• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Manifestations, pièges à cons ?

Manifestations, pièges à cons ?

On parle beaucoup des violences policières à propos de la mort du jeune Rémi Fraisse, et je ne peux que déplorer ces violences, comme tout le monde je crois. Mais dire que ces violences sont inacceptables ne suffit pas : les forces de l’ordre ne sont pas dans leur ensemble composées de « cowboys » désirant à tout prix « casser du révolutionnaire », et j’imagine aisément la peine que doit ressentir le « tueur » -peut-être lui-même père de famille- pour la famille du jeune homme tombé dans cette manifestation. Il faut rappeler que les forces de l’ordre sont avant tout des fonctionnaires payés par un employeur dont ils doivent respecter les ordres et suivre les consignes, et j’ai du mal à croire que leurs conditions de travail dans ce genre de circonstances soient si enviables qu’ils se portent volontaires pour encadrer les manifestations. Bien sûr certains doivent trouver une sorte de plaisir malsain à la confrontation physique, mais c’est aussi le cas de certains manifestants dont les comportements témoignent du même goût. Mais pour la plupart je gagerais qu’ils sont majoritairement peu adeptes des violences dont on les accuse systématiquement après chaque manifestation ; et que sans doute nombreux sont ceux qui partagent « en secret » (devoir de réserve oblige) les opinions de leurs « opposants sur le terrain ».

Ceci étant dit, et après avoir regardé une vidéo trouvée sur le site d’Agoravox (sous le titre « Très violents affrontements manif hommage Rémi Fraisse / Nantes (44) – France 01 novembre 2014 « ), j’ai été très étonné non pas de la violence de la police mais plutôt de sa « passivité » face aux agressions répétées des manifestants (au moins sur les images et compte tenu du fait que les forces de l’ordre devaient avoir eu des consignes) : pourquoi donc insulter des types qui n’ont absolument aucun intérêt à la violence, et pourquoi les jeunes manifestants ne continuent-ils pas leur marche pacifiquement vers tel ou tel endroit que la préfecture leur aura autorisé ? Ne comprennent-ils pas que traiter d’assassins des gars qui n’ont tué personne (combien de morts dans des « bavures » depuis 10 ans, j’aimerais qu’on me montre les chiffres) est totalement improductif, et surtout que si quelqu’un a envie d’éviter ce genre de « bavures » c’est bien la police -et le gouvernement qui l’emploie ?

Il faut quand même remettre les choses à leur place : ces manifestations sont plus un piège dans lequel les manifestants tombent bien trop souvent qu’un moyen de pression sur un gouvernement qui s’en tamponne -du moins tant que les choses ne dégénèrent pas de trop. En tout cas pas du côté de la police, dont le but est au pire de « titiller » les casseurs pour décrédibiliser tout mouvement contestataire qui se laisserait aller à la violence… Et puis quand on y pense c’est carrément le système même de la manifestation qui est à remettre en cause : à partir du moment où une manifestation est pacifique elle n’est d’aucune utilité. Une manifestation doit être interdite sinon ce n’est pas une vraie manifestation. Si on voulait être cynique, on pourrait même dire que les opposants au projet du barrage devraient remercier les forces de l’ordre pour avoir permis par la mort de ce malheureux jeune homme la fin des travaux. Et c’est bien là tout le problème.

Car en définitive les manifestations n’ont « une chance » de faire plier un gouvernement que de deux manières : la première réside dans la violence, lorsque les morts parmi les manifestants sont si nombreuses qu’elles alertent la communauté internationale et unit le peuple (avec les forces de l’ordre qui refusent de massacrer des civils) contre son tyran. la seconde est d’ordre financier et se produit lorsque le gouvernement ne peut plus payer sa police ou son armée, qui se désolidarisent alors assez rapidement d’un gouvernement qui les pousse ainsi dans le rang des opposants. Il pourrait exister une troisième voie si on imagine les manifestants capables de convaincre les forces de l’ordre de les rejoindre sans combat, mais je ne crois pas que ce genre d’événements ait déjà eu lieu dans l’histoire.

Cela signifie donc qu’en matière de manifestations, soit les manifestants se décident à aller au combat avec le risque d’y passer, soit ils doivent convaincre les forces de l’ordre qu’ils devraient être avec eux pour manifester plutôt que de les en empêcher. Mais alors il faudra redéfinir ce qu’est une manifestation : car si c’est pour crier en nombre « nous ne sommes pas d’accord » la confrontation n’a aucun sens et la marche peut continuer des siècles sans qu’il ne se passe rien ; ce que les autorités contestées souhaitent évidemment. Ce n’est que lorsque les gens sortent en masse pour démettre un gouvernement qu’ils considèrent comme illégitime que les « choses sérieuses » commencent : alors ils trouveront sur leur route la police qui décidera alors de les accompagner ou de les empêcher de passer, selon qu’ils se considèrent appartenir au peuple ou à la tyrannie, tandis que les manifestants décideront de ce qu’ils doivent faire. Mais dans un cas comme dans l’autre les choses bougeront. Et sans doute il y aurait malheureusement aussi quelques morts.

Mais pour le moment nous en sommes loin, et nos manifestations ne sont que stupides ou dangereuses, et il ne tient qu’à nous de ne pas tomber dans le piège qu’on nous tend depuis si longtemps, chacun les uns après les autres à aller défendre qui son statut qui son salaire, pour nous interroger enfin de savoir jusqu’où nous sommes prêts à aller, et surtout pour quoi. Regardez les gouvernements qui ont fléchi face aux manifestations (qu’elles aient été « téléguidées » ou pas) dans tant de pays ces derniers temps, et pourquoi ils ont fléchi. Y a-t-il quelque chose de commun avec nos manifestations autorisées ?

Ces manifestants étaient prêts à mourir pour leurs revendications. En attendant de savoir pour quoi ils sont prêts à affronter la police, nos révolutionnaires feraient mieux de rester chez eux, c’est moins dangereux et tout aussi utile ; et la police ne sera certainement pas fâchée de faire autre chose.

 

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr


Moyenne des avis sur cet article :  2.46/5   (41 votes)




Réagissez à l'article

28 réactions à cet article    


  • juluch juluch 4 novembre 2014 16:27

    Ces « manifestants » sont là uniquement pour s’affronter avec les flics.


    Le reste ils s’en fiche.

    Simplement il y a des manipulateurs qui envoient des couillons au cerveau malléable pour faire le sale boulot.

    De temps en temps ils y laisse leur vie comme Méric et Fraisse.

    La violence est du coté de ces sois-disant « pacifiques ».....des émeutiers et des casseurs.

    • Trelawney 4 novembre 2014 17:03

      Simplement il y a des manipulateurs qui envoient des couillons au cerveau malléable pour faire le sale boulot.

      généralement on les appelle « officier ».


    • juluch juluch 4 novembre 2014 19:09

      Ici on les appelles gauchistes......


    • juluch juluch 4 novembre 2014 22:11

      ou extrémistes...


    • dithercarmar dithercarmar 5 novembre 2014 12:09

      Définition terroriste : Personne qui utilise la terreur et la violence pour imposer ses idées politiques ou son autorité
      Cette définition devrait vous permettre d’éliminer vos ennemis, c’est-à-dire vous même. Ainsi que tous vos semblables.


    • Laurent 47 12 novembre 2014 19:36

      Trelawney On peut aussi les appeler Black Water, Pravy Sektor, Svoboda, bataillon Azov ! Vous savez, ces néo-nazis qui ont tiré depuis l’hôtel Ukrainia, dans le dos des manifestants et sur les Berkuts, lors du putsch du Maïdan à Kiev ! Ils n’étaient pas officiers, mais de simples couillons que des manipulateurs américains, britanniques, polonais, et français avaient envoyé faire ce sale boulot au nom de la démocratie ! Je suis d’accord avec vous !


    • sylvie 4 novembre 2014 16:31

      « et la police ne sera certainement pas fâchée de faire autre chose. » super , ils pourront enfin s’occuper des racailles en col blanc/cravattes ?


