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Accueil du site > Tribune Libre > Suicide, mode d’emploi !

Suicide, mode d’emploi !

Comment pousser à bout une population exsangue (démunis, errent et mistes, et toussa).
Sans compter ceux qui ne savent pas (compter).

J’étais content, vraiment heureux après des années de galères. M’être fait octroyer un petit studio à Saint-Denis (neuf-trois). De la rue je passais au château. Un délire, une clef, une boîte aux lettres. Tout ça avec mon nom dessus, un bail, j’étais au paradis.
 
Avec mes modestes revenus, je m’achetais une plaque chauffante. Un peu vite déchanté lorsqu’on m’a coupé l’électricité. Mais qu’importe, la bibliothèque me fournissait de quoi oublier ma misère à l’ombre des bougies. Le pétrole pour réchauffer les pâtes, la boîte aux lettres pour recevoir les lettres d’huissiers, me rappeler que j’étais sorti d’une merde pour rentrer dans une autre.
 
Payer le loyer, l’électricité, la bouffe, les clopes, écouter un peu de musique sur des hauts-parleurs bafflants mes oreilles abimées par le gel hivernal brûlant des doigts engourdis.
 
Mais heureux, sans rien, un toit, un paquet de pâtes, une boîte aux lettres, une clef. Un nom qui a de l’importance, puisque marqué sur mon abri, officiel, loin de la rue qui tue en hiver comme en été.
 
J’attendais des nouvelles de mes enfants qui enfin auraient pu m’écrire et que j’avais trouvés miraculeusement grâce au net. Merci EDF de m’avoir remis le jus après moult euros. J’ouvrai tout les jours cette putain de boîte aux lettres espérant une missive joyeuse de mes amours.
 
Enfin un enveloppe, déchire, lis...trésor, public !
Certains connaissent la situation, "nous bloquons votre compte tant que vous ne nous réglez pas la somme de...".
 
Depuis bis-répétita. Encore avant-hier encore, des impôts locaux se montant à 149,50 euros alors que mes revenus se "montent" à 450 euros par mois. Putain de boîte aux lettres. Puni !
 
Je précise, j’habite Saint-Denis, 93, ville communiste par excellence.
 
Du sixième je n’ose pas me balancer, trop bas, risque de ratage. Pas envie de me retrouver à l’hôpital et payer...et payer...et payer !
 
 

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60 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 21 juillet 2010 18:07

    du sixieme avec une corde ?
    faire sauter l’appart ?
    le gaz ?
     :->
    hail satanas !


    • clostra 21 juillet 2010 18:46

      Le pire ami Blartex est que si on vous venait en aide, votre indemnité mensuelle en serait diminuée d’autant...car certains pensent qu’on peut vivre avec 450 euros par mois parfois moins...

      Tenez bon ! Allez ou retournez voir l’assistante sociale de votre mairie et expliquez-lui tout ça. Parfois de petites astuces comme la mensualisation permettent de « voir venir ». Et surtout : plein de courage !


      • Claude Hubert rony 21 juillet 2010 19:21

        Une bonne dose d’humour dans cette situation difficile, chapeau !
        Bon courage à vous.


        • Jean Louis Rosenberg Jean Louis Rosenberg 21 juillet 2010 22:14

          Avez-vous pensé au surendettement ? Ca efface les dettes, si le dossier est bien présenté. Il faut du courage, de la niaque. Vous ne manquez pas d’humour, c’est un bon début.


          • jaja jaja 21 juillet 2010 22:29

            "Depuis bis-répétita. Encore avant-hier encore, des impôts locaux se montant à 149,50 euros alors que mes revenus se « montent » à 450 euros par mois. Putain de boîte aux lettres. Puni !« 

            Personne, Trésor public compris, ne peut bloquer votre compte si vous ne recevez que le RSA.... Une somme »alimentaire" du montant de ce dernier n’est pas saisissable....

            Une simple lettre à signer à votre banque accompagnée du dernier avis de paiement de la CAF permet de débloquer votre compte.

            Si vous n’y parvenez pas n’importe quelle Assistante sociale vous le fera. C’est l’ABC du métier...

            Bon courage à vous !


            • jaja jaja 21 juillet 2010 22:36

              Et effectivement le surendettement conseillé par Jean-louis Rosenberg est peut-être une bonne solution adaptée à votre cas...


            • Blartex 22 juillet 2010 15:10

              Bonjour,

              Sauf que...

              Le cher trésor ne bloque plus le compte. C’est la banque qui se sucre au passage. 97 euros de frais de rejet à chaque fois. Et cela peut-être plusieurs fois dans l’année.

              Ensuite, la dernière fois que j’ai eu à faire à l’Assistante sociale, tout allait très bien. Jusqu’au moment de la commission en mairie. Dossier refusé ! « Votre situation ne présente pas d’anomalie qui pourrait justifier une aide de notre part ».
              L’AS n’y était (je pense) pour rien. Ce sont les conditions d’attribution d’aides qui deviennent de plus en plus drastiques.

              De plus, pour débloquer un compte, une AS ne peut rien faire. Essayez d’aller voir votre banquier avec une lettre de votre AS. Il risque de vous prendre pour un illuminé.

              Merci pour ces encouragements.


            • jaja jaja 22 juillet 2010 19:23

              Ce n’est pas une lettre de l’AS qu’il faut ! C’est le formulaire qu’ont toutes les banques pour la partie insaisissable dite somme alimentaire que tu dois signer plus ton dernier avis de paiement de la CAF prouvant que tu es au RSA....
              Je sais bien que c’est chiant pour certaines AS de se taper ce boulot mais c’est sûr que ça marche...
              Pour la Banque postale il suffit d’envoyer l’avis de paiement de la CAF par fax au Centre financier (déblocage en 2 jours) (Quelquefois le Centre demande les 6 derniers mois de virements CAF...


            • jaja jaja 22 juillet 2010 19:36

              Ou si tu es au ASS (Patdu49 a sans doute raison car 450 € correspondent à cette allocation) emmènes tes attestations Assedic à ta banque...


            • foufouille foufouille 22 juillet 2010 19:52

              non jaja
              il a agit trop tard, donc les impots essaye de prelever et la banque fait opposition


            • patdu49 patdu49 22 juillet 2010 06:20

              Pour les impots locaux, tu te rends aux impots, et tu demandes un formulaire de demande de degrevement à tître gracieux.

              ensuite tu le postes ou encore mieux tu l’apportes sur place dans le bon bureau correspondant à là ou tu habites (ton quartier), avec tes documents (factures etc ..) pour demontrer que financièrement t’es dans la merde ..

              oui je sais, même aux minimas sociaux 2 fois sous le seuil de pauvreté, ça parrait incroyable qu’il faille se justifier qu’on peut pas vivre avec ça, on fait que de devoir se mettre à poil ... mais que veux tu, ... c’est comme ça .. ça va avec le reste ..

              enfin bref, au minimum ils vont de diviser ta taxe habitation par 2 si t’es en ASS, au mieux de l’oter ...

              j’espère que tu fais valoir tout tes maigres droits, même si ça peut faire économiser que 5€ par mois ... à la fin de l’année ça fait quand même 60€ soit 15 jours de bouffe ..

              -que tu bénéficie bien de la CMU complémentaire
              -du tarif social énérgie

              je précise que pleins de pauvres, trop de pauvres, n’ont même pas leurs droits minimums completement .. mauvais suivi, mal informés, et certains organismes qui font tout pour dissuader ...

              et j’espre que niveau internet tu dépasses pas 29,99€ tout compris de budget, bref que t’es pas chez Orange.


              • foufouille foufouille 22 juillet 2010 08:11

                si il pense vraiment au suicide, vaut mieux le faire sur le net


              • Blartex 22 juillet 2010 15:59

                @ foufouille

                « si il pense vraiment au suicide, vaut mieux le faire sur le net »

                C’est clair.


              • foufouille foufouille 22 juillet 2010 19:50

                @ blartex
                pour la taxe d’habitation ........


              • jaja jaja 22 juillet 2010 07:38

                Pour la taxe d’habitation lorsque l’on était au RMI avant de passer au RSA le dégrèvement total est de droit....

                Pour ceux qui ont eu le RSA (460€) récemment tout dépend des autres ressources, le dégrèvement n’est plus automatique. Mais dans ton cas il devrait être total....

                Encore faut-il le demander, car comme le dit Patdu49, qui ne demande rien n’a rien...


                • patdu49 patdu49 22 juillet 2010 16:39

                  le RSA à 460€ c’est pour les personnes SDF , donc qui logiquement ne payent pas d’impots locaux.
                  quoi que c’est arrivé à des SDF d’etre poursuivi pour des ex impots locaux ..

                  le RSA c’est 404,88€ quand on a une adresse fixe + de 6 mois dans l’année.

                  dailleur la personne n’a jamais parlé içi de RSA.

                  je pense donc qu’elle doit être plus probablement en ASS alloc de solidarité spécifique ..


                • jako jako 22 juillet 2010 07:55

                  Bonjour, c’est bien exprimé, je connais cela en ce moment pour mes fils que j’aide autant que je peux, même les voisins s’y mettent et veulent faire expulser mes deux enfants.
                  Le jour ou ton pire ennemi devient ta boite aux lettres (je ne l’ouvre qu’une fois par mois ...) tu es très mal
                  (boite aux lettres et sonnerie de portable qui te casse ta soirée...)


                  • jaja jaja 22 juillet 2010 08:03

                    Jako il faut ouvrir la boite à emmerdes tous les jours ! Souvent tu peux réagir ou retarder l’échéance, si tu attends un mois les huissiers ont le temps de te préparer un mauvais coup qui te tombe sur la gueule sans prévenir !
                    Et c’est encore pire...


                  • foufouille foufouille 22 juillet 2010 08:14

                    pour la taxe d’habitation, il faut aller au centre des impots et non au centre de paiements, c’est ecrit en petit


                    • Blartex 22 juillet 2010 16:02

                      Bonjour,

                      Une fois que la taxe d’habitation est passée entre les mains du trésor public, le centre des impôts ne peut plus rien.


                    • foufouille foufouille 22 juillet 2010 19:55

                      si blartex
                      lit bien les petites lettre
                      il faut addresser ta demande a celui qui fait le calcul pas celui qui reclame
                      je l’ai fait plusieurs pour d’autre
                      il faut meme s’addresser au chef


                    • easy easy 22 juillet 2010 09:30

                      Avant 1996, je louais une ferme Briarde à une milliardaire. C’était à 15 km à vol d’oiseau de Notre-Dame de Paris. Il y avait plus de 1000 m² habitables et des parents, des amis sont venus, qui loger dans un coin, qui faire de la peinture, ou des tricots dans un autre. Chacun me versait une participation symbolique (mon entreprise assumait le gros des dépenses, alors...)

                      Un jour, un beau-frère, me demande si je ne pourrais pas trouver un coin pour un de ses super potes dans la galère. 
                      Mince, grand, frisé comme un mouton Astrakan, ce Gérard Dell....est effectivement super sympa. Il gratouille de la guitare ; il écrit des poèmes, il fume ; vraiment sympa. Il n’a pas de boulot mais affirme qu’il en cherche et me dit qu’il peut me donner le quart des allocs qu’il touche. Alors je l’installe dans un lotf de 50 m² (50m² contre l’équivalent aujourd’hui de peut-être 100 €, toutes charges, taxes et consommations, place de parking dans la cour incluse. 

                      Quelques mois passent sans problème particulier, mais au fil des conversations, je comprends que Gérard ne veut pas travailler. Car dans l’intervalle, là, sous son nez, dans mon entreprise, il y avait 10 gars qui turbinaient (dont toutes sortes d’éclopés de la vie et y compris un malade du Sida, mort depuis). J’offrais une chance à tous. Du travail, dans cet endroit, il y en avait et des moyens de le payer aussi. Mais Gérard estimait qu’il était indigne de travailler, d’engraisser un patron.

                      Après, Gérard traînait à me payer, il décalait de plus en plus et reportait, « Le mois prochain, le mois prochain, je te promets... » Et il fumait et il poétisait ; Il écrivait des chansons. Et je l’encourageais en ne lui disant pas que ses productions me semblaient....élégiaques.

                      Hors la bouffe, il vivait désoramais complètement à mes crochets (elle est bizarre cette expression)

                      Et puis mon bail est arrivé à expiration, je devais partir de cette ferme. Je devais vider les lieux entièrement sinon je devenais redevable d’un surloyer-indemnité, même après mon départ.
                      Malgré mes demandes répétées, le Gérard n’a rien fait pour partir. Ca devenait très pénible pour moi. J’avais de lourdes dépenses en réinstallation ailleurs et de remise en état ici, je courais dans tous les sens, j’étais sur les rotules mais le fait que Gérard ne veuille pas déloger allait me coûter quelque chose comme 20 000 € par mois dépassé dans avoir vidé. Je n’allais quand même pas appeler l’armée pour virer un ami aussi sympa n’est-ce-pas. Surtout quelqu’un d’aussi démuni, n’est-ce pas.

                      Une semaine ou deux avant mon évacuation, tout était vidé et remis en état sauf le loft de Gérard, le malheureux. En son absence, (il était alors en vacances dans une station de ski) je suis entré dans son loft et j’ai remis en état d’origine tout en ne touchant pas du tout à ses effets personnels. Certes l’endroit restait donc encore occupé par le gentil Gérard mais sur le plan technique son local était redevenu comme lors de mon entrée dans les lieux (plus de Vélux, plus de point d’eau, plus de prises de courant, plus de radiateur)

                      Et bien quand il est rentré tout bronzé, le Gérard, il est allé porter plainte à la Police pour violation de domicile. Bin oui, ce n’est pas parce que t’es pauvre qu’on doit te manquer de respect et se permettre d’entrer chez toi comme dans un moulin et déséquiper ton logement. C’est dégueulasse, scandaleux ! C’est ce genre d’abus hyper abusifs qui poussent les gens à bout !
                      Devant un juge de conciliation, j’ai dû m’expliquer de ma très grande faute et présenter mes plus plates excuses à Gérard.

                      Depuis, je fais comme vous qui sembez être nés sages.

                      Désormais, quand je vois un type qui expose sa situation misérable, je lui écris un petit mot, je lui donne un conseil, je lui mets un peu de musique. Mais je ne lui donne jamais mon adresse.

                      Ce n’est pas la seule chose qui m’ait déçu dans la vie, loin de là, mais ça en fait partie.

                      Tiens, tout de même, il y a deux personnes qui ne m’ont pas déçues et c’étaient des Normands, des Picards. Un Georges Ed.... et un Jean-Charles Sallem.... Coucou à eux s’ils passent par ici.

                      Au fait, cher Blartex, l’angoisse de la BAL, je comprends, j’ai connu ça moi aussi. Je te souhaite plein de bonnes choses.


                      • iris 22 juillet 2010 09:38

                        il ya des profiteurs de partout -ce n’est pas la peine d’en faire une généralité-
                        vous etes mal tombé -mais ça se guérit- il faut retrouver la confiance en l’autre !!


                      • Francis, agnotologue JL 22 juillet 2010 09:42

                        Elle est marrante l’histoire d’Easy, mais pas crédible : une plainte pour viokation de dolicile ne vaut que s’il y a domicuile, autrement dit, un titre de propriété ou un bail de location !

                        Et je ne sache pas qu’un squatt soit juridiquement assimilé à un domicile.

                        Le « gentil Easy » pourrait-il nous expliquer ?


                      • easy easy 22 juillet 2010 10:38


                        Whafff ; JL, t’as le nerf crural de coincé, un début de zona ou un autre truc qui te fait mal quelque part ?
                        On est là sur un topic sans importance nationale, on discute ici d’un des innombrables cas de gens dans la misère et tu crois que pour dire un mot à ce sujet, j’ai besoin d’inventer une histoire ?

                        Les parcours des uns et des autres sont tous exceptionnels. Il n’y en a pas deux pareils. Mais le mien est particulièrement pas pareil.

                        Le seul fait d’avoir vécu pendant 9 ans dans une ferme briarde en plein milieu d’une ville et à 15 bornes de ND de Paris constitue une rareté. Et si tu doutes de cette base, bin je peux livrer des photos ici. Une fois ce fait acquis, tu comprends bien qu’une telle situation attire plein de gens et provoque autant d’aventures humaines.

                        Celle de Gérard étant celle qui m’a fait le plus chier au moment de vider les lieux mais à part ça, elle n’aura été qu’une toute petite partie des aventures qui se sont déroulées à cet endroit là. Et puis ça m’a servi de leçon, depuis je suis devenu aussi sage que vous autres qui ne donnez que des conseils mais surtout pas votre adresse ni vos clefs à un misérable.

                        Concernant tes doutes techniques, toutes les réponses sont pourtant dans mon récit. Moi (enfin mon entreprise) était le locataire et cela pour un bail précaire de 9 ans (non renouvelable sauf miracle qui n’a pas eu lieu)
                        Il m’était donc interdit de sous-louer. Le représentant du bailleur avait conservé un bureau sur place et voyait très bien que je logeais plein de monde mais il fermait les yeux, sûr que rien ne pouvait être officiel. (Pour bien se couvrir, il m’envoyait régulièrement des LR avec AR me rappelant que....attention, à terme du bail, il faudra VIDER LES LIEUX, remettre en état, etc.

                        Chacun des habitants (il y avait aussi ma mère, ma soeur) recevait son courrier sur place et avait comme justificatif de domicile officiel, sa facture France Télécom. Sans avoir de bail officiel, chacun y avait donc domicile tout de même. Et Gérard, quand il s’est pointé au commissariat pour déposer plainte, il n’a pas eu devant lui un flic ayant pensé à lui demander son bail. Un gus se pointe au comptoir et dit que son domicile a été violé et il désigne le violeur, bin le flic note la plainte et plus rien ne l’empêche d’aller jusqu’au tribunal. D’autant que sur sa carte d’identité il pouvait très bien avoir mis l’adresse de la ferme.
                        Comme il ne m’est jamais venu à l’idée de contester la réalité de la « domiciliation » de Gérard, bin cette domiciliation n’a jamais été remise en cause.
                        Tu peux comprendre que je ne pouvais même pas imaginer de dire : Quoi ? Gérard ? Habiter chez moi ? Je ne l’ai jamais vu, je ne lui ai jamais fait de bail, il est fou !
                        J’ai évidemment reconnu qu’il y habitait depuis des années (que tu payes ou pas un loyer, n’empêche pas d’habiter"

                        Alors, in fine, le juge a compris ma situation et il a compris que Gérard avait surtout besoin d’être réparé en dignité. J’ai donc eu à faire de plates excuses et c’est tout. 
                        Je m’étais cassé le cul pour rendre habitable un local. A part les premiers mois où il me versait un loyer symbolique, le reste du temps, il y a vécu à mes frais. Ensuite je me suis à nouveau cassé le cul pour remettre les lieux en l’état d’origine. J’ai bossé pendant toutes ces années où il poétisait et au bout du compte c’est moi qui ai dû lui demander pardon.

                        Mais n’hésite pas, si un autre truc te semble clocher, vas-y, interroge-moi encore, j’en ai sous le pied et j’ai besoin de vider mon sac.

                        Je ne connais pas Blartex, mais quand j’ai vu son histoire, j’ai eu trop envie de raconter mon Gérard.

                        Et j’en ai un paquet d’autres du même genre. Quand je me décris comme étant un eurasien déçu, bin c’est que je suis essentiellement déçu. Et là, c’est la première fois, depuis que je suis sur AVox, que je raconte une des raisons.
                         
                        Aujourd’hui, gentil, moi ? Non, je pense que non. Autrefois peut-être, aujourd’hui, déçu, seulement déçu, fatigué de l’homme.

                        Le champagne je n’aime pas et le caviar j’en ai mangé 1 cm3 dans ma vie. Pour les langoustes et les huîtres par contre, j’avoue, j’ai péché et pêché.


                      • Massaliote 22 juillet 2010 11:17

                        JL, passé 48H d’occupation des lieux sans intervention du proprio (dépôt de plainte et appel à la gendarmerie) un squatteur n’est PLUS EXPULSABLE. Easy aurait du mettre les affaires du gars à la consigne de la gare et changer les serrures.


                      • easy easy 22 juillet 2010 11:26

                        Chère Iris,
                        J’ai absolument besoin de croire en l’Autre. Ca m’est vital, sinon c’est le vide.
                        Mais j’ai 58 ans et une vie très très remplie derrière moi.
                        Que cette vie ait été régulièrement émaillée de preuves que les uns et les autres sont décevants, ça n’entre pas dans le compteur tant que par ailleurs il nous reste comme un ultime lot de consolation.
                        Mais.. que ce lot de consolation devienne la Mère de toutes les déceptions et tout le reste refait surface.

                        Alors, que l’un dans l’autre, je tienne le coup, en me disant qu’après tout, je n’aurais pas dû me faire autant d’illusions, oui. Mais je ne peux pas, quand je vois ce topic de Blartex, m’empêcher de raconter un de mes Gérard. Ca me soulage (Merci Blartex)


                      • easy easy 22 juillet 2010 11:34

                         Par ailleurs, Iris, puisque vous n’êtes pas décue, puisque vous y croyez encore, donnez-donc votre adresse à Blartex en lui disant que quand il y en a pour un il y en a pour deux.

                        Passez-donc aux travaux pratiques, rien ne vaut l’expérience concrète. Les bla-blas, sans les actes, c’est du vent ou du flan.
                        Les gens veulent bien partager vos langoustes et votre cave mais ils répugnent à assurer la corvée de bois, la vaisselle et le nettoyage des chiottes.


                      • Francis, agnotologue JL 22 juillet 2010 12:00

                        @ Massaliote, easy, par sa réponse, disons, nerveuse, montre son vrai visage, je n’ai pas besoin d’en dire plus, les connaisseurs savent ce que je veux dire.

                        Que je sache, c’est une affaire entre un propriétaire et son squatter. Je ne crois pas qu’il suffise que ledit squatter désigne un tiers pour que ce soit au dit tiers d’assurer.

                        Autrement dit, pour juger de cette affaire, il faudrait entendre les partis en présence : je n’ai aucune raison de croire les yeux fermés en la version d’easy, et d’ailleurs celui-ci nous montre bien par sa réaction « vive », que c’est bien là que la bât blesse.


                      • easy easy 22 juillet 2010 12:06

                        Oui Massaliote,

                        Mais encore, si seulement j’avais officiellement protesté dès ses premiers manquement à la minuscule participation que je demandais, au moins aurais-je montré que nous n’étions pas d’accord.
                        Or j’ai laissé tomber. J’avais d’autres chats à fouetter. Je brassais des sommes d’une autre importance, Ce Gérard là était très loin d’être le seul à me devoir de l’argent et il était même celui qui m’en devait le moins. Incalculable devient le nombre de profiteurs quand on commence à se poser en pourvoyeur de tout et de tous. La demande de chacun, puisque chacun -parents compris- voyait directement et tous les jours comment je servais les autres, augmentait de façon exponetielle et devenait dans limites. Chacun tient à être le mieux servi.

                        En permettant à ce Gérard de vivre là à mes dépens sans jamais boncher, j’affaiblissais complètement ma position juridique et il le savait. 

                        Jamais je n’aurais raconté cette aventure avec Gérard si, après avoir profité au maximum de moi, il avait vidé les lieux en temps et en heure. Je l’aurais même oublié comme j’en ai oublié tant d’autres. Ce n’est que la très mauvaise surprise qu’a constitué son ventousage final qui m’a mis dans le plus grand embarras et coûté très cher en dépassement de fin de bail.


                        Ah ban tiens, je vous raconte autre chose tant que j’y suis.

                        Cette ferme était donc une des propriétés d’une femme très très riche mais née débile mentale et c’était un conseil de tutelle qui gérait ses biens. C’est parce qu’elle est morte à peu près à la fin de mon bail, toute la succession devant être distribuée aux 40 héritiers (dont certains vivant autour du Lac Léman) qu’il n’a pas pu être reconduit. Un conseil de tutelle ne doit pas bloquer le patrimoine de sa protégée en accordant des baux trop longs.

                        Comme j’ai eu à payer 6 mois de dépassement alors que je croulais sous les dépenses de mon nouvel endroit, j’ai envoyé une lettre à chacun des 40 heureux héritiers en leur demandant de me faire grâce de ces 6 mois d’indemnité. Sur les 40, un seul m’a répondu en se montrant disposé à me dispenser. J’ai donc payé.

                        C’est la seule fois de ma vie que j’ai demandé grâce et ça a été en vain. 

                        Bon, à part ça, j’ai eu mon fils de 15 ans qui a été sauvé d’une leucémie grâce à notre système hospitalier et à un don de sang de cordon, alors, c’est un très très beau cadeau de la part des Autres. Merci à vous tous, qui, par le biais de vos impôts, avaient permis qu’il vive.


                      • easy easy 22 juillet 2010 12:53

                        «  »« je n’ai pas besoin d’en dire plus, les connaisseurs savent ce que je veux dire. »«  »


                        Wharfff, les sous-entendus maintenant !
                        Voilà qu’il se pose en connaisseur sans pour autant aller jusqu’à expliquer ce qu’il connaît. 

                        Cher JL, il y a là, devant nous, une personne très sympa qui est dans une galère pas possible. Vous l’aidez directement et vous viendrez nous raconter ça.


                      • Francis, agnotologue JL 22 juillet 2010 14:51

                        easy, il est clair que, en nous racontant votre vie, vous cherchez à vous rendre sympathique.

                        Alors, laissez-moi vous dire deux choses, et je parle par expérience puisque je fréquente ce site depuis 3 ans déjà :

                        D’une part, les récits d’expériences « personnelles » racontées sous un pseudo ont toutes les chances de relever du storytelling.

                        D’autre part, le mélange des bons sentiments et des idées, ce dont on discute ici, a le don de m’horripiler. Désolé, j’y vois toujours une intention manipulatrice.

                        Maintenant, si ce site devient un lieu où l’on vient se raconter, Hé bien j’irai voir ailleurs.


                      • mamie 22 juillet 2010 15:50

                        Réponse à JL : il n’est pas besoin d’un contrat de location écrit, quand une personne occupe un logement avec l’accord d’un propriétaire, même sans écrit, on considère qu’il existe un « bail verbal ».


                      • easy easy 22 juillet 2010 16:29


                        «  »"

                        easy, il est clair que, en nous racontant votre vie, vous cherchez à vous rendre sympathique.

                        Alors, laissez-moi vous dire deux choses, et je parle par expérience puisque je fréquente ce site depuis 3 ans déjà :

                        D’une part, les récits d’expériences « personnelles » racontées sous un pseudo ont toutes les chances de relever du storytelling.

                        D’autre part, le mélange des bons sentiments et des idées, ce dont on discute ici, a le don de m’horripiler. Désolé, j’y vois toujours une intention manipulatrice.

                        Maintenant, si ce site devient un lieu où l’on vient se raconter, Hé bien j’irai voir ailleurs.«  »« 



                        Cher JL, prêter à quelqu’un des intentions, c’est à la portée de n’ilmporte quel crétin ou parano et vous n’en êtes pas un, alors stoppez_là vos récrimination et insinuations puériles car on dirait vraiment des réflexions de gamins.


                        On dirait que vous êtes nettement plus intéressé par mon cas en tant que repoussoir que par celui de Blartex à qui vous n’avez toujours rien offert.


                        Vous commencez par poser que vous parlez d’expérience et là je me suis dit »Tiens ? Il va nous raconter une expérience où il a aidé quelqu’un en le logeant gratos« 
                        Oh la la, pas du tout, votre seule expérience consiste à avoir fréquenté ce forum depuis 3 ans ! Whahiiiiiii trop fort comme expérience d’hébergement.

                        Et là-dessus vous nous dites que d’expérience donc, les histoires racontées ici ont toutes les chances de relever du storytelling (je pense que c’est un truc d’adulescent, pas de vieux singe comme moi). Mais dites-moi un peu comment vous avec su que ça relevait du storytelling ? C’est dans votre tête que vous avez démasqué des mytos ou c’est de manière trrès concrète ?

                        Ensuite, comme si ça pouvait consolider votre expérience, vous nous indiquez que ce genre d’histoire a le don de vous horripiler. Je ne sais pas ce que vous avez vécu mais je peux deviner que ça n’a pas dû être facile facile. Qu’un bidule, une odeur, une musique, une histoire vous horripile, vous pouvez le dire, mais vous auriez dû commencer par là. Moi c’est Alice au pays des merveilles qui m’horripile. Mais je ne dis pas que son auteur cherche à tromper qui que ce soit ni à se rendre sympa ou je ne sais quoi. Ce n’est pas parce que les araignées vous horripilent qu’elles vous manipulent.

                        Commencez par avouer vos allergies ce sera bien plus clair. (on ne discute pas une allergie ou une phobie) 




                        Je l’ai dit d’emblée, de manière implicite d’abord plus très explicite ensuite, AVox n’est pas SOS amitié. Ceux qui ont voté pour que ce papier arrive ici se sont trompé dans la dévolution du site. Ils ont peut-être voulu aider Blartex mais d’une part, il ne recevra très probablement aucune offre de logement gratos ni d’emploi et d’autre part, il ne pouvait que s’attirer des commentaires contrariants du genre du mien. Pour avoir beaucoup appris sur ce sujet en mettant les mains dans le cambouis des gens, je ne peux plus faire partie des commiséreux gratuits (une tape dans l’épaule, ça ne coûte rien) 


                        Je vous semble sympathique ? Vraiment ? 
                        Je vous semble sympathique ou vous imagnez que les autres me trouvent sympathique ?


                        Pour paraître sympathique, la meilleure recette, quand on tombe sur une élégie de ce genre, n’est pas de dire ce que j’ai dit. Il vaut mieux dire  »Mon pauvre, comme je vous comprends. Vous êtes formidable, Courage !" Ca prend 1 minute montre en main, ça ne mange pas de pain, ça n’est pas fatigant, ça n’engage à rien du tout, ce n’est pas risqué et ça fait solidaire, sympa. 

                         
                        J’ai aussi, en réponse à vos premières insinuations d’affabulation, proposé des photos. Persistez à mettre ma parole en doute si ça vous soulage mais comme on frôle la difamation, engagez-vous à accepter un déballage sur un autre site, plus open et plus adapté aux déballages où tout le monde pourra nous retrouver, et abattons-y nos cartes.

                        Je commencerai, par exemple par une photo de cette ferme et vous par une photo de chez vous. Ensuite je poserai une photo ou une vidéo du Gérard (mosaïquée) et vous livrerez quelque chose de similaire. Ensuite je poserai la copie du PV de Police ou du jugement de conciliation dont j’ai parlé et vous exposerez vous aussi un document comparable, quelque chose qui nous montre qui vous êtes, quels sont vos rapports avec ceux qui habitent chez vous. Et nous continuerons ainsi jusqu’au premier forfait. 

                        Anecdotiquement :
                        Avant qu’il ne soit publié, Blartex avait envoyé une lettre pour s’excuser d’avoir proposé ce papier (qui est néanmoins resté sur le bureau et qui a fini par être élu à la publication)



                      • Francis, agnotologue JL 22 juillet 2010 18:41

                        @ mamie, ne dites pas n’importe quoi : easy n’était pas le propriétaire.

                        @ Massaliote, OK, mais ceci n’a rien à voir avec la plainte que le squatter aurait déposée contre easy !

                        @ souciétal : on écrit : « Un monstre de morale », si j’ai bien compris votre pensée. Dans le cas contraire, ce n’est pas la peine d’expliquer, je m’en moque.

                        @ easy : vous perdez votre sang froid mon vieux, en témoigne par votre façon de souffler le chaud (« Cher JL ») et le froid (« JL, t’as le nerf crural de coincé, un début de zona ou un autre truc qui te fait mal quelque part ? »)


                        Ps. @ Blartex : c’est quoi cette histoire de lettre d’excuse, et qui est restée sur le bureau ? Quel bureau ? Et comment easy est-il au courant ?

                        Bon, je demande ça, c’est histoire de faire mine de m’intéresser à la misère du monde : au fond, je m’en fiche.


                      • Francis, agnotologue JL 22 juillet 2010 18:46

                        Précision : je me fiche de cette histoire de lettre d’excuse, pas de la misère du monde bien entendu. Si quelqu’un en doute, je l’invite à lire mes interventions sur ce site. Bonjour chez vous !


                      • foufouille foufouille 22 juillet 2010 20:34

                        @ easy
                        des « squateurs » yena partout, pauvres, travailleurs, retraites, riches ..........
                        quand on aides les gens, faut pas non plus se laisser marcher sur les pieds
                        reagir a la premiere connerie, au bout de 2 fois il degage sinon je sort le katana
                        avec l’experience, on les sent ........


                      • easy easy 22 juillet 2010 21:27

                        @ mamie, ne dites pas n’importe quoi : easy n’était pas le propriétaire.


                        J’étais effectivement locataire, le seul locataire aux yeux du conseil de tutelle qui gérait pour la propriétaire incapable majeure. Et, je m’en rends encore mieux compte maintenant qu’on en reparle (car finalement, je n’ai jamais reparlé de cette histoire avec qui que ce soit) c’est que ma position était bien plus périlleuse que si j’avais été proprio. Chaque jour de ventousage de Gérard me coûtait la peau des fesses en indemnités à devoir au proprio.

                        Naïf et confiant, je n’avais jamais réalisé que si une des personnes que je logeais là ventousait, du moment où son logement était connu, où de surcroît elle avait des quittances FT et mieux encore une déclaration d’impôts, de redevance télé avec cette adresse, je pouvais être ruiné.
                        Un locataire qui héberge quelqu’un peut donc se retrouver dans une situation infernale si l’hébergé ventouse.


                        Ps. @ Blartex : c’est quoi cette histoire de lettre d’excuse, et qui est restée sur le bureau ? Quel bureau ? Et comment easy est-il au courant ?

                        Quelques jours après avoir proposé ce papier à la modération, Blartex en a rédigé un second dans lequel il s’excusait, estimant alors que son élégie n’avait rien à faire là. Mais son papier originel est resté néanmoins dans la liste des articles proposé et finalement, certains modérateurs ayant voté pour, il a quand même été publié. Et moi, je l’ai su simplement parce que j’ai suivi ce dossier en me disant que s’il était publié, je raconterai ma mésaventure avec Gérard.



                        Bon, je demande ça, c’est histoire de faire mine de m’intéresser à la misère du monde : au fond, je m’en fiche.

                        Vous ne vous en fichez pas, mais vous moulinez sur le terrain de la générosité, rien de plus. C’est très ordinaire et c’est bien ainsi.
                        Quand, on discute de ça entre gens sages, entre gens qui ne mettent jamais la main dans le cambouis de la misère humaine, on ne va jamais vers la question fatale « T’y as mis les mains toi ? » car soi-même on ne l’a pas fait. Du coup, on se jette de grands mots à la figure, mais avec cette extraordinaire connivence qui consiste à ne surtout pas dire qu’il faudrait y plonger les mains, héberger chez soi un SDF.

                        Bin là, de façon exceptionnelle, vous êtes tombé sur quelqu’un qui par connerie absolue, n’a jamais su dire non à qui que ce soit tout en ayant de grandes capacités de produire. Et c’est parce que pour la première fois vous rencontrez les limites de vos moulinades, parce que pour la première fois quelqu’un est en mesure de vous dire « Bin moi j’ai donné alors toi le moraliste montre-nous ce que tu sais faire » que vous avez senti une incapacité et une horripilation.

                        C’est pourtant vous tous, qui n’avez jamais hébergé un SDF refusant de travailler, qui avez parfaitement raison. 
                        Il faut leur dire des mots sympas, leur offrir un sandwich, crier que c’est scandaleux que l’Etat ne s’occupe pas plus d’eux, il faut aussi donner de son temps à l’Armée du Salut, aux Restos du Coeur, mais il ne faut jamais faire ce que j’ai fait. 
                        Très échaudé, j’estime qu’il est bien plus sensé de donner, même une très grosse somme, même toute sa fortune à une personne dans la misère (là, on sait exactement ce qu’il nous en coûte) que de l’héberger car là on risque le ventousage infini avec des conséquences inimaginables.
                         


                      • foufouille foufouille 22 juillet 2010 21:49

                        "Or j’ai laissé tomber. J’avais d’autres chats à fouetter. Je brassais des sommes d’une autre importance, Ce Gérard là était très loin d’être le seul à me devoir de l’argent et il était même celui qui m’en devait le moins. Incalculable devient le nombre de profiteurs quand on commence à se poser en pourvoyeur de tout et de tous. La demande de chacun, puisque chacun -parents compris- voyait directement et tous les jours comment je servais les autres, augmentait de façon exponetielle et devenait dans limites. Chacun tient à être le mieux servi.« 

                        1 ne pas faire le »riche"
                        ne pas etre trop genereux
                        on offre pas pas un rosbif tous les jours


                      • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2010 07:32

                        @ massaliote, j’ai pu lire sur ce fil votre intervention en faveur de phiconvers après sa lamentable diatribe contre cette grande dame Danielle Bleitrach. Je sais désormais dans quel camp vous vous rangez, et à vrai dire, ceux qui, comme soucietal ici ou phiconvers sur l’autre fil, n’ont rien à dire mais interviennent en faveur d’untel et contre tel autre parce que c’est leur misérable job, je les reconnais très vite : une question d’habitude.


                      • thomthom 22 juillet 2010 10:40

                        Voici un petit article très bien écrit qui décrit une situation malheureusement de plus en plus courante.

                        Mais comme d’habitude avec ce genre d’article, il me laisse une impression mitigée.

                        C’est sur que 450 euros par mois pour vivre, surtout en ile de France.... ben bon courage !
                        Il est également clair que nous vivons dans un monde de plus en plus exigeant, que ce soit d’un point de vue professionnel (forte qualification et expérience requise pour presque tous les jobs) que personnel (bien gérer son budget, bien éduquer ses enfants dans un monde plein de tentations, et maintenant on ajoute se comporter en bon « éco(lo)-citoyen »...), et que tout le monde ne peut pas suivre... ce qui revient à exclure de plus en plus de monde de notre « société ». Pourtant ces personnes sont bien là et méritent autant de respect que les autres. Et puis il y a cette foutue crise économique.... ça n’aide pas. Les facteurs en sont multiples, on peut toujours pester contre tel ou tel aspect du problème (les dividendes qui partent dans les poches des actionnaires, le pilotage à court terme des entreprises, la concurrence déloyale de pays en développement...) mais malheureusement, personne ne semble en mesure de faire vraiment avancer les choses à ce sujet, surtout que la plupart des solution imaginables ne peuvent être valables qu’appliquée à une échelle mondiale... pas très réaliste donc... En attendant, c’est bien nous qui subissons, et évidement en particulier les plus vulnérables.
                        Petit à petit, les cadres vivent comme des ouvriers d’il y a 40 ans (le confort apporté par toutes les nouvelles technologies en plus quand même, histoire de donner une illusion de progrès social), alors que les ouvriers eux, sont de plus en plus nombreux à perdre leur emploi et tombent à terre.
                        Voilà pour ce qui va dans votre sens

                        Mais d’un autre coté, je ne peux m’empêcher de ressentir un certain malaise quand je vois des personnes qui vivent de la solidarité nationale (RMI, RSA, logement HLM, allocations en tout genre) se plaindre que ça n’est pas assez. Bien sur que pour vous, ce n’est pas assez pour vous sortir la galère... ça n’est jamais assez ! évidement puisque même un employé au SMIC galère pour s’en sortir, et ce bien que notre SMIC soit déjà un des plus élevés au monde (ce qui au passage plombe la compétitivité de nos entreprises et n’aide pas à créer des emplois... mais il faut bien ça...nous nous voulons être une société civilisée qui interdit une « exploitation » abusive des employés et je crois que nous devons en être fiers). Alors vous voulez quoi ? qu’on vous donne en allocations autant qu’un SMIC, c’est à dire que le salaire de quelqu’un qui travaille à plein temps, qui est productif ? qu’on double le SMIC et les allocs en tout genre ? et où vous voulez qu’on trouve l’argent ? ça n’aurait qu’une conséquence : dégrader encore la situation de l’emploi dans notre pays et aggraver notre situation à tous.

                        Bref, je comprends vos difficultés, mais n’oubliez pas quand même que ce qui vous fait (sur)vivre, ce sont les impôts prélevés sur ceux qui ont la « chance de travailler » mais qui ne sont pas pour autant dans une situation idylique (pour l’écrasante majorité) : comme vous ils doivent faire gaffe à la fin du moi... c’est juste un peu plus facile pour eux, sans plus... et c’est grâce à leur générosité (savamment orchestrée au niveau national) que vous survivez. ça n’est peut être pas très agréable à lire/entendre, mais c’est la triste réalité... De ce point de vue, accorder une aide de 450 euros (sans compter tous les avantages comme dégrèvements d’impôts, HLM loué à un prix tres inférieur au prix « marché », etc....), c’est déjà énorme, et c’est un poids très lourd pour notre société !!!!!

                        Autre chose : j’ai beau avoir une situation relativement confortable, sans plus, mais qui malgré tout peut paraitre paradisiaque à des personnes dans votre situation, j’en suis bien conscient ; et bien voyez vous, jamais il ne me viendrait à l’esprit de dilapider une partie de mon budget dans quelque chose d’aussi inutile et nuisible que des clopes. Peut-être que si vous arrêtiez de fumer (facile à dire, je sais), vous arriveriez à améliorer un poil votre situation financière.... quand on vit avec 450 euros, ça doit compter ! A moins que vous ne comptiez là dessus pour réaliser vos projets de suicide (que j’espère imaginaires) ????

                        PS : ce qui me désole encore plus pour notre pays, c’est quand je vois que dans le pays de ma femme (par exemple) , une très grande part de la population vit avec quasiment RIEN. quand je dis RIEN, ce n’est pas 450 euros par mois d’allocation, peut etre meme pas 100.... souvent juste quelques dizaines de $ par mois.... et bien vous savez quoi ? ils vivent bien plus heureux que tous ceux que dans notre pays nous appelons les démunis ou les SMICARD... pas vieux certes, car ils ne peuvent compter sur un système de soin performant et notre sécu, mais au moins, l’organisation de leur société fait qu’ils ne sont pas exclus : la plupart travaillent, ont un toit à eux (pas en loc) (misérable certes, mais qui a le mérite d’exister, souvent construit de leurs mains), un bout de terrain à cultiver pour se nourrir, une rivière pour se laver....brefs, ils vivent on ne peut plus humblement, mais ils sont de quoi assurer le quotidien par leur propre moyens. Ils font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont et s’en réjouissent, au lieu d’être malheureux à cause de ce qu’ils n’ont pas.... c’est une autre mentalité, mais c’est vrai aussi que l’organisation de leur société le permet.... (chez nous, ça ne semble pas si simple).
                        Le résultat : malgré leur pauvreté, ils sont le sourire et cela ne leur viendrait pas à l’idée de se suicider.


                        • easy easy 22 juillet 2010 11:15



                          Ohhh que je suis d’accord !!

                          Bon ; Toujours mon cas. J’ai eu de la thune, en travaillant comme un menuisier plombier, carreleur. cuisiner.
                          Récemment, suite à un crash, divorce etc. j’ai décidé de vivre avec peu. Tout en ayant une maison de 700m² (actuellement en vente) et où le laissais mon ex. vivre. j’ai loué une chambre de 6 m², je dis bien 6 m², contre un loyer toutes charges et conso incluses de 350€.. 160€ de courses bouffe chez Lidl, 40€ d’essence sans plomb dans ma moto (une Daystar, pas chère). Je me considère heureux et chanceux sur le plan matériel. Alors que je pouvais solliciter telle ou telle allocation, au minimum une allocation logement, j’ai décidé de ne strictement rien demander à quiconque. Je me démerde strictement seul. 

                          Dans cet endroit (un château) situé à moins de 30 km à vol d’oiseau de ND de Paris, il y a un autre colocataire, philosophe et prof de piano. Arrivé dans les lieux avant moi, il paye, pour un grenier qu’il a rendu habitable, 250€. Il va presque tous les jours à l’autre bout de Paris et gagne 20€ par h de cours qu’il donne. Il a deux chats pour compagnie. Il s’ennivre de vin et de vidéos d’Elisabeth Schwarzkopf ou d’Anouhka Shankar et se dit parfaitement heureux sur le plan matériel (moralement, il oscille entre Trakl et Nietzsche). Et même s’il venait à vouloir se sucider, il ne lui viendrait pas à l’idée de venir exposer sa misère, ses soucis, son élégie sur un forum.

                          Il a de la dignité et il est conscient que nous sommes très nombreux à nous sentir sur le fil du rasoir.

                          Sur un forum aussi large que celui-ci, qui se veut journalistique, on peut venir parler de la misére du monde, des gens. Mais pas venir étaler ses propres malheurs, dire sa propre dépression. Il existe des tas d’autres forums ou endroits pour ça.


                        • foufouille foufouille 22 juillet 2010 20:38

                          voila 2 larbins des bourgeois
                          pour info 6m2 est interdit
                          c’est 12m2 le minimum
                          vous devrier rouvrir auschwitz les gars
                          le francais serait competitif avec 200€ et du pain et de l’eau
                          ben oui !!!!!!!!
                          c’est pas 20c la cantine comme EN CHINE !!!!!!!!!!!!!!!!


                        • jakback jakback 22 juillet 2010 12:28

                          C’est le RDV des losers, des plaintifs, des assistés, des poètes, des artistes méconnus, les handicapés de la vie. Sachez bons gens, que de pauvres immigrés sans papiers, bossent dur, gagnent peu, (plus que vous tout de même,heureusement) mais gardent leurs dignités.

                          Qui suis-je ? Qu’en sais-je ?

                          Mon miroir est brouillé comme un œuf se poilant sur son poêle.

                          Après de longues études buissonnières, je décidai d’un coup de m’atteler à la vie active. Plus je m’activais, moins ça rapportait.

                          Mais pas pour tout le monde. Mes saints patrons eux...

                          Je ne leur en veux pas, s’ils (...)

                          Voila tout est dit, le travail c’est bon pour les autres, vous êtes au-dessus de cela, trop intelligent pour travailler, mais trop con subvenir a vos besoins.
                          Le plus désolant, est que la France, compte de plus en plus de traîne patins dans votre genre.
                          La chance va vous sourire, vous êtes en France, mesuré votre bonheur, arrêté de pleurer.


                          • Shaytan666 Shaytan666 22 juillet 2010 13:46

                            Et oui vous avez tout à fait raison, encore un cas typique du « le travail, c’est bon pour les autres ».
                            L’école, ça sert à rien, je vais quand même pas me faire « crever » pour 1 200€/mois.


                          • Blartex 22 juillet 2010 14:50


                            @ jakback

                            Bonjour,

                            Merci pour tout ces compliments, vous m’avez l’air d’être très lucide.
                            C’est bien, vous avez réalisé que la « France compte de plus en plus de traîne patins ».
                            Rassurez-vous, ça ne risque pas de s’arranger.

                            Vous avez également commis sur ma personne un test de QI. Je vous remercie du résultat mais j’aimerai savoir par quelle magie vous opérez ceci. Sans connaître ni voir ni communiquer avec un individu, vous mesurez son intelligence ? Je vous en prie, parlez-moi de cette science.

                            Pour ce qui est de mes besoins, j’y suis allé ce matin. Tout va bien de ce coté-là. En fait, où avez-vous lu que je ne subvenai pas à mes besoins ? Pour votre gouverne, j’ai soixante-deux ans et suis toujours vivant. Autrement dit, pas mort de faim, pas mort de froid.
                            Que je sois con n’a rien à voir.

                            Vous me demandez d’arrêter de pleurer. Ah bon, vous m’avez également entendu pleurer ? Décidément vous êtes très fort jackback, vous faîtes des tests de QI à distance, vous entendez des gens larmoyer à des kilomètres, et vous avez un outil pour mesurer le bonheur.

                            Petit conseil si vous le permettez, allez voir un kinésithérapeute et faites vous masser un peu le boyau de la rigolade. Comme l’impression qu’il est en pause.

                            Corpsdiablement.


                          • thomthom 22 juillet 2010 15:57

                            et en plus, il a de la répartie l’auteur, tout en gardant son humour :)
                            couillu !


                          • foufouille foufouille 22 juillet 2010 20:42

                            "Sachez bons gens, que de pauvres immigrés sans papiers, bossent dur, gagnent peu, (plus que vous tout de même,heureusement) mais gardent leurs dignités."
                            mon cul !
                            ils se font chasser par les flics
                            et vivent dans une cave ou squattent
                            ils sont payes en dessous du smic
                            super la dignite de l’esclavage
                            par contre les 200€ d’economie ca fait beaucoup en afrique


                          • W.Best fonzibrain 22 juillet 2010 14:38

                            ne surtout pas travailler

                            elle est la la vrai liberté

                            • Marina Mars Marina Mars 22 juillet 2010 14:43

                              Que vous dire mon dieu ! Votre article est criant de vérité ! Oui moi même je n’ai que mes livres et ma bibliothèque pour oublier mes difficultés.


                              • Blartex 22 juillet 2010 15:56

                                Bonjour,

                                Tout d’abord merci pour vos encouragements, vos réactions et vos critiques.

                                Le but de l’article n’était (surtout pas) de faire pleurer quiconque, ni me plaindre d’une situation dans laquelle je me suis empêtré.

                                En France comme ailleurs, il faut reconnaître que la galère existe bien. Ailleurs bien pire dans pas mal de cas. Je m’y suis un peu habitué au point que si tout allait bien, elle me manquerait peut-être. C’est devenu une vieille compagne. Dès qu’elle s’éloigne, je cours ventre-à-terre la ramener. Je lui montre les endroits qu’elle préfère : la boîte aux lettres, le compteur edf, le frigo, le portail du métro. Et elle sait, la galère, que chez moi elle va se sentir bien. Qu’elle a trouvé un lieu à sa mesure. Alors je la bichonne, c’est une amie qui sait ne pas se faire oublier.

                                Et puis elle sait qu’elle n’est pas seule. Elles se retrouvent entre-elles vers onze heures du matin, devant les boîtes-aux-lettres de l’immeuble. L’heure où les gens ne vous voient plus, leur regard crispé sur le rectangle en papier décoré d’un intérieur facture.
                                Mais elles (les galères) elles rigolent. À la vue des turpitudes, elles sont heureuses, elles dansent et tourbillonnent sur une partition chiffrée. Ne leur enlevons pas ce plaisir.

                                Je plains ceux qui vivent dans la rue, qui ne connaissent pas le regard torve et joyeux de l’huissier apercevant une télévision trônant sur une chaise, la fourchette dans le cul servant d’antenne. (la fourchette)

                                La bohème, la bohème, on va pas nous enlever ça aussi !

                                Merci encore et bonne journée à tout le monde.


                                • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 22 juillet 2010 16:32

                                  Mais d’un autre coté, je ne peux m’empêcher de ressentir un certain malaise quand je vois des personnes qui vivent de la solidarité nationale (RMI, RSA, logement HLM, allocations en tout genre) se plaindre que ça n’est pas assez

                                  thomthom

                                  Jeter quelques piécettes aux pauvres en les traitant de traîne patins, cela ne s’appelle pas de la solidarité mais de l’inhumanité et de la lâcheté.
                                  Donner de l’activité digne, rémunératrice et accomplissante pour tous, ça c’est faire preuve de solidarité. En plus, vous semblez croire que si on ne donnait pas aux « pauvres » vous paieriez moins d’impôts, ce qui prouve que vous ne connaissez rien à l’économie et à son fonctionnement. Mais bon, penser avec les idées toutes faites soufflées par d’autres, ça doit reposer le cerveau. C’est bien pour vous qui apparemment êtes très fatigué par votre travail. smiley


                                  • thomthom 22 juillet 2010 22:09

                                    « Donner de l’activité digne, rémunératrice et accomplissante pour tous, ça c’est faire preuve de solidarité. »

                                    évidemment que c’est la meilleure solution.... la seule vraiment satisfaisante. Je n’ai jamais dis le contraire
                                    vos avez une baguette magique pour la mettre en œuvre ?


                                  • thomthom 22 juillet 2010 19:15

                                    « Jeter quelques piécettes »... si pour vous le montant d’un RMI/RSA, cad pas loin d’un demi SMIC, c’est quelques piécettes, je trouve que vous avez une drôle de façon de penser.

                                    « traîne patins »
                                    Qui parle de « traine patins » ?

                                    « mais de l’inhumanité et de la lâcheté. »
                                    Que vous n’appriciez pas mes propos, c’est une chose, je peux compendre, mais désolé, votre définition de mais de la lâcheté, c’est vraiment n’’importe quoi ! aucun rapport !

                                    quant au reste de votre post haineux et méprisant.... il ne mérite même pas d’être commenté...


                                    • foufouille foufouille 22 juillet 2010 20:45

                                      encore un qui croit que le pain est le meme prix en afrique
                                      la baraque 10000 en roumanie
                                      50000 en france avec de la chance


                                    • thomthom 22 juillet 2010 22:06

                                      Foufouille
                                      Bien entendu qu’il y a un écart de prix significatif entre la France et ce genre de pays (celui dont je parle n’est pas affricain, mais peu importe). Cependant, je peux t’assurer que l’écart des prix « en magasin » ne compense pas l’écart des revenus, et de loin !!!

                                      Alors oui, ils vivent quasiment comme au moyen age... et sur ce point, je ne les envie pas ni les les prends comme modèle.
                                      Seulement, ils n’ont pas de facture d’eau, l’eau c’est la rivière.
                                      Pas de facture de supermarché : la nourriture, ce sont leurs cultures
                                      pas de notes d’électricité, ou tres peu : leur chauffage c’est le soleil... un peu de bois pour la cuisine...
                                      Même certains vêtements, ils se le fabriquent eux même
                                      Pas de facture de transport : ils vivent dans leur village, etc.

                                      Bref, il vivent dans le dénuement absolu et l’inconfort le plus total, mais ils ont un toit, à eux (construit par eux même), ils mangent à peu près à leur faim... ils ont tout le minimum vital sans etre dépendant de qui que ce soit (à part parfois els aléas de la nature...).

                                      Encore une fois, je ne dis pas que c’est bien. Je constate juste que ces gens, malgré leur dénuement et leur pauvreté absolue, semblent nettement plus heureux que nous en moyenne, et en particulier que ceux d’entre nous qui sont les plus pauvres. Il y a là il me semble quelque chose d’intéressant qui mérite qu’on se pose des questions. problème de mentalité, d’organisation de la société, de valeurs, de mode de vie ?...

                                      Il me semble qu’une grande partie du problème vient de deux choses :
                                      - notre mode de vie qui est fortement générateur de dépendance, car il devient quasi impossible de fabriquer par soi-même ce dont on a besoin (en tout cas pour le mode de vie urbain).
                                      - notre société de consommation, où une myriade de produits et de richesses nous sont étallées sous le nez, source de toutes sortes de tentations, ce qui génère pour la plupart d’entre nous plus de frustration que de plaisir (car la plupart d’entre nous ne peut se payer qu’une toute petite partie de tout ce qui est à vendre et susceptible de lui faire plaisir).
                                      ... mais je ne doute pas qu’une analyse plus poussée puisse mettre en lumière bien d’autres facteurs.

                                      Rajoutez à tout cela une couche de déliquescence de notre société (économique, respect des autres et de l’autorité, etc....), et vous obtenez notre beau pays... charmant !


                                    • foufouille foufouille 23 juillet 2010 09:20

                                      "

                                      Encore une fois, je ne dis pas que c’est bien. Je constate juste que ces gens, malgré leur dénuement et leur pauvreté absolue, semblent nettement plus heureux que nous en moyenne, et en particulier que ceux d’entre nous qui sont les plus pauvres. Il y a là il me semble quelque chose d’intéressant qui mérite qu’on se pose des questions. problème de mentalité, d’organisation de la société, de valeurs, de mode de vie ?...« 

                                      ca depend ou. dans les bleds de madagascar, oui, ils vivent a l’acienne ou au tibet. mais des qu’il y a quelque chose a prendre ils sont confrontes a la »civilisation" qui engendre des bidons villes

                                      "Il me semble qu’une grande partie du problème vient de deux choses :
                                      - notre mode de vie qui est fortement générateur de dépendance, car il devient quasi impossible de fabriquer par soi-même ce dont on a besoin (en tout cas pour le mode de vie urbain).
                                      - notre société de consommation, où une myriade de produits et de richesses nous sont étallées sous le nez, source de toutes sortes de tentations, ce qui génère pour la plupart d’entre nous plus de frustration que de plaisir (car la plupart d’entre nous ne peut se payer qu’une toute petite partie de tout ce qui est à vendre et susceptible de lui faire plaisir).
                                      ... mais je ne doute pas qu’une analyse plus poussée puisse mettre en lumière bien d’autres facteurs."

                                      des tas de choses sont interdite en ville, genre les poules, le reste est un condionnement sur 50a. une population dependante est, par exemple, controlable grace au rationnement

                                      "Rajoutez à tout cela une couche de déliquescence de notre société (économique, respect des autres et de l’autorité, etc....), et vous obtenez notre beau pays... charmant !« 

                                      partout pareil

                                      et si le pays est chaud, il est facile de vivre a la dure

                                      il y aussi le fait que dans certains reportages (une grande riviere bresilienne), le »riche" considere la difference comme de la pauvrete


                                    • Blartex 22 juillet 2010 19:31

                                      Bonjour,

                                      Tout d’abord merci pour vos encouragements, vos réactions et vos critiques.

                                      Le but de l’article n’était (surtout pas) de faire pleurer quiconque, ni me plaindre d’une situation dans laquelle je me suis empêtré.

                                      En France comme ailleurs, il faut reconnaître que la galère existe bien. Ailleurs bien pire dans pas mal de cas. Je m’y suis un peu habitué au point que si tout allait bien, elle me manquerait peut-être. C’est devenu une vieille compagne. Dès qu’elle s’éloigne, je cours ventre-à-terre la ramener. Je lui montre les endroits qu’elle préfère : la boîte aux lettres, le compteur edf, le frigo, le portail du métro. Et elle sait, la galère, que chez moi elle va se sentir bien. Qu’elle a trouvé un lieu à sa mesure. Alors je la bichonne, c’est une amie qui sait ne pas se faire oublier.

                                      Et puis elle sait qu’elle n’est pas seule. Elles se retrouvent entre-elles vers onze heures du matin, devant les boîtes-aux-lettres de l’immeuble. L’heure où les gens ne vous voient plus, leur regard crispé sur le rectangle en papier décoré d’un intérieur facture.
                                      Mais elles (les galères) elles rigolent. À la vue des turpitudes, elles sont heureuses, elles dansent et tourbillonnent sur une partition chiffrée. Ne leur enlevons pas ce plaisir.

                                      La bohème, la bohème, on va pas nous enlever ça aussi !

                                      Merci encore et bonne journée à tout le monde.


                                      • Blartex 26 juillet 2010 21:37

                                        Ces réponses sont à l’image de « notre » France.
                                        Du bon, du mauvais.

                                        Mais quand donc allez vous cesser de vous engueuler ? Dès qu’on met le doigt sur une difficulté, ça se charcle, les d’accord ou pas. Au lieu de faire quelque chose de constructif, vous vous rentrez les uns dans les autres. Méchamment.

                                        Ceux qui sont riches contre ceux qui sont pauvres. Inexorablement. Et à l’inverse.

                                        Je fais partie des pauvres mais n’en veut nullement aux riches. Qu’en sais-je, certains riches ont travaillé mille fois plus que je n’ai pu (su) le faire.

                                        Ce qui me choque c’est la façon dont tout le monde parle. Je suis d’un bord ou de l’autre.
                                        J’ai de bonnes idées mais pas l’autre !

                                        Et si l’un et l’autre avaient de bonnes idées ?

                                        Utopie quand tu nous tiens...

                                        L’un ne veut pas lâcher son steak, l’autre a faim. Qui est heureux en fin de compte ? Celui qui compte ou celui qui n’a rien à compter ?

                                        Un est en train de crever de trop de bouffe et l’autre de pas assez.

                                        Hue topic.


                                        • vinvin 26 août 2010 05:45

                                          JE PENSE QUE LES GENS DÉSESPÈRES NE SE SUICIDENT PAS POUR MOURIR, MAIS POUR EXISTER !


                                          Le grand responsable est la société dans laquelle on vit, faite d’ individualisme, où toutes les valeurs morales et éthiques se perdent au nom de l’ argent roi, et de ce fait les gens devinent égoïste, souffrent de plus en plus de stress et de solitude, Un mariage sur 3 est voué a l’ échec, etc, etc.... 

                                          Dans toutes le villes et villages il y a un monument aux mort de la guerre, donc je pense que l’ on devrait obligé les Communes a pousser le cynisme jusqu’ a faire un monument aux « Suicidés ».

                                          Il faudrait un monument qui soit beaucoup plus grand que le monument aux morts de la guerre car il y aurait certainement beaucoup plus de noms a inscrire dessus.

                                          Con-trairement a ce que disent certains, le suicide n’ est pas un acte de lâcheté, mais un moyens pour certain d’ échapper a la souffrance de notre monde et de notre société « pourrie », donc les suicidés méritent leurs monuments, et méritent autant de respect que les soldats morts pendant les guerres, ainsi que tout autre Humain.




                                          VINVIN. 

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