• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Les oubliés de la ligne B

Les oubliés de la ligne B

Deux événements simultanés ont à nouveau altéré le moral des malheureux voyageurs de la ligne B :

  • la déclaration de la prise en main par le président (de la République !) en personne, des problèmes de transport du RER A (au grand dam, semble-t-il, du président de la région Île-de-France) et en oubliant qu’il y a aussi des problèmes sur les autres lignes et notamment sur la B ;
  • la grève de la fonction publique du 22 mai où la RATP annonce sur son site que le trafic sera quasi normal sur l’ensemble du réseau, sauf (une fois de plus) sur la ligne RER B !

J’avais déjà attiré l’attention des lecteurs d’Agoravox sur la spécificité de cette ligne de trains de banlieue qui traversant l’Île-de-France du Nord au Sud dessert par ailleurs les deux aéroports parisien de CDG et Orly via les navettes Orlyval.

 

Pour l’information des lecteurs de mes articles précédents, j’ai effectivement écrit au PDG de la RATP pour lui signaler les anomalies et dysfonctionnement dont étaient victimes les utilisateurs de cette ligne : retards très fréquent, information des horaires et des destinations insuffisantes et aléatoires, wagons trop souvent vétustes et inadaptés aux bagages de grandes tailles ainsi que la fréquence élevée de grèves parfois totalement paralysantes.

Suite à mon courrier, j’ai reçu réponse du directeur de la ligne B qui de mon point de vue est un modèle de langue de bois, mais dont il a refusé que j’en fasse partager, intégralement ou partiellement, les lecteurs d’AV…

Afin de poursuivre ma démarche citoyenne visant à l’amélioration du fonctionnement de cette ligne, que je fréquente depuis plus de quarante ans et qui pour moi sur cette période a toujours été affectée des mêmes maux, j’ai rejoint l’Association des usagers des transports, l’UAT, http://www.aut-idf.org/

Les membres de cette association sont d’horizons variés et ont des préoccupations visant à l’amélioration de tous les types de transports, depuis les TGV et les TER de la SNCF aux bus et métros parisiens.

Cette association qui est par ailleurs en relation avec le STIF, les services « qualité » de la SNCF et la RATP a pu établir en relation avec la RATP une procédure dite « témoin de ligne ».

Cette procédure a pour objet de transmettre dans les meilleurs délais une fiche d’anomalie suite à un constat de dysfonctionnement vers une cellule dédiée installée par la RATP qui pourra soit remédier au dysfonctionnement quand cela est possible, soit en diminuer les répétitions, tout en essayant de retransmettre une explication sur le fait générateur du dysfonctionnement.

Les anomalies sont triées en fonction de critères allant de la régularité du trafic aux conditions d’hygiène et de propreté en passant par la qualité des informations offertes aux voyageurs…

La mise en place de cette procédure est récente, mais la volonté affichée des représentants de la RATP d’en utiliser les résultats afin d’améliorer le service permet de cultiver un certain optimisme !

Quoi qu’il en soit, les grèves restent plus ressenties que sur les autres lignes, la modernisation de rames est en attente, l’aberration de la direction bicéphale SNCF/RATP toujours en vigueur, et les voyageurs de la ligne B sont toujours à la peine !

Bien à vous.


Moyenne des avis sur cet article :  4.27/5   (22 votes)




Réagissez à l'article

21 réactions à cet article    


  • alberto alberto 22 mai 2008 11:27

    Quelques mots sont manquants dans la dernière ligne de l’article : je vous demande de bien vouloir m’en excuser.

    Il faut lire : "Quoi qu’il en soit, les grèves..."

    Bien à vous, et bonne lecture : alberto.


    • tvargentine.com lerma 22 mai 2008 13:32

      Arrêtez d’écrire cela ne sert à rien ,car JEAN PAUL HUCHON n’a que faire de vous,il fait de la petite politique.

      Pour lui,les transports,il n’en a rien à faire et il suffit de voir depuis 2004 comment il a géré la situation catastrophique des transports en Ile de France ou cela devient l’enfer chaques jours

      Vous devez lancer une pétition pour demander au Président Nicolas Sarkozy d’utiliser ses pleins pouvoirs pour débloquer rapidement la situation.

      Sur les routes c’est déjà l’enfer et la dégradation des services publics en sous-investissement par la Région ,dirigée par JEAN PAUL HUCHON est à l’ilmage d’un pays pauvre,pour des pauvres,qui utilisent maintenant des transports publics regionaux de pauvres

      JEAN PAUL HUCHON cherche en réalité la privatisation des transports en commun et sans n’est jamais caché

      Il n’est pas socialiste,c’est juste un baron qui a été condamné par la justice pour corruption


      • Gasty Gasty 22 mai 2008 17:23

        Un message pour lerma...


