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Accueil du site > Tribune Libre > Une passagère aide un Airbus à atterrir à Moscou !

Une passagère aide un Airbus à atterrir à Moscou !

Non, non, elle n’a pas guidé l’avion en faisant des signes de la main depuis la piste d’atterrissage, pas plus qu’elle n’a pris les commandes après que les deux pilotes soient morts, ni rien d’aussi dramatique. 
On a simplement eu besoin de ses talents de polyglotte pour poser cette merveille de technologie !
 
Une moscovite Marina D. a aidé les pilotes à faire atterrir un avion sur l’aéroport Chéremetiévo-2 le 8.07.2009. Les pilotes français et le contrôleur aérien russe n’arrivaient pas à se comprendre en anglais !
 
« La passagère raconte :
"A mi-chemin environ, l’hôtesse m’a demandé si je voulais visiter la cabine de pilotage et, par la même occasion, traduire quelque chose. Probablement, que le choix s’est porté sur moi parce que j’avais discuté quelques minutes avec elle avant le départ." » 
 
« Selon les dires de Marina, les instructions étaient très simples, elles concernaient la distance et la direction : tourner au sud, tourner à l’ouest, faire plus de nœuds, prêts à atterrir etc., mais les pilotes n’arrivaient quand même pas à comprendre la prononciation du contrôleur. De plus, il y avait des interférences dans les écouteurs, qui gênaient beaucoup. "Finalement, nous avons atterri, mais il me semble que ce n’était pas au terminal où nous étions attendus." »
 
La passagère raconte ensuite qu’elle a compris d’après la conversation des pilotes - et leur calme - que cette situation n’était pas exceptionnelle.
 
Dans une deuxième partie, l’article aborde le problème des unités de mesure :
 
« A part la barrière linguistique, une autre difficulté du ciel russe est le système métrique, utilisé uniquement en Russie et en Chine. Les pilotes étrangers doivent passer un certain temps à convertir en pieds les instructions des contrôleurs russes, données en mètres.
 
« "De tels cas ne doivent pas arriver, - affirme le substitut du directeur du Centre du guidage automatique du flux aérien de Moscou Alexandre Povaliï.- Actuellement plus de 50% de contrôleurs maîtrisent l’anglais selon le niveau quatre de l’échelle ICAO, mais la situation décrite a pu arriver. Aussi bien pour nous que pour les Français, l’anglais n’est pas la langue maternelle, ce qui fait que des situations de mauvaise compréhension peuvent parfois arriver. Cela se produit le plus souvent avec les hispanophones (surtout les Cubains), les francophones (surtout africains) et les Italiens.
 
"Il est possible que nous renoncions au système métrique, au profit des pieds. L’aviation civile et les contrôleurs y sont en principe prêts. Une partie des compagnies utilisent déjà les pieds, mais éprouvent des difficultés bien compréhensibles. Cependant, militaires et fabricants de matériel électronique sont contre." »
 
Il faut savoir que selon l’annexe 5 de la convention relative à l’aviation civile internationale, il avait été recommandé à tous les États d’adopter le système métrique, sans succès pour l’instant...
 
(On peut faire une exception pour le mille marin, dont l’usage a une raison pratique : du temps où les marins utilisaient le sextant, il était plus commode pour tracer les routes maritimes car le mille correspond à une minute d’arc de grand cercle (latitude). Ceci dit, maintenant, c’est plutôt le GPS !
Chose amusante, ça en fait une longueur variable selon le lieu et la rotondité de la Terre !)
 
L’anglais dans l’aviation civile
 
L’anglais a une fois de plus fait la preuve que sa complexité phonétique en faisait une langue totalement inadaptée aux communications audio, donc à son usage comme langue internationale de l’aviation. Cet incident, loin d’être isolé, en est un énième exemple. Une nouvelle qui ne sera certainement pas rapportée par nos propres médias...
 
Son usage de plus en plus large dans l’aviation ne résulte pas de considérations techniques, mais simplement de la puissance économique et politique des USA. Il en est de même pour la mesure de l’altitude en pieds. 
 
L’ambigüité de l’anglais et sa difficulté phonétique a été co-facteur du plus grave accident aérien, celui de Ténérife en 1977.
 
Après cet accident, quelques modifications furent apportées au vocabulaire anglais utilisé dans l’aviation civile, une sorte de standardisation des échanges, ainsi que des procédures de répétition systématique des échanges entre pilotes et tour de contrôle.
 
Présenté comme ça, on se dit que le problème est réglé, mais comment connaître depuis lors le rôle du facteur linguistique quand il n’existe pas de recensement des erreurs de communication ? Car celles-ci sont regroupées dans les erreurs humaines.
 
Naturellement, je veux dire of course, selon les partisans de l’anglais comme langue véhiculaire, le problème vient de la méconnaissance de l’anglais par les pilotes de certains pays, et non de l’anglais lui-même :
 
« La situation est telle que la mauvaise connaissance de l’anglais de certains pilotes - lorsque ce n’est pas une méconnaissance totale - est considérée comme l’un des principaux obstacles à la sécurité aérienne dans le monde. (..)
 
D’après le dernier rapport de sécurité de l’Association du transport aérien international (IATA), la mauvaise communication entre le personnel de bord et les contrôleurs aériens figure parmi les trois principales causes d’accidents en 2007.
 
L’organisme avance même qu’une meilleure maîtrise de l’anglais par les équipes de pilotage aurait permis d’éviter jusqu’à 21 % des accidents aériens cette année-là. Accidents qui, rappelons-le, ont causé la mort de 692 personnes.
 
La situation serait particulièrement difficile en Chine (à l’exclusion de Hong-Kong), où les compétences linguistiques des pilotes et des contrôleurs aériens sont "horribles", estime Cesar Castro, pilote chez Jet Airways, une des plus importantes entreprises de nolisement en Inde. "Je ne sais pas s’ils refusent d’apprendre l’anglais ou si, comme pour les pilotes indiens, leur fort accent rend la communication difficile. C’est la même chose au Moyen-Orient." »
 
Selon cet article, une autre des plus grandes catastrophes aériennes est due à un malentendu linguistique :
« En novembre 1996, 349 personnes ont perdu la vie près de New Delhi dans une collision entre des appareils de Saudi Arabian Airlines et de Kazakhstan Airlines. Les boîtes noires ont révélé que le pilote kazakh ne parlait pas anglais et qu’il avait confondu deux consignes données dans cette langue. »
 
Outre ces deux catastrophes aériennes, combien d’incidents de cause linguistique sont méconnus, parce que sans conséquences fâcheuses ?
 
L’anglais est très difficile phonétiquement, c’est reconnu par les linguistes, les pédagogues, par les Anglais eux-mêmes, dont l’humoriste Bernard Shaw, et confirmé indirectement par les récentes études sur la dyslexie, affection multifactorielle dont les petits Anglais souffrent deux fois plus souvent que les petits Italiens, langue bien plus régulière. 
 
Pourtant, malgré tout cela, l’anglais ne saurait être remis en cause, c’est très clair dans l’article du bien nommé site Affaire.com, car c’est justement de business, de puissance et de politique qu’il s’agit :
 
« L’OACI exige maintenant des pilotes et des contrôleurs aériens qu’ils aient non seulement une compréhension minimale de l’anglais, mais également - et c’est souvent là que le bât blesse - une prononciation intelligible. Le niveau 4 sur une échelle de 6 correspond au niveau requis pour les pilotes et contrôleurs aériens. Cette maîtrise de l’anglais doit être réévaluée tous les trois ans. »
 
Ce nouvel incident a prouvé une fois de plus que ce problème de la communication mondiale dans des situations à haut risque n’est toujours pas résolu... Pire : qu’en discuter n’est absolument pas à l’ordre du jour.
 
Seule réaction des autorités politiques : apprenez tous l’anglais, plus et mieux ! 
 
Dommage que la puissance et la politique l’emportent sur l’intérêt général.
 
La Croix Rouge, la SDN et l’ONU furent les premiers pas vers une entente mondiale sur les grands problèmes de l’humanité, mais le chemin de l’intérêt général est encore une course d’obstacle qui bute sur les intérêts et les égoïsmes nationaux.
 
Tribunal pénal international, gestion du risque nucléaire, environnement, partage des ressources, tout ce qui est international est à la peine et la communication mondiale n’y fait pas exception. 
 

Pour poursuivre la réflexion :
 
ICAO Annexe 5 (en pdf)
 
Sur Agoravox, un article de Docdory sur les unités de mesure et quelques situations absurdes qu’elles entraînent.
 
Je recommande le savoureux témoignage de Ronny, 12 décembre, 12h36 sur les mesures aux USA, dans la discussion après cet article.
 
Le Principe de précaution, un article de SAT-Amikaro
 
« Un spécialiste américain des questions d’approche radar au sol en conditions extrêmes, Kent Jones, dont la fille a perdu son compagnon dans un accident d’avion, s’est livré à une enquête à ce sujet et expose les résultats de ses recherches et démarches sur son site web (qui semble bloqué) . La traduction d’un des documents de son site se trouve sur SAT-Amikaro sous le titre "Déficiences de l’anglais" : 
 
Quelques pilotes d’Air France s’étaient insurgés contre l’usage abusif de l’anglais (sans remettre en cause son usage), article de Voxlatina.

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75 réactions à cet article    


  • Shaytan666 Shaytan666 22 juillet 2009 12:44

    Moi je veux bien mais alors quelle langue suggérez vous pour que les pilotes communiquent avec les contrôleurs ?
    Le même problème se pose dans les communications maritimes, l’anglais est la langue véhiculaie quand un navire doit communiquer avec un RCC ou un CROSMA


    • Krokodilo Krokodilo 22 juillet 2009 13:56

      Bonne question. Pourquoi ne pas faire comme dans n’importe quelle branche, définir des critères, puis faire des études comparatives avec les « finalistes » répondant à ces critères ? 

      Ces caractéristiques seront certainement la régularité phonétique, la simplicité, la praticité pour des locuteurs du monde entier, des sons existant dans la plupart des langues. Il est clair que certaines langues ne sont pas du tout adaptées à la comunication audio mondiale, l’anglais naturellement, on a vu pourquoi, mais aussi le chinois à cause de son aspect chantant (les tons) particulièrement difficiles à maîtriser pour quelqu’un qui ne l’a pas appris jeune, et qui paraît-il se perd assez vite sans pratique, de même que les langues africaines à clics - sons qui pourraient être pris pour des parasites audio ! Cette inadaptation à un rôle spécifique n’est aucunement une critique de la qualité de ces langues ou de leur culture, mais un simple problème technique qu’on refuse d’aborder, car au 21e siècle comme aux précédents, la force prime le droit et la raison.

    • plancherDesVaches 22 juillet 2009 14:40

      La force prime SUR le droit... Pas grave.

      Si vous avez déjà eu l’occasion de discuter avec un Ecossais, rien que ça, quand ils roulent les r, c’est pas triste.

      Dans la série détente : (sauf qu’il sagit de faits REELS.....)
      (je m’excuse, cher auteur, mais je lance des blagues à chaque 20 commentaires, et c’est tombé sur vous...)

      Entretien des avions

      a) Le service maintenance résoud le problème
      b) le note sur le carnet d’entretien en laissant poindre son mécontentement ou son ras le bol,
      c) non sans une certaine dose d’humour teintée d’ironie.

      Voici donc quelques spécimens de Problème signalé et le Compte-rendu d’intervention.

      question Le pneu principal intérieur gauche a quasiment besoin d’être changé.
      réponse Pneu principal intérieur gauche quasiment changé.

      question Test en vol OK sauf l’atterrissage automatique très brutal.
      réponse Pas de système d’atterrissage automatique sur cet avion.

      question Le pilote automatique ne marche pas.
      réponse Maintenant il marche.

      question Y a quelque chose de desserré dans le cockpit.
      réponse Y a quelque chose de resserré dans le cockpit.

      question IFF* inopérant.
      réponse IFF toujours inopérant quand il est éteint.

      question Phare rotatif inférieur à moitié rempli d’eau.
      réponse Phare rotatif inférieur rempli.

      question Fuite d’eau manifeste sur le train d’atterrissage principal droit.
      réponse Fuite plus manifeste.

      question Volume de DME* incroyablement bas.
      réponse Volume ramené à un niveau plus croyable.

      question Punaises mortes sur le pare-brise.
      réponse Punaises vivantes commandées.

      question L’avion a un comportement marrant.
      réponse Avion averti de la nécessité de se retenir, de voler droit et de rester sérieux. Essais au sol OK

      question Le mode activé du pilote automatique provoque une descente de 200 pieds par minute.
      réponse Problème non reproductible au sol,

      question Les crans font s’enfoncer la manette des gaz
      réponse C’est à ça qu’ils servent.

      question Moteur n°3 manquant.
      réponse Moteur trouvé sur l’aile droite après une brève recherche.

      question Il y a un bruit provenant du moteur n°2 comme si un type tapait avec un petit marteau.
      réponse Petit marteau confisqué au type du moteur n°2.

      question Gémissement provenant du moteur n°2.
      réponse Petit marteau rendu au type du moteur n°2

      *IFF (Abréviation d’ IDENTIFICATION FRIEND OR FOE)
      expression anglaise désignant les dispositifs permettant d’identifier, à l’aide du radar,les avions amis des avions ennemis.

      *DME (Abréviation de DISTANCE MEASURING EQUIPEMENT)

      (Le truc du petit marteau... j’adore. C’est le genre de truc dont sont capables tous les gars de maintenance que j’ai connu et que je connais)


    • Croa Croa 22 juillet 2009 20:31

      «  mais alors quelle langue suggérez vous pour que les pilotes communiquent... »

      Très simple : dans la langue du pays !

      La régle à suivre consiste en réalité à trafiquer au choix dans la langue du pays ou en anglais. Par exemple en français ou en anglais en France ou au Québec ainsi que dans tout autres pays francophones. Autre exemple : En portugais ou en anglais au Portugal ou au Brésil, etc...

      La règle est assez libérale en fait ! §smiley


    • Shaytan666 Shaytan666 23 juillet 2009 10:47

      @Croa
      Vous voulez encore nous mette un problème communautaire sur le dos, comme si en Belgique on n’en avait pas assez.
      L’aéroport national se trouve sur le sol flamand, il y a des contrôleurs et des pilotes aussi bien néerlandophones que francophones peut-être même germanophones (j’en sais rien) alors quelle langue vont-ils parler ?
      Pour la langue du pays, vous repasserez sauf pour les très grands pays, en effet énormément de compagnies utilisent des pilotes étrangers qui ne connaissent pas la langue du pays.


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 22 juillet 2009 13:18

      Le système métrique a mis deux siècle et la révolution française pour devenir relativement universel. Mais nos amis anglais freinent encore des quatre fers. Et continuent de rouler à gauche chez eux et dans leurs ex-colonies. 

      Aujourd’hui leur système économique est malmené - voyez la Livre anglaise, et aussi le dollar.
      L’Europe - à l’exclusion des anglais et quelques inféodés, puis aussi le Suisse pour d’autres raisons - s’est créé une monnaie unique, l’ Euro. 
      La Chine et d’autres veulent une autre valeur de référence que le seul dollar.
      Après ces changements, l’anglais - langue - aura moins de brillant, et on va se tourner vers une langue éthiquement juste : l’Espéranto.
      Tiens, en passant, ma fille, docteure en médecine - diplomée par deux facultés françaises - a fait ses études de médecine énergétique chinoise à Pékin, université Sinica, où les cours étaent dispensés en espéranto à des étudiants de plus de 15 nations.

      L’esperanto est un langage clair et sera très bien adapté pour l’aviation.
      Encore qq avions qui se perdent corps et biens et on y songera, Hélas ...

      • Radix Radix 22 juillet 2009 15:08

        Bonjour Eugène

        Lors de la « cession » du méridien de Paris aux anglais pour qu’ils en fassent le méridien de Greenwitch, l’objet du troc était qu’ils adoptent le système décimal !

        On attend toujours !

        Parole d’anglais, parole de m....

        Radix


      • Massaliote 22 juillet 2009 15:57

        @Radix,
        Exact. Citation qui illustre bien vos propos :« L’Angleterre n’a pas d’amis ou d’ ennemis, elle n’a que des intérêts permanents. » Winston Churchill.


      • Shaytan666 Shaytan666 22 juillet 2009 16:36

        L’Esperanto reste une langue tout à fait confidentiel, en effet selon certaines statistiques, elle ne serait parlée que par 2 millions de personnes dans le monde.
        Pas loin de chez moi il y a un club d’esperanto mais cela reste un hobby.


      • skirlet 22 juillet 2009 18:55

        Confidentiel ? Anéfé. L’anglais quasi obligatoire partout, l’espéranto interdit dans le cadre scolaire en France : le jeu ne serait-il pas truqué et pas du tout fair play ?.. Mettez une option d’espéranto dans les établissements, et alors on verra s’il reste « confidentiel ».


      • Croa Croa 22 juillet 2009 20:43

        « L’esperanto est un langage clair et sera très bien adapté pour l’aviation. »

        Excellente proposition dont on s’étonne qu’elle n’ait pas été choisie ! D’autant que le jargon aéronautique est finalement assez restreint pour un apprentissage facile.

        Toutefois
        à supposer que les décideurs en apprécient la pertinence, il faudra plusieurs années pour la réaliser. Entre temps il est probable que l’aviation commence à passer totalement à l’écrit en ce qui concerne les consignes car chacun pourra disposer d’un affichage en sa langue. C’est déjà à l’étude !


      • skirlet 23 juillet 2009 00:24

        Oui, c’est à l’étude depuis des années, avec les résultats plus que mitigés.


      • lymb lymb 25 juillet 2009 22:07

        Skirlet remettrait sans doute en cause la pertinence de la roue, si ça lui permettait de défendre son Espéranto !
        La mauvaise foie c’est incarnée en ce monde, et son nom est Skirlet !


      • Halman Halman 22 juillet 2009 13:39

        En vol à voile aussi nous utilisons le système métrique. Les altimètres sont en mètres, les badins en km/h et les variomètres en mètres par secondes. Et les accéléromètres en g (m/s2) pour les planeurs de voltige.

        Nous passons d’un système à l’autre en passant de l’avion au planeur et inversement et franchement cela ne nous pose comme problème qu’un peu d’accoutumance pendant les premiers mois.

        Après on y fait même plus attention, cela devient automatique.

        Alors que des pilotes de lignes aient ce genre de problème de débutant c’est tout de même assez sidérant.

        « Orléans radareu putain cong, vould you guive mi un vecteureu de retoureu putaing cong overeu ». « Ramber Lideureu plizeu calleu ouene you areu at ze finale à 4000 feet sur le steereu cent vingt cinq et annoncer (euhh give mi) quand your trois vertes euu, overeuu »

        Genre de choses qu’on entendait dans les années 50/60 dans la chasse.

        Alors au bout de deux phrases on entendait des « putain cause fançais pas le temps de traduire putain cong ».

         :)


        • Krokodilo Krokodilo 22 juillet 2009 13:58

          Putaing cong, ça c’est du commentaire vécu !


        • Croa Croa 22 juillet 2009 21:30

          « cela ne nous pose comme problème qu’un peu d’accoutumance pendant les premiers mois. »

          FAUX ! Il existe des trucs efficaces comme diviser mentalement par trois mais la représentation mentale est altérée. Il vaut mieux pour un français éviter de naviguer en montagne avec seulement des instruments en pieds : Casse-gueule assuré !

        • Halman Halman 22 juillet 2009 13:48

          Pour la physique le système métrique est bien plus pratique. Pas besoin de transformer des pieds en pouces, yards, quart de pouces, pouces per inches en dan ou hp, des livres en kilogrammes de poussées, etc.

          On a vu ce que cela a donné avec le Concorde.

          Les première ailes fabriquées par les engliches retournées à l’envoyeurs. Leurs cotes en pouces, centiemes de pouces était fausses et ne s’adaptaient pas aux fuselages français. Les longerons n’entraient pas dans les logements du fuselage, les cables électriques trop courts, etc.

          Kilogrammes, mètres, mètres par secondes c’est tellement plus simple.


          • Halman Halman 22 juillet 2009 13:52

            On a perdu des satellites à cause de ça, des ingénieurs du JPL on calculé des distances en pieds sans les transformer en mètres. Trajectoires irratrapables.

            Vous imaginez Armtrong devoir tranformer en 1/4 de seconde de tête une poussée en pouces per inch en déca newton par secondes ou quelque chose dans ce gout là ?

            Pendant ce temps le LEM parcourt plusieurs kilomètres en une seconde. Et boum.


            • Krokodilo Krokodilo 22 juillet 2009 20:07

              Sur la perte de satellite à cause des unités de mesure .


              Et un article récent sur la Nasa et les unités de mesure.



            • cathy30 cathy30 22 juillet 2009 14:41

              Si je remonte dans un avion après avoir lu ça, je demanderais si l’équipage parle anglais.


              • Nobody knows me Nobody knows me 22 juillet 2009 15:09

                Sans compter que le contrôleur devait également être blindé de Vodka.... Le contrôleur russe... Rrrr rrrr rrrr... Ooooh ça va, on peut déconner non ?

                PS : Tenteriez-vous de nous glisser de l’esperanto chez Airbus ? Là je dis « STOP ! ».
                Les ingés de chez Airbus parlent et écrivent déjà anglais comme des vaches espagnoles (je sais, une vache n’écrit pas mais ça parle pas non plus donc...), on va pas rajouter une nouvelle langue à apprendre.

                Aaaah j’me sens bien là. J’ai fait mon petit délire... Bonne journée


                • Shaytan666 Shaytan666 22 juillet 2009 16:28

                  La vraie expression est « comme un basque l’espagnol »
                  C’était ma collaboration littéraire.


                • Francis, agnotologue JL 22 juillet 2009 15:27

                  Vous dites : « du temps où les marins utilisaient le sextant, (me Mille marin) était plus commode pour tracer les routes maritimes car le mille correspond à une minute d’arc de grand cercle (latitude). Ceci dit, maintenant, c’est plutôt le GPS ! »


                  Avec ou sans GPS, le mille marin (Nautic mile en anglais : NM) est toujours utilisé pour tracer les routes.

                  Plus grave, vous dites : « Chose amusante, ça en fait une longueur variable selon le lieu et la rotondité de la Terre ! »

                  C’est faux : le mille correspond à une minute d’arc de méridien ou demi grand -cercle, et tous les méridiens se valent quelle que soit la longitude. Ce qui n’est évidemment pas le cas des parallèles : si à l’équateur, le mille vaut une minute d’arc de parallèe, à notre lattitude (48°) il en vaut 1,4 environ, mais toujours sa longueur équivaut à 1852 mètres (1821.85 exatement, selon le « Jean Merrien ») ! Ce n’est pas le mille qui change, mais la longueur des arcs de parallèle.

                  La vitesse est exprimée en noeuds, c’est à dire en nombre de milles par heures. C’est très commode : un noeud c’est pratiquement un demi mètre par seconde.

                  • Hermes Hermes 22 juillet 2009 15:31
                    Petite reprise de texte
                    « L’anglais est très difficile phonétiquement, c’est reconnu par les linguistes, les pédagogues, par les Anglais eux-mêmes, dont l’humoriste Bernard Shaw, et confirmé indirectement par les récentes études sur la dyslexie, affection multifactorielle dont les petits Anglais souffrent deux fois plus souvent que les petits Italiens, langue bien plus régulière. »
                     
                    Tu fais peut être un sous-entend que l’anglais conduit à un problème de dyslexie par exemple. Alors que non. La dyslexies existe déjà chez l’enfant, l’anglais ne fait que révéler cette dyslexie par la difficulté phono-graphique importante de la langue. En gros mettre un enfant dyslexique à l’anglais, c’est comme demander à un paralytique de marcher, cela abouti à l’échec au final. Par contre il faut reconnaître que la difficulté phono-graphique de l’anglais conduit de façon générale à un plus long apprentissage de la relation ecrit-oral dans cette langue part rapport au français ou à l’italien
                     
                    Sinon pour le reste tu a raison, plusieurs facteurs entrent en compte :
                    - le niveau de maîtrise de la langue
                    - le matériel et les conditions pour communiquer avec la dite langue
                    - les difficultés intrinsèques à la langue

                     
                    Sinon l’anglais est un bon candidats ? Pour moi non, disons qu’aucune langue n’est parfaite, même l’espéranto la dessus, mais je peux dire par contre que l’anglais est un des pires candidats pour ce job.

                    • Nobody knows me Nobody knows me 22 juillet 2009 15:48
                      - le matériel et les conditions pour communiquer avec la dite langue

                      La météo... Pffffrrrrrrr rrrrr rrrrrr
                      Ok je sors => [ ].


                    • Nobody knows me Nobody knows me 22 juillet 2009 17:36

                      Pardon hein, mais je viens de me relire et... c’est pas du tout drôle ce que j’ai écrit !!
                      Désolé. J’ai dû... mal... me comprendre...


                    • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 juillet 2009 15:45

                      @Krokodilo

                      Bonjour,

                      Toujours niveau Russie et en liaison avec votre dada, l’espéranto, saviez-vous qu’avant de traquer et torturer les espérantistes, Iossif Djougachvili avait été un adepte de cette langue ?

                      Je viens d’en prendre connaissance en lisant « Le jeune Staline » de Simon Sebag Montefiore, page 257 où l’on apprend qu’il la considérait même comme la langue de l’avenir !

                      Cordialement


                      • skirlet 22 juillet 2009 16:57

                        Yannick Harel : anéfé, Staline, alias Djougachvili, a étudié l’espéranto pendant un certain temps. Cependant il a fini par exterminer les espérantistes par milliers... Et ensuite plus de représailles sanglantes, mais il n’était pas bon d’être espérantiste en URSS : les médias avaient une consigne de le passer sous silence total, et les clubs, bien que tolérés, étaient observés assez étroitement.


                      • Arunah Arunah 22 juillet 2009 17:15

                        Staline considérant l’espéranto la langue de l’avenir !! Voilà enfin l’argument définitif pour discréditer totalement et irrémédiablement l’espéranto !
                        La nature totalitaire et rouleau compresseur de l’espéranto est enfin révélée !
                        Il est significatif que l’espéranto soit surtout pratiqué dans les pays communistes ou ex...
                        Le masque est tombé : c’est un truc de communistes ! Rideau !
                        Vive le monde libre et la diversité des langues !

                        Il existe de très bons logiciels de formation à l’anglais appliqué à la navigation aérienne, répertoriant tous les accents dans chaque situation. Il suffit de les acheter ...et de les utiliser. Mais le problème demeure car d’aucuns ne sont pas totalement persuadés qu’il
                        est indispensable de maîtriser l’anglais dans la plupart des professions qui impliquent des contacts avec l"étranger ( même les radiologues ont besoin de connaître l’anglais pour utiliser certains logiciels - il y a déjà eu plusieurs accidents - ).

                        Donc, pour nos enfants, initiation à l’anglais dès la maternelle, si possible avec des locuteurs natifs, ensuite cours en primaire et secondaire et bien sûr, stages avec des natifs. Bien sûr, tout cela a un coût, mais a-t-on évalué celui des irradiations, des accidents aériens et autres ?
                        Par ailleurs on imagine mal la mondialisation - quelques soient les réticences que l’on puisse avoir - se mettre en place sans unification des mesures. D’ailleurs, les scientifiques utilisent tous le système métrique dans leurs publications. 


                      • skirlet 22 juillet 2009 18:52

                        Arunah, vous avez encore fumé ?.. Staline n’a pas longtemps considéré l’espéranto comme langue d’avenir, la preuve : une fois au pouvoir, il a tout fait pour l’éradiquer. Alors vos vociférations hystériques sont parfaitement ridicules.

                        Quant à votre àplatventrisme vis-àvis de l’anglais, il est déjà bien connu. Petite question, ma poule : savez-vous quelle est la première destination pour les expats français ? Allez, je vous donne la réponse pour ménager votre cervelle : c’est la Chine. Par ailleurs, cherchez ce qui est le BRIC, cela vous sera utile. Une langue domine tant que le pays - son principal locuteur domine. Ainsi va le monde.


                      • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 22 juillet 2009 22:18

                        Cependant il a fini par exterminer les espérantistes par milliers..

                        Et pour ce faire, il les a forcé à apprendre l’espéranto avant de les buter, étant donné que cette phrase implique l’existence de plusieurs milliers d’espérantistes en URSS, ce qui tient de la fantaisie.

                        Typhon


                      • skirlet 22 juillet 2009 22:25

                        « Je n’en sais rien mais j’en parle » (signé aspeux). Franchement, là vous atteignez le sommet de la nullité...
                        Les espérantistes étaient des miliers en effet, et ils le sont devenus avant l’arrivée de Staline au pouvoir.


                      • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 22 juillet 2009 22:28

                        Vous avez des statistiques sérieuses sur le sujet, ou vous vous sentez obligée de dire blanc quand je dis noir pour me moquer de vous ?

                        Typhon


                      • skirlet 23 juillet 2009 00:14

                        Je ne suis pas tenue à vous faire du likbez. Vous faites des affirmations gratuites, visiblement sans connaître le sujet, mais comme ma gentillesse est infinie :¤p, voici deux liens :
                        http://miresperanto.narod.ru/historio/abolskaja_persekutoj.htm
                        http://www2.unil.ch/slav/ling/textes/Spiridovich26.html


                      • Fergus fergus 22 juillet 2009 15:50

                        Que l’anglais soit la langue reconnue par tous dans l’aviation n’a rien de scandaleux. Que les Britanniques continuent en revanche à s’opposer au système métrique est ridicule.


                        • Radix Radix 22 juillet 2009 16:42

                          Bonjour Fergus

                          Bof, ils se disent qu’ils ont réussit à imposer l’anglais par paresse linguistique, ils se disent aussi qu’ils feront de même avec leur système de mesure par paresses mathématique.

                          En fait ce sont de gros paresseux !

                          Radix


                        • skirlet 22 juillet 2009 16:50

                          Chose curieuse - les adeptes de l’anglais sortent très souvent leur argument massue : « tout le monde parle anglais ! » (ce qui est évidemment faux dans les faits). Tandis que le système métrique est largement (et de façon incontestable) plus utilisée dans le monde, mais les États-Unis n’ont qu’une réaction : « Majoritaire ou pas, on s’en fout et on utilise notre système, et en plus on l’impose à chaque fois où c’est possible ». Alors il serait bien utile d’adopter la même attitude envers l’anglais, car il n’est pas à sa place dans le rôle d’une langue de communication internationale.


                        • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 22 juillet 2009 17:16

                          Ce qui est amusant, c’est que vous êtes incapable de voir l’incohérence qu’il y a à se prétendre protecteur de la diversité linguistique, et à s’attaquer à la diversité dans le domaine des systèmes de mesures. Pour ma part, je suis bien emmerdé quand je lis des tailles en pouces et en pieds sur internet, vu que je n’ai aucune idée des correspondances.

                          Ce serait bien que tout le monde se mette au système métrique et à l’anglais.

                          Typhon


                        • skirlet 22 juillet 2009 18:45

                          Une langue c’est plus qu’une système de mesure, aspeux.


                        • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 22 juillet 2009 22:09

                          Vous auriez mieux fait d’expliquer que vous assumez votre incohérence et votre bêtise, ça aurait le mérite de l’honnêteté.

                          Typhon


                        • Hermes Hermes 22 juillet 2009 22:15

                          Chère consoeur pourrais tu développer pour me faire plaisir.


                        • skirlet 22 juillet 2009 22:26

                          Pas en public, cher confrère ;¤)


                        • skirlet 22 juillet 2009 22:27

                          Pour préciser un peu : j’ai déjà exposé mes arguments moult fois à aspeux, mais comme il adore reposer les mêmes questions juste pour faire parler les gens, j’estime qu’il ne vaut pas le temps que je lui consacrerais.


                        • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 22 juillet 2009 22:32

                          C’est surtout que vous n’avez rien à dire, sauf des conneries, et cela explique que vous refusiez de donner les explications qu’on vous demande, même quand ce on est un de vos potes.

                          Typhon


                        • skirlet 23 juillet 2009 00:22

                          Je peux discuter avec les potes, mais pas avec trolls insultants et bêtes qui essaient de se rendre intéressants en posant sans arrêt les mêmes questions après avoir reçu des réponses.


                        • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 23 juillet 2009 00:41

                          ça vous arracherait les bras de donner au moins un lien vers une de vos mirifiques réponses expliquant par quel tour de passe-passe mental vous arrivez à expliquer que la diversité est bonne quand il s’agit de linguistique, et mauvaise quand il s’agit d’unités de mesure ?

                          Typhon


                        • Hermes Hermes 23 juillet 2009 11:22

                          Sans problème chère consoeur, nous en discuterons lors de mon retour de voyage.


                        • Jean-paul 22 juillet 2009 16:07

                          @hermes
                          L’anglais n’est pas un candidat .Restons pratique ,il faut parler et ou ameliorer son anglais . Point barre !!!!!
                          @ fergus
                          Ridicule pour vous .
                          Les Anglais ne sont pas opposes au systeme metrique ,mais li faudrait changer tous les panneaux de distance sur les routes en km ,c’est la le probleme .


                          • Hermes Hermes 22 juillet 2009 16:37

                            Et quand on aura amélioré son anglais à la perfection, bien que ce dernier mot, soit une exagération quelque soit la langue. quand les erreurs seront dues qu’a l’aspect linguistique de la langue que ferez vous ? Au passage si vous m’aviez mieux lu, ce qui semble encore assez difficile chez vous, je l’ai écrit.


                          • K K 22 juillet 2009 16:47

                            Les Anglais ne sont pas opposes au systeme metrique ,mais li faudrait changer tous les panneaux de distance sur les routes en km ,c’est la le probleme .

                            Et ca ce n’est rien.... Mais changer tous les verres dans les pubs, c’est une révolution !

                            OK je vais voir ailleurs ;)


                          • Hermes Hermes 22 juillet 2009 17:08

                            Jean Paul, j’ai oublier de vous dire un truc, quand un pilote anglais parle au contrôleur anglais de la tour, ils se comprennent pas toujours sur tout. En premier à cause des conditions du materiel et météo qui font que du fait des problèmes linguistiques de la langue ils ne se comprennent pas toujours et ensuite à cause des accents divers de l’anglais. ( histoire racontée par un de mes patients pilote ANGLAIS)


                          • Halman Halman 22 juillet 2009 17:59

                            Hermes, les radios vhf des avions sont équipées d’un petit bouton appelé le squeltch.

                            Il s’agit tout simplement d’un filtre qui retire tous les souffles, craquements, bruits de fond désagréables de la radio. Son seul défaut, il fait diminuer un peu le volume sonore.

                            J’ai vu des pilotes de ligne, en planeur, préférer mettre le volume du son au minimum plutôt que d’enclancher le squeltch. « Ca me stresse les oreilles », m’ont ils dit.

                            Résultat, on peut hurler à la radio ils ne nous entendent pas.

                            En cas de trajectoire de collision, si l’autre n’utilise pas ses yeux, on est morts.

                            Il y a énormément de choses à faire évoluer dans le comportement des commandants de bord.

                            Tant que chacun aura ses petites manies personnelles, ses défauts acquis par la pratique, ses réflexes spécifiques acquis dans telle école de pilotage (la culture ENAC est assez spéciale), ses comportements dus à leurs origines culturelles, etc, on en sortira pas, sans compter leurs lubies et à prioris personnels qui sont souvent du genre incroyable mais vrai.

                            J’ai appris cette nuit que l’accident de Charm El Cheikh était dû à une mésentente des pilotes qui ne parlaient pas la même langue. J’ai d’autres sources qui parlent de problèmes plus personnels dûs à leurs origines. L’un voulait corriger la trajectoire d’une certaine façon, et l’autre l’a corrigée à sa manière, et plouf.




                          • Croa Croa 22 juillet 2009 21:56

                            « J’ai vu des pilotes de ligne, en planeur, préférer mettre le volume du son au minimum plutôt que d’enclancher le squeltch. « Ca me stresse les oreilles », m’ont ils dit. »

                            C’est vraiment difficille à croire !

                            Une radio VHF aéronautique est très différence d’une CB. Celles-ci sont moins sensibles et le squeltch doit être normalement toujours actif (le seuil de déclanchement n’est pas réglable). Le bouton dont tu parles permet juste un contrôle de fonctionement BFet en pratique juste de vérifier que le poste est bien allumé.


                          • thomthom 22 juillet 2009 16:52

                            Les Russes et les Chinois ont raison d’avoir adopté le système métrique. C’est eux qui sont en avance. C’est aux autres de s’adapter, pas à eux.


                            • skirlet 22 juillet 2009 17:02

                              À l’intention de ceux qui ont la flemme de cliquer sur les liens, je copie l’extrait du document mentionné :

                              « ANNEXE 5 
                              à la Convention relative
                              à l’aviation civile internationale
                               
                              Unités de mesure à utiliser dans l’exploitation en vol et au sol
                               
                              La question des unités de mesure utilisées en aviation civile internationale remonte aux origines mêmes de l’OACI.

                              Consciente de la nécessité d’employer un système uniforme de mesures, la Conférence internationale de l’aviation civile, qui s’est tenue en 1944 à Chicago, a adopté une résolution demandant aux États d’employer le système métrique comme principal système de mesure normalisé à l’échelon international.
                               
                              Un comité spécial fut chargé d’examiner la question. À la suite de ses travaux, l’Assemblée de l’OACI adopta, lors de sa première session, en 1947, une résolution (A1-35) recommandant d’élaborer dès que possible une norme définissant un système d’unités. Conformément à cette résolution, l’Annexe 5 (première édition) fut adoptée en
                              1948. Elle comportait non seulement une table des unités de l’OACI, fondée essentiellement sur le système métrique, mais aussi quatre autres tables provisoires destinées aux États qui ne seraient pas en mesure d’appliquer la première. Il était évident, dès le départ, que l’uniformisation des unités de mesure ne serait pas une tâche aisée, et les
                              spécifications de l’Annexe 5 ne s’appliquaient à l’origine qu’aux unités utilisées dans les communications entre les aéronefs et les stations au sol.
                               
                              Au cours des années suivantes, l’Organisation ne cessa de tenter de mieux uniformiser les unités de mesure et un certain nombre d’amendements furent apportés à l’Annexe 5. En 1961, le nombre des tables d’unités qu’elle comportait fut réduit à deux. Ce nombre resta inchangé jusqu’en mars 1979, date de l’adoption de l’Amendement no 13. Cet amendement a eu pour effet de renforcer considérablement le rôle de l’OACI dans la normalisation des unités de mesure afin de couvrir tous les aspects de l’exploitation aérienne, en vol et au sol, et non plus uniquement les communications air-sol. L’amendement a introduit en outre le Système international d’unités (ou SI) comme système uniforme de base à appliquer en aviation civile.
                               
                              En plus des unités SI, un certain nombre d’unités hors SI peuvent continuer d’être utilisées en aviation, parallèlement aux unités SI. Il s’agit notamment du litre, du degré Celsius et du degré angulaire. Tout comme les résolutions pertinentes de l’Assemblée de l’OACI, l’amendement a reconnu que certaines autres unités hors SI jouaient un rôle particulier en aviation et qu’elles devront être conservées, du moins temporairement. Il s’agit du
                              mille marin, du nœud, ainsi que du pied, uniquement quand il est utilisé pour mesurer l’altitude ou la hauteur. Le remplacement de ces unités présente un certain nombre de difficultés d’ordre pratique et sa date n’a pas encore pu être fixée.
                               
                              L’Amendement no 13 à l’Annexe 5 représente un pas de géant dans la voie difficile de l’uniformisation des unités de mesure utilisées par l’aviation civile internationale. La route est encore longue, mais cet amendement représente un début de solution à un problème dont l’OACI a reconnu l’importance dès sa création. Grâce à lui, l’aviation civile s’est grandement rapprochée des autres domaines techniques et scientifiques dans l’utilisation uniforme d’unités normalisées.
                               
                              Les Amendements nos 14 et 15 à l’Annexe 5 introduisent une nouvelle définition du mètre et les références aux unités temporaires hors SI ont été supprimées. »

                              Alors il ne s’agit même pas d’imiter les Russes et les Chinois, mais juste appliquer les résolutions déjà prises, au lieu de laisser un seul pays dicter sa volonté...


                            • finael finael 22 juillet 2009 17:12

                              En tant que pilote, l’anglais ne me cause aucun problème. D’autant plus que les termes, les sigles et mots employés sont toujours les mêmes, les procédures rigoureuses.

                              Je ne comprends pas qu’un tel incident ait pu se produire, à moins que le contrôleur n’ait été sérieusement imbibé.

                              En faire un plaidoyer pour l’espéranto relève du ridicule le plus achevé. J’en suis désolé pour l’auteur mais les procédures et dialogues sont déjà fait pour être les moins ambigüs possible.

                              Il y arrive qu’il y ait des incompréhensions, mais elles se limitent dans la quasi-totalité des cas aux aéroports régionaux où les personnels n’ont pas l’habitude de voir des appareils étrangers.


                              • Nobody knows me Nobody knows me 22 juillet 2009 17:32

                                Oui, à mon avis, l’aiguilleur a dû se faire ré-aiguiller...
                                 ; - )


                              • Hermes Hermes 22 juillet 2009 17:40

                                Finael une petite question, si je me souviens bien : vous étiez pas informaticien ? Car je ne me souviens plus de vous avoir connu pilote.


                              • skirlet 22 juillet 2009 18:43

                                Non, cher confrère : c’est un informaticienT  :¤p


                              • finael finael 22 juillet 2009 19:01

                                @ Hermès

                                J’ai eu mon brevet en 68, ça fait quand même une petite expérience.

                                Et je ne vois vraiment pas en quoi le fait d’avoir fait métier de l’informatique m’empêcherait de piloter ?

                                Je sens comme une pique de mauvaise foi dans votre post.


                              • finael finael 22 juillet 2009 19:03

                                @ Hermès

                                Et j’ajoute ne vous avoir point croisé dans le monde aéronautique.


                              • Hermes Hermes 22 juillet 2009 19:53

                                Chère consoeur, je pense que votre propos n’a pas lieu d’être à cet instant, malgré que comme vous je constate que fianel n’est pas bien compris l’article selon moi

                                Cher finael, ce n’était point une pique de ma part, juste une question anodine. Mais part contre je pense que sur ce point vous êtes un peu trop appuyé que sur votre seule expérience sans tenir compte de celle des autres, d’où votre mauvaise lecture de l’article selon moi


                              • elisabeth 22 juillet 2009 23:21

                                Moi, j’ai travaillé à la DGAC et je peux vous confirmer que l’anglais cause des accidents, l’anglais ne convient pas à la communication internationale à cause de sa difficulté et imposer l’anglais à ceux qui n’y sont pas nés, il faut être fou, au lieu de changer cette politique stupide, ils veulent la renforcer ; suite à tout ce que je sais, j’ai envoyé tout un dossier et ai écrit au Président l’Assemblée Européenne, au Président d’Air France également, il faut remettre l’anglais en cause et le remplacer dans l’aviation par la langue internationale facile pour tout le monde l’Esperanto.


                              • Joseph DELUZAIN Joseph DELUZAIN 22 juillet 2009 17:16

                                Pour une fois que les commentaires me font rire, il me fallait le signaler.
                                Particulièrement celui de Plancherdesvaches qui m’a vu m’esclaffer aux larmes devant mon écran. C’est plutôt rare de ma part, j’ai rarement l’occasion de rire. Merci à Plancherdesvaches pour cet instant. Et à Halman.
                                Mais je ne saurais venir ici pour seulement vous dire mon état euphorique sans avoir la politesse de commenter votre article krokodilo.

                                Je suis bien d’accord avec vos arguments d’autant plus que je souffre quotidiennement de ce problème de compréhension. Pour des raisons professionnelles j’ai souvent à faire à diverse nationalités en même temps et le problème de l’accent en anglais est crucial. Je m’étais déjà souvent posé la question au sujet des pilotes. Vous avez apporté un élément de réponse à mes craintes. Lorsque je dois discuter avec un Irlandais du West Cork, un Ecossais des Higlands, un Australien, un Néo Zed’, un Chinois de Shanghaï et un autre de Pékin, un Texan, un Indien et quelques autres nationalités, je me sens honteux de mon anglais et surtout de ma compréhension... alors pensez si j’ai réfléchi souvent au problème de communication des pilotes.
                                Pourvu que je tombe sur une dame bien aimable comme celle de votre article la prochaine fois que je prendrai l’avion. 


                                • Radix Radix 22 juillet 2009 17:33

                                  Bonjour Joseph

                                  Lors d’un périple en Irlande passant d’auberge de jeunesse en auberge de jeunesse j’ai rencontré beaucoup de nationalités et la langue d’échange était bien sûr l’anglais.

                                  Au terme de mon voyage je me suis rendu compte que je comprenais parfaitement les irlandais, les néo-zélandais, les australiens et même les américains !
                                  Les seuls dont je n’ai pas compris un seul mot ce sont les anglais !

                                  A part « morning » le matin !

                                  Il faut dire, à leurs décharge, qu’ils n’avaient jamais rien d’intéressant à raconter !

                                  Radix


                                • Shaytan666 Shaytan666 22 juillet 2009 17:56

                                  Les seuls avec qui je n’ai pas de problème d’anglais ce sont les Français, ben oui ! ils parlent le même que moi, avec l’accent du « kid » (m**** de l’anglais) de Ménilmontant, j’ai nommé Maurice Chevalier dans « Les enfants du capitaine Grant », si mes souvenirs sont bons. lo !!!


                                  • Joseph DELUZAIN Joseph DELUZAIN 22 juillet 2009 19:08

                                    Bonjour Radix

                                    Bien qu’ayant vécu de longues années en Irlande, l’accent du West Cork m’a posé longtemps des problèmes. J’ai eu moins de difficultés au Texas. A l’inverse de vous je comprends parfaitement les Anglais, peut être à force de regarde la télé et d’écouter la radio lordsque je vivais en Irlande. Mais par contre je confirme que les Néo Zed’ et les Australiens sont pour moi difficilement compréhensibles, et je les pratique depuis cinq ans pour le business. 
                                    Mais il faut dire que je ne suis pas très doué pour les langues.
                                    Pour revenir à l’article de Krokodilo, et pour apporter ma contribution, j’ai assisté moi aussi à des échanges qui auraient été comiques s’ils n’avaient mis la vie en danger de passagers... mais c’était à une époque bien ancienne où les échanges se faisaient dans le style qu’a décrit Halman. Et c’était dans des pays euh.... émergents dirons nous.

                                     


                                    • Radix Radix 22 juillet 2009 20:15

                                      Hé oui Joseph l’accent de l’ouest de l’Irlande est redoutable !

                                      Un jour j’ai bien cru que j’avais perdu mon anglais en discutant avec le cocher d’une carriole sur Inishmore.
                                      Entre le crachin que je prenais dans la figure et les postillons que sa seule incisive rescapée laissait passer, je ne comprenais rien !

                                      L’hotesse du Bead and Breakfast m’a rassuré : il me parlait en gaëlique !

                                      Radix


                                    • paul 22 juillet 2009 20:52

                                      Outre l’aéronautique , il y a eu aussi cette affaire d’appareils de radiothérapie,qui, mal réglés en
                                      raison d’une mauvaise traduction des consignes rédigées en anglais ( aux utilisateurs de se débrouiller) ont provoqué des victimes.
                                      Moins grave, il faut se farcir les mesures anglaises pour les écrans d’ordinateur, de télé, pour les pneus .Les anglais sont entrés à reculons dans l’Europe, mais ils le font payer.... en livre
                                      sterling, bien sûr .


                                      • Krokodilo Krokodilo 22 juillet 2009 21:20

                                        Oui, mais le ministère de la Santé a cette fois réagi très vite : les logiciels en anglais, ainsi que les notices, doivent être systématiquement traduits, et les stages de formation sur les matériels doivent se faire en français - ce qui n’était pas toujours le cas...


                                      • Croa Croa 22 juillet 2009 22:27

                                        « d’ordinateur », VRAI et c’est très con ! ( je ne sais d’ailleurs pas combien fait de pouces celui qui est devant mon nez ^z^ ! )

                                         « de télé, » FAUX ! La mienne est une 60cm (La pratique, tout de même un peu con, consiste à mesurer la diagonale.)

                                        En fait ce ne sont pas les anglais qui décident mais les marchands. Leurs critères sont imbitables, n’ont aucune justification technique (peut-être surtout pas !) et varient avec les modes.


                                      • Τυφῶν בעל Perkele Ahriman 22 juillet 2009 22:36

                                        Le but des marchands est de vendre leur merde, et un des bons moyens de rouler les pigeons dans la farine est de les empêcher de faire jouer la concurrence en utilisant des critères différents de ceux du voisin, des systèmes de mesure différents, et des mesures de performances différentes.

                                        Typhon


                                      • skirlet 23 juillet 2009 00:18

                                        Non, pas faux pour les télés. La taille de celles à cristaux liquides est très souvent affichée en pouces.


                                      • David Meyers 22 juillet 2009 22:48

                                        Bel article d’été pour la presse quotidienne régionale... sans grand intérêt quant à son analyse.

                                        On croirait (à tort) que les pilotes sont comme ce malheureux Bernard Haller qui demandait un « yogourt » dans un pays étranger où le pharmacien ne le comprenait pas.

                                        Franchement, un peu de sérieux...

                                        Savoir qu’on est à 300 mètres du sol ou à 1000 pieds quand on commande un appareil de cent tonnes et plus, quelle importance. Il faut se caler sur les procédures, que les altitudes et vitesses soient en noeuds en km/h ou en picoannéeslumières.
                                         
                                        Le bouquin, les instruments et les indications se réfèrent aux mêmes valeurs et aux mêmes unités : atterir à V 200 (en km/h ou en noeuds quelle importance puisqu’il faut afficher 200 sur le cadran). Si 99,999% des pilotes d’avion travaillent en pieds noeuds, ce serait vraiment stupide de changer pour des pseudo questions de domination des USA.

                                        Quant à l’anglais, ce n’est pas du shakespire. Ce n’est même pas de l’anglais mais un langage professionnel adapté aux procédures qui sont toujours plus ou moins les mêmes. Les « ^prononcés » sont même (plus ou moins) étudiés pour évoiter les ambiguïtés.

                                        Pour les tenants du métrique SI, à votre prochain marché, plutôt que d’acheter une livre de pommes de terre, demandez au marchand 49,05 newtons de cette belle patate à frites.

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