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Accueil du site > Tribune Libre > Pénurie d’enseignants ? Pourquoi les diplômés ne veulent-ils pas (...)

Pénurie d’enseignants ? Pourquoi les diplômés ne veulent-ils pas connaitre le plaisir d’enseigner ?

C'était il y a quelques temps, un dimanche-matin, autour d'un café. Un ex-jeune prof me relatait sa mésaventure d'une année d'enseignement contractuel, dans un lycée professionnel d'Eure-et-Loir. Caillaissé devant le bahut par des élèves, il était allé se plaindre au proviseur. Celui-ci, en guise de soutien, lui conseilla de... revoir sa pédagogie(!). Un cas classique, ultra-connu, que chacun connait par les témoignages des enseignants de son entourage.

Or, traditionnellement avec le retour des beaux jours, les pouvoirs publics nous ressortent les statistiques des concours de recrutement d'enseignants. Sans surprises. Pour résumer, 1676 postes n'ont pas été pourvus l'an passé. Seuls 10993 sur 12669 postes ont trouvé preneur. Il y a déficit en mathématiques, en lettres, dans l'enseignement professionnel etc.

Rien de bien nouveau me direz-vous. A une époque où les jeunes diplômés (rappelons qu'il faut désormais un bac plus cinq pour postuler dans l'enseignement) préfèrent s'exiler pour travailler dans des conditions correctes, la crise de recrutement est partie pour durer. Avec des salaires au niveau du Portugal, des élèves parmi les plus durs de l'OCDE (la France est 58ème pour le "climat de confiance" dans les établissements scolaires), une administration soviétique, une hiérarchie carriériste et peu téméraire (voir le premier paragraphe de l'article) ainsi que le manque de reconnaissance d'une population gavée de discours anti-fonctionnaire, on comprend le peu d'empressement des jeunes intellectuels à tenter d'accéder au plaisir d'enseigner, pour reprendre le slogan de campagne du ministère.

Chaque société a l'école qu'elle mérite, après tout. Cependant, c'est l'hypocrisie générale autour de la question de l'éducation qui interpelle. Comment des officines telles que la FCPE, proche du PS, osent-elles s'étonner de l'absence et du non-remplacement des profs ? Le gars caillassé et humilié par ses cancres d'élèves n'a pas été suppléé après son "accident du travail" ? Que la FCPE aille demander des comptes à son courageux chef d'établissement ! Quand dépressions nerveuses et abandons de poste sont monnaies courantes, on en recherche les raisons. D'ailleurs, combien de français savent qu'il n'y a pas de médecine du travail dans l'éducation nationale ? 

Bien entendu, les pouvoirs publics qui ont engendré cette triste situation n'assumeront pas leurs erreurs et leur manque de clairvoyance. Comment s'étonner, par exemple, que le rapport sur la réforme des rythmes scolaires soit "bloqué" au ministère, et que sa publication soit reportée au printemps 2017, après... l'élection présidentielle ? 

Entre la gauche bobo dépassée par son angélisme éducatif, avec son pédagogisme foireux à la Philippe Meirieu et une droite libérale qui se moque des questions de société, la France a été bien servie ses quarante dernières années. Que les familles qui s'occupent encore de leurs enfants se débrouillent, en payant des cours particuliers à leurs mômes...

Triste avenir pour un pays qui méprise ses intellectuels et sa jeunesse. Gérontocratie ? Individualisme franchouillard ? Indifférence ? Manque de courage ? Les motifs d'explication ne manquent pas. Toujours est-il que peu d'enseignants souhaitent faire une carrière complète de nos jours, et que nos pouvoirs publics sont peu pressés de promouvoir la mobilité professionnelle des profs, pourtant un des engagements en contrepartie de la réforme des retraites. En matière d'éducation, on ne peut être respecté que si on est respectable, c'est-à-dire loyal et honnête... Un principe à méditer par nos princes et nos bureaucrates donneurs de leçons.


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24 réactions à cet article    


  • alinea alinea 28 mai 2016 14:55

    Que les enseignants ne fassent pas une carrière complète, c’est plutôt bien, je trouve ; qu’ils arrivent devant des élèves à la quarantaine après être sortis du nid, c’est un plus. Les exemples que j’ai autour de moi, ce sont ( j’en connais cinq !!!) des hommes et des femmes qui sont docteurs en quelque chose et, soit n’ont pas de boulot taillé à leurs compétences, soit l’ont quitté, mais eux, deviennent instits ! parmi ces cinq, il y en a une qui fait un mi-temps 6 mois 6mois ; je trouve ça nul pour les élèves, mais excellent pour eux !!
    Et dans la jeune génération, beaucoup de capésiens qui font des mi-temps en moitié d’année ; en sport principalement, le reste du temps, il bossent comme BE ! Évidemment cela prouve que la vocation n’y est pas, et que les conditions de boulot sont mauvaises !!


    • Alren Alren 28 mai 2016 15:31

      @alinea

      Article excellent de lucidité !


      Les personnes qui ont un diplôme supérieur à bac + 5 et deviennent enseignants vont en primaire, là où les enfants sont plus faciles à intéresser, sont plus attachants.

      Ils fuient vite comme la peste les collèges s’ils ont eu la naïveté d’y entrer et même maintenant les lycées puisque les élèves indésirables ne sont plus exclus.


    • chantecler chantecler 28 mai 2016 20:38

      @Alren
      Oui, toutafé ...
      Et pas envie de discutailler avec la majorité des intervenants plus bas .
      Au niveau connerie , il n’y a pas de limite .
      Comme si le privé , par exemple , allait prendre en charge les enfants des populations fracturées .
      Quant à Ph. Meirieux , cet opportuniste , illuminé et baratineur de première , attiré par l’écologie politique ,qu’il aille se faire voir ailleurs .
      Je lui dénie le qualificatif « d’intellectuel » :
      « Emile reviens , ils sont devenus fous »..
      et ta soeur ?
      Un escroc , un Tapie de l’éducation , planqué , issu des « sciences de l’éducation ».
      Basta !


    • Rincevent Rincevent 28 mai 2016 16:16

      S’il faut un bac + 5 pour connaitre la « joie » d’enseigner, un simple BTS permettra de travailler dans le secteur bancaire, infiniment mieux payé, avec d’autres conditions de travail et dispensé de la « joie »…

      Dans la recherche, c’est pareil : combien de post-doctorants (bac + 8 et au delà) contraints de chercher des postes de technicien de labo (bac + 3) pour vivre ?

      C’est vraiment un problème de société : tant que le secteur fric sera plus attractif que l’éducation, la recherche ou la santé, on n’avancera pas.


      • philippe baron-abrioux 28 mai 2016 16:49


         BONJOUR ,

          curieux quand même ,de lire dans un même article « pédagogisme foireux à la Philippe MEIRIEU » et ,quelques lignes plus bas « un pays qui méprise ses intellectuels et sa jeunesse » .

        où donc ,dans vos tiroirs de pensées, classeriez vous donc P. MEIRIEU ?

        simple erreur de mise en page ou déclaration partisane seulement ?

         que vous n’aimiez pas P .MEIRIEU ,soit, quoique son livre « repères pour un monde sans repères » mériterait peut être d’être lu par certains parents mais alors ,vous et vos amis avez sans doute de brillantes idées sur le sujet et il est dommage que vous ne nous en fassiez pas profiter .

         L.FERRY serait il préférable à vos yeux ?

         ou Denis TILLINAC aujourd’hui à Béziers avec son nouvel ami ,Robert Ménard ?(O.Z la droite) en compagnie de la petite LE PEN ?

         ou Vincent Peillon,qui voulait la refondation de l’école ?

         ou quelque autre qui a travaillé le sujet ?

        je pense aussi à Eric Debarbieu pour ses travaux sur les violences et incivilités dans le cadre scolaire et à P. Bourdieu qui déjà en 1984 posait dans son ouvrage « questions de sociologie » la question :les intellectuels sont ils hors jeu ? suivie de celle :comment libérer les intellectuels libres ? 

         vos considérations terminales sur les notions de respectabilité dont les corollaires seraient de loyauté , d’honnêteté sont très pertinentes encore ne faut il pas exclure de leur champ l’honnêteté intellectuelle qui voudrait ne pas dire tout et son contraire sur quelques lignes seulement .

         vous créez dans ma tête une réelle confusion que vous aurez sans aucun doute à coeur de dissiper au plus vite .je vous en remercie dès maintenant .

         P.B.A

         

         


        • philippe baron-abrioux 29 mai 2016 06:42

          @Gatinais33

           BONJOUR ,

           merci pour votre réponse .

           depuis que ses travaux ont pu être validés , imprimés ,diffusés à un public en quête de réponses à des questions concernant l’éducation de leurs enfants en général et qu’ils ont fait le choix d’acheter ses ouvrages dans lesquels ils espéraient trouver des réponses .

           j’aurais aussi pu citer Fitshugh Dodson , pour les âges prés-colaires et les débuts de la scolarisation

           qu’on veuille prendre appui sur des personnes diverses ,intellectuels ou pédagogues en situation d’activité professionnelle ,ne me semble pas totalement inutile .

           que l’on aime ou pas Ph . Meirieu ou les autres que je cite, là n’est pas la question : les travaux dans ces domaines ne manquent pas et vouloir s’informer n’est pas à réduire à un simple acte de consommation .
           il existe d’ailleurs des sites de vente de livres d’occasion qui recyclent leurs ouvrages pour moins de 6 €uros . je viens de faire cadeau d’un ouvrage de l’un d’entre eux à une amie en difficulté avec un de ses jeunes« adulescents » .

           il me semble que l’on parle plutôt de « sciences de l’éducation » en ce moment ,l’éducation étant ainsi principalement de la responsabilité des parents et de la famille ,l’enseignement étant lui davantage (mais pas exclusivement bien sûr ) du domaine du cadre scolaire .

          enfin je note que je n’ai aucune réponse de EUROPA TERRA NOSTRUM , ?" à la question que j’ai posée à la fin de mon commentaire .

          bonne fin de journée !

           P.B.A

           


        • philippe baron-abrioux 29 mai 2016 17:28

          @Gatinais33

           de nouveau BONJOUR ,

           merci pour votre réponse tout d’abord .

           mon parcours professionnel est différent du votre il faut le dire . en effet ,c’est durant mon service militaire ( 1974- 1975 ) que j’ai été confronté à un « problème » dont j’ignorais jusqu’alors l’importance ;l’illettrisme ! 

          voir la définition du mot est intéressant mais plus encore les obstacles pratiques que cette situation entraine .

           je dis bien,l’importance car sur le contingent qui était le mien (74/ 08) ,bon nombre des recrues étaient illettrées . ce contingent était constitué de beaucoup de sursitaires,le plus souvent réfractaires , comme moi et de jeunes appelés venus d’Outre Mer ou de France métropolitaine entière .

          parmi nous se trouvait un camarade qui venait d’achever ses études d’Histoire- Géographie à Toulouse . après en avoir discuté ensemble ,il nous a semblé possible de demander si( ,pendant les semaines d’alerte durant lesquelles nous étions sans possibilité de sorties ) on ne pouvait pas disposer d’une salle pour accueillir ceux qui seraient volontaires pour apprendre au moins les rudiments de lecture et d’écriture en Français , manière qui nous semblait plus positive que les parties de cartes avec les « mousses » Kronenbourg durant les soirées dans le camp . demande acceptée par le capitaine et salle du B.I ,bâtiment d’instruction, mise à notre disposition trois soirs par semaine .

           petit à petit ,un groupe s’est constitué et nous avons été surpris des encouragements de ceux qui avec nous informaient et motivaient les plus hésitants à participer à ces quelques heures .

           à l’époque pas si lointaine ,les « trois jours » permettaient d’identifier les cas d’illettrisme (7 millions de personnes en France environ ) / CETTE STATISTIQUE CONNUE était bien sûr transmise à tous les ministères dont celui de l’Education Nationale qui visiblement avait quelques difficultés à en faire un quelconque usage pour ne pas dire plus ...

           difficile, j’en conviens, d’avoir sous le nez et dans de telles proportions ce qui pourrait s’appeler une « demie- réussite » ,voire moins .
           
           de retour de Guyane française où j’ai travaillé comme M.A en Français et HIST- GEO puis comme instit en alphabétisation dans un camp de réfugiés H’monghs , un an en C.D.D avec l’université Bordeaux III en Français langue étrangère pour le service de formation permanente .

          à la fin du C.D.D avec la faculté ,j’ai constitué une association de formation qui reprenait avec quelques anciens collègues , les actions et les publics concernés(travailleurs immigrés, ,réfugiés ,femmes et hommes ,sans emploi ,jeunes ,et cours du soir 3 fois par semaine de 20 à 22 h 30 pour toutes les personnes en activité dans la journée ) en alphabétisation et F.L.E ; un peu plus tard ,nouvel axe de travail ajouté à notre arsenal , actions de lutte contre l’illettrisme pendant 16 ans après bien sûr formation spécifique à ce public qui est français ou francophone mais n’a pas acquis durant sa scolarité les outils lui assurant une autonomie satisfaisante en lecture et écriture .

           l’article qui est à l’origine de nos échanges et le caricatural « revoyez votre pédagogie » ne fait que malheureusement conforter mon avis sur cette institution qui « crève » de sa suffisance à défaut de reconnaitre ses insuffisances criantes . je défendrai toujours les enseignants,TOUS , qui sont dans leur écrasante majorité totalement investis dans leur travail mais ont de plus en plus souvent à se débattre avec des hiérarchies administratives gestionnaires ,assez distantes et suspicieuses à l’égard des enseignants qui font état de leurs- humaines- difficultés en espérant un soutien qui ne leur parvient que rarement :on fait tourner la BOUTIQUE et là est selon eux l’essentiel .

           que la priorité soit à la jeunesse ! , ai je bien entendu ?

           mais ceux qui ont à la rencontrer, à lui dispenser un enseignement de qualité et qui font état des énormes problèmes de comportement qu’ils rencontrent de la part des élèves et parfois de parents ,quelle place leur réserve t on ?

           relire Eric Debarbieu à ce sujet est instructif .

           à la fin de votre réponse ,vous évoquez l’utilisation de l’informatique favorisant des « parcours individualisés » selon vos propos . je ne peux que vous soutenir dans cette approche car j’en ai vu les effets .

          dès 1989 , à Bordeaux , dans notre association, ( I.R.F.A.C° ) pour INSTITUT REGIONAL DE FORMATION ET D’ ACTION CULTURELLE , nous utilisions déjà cet outil informatique grâce au service de la mairie qui avait équipé un minibus de 5 ou 6 postes de travail sur TO7 ET MO 5 de chez Thomson ,avec disquettes adaptées éditées par X..., un très important éditeur pédagogique .

          le minibus (attendu avec impatience par les groupes ) venait sur le lieu de formation , Bacalan,un quartier de Bordeaux ,une ou deux fois par semaine en alternance .

           Avantage : on ne parlait plus de faute mais d’erreur et on était invité à réessayer autant de fois que nécessaire : cela aussi,le droit à l’erreur , fait partie de l’approche pédagogique, selon moi .

           j’espère avoir répondu à votre question de façon complète mais sans doute trop longue ,veuillez m’en excuser .

          veuillez aussi excuser la façon qui est la mienne de parler de ce service public qui fut le votre mais je me souviens bien de l’attention qui fut portée à ma demande d’une méthode d’alphabétisation adaptée (méthode frère Jacques ) aux conditions du camp de réfugiés de Cacao en Guyane en pleine forêt tropicale , (pas d’électricité ,pas d ’eau sauf à la rivière qui traversait le camp et dans d’anciens bidons de 250 litres de carburant pour recueillir l’eau de pluie ,pas de téléphone ) . nous avons reçu la méthode Orange « ,méthode stucturo- globale audio- visuelle » ,appellation prometteuse certes,mais qui sans aucune source électrique perdait beaucoup de son attrait . j’ai attendu deux mois cette méthode en utilisant des dessins que je préparais dans ma cabane le soir .

          P.B.A

           


        • philippe baron-abrioux 30 mai 2016 11:26

          @Gatinais33

           BONJOUR ,

           un échange fructueux serait donc possible sur ce site entre un matheux et moi qui n’ai jamais voulu faire le moindre effort en Maths (o,25 pour le bac ... et par indulgence de mon professeur ) ? j’en suis heureux .

           
           le bac A1 m’a tenu à l’écart de cette matière « diabolique » à mes yeux qui était la votre ; je me suis arrêté aux identités remarquables dont on m’a parlé sans que je sache à quoi elles servent .

          le virage du numérique raté( pour ce qui concerne l’enseignement) ne trouve t il pas l’origine de son échec dans le fait que ce sont justement des« spécialistes » qui en ont réalisé les supports ,peut être seuls, entre eux et sans en avoir mesuré concrètement l’apport en tant qu’« outil » pédagogique ?

          vous évoquez à la fin de la formation le cours« personnalisé » par l’apprenant .

           avec deux groupes de jeunes en situation d’illettrisme
          nous sommes parvenus avec une professionnelle à des travaux de calligraphie ,moyen et grand format dessin , d’une qualité qui a surpris tous ceux conviés un soir à une exposition y compris les familles : comme quoi !

          l’informatique en général .

           l’informatique et ses applications développées dans tous les domaines est ,selon moi ,un « outil » remarquablement précieux qui comme n’importe quel outil mis à notre disposition doit être utilisé avec les précautions d’emploi indispensables ce qui trop souvent n’est pas le cas .
           
           devrait primer, comme dans toute utilisation, la conscience de l’homme appliquée au but recherché ce qui pourrait souvent éviter certaines dérives qui deviennent inquiétantes,pernicieuses et dangereuses . dans ce domaine ,la liberté étant totale , à chacun d’en mesurer la pertinence ,les champs d’application et les responsabilités .

            et dans le cadre scolaire et de formation .

          par le biais de la F.C.P.E , j’ai été en contact avec un enseignant d’un I.U.T qui s’est mis à notre disposition pour un week- end et quelques autres rencontres ,pour nous présenter les possibilités de l’informatique en matière de lutte contre l’illettrisme .les enseignants du primaire et du secondaire avaient été invités à ces rencontres auxquelles participait aussi le principal concepteur de l’ORIC ATMOS .

           des journées de formation avaient été prévues( à charge pour eux de les négocier avec leurs chefs d’établissements) pour intégrer cet outil à l’école et au collège , la FCPE offrant sur les fonds disponibles pour l’année , plusieurs ordinateurs et les disquettes de remise à niveau en Français et en Maths .

           panique à bord ! seuls quelques rares volontaires pour ces journées et surtout pas sur des périodes de congés .

           un enseignant de Maths du collège a accepté et deux instits du primaire : ils ont entrainé dans leur sillage une partie des plus frileux :c’est ainsi que ces deux établissements ont intégré cet outil informatique bien avant que l ’E.N n’en vienne à lancer son premier plan d’équipement .

           le système de notation du site ? je ne l’utilise jamais car je m’interdis ici tout jugement ,même si j’ai un avis sur certains commentaires que je peux y lire . il m’arrive de poster des remarques appelant à éviter les insultes ,injures et autres grossièretés que je lis : là encore la liberté est quasi totale , tant mieux et donc la réflexion pourrait s’exercer utilement pour éviter les séances de défoulement stupides et dénués de tout intérêt . 

           je ne « plussoie » ni ne« moinssoie » donc pas , j’écris sans pseudo et assume ce que je dis et écris et suis prêt à échanger avec tous dans la mesure où le sujet m’intéresse ,me concerne ou concerne des personnes que je connais .

           bonne fin de journée et au plaisir de vous lire !

           P.B.A

           

           

           

           


        • Jo.Di Jo.Di 28 mai 2016 17:18

           
          Question idiote ....
           

          Qui veut se faire cracher dessus et prendre des baffes par des jeunes colons rappeurs dealeurs braqueurs « chances pour Boobaland » ?
           
           
          L’avenir de l’intelligence du Boobaland est dans Friends Trip III, car c’est la machine médiatique qui a besoin d’abrutis, et non plus la machine industrielle comme c’était le cas au 19e et 20e siècle. Le gaspillage de l’intelligence n’a jamais été aussi puissant que dans la société du Caddie.

          « Ni aujourd’hui ni jamais, la richesse ne suffit à classer un homme, mais aujourd’hui plus que jamais la pauvreté le déclasse. » Charles Maurras


          • Pascal Bouchard (---.---.60.249) 28 mai 2016 17:36

            Belle démonstration, sauf que les faits sont faux. ToutEduc a compté les admissibles dans toutes les disciplines de tous les concours de recrutement (externes, publics) du second degré. Toutes les admissibilités sont publiées pour l’agrégation, où le nombre des candidats invités à se présenter à l’oral est, globalement, le double du nombre des postes à pourvoir, sauf en grammaire et en musique où la marge est moins importante.

            Au CAPES, le nombre des admissibles est inférieur au nombre de postes offerts en allemand et lettres classiques. La marge est faible en lettres modernes (10 %) et en éducation musicale (7 %). Elle est plus confortable en mathématiques (un peu moins de 30 %) et en anglais (33 % environ). Dans les autres disciplines le nombre des admissibles est ± égal au double du nombre des postes à pourvoir.

            Au CAPET, les marges sont suffisantes et tous les postes devraient être pourvus. Même chose au CAPEPS, au concours de recrutement des CPE. Pour les COP, c’est fait, tous les postes sont pourvus.

            Au CAPLP, le nombre des admissibles est inférieur au nombre des postes pour les spécialités « Bâtiment, option peinture-revêtement » et « Génie civil, option équipements techniques-énergie ». Le nombre des admissibles est faiblement supérieur au nombre des postes offerts (qui risquent donc de ne pas être tous pourvus) en biotechnologie santé-environnement, électronique, structure métalliques et matériaux souples. Manquent encore les résultats dans plusieurs disciplines.

            Le détail sur http://www.touteduc.fr/fr/abonnes/article/id-12376-agregation-capes-capet-capeps-caplp-cpe-cop-deficits-en-allemand-et-lettres-classiques


            • non667 28 mai 2016 19:06

              l’école est un formidable outil d’endoctrinement , croire qu’un pouvoir en place (peillon ) va vouloir s’en passer est naïf .
              instruction publique = lire-écrire-compter
              éducation nationale = déposséder les parents de leur devoir/pouvoir d’éducation (morale ,religieuse ,sentimentale sexuelle )pour la confier à l’endoctrinement idéologique .(de droite ou de gauche , mais surtout pas de libre arbitre ) si bien qu’en 1968 cohn bendit à pu dire : il ne sert à rien de promouvoir/favoriser l’accès des fils d’ouvriers à l’université ils deviendrons les plus fidèles serviteurs du système capitaliste !!! (que lui en bon coco voulait abattre en france )

              sur les récurrentes réformes qui depuis 1965 vont toujours dans le même sens : sabotage
              celles à venir .

              c’est la notation pédagogique des profs par les chefs d’établissements  (qui ont déja la notation administrative qui compte pour 2/5 dans l’avancement ) . il est à noter que l’inspection peut être faite a l’initiative de l’inspecteur ,a la demande de l’intéressé ou du chef d’établissement . dans tout les cas l’inspecteur rencontre informellement le chef d’établissement avant l’intéressé ! si bien que l’on peut dire que la note est mise avant l’inspection ! alors pourquoi l’a confier officiellement au chef d’établissement  ??????????
              la seule explication plausible qui cadre avec toutes les autres réformes de l’ E.N. est que l’on la sabote (*) pour justifier la privatisation par l’autonomie des établissements et un recrutement /maintient des profs par le chef d’établissement (plus de recrutement par concours national anonyme mais recrutement à la carte politique ou piston ! )
              (*) = arrêt des notes....etc...

              «  Pour nous, au contraire, il ne s’agit pas de réformer l’école, de l’améliorer, de la démocratiser, car, tout simplement, c’est un objectif utopique, irréalisable : l’école est par essence, par nature, par origine un appareil de sélection sociale, de diffusion de l’idéologie bourgeoise. Cette école-là, elle n’est pas amendable, il faudra la détruire  », Rouge hebdomadaire, 29 mars 1974.

               


              • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 mai 2016 20:23

                Là comme ailleurs, le transfert au privé subventionné permet deux choses :


                - gagner de l’argent avec l’injection de fonds publics
                - réserver l’offre acceptable à une clientèle disposant d’un budget suffisant pour bénficier du meilleur.

                C’est vrai pour l’acheminement du courrier et des colis, pour les transports, pour les médias, pourquoi l’enseignement devrait-il échapper à cette razzia des services publics ?

                • robiocop21 29 mai 2016 14:16

                  @Jeussey de Sourcesûre
                  Peut être un peu plus politique comme réaction, mais il me semble que la volonté de donner au secteur privé la responsabilité de l’éducation, est aussi un moyen de faire perdurer les inégalités sociales. L’école à 2 voire 3 vitesses est devenue une réalité depuis 1986.


                • Allexandre 29 mai 2016 17:37

                  @Jeussey de Sourcesûre
                  Bonjour,


                  Bien qu’appréciant très souvent vos articles et autres interventions, je crains que cette fois, vous ne donniez dans les lieux communs.
                  Tout d’abord, il y a privé et privé sous contrat. Ensuite, les collèges/lycées haut de gamme existent autant dans le privé que dans le public ; quant aux difficultés rencontrées, elle concernent les deux types d’établissements. Enfin, la politique nationale de l’éducation est valable pour tous. Que les parents croient que le privé leur assure un plus, c’est possible, mais de manière très infime, en revanche, la catastrophe de l’Education nationale vaut pour tous. L’indigence culturelle, en grammaire, en Histoire-géographie, en littérature et j’en passe, devient un véritable gouffre. Les enseignants du privé dépendant du ministère de l’EN, leur marge de manoeuvre demeure très faible, à moins de refuser d’appliquer les consignes.
                  Par conséquent, rien d’étonnant à ce qu’il y ait une crise des vocations. L’auteur a tout dit. J’ajouterais seulement que le formatage des élèves par l’EN, la propagande pourrait-on dire, est d’abord pratiquée à l’égard des futurs enseignants. Les plus désappointés sont les vieux de la vieille qui font de la résistance. Mais d’ici quelques années, ils seront à la retraite, et donc....
                  bonne soirée

                • Vincz778 (---.---.142.210) 28 mai 2016 22:47

                  Je discutais avec un copain qui fait passer le Capes de physique à Marseille : vraisemblablement ils le donnent !

                  Un exemple avec une question posée à un candidat finalement admis l’année dernière : "- si une fonction est croissante, comment est sa dérivée ?
                  - croissante aussi, mais moins !"

                  Pour les non-matheux, c’est une question de niveau 1ère !


                  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 29 mai 2016 10:01

                    @Vincz778

                    Cette confusion entre signe et sens de variation n’est qu’une parmi beaucoup d’autres. L’enseignement ayant remplacé les explications par les apprentissages, les élèves ne comprennent plus ce qu’ils font.

                    Ni les ministres


                  • Allexandre 29 mai 2016 17:39

                    @Vincz778
                    Bonjour,


                    Rien de très surprenant. On donne le Brevet des collèges, on donne le Bac, il est donc logique de donner le Capes, et ce d’autant plus que l’on manque de profs. Signe des temps, le nombre de fautes d’orthographe fait par les jeunes profs est assez ahurissant !!!

                  • philippe baron-abrioux 30 mai 2016 07:41

                    @Allexandre

                     BONJOUR ,

                     Ah , l’orthographe ,quel calvaire !

                     et la grammaire ,qu’en pensez vous ?

                     dans votre message , n’aurait il pas été grammaticalement plus pertinent d’accorder « fait » avec le nom féminin pluriel« fautes » ?

                     P.B.A


                  • Allexandre 31 mai 2016 18:15

                    @philippe baron-abrioux
                    Bonjour,


                    La phrase étant « le nombre de fautes », j’accorde faire avec le sujet qui est le nombre. En ligne directe de la grammaire latine !

                  • philippe baron-abrioux 1er juin 2016 07:30

                    @Allexandre

                     BONJOUR ,

                     Merci pour cette réponse qui est la votre ,SAUF qu’ici le mot « fait », qui aurait pu être le participe passé du verbe faire, est ici en fait un adjectif qualificatif et donc devrait s’accorder en genre et en NOMBRE avec le nom auquel il se rapporte* et dans la cas présent le nom commun féminin pluriel « fautes » car il me semble bien que ce sont « les fautes » qui sont faites (ou « commises » (si vous préférez ) et non« le nombre » 

                    * il s ’agit là d’analyse grammaticale (grammaire française ) et non de grammaire latine, Debeauvais ,peut être ?

                     ERRARE HUMANUM EST , PERSEVERARE DIABOLICUM !

                     bonne fin de journée !

                     P.B.A


                  • philippe baron-abrioux 1er juin 2016 10:15

                    à Allexandre ,

                    De nouveau ,

                     il y a plus simple encore et en faisant d’une pierre deux coups ; vous pourriez vous rapporter aux oeuvres de Maurice Rat ,agrégé de Grammaire française , professeur à l’école normale supérieure , latiniste et helléniste reconnu .

                     PARDONNEZ MOI mais je ne comprends pas votre référence à la grammaire latine car, fut ce« en ligne directe » comme vous le précisez ,’il s’agit ici d’une remarque sur un texte écrit en Français .

                     la grammaire latine de Debeauvais est encore disponible, de même que les livres de Maurice Rat .

                      bonne lecture et à bientôt !

                     P.B.A

                     

                     


                  • loulou9 (---.---.69.177) 28 mai 2016 23:55

                    Bonsoir.

                    Bel article écrit avec mesure et pondération
                    Dans le même registre , j’ai regardé la semaine dernière, le film « Entre les murs » palme d’or a Cannes en 2008
                    L’action se passe dans un collège difficile du 20°, arrondissement de Paris..
                    Voilà ce qu’en dit Wikipédia. : Le professeur n’hésite pas à sortir du cadre académique et à pousser les adolescents , afin de les motiver , jusqu’à l’excès
                    On a pas du voir le même film. Personnellement, j’ai vu un saint laïc, totalement dévoué jusqu’à .l’absolu a ses élèves , se faire dévorer par des petits abrutis amoraux, auxquels ils trouvent toujours des excuses.
                    La réalité est qu’on fait comme si les élèves d’aujourd’hui étaient les mêmes que ceux du passé.
                    Que l’on maintient le même mode de gestion alors qu’il est complètement dépassé.
                    Malgré les suicides de profs, les dépressions, les abandons de poste, on fait comme si ., rien n’avait changé.
                    La réalité est qu’on ne veut pas la voir.
                    Un certain nombre d’élèves issus de pays pauvres , enfants de parents qui se plaignent de l’inexistence de l’éducation dans leurs pays d’origine, se comportent , pour résumer comme des « Salauds ».
                    Dans ces conditions, a quoi bon élever nos enfants dans l’esprit de la morale républicaine et laïque et dans l’amour de la justice,et de l’antiracisme , si c’est pour les laisser se faire dévorer par des mômes sans foi, ni loi.
                    Et qu’on ne vienne pas m’e...." avec le FN.
                    Il n’existe que par votre refus de la réalité !

                    • tashrin 30 mai 2016 12:16

                      Que les familles qui s’occupent encore de leurs enfants se débrouillent, en payant des cours particuliers à leurs mômes.

                       => vous avez tout dit avec cette phrase
                      Le but visé est celui là. Que ceux qui ont les moyens de s’en sortir crachent pour cela, et puissent s’offrir une formation valorisable
                      Les autres ont qu’à crever, puis ca mettra d’autant plus en valeur les premiers
                      Partant de là, tout le reste n’est que cascade de conséquences logiques


                      • cardin (---.---.149.243) 23 octobre 2016 19:26

                        ben franchement, moi je tombe de haut depuis qu’un de mes enfants soit passé du privé au public...c’est lamentable, mon fils est entré en public cette année, le bac dans 2 ans et depuis le début de l’année, aucun profs de Français ni d’Anglais dans son lycée...je pensais que celà serait résolu assez vite mais force est de constater que 2 mois aprés la rentrée et bien ils n’ont encore aucun cours dans ces 2 matières !!!!
                        C’est lamentable !!! Vive l’éducation nationale !!!!!

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