      • alberto alberto 22 mai 2008 17:32

        Merci, Gasty : il a l’air...ma...gnifique !


      • alberto alberto 22 mai 2008 17:34

        Bien long commentaire, Lerma, mais le sujet de l’article ce n’est pas Huchon, ni Sarkosy, mais la ligne RER B !


      • bede 22 mai 2008 16:02

        @l’auteur

        La ligne B a été conçue dans l’esprit boulot/métro/boulot, c’est à dire qu’elle a été dessinée pour la desserte des habitants des zones traversées pour se rendre au travail. Cette vocation a beaucoup évolué avec les années, desserte de Roissy, création d’une nouvelle gare, desserte du parc des expositions de Villepinte, desserte de la zone de bureaux de la Plaine St Denis, desserte du stade de France. Evolutions qui ont principalement touché la partie nord de la ligne exploitée par la SNCF, que je connais mieux que la partie sud..

        Depuis sa mise en service la ligne B n’a bénéficié d’aucun investissement de capacité ce qui fait que les installations ne répondent plus aux besoins des exploitants qu’ils soient de la SNCF, RATP ou privés le cas échéant. C’est un problème de manque d’investissements. Le partage de l’exploitation de la ligne entre la SNCF et la RATP n’a pratiquement pas de conséquences sur le mauvais service mais il permet de ne pas voir les vrais problèmes, un chiffon rouge pour détourner l’attention des non spécialistes, comme le sont les associations d’usagers.

        Si l’on veut réellement règler les problèmes de la ligne B il faut doubler le tunnel entre Chatelet et Gare du Nord, réaliser des investissements trés importants à hauteur d’Aulnay sous bois et se pencher sur le matériel, qui sans être le plus vétuste de la banlieue, souffre de sérieux défauts "congénitaux".

        Tout cela est connu de nos hommes politiques, de droite et de gauche Ierma, mais il faut mettre de l’argent dans le commerce et ne pas le brader dans le tramway de Delanoé.

        Le transport en banlieue va mal parce que l’Etat, la Région Ile de France n’ont rien fait durant des décennies. La ligne D au sud marche mal, la ligne 13 du métro est un scandale, la ligne A bat de l’aile, nombre de lignes sont saturées, en particulier sur le nord. Nos élus le savaient puisque ce constat et les propositions leur ont été présentés en 90/91 lors de la révision du SDAURIF. Mais au lieu de prendre le problème au sérieux ils se sont fait la guéguerre, droite/gauche, gauche/droite et maintenant Huchon/patron de la RATP.

        Il est "amusant" de voir que la ligne A du RER a, encore, des problèmes, semble-t-il de capacité. La création de la ligne 14, luxueuse mais pas trés utiliisée, que l’on prolonge au sud, ainsi que le transfert dans le quartier de St Lazare de la banlieue Est, RER E, devaient résoudre pour longtemps le problème du transport intra-muros Est/Ouest de Paris. Rocard, en son temps, n’a pas su trancher entre un projet SNCF et un projet RATP. Cela a eu pour conséquence de geler toutes les investissements indispensables ailleurs, comme avec le tramway de Delanoé.

        Alberto nous avons la chance tous les deux d’être à la retraite mais ceux qui travailleront pour nous la payer vont souffrir de plus en plus, car prés de 20 années de retard et/ou d’erreurs dans les investissements lourds que sont les investissements transport ne se rattrapent pas sur un coup de baguette magique.


        • alberto alberto 22 mai 2008 17:31

          Bede :Merci pour votre commentaire, le suis assez d’accord aavec la plupart de vos critiques.

          Mon article a aussi pour but de montrer que cette ligne qui est la plus ancienne est aujourd’hui la plus délaissée.


        • kettch 22 mai 2008 16:10

          Dans votre article vous parlez de la procédure "témoin de ligne". Il est dommage que vous ne développiez pas assez le fonctionnement de ce système, à part du côté RATP... En effet, à lire ce passage de l’article, on se pose les questions suivantes :

          - Qui rédige et transmet les rapports d’incident ? Des membres de l’UAT ? De simples usagers ?

          - A qui sont retransmis les explications sur le problème ? Si elles sont retransmis à l’UAT, où sont-elles disponibles et visibles par les usagers ?

          En effet, si seuls les membres de cette association participent, ils ne peuvent pas forcément couvrir toute la ligne, ni différentes horaires, etc...


