Pourquoi les avions n’ont pas été interceptés le 11-Septembre : L’avocat de Wall Street et le Coordinateur des détournements issu des Opérations Spéciales
C’est l’une des questions récurrentes sur le 11-Septembre qui, 10 après les événements, n’a toujours pas trouvé de réponse : Comment la chasse aérienne des USA a-t-elle pu rester aussi inerte pendant plus d’une heure et demie le 11/9 et laisser trois des quatre avions détournés atteindre leur cible, et le 4e s’écraser en rase campagne après une supposée révolte des passagers contre les pirates ? Le chercheur Kevin Ryan, déjà auteur d’articles extrêmement complets et sourcés que nous avons relayés dans nos pages (voir en fin d’article), s’attarde ici sur le rôle et le profil de deux personnes en particulier, Benedict Sliney et Michael Canavan. Vous n’avez jamais entendu parler d’eux ? C’est normal, ils n’apparaissent (pratiquement) pas dans le Rapport de la Commission sur le 11-septembre, et pourtant leurs fonctions le 11 septembre 2001 les plaçaient au centre du dispositif de défense aérienne, qui a totalement failli ce jour-là. Lisez plutôt.
- Cinq chasseurs F-16 de l’US Air Force
Pourquoi les avions n’ont pas été interceptés le 11-Septembre : L’avocat de Wall Street et le Coordinateur des détournements issu des Opérations Spéciales
par Kevin Ryan, 911Blogger, le 26 avril 2011
Kevin Ryan est spécialiste en chimie et fut directeur de laboratoire chez Underwriters Laboratories (UL), la société qui avait certifié l’acier du WTC avant sa construction. C’est à UL que le National Institute for Standards & Technology (NIST) avait fait appel pour effectuer des simulations d’incendies sur des poutres similaires à celles du WTC afin de valider leur étude sur ces effondrements. Lorsqu’il avait dénoncé les manipulations et les inexactitudes des résultats de ces tests, Kevin Ryan avait été licencié par Underwriters Laboratories. Il n’a de cesse depuis de dénoncer ces manipulations, pour que justice soit rendue aux victimes de ces attentats et des guerres illégales qui s’en sont suivies. Il a d’ailleurs co-signé l’analyse scientifique du chercheur danois Niels Harrit & al sur la découverte de nanothermite dans les poussières du World Trade Center.
Traduction GV pour ReOpenNews
L’une des nombreuses questions restées sans réponses à propos des attentats du 11-Septembre, et non des moindres, est celle-ci : pourquoi aucun des 4 avions n’a été intercepté ?
Une réponse succincte consiste à dire que l’échec de la défense aérienne US est dû à un ensemble de facteurs et de personnes. Des changements de politiques, d’infrastructures, et de personnel avaient été effectués peu de temps auparavant, et ce jour-là précisément avaient lieu, par une coïncidence extraordinaire un certain nombre d’exercices militaires. Mais les faits les plus surprenants à propos de l’échec de la défense aérienne concernent l’absence totale de communication entre les différentes agences chargées de protéger le pays. A la Federal Aviation Administration (FAA), deux personnes émergent particulièrement au sein de cette chaine de communication défaillante. L’un était avocat et c’était son premier jour à ce nouveau poste [à la FAA], l’autre était Commandant aux Opérations spéciales et n’a jamais eu à rendre de compte pour son rôle essentiel [ce jour-là], et n’a même pas été interrogé à ce sujet.
La Commission sur le 11/9 a écrit dans son rapport que « le 11-Septembre, la défense aérienne US dépendait de l’étroite interaction entre deux agences fédérales : la FAA, et le North American Aerospace Defense Command (NORAD). »[1]
D’après la Commission, cette interaction débuta par les contrôleurs aériens dans les centres régionaux concernés de la FAA, qui incluaient donc, pour ce qui concerne le 11-Septembre, les centres de Boston, New York, Cleveland et Indianapolis. En cas de détournement, ces contrôleurs aériens devaient « alerter leurs supérieurs, qui à leur tour, devaient informer leur hiérarchie, niveau après niveau, en remontant jusqu’au sommet, c’est-à-dire au Quartier général (QG) de la FAA. Au QG se trouvait le « coordinateur pour les détournements » (hijack coordinator), qui n’était autre que le directeur du bureau de la FAA pour la sécurité de l’Aviation civile, ou bien une personne déléguée par lui. »
Le « coordinateur pour les détournements » aurait alors à « contacter le Centre de commandement militaire national au Pentagone (National Military Command Center, ou NMCC) », et le NMCC demanderait l’accord du bureau du Secrétaire à la Défense pour l’envoi de l’assistance militaire. Si l’accord était donné, les ordres seraient transmis au travers de la chaine de commandement du NORAD jusqu’en bas [aux pilotes intercepteurs]. »[2]
Le rapport de la Commission sur le 11/9 (que nous appellerons « le Rapport ») indique que les militaires ont finalement été notifiés pour tous les détournements, mais qu’aucune de ces notifications n’a été faite à temps pour intercepter les avions. Le Rapport contredit au passage bon nombre de témoignages sur ce point, et suggère que les déclarations précédemment faites par les chefs militaires lors de leurs dépositions devant la Commission étaient « incorrectes ». La correction de ces déclarations a amené à une réévaluation du temps qu’il a fallu aux militaires pour répondre aux demandes d’interception faites par la FAA. Enfin, le Rapport établit que « les appareils du NEADS ont eu 9 minutes pour réagir au premier avion détourné, n’ont pas été alertés à temps pour le second, ni pour le troisième, ni pour le quatrième. »[3]
Le rapport n’accuse personne en particulier dans la chaine de communication pour l’échec à intercepter les avions, mais il dédouane explicitement « le commandement et les officiers du NEADS » et « les personnes chargées du contrôle aérien à la FAA, les responsables de l’infrastructure, et les responsables du Centre de commandement. » En réalité, le Rapport va jusqu’à féliciter ces gens pour leur performance ce jour-là.[4] Curieusement, le coordinateur pour les détournements n’est pas mentionné dans la liste de personnes « dédouanées ». Les contrôleurs aériens ont averti leur hiérarchie selon la procédure, mais c’est apparemment lors des étapes suivantes de cette communication vers le quartier général (QG) de la FAA qu’il y a eu des retards. En effet, le QG de la FAA a reçu d’innombrables alertes au sujet du détournement des 4 avions, mais échoua à faire son travail. L’un des exemples les plus marquants fut l’échec du QG de la FAA à demander l’assistance militaire pour le 4e avion, le Vol 93.
Page 28 du Rapport on peut lire : « A 9 h 34, l’annonce du détournement était parvenue au Quartier général de la FAA. » Malgré cela, le Vol 93 s’est écrasé en Pennsylvanie entre 10 h 03 et 10 h 07.
Pour mettre cela en perspective, à 9 h 34, plus de 30 minutes s’étaient écoulées depuis que le second avion s’était écrasé contre le World Trade Center (WTC). On savait qu’un 3e avion avait été détourné , et il était sur le point de s’écraser contre le Pentagone. Tout le monde aux Usa savait que nous subissions une attaque terroriste coordonnée utilisant des avions détournés, puisque que dès 9 h 03, les grandes chaines télé d’actualité comme CNN avaient déjà diffusé l’information.
Telle était la situation au moment où le QG de la FAA a été averti du 4e détournement. Compte tenu des circonstances, un observateur neutre s’attendrait à ce que le plus haut niveau d’alerte soit décrété à tous les niveaux du gouvernement, suite à l’annonce de ce 4e avion détourné. Pourtant, la direction de la FAA ne suivit pas le protocole de demande d’assistance militaire.
La Commission sur le 11/9 soutient que le Quartier général de la FAA n’a déclenché aucune alerte à propos du détournement du Vol 93 avant que celui-ci ne soit détruit. Quelle qu’en soit la raison, le Centre de commandement de la FAA, situé à Herndon (VA), n’a pas non plus demandé l’aide des militaires. En fait, ni le Centre de Commandement, ni le Quartier général de la FAA n’ont contacté le NMCC pour demander l’assistance des militaires pour aucun des quatre avions détournés.
Par conséquent, il semble raisonnable de nous intéresser aux personnes dont les rôles étaient les plus importants le long de cette chaine de communication défaillante. Au moment où le pays tout entier était au courant que nous étions attaqués et que des avions avaient été détournés pour être utilisés comme armes, les deux personnes les plus importantes dans le cadre de la réponse de la FAA étaient 1) la personne à la tête du Centre de commandement national de la FAA, et 2) le coordinateur pour les détournements au Quartier général de la FAA. Il apparait que ces deux personnes étaient nouvelles à leurs postes. En fait, c’était le premier jour pour Benedict Leo Sliney le manager des opérations nationales au Centre de Commandement de la FAA.
Benedict Sliney (ci-contre)
Benedict Sliney avait travaillé comme contrôleur aérien à l’US Air Forcependant la guerre du Vietnam, et après cela, avait effectué toute la première moitié de sa carrière à la FAA. Dans les années 80, Sliney avait quitté la FAA pour travailler comme procureur, et l’est resté pendant les années 90. Il travailla pour différents cabinets d’avocats pendant cette période, s’occupant de cas très variés, et était associé avec certaines de ces sociétés.
Parmi les clients de Sliney, on trouvait des investisseurs financiers qui furent accusés de fraude par la Securities and Exchange Commission(l’équivalent du gendarme de la Bourse). Dans l’une de ses affaires, il représentait Steven K. Gourlay, Jr., un employé de la Sterling Foster. Il semble que la Sterling Foster était « secrètement contrôlée » par Randolph Pace et se trouvait au centre de ce qui est considéré comme l’une des plus grandes escroqueries de l’histoire. »[5] Sliney obtint en 1998 la levée des charges contre Gourlay, mais dans une affaire ultérieure en 2002, Gourlay plaida coupable de complicité de fraudes financière et de fraude postale et électronique, et fut condamné à 6 mois de prison. [6,7]
Au cours de l’été 2000, Sliney représenta Merril Lynch pour une affaire où le délai de transfert de fonds d’un client à Smith Barney « causa apparemment à ce dernier une perte d’un montant de 638 000 $ sur leurs investissements chez Merril Lynch. » Sliney réussit à tirer d’affaire Merrill Lynch.[8]
Pour une raison indéterminée, Sliney décida de quitter sa lucrative carrière d’avocat quelques mois seulement avant le 11/9, pour retourner à la FAA. Il semble que Jack Kies, le manager des Opérations tactiques à la FAA, proposa à Sliney le poste de responsable des Opérations nationales au Centre de Commandement. Mais Sliney demanda à travailler comme spécialiste, et commença à ce poste. Kies proposa à nouveau à Sliney le poste de manager des Opérations nationales quelque 6 mois plus tard, poste que Sliney cette fois accepta.[9] Son premier jour à ce poste fut le 11 septembre 2001.
Le 11/9, d’autres employés présents au Centre de commandement de la FAA étaient plus gradés que Sliney. Leurs dépositions ultérieures, dont celles de Linda Schuessler et de John White, confirment cependant que c’est bien à Ben Sliney que fut confié le rôle de superviser la réponse du Centre de Commandement aux détournements d’avion ce jour-là. Malgré l’importance critique de son rôle, Sliney n’est mentionné qu’une seule fois dans le rapport de la Commission sur le 11-Septembre. D’après le résumé de sa déposition dans le cadre de l’enquête, Sliney fut averti une première fois d’un détournement en cours » entre 8 h 15 et 8 h 20 (heure locale EDT). C’est à peu près l’heure à laquelle on perdit le contact avec le Vol 11 d’American Airlines, le premier des quatre appareils détournés, et 30 minutes avant que l’avion ne s’écrase contre le World Trade Center (WTC). C’est environ deux heures avant que le Vol 93 soit détruit en Pennsylvanie. Chose incroyable, si l’on écoute le témoignage de Sliney, ce n’est qu’après la confirmation d’un 2e avion détourné et après que les deux avions se soient écrasés contre le WTC (c’est-à-dire pratiquement une heure après qu’il eut appris le 1er détournement) que Sliney réalisa que des pirates étaient aux commandes de l’avion. »[10]
Suite au crash du 2e avion contre la Tour Sud, Sliney réagit en demandant une réponse militaire, par l’intermédiaire d’une équipe militaire spécialement dédiée au Centre de Commandement de la FAA, la Cellule des Services du trafic aérien (Air Traffic Services Cell, ou ATSC). Cela se passait aux environs de 9 h 06. A ce moment-là, l’un des trois officiers de l’ATSC appela le NMCC, et on lui répondit que les « grands chefs » du NMCC « assistaient à une réunion pour mettre au point leur réponse » aux attaques, et qu’il serait rappelé. »[11] Comme le montre cet exemple, il y a au moins autant de questions à se poser sur ce qui s’est passé au NMCC, qu’à la FAA ce matin-là.[12]
Plusieurs hauts responsables de la FAA ont confirmé que les militaires avaient été avisés, et avaient su très tôt pour les détournements. Il s’agit de Jeff Griffith du Centre de Commandement, et de Monte Belger, l’administrateur adjoint de la FAA, qui lui, était présent au Quartier Général de la FAA. Belger déclara qu’« il y avait plusieurs militaires de permanence au centre de Commandement de la FAA, comme l’a indiqué M. Sliney. Ils participaient à tout ce qui se passait. Il y avait des militaires dans l’organisation de contrôle aérien de la FAA, dans une « Situation room ». Ils participaient bien à tout ce qui se passait. »[13]
Le résumé de la déposition de Sliney est truffé de phrases comme « je ne me souviens pas » ou « je n’étais pas au courant », mais il se souvient avoir « été informé » que des avions intercepteurs ont été finalement été envoyés (mais trop tard). Apparemment, Sliney ne savait même pas ce que ces chasseurs feraient s’ils étaient envoyés. Il se rappelle avoir pensé « mais que peuvent-ils faire ? » De plus, adoptant une posture plutôt défensive, Sliney affirma que « de toute façon il n’avait pas reçu de requête demandant d’autoriser une requête pour demander l’assistance des militaires. »[14]
On pourrait penser que le responsable des Opérations nationales au Centre de Commandement de la FAA n’avait pas besoin d’une « requête demandant d’autoriser une requête pour demander l’assistance des militaires, » et qu’il savait ce que signifie l’assistance militaire. Mais les propos de Sliney laissent penser qu’il ne savait même pas en quoi consistait le protocole de demande d’aide aux militaires en cas de détournement. L’interprétation de Sliney au moment des faits le 11/9, et aujourd’hui (deux ans plus tard, lorsque fut prise sa déposition) était qu’une requête de la FAA pour demander l’aide de l’armée de l’air « émanait des centres concernés… directement vers les militaires. » Autrement dit, Sliney n’avait connaissance d’aucun rôle que le Centre de Commandement de la FAA ou le Quartier Général devaient assumer dans le cadre d’une demande d’interception d’un avion détourné. Cela contredit de manière évidente le protocole décrit dans le rapport de la Commission sur le 11/9, et défie le concept même de "coordinateur pour les détournements".
