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Accueil du site > Tribune Libre > Où commence l’extrême droite ?

Où commence l’extrême droite ?

Pourquoi l’opposition publique semble-t-elle désemparée face aux discours et aux projets ouvertement nationalistes et répressifs de Nicolas Sarkozy ? Au-delà du débat particulier sur un douteux ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, pourquoi cette menace de politique générale n’est-elle pas dite assez clairement, et rationnellement, dans notre alarmante campagne présidentielle ?

"Le nationalisme n’est rien d’autre qu’une idéologie politique, une idéologie envisageant une union étroite de la nation et de l’Etat. Et il est courant que dans le cadre de cette union, la démocratie n’ait plus qu’une place réduite. Parce que le nationalisme vise à détruire toutes les différences qui existent au sein d’une communauté. Et l’expression des différences lui bouche toute perspective." (Levent Köker ).

Certes, Nicolas Sarkozy, candidat de l’Union pour un Mouvement Populaire, n’est pas fasciste. Pas plus que Jean-Marie Le Pen, d’ailleurs - candidat du Front national. Ces candidats restent républicains et n’ont jamais remis en cause le pluralisme démocratique. De telles attaques, trop expéditives - et rares au moins pour le premier - leur servent bien trop... Nicolas Sarkozy n’a donc pas manqué, le 15 avril sur TF1, de renvoyer ces insultes virtuelles au "ridicule" de leur virtualité en s’autoproclamant prétentieusement "favori" - virtuel... - des élections.

Il n’est donc pas fasciste mais il est nationaliste - au moins. Il n’en est donc pas moins dangereux... Pourquoi ? Parce que son respect - politique - du pluralisme démocratique ne doit pas masquer sa tendance - culturelle - à l’uniformisation nationale, c’est-à-dire au refus des différences internes propres à la culture de la France - surtout à notre époque multiethnique et pluri-onfessionnelle.

Par ses discours volontaristes sur la supériorité culturelle de la France, par son projet d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale et surtout par sa traque permanente des immigrés les plus précaires, le programme du candidat de l’UMP est en effet devenu, en quelques semaines, définitivement idéologique, nationaliste, répressif et violent, presque au même titre que celui du Front national - malgré leurs différences de principes et sans doute d’intensité. Mais pourquoi ce danger n’est-il pas encore assez clair ? Pourquoi les candidats et les médias continuent-ils à alimenter les débats politiques uniquement selon le clivage "gauche-droite" classique, avec des élucubrations confuses et maladroites, alors que cette campagne, au moins par son quatuor surmédiatisé Sarkozy-Le Pen / Royal-Bayrou fonctionne d’ores et déjà, pour de nombreux électeurs, sur le mode réactif et clairvoyant du second tour de la campagne de 2002 ? Par ses manifestations populaires, ce mémorable second tour avait en effet exacerbé et stigmatisé - avec inquiétude, spontanéité, générosité et une certaine lucidité (sauf vis-à-vis du gagnant) - le clivage entre un nationalisme répressif et un humanisme tolérant et métissé, dans les limites des valeurs républicaines et libérales. Cet "extrémisme" nationaliste était alors autant rejeté que cette "modération" métissée était exaltée, étant représentés respectivement par la candidature de Jean-Marie Le Pen, candidat du FN, et par celle de Jacques Chirac, candidat des débuts de l’UMP. C’est aussi pour cette raison que ce dernier, notre actuel président, fut le "grand" mais très ambigu vainqueur de ces élections avec le recueil de plus de 80% des voix.

La situation des élections de 2007 semble à ce jour similaire... mais beaucoup plus menaçante - car elle est désormais plus confuse à tous les niveaux, plus silencieuse dans l’opinion publique et les médias, et désormais bien moins avantageuse pour les idéaux et les réalités de la tolérance et de l’accueil de la République française. En effet, en cinq ans, du point de vue de ce clivage, complet fut le revirement des esprits politiques, notamment et surtout du parti de l’UMP : de façon aussi spectaculaire qu’insidieuse, son nouveau représentant, Nicolas Sarkozy, a ainsi réussi à faire basculer son parti du côté "tolérant et métissé" presque entièrement du côté "nationaliste et répressif", avec cette fois un crédit d’environ 50% d’intentions de vote au second tour dans les sondages !... Du libéralisme de l’économie de marché jusqu’à l’ultralibéralisme de l’emprise financière, s’est récemment ajouté, en plus de la fièvre "sécuritaire" et "nettoyante" ("la racaille" à "nettoyer au Kärcher", selon les propres termes de son candidat) , une soif manifeste d’épuration nationale. De représentant (sincère ?) des tendances modérées des Français en 2002, avec la candidature de Jacques Chirac, ce parti est donc devenu en 2007 le représentant le plus insidieux (cynique ?) des tendances extrémistes avec la candidature de Nicolas Sarkozy. Avec pour seule constance : ce parti est resté à droite, mais passée de modérée... à extrême. Avec pour achever la confusion le tardif mais décisif soutien du président Chirac lui-même, l’ancien "représentant" (décidément trompeur) des valeurs "humanistes et métissées". Mais en suivant et en soutenant Sarkozy toutes les personnalités liées ou ralliés à l’UMP sont donc passées de la droite à l’extrême droite - fût-ce là encore à leur corps défendant et contre leurs idées propres ! -, bien trop soucieuses sans doute de leur "union" comme de leur "majorité" et qu’elles soient convaincues, sans scrupules ou aveuglées.

Du point de vue de la définition, quelle est donc la limite entre une droite "dure" et une extrême droite "douce", c’est-à-dire républicaine et non fasciste, telle que le FN n’a jamais cessé de le clamer ? Jusqu’où va la droite ? Où commence l’extrême droite ? Les frontières anciennes et nouvelles de l’extrême droite semblent en effet beaucoup trop nébuleuses, selon une autre grave confusion que ne cessent d’alimenter leurs représentants - et pour cause : l’idéologie nationaliste, même non fasciste, est-elle (re)devenue si populaire ? C’est très loin d’être sûr actuellement... Mais si l’on respecte le sens du nom et des propos du plus célèbre parti contemporain d’extrême droite, le Front national, il devient clair que celle-ci en France ou en Europe ne commence pas avec le fascisme ou avec la dictature (sur lesquels elle peut déboucher et auxquels on tend donc à l’assimiler spontanément) : elle commence de façon républicaine et avec le nationalisme. Il ne s’agit pas d’un nationalisme "dominé" et émancipateur, à délivrer d’une oppression extérieure - comme par exemple celui des colonies à la conquête de leur indépendance - mais du contraire : un nationalisme "dominant" et intolérant, expansif à l’extérieur de ses frontières et oppressif à l’intérieur, avec repli et fermeture identitaires dans les limites d’un territoire déjà conquis. Or il est clair également que derrière ses discours faussement idéalistes et vraiment globalisants, tantôt "dynamiques" et tantôt mièvres, les interventions et les propositions les plus neuves de Nicolas Sarkozy sont républicaines, nationalistes, dominantes, intolérantes et oppressives : création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale (en une formulation déjà glaçante...), fermeture des frontières (au niveau national et européen), intensification des expulsions, répression policière (sous couvert de "sécurité"), "tolérance zéro", arrogance économique, "immigration choisie", etc.

Cette idée d’ "immigration choisie", par exemple, est une proposition sarkozienne assez proche de la "préférence nationale" chère au Front national (qui fut pour cette raison plus décriée) : le territoire français n’y est plus considéré comme "terre d’accueil" possible - ouverte - mais comme terre à protéger - sélective et fermée. Ainsi, même si le nationalisme de Sarkozy reste différent de celui de Le Pen, plus ouvertement agressif et xénophobe, rarement orientation politique ne fut aussi ouvertement "nationale-répressive" - et par conséquent à l’extrême droite. La limite entre droite et extrême droite est nettement franchie.

Les idéaux et les valeurs profondes du vote républicain s’en trouvent déboussolés : un malaise et une confusion idéologiques s’en dégagent ; pour beaucoup, des repères essentiels peuvent être sinon perdus, au moins fragilisés ; des oppositions sociales et morales s’accentuent jusqu’au déséquilibre ; une angoisse et surtout une rage, sensibles et sourdes, et fort assourdies, grondent dans une grande partie de la population - surtout pauvre et immigrée mais pas seulement. Enfin, la violence de ce revirement et de ses matraquages - policiers et médiatiques - s’avère "couronnée", au moins sur la question nationale, d’un manque flagrant d’opposition à gauche comme à droite, quand il ne s’agit pas de complicités ou d’appropriations maladroites. Pourquoi cette trompeuse et terrible glaciation, cinq ans seulement après l’inquiétude et l’euphorie dynamiques de l’élection présidentielle de 2002 ?

Avouons que la situation actuelle, contrairement à 2002, manque cette fois cruellement de clarté : c’est même cette confusion généralisée, à la fois formelle, conjoncturelle et idéologique (et alimentée à droite comme à gauche), ainsi que la mollesse apparente des débats publics (sauf sur Internet, au contraire d’une violence révélatrice), qui masquent et accentuent le réel danger de la candidature nationaliste et répressive de Nicolas Sarkozy.

Ainsi, le Front national se prétend au centre droit (!) alors que ses discours se placent à l’extrême droite "dure" ; l’UMP, lui, pose ses marques à une droite plus dure mais se situe à une extrême droite un peu plus "douce" ; l’UDF, parti de centre droit, a séduit avec des arguments de gauche, et le PS, parti de centre gauche, a séduit avec des arguments de droite. On peut voir dans une telle confusion de "l’ouverture d’esprit" - ou au moins l’ouverture des partis -... mais on peut surtout y déceler beaucoup de déni et de grave démagogie.

Il y a pourtant une urgence culturelle, donc politique, à dénoncer les dérives et la montée désormais décisives de l’extrême droite : une urgence que scandaleusement tous les politiques, candidats ou non, ont ignoré à un moment aussi crucial de notre histoire et de notre représentation - entraînant dans leur silence une grande frange, sans doute déboussolée, de l’opinion publique. Cette urgence, c’est celle de défendre, d’assumer et de valoriser à nouveau l’immigration (d’ailleurs basse depuis longtemps), et avec elle nos communautés comme notre diversité internes - passées, présentes et à venir. À ce moment décisif, il s’agit plus que jamais de défendre et de valoriser une France ouverte et métissée. Où est donc passé, en ces temps menaçants et cruciaux, ce nécessaire engouement, ce rayonnement pacifique d’une France multiethnique et multiculturelle - qui a su jusqu’à aujourd’hui dépasser les inévitables difficultés propres à l’exil et à l’exclusion ? Il y eut pourtant SOS Racisme dans les années 1980 ; il y eut la mobilisation en faveur des sans-papiers en 1996 ; il y eut les grandes manifestations populaires de 2002... sans parler des autres mouvements sociaux, des réussites individuelles et collectives, des mémorables exploits sportifs, de la richesse culturelle et d’une créativité artistique mondialement remarquée... Sept années de bushisme "néoconservateur", paranoïaque et chaotique ont-elles réussi à rendre effective "la menace terroriste" ? Cinq années de sarkozysme presque aussi destructeur ont-elles réussi à faire croire que des "bandes" et des "prédateurs" (selon les termes du candidat dans son discours à Besançon) menacent non seulement l’ordre public mais vraiment l’identité de la France ? Mais les violences des bandes désœuvrées comme des terroristes sont excitées par les discours provocateurs de ces dirigeants, et par leurs manœuvres guerrières ! Que la France se réveille de cette logique extrémiste et de ce mauvais rêve : elle n’est pas en crise ! Ou du moins, pas encore...

Parce qu’avec ses difficultés et ses défauts la France reste et doit rester un pays fraternel, parce que ses réalités doivent se conformer au mieux à ses idéaux généreux, parce que l’identité culturelle ne peut pas et ne doit pas être un absolu uniforme, et parce que la nation ne doit jamais se confondre au nationalisme comme jamais l’autorité ne doit se confondre avec l’autoritarisme au risque de sombrer dans le refus de l’autre et dans l’abus de pouvoir, de nouveau et plus que jamais il est temps de dire avec la plus grande fermeté et surtout la plus grande visibilité : non à l’extrême droite et non au nationalisme. Non à l’Etat policier. Non à la pire démagogie. Non au fatalisme et non au défaitisme. Non à Le Pen... et non à Sarkozy ! Que cette vision du monde et de la France s’écroule avant qu’il ne soit trop tard, pour permettre la seule éclosion possible et nécessaire : celle de la France métisse et d’un civisme généreux.


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70 réactions à cet article    


  • Rdlm 24 avril 2007 13:50

    Heu, les partisans de Marie Ségolène n’ont pas d’autres argument que « nous on est gentils, les autres sont méchants » ?

    Ah oui, c’est vrai, Marie Ségolène n’a pas de programme... et ne peut donc lutter sur le débat des idées face au petit Nicolas !!!

    En diabolisant un camps, vous dénigrez 45, 49, 51, 55% des électeurs (on connaitra le pourcentage dans 2 semaines) alors que la démocratie c’est gouverner pour le bien de tous et pas seulement pour les 51, 55 ou autre % qui ont voté pour vous et punir les autres !!!

    Bref, choisir Marie Ségolène, c’est un danger pour la démocratie en créant 2 camps qui se détestent en France alors que voter Nicolas c’est choisir le meilleur pour tous y compris ceux qui n’ont pas voté pour lui !!!


    • l’apprenti humaniste 24 avril 2007 19:54

      d’accord avec le début : tous les socialistes que je connais évoquent comme raison : la gauche c’est bien parce qu’elle défend les travailleurs, non (pas caricaturé, c’est leurs mots mêmes !) OU ceux qui débattent avec des idées, on se rend compte qu’ils ont des valeurs proches du trio Strauss-Kahn - Blair - Sarkozy (sans dire qu’ils sont pareil) et qu’ils votent à gauche par conviction depuis leur enfance.

      de là à dire que Sarko unira tous les Français... c’est trop tard je crois : diabolisé comme il est, l’extrême gauche ne se rangera jamais à ses valeurs... celui qui peut unir les Français selon moi est Bayrou et il n’est pas au second tour. Pas parce que le centre est la moyenne des extrêmes : parce qu’il n’est ni intolérant (vlan pour Ségo) ni irrémédiablement diabolisé (snif pour Sarko).


    • Sayuri 29 avril 2007 15:29

      « Nous on est gentil les autres sont méchants »

      C’est pas un peu simpliste comme résonnement ?

      Personnellement je ne suis pas en âge de voter et je reconnais que je n’ai peut-être pas une visoin très objective (vu que je ne suis pas encore majeur) de la politique actuelle et qu’elle s’affinera sûrement avec le temps. Mais il faut quand même reconnaître que sur certains sujets le candidat de l’UMP a franchit des limites. La part entre « l’inné et l’acquis » ? Vous m’excuserez mais on va où avec des raisonnement comme ça ? Je n’étais pas au courant qu’avant d’avoir fait l’ENA Mr Sarkozy avait fait des études scientifiques très approfondies ? Même avec des connaissances de lycéenne en matière de génétique je peux affirmer que la pédophilie n’est pas déterminée génétiquement...

      Je suis tolèrante et honnêtement je comprends que l’on puisse en arriver à ce genre de raisonnement quand on voit quelles genre d’atrocités se produisent de nos jours. Violer un enfant est un acte abominable qui doit être condamné sévèrement. Mais un homme politique- et qui plus est grand favori du second tour et qui pourrait peut être représenter la France d’ici une semaine- se doit d’avoir un minimum de retenu sur des sujets comme cela. Cela fait parti du métier d’homme politique. On ne peut pas dire tout ce qui nous passe par la tête quand on a pour projet d’incarner la France. Surtout une théorie aussi morbide. Où est la part de responsabilité d’un violeur si on part du principe que tout est au préalable génétiquement déterminé ?

      La réponse appropriée-grotesque ?- serait « Le pauvre il n’y est pour rien.C’était une tard dans la famille... »(j’extrapole, je sais mais c’est pour avoir plus d’impact)

      Et alors à plus long terme on remet en question toute la notion de justice. Où sont les coupables...grand blanc(sans mauvais jeux de mots).

      De plus la génétique est un prétexte très commode pour alimenter et nourir les bouches avides d’arguments racistes.

      Regardez donc la tragique folie meurtrière qui s’est emparée de cet étudiant Sud coréen en Virgine. Je n’excuse en aucun cas ce qu’il a fait, un être qui souffre n’est pas endroit d’assasiner froidement 32 personnes et d’e faire souffrir des centaines. Quand on prend une vie on en ruine plus d’une. Mais il y a de quoi engrenner une véritable haine raciale vis-à-vis des sud-coréens...Le président Roh Moo-Hyun « craint des représailles qui pourraient venir par exemple de déséquilibrés du KKK (Ku Klux Klan, organisation raciste et violente, ndlr) qui pourraient se venger sur des Coréens ». Immaginez si Mr Bush se mettait à sortir des théories sur la génétique comme celles là, les conséquences que cela entraînerait...Une guerre contre la Corée basée sur la peur d’être victime du géne « psychopate » ?(ironie sordide je vous l’accorde).


    • snoopy86 24 avril 2007 14:00

      A la lecture de votre article, je constate que l’extrême-droite républicaine a rassemblé au moins 44% des voix au premier tour ( je ne sais pas si les électeurs de M Nihous dont partisans d’un humanisme tolérant et métissé)...

      Encore un raccourci hâtif

      Diabolisons, diabolisons il en restera toujours quelque chose...


      • Bill Bill 24 avril 2007 14:07

        Bravo Monsieur...

        C’est grace à des gens comme vous que dans notre pays on ne peut plus parler d’autre chose que de morale « républicaine » à deux sous...

        pffff

        Bill


        • CAMBRONNE CAMBRONNE 25 avril 2007 16:34

          SALUT BILL

          Aprés BAYROU président la chaine AGORAVOX a le plaisir de vous présenter tout sauf Sarkozy .

          Faut pas s’en faire ça leur passera .

          Le coup du complot d’extrème droite en France m’a toujours bien fait rigoler , dans ce pays où les drapeaux rouges fleurissent à tout bout de champs sous n’importe quel prétexte Pfuiiiiiiiiiiiit !

          Salut et fraternité .


        • joseW 24 avril 2007 14:48

          Article malheureusement assez mal écrit mais assez juste sur le fond.

          Il faut faire barrage à l’extrême droite et la droite extrême néoconservatrice, composée au 1er tour de Sarkozy + Villiers + Nihous + Le Pen (soit effectivement autour de 45% de lélectorat français).

          Comme en 2002 contre le Pen, il faut que les démocrates mettent en place le TSS, le Tout Sauf Sarkozy !


          • tigron 27 avril 2007 17:49

            pardon ! car j’ai eu le malheur d’être né blanc et catholique, pardon ! d’être sans ressources, sans logement et sans défense, pardon ! a tous ceux qui sont métissés et qui me détestent car je représente l’occident ! pardon ! de me faire insulter de raciste , de xénophobe, antisémite, de nazi, alors que je ne suis rien de tout ça !! Pardon ! enfin , d’être né sur la terre de mes ancêtres, qui ont tout fait pour que ne subisse jamais cette humiliation !! Pardon ! encore de que je vous dérange d’habiter dans mon propre pays et d’être gouverner par un système qui ne veut pas de moi et qui me renie ! Pardon ! pardon ! pardon !! pardon !!! pardon !!!!


          • MyHyene MyHyene 24 avril 2007 15:09

            Où commence l’extrême droite ?

            j’ai envie de dire : ou commence l’extreme ? il commence par la diabolisation d’un adversaire...

            Nous risquons d’avoir un second tour ou l’on dira d’un coté « sarko-fasho » et de l’autre « Ségo-munisme »...

            C’est le débat d’idées qui risque d’en patir, mais rien d’étonnant a cela puisque jospin a légitimé les extremes en s’alliant a l’ extreme gauche.


            • l’apprenti humaniste 27 avril 2007 17:49

              Jospin n’a pas eu cette initiative, et Miterrand l’avait devancé en 81. D’ailleurs, on a vu les résultats...

              Je ne suis pas d’accord avec vous : personne ne diabolise l’extrême gauche. Pourquoi ? Parce qu’ils ont l’air gentils, sincères et proches du peuple. De là à les élire pour vérifier... Comme pour de nombreux pays, les extrêmes ruineraient la France


            • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 24 avril 2007 15:30

              J’adore ce genre de discours, où l’on dit Sarko c’est un salaud car il a piqué des électeurs au FN, parce que le FN c’est le diable.

              C’est gentil comme discours, mais jusqu’à nouvel ordre, le FN à par brasser de l’air et avoir un chef qui balance une petite phrase, qu’il sait provocatrice, de temps en temps, je ne vois pas le rapport avec le diable.

              Par contre, on ne dit jamais rien du PS qui s’associe à la moindre occasion avec « l’extrême-gauche », extrême qui avec son parti le plus visible, le PC, ce reconnait du communisme pur et dur, vous savez celui de Staline qui à lui tout seul à fait plus de mort que la 2e guerre mondiale et le régime nazi réunit (crime que notre bon PC est le seul d’Europe de l’ouest à ne pas avoir reconnu l’horreur).

              Alors cela me fatigue d’entendre venir pleurer, car Sarko a répondu à l’attente de nombreux français en durcissant son discours et de l’autre côté, un aveuglement idéologique au fait que le PS s’associe à des partis qui se reconnaisse dans une dictature qui a les mains couvertes de sang.


              • PasKal 25 avril 2007 08:33

                Vouloir faire disparaitre le vote FN était louable.

                LePéniser l’UMP et la France pour arriver à ce but est par contre condamnable !

                17% des français avant se disaient proches des idées de LePen et du FN - au-delà du score de la personne de LePen cette fois : 40%(!) des français désormais se disent ¢ proches de ses idées « grâce » à la promotion qu’en a faite Sarkozy au cours des dernièrs mois / dernières années !!!

                Si le score du FN et de LePen est aujourd’hui de 10%, ses idées, elles, désormais sont portées (globalement) par 40% des français.

                Je n’oublie pas et n’oublierai pas au moment de voter que l’on doit ce fait à ’Nicolas Sarkozy de LePen-Bocsa’.

                POUR MOI, CE ’SALE INDIVIDU’ QUI A PASSE SA VIE A TRAHIR TOUT ET TOUT LE MONDE, A MÊME ETE AU FINAL JUSQU’A TRAHIR LA DEMOCRATIE ...ET PAR VOIE DE CONSEQUENCE LA FRANCE.

                CE TRAITRE A NOTRE PATRIE N’EST QU’UN FELON !!!

                Il est vrai que la France n’est la Patrie de sa famille que depuis si peu ; quelle importance pour cet individu, n’est-ce pas ? - Ooooopsss, voilà que moi aussi je suis touché par la ’LePénisation’ ou ’Sarkoyzation des esprits’. Vous me direz (à juste raison) que ’LePénisation’ ou ’Sarkoyzation’ ...« c’est du pareil au même ».

                Sarkozy n’est pas qu’un ’irresponsable’ ; il est bien plus encore ...un « trou-du-cul » et un pauvre « connard » !

                .

                J’ai voté pour François Bayrou au 1er tour ; je voterai non pas ’socialiste’ mais POUR Ségolène Royal au 2nd !


              • Gilles Gilles 25 avril 2007 09:04

                Cher Cris

                Et moi ça me fatigue de lire toujours les mêmes conneries liant l’extrême gauche au Stalinisme. Staline est mort voici 50 ans et quasiment tous les militants du PC le considère comme un fasciste ! Quant aux Trotskistes, ces mouvements se sont fondés dés le départ en opposition au « fascisme soviétique ». Cultivez vous avant d’écrire des conneries.

                Il reste peut être une poignée d’oligarques du PC ayant été prendre leurs ordres à Moscou voic 30 ans (mais aucun chez les autres « gauchistes » puisqu’il n’y en a jamais eu) mais tout parti politique à ces brebis galeuses. Par exemple, le FN a eu d’ancien gestapistes condamnées à mort et d’anciens miliciens comme élus, l’UMP recrutent d’ancien activistes violents et racistes tel Devedjian fondateur d’Occident (un futur ministre) ou des anciesn OAS qui voulaient exécuter les appelés « français » du contigent et non putchistes....

                Bref, on ne peut généraliser à l’ensemble d’un mouvement le passé obscur de certains membres.

                Ensuite, qui défend à l’heure actuelle des valeurs humanistes de partage équitable, coopération, développement durable, équitée, accueil, démocratie directe.... la gauche que vous dénoncez.

                L’UMP si je ne m’abuse défend plutôt des valeurs de compétition, d’individualisme, logique financière, nationalisme, stigmatisation des catégories de population improductives....


              • l’apprenti humaniste 25 avril 2007 15:01

                exact, et rappelons que les grands dictateurs, sauf Mussolini ou des « petits » en comparaisons, étaient tous socialistes ou communistes (Staline, Lénine, Pol Pot, Mao, Fidel Castro,....)

                qu’est l’extrême droite ? pas un blairisme ’occupant de sécurité, en tout cas


              • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 21:00

                A Gilles et à tant d’autres

                moi aussi, j’en ai plus qu’assez des valeurs qu’on se balance à la gueule sans argumenter. Je suis allé trop vite jusqu’à présent, mais quand on dénonce cette bêtise je trouve assez anormal de terminer sur : -la gauche c’est toutes les valeurs avec lesquelles 100% des gens sont d’accord -la droite c’est toutes les valeurs avec lesquelles personne n’est d’accord

                Je vais tenter d’exposer mon point de vue sur la gauche et la droite (qui reste à mon avis une grille de lecture assez viable).

                Aujourd’hui la gauche est dans une logique de redistribution. On augmente les prélèvements des pauvres et encore plus des riches, on avantage les plus pauvres. Bien. Et là, que se passe-t-il ? Expliquez-moi. La conséquence envisagée est que quand les pauvres seront plus riches, ils travailleront mieux. Il me semble contraire à la morale amorale, voire immorale de notre époque que des gens s’apercevant qu’ils vivent sans faire plus d’efforts fasse réellement des efforts. Ils préfèreront s’engager dans des syndicats et se dire que toutes les faveurs tomberont de l’Etat. Un Etat qui ne peut se faire élire qu’en promettant cette redistribution démagogique, et qui donc n’a plus le choix.

                La droite d’aujourd’hui, c’est la gauche radicale d’hier, à des différences près (pour ce que je sais du parti radical du début du 20ème siècle). La droite veut relever le niveau de vie des Français défavorisés en encourageant l’investissement. Elle pense que si on plume les riches, ils ne pourront plus créer des emplois et/ou de la richesse en France. C’est une logique, à mes yeux, sociale-libérale (arrêtez-moi si je me trompe svp). Ses lois, comme le CPE (pas forcément plebiscité par Sarko ou par moi d’ailleurs), visent à encourager l’embauche et la crétion de richesse, mais sa logique est de donner de la liberté aux Français, les responsabiliser, pour que la France se crée une économie. La droite d’aujourd’hui est libérale, mais pas capitaliste ; elle condamne durement les parachutes dorés ; elle garde une morale, et félicite la conduite de Chirac en Irak, contrairement à ce que j’entends dire en ce moment même dans « Face à la une ». La droite actuelle réalise qu’on ne peut résister à la mondialisation et tente de contrôler les délocalisations en avantageant les entreprises françaises grâce à la réduction de l’impôt sur le revenu et à la hausse de la TVA.

                Je connaît plus de choses du programme de droite que de celui de gauche ; veuillez en excuser mon manque d’expérience et certains hommes politiques qui ne parlent que du programme de droite.

                La droite dans l’ensemble me paraît bien plus apte à relever une France à la morale et à l’économie défaillantes.


              • Aurélien 24 avril 2007 16:07

                Je suis assez d’accord avec vous sur le fond, Sarkozy n’est pas fasciste ! Et c’est important de le dire. Il est violent, raciste, et pour le magistrat Serge Portelli, auteur de l’ouvrage censuré Ruptures dont sont tirés les paragraphes ci-dessous, Nicolas Sarkozy dans la mise en œuvre de sa politique répressive est en rupture avec sept grands principes républicains : le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, la non-rétroactivité des lois, l’individualisation de la peine, la présomption d’innocence, le principe de l’atténuation de la responsabilité pénale des mineurs, le respect de la vie privée et le droit d’asile (Ruptures, p. 97).


                • Guez 24 avril 2007 17:24

                  Houla ! Je suis l’auteur de cet article, et à la lecture de la violence des premiers commentaires, je crains de m’être fait mal comprendre - par ma faute sans doute, c’est-à-dire à cause de mon ton trop englobant, excessif, solennel ou sententieux (je ne m’en suis rendu compte que trop tard !...). Désolé donc envers ceux et celles qui ont été choqués, pour ce style trop généraliste en partie dû à mes inquiétudes réelles. Pourtant... Comme vous, je l’ai dit, peut-être mal dit... et je le redis : il ne faut pas « diaboliser » Sarkozy ! Autrement dit : Nicolas Sarkozy n’est pas fasciste, pas plus que Le Pen. Et j’ajoute que son adversaire Ségolène Royal n’est pas forcément la solution « miracle » au « Diable » Sarkozy - même si mon texte incite clairement à voter pour elle et contre lui - ce qui est quand même le jeu de l’adversité... et de la démocratie. J’estime donc que Sarkozy n’est pas un démon... mais un danger : c’est très différent ! Le premier est irréel et absolu, le second est réel et relatif... mais quand même grave ! C’est pourquoi je souhaite seulement, avec ce texte comme avec ce commentaire, évoquer et dénoncer ce danger : c’est-à-dire une dérive violente et nationaliste (fermetures des frontières, répressions, intimidations, agressions verbales, expulsions très musclées...) qui s’apparente à une démarche à mon avis d’extrême droite (ce que le faible score du FN a en partie montré), malgré les dénis du clan sarkozyste. Et surtout, je dénonce cette dérive et cette absence grave d’hospitalité et de générosité dans le contexte tendu d’une France « multi-culturelle », pourtant porteuse d’énergie et d’espoir. Ainsi, à cause de cette attitude et de ces propositions, une partie de la population, issue de l’immigration mais pas seulement, peut à mon avis LEGITIMEMENT se sentir indignée, inquiétée et humiliée par ces attaques et cette sécheresse... d’où violences urbaines possibles et vraiment regrettables, car elles non légitimes. Mais ce n’est ni sûr ni souhaitable, et c’est finalement « secondaire » car la violence commence avant, à partir des plus hautes sphères du pouvoir : avec le refus de l’autre et les humiliations, verbales (tout le monde les connait) et physiques (la police étant souvent excessivement agressive dans son exécution des lois... elles-mêmes excessivement sévères - ce qui est loin d’être assez dénoncé). Enfin et surtout, le soir des élections, Marine Le Pen elle-même a confirmé ce point de vue (malgré une vision à l’opposé de la mienne), en estimant que ces élections marquaient « la défaite du Front National... mais le triomphe de ses idées. » A bons entendeurs... en toute amabilité... non quand même à la « nouvelle extrême droite » ! Désolé... c’est le jeu... et c’est encore possible !


                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 24 avril 2007 17:41

                  @ Aurélien :

                  « Nicolas Sarkozy dans la mise en œuvre de sa politique répressive est en rupture avec sept grands principes républicains : le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, la non-rétroactivité des lois, l’individualisation de la peine, la présomption d’innocence, le principe de l’atténuation de la responsabilité pénale des mineurs, le respect de la vie privée et le droit d’asile (Ruptures, p. 97). »

                  Vous avez raison. Il se soucie davantage de la sûreté, un des quatre droits de l’homme selon la Déclaration de 1789, Déclaration qui fait maintenant partie de notre bloc de constitutionnalité.


                • benevole 25 avril 2007 12:51

                  Pas fasciste, Sarkozy ? Allez demander cela aux journalistes à la carrière desquels il a mis fin ou porté ombrage. Le fascisme, c’est refuser l’opposition politique. Qu’on y parvienne par la force des armes ou celle des médias, le résultat est le même. Les électeurs français (30% d’entre eux) ne sont pas assez formés ou intelligents pour comprendre cette évidence.


                • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 20:21

                  questions à Aurélien : pourquoi est-il raciste et violent ? ce n’est pas une question rhétorique, j’essaie de comprendre


                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 26 avril 2007 20:28

                  @ benevole :

                  Les journalistes ne sont pas non plus des enfants de choeur ; et ils sont souvent condamnés pour diffamation, même au Monde.


                • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 20:30

                  à benevole, où avez vous eu ces infos sur les journalistes ? et je crois qu’on ne peut pas définir l’intelligence d’un électeur à partir de son vote ; si on jouait à ce petit jeu, ce ne serait sûrement pas défavorable à Sarko ! Les Sarkozystes que je connais s’expliquent par des positions économiques et sociales, les Ségolistes par un attachement viscéral (et bien compréhensible !) à la gauche.

                  Je me trompe sûrement : le fait que les jeunes votent à gauche, contrairement aux plus âgés (plus d’expérience, plus d’avantage à voter pour celle qui les avantage, anciens gauchistes et 68ards comme toutes les générations qui se rabattent avec l’expérience sur la droite !), que les plus diplômés et ceux qui s’intéressent le plus à la politique votent Sarko, ne prouve rien : c’est les méchants patrons (représentant bien sûr 32% de la population...) qui votent pour NS car il les avantage et les fait exploiter les gentils ouvriers.


                • snoopy86 24 avril 2007 19:47

                  A la lecture de cet article je m’interroge. Jeanne d’Arc, Montesquieu, Voltaire, Napoléon,Jules Ferry, Clémenceau et Charles de Gaulle n’étaient-ils pas d’extrême-droite ?

                  Par ailleurs, ce que vous appelez répression policiére, fermeture des frontières, expulsions musclées, tout celà s’appelle faire respecter la loi républicaine...

                  C’est abusif de vouloir mettre la victoire de Jacques Chirac sur le compte de l’approbation quasi-unanime de votre société « multiethnique, multiculturelle et métissée ». Je me permets de vous rappeler que 2002 a été dans l’ordre :

                  1) le rejet de Jospin et du socialisme au premier tour

                  2) le rejet de Le Pen au second tour

                  Celà n’a en rien signifié que la France se rangeait derrière la bannière de SOS Racisme (officine socialiste) ou de l’ouverture des frontières aux clandestins illégaux.

                  Et pour vous démontrer qu’il n’y a aucun racisme dans tout celà, je vous fais observer que les Français des Antilles ont largement porté Nicolas Sarkozy en tête au premier tour.

                  Enfin mettre sur le dos de Nicolas Sarkozy ou des comportements policiers le comportement de certains barbares anancéphales de nos banlieues démontre que vous n’y mettez pas souvent les pieds...

                  Vive la Rap-ublique dirait Cambronne...


                  • isabel 24 avril 2007 23:56

                    Il est totalement ridicule de penser que les français des Antilles ne puissent pas adopter des idées extrêmes et nationalistes. Quand va-ton considerer les antillais comme des êtres humains pensants ? Aux antilles françaises, notamment en Guadeloupe, Sarkozy est apprécié car certains guadeloupéens ont peur des haïtiens ou dominicains au même titre que certains français ont peur de l’étranger venant d’Afrique noire ou du Nord. Les antillais n’ont pas l’excuse d’être sans reproche parce qu’ils auraient subi 400 ans d’esclavage.C’est la peur de l’autre qui pousse au vote populisme en période de crise ! Il faut un peu réfléchir et cesser de donner comme argument des vérités toutes faites qui ont l’air d’être vraies et simples pour certains, alors qu’elles ne veulent rien dire scientifiquement (parce que là j’ai l’impression d’entendre du Sarkozy et sa propagande de la vérité)


                  • Gilles Gilles 25 avril 2007 09:15

                    Isabel a raison. Il y a aussi pas mal de racistes aux Antilles (noirs et blancs) et on ne voit pas d’un bon oeil les habitants des îles voisines plus pauvres qui viennent profiter de l’Etat providence.........

                    Je me rapelle que lors de mon long voyage en Guadeloupe voici 10 ans, j’ai réalisé avec force ce que pouvait être le calvaire d’être quelqu’un de couleur vivant au milieu de gens qui du simple fait de votre apparence vous méprisent ou se méfient de vous.... car j’ai en tant que blanc vécu cette même oprobe là bas.

                    Bref, ceux qui prônent des mesures déshumanisantes envers des populations types, les « barbares » des banlieues par exemple, devraient faire preuve de plus d’empathie et se demander le pourquoi de cette soit-disant barbarie


                  • Jacques POTIER 25 avril 2007 14:59

                    La peur est évidemment créée par un propos totalitaire (racaille, kärcher, ..., vice inné) qui retombe en fines gouttelettes de haine sur chaque individu. La haine résultante est ensuite dirigée vers celui ou celle qui est juste différent et juste à côté. Cela vaut pour les habitants des banlieues, cela vaut pour les habitants des hameaux du Jura, cela vaut également pour les habitants des DOM/TOM.

                    Le discours de Nicolas SARKOZY est un fiel qu’il vaudrait mieux écouter attentivement pour y opposer les valeurs universelles qui ont fondé la paix et le commerce. Les médias devraient délivrer, décrypter et aider à dénoncer l’imposture. Il est encore temps.

                    Cela est difficile pour nous tous, car la haine est toujours mauvaise conseillère et obstrue les conduits auditifs.


                  • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 22:15

                    Qu’est ce que des « mesures déshumanisantes » ? nous parlons je crois ici de Mr J-M Le Pen, ou à la rigueur de Mr P de Villiers. Car Sarko n’a parlé de « barbares » qu’à propos des lapideurs de la jeune fille, qui est morte. Je vous laisse votre libre-arbitre quant à votre jugement sur cette action. Si vous estimez que ces gens sont dignes de la civilisation française (contraire du sens propre de « barbare »), c’est votre droit. J’ai mal au coeur rien que de penser qu’avec la logique actuelle des jeunes je ne suis pas très étonné. Que sont des paroles totalitaires ? Je ne pense pas que ce soit le fait de répéter les mots dictés par la peur à une banlieusarde. Je ne connais pas votre âge. J’habite dans une ville très tranquille. Mais pour entrer dans un gymnase, il faut passer des rideaux de jeunes qui font semblant de ne pas vouloir vous laisser passer. Je ne connais pas votre carrure. Mais pour moi il est dangereux de passer près de certaines personnes, repérables de loin. Il est dangereux de jouer au football dans la cour avec un jeune issu de l’immigration (je suis désolé pour la France que nous pensions à eux quand on parle de racailles mais c’est comme ça), car on se fait tabasser si on le fait tomber accidentellement, si on a tenu quelques minutes à « jouer » à prendre des coups et des injures. Il est dangereux d’exprimer mon point de vue quand on me cherche des ennuis, car tout finit en bagarre ou en estomac noué.

                    Je n’en suis pas au degré d’horreur de cette banlieusarde. Mais en cette situation, je crois que vous n’auriez pas dit autre chose. Et qu’il vous aurait été insupportable que l’homme politique auquel vous vous adressiez vous tourne le dos en disant « désolé mais j’ai des voix à gagner moi, je ne dois offenser personne, donc m’occuper d’aucun problème ».

                    C’est à mon avis la force de sarkozy, qui causera presque sûrement sa perte : il prend tellement à coeur les problèmes de la rance qu’il oublie qu’il a une élection à gagner pour pouvoir sauver la France. Et chaque jour il perd des voix, en critiquant Bayrou, les racailles...

                    Petit rappel : « t’es une caillera, toi ! » est un compliment admiratif auquel il n’est pas facile de ne pas rougir. Mais bon, qu’attendre d’autre que des réactions truquées ?..


                  • kata74 30 avril 2007 16:38

                    2002 a été un guet apen pour la gauche qui malgré son score global s’est retrouvé sans candidat au second tour.

                    C’est la raison pour laquelle 84% des français sont allés aux urnes cette fois ci. (n’endéplaise a Mr SARKOZY il n’y est pas pour grand chose. )

                    Chaque camps ayant eu peur de ne pas figurer cette fois ci.

                    Les 30% du candidat de l’UMP son dus au disours de JM LP qui annonçant une grosse surprise à la veille du scrutin ne pouvaient etre que l’élimination de NS puisque les électeurs de gauche s’étaient bien jurés de ne pas se laisser prendre une deuxième fois. Le PEN contre SR il y avait pas photo. Les électeurs de droite se sont donc logiquement mobilisés sur NS. Maintenant est ce suffisant pour revendiquer le pouvoir ????

                    A voir que deux jeunes femmes policiers se sont fait violées récemment je me demande où sont les résultats de MR SARKOZY en matière de respect des valeurs et de sécurité. Je crois que le concernant LA FONTAINE a écrit une fable dont le titre est « La mouche du coche »


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 24 avril 2007 20:43

                    L’Extrême droite n’existe pas, pas plus d’ailleurs sa cousine Extrême gauche ! Qu’il est borné l’esprit français ! Arrêtez de brouter n’importe quoi ! L’Univers est incommensurable et vivement tous les extrêmes aussi loin vont-ils ; c’est delà que vient le progrès, mais rassurez vous en politique cela ne veut rien, absolument rien dire ! Qu’a-t-il donc d’extrême, Monsieur LE PEN ? Au contraire il est au centre de ce qui reste de la Nation française, une sorte de noyau qui ne demande qu’à restaurer les valeurs françaises effacées depuis quelques décennies par les politiques les plus hypocrites et les plus immondes !

                    Par contre, il y’a bien des extrêmes dans le monde économique, dans les relations internationales, dans les partenariats bidon, dans la vie sociale de tous et de tous les jours et c’est ce qu’il faut dénoncer pour assurer un partage équitable pour ne pas dire un peu humain !

                    L’Extrême c’est la distance en années lumière qui sépare le bourricot Africain du TGV français, par exemple ! C’est aussi ce qui sépare le Soleil domestique ITER d’un feu de bois dans une hutte africaine envahie de moustiques !

                    Monsieur CHIRAC est en l’occurrence au bord de tous les extrêmes qui nuisent à l’Humanité ! Comme c’était le cas de son prédécesseur Monsieur Mitterrand, mais assurément pas Monsieur LE PEN qui a le courage d’aimer les Etrangers même chez eux !

                    Le vote du 22 Avril est une grave déception, il a reconduit les mêmes idées pourries et périmées qui ne feront pas beaucoup de bien à la France qui n’arrive plus à embarquer dans le XXIième siècle ! Sortez donc des idées étroites, l’Universalité envahit la Planète Terre ! Tous les clichés inventés par la France ne veulent plus rien dire : plus de tiers Monde, plus de Monde sous développé, plus de science maudite, la hiérarchie de l’estomac ne gouverne plus, l’Esprit règne et il scrute tous les Extrêmes, un jour il y’aura renaissance nationale et partage équitable des richesses nationales ! Au-delà de la Nation et jusqu’aux extrêmes les plus extrêmes il y’aura toujours les humains à aimer !

                    L’Extrême Droite dont parle l’auteur n’existe que dans l’imaginaire français, pollué comme on le sait par tant de Désinformation ingurgitée durant des décennies !!!


                    • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 22:27

                      Pouvez-vous plus vous expliquer ? désolé mais pour une fois qu’un avis très nouveau appraît... c’est très important pour moi qui n’ai jamais pu parler avec quelqu’un proche de vos idées. Si vous pouviez donc mieux nous exposer votre vision de la politique actuelle...

                      Pour ma part je crois que Le Pen applique « la fin justifie les moyens » avec un absolutisme qui blesse mon côté humaniste. Le rejet trop catégorique des étrangers, immigrants et Français issus de l’immigration me choque, c’est vrai, mais aucun partisan de vos idées ne m’a jamais exposé un constat tel que le vôtre ; les seuls que j’ai rencontrés ne m’ont parlé que de sécurité et de nationalisme poussé jusqu’à un certain racisme.


                    • Ornithorynque Ornithorynque 24 avril 2007 22:42

                      L’attitude de la gauche au regard de Sarkosy me rappelle un peu l’attitude de la droite à la fin des années Giscard, où l’on se faisait peur en disant que quand Mitterrand serait président, l’armée rouge défilerait sur les champs elysées...

                      C’est profondément ridicule.

                      Il me semble plus simple d’admettre que la gauche et la droite ce sont deux approches différentes : l’une privilégiant l’individu, l’autre privilégiant le groupe. et à partir de là, on peut argumenter intelligemment. Il me semble.


                      • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 22:21

                        le groupe ou l’individu ? je ne comprends pas très bien.

                        pour moi la différence est économique et sociale prioritairement. D’ailleurs si je m’occupais de parler de politique étrangère, d’immigration... on me reprocherait de respecter très profondément les valeurs qui sont celles de la droite, et donc d’être (pour certains)... d’extrême droite !


                      • toto1701 24 avril 2007 23:51

                        a l’auteur

                        question pertinente que je n’aurais pas manque de me poser a moi meme si j’etais un electeur sarkozyste transfuge du FN... depuis que l’ump a decidé de créer un pole centriste et un pole de gauche y en a qui doivent se sentir humilies, pour rester poli !


                        • toto1701 24 avril 2007 23:54

                          ah ah ah ma fille de 5 ans viens de me dire que le fn et l’ump utilise le meme logitiel !! pas bete la mome ...


                        • toto1701 25 avril 2007 02:16

                          @isabel

                          les guadeloupéens apprécient sarko ? ah bon !!j(ignorais qu’on pouvais apprécier ce qu"on connait pas... dites plutot que les consommateurs électeurs de guadeloupe singulierement ont cru faire une bonne affaire en cedant a une reclame sur un produit relooké...je suis convaicu qu’ils sauront montrer a sarko leur estime a la hauteur de l’amour qu’il leur porte lui meme quand ils se rendront compte de la supercherie ! soyez en sur !!!


                          • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 22:30

                            Traduction : bizarre que ces gens rejetés par sarko votent pour lui ; c’est qu’il les a trompés avec brio. Explications ? Pourquoi ne l’aimeraient-ils pas ? smiley


                          • non666 non666 25 avril 2007 08:49

                            En fait non, Sarkozy n’est pas « nationaliste ».

                            Il utilise les codes des souverainistes, nationalistes ou gaullistes, mais il n’y adhere pas.

                            Il sait, parcequ’il lit les sondages que cette famille de pensée est en pleine ascension.

                            Lui, le liberal atlantiste, Bushiste, pro-israelien est donc obligé d’inflechir son discours vers les reservoirs de voix.

                            Comme on a d’un coté un LePen diabolisé, de l’autre un DeVilliers insignifiant, des Gaullistes demissionaires, et en face un Chevenement rallié, il peut les draguer sans trop de risque avec l’enorme machine de propagande a sa disposition.

                            Mais ce n’est pas parce que l’ennemi gauchiste nous designe depuis des decennies comme « l’extreme-droite » que nous sommes obligé de souscrire a leur référenciel.

                            De Gaulle etait l’auteur d’un coup d’Etat permanent si on les croyait. Chirac etait l’extreme droite, en 1981 selon les memes sources. Aujourd’hui, c’est Sarkozy ?

                            Ce serait LUI faire trop d’honneur que de le diaboliser avec les victimes innocentes des diaboliseurs marxistes. Ceux qui pretendaient que le marxisme etait scientifique , qui nous expliquaient depuis 80 ans qu’il y avait un sens a l’Histoire et que cette direction etait celle du socialisme se sont trompés sur tout .

                            Pourquoi voulez vous encore partager leurs interdits et leurs tabous ?

                            Non ce qui est a construire, a droite, outre un vrai parti democrate non marxiste, c’est un parti souverainiste non fachiste, non adepte du culte du chef.

                            Car ce n’est pas obligatoire.

                            Mais l’union des souverainistes, qu’ils soient resolument liberaux comme LePen ou clairement et doctrinalement Colbertiste, comme Chevenement n’est pas pour demain.

                            Et pourtant, si nous etions capable de nous entendre, nous pourrions ecraser tous les opportunistes, tous les partisans des puissances etrangères qui tentent de nous controler.


                            • Gilles Gilles 25 avril 2007 09:28

                              Ben dis donc, les partis qui justement tendent vers le culte du chef ne sont-ils pas le FN et maintenant dans une moindre mesure encore l’UMP ? Ces partis ont au moins en commun une personalisation « extrême » de leur parti autours d’un chef qui fait la pluie et le beau temps sans contestation aucune et dépense outgaeusement les moyens communs du parti pour sa propre promotion(sinon, hop ils giclent)


                            • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 22:46

                              On peut ne pas adhérer aux idées de l’UMP en ne le jugeant pas d’extrême droite. D’ailleurs, question (dites le moi si je pose trop de questions mais je suis curieux) : comment un parti fondé sur des bases chiraquiennes (militant marxistes à ses heures) a pu se changer en un parti d’extrême droite ? Je crois justement que cette critique s’adressait en partie à l’UMP, ce que je ne comprends par très bien d’ailleurs. Quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi certains disent que Sarkozy a « soif de pouvoir », qu’il « concentrerait tous les pouvoirs comme jamais » ? Il veut à ce que j’ai entendu, au contraire, donner moins de pouvoir au président.

                              Si la seule critique que la gauche peut lui adresser est de lui dire comme Mme Royal qu’il sait tout sur tout, alors que ne connaissant rien à rien elle ne pourra rien faire sur rien, alors là que dire ? smiley


                            • l’apprenti humaniste 30 avril 2007 19:49

                              Excuse-moi Gilles, mais je pense que ces deux partis sont peut-être adeptes du « culte du chef » (et cette expression est à mon avis très exgérée ; on est bien obligé de s’en référer à son chef quand c’est sa candidature que l’on défend) et les Ségolistes convaincus sont du même acabit. Mais peut-être qu’on a moins l’impression parce qu’elle est beaucoup moins soutenue au sein de son parti.

                              On comprend les pontes socialistes quand elle félicite la Chine pour la vitesse de sa justice, quand elle démolit à coups de mensonges (Airbus en détresse incroyable ou d’autres) les entreprises françaises aux yeux des investisseurs étrangers, quand elle dit que Bayrou est plus à droite encore que Sarkozy (alors qu’elle lance le TSS en cherchant l’appui de Bayrou), quand elle prévoit des sanctions de l’ONU contre le régime terroriste taliban (ça fait 6 ans qu’une guerre les a chassés du pouvoir), quand elle se déclare pour l’indépendance corse........ etc, etc etc.

                              De plus seuls 40% des électeurs de Royal ont voté pour elle en accord avec son programme (le reste en tir au sort, par tradition familiale, par « vote utile », par « une femme ça va tout hanger », par TSS...) contre environ 75% pour Sarkozy.

                              Oui, finalement, on est loin du culte du chef au PS. C’est le plus important ? Je ne trouve pas l’attrait d’une candidate choisie par défaut, contre un convaincu soutenu par deux fois plus de gens.

                              Petite citation qui me revient : « la gauche, c’est ce qui est désirable ; la droite, c’est ce qui est faisable ». On a vu les effets du désirables chez les utopistes : dictatures, morts par millions, arrivée au libéralisme avec un grand « ouf ».


                            • Iroquois Iroquois 25 avril 2007 09:24

                              D’abord faut se demander si Sarkozy est nationaliste. Il exalte la patrie, certes mais tout autant que Ségolène Royal, et il est aussi pour l’Europe, même si ça ne plait pas à certaines tendances de l’UMP.

                              La notion qui le sépare surtout de l’extrême-droite, c’est celle de la préférence nationale, allant même jusqu’à être favorable au droit de vote des étrangers.

                              Jusqu’à présent sur sa politique sécuritaire, le conseil constitutionnel ne les a jamais jugé liberticides. C’est pour ça d’ailleurs que beaucoup d’électeurs se sont portés sur lui, car lutter contre l’insécurité et les incivilités n’est pas un thème d’extrême-droite, mais le premier service public d’un État.


                              • Gilles Gilles 25 avril 2007 09:33

                                Faux l’iroquois.

                                Sarko n’est favorable au vote des étrangers que s’il ya réciprocité avec leur pays d’origine. Un malien pourra voter si les français résident au Mali le peuvent. Idem pour la Chine, la Tunisie, l’Iraq...... pays où il n’y a pas d’élections dignes de ce nom. Comme quoi c’est encore une proposition faussement progressiste destiné à humaniser son image mais démagogique et qui n’a aucune chance d’aboutir.

                                Drôle que les gens et les médias aient oublié totalement cette notion de réciprocité


                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 25 avril 2007 13:00

                                L’exigence de réciprocité est parfaitement légitime.

                                Cette exigence existe d’ailleurs pour le vote des ressortissants de l’U.E. dans un autre Etat membre. Il serait délicat de l’imposer, par exemple, à l’Allemagne et pas au Mali.


                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 25 avril 2007 13:16

                                Article 19 de la version consolidée (2006) du Traité instituant la Communauté européenne.


                              • Gilles Gilles 26 avril 2007 08:34

                                Pas d’accord avec toi Courrouve.

                                L’idée du vote des immigrés aux élections locales (mais pas nationales), c’est une fois qu’ils sont établis depuis un certain temps en France, ils puissent participer aux décisions de la citée à laquelle ils contribuent. Et ceci parce que se sont des hommes, des citoyens, avant d’être des ressortissants étrangers de tel ou tel pays. S’ils ont le malheur d’être nés dans un pays sans élections démocratiques (beaucoup) ou d’un pays qui ne veut pas d’un tel accord de réciprocité (presque tous), alors ils sont condamnés ad vitam eternam à ne pas avoir ce droit sur leur lieu de vie. Pour tout socialiste qui se respecte c’est une discrimination injuste car basée sur un aléa de la vie.

                                Ce n’est pas parce que d’autres pays ont des pratiques injustes que cela doit légitimer ces mêmes pratiques chez nous ; c’est un nivelement par le bas et aprés tout nous nous glorifions comme nation progressiste et avant gardiste.

                                Ensuite, donner certains droits civiques est un facteur d’intégration ; nous donnons un signe fort à notre voisin comme quoi nous l’acceptons chez nous, nous les respectons. A lui ensuite de saisir la perche.

                                Sarko a voulu faire croire qu’il y était sensible, mais comme vous dîtes, sa mesure se restreint aux Européens de l’Union qui au passage ont déjà ce droit !!! Sarko brasse donc du vent !


                              • l’apprenti humaniste 26 avril 2007 22:48

                                Je crois qu’on peut tout reprocher à Sarkozy sauf sa démagogie. Il prend des positions qui lui feront évidemment perdre des voix, critique des gens que la gauche s’empresse d’encenser pour gagner des voix... sans calcul ! Ca m’étonne tellement que je me méfie, mais on est bien obligé de le constater ! smiley


                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 26 avril 2007 23:00

                                @ Gilles

                                Donner le droit de vote aux étrangers hors U. E. aux élections locales, sans réciprocité, ce serait contredire et compromettre ce que nous faisons avec les ressortissants des Etats membres de l’Union européenne, soit leur accorder, sous réserve expresse de réciprocité, le droit de vote aux élections municipales et européennes.

                                Faut-il vraiment détruire la construction de la citoyenneté européenne pour un pacs très aléatoire avec des étrangers dont les Etats d’origine n’accorderaient pas le même droit de vote à nos compatriotes installés chez eux ?

                                Je ne le pense pas.

                                L’Union européenne a suffisamment de problèmes pour que nous n’en suscitions pas un nouveau par la diversion du vote étranger.


                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 26 avril 2007 23:07

                                Donner le droit de vote aux étrangers sans contrepartie aucune reviendrait à leur reconnaître arbitrairement une double nationalité de fait, et serait extrêmement lourd de menace pour l’identité nationale et la paix républicaine.

                                Restons-en donc à la citoyenneté européenne, c’est plus prudent.


                              • masuyer masuyer 5 mai 2007 01:17

                                A Courouve

                                Je ne suis pas d’accord avec toi, mais ton argument parait frappé au coin du bon sens. Seulement plusieurs pays de l’UE accordent le droit de vote aux étrangers sans réciprocité, et même (en Finlande) d’éligibilité.

                                Donc effectivement Gilles avait bien raison de souligner la démagogie de Sarkozy.


                              • l’apprenti humaniste 5 mai 2007 09:56

                                A Gilles

                                Il y a trois points à éclaircir.

                                1)« ad vitam eternam » ? non puisqu’ils peuvent demander la nationalité française, et l’obtenir facilement s’ils ont envie d’appartenir à la nation française.

                                2)Pensez-vous que nous devions donner un coup de coude aux pays étrangers ? Les régularisations massives en France comme en Espagne ont toujours attiré des masses d’immigrés clandestins, et je crois qu’il faut que les derniers venus s’intègrent avant d’en attirer d’autres : il faut que les nouveaux immigrés aient conscience que la France n’a pas la même culture que leur pays, alors que quand on vit toute notre vie avec des gens qui viennent du même pays que soi, on n’a pas l’impression d’être dans un autre pays. Mais bien entendu la France doit intégrer une partie de leur culture, ce qu’elle fait un peu aujourd’hui.

                                Par exemple, je trouve scandaleux que l’on ait des jours fériés seulement pour les fêtes chrétiennes. C’est l’un des piliers de la nation, OK, mais avec les immigrants il faut changer, et mettre l’aïd en jour férié par exemple.

                                3) Ségolène Royal veut faire la même politique de régularisation que Sarkozy, au cas par cas. Sur l’immigration, je trouve assez inhumain qu’il parle d’immigration choisie, mais par pour les raisons qu’on entend. Il n’a rien proposé sur ce plan-là comme réforme, il a juste dit son idée (j’avoue que sur ce sujet il fait du Ségolène Royal). Il veut donc dire qu’il privilègera le choix des immigrés qui feront progresser la France, comme la France l’a toujours fait : on a plus de chances d’être régularisé si on est Allemand car ça montre un attachement à la France et une productivité économique, ou un Américain qui a écrit le prix Goncourt en français, que si on vient d’un pays pauvre et qu’on vient profiter des allocations françaises.


                              • faxtronic faxtronic 25 avril 2007 13:23

                                Bayroutiste, pour des raisons familiales, je vais voter sego, neanmoins mon coeur penche franchement pour Sarko car :
                                - Il est patriote, il comprends l’importance vitale de la Nation pour l’equilibre de la france et des francais. Sans base, on tombe
                                - Il est economiquement viable
                                - Il a un fort caractere

                                Cependant je ne le trouve pas encore assez patriote. Incarne t-il la France. Saurat il rellement oeuvrer pour elle, et la defendre, sans etre sensible au pression interne de division ou externe etrangere de destruction ?


                                • l’apprenti humaniste 27 avril 2007 23:37

                                  Je trouve dommage de voter par habitude plutôt que par la volonté d’avoir le meilleur président possible...


                                • Dalziel 25 avril 2007 15:53

                                  Il n’est donc pas fasciste mais il est nationaliste...

                                  Ce type est emblématique du cosmopolite sans racines, qui est prêt à tous les opportunismes pour satisfaire ses ambitions politiques.

                                  De Gaulle, lui, était nationaliste, qui disait : « Il ne faut pas se payer de mots. C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

                                  Que la gauche, - par haine de tout ce qui est culturellement homogène, donc réfractaire aux métissages suicidaires - travaille à ce que la France ne soit plus la France, c’est conforme à ses délires universalistes, mais c’est bel et bien Sarkozy, et pas la « de souche » Royal, qui écrivait l’an passé :

                                  « Je pense que les Français attendent une France d’après (...), une France où l’expression “Français de souche” aura disparu. » (Nicolas Sarkozy in Témoignage, p 280)

                                  Alors, votre numéro du Magyaro-judéo-Grec nationaliste français, il faut le réserver aux zombies qui n’ont que Libération comme source d(e)’(dés)information.

                                  Sarkozy nationaliste smiley smiley ? Et pourquoi pas indépendantiste francilien ?

                                   smiley smiley smiley


                                  • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 25 avril 2007 20:26

                                    Dans le fil des commentaires, et si vous avez du temps, je vous propose de lire l’article suivant, qui est intitulé « Partis politiques en Europe : gauche-droite, nationalisme-globalisation ». Lien : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21200

                                    Un court extrait :

                                    « Dans la première moitié du 20ème siècle il était possible de positionner plutôt correctement les choix politiques selon l’unique axe gauche-droite : « gauche » dans son extrême signifiait alors « vers le communisme ou l’anarchie », « droite » dans son extrême signifiait « vers le capitalisme pur ». Au 21ème siècle cette identification des partis politiques réduite au positionnement selon l’axe gauche-droite est devenue une source de confusion. »


                                    • l’apprenti humaniste 27 avril 2007 23:29

                                      Vous n’interprétez pas votre citation, mais je pense que vous l’appliquez à la politique actuelle. Il faut néanmoins appuyer que cette analyse est très juste lorsqu’elle parle des extrêmes, sachant que la gauche modérée ou la droite modérée ne sont pas des copier-coller adoucis des extrêmes, même si sur certaines positions on pourrait le croire (avec les élans extrémistes de Mme Royal).

                                      Mais pour la définition des extrêmes la définition reste curieusement juste, même si le capitalisme ne semble pas en ce moment la définition de l’extrême droite selon beaucoup de français qui ne pensent que sécurité ou immigration...


                                    • dan 26 avril 2007 17:42

                                      Sous l’apparence des principes humanitaires et généreux l’auteur fait la propagande du capitalisme mondialisé pour pouvoir mieux exploiter les pauvres du monde entier.En détruisant la notion de la nation qui est le cadre où s’exerce la souveraineté d’un peuple au moyen de l’état qui garantit la sécurité ,la liberté pour chacun et la justice pour tous,la société est atomisée dans un individualisme extrême débouchant sur une sorte d’anarchie où la loi du plus fort,la loi de la jungle règne en maître.L’immigration sauvage n’est rien d’autre l’émigration capitaliste sans bornes prônée par tous les capitalistes petits ou grands.


                                      • l’apprenti humaniste 5 mai 2007 10:04

                                        La France essaie aujourd’hui de survivre sans capitalisme (avec un très faible libéralisme) et avec une mondialisation trrrès modérée. On en voit les effets. Au contraire, ce sont les pays capitalistes et mondialisés qui nous dépassent aujourd’hui.

                                        Personnellement, je préfère vivre dans un pays qui avance en ne laissant personne sur le bord du chemin. Mais comment la gauche peut-elle vouloir que tout le monde reste au même niveau, quitte à baisser pour rien le niveau des plus hauts et moyens ?


                                      • Guez 6 mai 2007 03:40

                                        Dans l’urgence du second tour de la campagne présidentielle, je me permets de revenir en deux points sur cet article et sur certaines des réactions qu’il a provoquées.

                                        Première partie : de la violence des discours aux violences réelles.

                                        D’abord mon article tentait de définir, dans la candidature de Nicolas Sarkozy, une menace avant tout CULTURELLE avant d’être « politique » (aux sens pratiques et économiques du terme) : la menace, aux probables conséquences sociales, d’un nationalisme autoritaire de plus en plus flagrant dans certains DISCOURS de Sarkozy - dont il n’est pas encore évident de découvrir ou de deviner les effets réels s’il venait à être élu.

                                        Un de ses grands discours nationalistes, celui du 13 mars à Besançon, fusionne et idéalise par exemple « La France des croisades et la France de la Révolution » en estompant de la sorte les contradictions internes de l’histoire de France, pour finir par écrire, après des torrents de satisfaction collectiviste et uniformisante : « À force d’abaisser la nation on rend l’intégration impossible. À force on laisse le champ libre aux communautés, aux tribus, aux bandes et aux prédateurs de toutes sortes qui cherchent à profiter de la moindre défaillance de l’Etat, de la moindre faille dans la République. » Mais comment peut-on donc séparer l’immigration « non menaçante » (telle qu’il l’évoque avant...) et les « communautés » assimilées à des « prédateurs » (...c’est qui, c’est quoi ?!) ? Serait-il préférable que les Français de toutes origines soient devenus identiques - fusionnels ?

                                        Quant à la concrétisation politique et aux effets de ce nationalisme autoritaire, dit d’extrême droite (c’est-à-dire non ouvertement xénophobe... mais profondément méfiant), seul son douteux « ministère de l’Immigration et de l’identité nationale » et son sinistre bilan de ministre de l’Intérieur peuvent permettre de s’en faire une idée : instauration institutionnelle d’une certaine idée de l’identité nationale (dans un sens « français » mais « supra-historique », à la fois abstrait, fourre-tout, uniforme, capitaliste, productiviste et déraciné), fermeture des frontières (mais ouverture dérégulée des capitaux), régularisation restreinte des sans-papiers (« au cas par cas ») et souvent arbitraire (pour « faire du chiffre », c’est-à-dire pour faire baisser le taux de l’immigration - pourtant déjà bas - et pour « clandestiniser », précariser et dé-légitimer la présence de nombreux immigrés installés comme de nombreux demandeurs d’asile), expulsions violentes et injustes contre des familles entières, abandon de la police de proximité, répression policière accrue, qui s’exerce en particulier contre les populations pauvres et fraîchement immigrées, stigmatisation des populations improductives ou « réticentes » (« assistés », « racailles », « communautés » assimilées à des « prédateurs »...), racisme larvé (et déguisé en un libéralisme culturel vaguement métissé), mépris de classe, agressivité verbale et physique de certains représentants de la Loi (et en premier lieu l’ex-ministre)..., et, par réaction populaire, « ripostes » civiles violentes (agressions contre la police), explosion de l’incivilité et des agressions envers les personnes, émeutes chaotiques, crise des banlieues (provoquée par une bavure policière et par les insultes publiques de Sarkozy), et enfin - le fait le plus terrible sans doute - augmentation des violences interculturelles (discriminations « positives » - sombre gag - et surtout négatives, profanations de tombes, agressions racistes, homophobes et/ou à caractère religieux). Certes, il existe au moins depuis la fin des années 70, ce fameux malaise (culturel et social) des « banlieues » - dont l’étymologie elle-même provient de « mise au ban », c’est-à-dire d’exclusion. Mais la politique de « Sarko » a eu l’arrogance et la cruauté de répandre ce malaise dans toutes les strates de la population et de faire peu à peu bouillir la situation en ne cessant de mettre de l’huile sur le feu, telle une « grande manoeuvre » de « pompier pyromane ». Avec pour « morale » frauduleuse et cynique : « je ramène l’ordre (superficiel)... que j’ai moi-même dérangé (en profondeur). »

                                        Mais au-delà de ce bilan négatif, régressif, crispant et révoltant, il n’est pas facile de savoir à quel point les discours du candidat de l’UMP sont convaincus ou cyniques - pour récupérer une large frange de l’électorat du Front National, mais aussi, sans doute, pour instiller un climat de peurs et de tensions permettant de « justifier » la répression et, à partir de là, une société de contrôle « nationaliste » et ultra-« libéraliste » (pour les plus riches) à tendance... liberticide (pour tous les autres). Or, sur cette question des intentions, certaines questions demeurent particulièrement préoccupantes : quelles formes réelles et quotidiennes ce malaise pourra-t-il prendre ? Et jusqu’à quel point les discriminations, le chaos et l’insécurité grandissants (sous des formes patentes et latentes) sont-ils désirés et surtout maîtrisés ? Autrement dit : jusqu’à quel point ce type de gouvernance est-il responsable ou irresponsable (un peu sur le « modèle », plus extrême, de l’intervention américaine en Irak) ? Ce qui nous amène à une dernière question encore plus redoutable : jusqu’à quel point ce sur-ordre intentionnel (autoritariste et répressif) pourra-t-il s’installer et se « justifier » en fonction des désordres possibles (l’article 16 de la Constitution permettant de donner bien plus de pouvoirs à l’éxécutif en cas d’« état d’urgence ») ?... Impossible de le savoir actuellement, mais il vaut mieux... ne pas chercher à le savoir !

                                        Autrement dit, pour l’instant et pour les mêmes raisons : il vaut alors bien mieux ... voter pour le PS et Ségolène Royal (et ce, quelles que soient les critiques - secondaires - qu’ont puisse leur adresser) !

                                        Deuxième partie : de la globalisation économique à la flambée des nationalismes.

                                        Par réaction à quelques commentaires, qui révélent ou exacerbent certaines confusions générales, je tiens également à revenir sur un point, complexe et essentiel, qui n’était sans doute pas suffisamment clair dans mon article : à savoir le lien à priori contradictoire - mais en fait très noué - qui unit l’ultra-libéralisme le plus contemporain (et « décomplexé ») aux nationalismes les plus archaïques (et « complexés »). Autrement dit et plus précisément : le lien qui, en France et ailleurs, unit « une certaine droite » à une « certaine extrême droite ».

                                        En matière d’« ultra-libéralisme » économique d’abord, qui tend vers l’utopie du « capitalisme pur » (non étatique ou supra-étatique), on sait qu’il s’agit d’un phénomène mondial, appelé pour cela « globalisation » ou encore « mondialisation ». Mais je n’apprécie guère, voire pas du tout, ce second terme, pour la raison qu’il donne une vision trop négative et uniforme de notre monde - selon une tendance « occidentale » d’origine dominatrice. En effet, plus scientifiquement et historiquement, la « mondialisation » au sens économique (au moins) n’a pas commencé récemment mais il y a bien longtemps, dès le XVème siècle, avec les grandes découvertes géographiques des grandes puissances de l’Europe occidentale (du Portugal à l’Angleterre) qui ont presque aussitôt débouché sur des grandes invasions et des pillages, puis sur un « commerce international » complètement inéquitable, organisé à la gloire de l’Occident sous le trop doux nom de colonisation. Or, ce qu’on nomme aujourd’hui « mondialisation », dans la continuité des colonisations et des décolonisations, s’appelle en fait « monétarisme » et a commencé à la fin des années 1970 pour se généraliser dès les années 1980 avec les politiques économiques de Ronald Reagan et Margarer Thatcher (modèles mal avoués de Sarkozy), en réaction à la crise des chocs pétroliers ayant entraîné la crise des économies dites keynesiennes (selon un « libéralisme de la demande » avec une forte participation de l’Etat). Ce monétarisme, forme de la nouvelle économie ultra-libérale mondiale à laquelle se sont peu à peu adaptés (entre autres) le Japon, la Russie, la Chine... et l’Union européenne (avec leurs particularités, leurs précautions et leurs « garde-fous »), tend à se séparer des gouvernances étatiques (même s’il reste lié à de grands clans politiques, qui profitent de lui) ; il est assez nettement néfaste pour la nature comme pour les cultures, et il est parfaitement décrit par René Passet, économiste critique et écrivain (« L’illusion néo-libérale » chez Fayard), dans un entretien paru dans le magazine « L’oeil électrique » (n°14, septembre 2000, p.12) :

                                        " La libéralisation totale des mouvements de capitaux dans le monde, la libre fluctuation des monnaies, etc, tout cela a produit une hypertrophie de la sphère financière. Les états et les entreprises ont pris l’habitude de se financer sur les marchés financiers parce que cela coûte moins cher par l’intermédiaire des banques. (...) D’autre part, les spéculateurs anticipent sur les variations des cours des monnaies et par conséquent ils échangent DE LA MONNAIE CONTRE DE LA MONNAIE, et non plus contre des marchandises. AUJOURD’HUI LA SPHERE FINANCIERE REPRESENTE PLUS DE 60 FOIS LE MOUVEMENT DES MARCHANDISES DANS LE MONDE, ce qui crée une situation très instable et très fragile.

                                        (...) Le pouvoir économique est ainsi passé du niveau des nations et de la sphère publique à celui des intérêts privés internationaux. "

                                        C’est ce phénomène connu et reconnu de « globalisation monétariste » que j’évoquais dans mon article en évoquant « l’ultra-libéralisme de l’emprise financière ». Il s’agit d’un phénomène qui s’est développé à partir (et au-delà) de « l’économie de marché » - notamment aux Etats-Unis mais aussi en France et ailleurs. Et il est clair - malgré les remarques narquoises de certains commentaires de mon texte - que le programme économique de Sarkozy va dans le sens de la « libéralisation totale des mouvements de capitaux », car aujourd’hui dans le monde (et particulièrement dans les pays du G8) cette « hypertrophie de la sphère financière » et des spéculations boursières fait que « la libéralisation des investissements » (au sens encore un peu concret) prônée par Sarkozy entraîne STRUCTURELLEMENT « la libéralisation des capitaux » avec ses échanges strictement monétaires (peu à peu « déconnectés » des réalités économiques concrètes). Avec pour résultat social un net enrichissement des plus riches, actionnaires et spéculateurs (« des intérêts privés internationaux ») pour un net appauvrissement des plus pauvres (complètement « hors du coup » et souvent exploités). La « liberté d’entreprendre », propre à l’économie de marché dite « libérale » - et légitime si elle respecte les travailleurs ou employés - est ainsi devenu le moteur, mais surtout le paravent, d’une dérive « ultra-libérale » qui n’a plus rien de social ni même de matériel (sauf en matière de pétrole - et de cours du pétrole - et de porte-monnaie, pour les plus gros actionnaires). La « création de richesses » (monétaires) prônée par Sarkozy n’est ainsi qu’un « pillage des richesses » (énergétiques et matérielles) au nom d’une logique surtout financière, qui ne profite qu’à quelques grosses entreprises « globales » et tend à écarter les petites entreprises locales (petits commerces et petites entreprises, détruites, rachetées ou sous-traitées) pour mieux exploiter ou exclure les travailleurs (sur notre territoire ou à l’étranger). Le « truc » des « heures sup », par exemple, n’est qu’un appât grossier (mais hélas efficace) pour attirer des travailleurs, pauvres et moins pauvres, dans une logique d’exploitation dérégulée, et forcément calamiteuse pour le financement des services publics.

                                        Quant à l’interventionnisme étatique de Sarkozy en matière d’économie (dont le « sauvetage » d’Alstom représente un bon exemple), il s’agit d’une démarche non structurelle, très ponctuelle, conjoncturelle, et aussi audacieuse (car mal vue par les organismes économiques internationaux)... que médiatique (car bien vue par les électeurs nationaux). Cet interventionnisme d’« exception culturelle » (...pour de très grosses entreprises, très côtées en Bourse) n’empêche donc pas l’ultra-libéralisme globalisé et n’a rien à voir avec la dimension structurelle des politiques économiques dites keynesiennes, avec participation économique de l’Etat. Le programme du PS de Ségolène Royal, qui tend à relancer la production ET la consommation, par des aides étatiques aux entreprises ET aux travailleurs, en vue d’un meilleur pouvoir d’achat, pourrait d’ailleurs se revendiquer davantage de ces politiques, au lieu, comme l’évoque le programme de Sarkozy, d’exacerber la productvité et la compétitivité pour mieux déréguler les mouvements de capitaux privés - non publics ni étatiques, donc non repartis - et la spéculation boursière qui s’en dégage.

                                        Mais quel rapport alors avec les nationalismes - qui semble alors un phénomène de repli inverse à ce mouvement envahissant de la globalisation ? Eh bien, tout simplement parce que les peuples et les Etats existent ! Ou plus exactement parce qu’ils existent ENCORE, et parce qu’il s’agit d’en tenir compte - pour mieux séduire voire manipuler les réactions populaires...

                                        En effet, les effets du monétarisme et du « néo-capitalisme » sont ravageurs (perte des cultures traditionnelles, uniformisation des cultures nouvelles, dégradation de l’environnement, libéralisation voire dégradation des services publics, délocalisations, exploitation des immigrés, abandon des plus pauvres, nouvelles formes de misère, exacerbation des inégalités, tensions sociales, flexibilité et surtout précarité accrue...) et les populations n’en sont donc pas tout à fait dupes. Elles peuvent alors se révolter, même discrètement, contre cet état de fait, et appeler de leurs voeux soit un « ordre nouveau » (inspiré par les fantômes du marxisme et du communisme), soit un « ordre ancien » plus localisé et idéalisé, dans les limites d’un territoire donné, qu’on assimile alors à une Nation prospère, uniforme et protégée. A l’inverse de l’utopie du « capitalisme pur », international et supra-étatique, prônant le triomphe des intérêts privés, et à l’inverse aussi de l’utopie du « communisme pur », également international et supra-étatique, mais prônant le triomphe des intérêts publics, l’utopie nationaliste, elle, reste plus homogène et repliée, très nationale et très étatique, bien moins universelle voire franchement fermée, xénophobe, et elle prône une certaine adéquation des intérêts privés et des intérêts publics.

                                        Or, depuis quelques temps, depuis les années 1970-80, c’est-à-dire depuis les débuts du monétarisme et l’effondrement progressif du communisme de type soviétique, les nationalismes et les particularismes identitaires s’enflamment un peu partout dans le monde - soit sous forme nationale (comme en France ou en Europe), soit sous forme religieuse, soit sous forme raciste, ethnique ou tribale, soit sous forme clanique, de type « classique » (mafia) ou « moderne » (guerre des gangs, etc), avec de nombreuses tensions interculturelles. Ce phénomène inquiétant est une réaction directe, presque spontanée, aux déboussolements identitaires et culturels de l’ultra-libéralisme monétariste : à l’ouverture pernicieuse dérégulée de l’offre et des capitaux, qui crée une perte de repères culturels, correspond ainsi la fermeture, tout aussi pernicieuse, de la demande et des désirs, qui semblent appeler de tous leurs voeux un retour à des repères très stricts et idéalisés, sur-régulés en quelque sorte (c’est particulièrement évident dans le cas des fondamentalismes religieux). Seul point commun entre cette « ouverture » et cette « fermeture » : ils tendent à l’uniformité, futuriste ou passéiste, en tout cas idéale et irréelle, et poussent ainsi au refus de l’autre, de la diversité, des différences, du métissage et des véritables échanges.

                                        La « globalisation » exacerbe donc, structurellement et par réaction, les peurs « identitaires » particulières, qu’elles soient protectionnistes, sécuritaires, religieuses, tribales ou... pires. Et la candidature de Nicolas Sarkozy a, en ce sens, quelque chose de nouveau en France, un peu dans la lignée de George W. Bush et des néo-conservateurs américains, car elle représente et contient à elle seule... les deux dangers. Cette « complétude » a même fait son succès, au moins d’un point de vue démagogique, car il a réussi à faire croire qu’il représente la réponse, répressive, nationale et étatique, au danger international et supra-étatique... qu’il représente aussi. De cette façon aussi, par une telle ruse, trouble et complexe, il prétend donc ramener l’ordre... qu’il a ou qu’il va déranger. Une telle approche de la politique est sans doute, avec son autoritarisme prononcé (contre les « communautés », les « bandes », les « assistés », les « soixante-huitards », une certaine « intelligentsia »... et les journalistes), ce qu’on peut actuellement qualifier en République... de politique du pire.

                                        Quant aux réalités de son programme, de ses conséquences... et des élections, nous verrons bien ce qu’elles donneront - en espérant qu’il ne s’agisse pas... du pire ! De toute façon, avec lui... et surtout sans lui... tout reste possible !

                                        Bon dimanche !


                                      • Irene Browning 27 avril 2007 17:02

                                        Très bon article, et échanges instructifs, sur le point le plus intéressant et inquiétant de cette campagne électorale, c’est-à-dire le glissement général de l’éventail politique français vers la droite. Il faut contrecarrer, non pas seulement UN discours de droite (celui du FN récupéré par Sarkozy), mais l’ensemble de ce glissement lui-même, qui participe du triomphe idéologique général du capitalisme et de ses divers modes d’expression, plus ou moins habiles et de toutes façons de plus en plus cyniques. Merci Gilles pour vos mises au point à ce propos.


                                        • l’apprenti humaniste 27 avril 2007 23:34

                                          Je crois qu’on ne se comprend pas. Nous parlons de l’extrême droite. La droite ne représente pas un danger comme l’extrême droite il me semble, et en cela les médias arrivent à différencier les partis « républicains ».

                                          De plus la droite actuelle me semble anti-capitaliste dans une France qui rejette, fidèle à son histoire, tout risque d’inégalité ou d’exploitation, fussent-elles économiquement viables (les puissances mondiales sont capitalistes et même la Chine, dictature communiste, l’a compris)


                                        • l’apprenti humaniste 27 avril 2007 23:36

                                          Je crois qu’on ne se comprend pas. Nous parlons de l’extrême droite. La droite ne représente pas un danger comme l’extrême droite il me semble, et en cela les médias arrivent à différencier les partis « républicains ».

                                          De plus la droite actuelle me semble anti-capitaliste dans une France qui rejette, fidèle à son histoire, tout risque d’inégalité ou d’exploitation, fussent-elles économiquement viables (les puissances mondiales sont capitalistes et même la Chine, dictature communiste, l’a compris)


                                        • Sz 28 avril 2007 07:51

                                          Il me semble que l’auteur s’est trompé de titre. La vraie question c’est « à partir de quand peut on beugler »facho« sur son interlocuteur, afin d’éviter tout débat ? ».


                                          • Yaka 30 avril 2007 13:37

                                            « Il me semble que l’auteur s’est trompé de titre. La vraie question c’est »à partir de quand peut on beugler « facho » sur son interlocuteur, afin d’éviter tout débat ?« . »

                                            Il me semble que vous vous soyez trompé de remarque. La vraie remarque c’est « à partir de quand peut-on détruire toute reflexion afin d’éviter tout débat d’idée ? »

                                            On peut ne pas être d’accord avec le texte et les idées de l’auteur (texte que j’ai moi-même beaucoup apprécié, car très argumenté, que l’on adhère ou non à ce discours), mais alors encore faut-il savoir expliquer cet avis et non pas tourner toute tentative de conversation au ridicule.

                                            Cordialement tout de même.


                                            • l’apprenti humaniste 30 avril 2007 18:14

                                              Je crois que vous vous êtes trompé d’interprétation. Sz voulait dire qu’actuellement l’extrêmisme se définit par la possibilité de lui envoyer du « facho » dans la gueule (d’ailleurs je crois que c’est plus le fait que les gens le fasse qui fait qu’on pense qu’ils sont d’extrême droite, et non pas la possibilité morale)

                                              Je crois qu’il veut aussi dire que c’est ce genre d’attitude qui tue le débat. Mais sa remarque quant au titre de l’article reste peut-être à clarifier.


                                            • l’apprenti humaniste 30 avril 2007 19:28

                                              Pour l’article (j’avoue n’avoir pas eu le temps de le terminer) : pourquoi un parti fondé dans un chiraquisme parfait et donc un « humanisme tolérant et métissé, dans les limites des valeurs républicaines et libérales » est-il passé à l’unanimité à un nationalisme dangereux et ne correspondant plus à la droite traditionnelle, par le biais d’un fils spirituel de Chirac, et qu’on rallié à ce jour plus des deux tiers des députés centristes ??????? smiley

                                              Où pouvez-vous voir un « ultralibéralisme de l’emprise financière » dans le programme de monsieur Sarkozy, et comment Ségolène Royal, telle une communiste qu’elle n’est pas, peut-elle clamer qu’elle est contre les « mécanismes des puissances financières et des valeurs boursières » qu’elle voit chez son concurrent. smiley

                                              Soit dit en passant, je ne comprends pas le problème d’une « autoproclamation » comme favori pour celui que tous les sondages ont toujours vu gagnant... smiley smileyah mais j’avais oublié que Sarko le Totalitaire contrôlait tous les médias smiley en tant que... en tant que quoi ? président de l’UMP ????? si vous me donniez des preuves, ou du moins des arguments, je pourrais changer d’avis... smiley smiley


                                            • Christoff_M Christoff_M 1er mai 2007 00:55

                                              Le FN a été éliminé par les électeurs alors qu’il était la depuis vingt ans... Alors de la à nous sortir tous les épouvantails de l’extrême droite dangereuse, de la droite qui manipule les medias...

                                              Quelle est la derniere personne qui avait fait faire des écoutes, placés des sbires dans tous les journaux, il me semble que c’est François Mitterand et il me semble qu’on etait à gauche en théorie !! Jamais un gouvernement de droite ne se serait permis cela !!


                                              • l’apprenti humaniste 2 mai 2007 19:09

                                                Il faut pas trop forcer la dose quand même, je pense que de ce point, là, en général, on est sur un pied d’égalité, mais en particulier Chirac et ses ministres ont sûrement été plus transparents que Miterrand (c’est un peu pour ça, avec sa gestion délirante de l’économie, qu’il n’a jamais réussi à avoir la majorité à l’Assemblée...)


                                              • RASPLUS Valéry 3 mai 2007 17:22

                                                Pour une analyse du vote FN et de l’UMP, et de son éventuelle évolution, je me permets de vous signaler cet article à commenter si vous le souhaitez :

                                                http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23274


                                                • eres91 13 mai 2007 01:41

                                                  Et bien l’extrême droite qu’on appelle Front national est devenue dangereuse gràce au coup de pouce de miterrand en juin 1982. Car le front national qui ne représentait que que 0.2% des électeurs était banni des médias. si mitterand a fait cela ce n’est pas dans un souci d’équité de représentation des partis mais pour mieux déstabiliser la droite...

                                                  merci mitterand tu as permis à maintes reprises depuis ta mort à déstabiliser la gauche.

                                                  mais tout le monde sait que mitterand était de droite, car le seul moyen d’être face à de gaulles c’était d’aller à gauche


                                                  • dom y loulou dom 3 juin 2007 13:07

                                                    toutes ces discussions sont bien utiles, mais elles prennent beaucoup de temps... ce temps que les néo-cons utilisent pour boucler toute opposition même ici en europe. C’est une guerre médiatique, une course contre la montre et contre la vérité surtout, la grande masse de nos concitoyens ne vivant qu’au gré des images et des blasblas qu’on leur serine à longueur de temps. Rendons leur pièce au néoconnards et diffusons autant que nous pouvons ce film sur le 11 sept 2001 où l’on VOIT les explosions dans les sous-sols. Ils nous ont submergé d’infos fausses et de stupidités sans nom, érigées en grandes vérités vengeresses, qui sont repris la bouche en coeur par les media officiels, complices d’un nazisme nouveau, écrasant, totalitaire et en conflit ouvert avec les forces créatrices de l’univers. Rendons-leur la monnaie !!! Faisons circuler ce film sans autre argumentation, le visionnement des explosions réduit la version officielle à néant et nous n’avons pas le temps. Sans frein, les fous du pentagone vont attaquer l’Iran, l’heure est tristement avancée et pendant que la France s’est fait gruger sa démocratie à coups de machines électroniques à voter achetées au texas... tous ces débats ne nous font que perdre du temps pendant que les bourreaux torturent et veulent lessiver ce qui reste de courage démocrate et fédéraliste. Nous peinons à croire que les français se seraient volontairmeent grugés de la démocratie directe en faveur d’un petit fanfaron ambitieux sans vision hormis la gloire qu’il refuse à Dieu pour se la donner. Voici le lien, faisons-le circuler jusqu’à ce que toute la planète l’ait vu, dans des forums de sport, de meubles anciens, de bijoux, les sites sur les champignoneurs, le strip-tease, la balaleika, sur tous les espaces de discussion qui bouffent des cellules grises pour passer le temps ! C’est l’arme majeure de l’empire des nouveaux brabares nous faire perdre notre temps en nous faisant croire que nous avons ainsi accès à la démocratie, mais elle est déjà morte ! Les gouvernements soutiennent le dollar maintenant en l’exonérant d’impots !!! Et c’est un suisse qui vous le dit, nos propres états sont prêts à se couler eux-mêmes pour faire l’aumône au dollar ! Et nous pouvons influer en faisant visioner ce film qui montre les explosions dans les sous-sols des tours, toute la version officielle est dorénavant caduque, encore faut-il que la masse critique de citoyens ayant connaissance de ces faits soit atteint. Toutes mes amitiés

                                                    http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=15931

                                                    au nom d ciel faites circuler, sur les sites, par e-mail, tout, dans les sites de sauces pour choufleur, les galleries d’antiquaires, les sites de supermarché ou encore les forums sur les fourmis, tout ! Ne laissons aucun répit à ceux qui veulent se laisser courber sous la peur et se voiler la face ! et puisse ce film devenir le plus vu sur le monde des paravents médiatiques ! smiley

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