      • caleb irri 4 novembre 2014 16:39

         @ Sylvie


        Et pourquoi pas ?

      • sylvie 4 novembre 2014 17:06

        Evidement , pourquoi pas, mais j’ai comme le sentiment qu’il est bien plus facile de massacrer un jeune homme qu’un financier, chais pas j’ai comme un doute.


      • Bovinus Bovinus 6 novembre 2014 15:00

        Vous êtes simple d’esprit ? La police n’est que le bras armé de l’État. Tant qu’elle ne reçoit pas d’instructions leur donnant le feu vert, elle ne fera rien du tout.


      • Trelawney 4 novembre 2014 18:01

        En attendant de savoir pour quoi ils sont prêts à affronter la police, nos révolutionnaires feraient mieux de rester chez eux, c’est moins dangereux et tout aussi utile.

        Dans toutes les démocraties il n’y a que deux façons contester. Soit on vote lors d’élections, soit on manifeste dans la rue.

        L’élection est la méthode légitime pour marquer son désaccord. Mais il faut se rendre à l’évidence : notre libre arbitre a été escamoté par les pouvoirs en place qui nous offre un panel de représentants qui nous ne nous laisse que peu de choix, car l’un est la copie conforme de l’autre. Et c’est parce que l’on ne pouvait plus supporter Sarkozy qu’il a fallu choisir Hollande. Et Marine Lepen ne fera pas une meilleure lauréate une fois qu’elle aura eu le poste.

        La manifestation est la façon brutale et légale de s’opposer à une loi, un événement ou une politique. Mais l’exercice est difficile, car le danger est le basculement vers l’émeute. Dans toutes les manifestations le pouvoir en place détermine si la manifestation peut changer quelque chose et si les éventuelles violences occasionnées peuvent permettre à ce pouvoir de reprendre la main. Si c’est le cas, il ne va pas se gêner pour provoquer ces violences et les forces de l’ordre sont suffisamment professionnelles pour savoir blesser (même des fois gravement) sans tuer.

        Exemple 1 : le 25 janvier 2001 Lille

        300 à 400 sapeurs-pompiers, voulant attirer l’attention sur la dégradation de leurs conditions de travail et défendre leur retraite, ont manifesté dans Lille dans le cadre des journées d’action nationales. Alors que la manifestation devant l’hôtel de ville se passait dans le calme, les CRS ont riposté violemment et un pompier eut la main droite arrachée par l’explosion d’une grenade assourdissante (grenade offensive). Onze pompiers furent blessés, quatre pompiers furent conduits au commissariat pour être poursuivis pour violences contre les forces de l’ordre, rébellion et troubles à l’ordre public.

        Il est clair que la violence des CRS n’était pas anodine. Ils agissaient sur ordre afin de focaliser les médias sur les violences et pas sur les revendications légitimes des pompiers

        Exemple 2 : Barrage de Sivens

        Le conseil général du Tarn décide la création d’une retenue d’eau pour alimenter les cultivateurs de maïs. Les opposants au projet le font savoir et use de tous les recours pour annuler ce projet couteux et inutile. Le pouvoir local composé de politiques locaux et départementaux, de syndicats agricoles et d’entrepreneurs de travaux publics, ayant tous des intérêts financiers dans la compagnie des eaux, les SEM et autres organismes en charge de ce projet font le forcing pour mettre l’état devant le fait accompli et engagent le démarrage des travaux sans attendre le rapport d’expertise du gouvernement. Les écologistes occupent le terrain, le préfet à la demande du président du conseil du Tarn envoi des gendarmes mobiles qui ripostent violemment dans un endroit ou la protection des biens et des personnes n’est pas en danger. Normalement les médias aurait fait leurs choux gras des violences entre les policiers et les « casseurs » et on en serait resté là et le barrage serait construit. Une grenade offensive lancée par un gendarme s’accroche sur le sac à dos d’un manifestant et explose le tuant net. On a maintenant la preuve que dans la demi-heure qui a suivi cet événement tragique le ministre de l’intérieur était informé et forcément le président de la république. Ils ont mis plus de 48H à réagir, laissant au bon soin des médias de disserter sur l’utilité de risquer sa vie à manifester. Il faut aussi noter qu’avant on a eu un cavalcade d’hypothèses journalistiques du genre :

        • on ne sait rien du manifestant c’est peut être un casseur

        • Il a peut-être été tué par un casseur

        • Il a été découvert quelques heures après les faits etc. etc. etc.

        Le jour où les journalistes sauront quelque chose n’est pas prêt d’arriver. On ne peut d’ailleurs pas leur en vouloir car ce n’est pas leur métier de savoir.

        Quoiqu’il en soit vous êtes là à pondre un article sur les biens fait de la manifestation qui est tout simplement la seule représentation de ce que l’on appelle « démocratie participative » en terminant par « la police ne sera certainement pas fâchée de faire autre chose. ». C’est un peu pathétique !


        • tf1Groupie 4 novembre 2014 18:43

          "la manifestation qui est tout simplement la seule représentation de ce que l’on appelle « démocratie participative »« 

          Ah ! Et comment vous comptabilisez ceux qui ne manifestent pas mais pensent différemment de vous ?

          C’est celui qui gueule le plus fort qui a raison.
          C’est ça votre vision de la »démocratie" ???????????????????


        • Trelawney 4 novembre 2014 19:35

          C’est celui qui gueule le plus fort qui a raison

          La manifestation ouvre le champ à la négociation voir à une explication de la loi. Ca ne veut pas dire que le pouvoir est dans la rue. D’ailleurs si le pouvoir était vraiment dans la rue, on n’aurait jamais fermé les usines.

          Pour le cas qui ne occupe, c’est à dire le barrage de Sivens on reproche aux « casseurs » de s’être affrontés aux forces de l’ordre. Ont ils détruit un portique Ecotaxe, un centre d’impôt, voir une mutuelle agricole ? Est-ce que la réponse des forces de l’ordre correspond à l’idée que vous vous faites de la démocratie ?

          En France il n’y a pas d’expression de la « démocratie participative ». En Suisse ils ont le référendum, dans d’autres pays ils se concertent autour d’une table. En France il n’y a que la rue


        • tf1Groupie 4 novembre 2014 23:04

          Ah parce que l’affrontement entre ecolos et forces de l’ordre c’était une sorte de « débat » démocratique. ?

          En quoi la manifestation était représentative ?

          Il y a eu une consultation sur le barrage et le résultat de cette consultation a été remis en question par quelques centaines de manifestants. C’est ça votre idée de la démocratie ?


        • Bovinus Bovinus 6 novembre 2014 15:04

          @ Trelawney
          -
          Dans toutes les démocraties il n’y a que deux façons contester. Soit on vote lors d’élections, soit on manifeste dans la rue.
          -
          Et la grève générale ? smiley
          -
          Cf. Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908.


        • Clemoutch 5 novembre 2014 08:37

          Negliger l’importance d’une manifestation c’est vraiment negliger les éléments déclencheur de transitions de civilisation a travers le globe ses 2 derniers siecles.
          Peut etre que les effets au premier abort semble desservir la cause mais les effets secondaires sont importants et débouchent sur un changement.
          Enfin comme les citations sont à l’honneur j’ajouterai : « Les crimes des foules est un cas particulier de leur spychologie et ne serait décrire leur composition mental, tout comme essayer de décrire la spychologie d’un homme en ennonçant seulement ses vices ». G Lebon spychologie des Foules 1885.


          • Sylvain Rouvier Sylvain Rouvier 5 novembre 2014 09:01

            Quand les manifestants de la FNSEA (le lobby mafieux qui défend l’agriculture intensive, l’usage des pesticides, des OGM etc .....) causent des millions d’euros de dégâts il n’y a pas de morts, d’oeil crevé, ni d’arrestation violente chez eux et les médias dominants comprennent la détresse de ces « pauvres agriculteurs » ...... mais quand les écolos balancent trois cailloux sur des CRS sur-armés la violence d’état se déchaine et les médias « chiens de garde » hurlent à la démocratie en danger ..... ahahah la manipulation est de plus en plus grossière et caricaturale !!


            • Gnagnagna 5 novembre 2014 09:44

              Comment arriver au stade ultime sans passer par des stades intermédiaires.
              Le renversement d’un gouvernement (et d’une République) n’est jamais spontané.
              Les gens les moins aventuriers ont besoin d’être convaincus et entrainés par d’autres plus volontaires et cela nécessite du temps.
              Mais ne désespérons pas, cela vient...


              • Gnagnagna 5 novembre 2014 09:45

                Quant au pièges du gouvernement, ils se retourneront contre lui car le peuple finit TOUJOURS par avoir le dernier mot. Cela prend plus ou moins de temps mais cela vient toujours.


                • elpepe elpepe 5 novembre 2014 11:58

                  On peut se poser la question des armes utilisees par les forces de l’ordre, si elles sont appropriees, je ne pense pas, car eborgner les jeunes, comme defouloir c’est pas terrible non ?
                  Aussi vue du citoyen Lambda, on a l’impression que les autorites volontairement laissent degenerer les choses, pour en effet mieux discrediter les contestataires, peut etre, non ?
                  En effet 2 millions de manifestants dans la rue totalement pacifiques pourraient tres facilement faire basculer un gouvernement, il leur faut donc faire peur au citoyen lambda pour ne pas qu’il descende dans la rue, non ? je me trompe ?
                  Je dois etre naif, je pars me recoucher


                  • dithercarmar dithercarmar 5 novembre 2014 12:50

                    Cet article est un ramassis d’inepties pour facho de base.
                    Une masse de flics armés (armes de guerre offensive) face à une poignée de manifestants !
                    Une désinformation ordinaire... Mais avant tout, regardons les choses en face, c’est-à-dire le réel :
                    Un fonctionnaire donne un ordre à un autre fonctionnaire qui l’exécute pour détruire, mais le PIRE c’est son obeissance sans réflechir parce que la corruption est son salaire. La terreur que sèment ces individus s’appelle du TERRORISME.

                    Il devient légitime et instinctif qu’à un moment donné à force de recevoir des coups, on en donne.
                    Cette ’incitation permanente à la violence des forces de « l’ordre » terroriste peut déboucher sur une autre forme de violence CIVILE que l’on appelle guerre - celle-là vraiment aveugle.

                    Terroriste : Personne qui utilise la terreur et la violence pour imposer ses idées politiques ou son autorité.


                    • dithercarmar dithercarmar 5 novembre 2014 20:43

                      Bonjour Hervépasgrav,
                      Nous (parce que 2) pouvons simplement te donner notre avis sur la question du fait de les avoir trop cotoyé à une période de nos vies et que nos ascendants faisaient partie de cette corporation de cons (carrière militaire) :

                      Déjà, il faut être croyant dans le sens de croire en une hiérarchie et très institutionnalisé, formaté et très tôt. Borné dans sa croyance et être frusté, obligatoirement. Avoir juste un début d’esprit critique qui peut très facilement s’effacer par intéret (que l’on appelle communément la corruption) et avec l’impunité. Parce qu’ils ont tous une hiérarchie : autrement dit tous irresponsables et jamais coupables.

                      En clair :
                      - j’ai un uniforme ( je représente l’état = représentant la loi = donc inaccessible et intouchable et je n’y crois que si j’ai tort),
                      - j’ai des armes - ça, ça les fait jouir -,
                      - je suis entouré de cons comme moi ayant les mêmes attributs,
                      - nous sommes tous irresponsables puisqu’instruments de l’état,
                      - et surtout ce qui est en face de nous ne nous égalera jamais (hiérarchie) malgré la dite démocratie.

                      Par ailleurs, en terme de recrutement, on privilégie l’obeissance sur la reflexion.
                      Con et fier de l’être. Donc, extrêmement dangereux.
                      Ne jamais oublier que ce sont eux qui sèment la terreur : ce sont eux les terroristes.

                      Si tu le peux, regarde le film « La raison d’état » de 1978 avec Jean Yanne et Michel Bouquet. Révélateur d’un système et très explicite, sans fioritures.
                      Pour ce que nous avons véçu, il n’y a pas d’évolution entre les années 70 et aujourd’hui. C’EST PIRE.

                      Enfin, à notre sens, il n’existe pas de Bien Collectif, seulement un bien Minoritaire et Prioritaire.
                      Bonne soirée.


                    • Clemoutch 5 novembre 2014 13:27

                      J’ajouterai meme que je trouve completement « inculte » de penser que les manifestations sont inutiles !
                      ex : Les révolutions colorées de ses 10 dernières années ont été faite grace a des manifestations.
                      Le résultat : une prise de controle des gouvernements par les occidentaux.
                      Si ca, ce n’est pas des renversements. !
                      Utiliser comme une arme par les occidentaux elle est aussi très crain. A tel point que les gouvernements ont les outils pret pour mobiliser medias, force de l’ordre et tout l’attirail necessaire pour soit :
                      1) la ridiculiser, 2) l’extrapoler 3) la laisser pourir. 4) désinformation sur son sujet. etc etc...

                      Regardez aujourd’hui la seule chose que les medias disent sur les manifestations de ce weekend sont les violences, Après avoir provoqués et legitimer les violences. Le mot d’ordre est passé.
                      et malheuresement le citoyen de classe moyenne qui tient a ses acquis materiel sera touché par ce message.
                      Mais heuresement les choses changent (doucement), leur crédibilité commence a etre mise a mal : incitations à la violence, armement disproportionnné ; double discour, faut apaisement etc... etc..
                      il faut absolument continuer a poussez pour que les risques qu’ils prennent soit de plus en plus important et ainsi reveler la mauvaise fois.

                      Aujourdh’ui a l’age du militaire nucléaire la plus grosse crainte d’un dirigeant c’est la manifestation. donc désoler mais arreter de dire que ce sont des pieges a cons. Ce n’est pas possible d’etre aussi crédule !


                      • caleb irri 5 novembre 2014 14:09

                        @ Clemoutch

                        Les révolutions colorées, justement, sont des révolutions. Des hommes étaient prêts à mourir, manifestant par ce fait leur volonté de changement. Les manifestants de France sont-ils prêts à mourir pour empêcher ce barrage d’exister ? Si oui, alors nous aurions des affrontements « logiques » avec les forces de l’ordre. Si non, toutes les manifestations contre ce barrage ne seront d’aucune utilité, voire l’achat « à peu de frais » d’une bonne conscience, du genre « regardez, on a fait ce qu’on a pu ». La preuve, c’est que le projet, comme celui de Notre-dame des Landes, auront sans doute bien lieu, ou sinon ce ne sera qu’en rapport avec des considérations économiques mais certainement pas parce que le gouvernement écoute le peuple.

                        D’ailleurs, l’ecotaxe n’a pas été supprimée parce que des manifestations sont intervenues mais parce qu’économiquement cela était inenvisageable de l’imposer à tous les camions, étrangers comme français

                        Ensuite, le fait que ces révolutions aient été téléguidées de l’extérieur est un autre problème : celui de savoir, avant d’aller dans la rue risquer sa vie pour ses idées, ce que les révolutionnaires désirent mettre en place une fois le gouvernement renversé. Ce qui a fait défaut dans tous les pays concernés (voir http://calebirri.unblog.fr/2012/10/06/dabord-la-constituante-et-apres-la-revolution/)

                        Ce que je dis dans cet article est qu’à moins de vouloir la chute du gouvernement, aucune manifestation ne pourra être « victorieuse ». Et si c’est bien la chute du gouvernement que l’on souhaite, alors il ne sert à rien de s’apitoyer sur les violences qui en découlent : elles sont logiquement la conséquence d’un mouvement révolutionnaire auquel s’opposera tout aussi logiquement le pouvoir en place.

                        Non ?


                      • panpan 5 novembre 2014 14:30

                        "pourquoi donc insulter des types qui n’ont absolument aucun intérêt à la violence, et pourquoi les jeunes manifestants ne continuent-ils pas leur marche pacifiquement vers tel ou tel endroit que la préfecture leur aura autorisé ? Ne comprennent-ils pas que traiter d’assassins des gars qui n’ont tué personne (combien de morts dans des « bavures » depuis 10 ans, j’aimerais qu’on me montre les chiffres) est totalement improductif, et surtout que
                        si quelqu’un a envie d’éviter ce genre de « bavures » c’est bien la police -et le gouvernement qui l’emploie ?"
                        En êtes-vous si sûr ?
                        J’ai entendu dire qu’il y a souvent des casseurs infiltrés dans les policiers... Mais peut-être pas dans les gendarmes...


                        • panpan 5 novembre 2014 15:06

                          Ceci dit, faire un barrage pour faire plaisir à une trentaine (quarantaine) de familles de gros céréaliers qui produisent du maïs OGM, émargent à la FNSEA et ont des copains députés et au Conseil général, c’est tout de même un peu épais... Non ?


                          • Clemoutch 5 novembre 2014 15:11

                            De manifestation à révolution, Je ne vois que le passage du paint-ball au Famas.
                            Ce sont 2 mouvements distincts de par leur ampleur mais identique par leur origine.
                            Cette origine : Défendre une cause en sorganisant en foule de manière a ce faire entendre de manière pacifique ou violente selon l’environnement.
                            Les révolutions pacifiques ca existe ... (du moins dans le principe).

                            Et oui le gouvernement n’écoute pas le peuple, je suis d’accord mais nous somme dans un débat à 3 acteurs : 1) le manifestant ,2) le gouvernement, et 3) le remplaçant du gourvernement.
                            si 1 et 2) font un monologue ca n’empèche que 3) écoute.
                            et je place derrière 3) beaucoup d’acteurs : cela peut etre des partis politiques, mais aussi des citoyens en attente de responsabilités politique et meme l’armée.
                            alors meme si 3) reste un acteur secondaire il n’en ait pas moins important.
                            et sur la durée il sera meme acteur principal.
                            d’ou la raison de ce battre.

                            J’entend completement votre dernier paragraphe. Mais je pense aussi que les tournants de civilisation ne se font pas a travers une strategie de choc mais a travers une longue série de répetition d’actes de contestations qui rentrent dans les moeurs a travers l’heredité et l’éducation.
                            Aussi la manifestation est une manière concrete de voir les gents qui sont pret a passer de la théorie aux actes.

                            Conclusion : les manifestaions ne sont pas un résultat en sois, mais ce sont les prémices d’une organisation politique alternative permettant la préparation d’une transition. ca resemble un peu a des sondages de la population et comme moi vous savez que les sondages influences. Sinon les politiciens n’en feraient pas.


                            • Laurent 47 12 novembre 2014 19:24

                              En 1968, j’étais à Paris et j’ai assisté aux nombreuses manifestations étudiantes au Quartier Latin. Il y avait bien des affrontements entre eux et les forces de l’ordre, et des cris de :« CRS SS », mais en général, lors des charges, c’étaient les badauds sur les trottoirs qui trinquaient, car un étudiant, ça court très vite ! Mais en fin de journée, la majorité estudiantine rentrait chez elle, et c’étaient les loubards de banlieue qui les remplaçaient sur les barricades, et là, le ton montait d’un cran car ils n’étaient là que pour « casser du flic » ! Des étudiants qui s’était arrêtés au cours élémentaire, en quelque sorte ! Et je peux vous dire que les CRS et les gardes mobiles ne leur faisaient pas de cadeau ! Ca y allait sur les barricades, à la grenade au chlore, à la grenade incapacitante, et à la grenade offensive pour manifestation ! Il y a eu 2.800 blessés et quelques morts lors de Mai 68. Tout ça pour dire que lorsqu’on veut manifester sans être un professionnel, on prend un risque dont il est impossible de prévoir la gravité. Il ne faut pas se trouver là où pleuvent les grenades, car malgré les précautions prises par les forces de l’ordre, un projectile tiré à la main n’a jamais eu la précision d’un missile à guidage laser ! C’est triste, ce qui est arrivé à ce jeune, mais il était au mauvais endroit au mauvais moment !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès