Témoignage d’éveil de Kundalini et de Near Death Experience
Bonjour, parce qu’on me l’a demandé, je propose à votre attention mon témoignage, et rien n’est plus paradoxal que d’écrire aussi sincèrement et explicite que possible ce que soi-même on ne croirait pas si l’on ne l’avait pas vécu, concernant ce que bien des années après j’ai appris que l’on nommait NDE, et éveil de Kundalini, mot dont je n’apprécie pas le référentiel trop éloigné de ma culture occidentale, trop propice aux interprétations tronquées. Je préfère la définition plus explicite d’extension des champs de conscience et de leur espace liminal.
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Ceci n’est pas un article pour vouloir faire croire à, je n’ai pas d’espoirs à vendre ni de diatribes sur l’énergie d’amour, ni besoin d’être cru ou d’être plaint, ni de ne fascination pour le paranormal, chacun à son heure meurt un jour et constate par lui-même la différence entre l’idée que l’on se fait de l’après vie de son vivant et le moment où on y est, dans l’après.
Je ne revendique que le fait que "c’est ce qui m’est arrivé", que cela se vit avec la même impression d’être vécu que la "normalité", en plus intense, et que même si c’est très rare, un humain averti et soucieux des siens peut en tenir compte sans excès, et quelqu’un d’impliqué lira ces lignes autrement.
Je me répète, si cela ne m’était pas arrivé, si cela ne faisait pas partie de ma vie depuis, je ne me croirais pas, m’en méfierais et même m’en moquerais. Selon moi, aussi sentencieux que cela puisse paraître, tous les sujets concernant les médiums, le new age, les "réincarnationistes" divers et avariés, les sectes, les religions et autres expériences sont d’abord à considérer, et encore maintenant, comme des probables délires de mythomanes parfois sincèrement dans l’erreur, un certain business de vendeurs d’accessoires pour orgueils en quête de super pouvoir, des arnaques méprisables ou la sincère prise en charge, autant qu’humainement possible, des personnes fragilisées par le chagrin et le besoin d’espoir.
Et je suis bien placé pour savoir à quel point je peu écrire un témoignage complètement bidon en m’inspirant de ce qui a été écrit par d’autres ou comment mu par le besoin d’argent on peu se convaincre d’être obligé de tenir des propos sans preuves avec autorité ou bagout.
Non, j’écris cet article, je me replonge dans la mémoire des plus traumatiques moments de ma vie , en rechignant, parce que ce qui arrive à un humain peu arriver à d’autres, et si ce n’est vous, peut-être un proche, un membre de la famille, un jour, même si il faut avoir conscience que c’est assez rare. Aussi, cet article à pour motivation de départ " un humain averti en vaux deux le cas échéant ", et rien d’autre.
J’avais a peine vingts ans en 94 quand cela a commencé, je faisais du jeu de rôle, je fumais des joints, j’étais de banlieue, forcément un peu ado mytho et sans rien de particulier, et aujourd’hui je vis avec presque RSA rien.
Aussi quiconque n’a pas envie de croire la suite a de bons préjugés utiles pour le faire. Je ferai juste remarquer que j’écris sous un surnom connu par mes proches IRL, sur un site gratuit. Je n’ai rien à vendre ni vocation de gourou ou de cobaye, et j’ai d’autres priorités au présent que de faire mon "virtuellement intéressant". Par contre c’est effectivement une sorte de coming out d’un genre singulier et même si cela m’est pénible et potentiellement nuisible, je le fais, je vous livre ici mon témoignage, dans le flot des articles d’agoravox.
Tout démarre par un rêve de juin 94 très impliquant avec une qualité visuelle qui dépasse la moyenne des souvenirs embrumés du petit matin. J’y pousse vers une porte mes proches et ma copine de l’époque, la referme puis me retourne vers un guéridon sur lequel un verre bouge tout seul, ce qui était un peu mon argument fétiche à l’époque, j’y croirais quand je verrais un verre bouger tout seul, avant de me regarder dans un miroir où mes yeux injectés pleurent des larmes de sang. Ce rêve m’a marqué par mon état fébrile à mon réveil et la netteté de son souvenir, que j’ai encore. J’avais profondément peur et me sentais comme un insecte insignifiant pris au piège d’une irrémédiable fatalité.
Quelque semaine après, en juillet, a commencé la première crise. Je me suis couché, et bien qu’encore réveillé, j’ai soudain été saisi par l’immédiateté de présences médicales qui tout d’un coup me parlaient dans ma tête de mon opération. Surtout il ne faut pas bouger ni fermer les yeux me disait ce que j’entendais comme une voix de médecin pendant que je sentais sur mes bras l’introduction d’aiguilles invisibles.
Le but de l’opération était de me changer le cerveau. Je n’ai a aucun moment pris même le risque de penser que ce n’était pas réel tant la peur a guidé mes réactions. Je ne comprenais pas, et surtout cela semblait si réaliste. Aucun détail n’étant ostensiblement irréel, pas de dragons, d’épée laser, rien ne m’a permis de tilter sur le caractère délirant de cette crise, au contraire tout semblait très sérieux.
Je ne peux décrire qu’avec peines les sensations d’incisions sur mon front, sur mon crâne, ces ressentis de petits tuyaux sous mes yeux qui péniblement faisait circuler des granulés que je sentais m’écorcher les nerfs optiques, comme si c’était une forme de purge de tuyaux encrassés. Mes doigts crispés au bout de mes bras paralysés, et la peur animal qui m’a littéralement submergé quand j’ai senti comme si on me soulevait la calotte crânienne. J’avais beau essayer d’obéir, inexorablement je clignais des yeux, alors les voix s’emballaient, l’ambiance générale de ce cauchemar éveillé tournait à une mauvaise scène d’urgence, et la voix de médecin sur un ton autoritaire m’expliquait que si je n’y arrivais pas, j’allais mourir.
La peur m’envahissait encore davantage, finalement un "fil" était renoué autour de ma tête, les voix se calmaient un peu et le cycle des sensations douloureuses reprenait de plus belle, nouveau clignement des yeux, et l’urgence reprenait, la mort m’était annoncée, etc... Cela s’est passé d’environ minuit a 8 heure du matin, temps pendant lequel chaque quart d’heure à peu près, j’avais le réveil dans l’angle du regard, et surtout pendant les premières heures, j’étais persuadé que ma vie était en jeu et que j’allais mourir pendant que des esprits médecins me "changeaient le cerveau."
Ma petite amie de l’époque dormait à côté et était orpheline de père, et de ce qui me restait de conscience dans ce cauchemar, je puisais du courage pour supporter l’opération autant dans mon instinct de survie que dans le refus de mourir à côté d’elle, que de me vider dans ce lit pendant son sommeil, en passant évidemment par les pensées de ma famille en deuil, puis à l’usure, je ne puisais que dans mes souvenirs d’avoir déjà affronté telle ou telle situation, et de les avoir surmontées, moi et moi seul.
J’étais loin de me douter que ce n’était qu’un début et que cela allait s’intensifier. Mais ce premier choc, je l’ai fini en hurlant à ma copine qu’il me fallait un miroir pour que je puisse " me re cristalliser le corps par la pensée sinon j’allais mourir", dernière solution délirante que mon esprit à bout de force avait trouvé en me souvenant d’une phrase sur jésus qui avait réussi sa résurrection en utilisant cette "méthode" dont je serais bien incapable de me rappeler dans quelle situation je l’ai entendue. En me regardant dans le miroir qu’elle me rapporta, j’avais les yeux injectés et faut-il préciser que mon couple de l’époque n’a pas survécu longtemps après son appel aux pompiers.
On m’a diagnostiqué une petite crise de tétanie, le scanner n’a rien trouvé au cerveau, et ma peur d’être enfermé et mis sous camisole par les gentils psychologues a scellé mes lèvres sur le contenu de ma crise, pendant que j’entendais à la fois leurs questions et encore des voix dans ma tête. J’ai signé la décharge pour sortir l’aprés midi même, et j’ai fui aussi vite que possible prendre mes cachets de magnésium en dose forte.
Les jours suivants j’étais sous le choc, j’entendais parfois des voix, je hurlais en pensée de me laisser, j’essayais de dialoguer de façon conciliante, puis de façon menaçante, et puis je finissais par maudire mon impuissance physique à ne pas pouvoir les frapper, les tuer, les faire saigner. Il n’y a aucun endroit, aucune fuite possible, à ce genre de situation, il y a victoire intérieur, retour à la "normalité viable" ou folie.
En même temps je continuais, dans un mutisme profond, espérant qu’avec le temps et des vitamines, calcium, magnésium, cela passerait, mon déménagement dans mon premier appartement, qui fut l’endroit de la deuxième crise.
Je n’avais pas anticipé du tout que dans ce nouveau logement, pas de téléphone, quasi personne ne connaissait ma nouvelle adresse, et ceux qui la connaissaient soit je ne voulais pas les voir, soit ils étaient en vacances. En même temps j’avais peur de devenir fou, de le rester ou de faire du mal aux autres, guidé par des voix dans ma tête. J’étais persuadé que de toute façon mes proches ne pouvaient rien pour moi et que je devais mourir seul ou survivre intérieurement debout. Aussi sous bien des aspects, j’envisageais plutôt positivement cette solitude.
La deuxième crise me frappa comme la première, a peine couché, cela a commencé par une paralysie suivie d’une incapacité a sortir mon attention de ce qui se passait dans ma tête. Je vais passer les détails pénibles de cette crise, je veux bien être témoin explicite mais pas masochiste, alors disons qu’elle a durée 3 jours et que j’ai passé une demi journée à ramper de mon lit jusqu’à mon frigo, entre deux paralysies, visions et ententes de voix, quand ce qui restait d’instinct me rappelait que j’avais faim et soif et que j’allais mourir si je ne bougeais pas.
Chaque centimètre était une souffrance, je rampais dès que je reprenais conscience que j’étais en train de mourir, l’esprit complètement tournée vers des visions, des conversations, des ressentis, des émotions, des sensations de circulations " d’énergie". Ma mâchoire se bloquait aussi, les "au secours" que je hurlais dans ma tête ne sortaient qu’inaudibles de ma bouche. Je pensais à des personnes réelles et j’entendais aussi leurs voix, ce qui aggravait encore mon trouble.
Je demandais pourquoi et ne croyais en aucune réponse, j’avais la haine de ces esprits qui s’abattaient sur un faible tel que moi pour bousiller ma vie telle que je l’entendais, même quand ils me parlaient "amicalement". A bien des égards, le simple fait de les entendre et d’être entendu par ces voix parfois hostiles m’était insupportable. Quand l’espace de sa seule pensée dans sa tête est ainsi touché, cet espace si intime, on se sent comme violé, nié, bafoué, piétiné, trahi, sans aucune protection, sans aucun recul. Un chat acculé au pied du mur de la raison.
Mais entre bien des moments où je me laissais mourir l’esprit vaincu avant de reprendre ma reptation, quand même et encore un peu, j’ai fini par attraper une brique de lait au bas de mon frigidaire, avec mes dents, après en avoir ouvert la porte avec ma tête, mes bras ne réagissant plus. Je me suis réveillé la joue dans le lait un moment suivant indéterminé, et j’ai trouvé suffisamment de mobilité à ce réveil pour foncer chancelant chez ma voisine d’à côté, étudiante, qui en me voyant si piteux, si maigre et si faible, m’a sauvé et fait à manger.
Suite à ces deux crises, je n’ai plus jamais touché un joint, plus jamais laissé qui que ce soit toucher ma tête de ses mains sauf pour me couper les cheveux, je ne supporte pas d’avoir faim ou soif, je n’ai jamais passé de permis de peur de faire une crise au volant, et bien d’autres conséquences moins évidentes, comme avoir cassé toutes mes molaires à force de dormir en serrant les dents.
Mais le principale changement c’est que je me suis senti mourir suffisamment longtemps pour me détacher des échelles de valeurs " terrestre", dans le sens où je n’ai plus jamais motivé fortement mes efforts vers des acquisitions que de toute façon la mort allait me faire perdre et ne me seront d’aucune utilité comme je l’ai si bien compris pendant ces heures de tortures invisibles. Je suis devenu non un intellectuel mais quelqu’un de persuadé que c’est ce qu’il y a dans mon esprit qui me sera le plus certainement et inexorablement utile après ma prochaine mort "effective".
Mais en conséquence de cette crise-là, je ne pouvais plus ni lire ni écrire, ni rester concentré, ma pensée était sautillante. Je m’entendais penser plus loin que mon front et incapable de la gérer. Il m’a fallu deux bonnes semaines pour m’en remettre un peu, pendant lesquelles j’ai à peu près tout essayé dans l’urgence, de dormir avec une croix au cas où j’étais possédé, à prendre des postures inhabituelles avec mon corps parce que j’avais remarqué que si je suivais ces sensations de circulation intérieure, elles me faisaient moins mal. Rien d’autre que la ferme résolution de ne pas mourir sans me battre ne m’a été utile.
Et rien n’a fonctionné rapidement, pas plus que les hautes doses de magnésium calcium que je prenais au quotidien, ni mon retour autant que possible à des heures de sommeil et de repas normales. C’est au cours d’un après-midi d’aout que j’ai fait ce que bien des années plus tard j’ai comparé à une NDE sur certaines phases. Il était environ 15 heures, et j’étais désespéré, j’avais le sentiment que ma vie était foutue à 20 ans, que c’était " trop" et que la seule façon d’affronter cela debout intérieurement, était d’aller me coucher et " d’y retourner une bonne fois pour toute, quitte à crever".
J’ai senti comme une piqûre d’anesthésie avec un liquide froid circulant dans mes veines, mais pour être précis, pas dans le même bras que dans mon souvenir de dernière réelle anesthésie. Je me souviens de ce détail parce que j’avais commencé à élaborer la possibilité que j’étais victime de souvenirs, et peut-être que la première crise était le souvenir de "mon accouchement" et des deux première années de ma vie, ou d’autres moments imprimés dans mon cerveau mais non accessibles à ma mémoire consciente.
Et d’une manière général, mon comportement était effectivement identique à celui d’un bébé après accouchement, complètement apeuré, criant, geignant, pleurant, à la merci de présences et de voix, jusqu’à petit à petit, en de de longue années, s’habituer à vivre debout en conscience dans un espace plus grand et plus complexe que le ventre de sa mère. Encore bien plus tard, quand j’ai lu le passage sur les "deux fois nés", la deuxième étant par l’esprit, que l’on trouve dans la bible, je me suis senti concerné, avec du recul néanmoins, mais concerné.
J’ai développé, tant que je me sentais fragile, un rejet hostile de toute lecture religieuse, mystique ou paranormale et de toute personne qui en fait un métier ou des convictions de naïfs ignorants à quel point cela fait mal, rejet devenu recul critique. j’ai failli mourir à cause de "ça" et je suis encore persuadé que plus bigot, mystico ou psycho exalté, je serais effectivement mort ou fou, là où ce sont mes tripes et la rage de mes vingts ans qui m’ont maintenu le plus certainement en volonté de vivre.
Néanmoins suite à cette "anesthésie", je me suis réveillé conscient, flottant et spectateur de mon corps que je distinguais terne et sans attrait comparé à l’espace qui m’entourait. Mes constats sur le moment sont d’abord le calme intérieur retrouvé et l’absence de conscience corporel, ni faim ni soif ni toucher, etc... J’ai fait le raisonnement suivant : je suis en "astral", c’est donc vrai, donc mon âme vient bien de quelque part, j’ai forcément une maison, un chez moi d’origine, un entre deux vies. Ce raisonnement est un peu naïf mais j’étais persuadé sur l’instant qu’il n’y avait que là où je pouvais trouver la vérité sur le pourquoi il a fallu que cela me tombe dessus et comment y remédier.
Très rapidement je me suis mis à me quasi téléporter pour me retrouver flottant au dessus d’une plage de "sable" bleue électrique mue par un léger vent . Là j’ai constaté l’étonnante qualité visuelle. Je suis myope et je distinguais nettement chaque grain de sable. En comparaison, ce serait comme être devant un écran haute résolution, englobant toute la vision, et distinguer nettement chaque pixel tout en appréciant simultanément l’image dans son ensemble.
J’ai senti que cela m’empêchait d’avancer et j’ai utilisé ma volonté pour forcer le passage. Le sable me surprit en réagissant et en s’écartant lentement d’une sorte de grande porte blasonnée en pierre de "marbre bleu"aux zébrures dorées, enfouie sous lui. J’étais impérieusement motivé par l’envie de passer, persuadé que là seul je serais en mesure de savoir pourquoi et de changer ça, et en même temps j’étais un peu spectateur étonné par l’endroit si réel et pourtant... Plus j’insistais plus j’avais l’impression de prendre l’ascendant sur moi même et d’être plus fort, de gagner en volume, un peu comme si ma conscience était une sorte de sphère et que j’en augmentais la surface de contact avec les vents qui dispersaient le sable.
Je me souviens avoir pensé un instant que j’étais peut être mort ou devenu fou, et bizarrement cela m’a rassuré, parce que simultanément je me suis dit que si j’étais encore capable de me poser la question, là, devant ce paysage fantastique et dans ce contexte, c’est que j’avais encore ma conscience du réel "normal".
Une voix amicale, le genre de voix que l’on "entend par le coeur" comme ferme et bien intentionnée, me dit alors, surgissant d’un peu nulle part, " il est peut-être un peu trop tôt", et ma volonté de passer la porte s’est stoppée net.
Je retourne alors trés vite sans y mettre de volonté particulière là d’où je suis "parti" et me retrouve à nouveau flottant au-dessus de mon corps. Je prends le temps de regarder ma pièce vue du "plafond". Je la trouve rougeâtre, grise, triste, je n’ai aucune envie de retourner ni dans ce corps pour lequel je n’éprouve rien si ce n’est que je sais qu’il est le mien, ni dans cette galère. Mais je remarque un détail. Mon coin de couette est replié sur le lit à côté de ma jambe gauche, détail certes anodin mais dont je suis encore persuadé que je ne l’avais pas vu avant de me coucher ni en me couchant, et qui s’est avéré exact par la suite.
Une sensation de tourbillon a commencé, j’ai senti comme un ralentissement et me suis surpris à penser que le réel terrestre était une forme de sédimentation de la pensée "d’en haut.", une pensée "énergie" qui ralentie, devient le réel. Puis j’ai un instant la conscience "entre mes pieds", je "vois mes talons", puis enfin je lève les yeux, et me sent calme pendant quelques longues secondes alors que je n’entends pas mon coeur battre et mon corps ne bouge pas. J’ai le sentiment qu’après tout ce que j’avais traversé, si je devais mourir ce serait déjà fait, mais pas là, pas maintenant, et mon coeur repart.
En modifiant ma perception du réel, en ouvrant des possibilités, ces crises et leurs suites ont modifié ma façon d’orienter ma vie, et évidemment induit de nombreux paramètres comme faire attention a mon état d’esprit et prendre " soin de mon âme" à la grec, tout en orientant mes efforts vers ce qui est considéré comme rationnel à la fiabilité avérée, mue par la peur d’être ou de devenir fou, peur aiguillonnée par la présence, cyclique depuis, de visions, de petites crises, d’entente de voix, et d’autres phénomènes que l’on englobe dans les "vues de l’esprit", à l’utilité et à l’intérêt variable, voire inexistant, mais à fournir à son esprit critique avant d’en tirer des conclusions.
Quitte a me remémorer ce qui a douloureusement et profondément changé ma vie telle que je la pensais avant, je veux finir ce témoignage de manière utile, aussi savoir que des douleurs peuvent être ressenties "réellement" et avoir une influence sur la vie d’un proche sans laisser aucune cicatrice visible, aucune trace, est possible, cela arrive, et ma prise de sang de l’époque n’indiquait ni alcool ni drogues. Puis ce proche peut s’éloigner, s’enfermer dans le mutisme distant, dans le devoir cacher la vérité de peur d’être... puis se réfugier dans le parler de tout sauf de ça en société tout en menant Sa quête, celle d’apprendre à vivre avec ça. Et ce pendant des années à l’insu de tous. Aussi, attention aimante et patience bienveillante ne sont pas les pires réflèxe pour un proche . Un jour, comme maintenant au travers de cet article, la vérité perçue est dite.
Et si lecteur qui en passe réellement par là aujourd’hui ou demain, tu arrives sur ces lignes, le hasard est parfois bien fait, si cela te fait la même chose qu’à moi le jour où j’ai percuté que je n’étais pas le seul à qui "cela arrive" ou en qui cela "se réveille" ni au présent ni au cours des siècles passés, alors sache que des issues pour vivre avec ça, pas sous vivre, sans se soumettre ni aux voix, ni à des mauvaises médecines psycho balbutiantes ou encore guider ses pas fragiles vers des directions rassurantes en façade mais finalement aliénantes ou malsaines en cuisine, existent. Il y a une vie mentalement adulte et intéressante à vivre même après avoir vécu "ça" et même au RSA, et de celle qui reste dans la société "normale", même si ce vécu est ultra minoritaire et singulier.
Mais pour y arriver, ce seront mes seuls conseils, surtout si tu es encore dedans et aussi ignorant que moi à l’époque, il faut suivre son instinct de survie et lui seul, exister en soi, au présent, là maintenant, envers et malgré tout, jusqu’au bout, en refusant d’obéir à autre chose qu’à tes propres décisions prises en conscience critique. Si tu craques, si tu ne sais plus quoi faire du temps de ta vie, tu trouveras toujours "une voix" pour te donner une direction qui l’arrange plus que toi, qu’elle vienne d’ici bas ou pas, alors décide.
Amicalement, barbouse.
PS : C’est dans le terreau de la question que l’on estime le germe de la réponse.
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