S’ajoutant à la confusion à propos du rôle du Centre de Commandement quant à la demande d’assistance militaire, il semble qu’il n’y avait au QG de la FAA qu’une seule personne autorisée à solliciter cette assistance. Le 11/9, il fut répondu à Ben Sliney que cette personne restait introuvable. Plus tard, Sliney racontera ces faits ainsi : « J’ai dit quelque chose comme ‘C’est incroyable ! Il n’y a qu’une seule personne ! Il doit quand même bien y avoir quelqu’un désigné pour ça, ou qui prenne la responsabilité d’envoyer un ordre, non ? » Nous étions de plus en plus frustrés du manque d’information. Que faisaient les militaires ? »[15]
Michael Canavan (ci-contre)
Le lieutenant général Michael A. Canavan, coordinateur pour les détournements au Quartier Général de la FAA, occupait ce poste depuis seulement 9 mois et devait le quitter moins d’un mois après le 11/9 . De façon surprenante, bien que Mike Canavan soit cité dans le rapport de la Commission sur le 11/9, il ne l’est pas pour son rôle de coordinateur pour les détournements à la FAA, qui était pourtant au centre de l’échec à intercepter les avions le 11/9.
Au lieu d’être mentionné comme Coordinateur pour les détournements, Canavan figure dans le rapport pour avoir commandé au Joint Special Operations Command (JSOC), qui était en charge des opérations de contre-terrorisme et des opérations secrètes. Le Rapport décrit la façon dont Canavan a participé à l’échec de la mise en pratique d’un plan soigneusement élaboré en 1998 par la CIA pour capturer Oussama Ben Laden (OBL) en Afghanistan. Canavan est cité, expliquant que le plan aurait fait prendre trop de risques aux membres des tribus afghanes, et que « l’opération était trop complexe pour la CIA. »[16]
Canavan a effectué pratiquement toute sa carrière aux Opérations militaires secrètes. Il fut soldat des Forces spéciales pendant plusieurs années, et avant de passer Commandant du JSOC, il fut Commandant des Opérations spéciales pour la partie européenne (US European Command, ou SOCEUR), qui inclut aussi les opérations en Afrique. Canavan a commandé le SOCEUR de 1994 à 1996 et le JSOC de 1996 à 1998.
Le JSOC est l’organisation qui a succédé à l’OPC, Office of Policy Coordination, une organisation secrète financée par le gouvernement depuis son autorisation par le National Security Council en 1948. L’OPC était dirigé par le directeur de la CIA, Allen Dulles, et par Franck Wisner, un responsable du Département d’État bénéficiant de pouvoirs sans précédent du fait de sa position dans les milieux financiers et juridiques de New York. Le JSOC fut créé en 1980 par le Pentagone et fut dirigé par Richard Stillwell, le collègue de Ted Shackley à l’OPC. D’après l’essayiste [américain] Joseph Trento, le JSOC est rapidement devenu « une des organisations les plus secrètes du gouvernement US. »[17]
La création du JSOC fut de manière évidente une réponse à l’échec de l’opération visant à libérer les otages détenus en Iran, opération appelée « Serre d’aigle » (Eagle Claw). Le JSOC a immédiatement commencé par s’engager dans « un ensemble d’opérations secrètes » financées par des « budgets occultes. » [18] Cela inclut des opérations au Honduras et au Salvador, pour soutenir les guerres illégales des Contras, les rebelles nicaraguayens.
En 1987, le JSOC fut transféré sous le nouveau commandement militaire appelé US Special Operations Command (SOCOM) qui vit le jour suite au travail du Sénateur William Cohen. Le Sénateur Cohen deviendra par la suite le Secrétaire à la Défense entre 1997 et 2001, c’est lui qui sera à l’origine de la révision quadriennale de la Défense réduisant de 100 à 14 le nombre d’avions de combat chargés de protéger le sol des USA.[19] Cohen est maintenant président du Cohen Group, où il travaille avec son vice-président, Marc Grossman, celui-là même qui est cité de manière répétée par la lanceuse d’alertes Sibel Edmonds dans les informations qu’elle a tenté [si longtemps] de divulguer. Il est intéressant de noter que Hugh Shelton était commandant du SOCOM durant les mêmes années pendant lesquelles Canavan commandait le JSOC. Shelton deviendra par la suite le chef d’État-Major interarmées (Joint Chiefs of Staff, ou JCS), qui est le plus haut rang militaire aux USA. C’est le poste qu’il occupait le 11-Septembre, et tout comme Canavan, il était étrangement absent pendant les quelques heures [cruciales] ce matin-là. [20]
En tout cas, il est plutôt curieux de constater que Michael Canavan était à un poste qui se révéla central dans l’échec à intercepter les avions détournés le 11/9, et qu’il avait également été impliqué dans l’évaluation des plans visant à capturer OBL quelque trois ans plus tôt. Mis à part la coïncidence qui a voulu qu’il soit choisi comme la personne la mieux qualifiée pour deux postes si différents, c’est aussi le personnage central dans ces deux affaires qui ont [au final] permis aux attentats du 11/9 de se réaliser.
Lors de ses débuts à la FAA au poste de coordinateur pour les détournements, neuf mois à peine avant les attentats, Canavan était en charge d’exercices d’entrainement qui « ressemblaient diablement au complot du 11/9, » d’après John Hawley, un employé de la branche du renseignement à la FAA.[21] Dans ses commentaires à la Commission sur le 11/9, Canavan nia avoir participé à de tels exercices, et la Commission n’a apparemment pas pris la peine de rapprocher les deux témoignages contradictoires de Hawley et de Canvan sur ce sujet pourtant important.
Cela n’a toutefois rien de surprenant si l’on considère le fait que la Commission sur le 11/9 a traité Canavan avec la plus extrême déférence. La lecture de la transcription de ces auditions laisse l’impression que les membres de la Commission ne cherchaient pas seulement à lui éviter les questions gênantes, mais qu’ils ont fait montre d’une totale obséquiosité vis-à-vis de Canavan.
Lee Hamilton [le co-président de la Commission sur le 11/9 - NdT] a commencé ses questions à Canavan en disant : « On peut dire que vous vous y connaissez en compagnies aériennes, n’est-ce pas ? »[22] Mais comme d’autres affirmations et rapports d’Hamilton, les éléments indiquent exactement le contraire.
En mai 2001, Canavan rédigea un mémo interne à la FAA qui établissait une nouvelle politique instituant des sanctions plus légères pour les compagnies aériennes et les aéroports connaissant des problèmes de sécurité. Le mémo indiquait que si les compagnies ou les aéroports avaient un plan pour résoudre le problème, alors aucune sanction ne serait prise. Pour une raison inconnue, le mémo a également été interprété comme spécifiant que les agents de la FAA n’étaient pas tenus d’exiger des corrections si la compagnie aérienne ou l’aéroport disaient qu’ils y travaillaient. Le mémo de Canavan a été cité à plusieurs reprises comme l’une des raisons pour lesquelles certains problèmes de sécurité n’ont pas été résolus dans les mois précédant le 11/9.[23, 24]
Le job de Canavan était clairement le maillon le plus important dans la chaine de communication entre la FAA et les militaires. Mais la Commission sur le 11/9 n’a pas cherché à savoir, comment la fonction de « coordinateur pour les détournements » avait été assurée le 11/9, et n’a pas mentionné le fait alarmant que nous ne savons pas qui a réellement assumé le rôle de coordinateur pour les détournements pendant la journée du 11 septembre 2001. Nous ne le savons pas, puisque Canavan a expliqué qu’il était à Porto Rico ce matin-là et a affirmé qu’il avait « manqué tout ce qui s’est passé ce jour-là. »[25]
Voici la phrase exacte que Canavan a prononcée devant la Commission, en réponse à la question – tout aussi servile que celles de Lee Hamilton – du membre de cette Commission, Richard Ben-Veniste :
« Voici ma réponse – et ce n’est pas pour éluder la question. Premièrement, je visitais l’aéroport à San Juan le jour où tout cela s’est produit. C’était un aéroport CADEX, et j’étais là-bas pour virer quelqu’un qui avait un poste important. Et donc lorsque le 11/9 est survenu, c’est là-bas que je me trouvais. J’ai pu revenir sur Washington en soirée par un vol spécial de l’armée depuis San Juan, jusqu’à Washington. Et donc, tout ce qui a transpiré ce jour-là en termes d’horaires, je dois dire que – et je n’ai pas d’informations là-dessus maintenant, car quand je suis revenu, nous n’étions pas… ce n’était pas le problème à ce moment-là. Nous étions… quand je suis revenu, il s’agissait de…savoir : que devions-nous faire dans les prochaines 48 heures pour consolider ce qui venait d’être fait. »[26]
On aurait pu penser que les membres de la Commission exprimeraient un certain étonnement devant ce récit plutôt décousu, et l’affirmation relativement incohérente sur son indisponibilité pendant les événements du 11/9. Nous aurions certainement pu nous attendre à ce qu’ils posent davantage de questions précises sur qui assumait ce jour-là le rôle le plus important en rapport avec l’échec de la riposte de la défense nationale. Mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, Ben-Veniste « mit ce problème de côté, » et changea de sujet. Aucun des membres de la Commission ne fit de commentaire sur l’absence de Canavan ce jour-là, ou ne demanda qui l’avait remplacé en tant que contact principal entre la FAA et les militaires pour ce qui touchait aux détournements. Et bien sûr, le rapport de la Commission sur le 11/9 ne fait aucune mention de tout cela.
Si l’on veut vraiment savoir ce qui s’est passé, il faut revenir sur l’échec du QG de la FAA à envoyer une assistance militaire pour le Vol 93. Nous devons nous poser la question : quel usage le Quartier général de la FAA a fait de cette information pendant ces 30 minutes, alors que la seule personne en charge de « faire » quelque chose était absente ? Apparemment, pendant 1/4 d’heure, rien n’a été fait. Et après ces 15 minutes, d’après le rapport de la Commission sur le 11/9, les conversations qui ont eu lieu n’ont mené nulle part.
A 9 h 49, d’après le Rapport, voici l’échange entre le Centre de Commandement et le Quartier Général de la FAA.
Centre de Commandement : Euh, vous ne pensez pas que, euh, il faudrait peut-être envoyer un avion de chasse ?
QG de la FAA : Mais bon Dieu ! J’en sais rien moi…
CC : Euh, c’est une décision que quelqu’un va devoir prendre disons dans les prochaines 10 minutes.
QG de la FAA : Ouais, mais vous savez, tout le monde vient de quitter la salle ici…
Le rapport de la Commission explique que ces échanges stériles sur la possibilité de faire décoller un avion de chasse avaient toujours lieu au QG de la FAA vingt minutes après qu’ils eurent reçu l’alerte pour le 4e détournement.
A 9 h 53 : « Le QG de la FAA a informé le Centre de Commandement que le directeur adjoint pour le service du trafic aérien s’entretenait avec Monte Belger sur l’envoi de chasseurs. »
Mis à part la contradiction avec le témoignage de Benedict Sliney selon lequel une requête de la FAA pour demander l’assistance militaire « émanait des centres concernés… directement aux militaires, » cette partie du rapport de la Commission ne dit jamais qui était ce « directeur adjoint pour les services de trafic aérien ». Les enregistrements audio suggèrent qu’il se prénommait Peter. Ce pourrait être Peter H. Challan, un ingénieur qui travaillait à la FAA depuis 1969 et avait occupé le poste d’adjoint à l’administrateur associé pour les services du trafic aérien depuis juillet 1969. Mais le directeur adjoint des services du trafic aérien ce jour-là s’appelait Jeff Grifith. Monte Belger était Administrateur délégué pour la FAA, commandant en second de l’administrateur de la FAA,Jane Garvey.
Belger et Griffith nièrent par la suite avoir jamais eu de discussion à propos de l’envoi d’un chasseur, bien que la Commission sur le 11/9 affirme que ce fut le cas.
Jane Garvey était aussi présente au QG de la FAA lors de l’échec de la riposte. Elle fut administrateur de la FAA de 1997 à 2002, et le hasard veut qu’elle ait été quelques années auparavant la directrice de l’aéroport international Logan de Boston, d’où deux des vols détournés le 11-Septembre ont décollé. Apparemment, le passif de Garvey en tant que directrice de l’aéroport Logan, qui a connu pendant plusieurs années plus de problèmes de sécurité que tous les autres grands aéroports, ne l’a pas empêché d’être nommée à ce poste haut placé à la FAA. C’est Garvey qui a embauché Canavan comme Administrateur associé à la Sécurité civile, et par conséquent, comme coordinateur pour les détournements.
En tout état de cause, en l’absence d’un coordinateur pour les détournements, la FAA était totalement incompétente pour communiquer le besoin d’intercepter les avions détournés du 11/9. Officiellement, l’unique avertissement sur les détournements qu’ont reçu les militaires est arrivé directement des centres de la FAA, court-circuitant à la fois le Centre de commandement et le Quartier général de la FAA. Le Centre de Boston a appelé le North East Air Defense Sector (NEADS) à 8 h 37 pour demander de l’aide à propos du premier détournement, et le Centre de New York a notifié les militaires du second détournement à 9 h 03. Le NEADS a su pour le 3e à seulement 9 h 34, et les militaires auraient eu connaissance par le Centre de Cleveland du détournement du Vol 93, à 10 h 07. Encore une fois, rappelons qu’aucun des quatre avions ne fut intercepté.
Le 11/9 et les opérations spéciales
Même si Michael Canavan n’était pas disponible pour remplir sa fonction si critique le 11/9, il fut quand même pleinement impliqué dans la réponse aux attentats. À peine deux jours plus tard, il prit part à la réunion des responsables de Comités (Principals Committee Meeting) présidée parCondoleezza Rice, avec l’ensemble du cabinet « de guerre de Bush. »[27] La réunion avait pour objet de planter le décor de la future « guerre au terrorisme » qui allait être menée. Canavan tirera son épingle du jeu des guerres qui s’ensuivront et de la privatisation des opérations militaires, puisqu’il sera embauché par Anteon International Corporation comme président du groupe en charge du système d’information. Il rejoindra ainsi plusieurs autres ténors du Département de la Défense, dont son ex-collègue aux Opérations spéciales, Commandant du SOCOM et président de JCS, Hugh Shelton, qui faisait lui aussi partie de la direction d’Anteon.
Depuis le 11/9, les activités secrètes ont été vivement encouragées et se sont multipliées, toutefois, avant le 11/9, la SOCOM n’était pas supposée agir dans le domaine des opérations secrètes. C’est pourquoi le JSOC travailla en étroite collaboration avec la division clandestine de la CIA appelée Special Activities Division (SAD). Canavan avait pris la direction de ce type d’opérations pour le nord de l’Irak, le Libéria et la Bosnie. Il avait mené des opérations spéciales en Croatie en 1996 et, d’après le Président Clinton, c’est lui qui avait identifié le corps du ministre du Commerce Ron Brown, après le crash de son avion. [28] Le JSOC opère régulièrement avec des agences de renseignement étrangères, y compris le Mossad.[29] Il est intervenu lors d’actes de piraterie, comme celui de l’Achille Lauro, ou encore le vol 847 de la TWA. Il a aussi opéré pendant plusieurs années depuis des bases situées dans des pays étrangers, comme l’Arabie saoudite.[30] La directive présidentielle (PDD-25) a accordé au JSOC une des rares exemptions vis-à-vis du Posse Comitatus Act de 1878, ce qui signifie que le JSOC peut légalement conduire des missions sur le sol américain.[31]. Dans la guerre contre le terrorisme, les unités de missions spéciales du JSOC ont obtenu l’autorisation de mener des opérations secrètes partout dans le monde. Le JSOC opère effectivement hors de tout cadre juridique, capturant et tuant des gens, à l’insu ou pas des pays dans lesquels il agit. Les missions du JSOC se font toujours dans la plus grande discrétion, et le gouvernement US ne reconnaitra jamais aucun détail à leur sujet.
Le reporter Seymour Hersh a écrit que le JSOC était placé sous le commandement du vice-président Dick Cheney après les attentats.[32] Hersh a également affirmé que les chefs de JSOC « sont tous membres , ou du moins soutiennent tous l’ordre des Chevaliers de Malte » et que « la plupart d’entre eux sont membres de l’Opus Dei. »[33] Les liens étroits entre les Chevaliers de Malte et les hauts dirigeants du renseignement US, y compris William Casey et William Donovan, font l’objet d’une vaste documentation.[34] Des accusations similaires ont été adressées à Louis Freeh, qui a dirigé le FBI de 1993 à 2001, et qui a collaboré étroitement avec Canavan et Shelton dans la poursuite de cibles visées par les Opérations spéciales.
D’autres dirigeants des Opérations spéciales ont été impliqués dans l’absence de riposte le 11/9. C’est le cas de Richard Armitage, qui a assisté à la vidéoconférence sécurisée (SVTS, pour Secure Video Teleconference) pendant les attentats.[35] Il s’agissait de la réunion présidée depuis la Maison Blanche par Richard Clarke, dont la Commission sur le 11/9 a dit qu’elle avait commencé à 9 h 25, et qu’elle incluait des chefs de la CIA, du FBI et de la FAA, ainsi que des Départements d’État, de la Défense et de la Justice. Même avec tous ces hauts responsables participant à cette conférence, rien n’a été fait pour empêcher le vol 93 de se crasher ce matin-là, environ 40 minutes après le début de la conférence. Au lieu de cela, nous avons été laissés sans défense.
Tout comme Canavan et Shelton, Armitage participa à certaines opérations spéciales au Vietnam et il aurait aussi été impliqué dans certaines des opérations secrètes les plus fameuses de l’histoire des USA, comme le Programme Phoenix, et les crimes de l’Iran-Contra.[36] Malgré toutes ces années passées au Département de la Défense, il occupait le poste de Secrétaire d’État le 11/9. Après l’invasion de l’Irak, il fut identifié comme l’un de ceux qui avaient trahi l’agent de la CIAValérie Plame en révélant son identité, apparemment pour se venger des tentatives de son mari d’adopter une position critique sur l’histoire des Armes de destruction de masse (AMD). Armitage a admis avoir révélé l’identité de Plame, mais a expliqué que ce fut par inadvertance.[37]
Un autre agent des Opérations spéciales qui a témoigné devant la Commission sur le 11/9 et a joué un rôle important par rapport aux compagnies aériennes et aux infrastructures avant le 11/9, s’appelle Brian Michael Jenkins. Pendant que Shelton et Canavan dirigeaient le SOCOM et le JSOC, Jenkins travaillait comme président délégué chez Kroll au moment où cette société concevait le système de sécurité du complexe du World Trade Center (WTC).[38]
Jenkins fut nommé par le Président Clinton comme membre de la Commission de la Maison-Blanche sur la sécurité aérienne, où il collabora avec James Abrahamson qui travaillait pour la sociétéStratesec en charge de la sécurité du WTC, et Louis Freeh, le directeur du FBI (et membre supposé de l’Opus Dei). En 1999 et 2000, Jenkins travailla comme conseiller pour la Commission nationale sur le terrorisme, dirigée par L.Paul Bremer, qui fut par la suite un des hauts dirigeants de Marsh & McLennan, une des sociétés impactées au WTC, et fut également gouverneur dans l’Irak occupé. Jenkins revint ensuite à la Rand Corporation où il avait travaillé précédemment avec Donald Rumsfeld, Condolleezza Rice, Franck Carlucci du Groupe Carlyle, et Paul Kaminski d’Anteon. Le lieutenant-colonel John Blitch est également l’un des agents des Opérations spéciales qui prit une part importante dans les événements qui suivirent immédiatement le 11/9. Blitch passa toute sa carrière dans les Forces spéciales de l’armée US et aurait soi-disant pris sa retraite la veille du 11/9, pour devenir employé de la Science Applications International Corporation (SAIC). Juste après les attentats, il prit en charge l’équipe d’opérateurs des machines robotisées qui fouillaient le tas de débris de Ground Zero, utilisant pour cela des appareils initialement destinés au désamorçage de bombes non explosées.
Conclusion
Malgré une multitude d’avertissements concernant les quatre avions détournés le 11/9, la direction de la FAA n’a pas demandé l’assistance des militaires pour s’assurer que les avions seraient interceptés avant qu’ils ne s’écrasent. La Commission du 11/9 attribue ce fait à une série de graves échecs de communication entre la FAA et les militaires le 11/9. Pourtant, le Rapport n’accuse aucune des personnes qui étaient impliquées et ne mentionne même pas celui qui avait le rôle le plus important le long de cette chaine de communication.
L’une des personnes dont le rôle était le plus important s’appelait Benedict Sliney. Le 11/9, il venait juste de quitter une lucrative carrière d’avocat défendant des financiers de Wall Street pour revenir travailler comme spécialiste à la FAA. Le 11/9 fut son premier jour à ce poste. À propos de l’interception des avions détournés, il a expliqué qu’il n’avait pas reçu de « requête pour autoriser la requête ». Sliney a également affirmé ne pas avoir eu connaissance du fait que la direction de la FAA au Centre de Commandement, là où il travaillait, ou encore le Quartier Général de la FAA, avaient un quelconque rôle à jouer dans la demande d’assistance militaire. Ceci est en contradiction totale à la fois avec le protocole établi dans le Rapport de la Commission sur le 11/9, et avec le concept même de "coordinateur pour les détournements".
Le coordinateur pour les détournements à la FAA était Michael Canavan, un commandant qui a passé sa carrière aux Opérations spéciales, et qui n’est revenu travailler dans le civil à la FAA que neuf mois avant le 11-Septembre. D’après un agent du renseignement de la FAA, l’une des premières choses qu’ait faite Canavan à ce poste fut d’organiser et de participer à des « exercices qui ressemblaient diablement au complot du 11/9. » Il était aussi connu à la FAA pour être l’auteur d’un mémo interne quelques mois avant le 11/9, instituant une indulgence toute nouvelle à l’égard de la sécurité des aéroports et des compagnies aériennes.
Concernant la faillite dans la communication, Canavan a présenté comme excuse qu’il était absent durant la matinée du 11/9, et qu’il se trouvait à Porto Rico. La Commission sur le 11/9 n’a pas creusé cette explication, et n’a pas non plus demandé qui avait rempli ce rôle critique de coordinateur pour les détournements [en son absence]. En réalité la Commission ne s’est absolument pas préoccupée de ce rôle de coordinateur pour les détournements. Le Rapport ne mentionne Sliney qu’une seule fois au cours de son récit, et ne parle pas de Canavan dans ses fonctions de coordinateur pour les détournements.
Lorsqu’une nouvelle enquête sera finalement lancée, elle devra s’intéresser aux raisons pour lesquelles un avocat, qui savait comment manipuler les preuves et tirer d’affaire des financiers, s’est retrouvé pour son premier jour à ce poste, à travailler comme responsable des opérations nationales à la FAA [le 11 septembre 2001]. Et si le 11/9 était une « opération spéciale » comme beaucoup de gens commencent maintenant à le penser, cette enquête devra tenir compte du fait qu’un certain nombre de spécialistes des Opérations spéciales étaient en place pour s’assurer que l’opération se déroulerait sans anicroche et ne serait pas découverte. D’anciens chefs des Opérations spéciales comme Michael Canavan, Hugh Shelton, Brian Michael Jenkins et Richard Armitage ont joué un rôle déterminant vis-à-vis de l’infrastructure, des événements et du récit officiel du 11-Septembre. Ces faits valent très certainement la peine qu’on s’y intéresse.
Kevin Ryan
Traduction GV pour ReOpenNews
Notes de l’auteur :
- The 9/11 Commission Report, page 14
- The 9/11 Commission report, pages 17 to 18
- The 9/11 Commission report, page 34
- Ibid
- Matthew Goldstein, When Bad Scams Go Good, The Wall Street Journal, May 21, 2001,http://www.smartmoney.com/investing/stocks/when-bad-scams-go-good-10573/
- NASD Regulation, Inc. Office of Dispute Resolution, Arbitration No. 9644952
- Westlaw citation WL 31426028, United States District Court, S.D. New York, No. 00 CR 91-11 RWS, Oct. 28, 2002
- nited States District Court, E.D. New York, 103 F.Supp.2d 579, Downes v. O’Connell, 103 F.Supp.2d 579 (2000)
- Lynn Spencer, Touching History : The Untold Story of the Drama That Unfolded in the Skies Over America on 9/11, Free Press, 2008, page 2
- 9/11 Commisison memorandum for the record, Interview with Benedict Sliney, May 21, 2004
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- 9/11 Commisison memorandum for the record, Interview with Benedict Sliney, May 21, 2004
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- The 9/11 Commission report, page 113
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