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Quitter une organisation après 19 ans de militantisme (2ème partie)

Suite et complément de l’épisode précédent... (2ème partie) ... un parcours syndical très atypique...

Comme je l’ai indiqué dans la 1ère partie, ma période confédérale au secteur Europe et International (confédération FO) fut une des plus passionnantes.

En 1993, Jacques PE en était le Secrétaire Confédéral. Ancien Secrétaire Général de la Fédération FO de la Défense, il avait été un des artisans de la victoire de Marc BLONDEL au congrès confédéral de FO de 1989 (M.BLONDEL était opposé à Claude PITOUS jugé alors "plus réformiste"). Dans son secteur, il y avait une équipe d’assistants politiques chevronnés comme Laure BATTUT (Europe), Anne-Marie PERRET (Amériques), Christophe PELE (Afrique), Jean-Marie CHEVAL (PECO), sans omettre les administratifs tels Chantal AMELIO (secrétariat) et Irina VAGANIAN (documentaliste et traductrice).

Ce qui me plaisait chez Jacques PE, c’est que c’était un vrai syndicaliste qui avait commencé comme ouvrier électricien dans le secteur public de la Défense. Pour atteindre ce niveau, il avait su être syndicaliste, diplomate, roublard, politique et tueur à la fois.

C’était aussi un autodidacte (comme moi) qui ne m’engagea pas sur mes diplômes puisque je n’en avais aucun ou presque (Brevet des collèges et on disait "niveau bac"). J’ai quitté l’école à l’âge de 16 ans, en seconde, pour entrer sur concours à la SNCF. Il prit le risque de m’engager dans son secteur. Je fus très enthousiaste. J’ai la faiblesse de penser qu’il ne le regretta pas puisque je n’eus aucun reproche d’importance. 

La force du secteur international, c’était que tous les assistants avaient commencé leurs carrières à FO par des responsabilités militantes au niveau de leur syndicat local et à de nombreuses responsabilités ensuite (syndicat, union régionale, union départementale, syndicat national, délégué syndical, DP, etc...). Ils savaient tous porter des revendications, négocier, débattre et organiser.

Délégué TitulaireConférence OIT (1998) GENEVE

C’était aussi une force que d’avoir des assistants "syndicalistes" ayant travaillé en "service actif" chez leurs employeurs (Douane, Impôts, Inspection des permis de conduire, SNCF...).

Mais ce fut à terme une faiblesse puisque Marc BLONDEL décida de purger la confédération des assistants "militants" pour les remplacer progressivement par des personnels salariés, ou parfois par des éléments politiquement plus complaisants, moins interrogatifs, moins curieux du fonctionnement général et politique de l’organisation donc plus...stables. Ne dit-on pas "qui paye commande" ?

C’était logique pour ce point de vue de « général » mais mon esprit républicain, ma culture radical-socialiste et rebelle était réfractaire à cette décision très politique.

Réunion syndicale internationale Asie (Cébu-Philippines)

Cela n’empêcha pas la confédération FO de connaitre sa première grève (des personnels), fait inédit dans l’histoire de la centrale. Parmi les revendications, on pouvait remarquer les attitudes managériales indignes de certains secrétaires confédéraux plus proches du comité des forges que de la camaraderie notamment par rapport aux horaires de travail de leurs assistants et secrétaires. Mais j’appris par la suite des reproches presque identiques dans d’autres structures syndicales.

Pour ma part, je ne me suis jamais plaint puisque j’étais à la fois "militant" et bien informé que ma mission consistait aussi à être disponible quasiment 24h sur 24 !

Mais je comprenais qu’il pouvait en être autrement pour des salariés classiques.

A l’époque, Christine DUPUIS était la secrétaire dynamique et sincère du syndicat des salariés de la confédération. Elle travaillait au secteur Emploi et suivait plus particulièrement les accords et les questions de formation. Reconnue par la qualité de son travail, elle décida après une longue analyse de l’évolution de l’organisation, de quitter FO pour rejoindre l’UNSA pour devenir assistante où elle a rejoint d’anciens FO. Elle est aujourd’hui secrétaire nationale en charge de l’économie, de l’emploi, égalité professionnelle et développement durable.

J’ai eu la chance de connaitre durant moins d’un trimestre les locaux "historiques" de la confédération au 198 avenue du Maine. Ces bureaux étaient situés dans une grande bâtisse bourgeoise qui avait de la gueule mais présenté l’inconvénient majeur de ne pas être très adapté pour servir de locaux administratifs. Je me suis posé dans un bureau minuscule et au charme suranné.

Cette grande bâtisse avait été récupérée par l’Etat à la Libération car il avait été occupé par le quartier général du S.T.O. (où une machine collabo du même genre) sous la dictature pétainiste. On m’a raconté qu’au déménagement, on retrouvait encore quelques documents de propagande fort explicites dans les caves.

Avec le 141 avenue du Maine, situé à quelques centaines de mètres de l’ancienne adresse, nous avons connu la modernité.

Enfin presque...

Dès le premier été, la température a monté considérablement à l’intérieur des nouveaux bureaux de ce très beau bâtiment composé en façade de panneaux de verre, en particulier sur les fenêtres donnant sur l’avenue plutôt bruyante (reliant la place d’Alésia à la gare Montparnasse). Le concepteur avait tout simplement décidé avec le client de ne pas installer de climatisation interne certainement pour des questions de coûts. C’est ainsi qu’André ROULET, trésorier confédéral, nous invita à l’achat de ventilateurs et ...à l’ouverture des fenêtres !

Pour un haut fonctionnaire du Trésor bientôt nommé conservateur des hypothèques (poste extrêmement bien rémunéré dans le corps des Impôts et véritable rente obsolète) et questeur au Conseil Economique et Social, il nous prouva (fait suffisamment rare pour être souligné) qu’il ne manquait pas d’humour.

Sauf le jour où il refusa de me rembourser une bouteille d’eau minérale avec ma chambre d’hôtel alors payée par la trésorerie confédérale en m’indiquant qu’il ne payait pas mes boissons personnelles...Connaissant quelques anecdotes sur certaines dépenses confédérales (et ensuite fédérales), l’histoire est assez comique.

Dans ce nouveau bâtiment qui était aussi la preuve de la vitalité et de la permanence de FO dans le monde syndical actuel et futur, de la moquette fut posée partout. Quelques années plus tard, on s’engagea à la déposer pour causes d’hygiène et de salissures. 

La parcelle occupée par ce bâtiment était auparavant utilisé par les services de pompes funèbres municipaux. Un bail à construction emphytéotique (99 ans) a été signé avec la municipalité parisienne et la construction a été effectuée par une filiale de Bouygues, la facture étant réglée par la confédération.

Précisons que dès la décision politique prise, une souscription particulière fut constituée pour participer à l’effort de construction.

Au 3ème étage, j’occupais le bureau 366 situé en bout de couloir (sortie à droite de l’ascenseur). Etaient domiciliés avec moi mes camarades PELE et CHEVAL qui étaient peu présents car souvent en déplacement en Europe et en Afrique et travaillaient aussi en leurs domiciles provinciaux (C.PELE est corse).

Quelques années après l’accession de Marc BLONDEL au poste de secrétaire général, la confédération connu des remous assez importants. A compter de 1996, quelques structures FO emmenées par la dynamique UD de Paris avec ses responsables Jacques MAIRE (Secrétaire Général de l’UD) et Jean GROSSET (son adjoint politique) s’apprêtaient à rejoindre l’UNSA créée en 1993, faisant le constat de ce qu’ils analysaient comme une "dérive protestataire" de la confédération Force Ouvrière.

Dès 1994-95, Jacques PE entra dans une forme d’opposition à la radicalisation de la confédération et de certaines fédérations professionnelles qui connaissaient alors (et connaissent toujours) un entrisme évident de plusieurs factions du Parti des Travailleurs (aujourd’hui P.O.I.) dirigé par Pierre LAMBERT et Daniel GLUCKSTEIN.

Au sein du secteur Europe-International, les assistants et les personnels administratifs ont vite compris que les choses étaient en train de changer. Nous n’étions pas vraiment en quarantaine mais on peut dire que certains(es) secrétaires confédéraux et assistants ainsi que personnels administratifs avaient le contact moins facile (et parfois moins cordial) qu’auparavant. Il ne devenait pas facile d’être visiblement en sympathie avec les personnels du secteur Europe-International qui devaient forcément être complices et totalement fidèles au parcours politiques de leur patron.

Malgré ces petites lâchetés, je suis heureux d’avoir pu continuer à saluer et à discuter parfois longuement avec des agents administratifs, souvent les plus modestes. Ceux-là avaient bien senti cette évolution.

Autre indice significatif. Le secteur avait la chance de posséder une seconde ligne relié à notre abonnement A.F.P. (Agence France Presse) par l’intermédiaire de l’organe de presse confédéral FO Hebdo. Quelque temps après la dissidence de notre patron, la ligne s’est mise en dérangement parcellaire puis total. Ce fut impossible d’obtenir son plein rétablissement. Un des canaux d’informations les plus rapides qui soit nous était supprimé malgré l’hypocrisie du secrétariat général qui nous renvoyait au secrétaire confédéral en charge de FO hebdo bien connu pour être un outil favorisant l’entrisme politique de l’extrême gauche. 

Lors des premières réflexions lancées par Jacques MAIRE, Jean GROSSET et les fédérations historiquement réformistes de FO (métallurgie, alimentation, presse, cheminots, coiffure, ...), Jacques PE sembla très réceptif et est même pressenti pour être l’un des meneurs de la bataille politique interne que certains voulurent enclencher.

Devant les menaces (et les demandes d’éclaircissement sur sa loyauté) de Marc BLONDEL, sans omettre les incertitudes sur la détermination de ses amis, Jacques PE décida de rentrer dans le rang lors de la Commission Exécutive Confédérale d’Epinal. Il exprimera ce changement par une intervention signifiant son retour dans la majorité blondéliste.

Dès lors, il sut que ces jours furent comptés à la confédération. Il s’agira pour lui de trouver le meilleur parachute en-dehors de l’organisation syndicale. Il quittera son poste en décembre 1998, sans apporter la moindre aide ni le plus petit soutien à ses assistants politiques dont certains (comme moi) seront contraints à des départs forcés courant 1998 et 1999 (fin septembre pour moi) suite au "nettoyage politique" du secteur.

J’ai longtemps songé, mi-amer mi-ironique (image totalement caricaturale j’en conviens parfaitement), à l’épisode de l’arrivée des troupes Nord-Vietnamiennes à DANANG en avril 1975 dans les locaux des services de renseignements sud-vietnamien et américains. Ceux-ci étaient partis dans une telle précipitation qu’ils en oublièrent les dossiers ! On peut imaginer la suite...

A la mi-1999, Jacques PE deviendra conseiller social à l’ambassade de France à Madrid, poste fort appréciable avec des émoluments conséquences et un confort enviable (appartement et véhicule de fonction, secrétariat). Ce fut pour lui une fin de carrière de très haut niveau pour l’ancien ouvrier électricien.

 Dès janvier 1999, j’étais (avec d’autres) devenu quasiment "indigne" d’avoir été assistant confédéral confirmé (comme l’indique la convention collective de la confédération FO) parce que j’avais travaillé sous les ordres du renégat, Jacques PE.

Son remplaçant, André VALLADON (qui se voyait un avenir de secrétaire général à terme mais déchanta ensuite) m’indiqua par courrier mon départ à fin septembre 1999. Ceci parce que mon employeur de détachement (la SNCF) n’avait pas accepté de me déplacer administrativement à Bruxelles comme salarié expatrié. Là-bas m’attendait un poste de chercheur- conseiller au département des droits humains et syndicaux de la CISL (Confédération Internationale des Syndicats Libres devenue CIS). Côté CISL, j’avais tout préparé avec Janek KUZCKIEWICZ, alors adjoint du département, et obtenu le soutien du Secrétaire Général de la C.I.S.L..

Pourquoi cela n’a pas fonctionné ?

Notre très dynamique Marc BLONDEL s’était copieusement engueulé avec Louis GALLOIS, alors président de la SNCF. C’était la période de négociation de l’accord 35 heures à la SNCF et le syndicaliste avait indiqué au grand commis de l’Etat qu’il ne défendait pas les valeurs républicaines en faisant ainsi. Louis GALLOIS prit la chose comme une véritable insulte. Il n’avait pas tord vu son parcours indéniablement républicain et les choses furent ainsi pliées.

Ni Marc BLONDEL alors secrétaire général, ni André VALLADON, n’eurent le courage de me convoquer pour me dire en toute sincérité pourquoi on me signifiait mon départ. Fort en gueule mais peu courageux, cela semblait aller de pair. Par la suite, j’ai retrouvé cette attitude méprisable au sein de la fédération FO des cheminots...

Fin septembre 1999, je quittais mon bureau à la confédération sans cérémonie avec mes dossiers personnels dans deux cartons. Je fis un pot au siège de la Fédération FO des cheminots (alors rue Vergniaud dans le XIIIème) où j’eus le plaisir de recevoir parmi mes invités le représentant du Bureau de l’O.I.T. à Paris Jean-Daniel LEROY (par ailleurs IGAS). Ce dernier sera remplacé par Jean-François TROGLIC (ancien secrétaire confédéral de la CFDT pour l’international, toujours en poste aujourd’hui).

Satisfait du travail accompli depuis 1993 mais entre colère et amertume car je savais que ce serait la déconstruction rapide du travail engagé depuis presque 6 ans avec des camarades syndicalistes en Europe, en Asie et en Amérique. 

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Phnom Penh (Cambodge-1993)

En 2003, le syndicaliste cambodgien Chea VICHEA est assassiné. Le leader du Syndicat Indépendant des Ouvriers du Cambodge avait participé à la première réunion de formation syndicale (opéré par un syndicaliste) que j’avais organisée à Phnom Penh en 1995.

Déjà à cette époque, des policiers en civils surveillaient la demeure où j’ai dispensé cette initiation au droit international du travail et au code du travail local selon mes modestes connaissances. 

Mes visites syndicales au Cambodge et en Chine Populaire, à Hong Kong et en Corée du sud, était la marque concrète de notre soutien et de notre solidarité syndicale. A Phnom Penh, avec un ami franco-khmer (Hong SENG HORN), j’ai ainsi participé concrètement à la résolution d’un conflit dans une usine textile possédée par des taïwanais avec des gardes armés de kalachnikov enclenchées dans notre dos. Je ne suis fier que de notre inconscience d’avoir été entre les gardes et les ouvriers(es) grévistes. Par réflexe pour éviter un drame... et dans cette situation je peux vous dire que vous n’avez pas le temps de penser en vaniteux. Sept heures de discussions permirent d’améliorer mes capacités à être à la fois exigeant, tenace et patient dans une négociation rassemblant patrons, syndicat, Hong et moi et…le chef de la police locale.

Campagne FO liberté syndicale Chine 1995

Ma colère est réelle quand je sais que ce que j’avais engagé, par mandat du secteur confédéral, s’est arrêté quasiment du jour au lendemain.

Et qu’une telle action syndicale doit s’inscrire dans le temps. Ce gâchis me marquera à jamais même si je sais qu’à mon humble niveau, je n’aurais peut-être pas pu protéger mes correspondants dans certains pays asiatiques. Mais j’aurais toujours le doute que nous n’avons pas fait ce que nous aurions dû faire.

Il y a toujours là-bas des syndicalistes emprisonnés, battus, torturés et assassinés. Et mon expérience aura renforcé mon indignation et ma combativité, réaliste mais jamais cynique.

A suivre... 

Rémi AUFRERE

NB : je rend hommage cette fois-ci à tous les syndicalistes étrangers que j’ai eu l’honneur de cotoyer (et tous les autres anonymes) qui m’ont prouvé qu’en chacun(e) d’entre eux (elles), il y a une part d’héroïsme.


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21 réactions à cet article    


  • remiaufrere remiaufrere 15 octobre 2009 14:10

    Cela ne concerne pas FO !

    Ce « poste » existe à la Confédération Internationale des Syndicats Libres (aujourd’hui Confédération Syndicale Internationale), qui comme son nom l’indique est l’organisation syndicale internationale la plus importante et qui regroupe entre 80 et 90% des syndicats (et syndiqués) de la planète !
    Donc vous m’avez mal lu (peut-être trop rapidement) et j’en suis désolé !
    R.A.


  • remiaufrere remiaufrere 15 octobre 2009 19:52

    COUILLON COMME REFLEXION CA !!!

    Dans une boite « classique », je peux vous dire que droit d’alerte+ CHSCT+ médecin du travail quand ça dépasse les 32-33 degrés dans les bureaux et que si vous ouvrez la fenetre on est obligé de crier ...

    Je pense que vous n’avez pas connu ça...Quelle chance, dites moi où vous bossez que je postule !!!

    NB : désolé j’ai pas noté la couleur des petites culottes (j’avais pas le temps) !


  • remiaufrere remiaufrere 16 octobre 2009 13:26

    Et avec 37°c dans un bureau, vous ne dites rien ???

    Aucune protestation ? aucune intervention du CHSCT ou d’appel au toubib du travail ?
    On va finir par vous faire travailler gratis avec une telle docilité !

    Etre soumis à ce point-là c’est désespérant !

    Même dans une usine textile au Cambodge, j’ai vu des ouvrières se mettre en grève aussi pour cela (40°c dans le hangar où elles bossaient !)


  • foufouille foufouille 15 octobre 2009 14:14

    ca donne pas envie de cotiser a un syndicat


    • remiaufrere remiaufrere 15 octobre 2009 17:00

      Je raconte des faits et donne aussi mon analyse.

      Cela concerne le fonctionnement dans le haut de la pyramide.

      Sachez qu’il y a dans toutes les organisations syndicales, des femmes et des hommes délégués syndicaux qui travaillent pour défendre les droits de tous les salariés, et revendiquent pour vous.

      Cotiser à un syndicat dans son entreprise, ce n’est pas comme donner un chèque à une assurance auto , c’est participer à la vie sociale.

      Si vous ne faites pas la différence avec ce que j’écris et le syndicalisme dont l’enjeu se joue pour l’essentiel au niveau du travail quotidien, vous n’avez pas compris...

      Ici, je vous parle de mécanique, de calculs, d’engagements, de politiques et non de l’activité la plus noble, celle de la défense de terrain.

      Je considère quand même que affirmer la solidarité syndicale internationale dans le monde en participant à la libération de syndicalistes emprisonnés, en visitant officiellement ou clandestinement des entreprises pour dénoncer le double discours des vendeurs de textiles au Cambodge ou en Indonésie (cf. NIKE) est aussi une tâche noble !

      Mais comment faudrait-t-il le dire ?

      Pour le reste, ne suffit pas seulement de cotiser mais aussi d’agir !

      C’est ce que j’ai essayé de faire (et ce à tous les niveaux)...

      Cordialement,

      R.A.


    • remiaufrere remiaufrere 15 octobre 2009 16:51

      Monsieur l’anonyme !

      Je cite des faits et j’y ajoute mon point de vue...
      Vous appelez ça de la « balance » ?
      Pauvres de nous lorsque l’on joue la transparence que je ne confond pas avec la délation !
      Il y a sans doute différentes façon d’être élu...regarder le sénat, les communautés d’agglomérations, votre mutuelle, ou une autre association...
      chacune de ces structures a ses modes d’élections.
      J’ai été élu de nombreuses fois dans le monde syndical, désolé pour vous !
      Vous n’auriez sans doute pas voté pour moi car jamais je n’aurais été votre larbin.
      Mais je vous aurais toujours défendu contre l’arbitraire (éventuel) de votre patron.
      Ma déception va pour le travail entamé et non poursuivi...

      Qu’il y ait eu continuité m’aurait fort satisfait car je n’ai jamais pensé faire 40 ans dans cette responsabilité.

      Quand au melon, je vous laisse le déguster.

       Ne soyez point envieux, syndicquez vous et prenez la place...on vous attend (sourires) !

      Quand vous serez capable de débattre sur le fond, je serais à votre disposition.


    • remiaufrere remiaufrere 15 octobre 2009 17:35

      Il est dit que « tout ce qui est excessif est insignifiant » ...
      Que puis-je vous dire d’autre dans la mesure où le mépris que vous exprimez ne permet pas de débattre sur le fond de mon expérience, qui malgré mon âge, est une réalité...

      Je n’ai jamais dit que j’étais le meilleur, je ne vous ai pas insulté, alors retenez votre hargne contre celles et ceux qui vous agressent.

      Bien que n’étant qu’agnostique, je vous pardonne et soyez bien heureux de trouver des gens comme moi qui vous défendront toujours même lorsque vous crachez dessus !

      A bon entendeur,

      R.A.


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 octobre 2009 17:24

      Où est passé ma première partie de l’ article ?


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 octobre 2009 17:28

        la ... première partie , pardon ...


        • remiaufrere remiaufrere 15 octobre 2009 17:38

          Mille milliards de mille sabords !!!!
          Foutrebleu, la voilà !!!

          http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=63152



        • caramico 16 octobre 2009 10:49

          Un jour, à Nice, M. Blondel avait (discrètement) demandé un pré-embarquement dans un avion, sûrement eu égard à son statut social, et je m’étais fait un malin plaisir à faire faire une annonce par haut parleur, pour que tous les autres passagers entendent, en demandant haut et fort que celui-ci se présente pour ce pré-embarquement.
          Confusion de l’intéressé, qui essayait devant les autres passagers de nier avoir formulé cette demande, je me suis régalé de ma petite plaisanterie.
          J’adore remettre à leur place toutes ces grenouilles qui enflent à en éclater.


          • remiaufrere remiaufrere 16 octobre 2009 13:03

            Votre anecdote ne m’étonne point connaissant le personnage qui a des qualités et de vrais défauts.
            Et je ris avec vous, en vous félicitant pour votre culot (un peu trop rare en ce monde) !


          • bob 16 octobre 2009 12:01

            Salut

            He bien puisqu’on en est au deballage de conduites indignes d’un syndicat, laissez moi poser ma modeste pierre a l’edifice.

            En l’an de grace 2000, notre entreprise decide de produire un effort supplementaire pour arriver a un meilleur rapport qualite prix. Pour encourager les travailleurs, il est prevu une prime de pres de 6000 euros par personne pour ... l’encadrement alors que les idiots stupides ( ceux qui fourniront le travail) se verront gratifier des trois huits associes a un stress concomittant et a la chaleureuse ironie de l’encadrement. Fait exceptionnel, la totalite de l’entreprise se met en greve. Je m’improvise delegue de la troupe ( nous etions quatre delegues) et m’inscris a un syndicat pour y adopter une legitimite « politique ». Pendant trois semaines, la greve perdure, le negociations se suivent jusqu’a tard dans la nuit ( tot le matin ?), puis des rumeurs folles se promenent. Entre acquis delirants nivelles a la hausse, prime astronomiques et autres mythes, les manifestants doutent. Nous venons sur la table pour y informer les grevistes ( nous perdons de l’argent pendant les jours de greves) et leur demandons de tenir.
            J’apprend qu’un responsable syndicat tres virulent disparait de la scene pour conges-maladies pour avoir colle 10 affiches. Cette personne reviendra bien bronzee a la fin de la greve.

            La negociation : elle se fait avec les responsables syndicaux dont l’obsession est de partir de la table. Il aura fallu les enfermer avec les adherents a la porte pour les forcer a se mettre d’accord. Le groupe initial de 4 s’est restreint a deux, le premier manquant est parti pour conge maladie, l’autre a prestement repris le travail sans meme donner de raisons. Sur les deux restants, l’autre donne totale legitimite a son syndicat pour negocier alors que je prefere m’assurer du bon ordre de la negociation et de conserver la legitimite ainsi que les espoirs qu’ont place en moi les autres employes.

            Resultats des courses :
            Donnez aux cadres ce qu’ils veulent ou nous lachons les employes. Tels furent les propos laches par les responsables syndicaux ( promus a des statuts de cadres). Fort de cela, je refutais ces revendications en soulignant clairement l’absence de lien entre ces deux categories. Le soir meme ( une pause fut exigee pour remettre tout le monde d’accord), mon syndicat m’interpella en indicant deux options possibles : soit j’etait radie du syndicat, perdais ma legitimite et ne pouvais plus negocier, soit j’acceptais tout en bloc et pouvais esperer une petite gratification. J’ai ete radie. Les employes n’ont rien eu, et se sont tape les trois huits plus longtemps que prevu. Les responsables syndicaux ont tous atterri dans un poste plus attractif financierement et laborieusement.

            Conclusion :
            Dans chacune des negociations en haut lieu se trouve exclu l’interet des employes. On y discute entre gens du meme monde ( les parvenus sont persuades d’etre arrive au meme niveau que les hauts dirigeants) tout en negligeant ce qui les legitime pour conserver ce poste.
            Encore maintenant, je revois le malade bronze et ses acolytes haranguer les foules et profiter des jours de conges, de syndicat ( le representant syndicat peut etre detache et continuer a etre paye pendant la greve contrairement aux gens qu’il envoit au casse-pipe) voire meme de formation.


            • bob 16 octobre 2009 12:05

              J’ajoute qu’aucun journal n’a jamais fait mention de cette greve qui aurait pu s’averer catastrophique pour une partie de l’establishment.


              • remiaufrere remiaufrere 16 octobre 2009 13:00

                La syndicalisme n’est pas hémertique de personnes malhonnêtes !
                Mais je pense qu’il y en a plutôt moins que dans d’autres associations...
                Vous avez vécu une très mauvaise expérience et je comprend (et partage) votre colère et exaspération.
                Mais l’idéal serait de se présenter aux postes de responsabilités syndicales et de représentation du personnel (Délégué du personnel, Elu CE, CHSCT...) pour changer les choses et éviter ce type de manoeuvres scandaleuses.

                Ne prenez SVP votre histoire vraie pour uen généralité dans le monde du travail, ce serait une erreur.


              • Roger Martinovsky 22 octobre 2009 14:26

                tu as raison...


                • fifi 29 octobre 2009 21:22

                  Monsieur Aufrere,vous avez quittez FO parce que pour vous l extrême gauche était encrée dans ce syndicat n est ce pas ?Pourquoi l avoir quittée peu de temps avant les élections professionnelles de 2009 ?N est ce pas plutôt par opportunisme car vous saviez au fond de vous même que la fédération n atteindrait pas les 10% et que vous avez préféré prendre une place bien au chaud au prés du syndicat le plus réformateur, la CFDT.Celle la même qui est a l origine de la loi du 20 août 2008 négociée avec Monsieur Thibaut la veille des grèves de novembre 2007.cette loi est antidémocratique et vous cautionnez.Honte à vous qui êtes socialistes engagés si je n me trompe. Je le répète vous êtes le Eric besson du syndicalisme.Un traite..... Faux frère


                  • remiaufrere remiaufrere 30 octobre 2009 14:01

                    Monsieur X ,

                    Je n’ai pas quitté FO parce que l’extrème gauche était ancré dans ce syndicat.
                    Je défend l’idée que chacune et chacun peut avoir les opinions politiques de son choix et là n’est pas le problême.
                    Le problême, c’est lorsque l’on prône comme principe « l’indépendance syndicale » et que la pratique et la direction du syndicat ne le respecte pas.
                     Pourquoi peu de temps avant les élections professionnelles de 2009 ?
                    Croyez-vous qu’il est facile, après avoir passé près de deux décennies dans une organisation syndicale avec des principes auxquels vous avez complètement et intégralement adhéré, de partir avec la plus grande facilité ?
                    Avez-vous été engagé dans un mouvement et avez-vous ressenti vous-même cette difficulté ? Je crois que vous minorez considérablement la prise d’une décision irréversible.
                    « Au fond de vous-même, vous saviez même que la fédération n’attendrait pas les 10%... » ?
                    Oui je le savais tout comme le secrétaire général de cette fédération le savait puisqu’il avait envisager de démissionner d’une responsabilité internationale syndicale dès juillet 2008 avant même la promulgation de la loi ! (il l’a fait en octobre 2008 !).
                    Mais comme vous semblez bien connaitre le sujet, avec un autre secrétaire fédéral dès le début de l’année 2008, nous avions proposé un débat sur l’avenir de l’organisation et nos deux candidatures à des responsabilités (trésorier et SG adjoint) dans le but de provoquer une discussion importante qui n’a pas eu lieu, et cela bien avant la question de la « représentativité syndicale ».
                    Donc vous vous trompez (ou vous voulez trompé les lecteurs) si vous liez mon départ à la loi. Car les problêmes existaient bien en amont de juillet 2008 !

                    « Loi antidémocratique » ? Je ne comprend pas le sens de votre propos. la loi est votée par la représentation nationale élue par les citoyens. Dont acte.

                    Par contre, sur la « position commune » ayant amenée à la rédaction de la loi dite « de modernisation sociale », je n’ai absolument pas changé d’avis. Je suis contre ! Et je vous fais remarquer que nombreux sont les dirigeants et adhérents de ma nouvelle organisation (chez les cheminots voire dans les transports) qui n’étaient ni favorables ni défenseurs de ce texte.

                    Quand à votre répitition sur le « Eric BESSON du syndicalisme » (puisque vous avez déjà écrit cela par commentaire sur un blog du nouvelobs), je constate amalgame et faiblesse d’imagination.
                    A moins que vous ne soyez guidé par un mot d’ordre et des réflexes manichéens propres à ceux qui pratiquent l’entrisme politique chez FO et que vous fréquentez sans doute...

                    Vous avez de la chance. Tant que je serais là (avec beaucoup d’autres républicains et mon esprit voltairien), vous pourrez dire ce que vous voudrez et je respecterais votre opinion.
                    Avec certains de vos amis, je serais déjà fusillé pour ma liberté de ton et d’esprit.

                    Bien à vous , Monsieur X !

                    R.AUFRERE

                    Je salue tous les militants syndicaux (de tous syndicats) qui se battent syndicalement.

                    NB : le net permet certes l’anonymat mais quand celui-ci est révélateur d’une certaine lacheté, c’est bien dommage...


                  • fifi 4 novembre 2009 22:21

                    Monsieur Aufrere,tout d abord je vais me présenter.Philippe Calibet elu sur la dp2 dfn.ni voyez pas une insulte sur la comparaison avec Besson.Lorsque je vous lit vous m avez l air sincere.si sincerité il y a, pourquoi avoir fait campagne sous la baniere FO alors qu apparemment vous saviez les éventuelles problèmes de la conf depuis l arrivée de Blondel.Cela devez etre dur de faire semblant.Là encore l opportunité qui vous a été donné par la CFDT ne pouvez que mieux tomber .si vous étiez en désaccord il fallait quitter avant seulement la cfdt ne vous a pas tendu la main avant .alors à défaut de retourner travailler ,dur labeur pour vous ,vous avez pris sur vous en attendant une opportunité.Ensuite je ne peut pas vous laissez dire que j aurais des appartenances d’un parti extrême vu vos allusions.Jadhere à une planète propre et à un meilleur partage des richesses.Et à l égalité des chances pour tous, à un pluralisme politique et syndical.sur ce dernier point.le muselage des syndicats qui dérangeraient votre confédération par cette loi du 20 aout 2008 signé avec le Medef et la cgt. 2 syndicats dont les spécialistes s attardent à dire qu elles sont devenues des organisations reformistes qui accompagnent tous les plans liés a la politique libérale menée par bruxelles et tous les partis droite ou gauche .oui elle est antidémocratique car c est notre gouvernement actuelle qui en est à l origine.c est à dire une poignée de gens ,comme dans une dictature, qui représente qu une poignée d electeurs.apperement vous avez l air d adhérer. vous n avez pas répondu a une autre question n êtes vous pas militant d un parti MRg ceux qui ont ralliés la cause sarkosiste ou ps ces nouveaux libéraux de l Europe ?........on dirait un discours d extreme gauche et pourtant je suis loin d en etre, croyez moi....


                  • remiaufrere remiaufrere 5 novembre 2009 14:06

                    Je crois que vous n’avez pas saisi tous les élements (calendaires) de ma rupture.
                    J’ai bien indiqué que j’ai rencontré des problêmes « majeurs » surtout dès 2007, mais que j’avais une bonne connaissance interne de l’organisation FO (et cela à tout niveau) depuis 1990.

                    Ce qui me permet d’analyser les faits réels, et d’affirmer une position totalement individuelle car liée à mon expérience personnelle.
                    J’aurais eu envie de vous voir au sein de la fédération FO cheminots avec sa composante politique organisée en toute discrétion bien entendu (en complète contradiction et en parfaite hypocrisie avec le principe affiché de « l’indépendance syndicale » de la confédération FO).

                    Je respecte toutes les opinions quelles qu’elles soient, bien que les extrèmes (notamment à l’extrème droite) retiennent mon opposition (argumentée bien entendu).

                    Sachez que je connais la composition de la fédération FO de la Défense qui est dans une « disposition » radicalement différente de celel des cheminots FO ! Et c’est peu de le dire (sourire) !

                    Alors jugez mon passage de FO cheminots à la CFDT cheminots (elle beaucoup plus respectueuse du pluralisme d’opinions que la 1ère) me semble quelque peu hatif de votre part...

                    Je vous précise que je suis adhérent au P.S. depuis 3 ans et que entre 2002 et 2005 je n’avais plus de carte politique, mais que je connais bien le monde politique.

                    Et j’ajoute que mes engagements politiques et philosophiques me font rencontrer des personnes engagées à gauche comme à droite me permettant d’analyser les situations en luttant contre ma partialité !

                    J’ai combattu pour affirmer un vote négatif au référendum de 2005. A la différence de l’extrème gauche pseudo « révolutionnaire » (et très bourgeoise) et de la droite « souverrainiste », j’ai affirmé mes arguments et je confirme ma position encore aujourd’hui.

                    Je suis en opposition à la « position commune » et à la fameuse loi de « modernisation sociale ».

                    Pour autant, j’ai constaté le manque de lisibilité syndicale de plus en plus flagrante de FO, et ce à tous les niveaux malgré le respect militant que je porte à des fédérations comme celles de la Défense, de l’Alimentation et des Services Publics et de Santé par exemples.

                    Je n’adhère en rien au sarkozysme, mais à une réflexion que j’espère constructive et à une analyse des faits le plus objectivement possible.

                    Cette tâche n’est pas facile pour moi parce que je ne sais m’engager qu’avec passion. Car rien de grand ne peut se faire sans enthousiasme.

                    C’est pourquoi, je souhaite continuer le débat avec vous car je pense que nous avons plus de convergences que de divergences.

                    R.AUFRERE


                    NB : lisez et analyser ce que j’écris. Vérifier si besoin. Et ensuite , faites votre opinion...

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