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Accueil du site > Tribune Libre > Raisonnements justes sur une base fausse

Raisonnements justes sur une base fausse

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C’est au début du primaire que l’on apprend que « plus par moins donne moins » mais on oublie vite que des raisonnements justes sur une base fausse donnent des résultats erronés. C’est ce que nous vivons aujourd’hui en économie où une multiplicité de raisonnements pour la plupart justes, se fracassent sur le fait trop mal perçu qu’ils s’appuient tous sur une base imaginaire, inexistante et donc irréaliste, fausse et pourtant partagée dans un malheureux consensus assez inexplicable.

Cette base erronée est la création collective de richesse quasiment unanimement admise, chiffrée par le PIB et donc accueillie comme une donnée solide par l’immense majorité d’entre nous.

Déjà l’idée même de chiffrer la richesse est curieuse puisque la richesse, comme la justice ou la pureté, sont des notions qualitatives et non quantitatives, ces trois notions n’étant que les assemblages, deux à deux, des trois notions qualitatives de base que sont le beau, le vrai et le bien. Le beau et le vrai donnent le pur ; le vrai et le bien donne le juste ; le bien et le beau donnent le riche.

Cherchant à faire partager nos propres regards par le plus grand nombre, nous avons mis en place des échelles de 0 à 100 pour tenter de comparer quantitativement les degrés de pureté, de richesse ou de justice. Leur accoler un pourcentage de réussite donne en effet une apparence d’objectivité au regard que nous portons sur ces notions totalement subjectives. Mais nous n’avons tout de même jamais osé faire croire que nous créions de la pureté ou de la justice, nous nous sommes toujours contentés de constater une pureté ou une justice plus ou moins réussie, plus ou moins aboutie.

Comment en sommes-nous arrivés à croire à une prétendue création de richesse, et même à nous croire capable d’utiliser cette nouvelle richesse imaginaire pour le bien commun qui se dit commonwealth en anglais et république en français ?

En français les trois regards qualitatifs de base sur le beau, le bien et le vrai se sont longtemps mélangés en tous domaines et ont donné des expressions les confondant presque : « C’est bel et bien lui », « au beau milieu du gué » ou « une bonne grippe » expriment par exemple toutes le vrai. Quant aux trois regards tout aussi qualitatifs du riche, du juste et du pur, ils se sont presque spécialisés, chacun dans son domaine de prédilection. Le riche a nourri le matériel, le juste a ensemencé le social et le pur a étoffé le spirituel. Chacun exprime à sa manière l’élément qui lui manque : la justice à qui il manque le beau, se rend dans des palais ; la pureté à qui il manque le bien peut reconnaître de purs salauds. Quant à la richesse, c’est le vrai qui est sa faiblesse et qu’elle revendique pourtant. La recherche de la réalité de la richesse motive l’homme depuis toujours car il aime posséder ce qui lui parait beau et bon.

L’étymologie du mot richesse est éclairante car, comme le mot allemand reich, il vient du mot franc riki qui veut dire pouvoir. C’est l’argent qui dirige le monde et, même s’il se déguise en démocratie, chacun peut constater qu’au niveau d’une nation, n’est élu que celui qui peut dépenser ce qu’il faut pour l’être. Les idées comptent beaucoup moins que l’épaisseur du portefeuille qui seul donne accès à toutes les formes de communication.

C’est la communication sur la richesse qui est actuellement une insulte à l’intelligence en laissant croire que ce qui est faux est simplement trop compliqué pour être compris par le commun des mortels. Pour affirmer que le faux est vrai, il suffit de le chiffrer et de veiller à ce que toutes les portes de la compréhension du chiffrage soient bien fermées. C’est merveilleusement réussi avec le PIB qui chiffre cette prétendue création de richesse. Il est donc indispensable d’ouvrir les portes de la compréhension du chiffrage pour en montrer la stupidité, pourtant faite (sur ordre ?) par les polytechniciens de l’Insee.

Le PIB chiffre simplement les achats et les ventes, tous les échanges faits entre d’un côté un bien ou un service et de l’autre de l’argent. L’Insee le calcule de trois manières : en chiffrant ce qui est vendu au prix des dernières ventes, en comptant ce qui a été dépensé pour acheter et enfin en détaillant l’origine de l’argent dépensé. Cette troisième façon de calculer qui ne rajoute absolument rien est une première application du fameux théorème probablement apocryphe de Charles Pasqua « Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien ». On a visiblement appris à Polytechnique à appliquer ce théorème.

A force d’avoir tout fait pour que personne ne comprenne plus rien à rien en incluant par exemple le commerce extérieur dans la deuxième façon de calculer le PIB mais pas dans les deux autres tout en prétendant trouver le même résultat, l’Insee a réussi à ce que la plupart des observateurs se contentent du premier calcul en l’appelant très finement « valeur ajoutée » avec son odeur de création de richesse. Ce mode de calcul additionne toutes les ventes des entreprises et en enlève ce qu’elles ont payé en amont pour ne pas le compter deux fois. C’est en effet une valeur ajoutée par et pour l’entreprise mais comme elle est réalisée, avec toutes les valeurs ajoutées en amont, par ce que dépensent ses clients, la valeur ajoutée globale est toujours strictement égale à zéro en économie nationale.

Le PIB est et n’est que le chiffrage des productions nationales en nature transformables en monnaie. La façon la plus simple de le calculer est la seconde façon de l’Insee à savoir l’addition de toutes les dépenses sans distinguer si elles sont intelligentes ou stupides. Les investissements catastrophiques d’Anne Lauvergeon chez Areva ont fait du PIB comme les augmentations de fonctionnaires en nombre ou en rémunération, ou encore la prostitution et la consommation de drogues illicites. Le PIB chiffre aussi heureusement mais en les mélangeant avec les stupides, les dépenses intelligentes de nourriture, d’investissement utile ou simplement raisonnables.

L’Insee détaille la répartition des dépenses (présenté bien sûr comme la répartition du PIB) entre les dépenses faites par les ménages, les administrations publiques (APU) et les sociétés financières et non financières.

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Source : Insee, comptes nationaux

 

Mais c’est la confusion entre dépense et création de richesse qui fausse absolument tout et que peu de gens acceptent de regarder en face tellement cela bouleverse tout. La dépense était une preuve de prospérité lorsque la monnaie était une richesse reconnue comme l’or ou liée à une richesse reconnue. Mais aujourd’hui où 90 % de la monnaie en circulation est une monnaie scripturale créée par les banques commerciales sous le principe « les crédits font les dépôts », les dépenses ne sont plus du tout des preuves de prospérité comme aux temps maintenant lointains où les dépôts faisaient les crédits. Aujourd’hui on crée de l’argent à partir de rien et, en le dépensant nous fabriquons mathématiquement du PIB que les médias, les politiques et les universitaires s’acharnent avec une bonne foi à vérifier, à nous présenter comme des créations de richesses. Pour les administrations publiques, ce qu’elles coûtent nous est présenté comme « une production non marchande » comme la sueur ou l’urine. Plus elles coûtent, plus elles produisent, nous affirme-t-on. Pour les ménages, admirons le contorsionnisme de ChatGPT qui reprend l’explication officielle en quoi nos dépenses sont des créations de richesses : « la consommation des ménages contribue au PIB en stimulant la demande de biens et de services dans une économie, ce qui encourage la production et la création de valeur ajoutée, et donc la croissance économique ». On se raccroche aux branches de la « valeur ajoutée » des entreprises qui est nulle en macroéconomie puisqu’uniquement créée par la valeur retranchée aux portefeuilles des clients. Pour revenir au « camembert » du PIB fait par l’Insee, les 60 % de PIB fait par les sociétés non financières, sont en réalité principalement des dépenses des ménages mais le saut permanent entre ce qui est en nature et ce qui est en monnaie dans les échanges entre les deux, seul constitutif du PIB, permet toutes les embrouilles.

Mais il est tellement agréable de croire qu’une nouvelle manne divine nous est donnée, surtout si nous ne croyons pas en Dieu, que tous ceux qui ont besoin du peuple pour survivre, continueront à prétendre que le PIB chiffre notre création annuelle de richesse et que leur énergie est bien utilisée à toujours mieux la répartir. Ils sont tellement nombreux à tourner en rond et à créer des normes pour tout compliquer et se croire utiles, que ceux qui sont vraiment utiles, les paysans, les ouvriers, les artisans et ceux qui sont à leur service comme les médecins, les vétérinaires, les architectes, les comptables ou les instituteurs, devront disparaître comme on le constate déjà, pour que la montée sans fin de la dette les fassent tenir un peu plus longtemps, croient-ils !

 


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38 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 20 avril 09:20

    ’’Déjà l’idée même de chiffrer la richesse est curieuse puisque la richesse, comme la justice ou la pureté, sont des notions qualitatives et non quantitatives, ces trois notions n’étant que les assemblages, deux à deux, des trois notions qualitatives de base que sont le beau, le vrai et le bien. Le beau et le vrai donnent le pur ; le vrai et le bien donne le juste ; le bien et le beau donnent le riche.’’

    >

     Vous avez oublié le bon. Dès lors je me dis que votre raisonnement basé sur une base erronée , ne peut qu’être erroné. Désolé, je me suis arrêté là.

     

    Mais pour positiver, permettez moi de vous offrir une petite pépite : « Si l’éthique était source de profit, ce serait formidable : on n’aurait plus besoin de travailler, plus besoin d’entreprises, plus besoin du capitalisme – les bons sentiments suffiraient. Si l’économie était morale, ce serait formidable : on n’aurait plus besoin ni d’État ni de vertu – le marché suffirait. Mais cela n’est pas…. C’est parce que l’économie n’est pas plus morale que la morale n’est lucrative – distinction des ordres – que nous avons besoin des deux. Et c’est parce qu’elles ne suffisent ni l’une ni l’autre que nous avons besoin, tous, de politique. » André Comte-sponville (Le Capitalisme est-il moral ?)

     


    • Marc Dugois Marc Dugois 20 avril 09:34

      @Francis, agnotologue

      Soyez un peu sérieux. Le bon et le bien recouvre la même chose ou allez expliquer aux Anglais pourquoi ils n’ont qu’un seul mot pour les deux : good. Poursuivez votre lecture.

      Quant à votre « pépite » de Comte-Sponville elle est dans le jugement alors que je propose une analyse.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 20 avril 11:19

      @Marc Dugois
       
       ’’Le bon et le bien recouvre la même chose’’
        >
       Non, cela n’est vrai que quand on les utilise tous les deux comme adjectifs, ce que n’est d’ailleurs pas le vocable bien qui est un adverbe, cependant que bon tout comme vrai et beau sont des adjectifs.

      Or vous n’employez pas ici ces mots comme adjectifs mais à titre de substantifs : vous écrivez ’’le beau, le vrai, le bien’’.
      Pour être cohérent il vous aurait fallu ne retenir que beau, vrai et bon, et exclure bien.
       


    • Marc Dugois Marc Dugois 20 avril 11:53

      @Francis, agnotologue

      Vous avez peut-être raison. Cela ne change rien au fond de l’article.


    • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 20 avril 12:57

      @Francis, agnotologue
      Chacun place les mots qu’il veut. Le Tout est de les relier à des mot-maîtres entendus et compris comme tels par tous, comme avec-par un Dictionnaire.
      J’aime les dictionnaires en ce sens, comme celui de Sponville, ou d’autres, qui donne du grain-à-moudre pour mise-en-ordre


    • rogal 20 avril 10:52

      « le bien et le beau donnent le riche. »
      Original.
      Un autre article pour développer cela, espère-t-on.


      • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 24 avril 15:39

        @rogal
        voir un peu plus loin dans les commentaires ... Bonne journée


      • amiaplacidus amiaplacidus 20 avril 11:19

        @l’auteur :

        Cette base erronée est la création collective de richesse quasiment unanimement admise, chiffrée par le PIB et donc accueillie comme une donnée solide par l’immense majorité d’entre nous..

        .

        La base erronée est beaucoup plus fondamentale que cela. Elle remonte aux années 1760, erreur d’Adam Smith qui a formulé la base théorique du capitalisme, en substance : la main invisible et l’adage « l’intérêt général est la somme des intérêts individuels ».

        C’est totalement faux. On sait, par la théorie des systèmes, que le système est bien plus ou bien moins que la somme des éléments qui le compose.

        Dans le cas du capitalisme, c’est le bien moins qui s’appliquent. Il suffit de voir la gabegie, les inégalités, les gaspillages, les guerres, etc, engendré par le système capitaliste.


        • Marc Dugois Marc Dugois 20 avril 12:50

          @amiaplacidus

          Sans émettre un avis sur le capitalisme, ce qui serait peu sérieux en quelques lignes, je ne pense pas qu’il faille voir de la mathématique dans la « somme » d’Adam Smith. 

          Je crois qu’il a eu parfaitement raison si l’on traduit ce qu’il a écrit par « l’intérêt général est un agrégat des intérêts particuliers ».


        • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 20 avril 12:51

          @amiaplacidus
          Cette « main invisible » devrait être celle d’Etat-Providence, celui à assurer à tout un chacun Le Minimum nécessaire ; pour Travail en commun. Le crédit génératif de profit l’a mis à l’interdit avec la complicité d’ « êtres sûprêmes »-bourgeois-banquiers en-hémicyclés, depuis 200Ans smiley


        • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 20 avril 12:54

          @Marc Dugois
          A Produire un Ensemble, je l’écrirai plutôt : BESOIN général = somme intérêts particuliers ; ce Besoin à poser à la place de bÔnheur


        • amiaplacidus amiaplacidus 20 avril 14:01

          @Marc Dugois

          Êtes-vous à ce point primaire d’imaginer le mot somme, tel que je l’ai écrit dans son contexte, uniquement dans son sens mathématique ?

          Pour votre culture, je vous envoie ce lien vers les diverses acceptions du mot somme :
          http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?11 ;s=2523506520 ;r=1 ;nat= ;sol=0 ;

          Je vous recommande particulièrement le sens à l’alinéa B. P. ext.


        • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 20 avril 14:43

          @amiaplacidus
           smiley . merci pour le lien


        • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 20 avril 12:47

          J’achète smiley

          .« plus par moins donne moins »

          L’escroquerie mathématique : le signe moins.

          Cette base erronée est la création collective de richesse quasiment unanimement admise

          Lorsque Richesse est confondue avec Fric. Normal quand leur système consiste à Valoriser la Valeur, référence circulaire, buz !

          trois notions qualitatives de base que sont le beau, le vrai et le bien.

          Trinité de La Morale. Bien vu smiley

          Le beau et le vrai donnent le pur ;
          le vrai et le bien donne le juste ;
          le bien et le beau donnent le riche.

          Continue, comme par exemple :
          bien+juste=minimum
          beau+riche=diversité
          beau+pur=uniformité, environnement, éther, finalité
          vrai+pur=absolus
          absolus+vrai= 1
          absolus+pur= 2
          etc
          où dessinés « en triangle », tu peux décrire un chemin-(trace avec un sens) où finir à quelques mots comme VOIR, ETRE, parETRE, ORDRE, ...

          La construction de graphe peut se faire par synthèse-(comme-ci) et|ou par décomposition ; où par superposition montrer des chemins aller-retour, et d’autres à éviter, sinon se-perdre.

          C’est une façon-(représentation ternaire) posé sur l’ ORDRE.

          Pour reboucler au début-(maths), çà se compte multidensionnellement qu’avec des nombres positifs ; la Relation d’Ordre s’écrivant ... smiley

          nota : L’application des Principaé : UNité|multiplicité ; Avec 1, seul, tu fais rien ; objet-(x,y), co-objet-(1/2+e,1/2-e), anti-objet-(a,1-a) ; se fait avec un dataé-(2 valeurs)

          FINALITE : Produire une liste ordonnée de mots, un ORDRE, pour s’entendre.
          Les mots que chacun choisis à s’attacher aux quelques mots d’un Dictionnaire-(et son anti-Dictionnaire), dès Compter quelquechose possible, donne une pesée des mots ; Math ayant là un data pour statistiques.

          L’écriture se résoud comme çà, par exemple. La grammaire distingue mot et verbe-(actif, pronominaux). 3 mots avec 3 relations forme système.

          Toujours Respecter-ORDRE.



            • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 20 avril 13:31

              @Xenozoid

              Leur but premier n’est pas de tromper, mais plutôt de délimiter un territoire idéologique acceptable,


              C’est çà. Certains l’appelle Le savoir, ou La connaissance.
              Cà sert à quoi : CHANGER ?

            • Marc Dugois Marc Dugois 21 avril 07:52

              @Xenozoid
               Où voyez-vous des mensonges ?


            • Com une outre 21 avril 08:10

              On peut essayer d’y rattacher de la philosophie, mais le PIB n’est qu’un outil comptable, pas une « valeur » morale. Il est destiné aux comptables de l’état et aux banquiers pour quantifier les échanges annuels, c’est son évolution qui est intéressante dans la mesure où le calcul est identique d’une année sur l’autre, pas ce qu’il y a dedans, pas sa précision ou son exactitude.. C’est une donnée de base pour les choix politiques et socio-économiques des gouvernants. L’importance qui lui est donné aujourd’hui n’est que de la communication politique, une ouverture de parapluie face à l’incompétence, les choix discutables, etc...


              • Marc Dugois Marc Dugois 21 avril 08:32

                @Com une outre

                Désolé mais ce n’est pas que de la com. Le calcul est en effet identique d’une année sur l’autre mais il est trop ignoré qu’il n’est fait qu’en additionnant les dépenses d’argent. Et aujourd’hui 90% de l’argent en circulation est inventé par les banques sur le principe « les crédits font les dépôts » et 90 % de l’argent n’est donc plus nourri par une énergie humaine déjà bien utilisée (comme l’était l’or) mais par une énergie humaine à trouver demain par n’importe quel moyen.

                On réinvente l’esclavage par ce biais sans savoir qui va être l’esclave qui va devoir donner son énergie pour une contrepartie déjà utilisée.
                Le commerce extérieur ne fait que tenter de répondre à cette question : qui sera demain l’esclave mathématiquement indispensable à notre façon de vivre ? L’occident et led BRICS n’ont pas la même réponse.

                C’est l’incompréhension générale de cet essentiel qui fausse les approches de tout.


              • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 24 avril 15:57

                @Marc Dugois
                .

                Le commerce extérieur ne fait que tenter de répondre à cette question : qui sera demain l’esclave mathématiquement indispensable à notre façon de vivre ?

                Le problème est que Commerce-extérieur n’est représenté nationalements que par la balance commerciale, un flux, où profit cherche +, jusque lie, systémiquement.
                Nation SERA quand une balance-territoriale viendra ASSURER MINIMUM ENDOGENE. C’est des calculs, selon certains point2vue, ou codée ;
                Marché-de-Population à assurer équi-répartition.

                L’occident et les BRICS n’ont pas la même réponse.

                BRICS rejettent ROI-dollar. Nations échanges leurs monnaies comme leurs marchandises. Que Faire ainsi, montrera un total d’échanges, que Tu Veux voir baisser. Comment ? grad(PRODUCTIVISME)<0 => grad(profit)<0, d’où buz-€$£.. !
                Sieur Jancovici s’est vu « maladroitement » identiquement avec grad(PIB)=grad(Energie) ; et Carbone|déCarboner n’étant pas indépendants pour une once, car lié par FRIK-produKtiviste :-> smiley

                C’est l’incompréhension générale de cet essentiel qui fausse les approches de tout.

                essenTiel ? KOI ? FRIK, banK,éKonomie,politiK, ou SOL

              • Luniterre Luniterre 21 avril 17:16

                Bonjour M. Dugois,

                Juste une ou deux petites questions sur deux sujets, liés dans votre propos, et qui semblent vous préoccuper de manière omniprésente dans vos écrits :

                 

                Celle qui me paraît la plus essentielle porte sur votre rejet du principe « les crédits font les dépôts ». Ce principe est désormais celui qui régit de manière tout à fait officielle (*) la gestion monétaire de la BDF, qui le tient donc, hiérarchie oblige, de la BCE, et qui a donc force de loi en droit européen, et à ce titre ne peut être contesté qu’à titre d’option idéologique, ce qui semble donc être votre cas, bien que vous vous défendiez, me semble-t-il, par ailleurs, de toute idéologie…

                 

                Pourquoi pas, mais cela interroge donc sur l’origine temporelle de cette systématisation, dans la mesure où vous souhaitez donc en revenir au principe inverse, « les dépôts font les crédits ».

                 

                En effet depuis quand faut-il donc considérer que cette « bonne pratique », selon vous, a réellement cessé, et à quel type de développement économique faut-il donc en revenir, selon l’époque où cela est survenu ?

                 

                Je viens de passer plusieurs heures à rechercher, entre autres, concernant ce thème d’histoire économique, sans parvenir à une conclusion précise :

                 

                _ Paul Jorion fait remonter la définition de ce principe à Schumpeter, soit vers la fin des années 40.

                _ JM Daniel fixe ce changement essentiellement à la fin des accords de Bretton Woods, au début des années 70, donc.

                _ D’autres, mais sans références précises, font allusion au fait que cette pratique aurait déjà été à l’origine de l’essor de la révolution industrielle.

                _ D’autres citent des exemples connus, pour leurs faillites célèbres, au XVIIIème et même au XVIIème siècle.

                 

                Mais l’histoire, de toute façon, retient essentiellement ce genre d’évènement, sans s’étendre sur les pratiques courantes quand elles ne causent pas « d’incidents »… Je pense ici à la « Haute Banque » du XIXème siècle, dont il semble difficile de préciser les pratiques à ce sujet.

                 

                Quel est donc votre avis sur ce « tournant » sociétal et économique effectivement déterminant, et quelles sont les sources qui déterminent votre avis ?

                 

                Luniterre

                (* l_eco-en-bref_qui-cree-la-monnaie.pdf (banque-france.fr)

                https://abc-economie.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/l_eco-en-bref_qui-cree-la-monnaie.pdf )


                • Marc Dugois Marc Dugois 21 avril 18:18

                  @Luniterre

                  C’est en effet un sujet essentiel que l’on ne peut aborder sérieusement qu’en ayant franchi l’obstacle de l’origine de la force de la monnaie que trop peu de gens voient comme l’énergie quelle est.

                  La vraie difficulté est d’accueillir que seule l’énergie humaine est source de l’énergie monétaire. Il y a une violence extraordinaire chez beaucoup à refuser que la monnaie soit une énergie. Elle n’est pour la plupart qu’un symbole, une marchandise ou une institution et sa force vient de Dieu sait où. Sans la réflexion sur l’origine physique de la force de la monnaie on ne peut avancer sur votre question. Tout le monde s’accorde à accepter que l’électricité soit une énergie vecteur d’énergies fossile, atomique, solaire, gravitationnelle ou éolienne mais peu de gens acceptent que la monnaie soit une énergie vecteur d’énergie humaine.

                  Ce n’est qu’à partir du 15 août 1971, quand Nixon a déconnecté le dollar de l’or qui véhiculait l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour l’obtenir, que toutes les monnaies liées au dollar par les accords de Bretton Woods, se sont retrouvées sans lien avec une richesse réelle véhiculant une énergie humaine indispensable.

                  Une fois accepté ce que je considère comme une évidence, la réponse à votre question coule de source. Quand les dépôts créaient les crédits, il fallait d’abord en dépensant son énergie, se procurer la richesse donc l’argent et les crédits n’existaient pratiquement que sur gages. Depuis que l’argent est déconnecté d’une richesse reconnue, les banques créent une monnaie qui ne vaut objectivement rien puisque aucune énergie humaine ne l’a encore nourrie, mais que l’on valorise par souvenir inconscient et collectif de la valeur de la monnaie or. Très peu de gens ont réalisé que nous avons change de monde et que les dépôts venant des crédits ne sont nourris que par une énergie humaine à trouver demain par n’importe quel moyen et sans contrepartie puisque la contrepartie a été consommée avant l’origine de sa force. C’est un retour de l’esclavage et les folles batailles actuelles du commerce international ne sont là que pour savoir qui va être esclaves.

                  Provisoirement les gens croient que la monnaie scripturale a une valeur à cause de l’histoire des monnaies, alors qu’elle n’en a aucune et qu’elle représente 90% de la monnaie en circulation. Ce provisoire ne peut durer. La hausse des prix commence à rogner la valeur de la monnaie en attendant qu’on se mette d’accord par la guerre sur qui sera esclave. La vraie monnaie est limitée par les efforts humains passés. La fausse monnaie actuelle illimitée nous fait réinventer l’esclavage sans le dire encore et explique le goufre qu’il y a entre dirigeants de plus en plus incompétents et peuples. Tout le reste n’est qu’habillage, incompétence, mauvaise foi et surtout peur.


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 21 avril 18:51

                  @Luniterre
                   
                  ’’Quand une banque commerciale accorde un crédit
                  à un particulier ou à une entreprise par exemple, le
                  montant du crédit octroyé est inscrit sur le compte
                  en banque du client : la monnaie a été créée.’’
                  >
                   il manque à cet extrait de l’explication (cf. votre lien) la précision importante suivante :
                   
                  Le montant du crédit accordé est Quand une banque commerciale accorde un crédit
                  à un particulier ou à une entreprise par exemple, le montant du crédit octroyé est inscrit sur le compte en banque du client, à la fois au crédit et au débit.
                   
                  Le client a donc de l’argent à disposition l’argent que lui a donné la banque, mais a aussi une dette elle. Dette qu’il devra rembourser selon un échéancier consensuel prévu par les parties.


                • Luniterre Luniterre 22 avril 00:23

                  @Marc Dugois

                   Dans votre réponse, comme d’une manière générale dans vos textes, vous établissez donc un rapport historique direct entre la fin des accords de Bretton Woods et l’inversion de la création monétaire par les banques dans le sens « les crédits font les dépôts ».

                   

                  Incontestablement, je partage avec vous le constat que la fin des accords de Bretton Woods est un tournant historique dans l’histoire économique du monde.

                   

                  Pour autant ce système de création monétaire, s’il a à nouveau été quelque peu modifié à cette occasion, et effectivement rendu quasi hégémonique, avec des garanties de plus en plus limitées, en apparence du moins, a, pour l’essentiel de l’activité économique, toujours existé aux USA, où le système des réserves fractionnaires a commencé à être réglementé, sous diverses formes, depuis la première moitié du XIXème siècle déjà.

                   

                  En France le système des réserves obligatoires n’apparaît officiellement qu’en 1967, mais c’est donc déjà plusieurs années avant la fin des accords de Bretton Woods, d’un part, et le fait que la nécessité d’une régulation se manifeste, d’autre part, atteste donc surtout de la préexistence d’une pratique non réglementée, et n’indique pas spécialement la durée d’antériorité de cette pratique, possiblement, et même, probablement, très ancienne, à titre au moins partiel, sinon donc généralisée, dans les années 60, au point de rendre nécessaire cette régulation impérative.

                   

                  Cela pourrait donc nous ramener au « mystère » des pratiques de la « Haute Banque », fraction dominante du capitalisme au XIXème siècle en France, et qui a présidé au développement de la révolution industrielle dans notre pays.

                   

                  Mais il ne semble pas que beaucoup de traces en aient subsisté…

                   

                  D’autre part vous semblez absolument tenir à associer la notion de valeur de la monnaie à l’énergie humaine, et tout à fait à la façon de Marx, donc et pourquoi pas, également. Pour Marx la notion de valeur est plus spécifiquement liée à la notion de travail productif, directement intégré, au cours du processus productif, à la marchandise, ou, éventuellement, au service créé.

                   

                  Néanmoins, avec le développement du machinisme et déjà les débuts de l’automatisation de la production, même avec la technologie reposant sur l’énergie à vapeur de son temps, Marx distinguait la valeur d’usage de la force de travail de la valeur d’usage du capital fixe, déjà le fruit d’un cycle précédent de la production.

                   

                  Or depuis plus d’un siècle et demi déjà, avec les progrès de l’automatisation, et aujourd’hui, de la robotisation, le nombre exponentiel de cycles productifs, des machines produisant d’autres machines, jusqu’au produit de consommation finale, et la réduction drastique de la main d’œuvre industrielle productive font que l’essentiel de la marchandise produite n’est pratiquement plus, en termes de valeur, que la reproduction de la valeur d’usage du capital fixe investi, c’est-à-dire précisément, in fine, de la dette.

                   

                  Et donc, en revenir à un système ou la valeur de la monnaie est strictement étalonnée sur l’énergie humaine dépensée dans le travail productif, même avec une conception « élargie » de celui-ci, c’est en revenir, peu ou prou, à un stade de développement économique préindustriel, ou au mieux, équivalent aux tout débuts de la période industrielle.

                   

                  Evidemment, cela peut avoir son charme, mais sera sans aucun doute très difficile à assumer pour la plupart de nos contemporains !

                   

                  Luniterre


                • Luniterre Luniterre 22 avril 00:59

                  @Francis, agnotologue

                  Observation sensée, et même simplement logique !

                  Ce qui est étrange, là encore, c’est qu’on ne la trouve pas reprécisée dans un tel doc sur le sujet, alors qu’il provient de la BDF-BCE, et c’est même pour ce caractère « officiel » que je l’ai donc cité ici !

                  Luniterre


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 22 avril 09:54

                  @Luniterre
                   
                  Le fait que personne quasiment ne réagisse à ces erreurs ou lacunes dans des documents et les discours d’autorité me donne à penser que les propriétaires officiels de la parole peuvent raconter n’importe quoi. Et ils ne s’en privent pas.
                   
                  « Vous ne réalisez pas à quel point il est difficile d’exposer la vérité dans un monde rempli de gens qui ne sont pas conscients de vivre dans le mensonge » Edward Snowden
                   
                   Lire : Gouvernance et médiocratie

                   Devenez tous agnotologues : ouvrez les yeux.


                • Marc Dugois Marc Dugois 22 avril 11:43

                  @Luniterre

                  « D’autre part vous semblez absolument tenir à associer la notion de valeur de la monnaie à l’énergie humaine »

                  Oui c’est pour moi la seule source possible de la force de la monnaie qui est une énergie évidente dont la source reste la plupart du temps inconnue.

                  Quant à toutes les machines, elles sont intéressantes parce que l’énergie humaine contenue dans ce qu’il a fallu dépenser pour la construire et la mettre en marche, est multipliée par ce que fait dorénavant la machine. MAIS la machine n’a un intérêt macroéconomique que si l’énergie humaine remplacée avantageusement par la machine, est utilisée ailleurs dans l’intérêt du groupe. Si le travailleur intelligemment remplacé par la machine, devient chômeur ou gaspille son énergie en ne faisant que du jogging ou des grosses colères, la machine qui l’a remplacé est intéressante pour son propriétaire mais pas pour la collectivité.


                • Luniterre Luniterre 22 avril 13:13

                  @Marc Dugois

                  En somme, vous résumez assez bien le problème, et pour l’essentiel je partage assez votre analyse, avec néanmoins un regard très critique à l’égard du manque de logique dans la définition de ce que peut être une « chaîne de valeur », dans l’économie moderne, et qui aboutit donc à la finalisation de la valeur commerciale des biens et des services.

                   

                  « Chaîne de valeur », qui, que ça nous plaise ou non, amène une définition du prix de toutes choses reflétant peu ou prou leur « valeur » dans la société actuelle, même si avec quelques distorsions notables, mais secondaires dans le présent débat.

                   

                  Du point de vue de la logique économique la plus élémentaire il est donc nécessaire et incontournable que la quantité de monnaie en circulation soit au moins suffisante pour que la majorité des citoyens, et en principe même, absolument tous, aient de quoi se payer les biens essentiels à une vie sociale décente dans le contexte moderne.

                   

                  Dans la mesure ou la valeur réelle de ces biens reflète à la fois l’investissement en main d’œuvre (énergie humaine), et en capital fixe (ici, pour simplifier : machinerie plus ou moins robotisée), il y a donc bien une sorte de « dualité » dans la fonction monétaire, qui ne peut plus, et peut-être malheureusement en un sens, se réduire à la seule énergie humaine.

                   

                  Donc poser une sorte de « principe moral » selon lequel l’énergie humaine serait « la seule source possible de la force de la monnaie », cela nous ramène bel et bien, en toute logique, à un stade de développement économique qui doit absolument se passer de l’essentiel du progrès technologique moderne, fondé sur le cycle de renouvellement du capital fixe, pour en revenir, par voie de conséquence, à une société artisanale type « amish » !

                   

                  Maintenant, on peut aussi suivre logiquement une autre partie de votre raisonnement, qui parle de « l’intérêt du groupe » pour l’utilisation des machines, et de leur intérêt « pour la collectivité », il faut donc, dans cette optique et pour ne pas sombrer dans le biais « amish », même s’il peut avoir son « charme désuet » (pour le moins !), aller logiquement jusqu’à proposer la collectivisation de l’usage des machines, c’est-à-dire des moyens de production, in fine.

                   

                  Ce qui semble nous ramener à la question d’une forme moderne de socialisme, pour appeler un chat un chat…

                   

                  Néanmoins « moderne » au sens précisément où le cycle de renouvellement du capital fixe est aujourd’hui complètement différent de ce qu’il était à l’époque de Marx, ou même, de l’URSS.

                   

                  Ceci-dit, Marx, dix ans avant même la publication du Capital, avait déjà envisagé et étudié le principe de cette perspective, comme aboutissement de la société industrielle, dans ses Grundrisse, qui sont à la base son œuvre, d’où leur nom.

                   

                  Ce qui nous reste de son œuvre est donc tout à fait inachevé, même avec les efforts d’Engels pour compléter ses « brouillons ». Même aux USA nombre d’économistes s’intéressent donc aux Grundrisse, précisément pour comprendre l’évolution de la société industrielle en voie de robotisation…

                   

                  Luniterre

                  Cinq différences essentielles entre l’époque de Marx et la nôtre (Nouvelle édition)


                  http://cieldefrance.eklablog.com/cinq-differences-essentielles-entre-l-epoque-de-marx-et-la-notre-nouve-a215228819 

                  ******************************************


                • Luniterre Luniterre 22 avril 16:30

                  @Marc Dugois

                  Dans mon précédent post, auquel vous n’avez pas encore répondu, je montre donc que selon la logique il y a bien une contradiction interne dans votre propos, et que si l’on vous suit, à part le statu quo, que vous semblez assez justement rejeter, il n’y a que deux alternatives, selon votre propre logique, donc :

                   

                  Soit une forme de capitalisme primitif artisanal et/ou genre « amish », soit une forme moderne de « socialisme » par la maîtrise collective du cycle de renouvellement du capital fixe.

                   

                  Si le monde moderne, en l’état actuel, est dominé, et même, carrément écrasé par la dette, ce n’est pas essentiellement parce que des obsédés du déficit nous gouvernent, mais simplement par le fait que le cycle du capital réellement productif de plus-value, celui qui met en jeu « l’énergie humaine » que vous tenez tant, et là aussi, justement, à « valoriser », à plus d’un titre, n’est plus en mesure d’assurer le cycle de renouvellement du capital fixe, du simple fait même de la disproportion croissante entre les deux.

                   

                  C’est là l’origine économique systémique de la dette et donc du nouveau pouvoir des Banques Centrales, seules en mesure de contrôler ce phénomène « Quoi qu’il en coûte ! », comme dirait l’autre, sous-gauleiter de la BCE en France….

                   

                  Reprendre le pouvoir sur l’usage de nos vies, ce n’est donc pas une nouvelle tournée du cirque électoral dont les numéros nous sont rejoués ad nauseam depuis un demi-siècle, mais bien reprendre le contrôle démocratique de l’emploi du crédit, quel qu’en soit la forme, pourvu qu’il soit dirigé vers les investissements réellement socialement nécessaires, dans tous les domaines. Les emplois correspondants créés, en éradiquant le chômage, amèneront logiquement un nouvel équilibre entre production et consommation, et donc, à terme, un nouvel équilibre budgétaire, également, avec une maîtrise réellement basée sur l’indépendance nationale !

                   

                  Luniterre


                • Marc Dugois Marc Dugois 23 avril 06:54

                  @Luniterre

                  "Du point de vue de la logique économique la plus élémentaire il est donc nécessaire et incontournable que la quantité de monnaie en circulation soit au moins suffisante pour que la majorité des citoyens, et en principe même, absolument tous, aient de quoi se payer les biens essentiels à une vie sociale décente dans le contexte moderne".

                  Vous touchez là à l’essentiel en choisissant l’idéologie au lieu de la réalité. Tant que vous n’intégrerez pas que la monnaie n’est qu’un prélèvement étatique de la richesse nationale, c’est-à-dire d’une énergie humaine passée déjà bien dépensée, vous ferez comme nos dirigeants et vous inventerez de la fausse monnaie pour dormir tranquille en ne réalisant pas que vous choisissez la guerre.

                  La guéguerre entre le capital et le travail n’a pour moi aucun sens. Pour moi l’argent est de l’énergie humaine déjà bien utilisée (une richesse comme l’or) et stockée dans la monnaie quand le travail est l’énergie humaine du présent. Tout l’intérêt de la monnaie est qu’elle est limitée au prélèvement qu’a fait l’État sur la richesse nationale qui n’est que le regard que porte un peuple sur lui-même. Cette limitation force dans une société normale à faire des choix drastiques entre prélever plus ou dépenser moins. Cela s’appelle la politique et se fait soit directement par le peuple soit par ses représentants. Aujourd’hui ni les représentants ni le peuple ne veulent voir le problème et s’en évadent comme vous êtes tenté de le faire.

                  Si vous voulez, comme en effet malheureusement presque tout le monde, que "la quantité de monnaie en circulation soit au moins suffisante pour que la majorité des citoyens, et en principe même, absolument tous, aient de quoi se payer les biens essentiels à une vie sociale décente dans le contexte moderne", vous décidez que les problèmes doivent être réglés par la ruse aujourd’hui et par la guerre demain matin. Et vous restez incapable de dire de quelle énergie viendrait la force de la monnaie.


                • Marc Dugois Marc Dugois 23 avril 06:56

                  @Luniterre

                  "Du point de vue de la logique économique la plus élémentaire il est donc nécessaire et incontournable que la quantité de monnaie en circulation soit au moins suffisante pour que la majorité des citoyens, et en principe même, absolument tous, aient de quoi se payer les biens essentiels à une vie sociale décente dans le contexte moderne".

                  Vous touchez là à l’essentiel en choisissant l’idéologie au lieu de la réalité. Tant que vous n’intégrerez pas que la monnaie n’est qu’un prélèvement étatique de la richesse nationale, c’est-à-dire d’une énergie humaine passée déjà bien dépensée, vous ferez comme nos dirigeants et vous inventerez de la fausse monnaie pour dormir tranquille en ne réalisant pas que vous choisissez la guerre.

                  La guéguerre entre le capital et le travail n’a pour moi aucun sens. Pour moi l’argent est de l’énergie humaine déjà bien utilisée (une richesse comme l’or) et stockée dans la monnaie quand le travail est l’énergie humaine du présent. Tout l’intérêt de la monnaie est qu’elle est limitée au prélèvement qu’a fait l’État sur la richesse nationale qui n’est que le regard que porte un peuple sur lui-même. Cette limitation force dans une société normale à faire des choix drastiques entre prélever plus ou dépenser moins. Cela s’appelle la politique et se fait soit directement par le peuple soit par ses représentants. Aujourd’hui ni les représentants ni le peuple ne veulent voir le problème et s’en évadent comme vous êtes tenté de le faire.

                  Si vous voulez, comme en effet malheureusement presque tout le monde, que "la quantité de monnaie en circulation soit au moins suffisante pour que la majorité des citoyens, et en principe même, absolument tous, aient de quoi se payer les biens essentiels à une vie sociale décente dans le contexte moderne", vous décidez que les problèmes doivent être réglés par la ruse aujourd’hui et par la guerre demain matin. Et vous restez incapable de dire de quelle énergie viendrait la force de la monnaie.


                • Luniterre Luniterre 23 avril 10:36

                  @Marc Dugois

                  Vous m’imputez de faire dans l’idéologie, mais vous répétez vous-même votre crédo, « pour moi la monnaie, c’est de l’énergie humaine », quasiment ad nauseam sur la seule base que c’est précisément votre croyance et que vous restez dans l’incapacité de la démontrer, notamment en ce qui concerne l’expansion du capital fixe, comme j’ai pris la peine de vous l’expliquer.

                  Vous parlez de « réalité », mais vous affirmez : « la monnaie n’est qu’un prélèvement étatique de la richesse nationale », au mépris le plus complet de l’évidence actuelle que précisément l’Etat national français, comme la plupart des autres Etats occidentaux aujourd’hui, n’a absolument plus la moindre maîtrise de la monnaie, dévolue depuis longtemps aux Banques Centrales, et qui n’ont même plus, dans le cas des pays européens, aucune base nationale réelle, sauf l’antenne locale BDF avec un gauleiter délégué par la BCE.

                  Vous prétendez vous abstraire d’idéologie en déclarant : « La guéguerre entre le capital et le travail n’a pour moi aucun sens », sous entendant par là, du moins on peut logiquement le supposer, que c’est donc un préjugé que vous me prêtez, alors que précisément je n’ai nulle part fait allusion à une quelconque « guéguerre entre le capital et le travail » dans aucun de mes posts, ni ailleurs non plus du reste, depuis que j’ai commencé à analyser et à comprendre vraiment la mutation banco-centraliste actuelle, ce qui prouve que vous n’avez pas fait de recherche sérieuse sur ce que j’écris par ailleurs, alors que personnellement j’ai pris le temps d’étudier les principaux axes de vos « analyses » sur votre blog personnel en lien, http://www.surlasociete.com/ 

                  C’est donc bien vous qui faites dans l’idéologie en supposant, vu que je me réfère à une lecture des Grundrisse de Marx, ce qui vous fait éventuellement « voir rouge » à plus d’un titre, que vous devez donc répéter les stéréotypes pseudo-« marxistes » sur la guerre capital/travail… Alors que la période actuelle est précisément celle de la fin de la prépondérance du capital productif, en train de perdre inexorablement sa domination face à celle du banco-centralisme :

                   

                   Richard Werner, « père spirituel » du Quantitative Easing et « apprenti sorcier » du banco-centralisme

                  http://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

                   

                  Dans ce nouveau contexte, essentiellement depuis la crise de 2007-2008, la lutte « capital/travail » a évidemment perdu l’essentiel de sa signification, et pour cause…

                  Comme l’explique également Richard Werner, c’est désormais le banco-centralisme qui est en train d’imposer son hégémonie, y compris sur ce qui survit encore du capital productif.

                   

                  Est-ce qu’une lutte, « de classe » ou autrement, est possible contre cette nouvelle hégémonie, franchement, je n’en sais rien, tant elle semble s’étendre partout sans résistance suffisamment conséquente et caractérisée dans ses objectifs.

                  Mais c’est le monde (vous et moi sommes exactement de la même génération, semble-t-il) dans lequel vivent mes enfants et maintenant mes petits-enfants, et cela ne me réjouit pas.

                  Enfin, simplement constater que dans une société où la production et la consommation sont en correspondance il parait logique que :

                  "la quantité de monnaie en circulation soit au moins suffisante pour que la majorité des citoyens, et en principe même, absolument tous, aient de quoi se payer les biens essentiels à une vie sociale décente dans le contexte moderne"

                  C’est encore simplement de la logique élémentaire et absolument en rien une « ruse » !

                  Evidemment, cela implique des choix, et éventuellement, même, des choix « drastiques », en fonction des priorités, des possibilités et des nécessités, mais de tels choix ne sont possibles que dans le cas et dans le cadre d’un Etat national qui contrôle la valeur monétaire circulant sur son territoire, ce qui commence donc nécessairement par le contrôle du crédit, et pourquoi pas, de façon démocratique, tant qu’à faire !

                  Luniterre


                • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 24 avril 15:36

                  @Francis, agnotologue

                  MODELE(prÔfit) :

                  banque commerciale accorde un crédit à un particulier ou à une entreprise par exemple, le montant du crédit octroyé est inscrit sur le compte en banque du client, à la fois au crédit et au débit.

                  Il s’agit d’une « formule » où pour(x=crédit , y=débit), x=y .
                  Il n’est pas « stupide » de concevoir d’autres formules.
                  Les banques sont des organismes garants des comptes tenus.

                  MODELE-(DURER) :
                  D’autres formulations, par Paradigme autre.
                  L’introduction dimensionnelle de [i] se fait comme un objet comptant toutes les dimensions. Après, ce sont des règles-de-3, ou presque que smiley


                • Jean Keim Jean Keim 22 avril 08:29

                  Voilà qui est bien écrit : « L’étymologie du mot richesse est éclairante car, comme le mot allemand reich, il vient du mot franc riki qui veut dire pouvoir. C’est l’argent qui dirige le monde et, même s’il se déguise en démocratie, chacun peut constater qu’au niveau d’une nation, n’est élu que celui qui peut dépenser ce qu’il faut pour l’être. Les idées comptent beaucoup moins que l’épaisseur du portefeuille qui seul donne accès à toutes les formes de communication. »

                  Donc tant que nous serons sous la coupe de l’argent-fric, rien ne pourra changer, seulement l’argent-fric n’a pas toujours existé, et comme l’a dit un sage sachem amérindien, l’argent ne se mange pas.

                  Comment inventer une civilisation sans le fric, sans pour autant tomber dans les affres d’un communisme stalinien ; comment faire évoluer nos consciences pour ne serait-ce qu’envisager une société pratiquant la solidarité, c’est-à-dire la collaboration, l’entraide et le partage, une telle société n’aura donc pas besoin de fric, il faudra inventer qq. chose de nouveau pour le remplacer... et ne pas tomber dans le piège qui consiste à chercher dans nos mémoires une solution nouvelle car dans nos mémoires il n’y a que du réchauffé.


                  • Marc Dugois Marc Dugois 22 avril 13:33

                    Il est impossible d’inventer « une civilisation sans fric » car toutes les civilisations ont dû inventer la monnaie lorsque le groupe est devenu trop nombreux pour que le pouvoir puisse vérifier que chaque membre du groupe apportait bien son effort personnel à la vie commune. Le donner-recevoir-rendre, en vigueur au début de tout groupe et encore en vigueur dans à l’intérieur des familles, ne peut être efficace sans un pouvoir qui vérifie.

                    L’argent n’est qu’un prélèvement sur la richesse commune pour s’inventer un troc entre monnaie et bien ou service.

                    Il est donc normalement par définition limité mais partout les Politiques, pour faire avancer leurs idées, en ont fait fabriquer bien davantage sans jamais dire que cet argent n’avait plus aucune valeur car appuyé sur rien. Ils font des budgets déficitaires sans être mis au pilori, ils importent plus que ce qu’ils exportent sans toucher à la monnaie... Bref peuples, dirigeants et malheureusement beaucoup d’économistes, ne comprennent rien à la monnaie et ne veulent surtout pas la limiter et se retrouver en face d’eux-mêmes. Ils laissent à la guerre le soin d’en prendre la responsabilité.

                    C’est ce que nous vivons actuellement et seule la compréhension de ce qui se passe, peut permettre de réagir intelligemment.


                  • Jean Keim Jean Keim 22 avril 19:07

                    @Marc Dugois

                    J’ai quand même la conviction que nous devons nous débarrasser de l’argent-fric qui est un cancer, cet argent est le prolongement d’un mode de penser malade, malade il faut l’être pour avoir comme objectif de vie de devenir (très) riche, en sachant tous les dégâts que ça peut provoquer, seulement le remplacer par quoi ?

                    Répondre c’est retomber dans le déjà connu, il faut d’abord et avant tout la volonté de virer le fric point barre, et ensuite on verra bien.


                  • Jean Keim Jean Keim 22 avril 19:29

                    Et si nous arrêtions siècles après siècles de répéter toujours les mêmes usages ou mœurs comme allant de soi : une minorité friquée parasite impose ses règles à une multitude exploitée qui n’a pas conscience de sa force. La sacré sainte propriété privée joue un rôle énorme dans l’état du monde.


                  • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 24 avril 21:16

                    @Jean Keim
                    « Le fleuve aux vagues d’... » Marx : IL FAUT 2 CIRCULATIONS.
                    Monnaie nationale découplé de devise.
                    COMPTER des gens avec de la monnaie, par leurs besoins essentiels, à former fonds de Roulement, dont minimum fonction stricte de la quantité de population.
                    Disruption banques. Retour 1933. Conf.E&M à suivre, dès Prince calme.
                    Le changement de paradigme convoque Table de La Valeur, exposée depuis 2014. S’ils tardent, Le FEU. Son travail a commencé aux US...
                    tous pdf libres de droit à la page

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