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Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi les végans imitent le goût de la viande ?

Pourquoi les végans imitent le goût de la viande ?

Remarque anti-végane des plus récurrentes, celle concernant les similis (alternatives à la viande, au poisson, au fromage ...). Typiquement : "Si les véganes refusent de manger de la viande, pourquoi mangent-ils des produits qui en imitent le goût ?". Une question souvent teintée de provoc et de mauvaise foi, mais à laquelle on peut néanmoins tenter de répondre. Après tout, tant qu'à être végé, pourquoi choisir de manger un steak végétal plutôt qu'un bon dahl de lentilles par exemple ?

En réalité, la question du goût est déjà un peu à côté de la plaque. En effet, on ne devient pas végétarien par goût mais pour des raisons éthiques (éviter la souffrance animale), environnementales (lutter contre le réchauffement climatique ...), ou éventuellement de santé (éviter les maladies cardio-vasculaires par exemple). De fait, ramener la question du végétarisme à un problème de goût est souvent un moyen de fuir le débat de fond (sur la maltraitance animale, l'écologie) et ainsi éviter toute remise en question. Mais soit, continuons.

En intégrant la question du goût, on pourrait tout aussi bien se poser la question : "sachant qu'il existe des produits imitant le goût (la texture, etc.) de la viande mais sans son côté nocif (pour les animaux, la planète ...) pourquoi s'en détourner ? Certains argueront alors que la viande animale est un produit naturel, consommé depuis la nuit des temps, tandis que la viande végétale est un produit transformé (donc à priori à éviter). Ceux-là mêmes qui, sans doute, ne consomment aucune charcuterie, fromages, gâteaux, pains (produits ultra-transformés) et mangent uniquement des animaux nourris à l'herbe, sans compléments alimentaires, vaccins, antibiotiques ... Bref.

Les steaks végétaux ne sont pas un totem de l'alimentation végétarienne : certains en mangent, d'autres non. Ni un mode de consommation uniforme : certains les achètent en grande surface (marques industrielles souvent), d'autres en magasin bio (steaks à base de tofu, seitan ...), d'autres encore les fabriquent eux-même (à partir de légumineux ou autres ingrédients de base). Bref, il n'y a pas de profil alimentaire type et on retrouve chez les végés la même diversité/problématique que dans le reste de la population : certains se gavent de produits transformés quand d'autres privilégient les aliments bruts ...

Ceci étant dit, la question demeure. Puisque nombre de végétaux (lentilles, haricots secs, pois, fèves, soja, riz, blé, quinoa, amandes, noix ...) constituent d'excellentes sources de protéines, couvrant la totalité des acides aminés nécessaires à notre organisme et ayant pour certains des teneurs en fer, calcium, fibres, etc., supérieures à celles trouvées dans la viande, pourquoi les végés ne s'en contentent-ils pas ? Pourquoi certains continuent-ils à consommer/promouvoir des produits imitant le goût de la viande, plutôt que des aliments/plats ayant leur propre saveur ?

En réalité, le goût n'est pas quelque chose d'objectif, immuable, mais le résultat d'un conditionnement multifactoriel. Ainsi nos goûts alimentaires résultent-ils à la fois de critères innés (liés à l'évolution), d'un apprentissage opéré pendant les premières années de la vie (voire même avant, pendant la grossesse), de facteurs socio-culturels, familiaux, et même de données contextuelles à la prise alimentaire (humeur, émotions, stimuli externes ...).

Commençons par l'inné. D'où vient notre attirance pour le gras, sucré, salé ? Elle a permis à nos ancêtres, en des temps de précarité (incertitude) alimentaire, de favoriser les aliments à haute valeur énergétique, leur permettant ainsi de faire des réserves. Une attirance qui s'avère aujourd'hui inutile, voire défavorable (dans nos sociétés où la nourriture est disponible en permanence), mais reste ancrée dans nos gènes (probablement encore pour un bon moment). Même chose dans l'autre sens en ce qui concerne notre aversion pour l'amer, l'acide. Celle-ci nous a probablement protégé des nombreux toxiques présents dans la nature (qui ont généralement ce goût là), nous conférant là encore un avantage évolutif.

S'agissant de l'acquis ensuite, le conditionnement commence très tôt. Des études ont montré l'influence déterminante de la période entourant les premières années de la vie, et même de la vie intra-utérine, sur nos préférences alimentaires à l'âge adulte. Par exemple, des enfants nés de femmes ayant régulièrement consommé un arôme pendant leur grossesse (jus de carotte, vanille, cury ...), le rechercheront et en consommeront davantage par la suite. Autre exemple, des enfants exposés très tôt à une diversité d'arômes ou de saveurs se montreront plus enclins à "manger de tout" par la suite.

A cela, s'ajoute l'influence culturelle, sociale, familiale ; la composante affective et émotionnelle. "La viande, ça rend fort", "du lait pour avoir les os solides", "du poisson le vendredi", "le rôti du dimanche", "la dinde de noël", "l'agneau pascal", "une spécialité de chez nous", "le plat de ma grand-mère", "le barbeuc de l'été", "la raclette entre potes" ... Autant de fléchages conditionnant nos habitudes alimentaires, comme la façon de percevoir ce que l'on mange.

Il y a aussi le contexte, les facteurs extérieurs. Des études ont montré qu'il était possible d'améliorer la perception d'un aliment/plat lorsque celui-ci était ingéré dans des circonstances favorables (belle présentation, lieu plaisant, ambiance chaleureuse ...) ou au contraire de la dégrader dans des circonstances défavorables (suite à une intoxication alimentaire par exemple). Et ce, durablement. Aurions-nous le même goût pour la viande si nous l'avions découverte, enfant, sous forme de morceaux de cadavre, avec l'odeur du sang, plutôt que sous forme de steak-hachés, saucisses et autres nuggets ?

La plupart des végés ne sont pas nés comme tels. Ils le sont devenu suite à une prise de conscience et ont dû à un moment donné, se défaire de leurs habitudes. Avec les conséquences sociales que cela implique : "Tu ne manges plus comme nous ?", "On va lui faire quoi ?", "Et pour le restau ?" ... Qui est capable de changer du tout au tout, comme ça, du jour au lendemain ? Les similis permettent justement de faciliter cela. T'es accro à la viande ? Essaye les similis. Ton plat favori ? Végétalise le (avec un simili) ? Un végan à table ? Achète un simili. Invité à un barbeuc ? Amène des similis ...

Les standards évoluent au sein de la société. La préoccupation monte sur les questions animale et environnementale (cf la proportion croissante de végés/végans chez les jeunes) et le statut même de la viande est en train de changer. Traditionnement associée à la richesse et à l'abondance (surtout pour des générations ayant connu le manque ou la privation), elle est aujourd'hui devenue synomyme de souffrance animale et de désastre environnemental. Il y a fort à parier que les générations futures, habitués aux protéines végétales dès leur plus jeune âge, ne rechercheront plus le goût de la viande. En attendant, pourquoi rejeter les alternatives ?

"La bouffe végan, c'est dégueulasse" disent certains. "Le tofu ça n'a pas de goût" prétendent d'autres. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Les steaks de quinoa/boulghour d'antan (10 ans c'est déjà vieux dans le domaine) n'ont rien à voir avec les steaks/saucisses/boulettes/nuggets de marques plus récentes (eux mêmes très différents entre eux), qui n'ont par ailleurs rien à voir avec le seitan ou les protéines de soja texturé ... Quant au tofu, tout dépend de la manière dont il est préparé : ferme, soyeux, fermenté, fumé, arômatisé ... il peut présenter une multitude de textures et saveurs différentes.

La plupart des gens parlent en réalité de produits qu'ils ne connaissent pas. Et qu'ils rejettent avant même d'avoir fait l'effort d'y goûter. Le "végan beurk" prête d'ailleurs à sourire quand on sait les déchets/chutes/minerais de viande (gras, tendons, ligaments, cartilage, peau, nerfs, viscères, ganglions, os broyés ...) que l'on trouve dans les steaks hachés, saucisses, nuggets, boulettes et autres plats cuisinés (hachis parmentiers, lasagnes, raviolis ...). Notons par ailleurs que ce sont les charcuteries carnées (jambon, saucisson ...) et non végétales qui sont sont vus épinglés par l'OMS, la ligue contre le cancer ... pour leurs additifs cancérigènes (nitrites, nitrates).

Bourguignon de seitan, Chili sin carne, blanquette de tofu, carbonara, couscous ou cassoulet végan ... Beaucoup de végans ont leurs recettes/astuces pour végétaliser des plats traditionnels et leur donner un goût parfois très proche de l'original. Dernière expérience personnelle, une quiche lorraine végane et une tarte au "faux thon" confectionnées à l'occasion d'un buffet participatif ; parmi la multitude de non-végans qui y ont goûté, aucun n'a remarqué quoi que ce soit. "Très bonne ta quiche. - Merci ... recette végane. - Nooon !"

A ce moment là, certains me rétorqueront sans doute : "Ok mais si c'est si bon, pourquoi les gens ne changent-ils pas ? Pourquoi les gens de ton entourage, à qui tu fais goûter tous tes plats/produits, ne deviennent-ils pas tous végans ?" L'explication est probablement avant tout sociale. Elle renvoie à notre notre esprit grégaire (cerveau limbique), besoin d'appartenance au groupe (majoritaire/dominant), à l'influence sociale, au conformisme. Cf le principe de "preuve sociale", les expériences de Asch, Moscovici ... Comme le résume Tobias Leenaert : "La plupart des gens mangent de la viande parce que la plupart des gens mangent de la viande".

Des études de sciences humaines/sociales ont montré qu'une idée/cause juste, portée par une minorité d'individus convaincus et déterminés, finit toujours par s'imposer dans la société. D'autres études évoquent un "point de bascule", soit un pourcentage de la population à partir duquel les changements s'accélèrent et la minorité entraîne la majorité à rejoindre son point de vue. Les valeurs divergent (de 3,5 % dans certaines études jusqu'à 25 % dans d'autres) mais correspondent dans tous les cas à un petit pourcentage de la population.

"Point de bascule" à l'horizon ? La consommation de viande suit une tendance à la baisse depuis plusieurs années. En 2018, une étude publiée par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), a montré que celle-ci avait reculé de 12% en dix ans. Encore plus significative, une étude pour FranceAgriMer (organisme public rattaché au ministère de l'agriculture) a montré une progression nette du végétarisme/véganisme parmi les nouvelles générations : 12% de végétariens/végans chez 18-24 ans, 11% chez les 25-34 ans, 6% chez les 35-44, 5% chez les 45-54 et 2% au delà (plus de 55 ans).

Il faudra peut-être attendre plusieurs générations avant que le le végétarisme s'impose comme une nouvelle norme de société. En attendant, les produits transformés (steaks végétaux), comme les aliments bruts (légumineuses ...) ou même la viande cellulaire (de synthèse) concourent à sa promotion. Il ne s'agit pas de tout mettre sur le même plan (une assiette de lentilles est sans doute préférable à un pavé de tofu/seitan, lui même préférable à un steak végétal de marque industrielle) mais de comparer ce qui est comparable. Qu'est-ce qui est le mieux : un aliment naturel (brut) avec ou sans souffrance animale/environnementale ? Un produit transformé avec ou sans souffrance animale/environnementale ?

Notons qu'il ne va plus forcément de soi, aujourd'hui, de considérer la viande comme un produit naturel, quand on sait les traitements pratiqués en routine dans les élevages : compléments alimentaires, hormones, antibiotiques, vaccins ... Quant à ceux qui s'offusquent du côté technologique de la viande cellulaire, qu'ils se penchent sur les procédés mis en place depuis 60 ans pour augmenter les rendements animaux : sélection génétique, génomique, traitements hormonaux, sexage, mutilations, inséminations artificielles, trayeuses automatiques, vaches à hublot ... (Cf les 60 ans de recherches à l'Inra dans ce domaine).

Le végétarisme ne pousse nullement à la consommation de produits transformés. Transitoire ou durable, l'attirance pour ces produits pourra dépendre d'habitudes de base (tendance alimentaire), de périodes de la vie (les jeunes ou les "nouveaux végétariens" consomment peut être plus de steaks végétaux que les autres) ou encore du contexte de la prise alimentaire (moments festifs, évènements, invitations ...). Quoi qu'il en soit, quelqu'un habitué à manger plutôt naturel/sain/équilibré pendant sa période non-vegé continuera probablement à le faire une fois devenu végé ... et inversement.

Bref, pourquoi imiter le goût de la viande ? Par goût, habitude, pour élargir l'offre, faciliter l'adaptation vers un régime végétarien/végan, conserver du lien avec les non-végés ... Au fond, rien de bien difficile à comprendre ... pour qui veut comprendre et ne cherche pas juste à "clasher". A ce propos, il est souvent assez amusant de voir les poncifs anti-végés se contredirent entre eux. Ainsi l'idée du végan adepte d'ersatz, de nourriture industrielle, trouve-t-elle son pendant contradictoire avec celle du végan mangeur d'herbe ou de graines. Alors végan, graines ou produits transformés ? Peut-être tout ce qu'il y a entre les deux. Comme tout le monde.

Liens/références

Comment se développent le goût, les appétences alimentaires chez le nouveau-né, le nourrisson ?
Le goût, une histoire dès la vie prénatale
Conditionnement de l’aversion du goût
La construction du "goût" : ce que cela implique dans l’éducation nutritionnelle
Le goût de gras
L’acquisition du goût
Fetal or infantile exposure to ethanol promotes ethanol ingestion in adolescence and adulthood : a theoretical review
Influence of parental attitudes in the development of children eating behaviour
Préférences alimentaires et conditionnement évaluatif
Human food aversions : Nature and acquisition
The special role of nausea in the acquisition of food dislikes by humans
Is it the plate or is it the food ? The influence of the color and shape of the plate on the perception of the food placed on it
Tasting spoons : Assessing how the material of a spoon affects the taste of the food
Food likes and their relative importance in human eating behavior : review and preliminary suggestions for health promotion
Etude de la composition des saucisses, merguez, chipolatas : tendons, os, cartilage, glandes salivaires, ganglions ... 
France : des merguez avec du plastique, des fragments de métal et même des plumes
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Les différents cerveaux : cortex (intelligences, créativité, solidarité), limbique (instinct grégaire ...), reptilien (survie ...)
Cerveaux anticonformistes
Plus de la moitié des Français ont diminué leur consommation de viande ces dernières années, selon une étude
Baisse de la consommation de viande : quel impact sur l’agriculture ?
Taux de végétariens/végans selon l'âge (page 20)

 


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35 réactions à cet article    


  • Sirius Grincheux 30 septembre 2023 08:44

    Pas besoin d’aller si loin.

    Les végans imitent la viande comme les travestis imitent les femmes : attirance-répulsion. 

    lien

    ils sont à la nutrition ce que le mouvement LGBT est au sexe


    • Gégène Gégène 30 septembre 2023 09:43

      @Grincheux

      Tu le veux saignant, ton travesti ?


    • gnozd gnozd 30 septembre 2023 17:27

      @Grincheux

      Ha ha ! Belle formule !


    • zygzornifle zygzornifle 30 septembre 2023 10:30

      Les produits végan sont bourrées de cochonnerie ....

      Moi je mange ce que je veux comme je veux, ce n’est pas une bande d’illuminatifs qui me feront changer quoi que ce soit ....

      La viande est mauvaise alors que dire des fruits et légumes bourrés de pesticides et d’insecticides et du faux bio qui hantent les étals des vendeurs ....


      • amiaplacidus amiaplacidus 30 septembre 2023 11:54

        @zygzornifle

        Je promets solennellement de me convertir au veganisme sectaire, pur et dur, le jour où les lions deviendront simplement végétariens.


      • Com une outre 30 septembre 2023 11:10

        La réponse au titre est simple. Parce qu’ils n’en sont pas à une contradiction près. Que des gens ne veuillent pas manger de viande n’a rien de nouveau, que cela devienne un mouvement politisé témoigne encore une fois, de la montée du crétinisme généralisé.


        • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 30 septembre 2023 11:13

          Des études de sciences humaines/sociales ont montré qu’une idée/cause juste, portée par une minorité d’individus convaincus et déterminés, finit toujours par s’imposer dans la société.

          Et qui est cette minorité d’individus qui finit toujours par imposer ses idées dans la société ?

          Il y a des études qui montrent également que pour imposer ses idées, il faut beaucoup d’argent et une visibilité trés importante, et qui a les moyens financiers, médiatiques ainsi que le savoir faire marketing pour en faire la promotion ?

          Certainement pas les individus lambda aux moyens limités et aux activités invisibles, ni les bons samaritains trop gentils, trop c...

          Toutes les idées qui sont montés au pinacle doivent étre forcèment « bonnes » car on ne pourra jamais espérer convertir les autres si on ne peut dissimuler les inconvénients propres à chacune d’elles.

          Et avec le recul vous remarquez que malgré 2 siècles et demi d’applications d’idées nouvelles à foisson et d’améliorations des conditions d’existence, aucune cité du Soleil n’a réussi à émerger et on n’a pourtant jamais autant proposer d’idées pour tenter de pallier aux inconvénients des belles idées précédentes. 


          • Fantômas Fantômas 30 septembre 2023 13:12
            Deux startups de substituts carnés cessent leurs activités en raison de la baisse de la demande, Beyond Meat est au bord de la faillite, les échoppes veganes ferment les unes après les autres... Mais bon à écouter les vegans, ils sont de plus en plus nombreux...
            Il y a peu Google trend avait noté une forte baisse de la tendance pour l’intérêt « vegan »...
            Seuls les vegans semblent encore croire qu’ils progressent mais en réalité seul le nombre d’ex vegans progresse.

            • Seth 30 septembre 2023 16:12

              @Fantômas

              Comme disait Cocteau, la mode c’est ce qui se démode...


            • Pauline pas Bismutée 30 septembre 2023 13:24

              ‘Bref, il n’y a pas de profil alimentaire type et on retrouve chez les végés la même diversité/problématique que dans le reste de la population : certains se gavent de produits transformés quand d’autres privilégient les aliments bruts ... ‘

              Absolument !

              Il y a des omnivores et des végétariens qui mangent des produits sains, et des omnivores et des végétariens qui bouffent n’importe quoi (c’est-à-dire qui bouffent de la m….).

              Rester le plus près des produits non transformés, c’est le mieux qu’on puisse faire. Ou faire soi-même.

              Les industriels jettent de la poudre aux yeux des gogos en leur fourguant n’importe quoi. Comme d’hab. 

              PS J’avais deja posté ce commentaire.......envolé !!!!!!! 


              • gnozd gnozd 30 septembre 2023 15:27

                En fait de steaks vegan, si on appelait ça simplement des galettes ???!


                • amiaplacidus amiaplacidus 30 septembre 2023 17:18

                  Voulez-vous vous brouiller avec les Bretons en utilisant le nom de l’une de leurs délicieuses spécialités pour une infâme saloperie ?


                  • gnozd gnozd 30 septembre 2023 17:24

                    @amiaplacidus

                    Non non je voulais parler de préparations maison à base de céréales, de légumineuses, et petits légumes, épices ou aromates divers et variés !

                    Pas des ersatz de bidoche sans goût !


                  • jjwaDal jjwaDal 30 septembre 2023 19:48

                    Ce ne sont pas des végans qui produisent à la chaîne des faux steacks et des saucisses aux lentilles sans un gramme de chair animale, mais bien les industriels pour ratisser large sur une mode (ou pas).
                    Sur cette question de la consommation d’animaux il faut toujours procéder pas à pas. L’imbécilité première est d’artificialiser des surfaces immenses essentiellement pour chauffer l’atmosphère littéralement, car on a privilégié les animaux à sang chaud et de grande taille qui ne restituent pas plus de 20% des calories et protéines ingérées, le reste se dégradant essentiellement en chaleur.
                    Ensuite on ignore la science qui nous dit que si nos animaux de boucherie n’ont pas un Q.I. très élevé, ils ont la gamme de sensations et émotions dont nous disposons. Dans ces conditions l’élevage en camp de concentrations devrait être interdit et c’est la norme à grande échelle.
                    Ensuite il faut bien avouer que les mangeurs de viande sont responsables de plus d’un milliard d’assassinats par an pour le seul plaisir, la viande étant inutile dans le monde moderne. Oui, nous lui avons dû notre survie pendant les périodes glaciaires et avant l’invention de l’agriculture, mais il me semble que nous sommes sortis de cette époque.
                    Que ceux voulant continuer à manger de la viande le fasse, mais qu’ils en paient le prix environnemental qui est désastreux sur tous les plans.
                    Ce mode alimentaire est un désastre pour les ressources énergétiques, la ressource en eau, l’artificialisation des surfaces, la pollution environnementale (il faut 100 fois plus de surface pour 1kg de protéines de boeuf comparé à 1kg de protéines d’haricots en ordre de grandeur).
                    La « vache au pré » n’est pas la norme et il faut arroser de produits phytosanitaires bien plus de surfaces en alimentation carnée actuelle qu’il n’en faudrait pour des végans ou même simplement végétariens.
                    On serait 70 millions ce serait anecdotique mais pas en étant 100 fois plus nombreux. De gré ou de force (dura lex sed lex) nous devrons grandir et changer nos comportements alimentaires.


                    • Pauline pas Bismutée 1er octobre 2023 03:08

                      @jjwaDal

                      Oui, c’est tout à fait exact, mais au royaume des aveugles, les borgnes sont rois….

                      Entre les commentaires qui s’envolent et les moinssages pavloviens, courage !


                    • Eric F Eric F 2 octobre 2023 10:14

                      @jjwaDal
                      On peut y aller progressivement, et restaurer un élevage plus naturel (au pré) en prohibant les ’’fermes aux mille vaches’’ (mais c’est plutôt d’autres pays). La tendance est à manger moins de viande, le prix est déjà un facteur dissuasif (et le poisson est désormais aussi cher).
                      Le problème ne concerne pas que les bovins, les élevages intensifs de volaille ou de porcs ont des effets néfastes tant sur la qualité (ou l’inqualité) de la viande que pour les rejets, on importe désormais la moitié des volailles consommées en France, à bas prix venant des pays de l’Est.
                      Cela fait partie du constat du choix par les ménages de se reporter sur les ’’premier prix’’ du fait de la baisse de pouvoir d’achat, ainsi le ’’bio’’ est en baisse -cela concerne aussi les végans-.


                    • sylvain sylvain 30 septembre 2023 21:07

                      sachant qu’il existe des produits imitant le goà»t (la texture, etc.) de la viande mais sans son côté nocif (pour les animaux, la planète ...) pourquoi s’en détourner ?7


                      parce que c’est pas bon ??


                      • LeMerou 1er octobre 2023 08:05

                        @Jerôme Henriques

                        Bonjour, 

                        Il ne faut pas mourir idiot, pour en avoir goûté et pas de l’industriel, acheté sur le marché à un jeune couple en faisant la promotion. Je dois bien reconnaître que c’est étrange.

                        Ce jeune couple nous avais fait la promotion de ce mode de restauration, de ses bienfaits etc.. Sans être un « viandard », bon ce n’est pas immonde, mais j’ai largement préféré les pommes de terre d’accompagnement. Une sorte de « steack de légume » en fait, si l’apport nutritif est surement là (faut il le manger entièrement et couramment), en bouche c’est tout autre. Ont ne peux pas le comparer à un produit carné, si la quantité vous rassasie, que l’apport nutritif aussi normalement (reste à voir dans le temps, si ces derniers sont suffisants pour la vie humaine) les plaisirs gustatifs son absents, même en cherchant profondément dans ma mémoirs, je n’ai trouvé aucune ressemblance à quoi que ce soit de traditionnel. 

                        J’en comprends les principes, ils sont fondés, c’est indéniable, mais il suffirait simplement de consommer un peu moins de produits carnés, de ne pas les gâcher non plus pour avoir l’apport minimal sans sombrer dans ce qui est aujourd’hui un effet de mode permettant à certains de se distinguer, par une conduite alimentaire radicalement différente, mettant en exergue un impact moindre de l’humanité sur la planète.

                        Il y a à mon avis, bien d’autres combats alimentaires à mener avant d’en arriver à cette « faim » ultime smiley


                        • joletaxi 1er octobre 2023 11:47

                          @LeMerou

                          gtout ce que proclame comme évident un « concombre vert »(cornichon n’est pas mal non plus) est soit gaux, même si de bonne foi, soit mensonger pour conforter leur agenda
                          ils nous avaient vendu l’éolien , quasi gratuit, le solaire une mine inépuisable, partout les factures explosent
                          ils se sont opposés au nucléaire, on a prix 30 ans de retard
                          ils vantent le bio... mais cela n’a finalement aucun intérêt sinon à nouveau une gabegie de pognon

                          https://seppi.over-blog.com/2023/10/editions-du-ricochet-le-bourrage-de-crane-des-6-ans.html

                          là, on va douiller dur pour les voitures électriques
                          vous savez, il faut juste largement subventionner et contraindre , et après ce sera l’eldorado... ils nous fait le coup avec l’éolien, le solaire, ettc etc

                          cette engeance est un covid xxl


                        • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 1er octobre 2023 08:44

                          Pas sur que les raisons pour lesquelles ils le font soient factuellement de bonnes raisons.

                          Les vegétaux prennent bien plus de surface foncière et l’arguement environnement est très surjoué.

                          Les végants sont souvent très mals dans leur peau, si en public ils jouent les paons et font la roue de leur message, dans le vrai réel, ils sont plutot mal en point, le tein blaffard et souvent moisns solides et plus sujets aux problèmes de santé.


                          • zygzornifle zygzornifle 1er octobre 2023 09:03

                            @Spartacus Lequidam
                             
                            On dirait des vampires ....


                          • sylvain sylvain 1er octobre 2023 15:26

                            @Spartacus Lequidam
                            Les vegétaux prennent bien plus de surface foncière

                            Si l’idee est que la culture de vegetaux prend plus de place que la production de viande, elle est totalement fausse. On produit de l’ordre de 7 fois plus de proteines vegetales qu’animales pour une meme surface.

                            Par contre il existe des zones qui sont impropres a la grande culture mais qui conviennent bien pour l’elevage


                          • Eric F Eric F 2 octobre 2023 10:26

                            @sylvain
                            ’’Par contre il existe des zones qui sont impropres a la grande culture mais qui conviennent bien pour l’elevage’’
                            Bonne remarque, et on peut ajouter que dans le cadre de l’assolement, une même parcelle peut alternativement être cultivée et servir de pature, on voit cela de plus en plus (référence) cela renouvelle naturellement les sols et réduit les engrais animaux ou chimiques.

                            Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, il existe des compromis mieux adaptés que les choix manichéens (diabiolisation de l’élevage, dans le cas présent)


                          • sylvain sylvain 2 octobre 2023 15:18

                            @Eric F
                            Et puis il y a toutes les terres trop en pentes, trop maigres, trop humides...
                            Ce qu’on sait depuis longtemps, et qui est valable pour le monde entier, c’est que l’agriculture durable, c’est la polyculture elevage.


                          • zygzornifle zygzornifle 1er octobre 2023 09:03
                            Pourquoi les merdegans imitent le goût de la merde ?

                            • révolté révolté 1er octobre 2023 09:46

                              Ce genre de débat n’a lieu que dans des pays riches avec des gens aux assiettes pleines.

                              Là où la nourriture fait défaut on ne se demande pas si manger de la viande est bon pour la santé ou la planète, on se contente de manger pour vivre comme le font les humains depuis la nuit des temps.

                              J’ai pas mal bougé en divers pays d’Afrique et n’y ai jamais vu un seul végétarien. smiley


                              • Aristide Aristide 1er octobre 2023 10:51

                                A ce propos, il est souvent assez amusant de voir les poncifs anti-végés se contredirent entre eux.

                                Savoureux de voir comment l’auteur qui désigne à la vindicte ceux qui ne sont pas végans sont insensibles et irresponsables, en gros, l’auteur retourne l’argument en parlant de « anti-végés ».

                                Allons, je ne connais personne qui soit anti-végé chez les omnivores de ma connaissance. Ils désirent simplement qu’on les laisse se nourrir comme il le désire. Je n’en connais aucun qui veuille imposer aux végans de manger de la viande !!!

                                Ah oui, encore une chose ...l’auteur écrit :

                                Encore plus significative, une étude pour FranceAgriMer (organisme public rattaché au ministère de l’agriculture) a montré une progression nette du végétarisme/véganisme parmi les nouvelles générations : 12% de végétariens/végans chez 18-24 ans, 11% chez les 25-34 ans, 6% chez les 35-44, 5% chez les 45-54 et 2% au delà (plus de 55 ans).

                                Il faudra peut-être attendre plusieurs générations avant que le le végétarisme s’impose comme une nouvelle norme de société.

                                Peut-être l’auteur peut-il envisager qu’il faut que jeunesse se passe ...

                                • joletaxi 1er octobre 2023 11:38

                                  @Aristide

                                  curieux, on voit beaucoup Poutine dans les écoles,et il y a une volonté manifeste d’embrigader la jeunesse dans le récit « glorieux »
                                  mais également

                                  https://seppi.over-blog.com/2023/10/editions-du-ricochet-le-bourrage-de-crane-des-6-ans.html

                                  les journées vegan dans les écoles et autres « fariboles vertes »
                                  l’inclusion des thèses climatiques dans les programmes
                                  etc etc

                                  toute ressemblance est évidemment fortuite... quoique


                                • Aristide Aristide 1er octobre 2023 12:10

                                  @joletaxi

                                  Tout n’est pas à jeter, mais il est vrai que la mesure a laissé la place au catastrophisme sur l’écologie. 


                                • Eric F Eric F 2 octobre 2023 10:34

                                  @Aristide
                                  Les omnivores ne mènent effectivement pas de croisade anti végé. Par contre lorsque l’on reçoit des convives et qu’il faut prévoir le cas du végan de service, c’est contraignant. Celui-ci répond parfois qu’après tout, il n’y a qu’à préparer du végan pour tout le monde. Ce sont eux qui pratiquent le prosélytisme moralisateur, comme certains passages du présent article.


                                • Eric F Eric F 2 octobre 2023 10:39

                                  ...et encore, avec un végétarien il peut y avoir oeuf ou fromage ou lait dans la préparation, mais avec un végan, il faut carrément acheter un produit tout préparé au rayon ad hoc de l’hypermarché pour être tranquille, tant pis, ce sera surtransformé.


                                • jjwaDal jjwaDal 2 octobre 2023 16:45

                                  @Aristide
                                  « Ils désirent simplement qu’on les laisse se nourrir comme il le désire. » est une phrase idiote. A ce tarif on pourrait laisser le choix à chacun de rouler en voiture là où ça lui chante à la vitesse qui lui convient ou de soulager sa pulsion sexuelle avec des enfants de moins de 12 ans si cela est sa préférence ou d’envoyer ses enfants gagner quelques sous dès 10 ans plutôt que les scolariser...
                                  Non, quand le législateur estime qu’il y a un danger collectif à laisser, dans un domaine particulier, chacun faire ce qui lui plait, il légifère et ultimement c’est ce qui arrivera si nous ne sommes pas un peu raisonnables.
                                  Encore une fois le problème essentiel vient du niveau de notre consommation de viandes (qui tend à se mondialiser) que multiplie nos effectifs.


                                • Eric F Eric F 2 octobre 2023 16:54

                                  @jjwaDal
                                  ’’ le problème essentiel vient du niveau de notre consommation de viandes (qui tend à se mondialiser) que multiplie nos effectifs’
                                  C’est vrai, mais comme pour ce qui est des rejets dans l’atmosphère, la diminution que nous faisons ici est sur-compensée par l’augmentation ailleurs. Rayez la France de la carte du monde, l’impact global pour la planète sera pouièmesque.


                                • jjwaDal jjwaDal 2 octobre 2023 18:42

                                  @Eric F
                                  La France n’est plus un Etat souverain et de la même façon qu’un président de conseil régional ne peut créer du droit régional à vocation nationale, la région française ne peut rien faire (de significatif) sans l’aval de la commission européenne et de ses partenaires.
                                  Après tout on a bien vendu l’idée imbécile qu’en couvrant des champs de panneaux solaires et en mettant des éoliennes partout on « allait sauver la planète » (une foutaise évidente), on peut vendre celle là aussi ...


                                • cassios 2 octobre 2023 16:03

                                  heureusement, j’ai bien éduqué mes enfants et ils sont insensibles aux spécialistes du chantage à la souffrance animale.

                                  Et ils savourent une belle côte de bœuf.

                                  Que les amoureux de la cause animale commencent à s’intéresser à certaines manières de tuer les animaux qui sont longues et douloureuses mais que les partis politiques écolos and co préfèrent oublier car les gens aimant ces viandes tuées d’une manière « spéciale » sont une énorme source de voix....

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