          • alberto alberto 22 mai 2008 17:48

            @ KETTCH : vous vous posez de bonnes questions, mais je pensais que certains lecteurs auraient la curiosité de visiter le site de l’AUT dont j’ai inséré le lien dans cet article et sur lequel le processus est évoqué.

            Mais brièvement : oui ce sont des membres de l’association qui se sont portés volontaires pour être "témoins de ligne".

            Ces témoins ont désigné la ligne (bus, métro, RER) dont ils pouvaient témoigner des anomalies ou dysfonctionnements, ils rédigent un rapport chaque fois qu’ils en constatent, et ce rapport est adressé à la RATP pour traitement du dysfonctionnement s’il est confirmé et si c’est techniquement réalisable.

            Pour ce qui est de la couverture des lignes par les témoins, les associations sont comme l’agriculture autrefois : elles manquent de bras.

            Bien à vous.


          • kettch 23 mai 2008 10:35

            Ne vous en faites pas, c’est bien ce que j’ai fait : je suis allé voir le site de l’AUT. Mais je trouvais que puisque vous en parliez vous-mêmes, vous pouviez parler au moins plus en détail du concept de témoin de ligne, dans le but, qui sait, de motiver au moins quelques personnes...

            D’ailleurs j’ai remarqué qu’apparement il ne faut pas être forcément membre de l’AUT pour participer en tant que témoin de ligne. J’ai aussi malheureusement remarqué que le formulaire d’inscription est extrêmement bancal, et je ne suis même pas sûr que mon inscription ait été prise en compte. Je crains que cela ne décourage d’éventuels volontaires plus sûrement que le fait d’avoir à suivre un lien et de devoir chercher sur le site.


          • alberto alberto 23 mai 2008 21:11

            Merci, KETTCH, pour vos remarques, s’il y a quelque chose de "bancal" dans la procédure d’inscription, j’en ferais part aux personnes en charge.

            Personne n’est parfait : bien à vous.


          • Fergus fergus 22 mai 2008 17:02

            Bon courage pour votre action au sein de l’AUT.

            Cela dit, deux remarques :

            1° Je m’étonne que le directeur de la Ligne B vous ait "interdit" de faire part de sa réponse. Dès lors qu’elle vous a été adressée, cette réponse vous appartient ; vous avez donc le droit d’en disposer à votre guise, sauf si son envoi a été précédé d’un engagement de discrétion de votre part.

            2° Concernant les "signalements", sachez que j’ai élaboré, il y de cela une douzaine d’années déjà (j’étais alors cadre à la RATP), un projet visant à faire de chaque agent de l’entreprise, qu’il soit exploitant ou administratif, un observateur des réseaux dans le cadre de ses propres déplacements (domicile-travail ou loisirs) en me basant sur l’idée simple qu’un agent est probablement encore plus attentif et plus responsabilisé qu’un voyageur lambda aux dysfonctionnements, aux incidents ou aux carences de toutes natures (exemple : défaut local de signalétique). A charge pour le management de mettre à disposition des agents "témoins" des fiches de signalement dans chaque site de travail, fiches destinées à être acheminées à une cellule centrale de collecte puis dispatchées vers les unités responsables. J’avais baptisé cette opération JANUS, du nom de la divinité aux deux visages, allusion à la double casquette interne et externe des "témoins". Ce projet a reçu un accueil chaleureux, mais tellement empressé en terme de réalisation qu’il a fini aux oublitettes comme de nombreuses autres idées destinées à améliorer le service. 

            Tout cela pour dire que rien n’est jamais gagné d’avance. Quoi qu’il en soit, ne lâchez pas le morceau, je suis de tout coeur avec vous et vos amis de l’AUT sur ce type de démarche. 


            • alberto alberto 22 mai 2008 17:59

              Merci, Fergus pour vos encouragements !

              Pour ce qui est de la lettre du directeur, je lui ai demandé par courtoisie l’autorisation de la publier ici sur AV, mais j’ai respecté sont refus...qui a d’ailleurs été exorimé dans des termes très ...hyperboliques...

              J’ai aussi entendu des (vieux) membres de l’association parler de JANUS : c’est bien dommage que ce processus ait été passé à la trappe, mais les bonnes idées ne meurent jamais ! Peut-on espérer que dans le cadre des démarches d’améliorations un jeune cadre forcément dynamique la reprenne à son compte ?

              D’ailleurs ça serait excellent pour l’efficacité que les témoignages "internes/externes soient croisés...

              Bien à vous.


            • Marc Bruxman 22 mai 2008 19:39

              Et encore, que diriez vous si vous preniez la C ou la D ! ! !

              Mais déja la gestion du RER par deux entités distinctes RATP et SNCF est catastrophique. De mon expérience d’utilisateur du A (mais je suis solidaire des malheureux utilisateurs des autres lignes qui ne sont pas vernis non plus) autant la gestion en zone RATP est convenable, autant dés qu’on passe en zone SNCF tous les démons de l’enfer sont libérés.

              La premiére chose à faire serait donc de mettre une direction unique pour les lignes de RER et surtout éviter de partager les voies entre le traffic "train" et le traffic "rer". Du même coup, on pourrait augmenter les fréquences et simplifier l’exploitation. Et puis on entendrai plus parler "d’interconnexion suspendue".

              Pour le reste, il est clair que des travaux sont à entreprendre pour améliorer le RER. Les problémes techniques sont fréquents ce qui prouve une certaine vétustée du matériel .

              Il est assez notable de voir que l’on engage de grands chantiers pour rénover des gares parfois en état général convenable et souvent juste pour le plaisir des yeux mais que l’on engage que rarement des travaux invisibles (aiguillages, rénovation des voies). Ce qui conduit à un service fortement dégradé.


              • alberto alberto 22 mai 2008 20:58

                Marc Bruxman : Je pense comme vous que la gestion , que je qualifie de bicéphale, entre RATP et SNCF des lignes de RER, ajoute plus de désordre là où justement ily aurait nécessité de plus de cohérence !

                Quant à savoir quelles sont les lignes les plus perturbées : en régime établi, ça va ça vient, mais l’expérience aidant, je pense que la gestion des grèves est catastrophique sur la ligne B ;

                Voir, aujourd’hui le site de de la RATP où il apparait que le trafic de la ligne B est plus perturbé que les autres.

                Bien à vous.


              • Fergus fergus 23 mai 2008 09:04

                Le plus cocasse est que la partie sud de la ligne B, celle qui est actuellement exploitée par la RATP, était au départ une ligne... SNCF !


              • bob 23 mai 2008 00:13

                Monsieur,

                Pourquoi vous attardez-vous autant sur la ligne B du RER lorsque vous avez cette merveille de technologie qu’est la ligne D. Je vous invite tres fermement a la visiter et vous trouverez votre ligne des plus sympathique. Pour avoir utilise les deux pendant pres de cinq ans, je peux me permettre de faire une comparaison defavorable a la ligne D.
                Entre retards bidons, greves systematiques, "usagers malveillants" (vrai ou faux), attaques de feuilles sur le train (ne riez pas, cette raison a ete invoquee pour justifier d’un retard et d’une suppression de train), evitement d’un croiseur ( Je pensais que le RER ne roulait que sur des rails, pauvre naif que je suis, nous avons failli etre renverse par un bateau), chaleur et fraicheur trops importantes, chutes frequentes de catenaires ( une reference biblique probablement).
                Quant aux indications, elles sont claires nettes et precises : " panneau en panne, veuillez nous excuser pour la gene occasionnee".


                • alberto alberto 23 mai 2008 09:14

                  Bob : quelle ligne est la plus mauvaise ? Dificile à évaluer, tout dépend des critères d’évaluation, mais il est un domaine où la ligne B détient le record : celui de l’antériorité  !

                  Bien à vous.


                • Emile Red Emile Red 23 mai 2008 10:03

                  Ah !!!

                  Pauvres Parisiens si délaissés, la province vous plaint, .......et vous finance.


                  • alberto alberto 23 mai 2008 21:26

                    Emile : va dire aux gens qui utilisent quotidiennement le RER pour aller au boulot qu’il sont "financés" !

                    Ceux qui demandent à être financés (un peu plus) sont les pêcheurs, les agriculteurs, les camionneurs...Tous bien loin de Paris !

                    Bien à toi quand même !

                     


                  • bob 24 mai 2008 15:41

                    A Emile Red,

                    Ou avez-vous vu que les "provinciaux" financaient les RER parisiens ? Peut-etre n’etes-vous jamais sorti de votre hameau mais sachez qu’il y a des metros et transports en commun dans nombre de grandes villes. On peut citer a titre d’exemple Lille, Roubaix pour le nord ou bien Marseille pour le sud en ce qui concerne les transports en commun se rapprochant le plus d’un metro.

                    Par ailleurs, les RER sont utilises par les banlieusards et non pas les parisiens. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle les usagers sont tellement negliges.
                    Bien evidemment, si un "provincial" souhaite prendre le RER, il est le bienvenu.

                    Vos propos n’honorent pas les "provinciaux" qui ont en majorite l’esprit moins obtu et moins aggressif que vous.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès