Nicolas Sarkozy : le drame du président pince-sans-rire
A l’allure où il descend dans les sondages, il est possible que Nicolas Sarkozy, le chef de l’État français, mue en système de calibrage de sondes de puits de pétrole et trouve ainsi de l’or noir sous l’Élysée. Avec son flair légendaire, l’homme s’est planté depuis trois ans et son accession au trône de France. Trêve de plaisanterie, l’heure est grave, l’homme est dans une impasse. En manque total d’inspiration, son arrogance de pitbull se transforme peu à peu en miaulement de chat échaudé. On aurait presque pitié de lui. On pourrait même aujourd’hui dire qu’une chèvre -nonobstant le tripatouillage astucieux qui fait monter Titine Aubry dans les sondages-, habillée d’un tee-shirt à l’effigie de Ségolène Royal prendrait l’Élysée en 2012, sans coup férir…Mais, à qui la faute ?
Jean-Marie Le Pen, sortez de ce corps !

En revanche, la lettre du préfet de la région Centre et du Loiret, Bernard Fragneau, qui demande à être relevé de ses fonctions parce qu’il s’estime désavoué avec le retour de Najlae ne fait aucun doute. Passons. On peut parfois déraper, comme ce fut le cas de Nicolas Sarkozy lors de la campagne des présidentielles de 2007. Ce jour-là, il avait eu des propos sans équivoque sur les Turcs : " La communauté turque, elle ne s’intègre pas. Ils parlent entre eux, ils se marient entre eux, ils vivent entre eux !", et sur les noirs : « Pourquoi a-t-on plus de problèmes avec les enfants originaires d’Afrique qu’avec ceux originaires du Maghreb ? Faut réfléchir à ça ! Pourquoi ? Hé bien mon explication : c’est que la famille maghrébine, a mieux tenu que la famille africaine. Zemmour n’a rien inventé.(Voir la vidéo).
Sarkozy est sans doute victime de lui-même. Il a réveillé par devers lui, temporellement, la bête immonde. Ministère de l’immigration, débat sur l’identité nationale etc, croyant miser sur le bon cheval alors que c’était le tocard. Après avoir perdu la tête suite à son élection basée sur plus de 2 millions d’électeurs venus de la droite extrême -normal, les idées étaient empruntées au Front national-, il avait reçu dans la foulée Jean-Marie Le Pen.....à l’Élysée. D’aucuns diront, pour se faire pardonner, et d’autres, pour lui faire un baiser de Judas, de façon à mieux siphonner son électorat. Mal lui en a pris et, en voulant poursuivre en catimini sa chasse aux voix des extrêmes lors des dernières régionales avec l’autre escogriffe de Vendée, plus échalas que chapardeur, sa défaite XXL pouvait être un signal fort mais, l’homme a le nez dans le guidon.
Brasseur de vent et girouette.
Il faut le voir gigoter sur les tribunes pour s’en convaincre. Le président du "pouvoir d’achat" a échoué. Lamentablement. La spirale de la pauvreté n’est pas prête de s’arrêter. Le Français moyen est devenu plus pauvre. La société va mal, et lui aussi. Ce n’est pas la nomination de Georges Tron, fidèle de Dominique de Villepin l’ancien premier ministre, comme ministre, qui fera oublier l’acharnement judiciaire envers son ancien chef de Gouvernement. Ce n’est non plus celle de François Baroin, qui fera tâche d’huile auprès des gaullistes dont il a tout fait pour qu’ils disparaissent, dans sa vision sociétale basée sur le reniement complet du Général de Gaulle dont il insupporte certains fidèles qui estiment que ses voyages à Colombey-les-Deux- Eglises sont des profanations...
L’homme que tous les éditocrates décatis et mal inspirés et autres mamamouchis médiatiques présentaient comme imbattable pour 2012, voit peu à peu venir, la chronique d’une mort annoncée et en coulisses, l’alternative s’organise, des ambitions se réveillent. Après Dominique de Villepin qui a annoncé pour le mois de juin la création d’un mouvement libre et indépendant -les mots en italique ont une importance certaine chez l’ancien premier ministre qui refuse l’idée du parti unique-, c’est au tour du "meilleur d’entre nous" dixit Jacques Chirac, Alain Juppé, l’ancien premier ministre chiraquien et édile de Bordeaux qui se positionne, arguant que si son chef de file UMP du 55, rue du faubourg Saint-Honoré ne se représente pas, il franchira le pas. Il a bien raison de se mettre en embuscade car, le locataire de l’Élysée n’est plus un président mais un brasseur de vent...
Si aujourd’hui, le pouvoir est en train de vaciller, c’est aussi parce qu’il voulait tout contrôler : les mass-médias en général (sites, blogs), le Parlement, la rue etc. De la rumeur Benjamin Biolay-Carla Bruni et Sarkozy-Jouanno, qui pouvait simplement être démentie dès les premières salves de la presse étrangères notamment, le Journal du Dimanche est obligé de fermer tous ses blogs. Pourquoi ? Sommes-nous en dictature ? Voici le courriel que chaque blogueur a reçu :
A l’attention des blogueurs du JDD.fr
Bonjour,
vous êtes possesseur d’un blog hébergé par leJDD.fr. Pour des raisons techniques, la plateforme de blog est temporairement inaccessible. Vous serez prévenu lorsque celle-ci sera de nouveau opérationnelle.
Cordialement
Cela fait maintenant bientôt deux semaines. Ce qui est pathétique, ce sont les raisons évoquées alors qu’on sait très bien que la rumeur est du fait de salariés de la maison. Une hypocrisie supplémentaire qui en dit long sur ce qui peut arriver à termes. Une dérive ?
En conclusion, les deux dernières années du voltigeur élyséen risque finalement d’être un véritable calvaire. D’une part, pour les Français, et d’autre part, pour lui même. Deux ans d’insomnie, de nuits cauchemardesques où apparaitront dans ses songes, ses propres alliés le martyrisant, faisant justice à tous les laissés-pour-compte. On peut évoquer ce discours mémorable dans lequel l’homme consacré dans les fonts baptismaux de l’Église Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine évoquait la fin des SDF. Quel mensonge ! Ils sont aujourd’hui plus nombreux. Ça va mal finir ! Comme le dit l’ancien ministre François Léotard dans son dernier opuscule. Nicolas Sarkozy est un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ce magasin c’est la France et, lui, il casse tout.
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