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Accueil du site > Tribune Libre > Retenue à la source, une nouvelle mode ?

Retenue à la source, une nouvelle mode ?

Un rapport remis le 27 mars 2007 apporte quelques éléments techniques sans résoudre les obstacles les plus importants à la mise en œuvre dela retenue à la source de l’impôt sur les revenus.

Le 27 mars 2007, le ministre de l’Économie et des Finances Thierry Breton et le ministre du Budget Jean-François Copé recevaient le rapport qu’ils avaient demandé le 19 janvier 2007 à trois experts (Claude Bébéar, Raymond Viricelle et François Auvigne) sur la manière de mettre en œuvre la retenue à la source de l’impôt sur les revenus.

La première remarque à faire c’est qu’il ne s’agissait pas, pour cette mission, de conforter ou pas la pertinence de la décision de faire la retenue à la source. Cette décision est éminemment politique et il est même troublant que le gouvernement s’occupe d’une réforme d’une telle ampleur à quelques semaines d’une élection majeure, et quand les parlementaires sont déjà hors session.

Il s’agissait surtout de regarder d’un point de vue technique quels sont les obstacles et quels sont les solutions à apporter.

La seconde remarque, c’est que la volonté de réformer les modalités de perception de l’impôt sur les revenus masque surtout l’exigence d’une réforme très large du système fiscal français parmi les plus complexes du monde, avec plus de quatre cents niches spécifiques. Je vous recommande l’article de JDCh qui évoquait ce qui, à son sens, serait la meilleure simplification (1).

Avant d’examiner les conclusions du rapport évoqué, je voudrais cependant rappeler les principaux enjeux.

Jusqu’à maintenant, l’impôt sur les revenus n’est payable que l’année qui suit l’obtention de ces revenus, pour la bonne raison que l’État doit attendre la déclaration des revenus une fois ceux-ci connus.

Par ailleurs, en raison de la conjoncture économique, le niveau des revenus est devenu très instable d’une année sur l’autre, ce qui rend moins facile le paiement de l’impôt (surtout par manque d’anticipation). Le rapport évalue à cinq millions le nombre de foyers soumis à de grandes variations de revenus.

La retenue à la source aurait donc l’avantage, d’une part, d’un paiement immédiat de l’impôt, donc absence de mauvaise surprise ultérieure, et d’autre part, celui d’une soi-disant simplification, mais celle-ci ne peut concerner que le contribuable qui ne reçoit que des salaires comme revenus.

Quels sont les obstacles ?

1. Absence de tiers payeur

La forte fluctuation des revenus des travailleurs indépendants, et plus généralement, de ceux qui n’ont pas de tiers payeur (employeur) nécessite un système d’acomptes et de solde qui ne serait guère différent du système actuel.

La réponse apportée est d’exclure ces revenus de la réforme (sous réserve que ce soit constitutionnel), en disant que c’est pour un premier temps, mais sans en dire plus pour le second temps.

Parmi ces revenus, il y a par exemple les revenus locatifs, les revenus financiers, les bénéfices des professions indépendantes, etc.

Donc, on ne réformerait que pour les salaires (et équivalents).

2. La confidentialité des données

L’argument le plus sérieux contre la retenue à la source est qu’elle obligerait le salarié à déclarer à son employeur tout ce qu’il déclarait aux services fiscaux, à savoir les revenus de son éventuel conjoint (ce qui signifie aussi, le cas échéant, sa sexualité en cas de pacs), son patrimoine immobilier et financier, ses dons, ses éventuelles pensions alimentaires ou d’invalidité, etc.

La mission préconise l’adoption d’un taux moyen d’imposition comme unique déclaration à faire à l’employeur (ou aux caisses de retraites pour les retraités) de la part des salariés.

Ce taux moyen ne permettrait pas au tiers payeur de connaître la situation exacte du salarié. Par ailleurs, il serait moins susceptible d’engager la responsabilité du tiers payeur que l’utilisation du barème.

Malgré la grande variété des situations fiscales, la connaissance de ce taux moyen (le rapport dit que 50% des contribuables imposables ont un taux moyen inférieur à 5,5%) par l’employeur ne renforcerait la position du salarié dans le cadre de négociation (individuelle ou collective) d’augmentation de salaire.

À cela, le rapport propose que, dans un couple, les deux conjoints puissent transmettre à leur employeur un taux de prélèvement différent, en les modulant autour du taux moyen du foyer fiscal.

3. L’entreprise devient percepteur

L’autre objection sérieuse concerne le point de vue des employeurs qui font généralement les frais de toutes les lubies des gouvernants (par exemple, le lundi de Pentecôte).

Il faut dire que les entreprises sont déjà percepteurs depuis longtemps avec les cotisations sociales, la TVA, la CSG-RDS, etc.

Les experts proposent alors de minimiser les coûts et la charge administrative par l’utilisation d’un circuit de recouvrement déjà existant, soit la DGI, soit l’ Urssaf. Ces coûts seraient principalement la collecte des taux moyen d’imposition.

En évoquant les coûts, ils reconnaissent que ces coûts seraient évidemment à la charge des entreprises. Est-ce vraiment leur rôle de suppléer l’État dans sa responsabilité régalienne ?

4. L’année blanche

Si la retenue à la source est adoptée avant l’été 2007, ce serait les revenus de l’années 2008 qui ne seraient pas soumis à l’impôt.

Certes, payer la même année deux ans d’impôts serait une mesure très impopulaire et très difficile à assumer par les ménages, mais, d’un autre côté, l’État pourrait-il se permettre une telle année blanche ?

Alors, ne réclamez vos primes et augmentations de 2007 qu’en 2008, vendez vos biens immobiliers avec fortes plus-values en 2008, ne donnez pas aux associations caritatives,et surtout, ne vous mariez pas en 2008, ce serait dommage de gâcher le cadeau fiscal des jeunes mariés par une exonération générale !...

La question n’est qu’effleurée puisque les experts précisent que « cette exonération des revenus concernés doit s’accompagner de la mise en place d’un dispositif spécifique pour éviter les abus et limiter les comportements d’optimisation. Les modalités de ce dispositif devront être définies en fonction des contraintes juridiques. ».

Bref, la mission ne donne aucune solution concrète, comme pour les précédents sujets (notamment les revenus en absence de tiers payant), sinon le renvoi de la question à des études plus approfondies...

Une telle réforme engendrerait des surplus fiscaux évalués à 2,5 milliards d’euros et un gain important pour l’État dans la perception de l’impôt (suppression de 1 500 postes d’agents des impôts).

En revanche, je ne vois aucun avantage pour le contribuable (il devrait toujours faire sa déclaration de revenus pour déterminer son taux moyen d’imposition) et beaucoup de charges supplémentaires de gestion pour les entreprises (malgré les avances de trésorerie dont elles bénéficieraient).

En définitive, nous sommes en présence d’un gouvernement sortant qui prépare des réformes importantes (Thierry Breton disant qu’ « il n’y aura qu’à appuyer sur le bouton » après les élections) sans permettre l’instauration d’un véritable débat public à la veille de l’élection présidentielle, malgré la concertation revendiquée par le ministre qui n’était que virtuelle en ne se basant que sur la fréquentation du blog dédié (2).

Et je ne suis pas sûr que ce thème fiscal soit vraiment débattu pendant la campagne électorale.

Le rapport est disponible sur le site du ministère de l’Économie et des Finances (3).

(1) http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17489
(2) http://www.laretenuealasource.fr
(3) http://www.minefi.gouv.fr/presse/dossiers_de_presse/ministre/retenue_source/rapport.pdf


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11 réactions à cet article    


  • La mouche du coche La mouche du coche 2 avril 2007 13:19

    La retenue à la source déresponsabilisera encore plus le salarié qui l’est déjà bien assez et ne se rend déjà pas compte de ce que coute la vie en société.

    Cela amêne encore des charges de gestion aux entrepreneurs qui doivent gérer la complexité des impôts de l’état. smiley


    • seb59 (---.---.180.194) 2 avril 2007 13:28

      La retenue à la source est une bonne idee.

      Les infos sur les salaires sont deja transmises à l’etat. De meme l’entreprise preleve deja certaines charges et cotisations sur le salaire de l’employé.

      Pourquoi ne pas prelever l’impot en meme temps et simplifier ainsi la vie du salarié, reduire le nombre de fonctionnaires et le cout des impots pour la société ?

      Si le systeme est simplifié et automatisé dans l’entreprise tout le monde va y gagner (charge à l’etat de fournir les logiciels ou parametrages necessaires à l’entreprise afin de ce prelevement ne genere pas plus de travail)

      Tout le monde ... sauf les fonctionnaires des impots.


      • nathanael (---.---.252.222) 2 avril 2007 16:26

        Simplifions les impots tout betement....

        A quand un taux unique et une ligne unique sur le bulletin de salaire... Appelez comme vous voulez, mais en gros une seule cotisation à 25-30 % du salaire, qui comprendrait tout, des charges salariales classiques, en passant par l’IR, voir pourquoi pas les impots locaux....

        A l’Etat de se débrouiller ensuite à partager et SURTOUT à gérer la somme allouée... On enlève les niches fiscales, et basta... Ca sera déjà un premier pas...

        Et à nous la tranquilité de voir enfin les sommes versées nettes de tout impots....


        • olivier (---.---.66.135) 2 avril 2007 16:41

          Retenue a la source ? oui ! Je vis aux USA depuis des annees ou la retenue a la source est pratiquee. Ce systeme permet aux salaries d’avoir leur impots preleves mensuellement. C’est un peu plus « indolore » que lorsque vous devez payer vos impots en une fois et en n’etant pas tout a fait certain du montant de vos impots. J’apprecie ce systeme qui me permet de mieux gerer mon salaire. Ce que je gagne net est vraiment net. Tout a ete deduit. Pas de mauvaise surprise a la fin de l’annee !! Beaucoup d’autres pays font la retenue de l’impot a la source. Cela n’a vraiment rien de nouveau !  smiley


          • titi (---.---.250.73) 2 avril 2007 19:56

            Le prélèvement à la source ? Quelle merveille ! C’est un peu le Navigo des impôts, le Bercy sans souci.

            Il y avait déjà le prélèvement automatique. Pierre Bilger n’en revient toujours pas de sa belle invention : une petite signature et 10 fois par an, Thierry Breton prélève sa petite dîme... Je récapitule... le prélèvement EDF, le crédit conso du canapé, le téléphone portable, l’assurance, l’internet, le prêt de la voiture, ma cotiz carte bleue, mes agios... ET mes impôts !

            Mais le prélèvement à la source, c’est la perfection du concept : je n’ai même pas le temps de toucher le fruit de mon (dur) labeur que... hop... Thierry est déjà passé.

            Quelques grincheux pourraient s’en offusquer... mais nous y sommes pourtant tout à fait habitués : la TVA est de loin le premier impôt puisqu’il représente 45,5% des impôts perçus par l’Etat quand l’impôt sur le revenu représente 20,3% et l’impôt sur la fortune moins d’1,4% (chiffres 2004). Et qui s’en plaint ? Un bistrotier de temps en temps, quand l’air de la campagne souffle dans nos villes ?

            Et les cotisations sociales : même chose... elles sont sur ma feuille de paie quelque part... peu importe en fait ! La seule chose qui compte vraiment, c’est le chiffre en bas. Avec le prélèvement à la source, je pourrai constater d’un seul coup d’oeil ma véritable capacité à consommer ; mon argent de poche en somme.

            Exit le souci de ma contribution au bien public ; je ne vote plus d’ailleurs. Je consomme.

            "En réalité ce n’est pas tant l’histoire qui se réveille, que les démocraties qui se sont assoupies. L’histoire n’a pas suspendu son cours dans les années 1990 ; elle ne l’a même pas ralenti, comme le montrent la première guerre du Glofe ou les conflits du Proche-Orient, des Balkans ou de Tchétchénie, les tragédies rwandaise ou algérienne. De même, la politique n’a rien retranché de sa puissance, de son emprise et de sa force d’entraînement, comme le montre l’ascension foudroyante du fondamentalisme islamique.

            Ce sont les citoyens des nations libres qui ont perdu foi dans leur capacité à agir sur le monde et à le transformer. Ce sont leurs dirigeants, incapables de se hisser au niveau des enjeux qu’ils avaient le devoir de relever, qui ont cédé au lâche soulagement de leurs électeurs, plus prompts à se répartir les dividendes de la paix et de la croissance, fussent-ils versés en fausse monaie, que préoccupés de travailler aux fondations d’un ordre international stable et d’un développement soutenable."

            Prélèvement à la source. De la démocratie ? Jusqu’ici, tout va bien.


            • maxim maxim 2 avril 2007 22:35

              je le fait faire sur mes pensions et celle de mon epouse ....

              quand on reçoit son avis d’imposition ,on donne son accord au tresor public ,qui fait une notification au detenteur de vos revenus et fractionne les prelevements .....

              lorsque le nouvel avis d’imposition survient,il suffit de faire la demarche en temps et en heure et les prelevements continuent .....

              avantage ,aucun souci,controle total des prelevements ....

              idem pour les mutuelles ,on est sur d’etre à jour ,et aucun souci ,il suffit de reconduire tous les ans .......

              en plus j’ai eu une bonne surprise il y a deux ans ,les impots m’ont expedié un cheque de trop perçu ,j’ai ete surpris ,ça a permis à mon epouse de faire un petit voyage à l’etranger ......


              • Forest Ent Forest Ent 2 avril 2007 23:38

                Comme à chaque article sur le prélèvement à la source, je rappelle qu’il est difficilement applicable pour l’impôt sur le revenu en raison du fait que cet impôt est progressif par foyer, pas attaché à un salaire, et que par ailleurs les salaires sont peu l’objet d’évasion fiscale, puisque déclarés deux fois - donc vérifiables.

                En revanche, le prélèvement à la source serait tout à fait facilement applicable aux revenus du patrimoine qui font l’objet d’un prélèvement constant, et sont l’objet d’une importante évasion fiscale.

                Mais c’est curieux je n’entends jamais d’hommes et femmes politiques proposer de prélèvement à la source pour les placements financiers. smiley


                • (---.---.135.49) 3 avril 2007 00:41

                  La retenu a la source à pour but de libérer l’Etat du chantage permanent des fonctionnaires, qui bien sur peuvent couper toute les finances de l’Etat quand ca leur chante. Cela redonne du pouvoir au élus, donc au Peuple Frnaçais, contre les privilégiers.


                  • benj (---.---.101.8) 3 avril 2007 11:33

                    J’ai vecu 3 ans en Espagne avec le prélèvement à la source. Je peux vous certifier que c’est drôlement pratique ! Le net que l’on touche correspond assez bien au net après impôts. Plus de surprise l’année suivante, pas d’argent à mettre de coté (pour ceux qui le font). Et tout est régularisé avec la declaration d’impôts que l’on fait l’année suivante. L’entreprise, certes, a quelques informations relatives à sa vie privée, mais déjà maintenant, on leur en donne. Cela ne changera rien du tout !

                    Le prélèvement à la source ? Je signe demain !


                    • xav (---.---.17.181) 3 avril 2007 14:42

                      Sur la confidentialité des données, vous semblez croire qu’un système de prélèvement à la source imposerait de déclarer à son employeur : si vous etes marié, si vous etes pacsé, si vous avez des pensions alimentaires, ....

                      De nombreux pays pratiquent le prélèvement à la source, et dans la plupart de ces pays, l’employeur n’a besoin de connaitre que le salaire de l’employé et le nombre de part (ie : si vous etes marié et combien d’enfants à charge). Dans ces pays, une déclaration rectificative, personnelle, permet d’ajuster les impots a posteriori.

                      Par ailleurs, prélèvement à la source n’est pas opposé à IR progressif.

                      Un exemple de pays fonctionnant ainsi : la Suisse. Les impots sont prélevés sur le salaire avant paiement au salarié. Celui-ci doit déclarer à son employeur sa situation matrimoniale et le nombre d’enfants à charge, mais en aucun cas les revenus de son conjoint, ses revenus patrimoniaux, etc... L’impot est progressif. Pour le canton de genève et pour un célibataire sans enfant, la table de taux d’imposition fait 680 lignes ! Certaines déductions sont automatiques (ex : les intérêts déductibles sont eux mêmes déclarés par la banque aux services fiscaux, qui appliquent les déductions).

                      En résumé :
                      - l’employeur connait uniquement votre situation matrimoniale et votre salaire...
                      - votre banquier déclare vos dettes déductibles et revenus financiers imposables... bref paye, en quelque sotre, le prélèvement libératoire.

                      En fin d’année, une déclaration rectificative doit être remplie par le contribuable.

                      L’intérêt ?
                      - 80% des contribuables ont une situation fixe, et n’ont pas besoin de faire cette déclaration rectificative.
                      - Les impots sont prélevés avant, donc pas de risque d’impayé pour l’Etat.
                      - Pas de problème lorsque vos revenus changent, l’Etat adapte immédiatement vos paiements à vos nouveaux revenus.

                      De mémoire (mais à vérifier) en Suède le fonctionnement est similaire. Aux US aussi, on doit déclarer ses revenus a posteriori, pour rectification.

                      Finalement, le prélèvement à la source, c’est une déclaration préremplie en temps réel croisée avec le paiement mensualisé.


                      • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 4 avril 2007 02:27

                        Pour répondre à certains commentaires,

                        1. La grande différence entre les pays étrangers et la France, c’est que le système fiscal français est extrêmement compliqué avec 400 niches fiscales détectées par la mission (j’avais entendu, de mémoire, qu’en France, le code des impôts contenait 6000 pages à comparer aux 600 ordinairement observés à l’étranger).

                        2. Comme le dit fort bien Forest Ent, le souci est que l’impôt est découplé du salaire et dépend de l’ensemble des revenus d’un ménage.

                        3. Pour compléter ce qu’a dit Forest Ent, la mission a justement proposé que la réforme renonce à la retenue à la source des revenus sans tiers payeur (les revenus financiers ont généralement souvent des prélèvements libératoires), sans doute pour ce que je dis en point 5.

                        4. À Xav : le problème de la confidentialité a été réglé par la mission (c’est ce que j’explique dans mon article) puisque seul un taux moyen (inodore sur son mode de vie) est transmis à l’employeur (ce qui lui limite aussi les frais de gestion pour collecter les nouvelles informations).

                        5. Pour remplacer l’État, deux nouveaux percepteurs étaient possibles : l’employeur (l’entreprie), et les banques. La mission a abandonné très rapidement l’hypothèse des banques (résistance trop forte des acteurs ?).

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