disait que son enfant avait un « génie » dans sa classe...En lui demandant ce qui le laissait penser de la génialité de cet élève,il répondit :« En classe, il a parlé de théorie quantique en physique et le prof ne savait pas ce que c’était »....
La théorie quantique,mes enfants ont commencé à l’aborder lorsque nous avons assisté à la conférence de Nassim Haramein.Et mes enfants n’ont rien de « génies ».
C’est la norme, maintenant.C’est assez effarant que des professeurs ne soient pas tous les ans remis à niveau !Ce n’est pas plus d’argent qu’il faut.C’est une totale réorganisation de la société qui est urgente !
Vous ne pensez pas que les enfants qui surfent sur le net sont plus en avance que bon nombre d’enseignants ?
Au lieu de dépenser toujours plus d’argent (on comprend très bien que la croissance exponentielle de la dette fait autant le bonheur du cartel financier que celui des politiciens qui jouent le bon oncle Tom auprès des électeurs à peu de frais...), la solution est d’en dépenser toujours moins parce que l’internet est l’outil par excellence pour promulguer la connaissance.Il n’y a plus besoin que les élèves occupent des bâtiments qui coûtent cher à l’entretien,ceux-ci pouvant être réaffectés en tant que logements .
Mais de telles solutions ne font pas les affaires de certains lobbies non plus....
Quant à la solution ultime, c’est celle du revenu universel.Mais cela non plus ne ferait pas les affaires des pontes et des affairistes.
http://www.youtube.com/watch?v=9bjY0h7au80&feature=player_embedded
Le problème de l’école est un faux-problème avec d’éternelles fausses solutions.
Cette société est, malheureusement pour ceux qui en font les frais par ignorance ou par esprit de conformité, dirigée par des individus qui ne peuvent prospérer qu’en étouffant les autres.
Le problème est qu’il sont eux-mêmes asthmatiques...-
Bonjour
S’il est vrai que la plupart des collèges et lycées sont équipés de salles informatiques, l’équipement est bien plus disparate dans le primaire. Dans de nombreuses écoles, il n’y a bien souvent qu’un vieux PC non connecté sur le net, en fond de classe.
D’autre part, si les équipements sont présents : ils sont fréquemment relégués dans une salle non accessible et leur maintenance n’est pas assurée.
Avant de se questionner sur les effets sur les élèves, il s’agit de transformer le rapport de l’équipe éducative à l’informatique.
Considérer que l’ordi ferait perdre le contact entre l’enseignant et ses élèves, signifie que vous n’avez pas été vraiment confrontée à cette forme d’apprentissage. En effet, la « présence » de l’enseignant est la même, simplement elle ne prend plus la forme d’un cours magistral, fort apprécié car plus confortable...
Lorsque les élèves s’entraînent ou font des recherches via l’informatique, ils sont confrontés aux mêmes difficultés que face à une feuille ou un livre documentaire. Ce n’est nullement l’outil qui peut être la cause.
Pour ma part j’utilise cet outil en classe, et je ne constate nullement de différence selon le support utilisé.
Simplement, nombre de logiciels facilitent la prise en charge individualisée des élèves.Quant au copié collé, au manque de concentration qui serait provoqué par les ordis, ne renvoient-ils pas tout simplement à la question d’un véritable apprentissage dont nous sommes sensés être les passeurs ?
Creuser les différences entre les usages des élèves et ceux des enseignants ne mènera à rien. Je suis donc persuadée que Monsieur Peillon s’adresse en premier lieu aux enseignants qui doivent s’intéresser à cet outil pour en ouvrir les accès si nombreux au savoir.-
Bonjour beatrice
il est évident que les enseignants doivent s’intéresser à cet outil primordial de connaissances et le maîtriser mais de là à en faire l’outil essentiel ??Cours magistral ??Mais cela n’existe pratiquement plus : les élèves sont constamment questionnés dans un cours !!Pour ce qui est du copié collé, c’est aussi un problème de facilité et de rapidité...ou de paresse :eh oui , cela existe aussi... -
« le cours magistral n’existe pratiquement plus »
Ah ben celle-là, elle est bien bonne ! Bravo et +++++ à Béatrice !
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Je suis prof. moi même et je sais ce dont je parle à propos du cours magistral...
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D’accord avec Béatrice. J’ajoute que les enseignants qui craignent l’informatique sont surtout ceux qui la maîtrisent mal et y voient quelque chose de fascinant ou de diabolique, comme un signe que le monde les a dépassés. Pour les autres, c’est un instrument actuel, avec ses avantages et ses inconvénients, qui fait partie du monde dans lequel les enfants sont nés.
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à Gaspard
tous les profs sont obligés d’utiliser l’ordinateur maintenant mais il ne faudrait pas qu’il devienne le seul outil de connaissances ...il faut garder un contact direct avec les élèves... -
Le tout numérique, c’est aussi cohérent que prétendre améliorer la nutrition des enfants en ne leur donnant que des sucreries.
Et surtout c’est tellement nouveau !-
Personne sauf vous n’a parlé de « tout-numérique », qui est une notion aussi con que « pas de numérique du tout ». Comme le sucre, pour le coup,vous avez raison.
Après la nouveauté, ce qui brille, etc... c’est mode et compagnie... -
Bonjour joelim
oui la comparaison me semble bien adaptée : du sucre, encore du sucre... -
Le numérique existe déjà : il n’est pas question de le supprimer mais de là à en faire une panacée...Il est très utile mais on ne peut s’en contenter...
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ah... alors je ma trompé...
Joelim a raison : il semble que ce soit tout ou rien.
Nous sommes au royaume du manichéisme. -
Non justement ce n’est pas tout ou rien : le numérique est un progrès à condition de ne pas se laisser envahir...
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« le numérique est un progrès »
Eh ben voilà !
bonne soirée à vous. -
« très utile mais on ne peut s’en contenter... »Bien d’accord ! et si en plus je devais me passer de sel et d’huile d’olive ! hihi
En dehors de la démagogie qui fait semblant d’ignorer la crise et nous promet la lune et des ordinateurs pour chacun, les outils qui feront paraître le monde scolaire moins excentré du monde réel seront peut-être non négligeables.
Surtout il ne faudrait pas, je crois, que cela crée de nouvelles inégalités : les écoles riches et équipées et les zonardes, pauvres, ravagées par les raids des voyous...
bonne journée à vous rosemar
n
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Il faut conserver une part d’enseignement traditionnel et éviter d’ abandonner les élèves face à des écrans.
En fait il faut ré développer l’instruction « normale » (traditionnelle si vous voulez) et pas se laisser enfumer par les contes de fée numériques, j’écris ça en tant qu’assistant d’éducation qui voit le gouffre entre les promesses numériques (le mythe « d’apprendre en s’amusant ») et les pierres résultats.-
@ rosemar 16 décembre 12:23
Bonjour, rosemar
Félicitations pour votre article et pour ce que je qualifierais de mise en garde :
« ... le numérique est un progrès à condition de ne pas se laisser envahir... »Le « tout connecté » que certains plébiscitent peut nous réserver de mauvaises surprises.
L’exemple mis en ligne par Korben n’est qu’un « exploit » parmi d’autres et il n’y a pas de quoi paniquer, la Toile abritant quantité d’araignées autrement plus venimeuses.
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Pour info : un micro-ordinateur en marche consomme environ 200 watts.
Incohérence totale avec la « politique d’efficacité énergétique » … qui nous incite à remplacer nos ampoules incandescentes par des ampoules « froides » fabriquées en Chine, donc transportées au prix de tonnes de fuel.-
@ L’auteur : « Il est évident que taper un cours sur un ordinateur demande un apprentissage de longue haleine, la plupart des élèves en sont incapables : de plus, l’écriture à la main favorise la concentration, c’est un geste essentiel qui ne doit pas se perdre. »
Taper un cours sur un ordinateur serait aussi idiot que d’écrire un cours à la main. Tout l’intérêt de prendre un cours avec un être humain, un vrai professeur, tient dans la dimension orale de la transmission. Si vous faite recopier à vos élèves un cours que vous leur dictez, alors l’ordinateur vous remplacera aisément. Tout ce que vous faites de mécanique, la machine le fera mieux que vous. (Le « vous » ne vous désigne pas personnellement.)Le prof dictant avec sa bouche un cours que les élèves recopient avec leurs doigts pour ensuite l’apprendre chez eux est une idiotie absolue. C’est aussi plutôt prétentieux de la part du prof car cela laisse supposer qu’il s’imagine que ce qu’il dit n’a encore jamais été écrit nulle part (comme s’il était un nouveau Socrate ). Ou bien croit-il que la connaissance d’un sujet sera assimilé par l’esprit de l’élève parce cet élève recopie des lignes à la:main ?Faire entrer systématiquement l’ordinateur dans la classe est une nécessité, parce que la société entière fonctionne désormais en numérique. Il faut donc enseigner aux jeunes l’art de préserver leur humanité des dangers de l’informatique, et cela ne peut se faire qu’en prenant acte de la réalité et non en voulant la dissimuler, non en voulant se faire croire qu’un retour en arrière est possible. Est-ce qu’on fait passer le permis de conduire aujourd’hui sur un char à boeufs ?Et pour cela, il faut que les profs maîtrisent mieux l’ordinateur et Internet que leurs élèves, ce qui n’est pas toujours le cas.Pour autant, l’ordinateur ne changera presque rien à l’essentiel de l’enseignement, il ne facilitera pas les apprentissages, il ne rendra pas les enfants plus intelligents.-
Bonjour Gaspard
Les professeurs ne sont pas là pour dicter seulement des cours : ils sont là pour poser des questions et faire aussi découvrir des aspects d’u texte aux élèves en français par exemple...Le cours d’un professeur ne se trouve pas sur un ordinateur : c’est une construction personnelle avec un plan ....Essayez de chercher des études de textes sur internet : elles sont parcellaires, incomplètes et parfois contiennent des erreurs que les élèves recopient sans avoir vérifié parfois ! -
pour avoir déjà posé la question à un prof,
de l’utilité de recopier un cours à la main.Réponse :« Ils ne lisent pas les documents imprimés, ils ne révisent pas chez eux..Une copie imposée en classe est déjà un apprentissage de gagné.. »Pas faux je dois le reconnaitre.. -
@rosemar :
Je n’ai pas entièrement lu l’article.
Juste une petite réflexion.L’informatisation d’une scolarité ne s’improvise pas. On oublie que l’ordinateur tombe en panne et que les logiciels ont souvent besoin d’être mis à jour. Il serait assez intéressant de s’interroger sur les adjudicataires des marchés publics de la maintenance des parcs informatiques de l’éducation nationale… Hélas, tout n’est pas rose : les lobbies sont aussi passés par là.
La clef d’une éducation de qualité est la qualité de l’enseignant. Schématiquement : si son cours est nul, les enfants seront nuls.
De plus, l’épanouissement intellectuel de l’élève ne relève pas exclusivement de l’école : la part de responsabilité des parents et de l’entourage de l’élève est aussi déterminante. Voire plus.Le tout numérique soulève aussi des questions non quantifiables : même si tous les établissements devaient être équipés, comment empêcher le risque de creusement d’un fossé entre les catégories sociales en termes de fracture numérique ? Tout le monde ne sait pas se servir de Facebook et n’en voient pas l’utilité, par exemple.
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" Tout le monde ne sait pas se servir de Facebook et n’en voient pas l’utilité, par exemple.."
—> exact .. la preuve..euh.. me demande si c’est un bon exemple , aprés coup... -
« euh.. me demande si c’est un bon exemple , après coup... »
Je me suis trompé. C’est vous qui avez raison. Merci pour la preuve.
J’aurais dû écrire : « Tout le monde ne sait pas se servir de Twitter et n’en voit pas l’utilité, par exemple. »
Le cui-cui n’est pas trop dangereux, cette fois ?
Je vous remercie d’avoir osé l’écrire. -
Poil à gratter 18 décembre 2012 00:10Il semblerait que notre cher ministre ait besoin d’exister.
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