Pourquoi l’Islam ? Pourquoi cette incompréhension mutuelle ? Pourquoi ce rejet que l’on trouve plus chez l’Européen que chez le Musulman ?
Je reviens sur un article qui a suscité de nombreuses réactions qui, pour la plupart, ne plaident pas pour une compréhension mutuelle entre Arabo-musulmans et Européens, en particulier en France. La doit-on à leur histoire commune ? Pourtant Musulmans français et Européens sont semblables – des êtres humains proches par le passé « territorialement et historiquement » – partagent aujourd'hui le même territoire, la même nationalité, certainement se côtoient souvent, voire travaillent ou étudient ensemble, donc doivent normalement faire des concessions, des compromis les uns aux autres pour qu’ils ne rendent pas la vie difficile, et surtout qu’ils n’ont pas d’autres échappatoire que de vivre ensemble. Arabo-musulmans français, belge, allemand, espagnol… et Européens christianisés ou laïques, français, belge, allemand, espagnol… sont condamnés à partager cette terre d’Europe. Et puis il y a des « forces historiques » qu’il faut comprendre et qui signifie beaucoup dans cette transformation progressive de l’Europe.
Dans mon précédent article, je ne pouvais pas répondre aux nombreuses réactions qui souvent ont été suscitées par incompréhension, par inacceptation de ces « forces historiques en action ». J’ai préféré expliciter ma position aux différents commentaires par un nouveau écrit, une nouvelle analyse, comme me l’a demandé d’ailleurs un intervenant : « Je lirai avec plaisir le même article, mais étayé de citations et de faits démontrables. Le prochain peut-être ». Répondre à chaque réponse ne serait pas rationnelle, ni ne convaincrait l’« autre » qui cherche à comprendre, à se comprendre et à me comprendre. Et c’est pour cela qu’une analyse ou plutôt une vision même succincte permettrait comme me l’a affirmé un autre intervenant à ouvrir des « portes déjà ouvertes », historiquement parlant cela est vrai, mais, dans la réalité, elles sont souvent hermétiques et herméneutiques pour le profane, pour celui qui ne sait pas, ou plutôt sait sans savoir.
Je ne sais si je pourrais apporter les réponses, mais je m’emploierais d’être le plus objectif possible pour expliquer ces phénomènes sociopolitiques qui se jouent dans le monde. Des phénomènes néanmoins transitoires mais ouvrent des perspectives inconnues jusque là. Des perspectives qui auront et ont déjà des répercutions considérables sur le monde. Ce qui d’ailleurs explique le rejet des Européens qui finalement est tout à fait naturel, je dirais même qu’il concourt positivement à l’Islam. Et c’est cela qui est incroyable, à l’insu même de celui qui rejette, cette religion qu’il considère étrangère voire ennemie à l’Europe. Comme le témoigne l’histoire passée, une histoire pourtant « incomprise dans son essence ».
- L’humanité, un mouvement sans fin d’« existant et de conjoncture » en vue d’un but historique
Tout d’abord, parmi toutes les interventions que j’ai pu lire, il y a cette peur vis-à-vis de l’Islam que ressentent les Européens. A mon sens, cette peur est basée et légitime à voir seulement les événements atroces qui se déroulent un peu partout dans le monde et que véhicule l’islamisme radical.
Le terrorisme islamique ne cesse de faire parler de lui, depuis les événements 1990, et même avant, et sous une autre forme, la guerre barbare qui a opposé l’Irak à l’Iran et qui a duré huit longues années avec un million de morts et probablement autant de blessés de part et d’autres des belligérants. Une guerre où tout a été utilisé, des guerres des villes à l’utilisation du gaz de combat, il ne manquait que l’arme nucléaire.
L’histoire cependant témoigne que le monde de l’Islam ne détient pas le monopole de la barbarie, elle n’est pas seulement dans le monde musulman, elle est partout en Europe, en Asie et dans toutes les contrées du monde.
L’homme, comme les peuples sont que par ce qu’ils sont. Ils peuvent se combattre à mort, comme ils peuvent revêtir les habits de la paix. Tout est affaire de conjoncture, et donc de situation. Et les conjonctures comme les situations relèvent d’une « finalité d’un existant ». Une guerre s’opère pour ce qu’elle apporte, phénoménologiquement parlant. L’homme ne choisit pas guerre, la guerre s’impose à l’homme. La guerre est là parce qu’elle doit être ou à être, et en vue d’un but. Incriminer les Américains ou les pétromonarchies arabes qui ont poussé l’Irak à la guerre contre l’Iran est certainement vrai. Mais, ceux- là même se trouvent en « situation d’existant ». La guerre devient inévitable parce qu’elle est décidée avant même qu’elle le soit par l’homme. Par la conjoncture qui est venue après une conjoncture et à laquelle l’homme, pris au dépourvu, n’y peut rien, sinon la guerre qu'il doit faire. Et ces conjonctures qui se succèdent s’appellent l’« évolution ». Et les guerres font partie de l’évolution.
Comme d’ailleurs aujourd’hui, le « Printemps arabe » est une conjoncture, qui a amené une conjoncture en Syrie, une guerre atroce menée par les djihadistes contre l’« essence même de l’Etat syrien ». Comme au Mali où les djihadistes amputaient des mains. Comme en Ukraine où une partie se range avec l’Union européenne, une autre, la Crimée, avec la Russie. L’humanité est donc un mouvement sans fin de conjonctures et d’existants, en vue d’un but, d’un progrès sans cesse renouvelé.Les hommes n’ont pas choisi leur destin, c’est ce mouvement du temps, et le progrès qui y est inscrit, qui dessine leur destin.
En revenant au monopole de la guerre et à l’islamisme armé, ne sont-ils pas qu’un moyen d’un Esprit qui gouverne le monde ? A la thèse de Hegel, un Esprit du monde qui se réalise dans l’histoire de l’humanité. Et même ceux qui sponsorisent les guerres, i.e. les Américains et les pétromonarchies, et qui utilisent l’Islam à des fins géostratégiques, ne sont-ils pas des instruments de l’histoire ? L’Allemagne nazie n’a-t-elle pas provoquée deux guerres mondiales qui ont fait en moins de trois décennies plus de cent millions entre morts et blessés d’hommes, de femmes et d’enfants. Deux guerres terribles avec en plus l’emploi de l’arme atomique. Plans machiavéliques des puissances ou non, ils font partie des forces qui font avancer l’Histoire.
- Une dialectique diabolique et implacable
Ainsi, aujourd’hui, l’Européen a oublié qu’il détenait le monopole de la barbarie. Deux guerres mondiales ! La guerre du Vietnam ! Et récemment la guerre en Irak et en Afghanistan avec ses centaines de milliers de victimes. Toutes ces guerres en Asie et au Proche et au Moyen Orient menées directement ou indirectement par les États-Unis et l’Europe depuis les années 1960 ont fait au moins une dizaine de millions de morts. Sans compter les millions de blessés. Les Américains et les Européens avec les bavures collatérales en Irak, en Afghanistanet au Pakistan font-ils une guerre propre ? On se révulse quand des imams et des autorités religieuses musulmanes décrètent le Jihad (guerre sainte), à l’encontre du monde entier, et qu’en tuant des infidèles, les djihadistes sont assurés d’aller au paradis. Il est évident que le mal est partout sur notre planète. Que l’humanité entière est responsable.
D’autant plus qu’il y a un « double conditionnement » des hommes grâce aux formidables moyens des communications. Et ce conditionnement n’est pas fortuit. Européens comme les terroristes islamistes sont tous deux conditionnés. Le terroriste islamiste qui, par un lavage de cerveau, commet des atrocités et l’Européen et pas seulement l’Européen, l’asiatique, l’Américain, l’Africain, l’Arabe, le Musulman… qui, à longueur de journée, écoutant les atrocités commises par les djihadistes par mass-médias interposés, se retrouvent propulsés, à se haïr dans un monde devenu incompréhensible. Et cette incompréhension évidemment déteint sur les Musulmans en général, et les Musulmans d’Europe et des États-Unis en particulier. Ce qui ne fait que renforcer la défiance sur l’Islam. Alors que les bavures des forces occidentales qui se comptent par milliers de vies humaines passent pour normales, autant de Palestiniens et des Libanais tués ou bombardés par l’armée israélienne qui passent pour une situation tout à fait ordinaire.
Que peut-on dire sur cette situation dans laquelle l’homme, l’humain, i.e. tous les humains qui sont choqués n’y peuvent rien ? Est-ce une fatalité ? Forcément une « fatalité », comme cela fut pour la colonisation ! Mais une « fatalité » comme on l’a déjà dit, obéit à une « finalité historique ». Ce pourquoi elle est et doit être, doit-on comprendre. « Passer par cela pour arriver à ceci ». Une dialectique diabolique et implacable.
Mais ce processus est d’ordre causal, il n’y a pas d’effet sans causes. Aussi doit-on chercher à qui profite les effets. Et d’évidence, il ne peut s’agir que d’enjeux impérieux. Pour qu’il y ait mort d’homme à des quantités « industrielles », c’est que les enjeux sont considérables. Pour parler plus court, on peut dores et déjà énoncer que les enjeux qui se jouent depuis une cinquantaine d’années environ sont d’ordre planétaire. Et il y a une vérité « qui je pense sera difficile à accepter ».
Le monde a aujourd’hui un Conseil de sécurité qui siège aux Nations-Unis, à New-York. Et ce Conseil de sécurité s’érige en quelque sorte en un « Directoire mondial », ou si l’on veut un « pseudo gouvernement mondial ». Détenant une puissance armée capable de détruire en quelques heures ou quelques jours l’humanité, ce Conseil s’est placé au-dessus des nations. Cependant s’il dispose de la puissance de guerre, il ne dispose pas de la puissance qui fait fonctionner le monde, c’est-à-dire la puissance financière. On a vu comment l’Union soviétique a disparu de la scène de l’Histoire. Pourtant deuxième puissance mondiale, sa faiblesse économique et financière, couplée à son échec face à l’islamisme armé en Afghanistan,a non seulement eu raison d’elle mais la Russie qui est sortie de son sein s’est retrouvée à vendre, à « brader » les fleurons de sa marine de guerre à la Chine, à l’Inde… Et cette situation peut aussi arriver aux autres puissances, ce qui veut dire que ni les États-Unis, ni l’Europe ni le Japon ni la Chine ne sont à l’abri.
- Deux lobbies instrumentalisant l’Islam mènent le monde
Mais alors qui détient la puissance économique surtout financière voire monétaire ? Et ce sont ni les francs-maçons ni le groupe Bildelberd… mais bien Ryad et Tel-Aviv, les deux capitales par lesquelles les deux plus grands lobbies du monde – « juif et arabes » – décident de la destinée du monde. Difficile de le croire, mais les faits sont là, ils sont têtus. Comme en témoignent les visites fréquentes du secrétaire d’Etat américain aux affaires étrangères à Ryad et Tel-Aviv. Si on analyse les voyages du secrétaire d’Etat, la destination à Ryad et Tel-Aviv est au centre de son agenda. Et il n'y a pas que le secrétaire d'Etat, toutes les grandes personnalités en vue dans le monde s'y rendent.
Ce ne ont pas les arsenaux nucléaires qui commandent au monde, mais la « création monétaire », et ces deux lobbies sont au centre du dispositif monétaire mondial, ils sont la cheville ouvrière du système financier mondial.
Evidemment, il est difficile d’admettre une pareille assertion, les lobbies juif et arabe pourtant apparemment ennemis sont le chef d’orchestre du monde. Accepté ou non, il reste que le « duo juif et arabe », en réalité, et sans le savoir, « sert l’humanité ». Qui a permis la montée en puissance fulgurante de la Chine dans les années 2000 ? Le « duo juif et arabe » ? En propulsant les États-Unis dans la guerre contre l’Irak, et en émettant plus de 9000 milliards de dollars entre 2000 et 2010, en procédant à des dépenses de guerre de plus de 3000 milliards de dollars, la Fed américaine, instance suprême de ce duo monétaro-financier du monde, a permis une croissance inconnue en une seule décennie pour toute l’Asie et le monde. La Chine aujourd’hui avec plus de 3500 milliards de réserves de change et une croissance économique portée jusqu’à 11% et descendue aujourd’hui à 7,5% environ, l’Inde qui a fait aussi des progrès fulgurants, l’Asie du Sud-Est et du Nord-Est qui ne sont pas en reste, la Russie, l’Amérique du Sud et même l’Afrique.
Evidemment l’Amérique comme l’Europe ont plus ou moins bénéficié. Cependant, on ne peut oublier que le duo juif et arabe n’a cherché en fait que ses propres intérêts sans savoir qu’en manipulant, il était lui-même manipulé par l’Histoire. Et on comprend pourquoi l’islamisme propulsé par ce duo a le vent en poupe. Là où les forces occidentales sont inopérantes, l’islamisme radical est actionné. Il constitue donc un substitut, un bras armé souterrain qu’il faut à tout prix à la fois combattre et soutenir. Une véritable situation « antinomique mais nécessaire ». La formidable couverture les médias occidentaux des événements en Egypte et surtout en Syrie donne si besoin est une idée sur la préférence et le parti pris occidental pour l’islamisme armé. Ce n’est qu’avec le retournement qui s’est opéré depuis 2013 que d’autres options, d’autres corrections sont devenues « nécessaires » pour réajuster le tir. Le tout dans l’esprit de constance pour la domination du monde. Mais c’est sans compter de l’Histoire.
Dans ce même ordre d’idées, les atrocités commises en Algérie, en Syrie et ailleurs, y compris l’attaque terroriste du 11 septembre 2001 aux États-Unis, en Espagne et à Londres, posent un questionnement sur leur survenue. Au-delà du terrorisme islamique et de leurs sponsors, il y a une « finalité » dans ces événements, toute chose n’arrive que parce qu’elle doit arriver. Si une pomme doit tomber, elle doit tomber parce que cela est inscrit dans son essence, i.e. des phénomènes de la gravitation universelle que l’homme constate tout au plus. Et qu’il en titre les « lois de la gravitation » ne résout pas le problème. Il apprend les lois mais n’apprend pas l’« essence de la gravitation », i.e. « pourquoi elle doit tomber ». Et on comprend pourquoi malheureusement le terrorisme islamique « instrumentalisé » participe à l’évolution du monde.
- Le rejet de l’Islam par l’Européen, « un désamour de soi » ou une crise existentielle ?
Il reste un point dont on n’a pas parlé. Pourquoi le rejet de l’Islam par les Européens ? On peut simplement dire qu’il relève d’une « herméneutique » qui est en action en Occident. Et l’Européen peut s’interroger de cette survenue du rejet un peu du néant, puisqu’elle n’a pas existé depuis les Croisades. Et de la virulence que l’on connaît aujourd’hui. Dans les années 1950 et 1960, Marocains, tunisiens et surtout les Algériens, malgré la guerre d’Algérie, étaient estimés. Y compris les Libyens et les Egyptiens sous Nasser. Les terroristes palestiniens qui luttaient pour leur pays et opéraient militairement contre les intérêts sionistes dans le monde étaient soutenus par l’opinion publique mondiale. Il n’y avait pas ce phénomène que l’on connaît aujourd’hui, et qui a conduit aux replis communautaires en Europe.
Là encore, rien n’est fortuit. Tout ce qui est doit venir à être. Une conjoncture qui appelle une autre conjoncture. En Europe comme ailleurs, rien n’est constant, tout est en changement. Ne voit-on pas l’Ukraine « unie hier », « éclater ou chercher à éclater aujourd’hui » en deux entités ? Ce sont des forces historiques intérieures considérables qui s’exercent et s’opèrent dans chaque communauté.
L’Europe, même au stade de démocratisation très avancé où elle est parvenue, n’a pas fini d’être, n’a pas fini de devenir. Et cela ne peut être autrement. Ce rejet de l’Islam par nombre d’Européens cherche à prévenir le devenir. Et si, en termes populaires, dira-t-on, « le loup est déjà dans la bergerie », que peut faite le rejet de l’Islam quand le loup est déjà là, et de surcroît il est humain ? Bien plus complexe à se débarrasser. Et surtout qu’il estime qu’il a donné et sa place est en Europe. Les Américains ne sont-ils pas des Européens à leur place historique en Amérique. Et depuis seulement moins de trois siècles.
Donc « Aller à contrecourant de l’Histoire » est impossible. Là encore, le processus est d’« essence causal », et tout est dans la compréhension de l’herméneutique, dans le sens qu’il y a un sens dans la marche du monde. Donc, au lieu de rejeter l’Islam, l’Européen doit chercher à comprendre en lui-même pourquoi ce rejet d’une religion qui a 1,6 milliards d’adeptes dans le monde. Et ce n’est pas rien, c’est environ 20% de l’humanité. Par conséquent, il y a forcément problème dans ce rejet qui, on ne peut le nier, est angoissant.
Combien même on est pétri de laïcité, de lois de la République, de liberté d’expression, tout rejet de quelque chose signifie forcément « désamour de quelque chose », et donc désamour de quelque chose que l’on a en soi par cette image de l’autre qui « n’est qu’une image ». L’Européen devient forcément « prisonnier d’images » qu’il a en soi. Et dès lors que ce désamour surgit en l’être, il provoque forcément une angoisse existentielle. On rejette l’autre parce que l’on rejette soi, c’est ce qu’on dit en termes psychologiques je crois. Et, à mon sens, au lieu de ne pas aimer, n’est-il pas plus scientifique, plus raisonnable de se poser la question « pourquoi je rejette l’autre ». En d’autres termes, chercher à se comprendre et à comprendre qui est réellement cet autre qui m’irrite, qui me fait mal ? Que cherche-t-il cet autre ? Que veut-il ? Pourquoi est-il ? Pourquoi est-il là ?
Ce n’est qu’en trouvant des réponses, à comprendre cette « essence causale » certes difficile à trouver que l’on pourra « s’apaiser », et réunir notre « soi à soi ». Dès lors, l’autre n’est plus l’autre, l’Européen devient indépendant de l’« autre », il est lui-même ce par ce soi « entier » qu’il cherche. Tel, à mon sens, est le travail que tout Européen comme tout Musulman doit faire sur soi. Et je dirais même dans toute situation d’angoisse, quelle qu’elle soit, qui surgit à l’homme. Une forme d’être en paix avec soi et le monde.
Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.
Note :
1. Pourquoi l’Islam est incompris dans sa lettre par les Européens ? par Medjdoub Hamed. http://www.agoravox.fr
2. Islam, complexité de la « modernité » dans le monde arabo-musulman et Occident, par Medjdoub Hamed. http://www.agoravox.fr
2. Valeur et sens de l’« islamisme » dans le nouvel ordre mondial.
Partie II, par Medjdoub Hamed
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