Macron, défense et illustration de la langue anglaise...

En déplacement en Allemagne, les 10 et 11 janvier, Emmanuel Macron a jugé bon de prononcer un discours en anglais, devant la communauté française de Berlin.
Une défense et illustration de la langue anglaise qui ne peut que surprendre !
Devant un public d'étudiants et de professeurs, à l'université Humboldt, il a déclaré : "j'ai donc pris le parti, et que les classiques m'excusent de cela, Monsieur l'ambassadeur, sous votre contrôle, j'ai pris le parti de vous parler, ce soir, en anglais, par facilité, et pour que nous puissions toutes et tous nous comprendre."
On s'étonne que ce candidat à la présidence de la République française n'ait pas choisi la langue de Molière pour s'adresser à son auditoire.
Certes, Emmanuel Macron a ainsi fait la démonstration de sa parfaite maîtrise de la langue anglaise, mais n'était-ce pas, là, l'occasion d'honorer sa propre langue, de la faire rayonner, lors d'un déplacement à l'étranger ?
Alors que notre langue est menacée par les assauts de nombreux anglicismes qui envahissent la toile, est-il judicieux de parler en anglais ?
C'est aussi le rôle d'un homme politique de défendre notre langue dans les autres pays, d'autant qu' Emmanuel Macron s'exprimait devant un public francophone.
Pourquoi avoir prononcé ce discours en anglais ? On ne peut s'empêcher d'y voir un certain snobisme, une volonté de se démarquer.
Notre langue mérite, pourtant, d'être diffusée : on aurait compris qu' Emmanuel Macron s'exprime en allemand, pour faire honneur à son auditoire.
Mais cette utilisation de l'anglais en terre allemande paraît incongrue, comme si l'anglais devait devenir inéluctablement la langue de l'Europe...
Au lieu de défendre et d'illustrer notre langue, Emmanuel Macron a fait, là, un choix malencontreux...
Dans un anglais impeccable, il a expliqué aux jeunes berlinois qu'il soutenait la politique d'accueil des migrants d'Angela Merkel dont il a fait un éloge appuyé.
De plus, dans ce discours le candidat à la présidence de la République a déclaré que la France n’avait pas assez respecté les règles d’austérité budgétaire imposées par l’Allemagne, et qu’il s’engageait, s’il était élu, à respecter ces règles pour obtenir une plus grande intégration européenne.
Il s'est fait le chantre de la rigueur budgétaire et de la soumission à l'Allemagne.
Mais la rigueur budgétaire à quel prix ? Misère sociale, petits boulots, petits salaires, pauvreté grandissante, pays vieillissant...
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2017/01/macron-defense-et-illustration-de-la-langue-anglaise.html
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