Sur le Féminisme…
Evidences 1 :
La femme, l’homme… La femme et l’homme… Une femme est une femme et n’est pas un homme… Un homme est un homme et n’est pas une femme… Un seul coup d’œil, même s’ils sont vêtus exactement pareil, pantalon et tee-shirt, on ne peut les confondre. Et s’ils sont nus on les distingue encore plus facilement…
Conclusion : au premier abord l’homme et la femme sont différents !
Quelles sont ces différences entre la femme et l’homme : différences d’ordre morphologiques, physiologiques, psychologiques et peut-être d’autres ?… c'est-à-dire au niveau psychosomatique. Et au niveau spirituel, qu’en est-il ? Je suis persuadé, qu’à ce niveau, ils ne sont pas égaux mais identiques…
Evidences 2 :
Différent : n’implique pas forcément la notion de supériorité ou d’infériorité…
Égalité ne s’oppose pas à différence… Donc différent ne veut pas dire inégal…
Égalité ne veut pas dire identique…
Différent peut introduire la notion de complémentarité…
Complémentarité n’implique pas la notion de supériorité ou d’infériorité…
Ces différences impliquent que les relations entre femmes et hommes, dans la vie sociale, dans la vie quotidienne, ne sont pas symétriques : le regard de la femme sur l’homme est différent du regard de l’homme sur la femme. Mais dissymétrie n’implique pas les notions de supériorité ou d’infériorité…
Complémentarité peut signifier l’idée d’un « manque ».
Puisque la complémentarité suggère l’idée d’un manque, il y a désir de combler ce manque !
Lorsque deux éléments complémentaires s’unissent ils donnent naissance à quelque chose de supérieur à chacun de ces éléments, de plus complet, de mieux… C’est à ce moment là que le manque est comblé…
C’est pour combler ce « manque » que la femme est attirée par l’homme et l’homme par la femme…
Quand l’homme et la femme s’unissent ils donnent naissance à un couple dont la durée de vie peut être très brève ou très longue. Eventuellement ils peuvent donner naissance à une nouvelle vie… Mais aussi ils peuvent donner naissance à cette joie suprême qu’est ce fulgurant plaisir partagé dans l’union amoureuse, plus puissant que n’importe quel plaisir solitaire… Mais dans ce domaine là, encore, les femmes et les hommes sont différents car le plaisir éprouvé par la femme est différent de celui éprouvé par l’homme…
Lorsque l’on se plonge dans les médias, les livres, les discours, les conférences qui parlent des relations hommes et femmes on a l’impression que nous sommes face à une guerre implacable entre la femme et l’homme… Mais si l’on observe la vie de chaque jour on ne voit pas trop qu’il y a une guerre ! Si je revoie mon adolescence, ma jeunesse, l’adolescence et la jeunesse de mes enfants, et maintenant de mes petits enfants, ainsi que celles de toutes les rencontres que j’ai faites au cours de ma longue vie, je ne peux que constater une attirance très puissante entre les femmes et les hommes, et une attirance qu’il est difficile de réprimer lorsqu’elle apparaît ! Car si un obstacle s’oppose à elle cela peut entraîner des conflits qui débouchent sur la violence, et quelques fois, aboutissent au meurtre !
Étudier les relations femmes/hommes sans tenir compte de cet aspect essentiel ne peut aboutir qu’à des conclusions partielles, partiales ou fausses…
Un autre problème. La vision de la plupart des mouvements féministes est très occidentalo-centré. Le problème de la relation femme/homme est vu à, travers le prisme de la culture occidentale. Ce système de société s’est construit depuis des siècles, voire des millénaires, sur des valeurs que l’on peut qualifier de « machistes ». Ce qui a construit notre monde sont le désir de puissance, l’esprit de domination, la force, la démesure, le pouvoir, l’avidité, la compétitivité, le culte de la performance, ce qui de nos jour aboutit à un individualisme dominateur et un consumérisme délirant ; tout cela c’est ce que Bouddha désigne par la « Soif », « Soif » amplifiée par la Pensée Occidentale, et qui en contrepartie provoque la pauvreté d’un très grand nombre !… Ce système a été construit par les hommes pour les hommes, et s’est imposé avec la force d’une « religion » ! Toutes les structures et fonctions qui assurent la marche de ces sociétés sont construites sur ces « valeurs ». Et c’est ce monde là que les femmes ont voulu intégrer et participer à son fonctionnement et à son développement.
Dans nos société fortement hiérarchisées le mimétisme joue un trôle important dans les rapports sociaux et dans le maintient des structures… Ceux qui sont tout en bas de l’échelle sociale imitent les classes moyennes car on leur a inculqué un complexe d’infériorité qui leurs fait croire que la situation de celles-ci est supérieure, les classes moyennes imitent pour les mêmes raisons la grande bourgeoisie, qui imite les « élites » dirigeantes, c’est ce que l’on appelle « l’ascenseur social » ! Ce qui fait que la culture est toujours la culture des classes dominantes !
Je pense que les mouvements féministes, du moins certains, sont tombés, peu ou prou, dans le piège du mimétisme. A ce sujet je voudrais faire un parallèle avec l’Essai, écrit en 1952, par Frantz FANON médecin psychiatre martiniquais, noir, dont le titre est : « Peau noire, masques blancs ». Dans celui-ci il montre que le Noir a fini par intérioriser sa soi-disant infériorité à force de subir pendant des siècles le mépris et l’esprit de supériorité des « Blancs », de ce fait il a voulu imiter le Blanc afin de lui ressembler, d’être comme lui, ce qui revenait à rejeter son identité et à se renier. Un fait concret le montre : les femmes noires se faisant décrêper les cheveux pour les rendre lisses afin de ressembler aux européennes ! Pour paraphraser le titre de l’Essai de Frantz FANON, ne pourrait-on pas dire : « Femme, masque d’homme » ?... Les femmes soumises au conditionnement du Système, comme tous les humains, ont intégré la croyance que celui-ci est le seul et l’unique, qu’il ne peut y en avoir d’autres, donc il faut l’intégrer et participer à son fonctionnement à égalité avec les hommes, faire comme les hommes : « La femme n’est-elle pas un homme comme les autres ? »… Lorsque j’observe le comportement, la façon de s’exprimer, d’agir de certaines femmes chef d’entreprises, ou femmes politiques, j’ai l’impression de voir des hommes déguisés en femmes. Des femmes qui occupent ou ont occupé des fonctions de haute responsabilité, par exemple Hilary Clinton, Condoleeza RICE, pour ne citer que celles-ci, ont participé à l’organisation de guerres, dont la dernière en Lybie, qui ont dévasté des pays, tuer des milliers de civils, enfants, femmes hommes, vieillards ; des femmes deviennent militaires, fonction destinée à tuer, et vont jusqu’à pratiquer la torture comme à Abou Graïb en Irak, est ce que cela est la libération de la femme ? Est-ce qu’imiter les pires « conneries » de l’homme c’est se libérer de la domination masculine ? Des filles veulent jouer au football ou au rugby, pour quoi pas ! Je n’ai rien contre, c’est leur choix, mais leur motivation profonde ne serait-elle pas : « puisque les garçons le font, pourquoi pas nous ? Puisqu’ils le font je dois le faire, je peux le faire ! » n’est-ce pas un bel exemple de mimétisme ? Imiter l’autre au lieu de rester soi-même… Je pense que toutes ces femmes ont intériorisé la supériorité du Système masculin et intériorisé la propagande de celui-ci pour nous le faire considérer comme « normal » et qu’il est la seule et unique voie. Elles ont donc intégré, comme tout un chacun, ce Système là bâti sur le désir de puissance, de domination, la démesure, la compétition, et ainsi participent au fonctionnement de celui-ci… Intégrer ces valeurs (ces « contre-valeurs ?) est-ce une libération ? Ce système s’est imposé au monde entier en dominant ou détruisant les autres peuples, les autres cultures, la Nature, comme il a dominé les femmes… Jamais les femmes ne pourront réellement s’émanciper à l’intérieur d’un tel système !
Supposons que ce ne soit pas le patriarcat qui ce soit imposé, mais le matriarcat ! Je pense que le monde des humains serait totalement différent, ainsi que ses rapports à l’environnement et à la nature !
Toutes, ce que l’on appelle, « les grandes civilisations » ce sont développées sur ce triple fondement : l’anthropocentrisme, le patriarcat et la misogynie. Cela a été le berceau de l’occidentalo-centrisme, que les européens, partis à la conquête du monde à partir de Christophe Colomb en 1492, ont imposé à la presque totalité de la planète. Cette volonté de domination et de puissance s’est faite au détriment de la femme, mais aussi au détriment des autres cultures et civilisations. Je ne peux développer cela dans le cadre de cet article il faudrait écrire plusieurs textes pour montrer comment ce phénomène du développement conjoint de l’anthropocentrisme, du patriarcat et de l’occidentalo-centrisme est apparu.
André MALRAUX aurait dit : « Le 21em sera spirituel ou ne sera pas », Dostoïevski a dit : « La beauté sauvera le monde ». Beauté, spirituel, deux mots différents, mais ne désignent-ils pas la même chose ? Et la beauté n’est-elle pas incarnée par la Femme ? Alors, mes très chères amies, restez vous-même, n’imitaient pas les « conneries » des hommes, ne vous laissez pas entraîner par ces tendances masculines prométhéennes, matérialistes, dualistes, destructrices et aliénantes. Restez vous-mêmes et c’est ainsi que vous aiderez les hommes à redevenir eux-mêmes, à se libérer de leurs funestes tendances ! Et alors un monde fondé sur d’autres valeurs apparaîtra, un monde où les relations hommes/femmes seront harmonieuses et où les deux principes, Féminin et Masculin, seront en équilibre…
Beauté, spiritualité… Tant que l’homme préfèrera la mécanique, l’électronique à la poésie, tant qu’il préfèrera le bruit des moteurs au chant des oiseaux, tant qu’il préfèrera le design du dernier iPhone ou de la dernière voiture à la splendeur d’un coucher de soleil, tant qu’il préfèrera un environnement de béton et d’asphalte à la beauté d’un champ en fleurs, alors le monde continuera sa course vers sa deshumanisation et vers sa perte…
Voici une citation qui je pense correspond assez à ce que je viens d’écrire, elle est de Roland de MILLER et tirée de son texte publié dans l’ouvrage collectif : « Paroles d’écolos » (éditions « Le Grand Chardon- Astobelarra ».
« En effet le changement de société viendra des femmes, des valeurs féminines (intuition, sensibilité, compassion, humilité, respect, générosité etc.) et du respect du principe Féminin. La Femme et la nature ont toujours eu des liens privilégiés et magiques. Les femmes savent qu’il nous appartient de recouvrer nos facultés d’observation et d’émerveillement, de privilégier le sensitif, la sensorialité et l’émotionnel, pour ne pas devenir des robots insensibles que voudraient faire de nous les pouvoirs économiques et politiques. Nous n’avons que la richesse de nos émotions et de notre pouvoir d’amour universel comme seul trésor transcendant. »…
En voici une autre, de Jean DORNAC qui intervient sur ce site : « Seul l’Amour et la Beauté sont le sens de la vie ».
On ne peut pas dire que notre monde occidental génère beaucoup de Beauté et d’Amour !!!
Guy RAYNAUD
59 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON