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Une politique de civilisation

Avec 2008, une deuxième étape s’ouvre : celle d’une politique qui touche davantage encore à l’essentiel, à notre façon d’être dans la société et dans le monde, à notre culture, à notre identité, à nos valeurs, à notre rapport aux autres, c’est-à-dire au fond à tout ce qui fait une civilisation. Depuis trop longtemps la politique se réduit à la gestion restant à l’écart des causes réelles de nos maux qui sont souvent plus profondes. J’ai la conviction que dans l’époque où nous sommes, nous avons besoin de ce que j’appelle une politique de civilisation. Nicolas Sarkozy, qui parle beaucoup, pour ne pas dire trop, depuis qu’il a été élu président de la République, a certainement prononcé ici ses mots les plus importants et les plus prometteurs.

Il convient cependant de rendre à César ce qui est à César puisque la formule "politique de civilisation" est le titre d’un livre du philosophe Edgar Morin et que le discours du président a été écrit (comme toujours quand il est bon) par Henri Guaino, mais cela n’a guère d’importance : en effet, en écrivant son livre, Edgar Morin n’a pas préempté cette expression et il ne saurait s’ériger en arbitre universel de ce qui relève ou pas de la civilisation, de plus, si Nicolas Sarkozy garde sa confiance et son amitié à son nègre de talent, c’est bien qu’il se retrouve dans les discours que ce dernier lui écrit.

Venons-en à l’essentiel, car c’est bien de cela dont il est question : la civilisation, comme je l’ai écrit à maintes reprises sur ce blog, c’est le coeur du projet politique, son essence même. Bien entendu, en se constituant, les sociétés ont eu besoin d’une organisation politique pour gérer les affaires courantes, mais la politique ne s’est jamais cantonnée à ce rôle que lui offre la nécessité, elle s’est toujours voulue un ferment, un catalyseur de la civilisation. Le rayonnement culturel de chaque civilisation est un projet politique qui ne peut en rien se réduire à une quelconque organisation de la société. Ce qui fait la grandeur de l’homme, c’est qu’il peut faire passer des valeurs avant des intérêts. Longtemps, ce qui a dominé le projet de civilisation de l’Europe occidentale, c’était la morale chrétienne, aujourd’hui, les sociétés sécularisées doivent également s’appuyer sur un socle de valeurs morales laïques, fussent-elles inspirées par les religions qui ont inspiré notre monde.

De ce point de vue, il faut souligner la bêtise de certains responsables socialistes, en particulier de Benoît Hamon pour qui le discours de Nicolas Sarkozy est bien la preuve qu’il n’est pas totalement républicain puisqu’il souhaite revenir à un ordre moral religieux. Comment ne pas comprendre qu’une société sans morale est destinée à s’effondrer ou que la morale peut être laïque ? Sans distinction entre le bien et le mal, partagée par le plus grand nombre, seul le nihilisme peut se développer. L’harmonie dans la société n’est pas la résultante des individualismes, des intérêts et des égoïsmes, elle nécessite une impulsion et des repères venus d’en haut. Ce "haut", qui a souvent été la religion par le passé, peut aujourd’hui être l’Ecole républicaine, la famille ou encore l’élite intellectuelle de ce pays, si du moins elle existe encore.

Il est bon de soulever le débat sur la "politique de civilisation", encore faut-il annoncer les réponses qu’on entend y apporter. Nicolas Sarkozy a égrainé un catalogue à la Prévert : bâtir l’Ecole et la ville du XXIe siècle, promouvoir l’intégration, la diversité, les droits de l’homme, protéger l’environnement ou encore moraliser le capitalisme financier. Cette liste n’est certainement pas exhaustive en même temps qu’elle peut manquer de cohérence. Ce qui est important, c’est de raccrocher le progrès humain au progrès technique, ce qui ne va pas de soi. C’est ainsi qu’il convient de distinguer, comme nous y invite Edgar Morin, le "bien-être" (notion de base de l’économie utilitariste) du "mieux-être". Cela repose sur une interrogation profonde sur la notion de croissance qui est parfois utilisée hâtivement pour juger du niveau de bonheur d’une société. La croissance économique n’est pas suffisante à un projet politique d’envergure en même temps qu’elle y est indispensable. Ainsi, les libéraux qui y voient l’alpha et l’oméga de la vie sociale et les partisans de la décroissance font tous deux fausse route.

Il est primordial que, pris dans le torrent de l’actualité, nous prenions le temps de nous arrêter pour réfléchir à la société que nous voulons. Ce qui est paradoxal, c’est que la personne qui nous y invite soit la cause principale du déluge médiatique qui nous abreuve quotidiennement et qui nous rend aveugle à l’essentiel. Comment accepter, en effet, de prendre de la hauteur avec un homme qui se veut avant tout pragmatique et qui ne cesse de se réclamer de l’action et du résultat ? La pratique présidentielle de Nicolas Sarkozy, basée sur la compréhension des aspirations de la population, même si celles-ci sont changeantes et superficielles est en opposition avec la posture de l’homme politique qui cherche à élever son peuple et à le guider sur les chemins de la civilisation.

Autre paradoxe, comment parler de "civilisation" avec un homme qui incarne mieux que quiconque le matérialisme à outrance et qui se vautre dans le luxe et les paillettes ? Est-ce bien le même homme qui entend redonner ses lettres de noblesse à l’action politique et qui se complaît dans des goûts de nouveau riche ? A-t-on élu Guaino pour se retrouver avec Christian Clavier ? C’est ce doute permanent qui fait le mystère de Nicolas Sarkozy, un narcisse qui en appelle à l’intérêt général, un homme qui prononce autant de fois le mot "je" que le mot "France". On peut certes objecter qu’il ne faut pas confondre la vie privée de Nicolas Sarkozy avec ses propos publics, le seul problème est que la morale repose en grande partie sur l’exemplarité qui peut devenir alors une force de conviction impressionnante, comme l’a malheureusement prouvé Robespierre.

Sarkozy cherche-t-il à gagner la confiance du peuple, allant jusqu’à flatter ses bas instincts, pour être en mesure de le tirer vers le haut et de contribuer au renouveau de la France ou au contraire est-il le symptôme de son époque qui cherche à se racheter une conscience par quelques discours aux envolées lyriques ? Une chose est sûre, la notion de "politique de civilisation" est promise à un bel avenir, elle jouera en 2008 le rôle qu’a joué l’"ouverture" en 2007.


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38 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 7 janvier 2008 09:46

    Bonjour, C’est certain que le concept de civilisation va sans doute être le concept de l’année mais ce serait dommage de prendre comme angle d’attaque un simple discours de voeux, ou un avis de P Ministre, ou même un livre de Morin. On va en reparler de la civilisation, car cette affaire n’est pas classée et d’ailleurs, j’ai moi-même évoqué, pas facile d’aller retrouver le billet, une crise de civilisation


    • geko 7 janvier 2008 11:01

      Je suis d’accord avec bernard Dugué pour parler de crise de civilisation tant les dogmes de l’économie libérale plongent l’homme dans le court terme et le mette en périphérie de la société, hors il me semble qu’une politique de civilisation se construit sur une durée dépassant la vie de l’homme et pour l’Homme !

      Nous vivons dans une société qui met en avant l’hyper consommation et l’accumulation de profits mais au services de quelles ambitions collectives ?

      Notre président est un pur fruit de l’époque actuelle ! Il n’a aucun projet de société sinon sa réussite personnelle et devenir riche, il l’a dit lui-même mais biensur pas sur TF1 ! Il flatte les bas instincts du peuple pour accélérer ce que faisait déjà bien notre système : Nivellement par le bas, développement du nihilisme des faibles par l’individualisme forcené au détriment de l’individu citoyen ayant une conscience collective ! Dans ce contexte qu’il soit d’origine religieux ou non aucun sytème de valeurs morales n’a de place dans nos sociétés actuelles dites modernes(seulement dans les techniques) !

      Une politique de civiliation : c’est ce qu’attend tout le monde depuis plus de 20 ans et je n’en ai pas vu l’ombre d’un trait dans les actes de notre président en 2007 sinon la continuation d’une destruction entamée !


    • tvargentine.com lerma 7 janvier 2008 09:50

      Un projet de civilisation est un projet de société moderne

      Rien de plus et nous avons du mal à lire et à écouter tous cette goche caviar incapables de faire des propositions réalistes dans un projet de société ,qui se sont toujours trompé de combats et qui n’hésitent plus à faire dans le populisme.

      On lit bien dans cette article le parti pris haineux du « rédacteur » envers un président qu’il n’aime pas.

      C’est une inquiétante dérive sectaire


      • morice morice 7 janvier 2008 09:51

        A vider de sens la fonction et les discours, on perd pied, très vite. L’année 2008 pourrait s’annoncer déjà la dernière du mandat, un record pour un président : à tout faire rapidement, on s’effondre quatre fois plus vite. 40 ans après mai 68, le printemps s’annonce aussi chaud que Louxor en janvier. Qu’il se marie, donc, notre président d’opérette !


        • Helion Helion 7 janvier 2008 10:19

          Notre président étale les valeurs comme des oeufs de Lumpe sur des toasts (Normal pour un réveillon), vous en voulez des rouges ? des noirs ?

          Etalage de valeurs piochées de ci de la dans la constitution, dans la déclaration des droits de l’homme, dans les récits héroïques de la résistance, un coup Jaures, un coup Blum (Ah non Pas Blum), On y met un filet de Laïcité des émincés de morale populaire... Le tout assaisonné à la tendance du jour et en fonction surtout de l’actualité.

          Je vous fait un discours Sarkozy en 10 minutes chrono.

          C’est pas en tapant des notes les unes à la suite des autres qu’on fait une symphonie.


          • Plus robert que Redford 7 janvier 2008 12:27

            Ouaip !

            TT à fait d’accord !

            Je viens juste de réécouter l’émission de dimanche sur France Q « L’Esprit Public » où les intervenants, pour sakosystes colorés qu’ils soient, n’ont pas fait autre chose que constater la justesse de votre propos... Pas de vraie ligne directrice dans l’action sarkozyenne : on réagit aux sondages, on navigue à vue (et le moins qu’on puisse dire,c’est qu’il y a du brouillard !) Même l’alpha et l’oméga de la pensée sarko qui tient dans le mot « Réforme » peine à trouver un fil directeur dans icelles... Faut réformer, mais on ne sait plus trop quoi, et surtout, comment, car l’a-t-on entendu, « faut pas brutaliser la société française » (enfin, celle qu’on fait causer dans les sondages...)

            Bref, au bout de sept mois, pas de vision, pas de cohérence ni de constance dans les déclarations...

            Une seule question qui fait écho à nombre de remarques lues dans la presse étrangère : Quand est-ce que la girouette Sarkozy va pétér en vol ???


          • Helion Helion 7 janvier 2008 14:15

            Tout juste PlusRobertqueredford,

            L’analyse que vous faites de NS après 7 mois de présidence est bien celle qui ressort le plus.

            Je rajouterai :

            Notre président s’est pris les pieds dans son propre tapis : celui de sa COM’. Il a tellement travaillé sa propre dialectique qu’il y croit lui même, il s’écoute parler et pense certainement que les résultats précèdent son action elle même prolongement de sa pensée, elle ne peut que lui obéïr (d’ailleurs qui ne lui obéït pas ?).

            Le souci c’est que de réflexion il n’en a que de son miroir, et qu’il ne suffit pas de s’écouter pour réussir (Ce n’est pas le Verbe)

            De plus les faits sont têtus, Il ne suffit pas de dicter pour Gouverner. et faute de pouvoir, face à son impuissance, Notre président sort les lunettes de soleil, la liquette blanche, La Breitling et la Bimbo : C’est le style, l’apparence. Calquée d’un Michael Corléone : L’apparence du Pouvoir - Ou plutôt la Puissance de l’apparence.

            Or l’apparence, ce n’est qu’un joli paquet cadeau, et les français Post-Sapin de Noël viennent de découvrir que le contenu est vide.


          • Gilles Gilles 7 janvier 2008 15:43

            Robert Redford

            « Bref, au bout de sept mois, pas de vision, pas de cohérence ni de constance dans les déclarations... »

            Je ne suis pas d’accord. il y a plusieurs lignes directrices dans le Sarkozysme. Elles ne sont pas présentées comme telle ni trop médiatisées car à la fois nécessitant une lecture intense et « entre les lignes » et les objectifs présentés clairement seraient peu ragoutants pour le peuple. En regard des nombreuses réformes entamées, j’y vois moi un vrai projet de civilisation.

            1/ Une société centrée sur l’individu et non sur le collectif (ce qui rompt carrément avec notre histoire collective). La satisfaction des besoins individuels du plus grand nombre par la consommation. Le privé plus que le public. La réussite financière promut comme seul facteur d’évaluation de l’utilité, du mérite. Ex : écoutez ce qu’il encense chez nos amis US....uniquement ce qui va dans ce sens.

            2/ Politique par et pour l’espoir, ce qu’il a très bien explicité dans son discours de Rome. La religion comme opium du peuple pour laisser de l’espoir aux délaissés et critique de l’athéisme menant à la ruine morale.

            3/ L’autorité comme valeur première ; cf discours de Bercy et moult références ultérieures. Le citoyen doit obéissance aveugle à ses chefs, ses représentants, ses autorités, tout comme le salarié dans son entreprise vis à vis de son patron.

            4/ Le mépris affiché de la pensée critique, de l’intellectualisme, de la révolte. Foin de relativisme, autre cause de la ruine morale ! La France doit arrêter de penser et se mettre au travail (C Lagarde presque au mot) ! Y’à qu’à voir son entourage.....du grotesque !

            Les composantes de ce projet se tiennent très bien. Le peuple mérite une avant garde de gens capables, réalistes, pragmatiques qui sauront prendre les décisions que la France d’en bas n’est pas capable d’appréhender. Ces « meilleurs » seront riches et les autres n’auront qu’à espérer (prier ?) faire un jour parti du premier cercle des privilégies.... car nous sommes en démocratie ne l’oublions pas. Et en démocratie tout le monde mérite de réussir (donc d’être riche) s’il s’en donne les moyens.

            Il s’agit tout simplement de pérénniser la main mise sur le pouvoir par la nouvelle oligarchie. Une oligarchie de milliardaires, stars du show bizz (que des très riches), de politiciens (forcément riches en fin de carrière...) gérant un peuple rendu docile et sous contrôle en misant sur les valeurs incarnées par la superstition, le nationalisme, la jalousie...


          • morice morice 7 janvier 2008 10:31

            Helion, excellent ! « Je vous fait un discours Sarkozy en 10 minutes chrono. » Vous pouvez songer à faire un « Guaino for dummies » ; à ce rythme là !!! C’est vrai que c’est facile : une louche de Pétainisme (grosse louche), deux doigts de Lepenisme, une once de n’importe quoi et une pincée de sentimentalisme et c’est emballé pesé. Un bon informaticien pourrait nous pondre un logiciel automatique pour ça ! Y’a des candidats Agoravoxiens ? Mr Halman ? Ne pas oublier de mettre derrière le livre la photo de la statuette chinoise qui fait jaser. Et hop, 100 000 ventes assurées. Vous êtes riche !


            • Internaute Internaute 7 janvier 2008 10:45

              « Ce « haut », qui a souvent été la religion par le passé, peut aujourd’hui être l’Ecole Républicaine, la famille ou encore l’élite intelectuelle de ce pays, si du moins elle existe encore. » Alors là, c’est un comble. En peu de parole si je vous comprends bien, le commissaire politique du Snesup ou le journaliste de Libé, sortant en général de la LCR ou du PCF, serait le nouveau Dieu définissant pour l’humanité ce qui est bien et ce qui est mal. Avec des idées comme celle-là la pensée unique a de beaux jours devant elle.

              Le totalitarisme est justement cette dérive de l’Etat qui consiste à s’arroger le rôle de guide de la vie privée des gens. Notre civilisation s’y est déjà perdue et ce n’est pas le moment de recommencer. Malheureusement l’organisation de Bruxelles nous y mène tout droit. On en voit les stigmates avec la lutte contre la famille depuis la IIIeme république et qui culmine avec le mariage bidon célébré par un Maire suivi d’un divorce bidon. S’il veut défendre la famille, le démocrate devrait défendre en premier lieu la cellule familiale comme entité économique au lieu d’interdire la constitution de patrimoine familiaux au fil des générations.

              Laissons à Dieu ce qui est à Dieu et aux députés le petit rôle qui leur revient. Les religions ont toujours eu un rôle structurant et salutaire dans nos civilisations, dont la famille est le pilier. Au lieu de se prendre pour Dieu, nos députés pourraient rendre le mariage et l’institution familiale aux Eglises (chrétiennes ou juives). Celles-ci ont au moins prouvé qu’elles avaient été capable de les faire vivre pendant des siècles alors qu’il a n’a pas fallu 100 ans aux démocrates pour la faire disparaître. L’Etat devrait reconnaître les actes du clergé et compléter ceux-ci pour les citoyens qui ne veulent pas passer par une Eglise.

              Une telle politique aurait au moins l’avantage de combler le déficit démographique par des européens au lieu de vouloir nous remplacer par des immigrés. Comme rien n’est fait pour le développement de la famille européenne on comprend bien qu’elle est le but visé.

              Aujourd’hui l’homme vit seul, petite fourmie à la merci du journaliste et du député qui lui font avaler les « valeurs » qui lui conviennent. Bel échec en réalité.

              J’espère que 2008 sera l’année de la civilisation, la nôtre, c’est à dire la civilisation européenne. J’attend que Sarkozy fasse un premier pas dans ce sens en respectant sa promesse électorale de dire NON à l’entrée de la Turquie dans l’organisation européenne. Le deuxième volet est une libération nationale de l’invasion africaine qui doit être menée avec douceur mais avec détermination et fermeté.

              J’espère aussi que saurons mettre en avant la valeur de « respect d’autrui » et ne pas s’ingérer dans les affaires des autres pays pour y imposer notre mode de fonctionnement politique. Le messianisme et le colonialisme appartiennent au passé. Il est temps que les politiques français se mettent au goût du jour. Un premier signe que l’on va dans ce sens serait de licencier le champion du droit d’ingérence, Kouchner.

              Ainsi recentrée sur ses vrais valeurs et consciente de ses ressources humaines, l’Europe pourrait denouveau repartir de l’avant et redevenir un exemple pour le monde entier.


              • bulu 7 janvier 2008 13:55

                Vous vous trompez. La faillite actuelle, c’est justement la faillite de la judeo-chretiente et de sa pyramide. C’est la fin du cycle (l’islam est en retard...il ne regnera pas).

                Le haut de la pyramide veut continuer a imposer a la base des valeurs judeo-chretiennes qui n’ont aucun fondement réel, sur ce qu’est l’homme, la nature et son rapport a la nature. La destruction de l’écosystème, la fin des énergies gratuites et le conservatisme (évangélisme, impérialisme, colonialisme) des élites auront raison de tout ça.

                On ne s’ennuie pas a voir la chute de notre civilisation, c’est d’autant plus flippant que rien ne se dessine vraimant pour la remplacer.


              • HELIOS HELIOS 7 janvier 2008 13:59

                Votre message n’est qu’un rève, cher monsieur.... Hélas !


              • Gilles Gilles 7 janvier 2008 16:03

                Quel ramassis de conneries peut écrire Internaute. Là il se surpasse carrément. Vous pouvez défendre votre vision, mais comment peut-on discuter à partir d’un tel flou illogique.

                « S’il veut défendre la famille, le démocrate devrait défendre en premier lieu la cellule familiale comme entité économique au lieu d’interdire la constitution de patrimoine familiaux au fil des générations. »

                La démocratie n’est ce pas le gouvernement par le peuple et pour le peuple (enfin, en théorie....) ? Si le peuple décide de redistribuer équitablement les patrimoines de 2% des plus nantis à chaque citoyen ou à chaque famille (pour aller dans votre sens idéologique), n’est ce pas un choix démocratique que le démocrate que vous êtes se doit donc de respecter et d’accepter ? Et à propos, quel est le rapport direct entre accumulation de richesses (patrimoine..) et famille ???????

                « Comme rien n’est fait pour le développement de la famille européenne on comprend bien qu’elle est le but visé. »

                Et si le peuple décide que le noyau familiale c’est aussi les homos, que la polygamie ou la polyandrie soit légalisée....j’ai comme un doute que vous l’accepterez....

                Non, c’est vous qui édictez les consignes démocratiques et fixez les bornes qu’il est interdit de franchir. Vous voulez « mettre en avant la valeur de »respect d’autrui«  » mais bien entendu on ne peut respêcter le noir ou le l’arabe qui vient nous envahir. On a qu’à le renvoyer à poil crever dans son désert... mais avec « douceur »...n’est ce pas ?

                En fait, vous êtes un tyran qui se croit démocrate. Bien entendu seules vos idées sont valables et on a juste le droit d’être pour ; être contre c’est ne pas être démocrate puisque justement vous l’êtes, démocrate.


              • Lil_Pims 7 janvier 2008 16:40

                olalala

                Famille, patrie... pff et vive les Jeunesses jsais plus quoi au Vatican et Non aux adoptions par les homos pcq franchement c pas catholique tout ca hein ? On a notre morale chretienne alors on vire gentiment ces sauvages noirs qui nous envahissent couteaux aux dents, allez hop retour au bled avec une bible illustree en cadeau.

                Nimporte quoi.


              • Francis, agnotologue JL 7 janvier 2008 10:56

                Bonjour vivelecentre, je voudrais faire court, et si vous permettez, en alternant citations et commentaires. Je sais, ce n’est pas agréable à lire, ni peut-être constructif. Je m’en excuse par avance.

                Vous écrivez : «  »Ce qui fait la grandeur de l’Homme, c’est qu’il peut faire passer des valeurs avant des intérêts«  »

                Assurément mais, tout comme le QI d’une foule est égal à celui du plus idiot de ses membres, le niveau moral d’une meute de prédateurs est égal à celui du plus avide d’entre eux. C’est ça le pb du libéralisme.

                Vous : «  »Comment ne pas comprendre qu’une société sans morale est destinée à s’effondrer ou que la morale peut être laïque ? «  »

                Pouvez-vous préciser cette phrase ? Voulez-vous dire qu’il y a une laïcité morale et une autre qui ne le serait pas ? Voulez-vous dire sans le dire que vous faites là allusion à cette laïcité positive chère à Nicolas Sarkozy ?

                Vous : «  »La croissance économique n’est pas suffisante à un projet politique d’envergure en même temps qu’elle y est indispensable. Ainsi, les libéraux qui y voient l’alpha et l’oméga de la vie sociale et les partisans de la décroissance font tous deux fausse route«  ».

                Dit autrement : « la quantité c’est bien, mais la qualité aussi ». Hélas, la machine économique libérale ne sait pas faire !

                Vous : «  »La pratique présidentielle de Nicolas Sarkozy (…) est en opposition avec la posture de l’homme politique qui cherche à élever son peuple et à le guider sur les chemins de la civilisation«  ».

                En deux mots, c’est une imposture.


                • Francis, agnotologue JL 8 janvier 2008 09:32

                  Vive la République, mes excuses pour la confusion de nom.


                • Vive la République Vive la République 7 janvier 2008 11:04

                  Retrouvez cet article et d’autres réflexions politiques sur http://vivelarepublik.blogspot.com !


                  • Vilain petit canard Vilain petit canard 7 janvier 2008 14:25

                    Tiens, je ne l’ai pas écouté, ce discours, mais je vais vous en faire, du Sarko du Nouvel An :

                    "Oui mes chers compatriotes, oui, et je vous le dis les yeux dans les yeux, et je m’y engage avec détermination : oui, il nous faut une Véritable Politique de Civilisation (bien marquer les majuscules en articulant).

                    Oui, je vous le redis, oui, il nous faut nous appuyer sur les Vraies Valeurs qui ont fait la gloire de notre Société. Oui, je vous le dis comme je le pense, il est Indigne et Inadmissible que les malheureux souffrent tant, que nos concitoyens malades ne puissent voir leur maman comme tout le monde.

                    Non, je vous le dis, il est Indispensable que nous redécouvrions les Vraies Valeurs qui ont fondé notre Civilisation. A l’heure où de terribles dangers menacent, il nous faut nous rassembler autour de ces Vraies Valeurs.

                    Non mais franchement, vous trouvez ça normal, vous, que les vieux y soient plus malades que les jeunes ? Et que les pauvres y soient privés de tas de choses ? Moi, non. je me battrais avec une grande détermination, car vous m’avez élu pour ça, pour résoudre vos problèmes, et vous pouvez me croire, je vous le redis, je me battrai contre tout ce qui pousse notre Société vers le bas, à l’encontre de nos Vraies Valeurs.

                    Ces Valeurs, auxquelles nous tenont tant, pas la peine de les détailler, car vous les connaissez, ce sont elles qui ont fondé notre Civilisation : ce sont ces Vraies Valeurs qui font que notre pays est un Grand Pays.

                    Vive la France et bonne année."


                    • geko 7 janvier 2008 14:32

                      Merci Vilain Petit Canard, tu arrives toujours à nous donner le sourire sur des sujets qui mettent le bourdon !


                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 janvier 2008 14:43

                      La question est de savoir ce que veut dire cette formule de « politique de civilisation »

                      elle peut en effet signifier deux choses contradictoires :

                      1) soit le civilisation doit se soumette à une certaine politique et/ou à l’État à qui il reviendraient de définir les valeurs positives fondamentales et leur hiérarchie pour les imposer aux dépens d’autres choix possible et alors c’en est fait du pluralisme démocratique.

                      2) soit la politique doit se mettre au service non pas d’une culture ou morale, religieuses ou non, particulières, mais au service des droits de l’homme en ce qu’ils ont d’universels , dont le hiérarchie est éminemment discutable. En cela l’État doit promouvoir le débat citoyen entre plusieurs orientations, interprétations et hiérarchies des valeurs contradictoires possibles afin de faire que les citoyens eux-mêmes soient aptes à trancher, toujours d’une manière temporaire et circonstancielle , entre des options divergentes, en connaissance de leurs conséquences et enjeux.

                      Jusqu’à qu’à preuve du contraire, les discours de NS à Rome et lors de ses voeux au pays, prédéfinissent ce qu’il entend de son rôle et cela dans le sens du christianisme traditionnel, comme religion morale privilégiée fondé en droit divin, en tant que masque idéologique et compensatoire d’une société dont la « valeur » fondamentale serait le profit et la surconsommation : « travailler plus pour gagner plus » !

                      On peut à bon droit subodorer tout un programme idéologique, en effet, qui vise à faire de chacun un élément performant au service d’une machine économique sur laquelle il n’a dans la plupart des cas aucun pouvoir réel. Celui-ci étant réservé à ceux qui disposent des capitaux afin d’accroître leur profit et leur pouvoir. Ce pouvoir qui apparaît comme de plus en plus anonyme et impersonnel tend à présenter la loi du marché comme une loi naturelle.

                      En cela nous retrouvons la fonction traditionnelle de la religion : donner de l’espoir dans un monde sans espoir, une âme dans un monde sans âme (Marx). Le seul salut doit provenir de l’au-delà. La civilisation serait le supplément d’âme d’un monde inhumain qui fait des hommes des serviteurs dociles du capital tout puissant.

                      La politique de la civilisation serait donc pour NS une politique qui offrirait au capitalisme mondialisé sauvage (ou dérégulé) une perspective d’évasion charitable face à une économie toute puissante dans laquelle la valeur de la charité remplacerait celle de la justice et dans laquelle la valeur de liberté justifierait l’exploitation consentie du plus grand nombre des employés soumis à un emploi (ce qui veut dire « ployé sous ») et à l’autorité d’employeurs, eux mêmes dépendant de plus en plus d’investisseurs hyper-volatiles sans responsablité industrielle.


                      • geko 7 janvier 2008 15:20

                        @Sylvain Reboul vous avez de la clairevoyance à lire la stratégie de Sarko dans le foutoire de ses apparitions médiatiques ! Si je vous résume, il s’agirait de réhabilitater la religion , opium du peuple, pour faire tampon avec l’idéologie de la loi « naturelle » du marché et masquer la conservation des avantages aujourd’hui acquis par une oligarchie mondiale !

                        Le retour de la religion judéo-chrétienne sur la scène politique ne fait’il pas partie d’un contre pouvoir mise en place pour lutter contre la vague mondiale de l’Islam en Corrolaire d’une assise définitive de ces pouvoirs ?


                      • geko 7 janvier 2008 16:00

                        ...réhabiliter pour le tater on verra plus tard smiley


                      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 janvier 2008 16:15

                        Si j’ai bien compris ses diverses déclarations sur le sujet, NS voudrait aussi instrumentaliser l’Islam « moderne » dans le cadre de sa politique de civilisation plus ou moins communautariste pour que les vaches soient bien gardées, chaque troupeau identitaire parqué dans son pré carré religieux.

                        Le christianisme dans sa version catholique restant parce que prétendument majoritaire, la religion privilégiée, sinon d’État, au moins de l’État et de son président.


                      • geko 7 janvier 2008 16:53

                        ..et oui notre chanoine président ! une nouvelle marque de camembert moulé à la louche néo conservatrice smiley


                      • morice morice 7 janvier 2008 16:22

                        La meilleure définition de notre petit timonier vient de Anne Roumanoff, enregistrée hier chez Drucker (Radio Bistro) : « on avait la gauche caviar, on a la droite cassoulet : une petite saucisse au milieu de plein de faillots ». Franchement, je n’ai pas entendu mieux depuis Coluche.


                        • Emin Bernar Paşa 7 janvier 2008 17:35

                          lisez donc ce qu’a écrit assouline ds son blog... pas besoin d’en dire davantage !!!


                          • edouard 7 janvier 2008 19:32

                            Bonne année à tous

                            La culture c’est comme la confiture moins on en a plus on l’étale et quand le pot est vide on pique celui des voisins(Morin, Jaurès, Bernanos, Bigard ?...

                            La tartine est souvent indigeste (les oeufs de lumpe c’est meilleur !)

                            M. Sarkozy qui ne fait pas la différence entre Edgar Morin(philosophe), Léon Morin(prêtre) et Sylvie Morin(manucure) a sous le coude un pot de confiote américaine à base de néoconneries diverses et variées dont il voudrait nous gaver .

                            Vu notre allergie congénitale il attend la bonne occase pour lui et la pire pour nous, car « le pire c’est la guerre » (mondiale ou civile)

                            La guerre c’est l’état d’urgence, c.a.d. la vaseline des dictateurs, finies les libertés, la morale et la culture le pied intégral .

                            S’il n’y a pas la guerre, le Roi sera nu(Carla dixit),et les ex-amis de 30 ans passeront le fugace Président en Haute Cour (Titre IX de la constitution art.68) sur les manquements à ses devoirs...

                            Nombreux à ce que disent les chiraquiens...

                            Nous avons donc moins de 12 mois pour éviter lors des présidentielles anticipées de 2009 un 2° tour : Villepin-Le Pen

                            Merci pour cet excellent article


                            • logic 7 janvier 2008 19:56

                              Drole d’énergumène ce Président : il vient nous parler de civilisation une fois élu ! Sa campagne a été basée sur le pouvoir d’achat Donc civilisation basée sur la cupidité l’orgueil et l’hypocrisie , ce qu’est venu condamner le Xst il y a 2000ans et ça n’a pas plu ils l’ont cramé pour libérer un tordu qui n’avait pas beaucoup de respect d’autrui Je crois que Sarko Strauskhan and Co...respectent plus, ceux qui s’enrichissent sur le dos des autres, que les citoyens honnêtes qui se responsabilisent dans leur vie professionnelle sociale et familiale

                              Notre enlisement financier est lié à notre décadence morale car nos seuls repères de valeurs sont le pognon et le trou du c...

                              Remettons l’honnêteté en place c’est le seul changement qui pourra nous sortir de l’impasse et si l’on y regarde de plus prés c’est bien depuis que l’on a mis le Prince de l’hypocrisie au pouvoir en 81 que l’on s’enfonce chaque jour un peu plus et la planche a bien été savonnée

                              Pour les intellos je vous rappelle que la Croix est un symbole d’orthogonalité de justice et de positivité


                              • Vive la République Vive la République 7 janvier 2008 20:04

                                Je trouve les commentaires beaucoup sur Sarkozy beaucoup plus cruels que je ne le suis. On ne peut pas se contenter de fustiger le personnage. Force est de reconnaître qu’il a une certaine profondeur, que son engagement vient de très loin et on ne peut, à ce stade, pas exclure qu’il ait l’envergure d’un homme d’Etat.

                                Encore une fois, le fait de choisir Guaino comme nègre prouve bien qu’il a une haute idée de la France. La seule question que je me pose est : comment cet homme-là peut avoir des goûts privés aussi vulgaires ? Est-ce profondément lui ou est-ce un rôle « people » qu’il se donne croyant que c’est ce qu’attendent les Français ?


                                • geko 7 janvier 2008 21:28

                                  Force est de reconnaître qu’il a une certaine profondeur, que son engagement vient de très loin.. Vous pouvez développer svp surtout concernant la profondeur parcequ’elle ne m’apparait pas comme évidente !


                                • Céline Ertalif Céline Ertalif 8 janvier 2008 00:16

                                  J’avoue que j’ai beaucoup de mal à dire ce que je pense de cet article. Parce qu’il semble plusieurs fois partir sur une idée intéressante et que ça déraille ensuite, à mon avis, aussi souvent. Mais j’ai peut être tort : la vérité, c’est que je ne comprends pas.

                                  Je ne comprends qu’on se pâme parce que l’on rapproche les mots politique et civilisation sans rien définir. Suffit-il de rapprocher deux mots puissants pour faire tomber un individu normalement intelligent dans la fascination ? Mais où est la profondeur dans le discours de Sarko ? Mais que les sceptiques fassent l’effort de lire le texte, http://www.elysee.fr/download/?mode=press&filename=Voeux2007.pdf .(*) Et quand on dit soi-même qu’il n’y a qu’un vague catalogue « à la Prévert » pour décrire le contenu ? Vraiment, je ne comprends pas.

                                  J’ai fait une série d’articles cet été qui portait sur la politique, comment la comprendre, et je l’ai décrite comme une « entreprise de civilisation », je me suis donc sentie spontanément assez intéressée par le contenu des débats. Cet été, j’ai commencé ainsi : « Au terme des Présidentielles 2007, nous connaissons de la politique le jeu, les médias et quelques émotions collectives. Pratiquement tout de cette formidable aventure humaine que l’on appelle la civilisation nous échappe sous ce maigre horizon. C’est pourtant le coeur de la politique. La révérence au pragmatisme ne montre que la platitude intellectuelle de notre période. N’importe quel gamin est capable de construire un lien entre l’ego et la civilisation, la politique n’a jamais rien fait d’autre que cela. »

                                  Dans le même article, je m’excuse de l’auto-promotion : « il y a une interaction dynamique entre la conscience du sujet, l’ego, et la conscience collective qui crée la puissance par une chaîne toujours plus longue et complexe de dépendances entre les humains, la civilisation. Séparer l’ego et le mouvement de la conscience collective est la meilleure façon, largement pratiquée d’ailleurs, de ne rien comprendre à la politique. » Qu’est-ce que je lis dans l’article du jour ? « L’harmonie dans la société n’est pas la résultante des individualismes, des intérêts et des égoïsmes, elle nécessite une impulsion et des repères venus d’en haut. Ce »haut« , qui a souvent été la religion par le passé, peut aujourd’hui être l’Ecole républicaine, la famille ou encore l’élite intellectuelle de ce pays, si du moins elle existe encore. » Désespérant, là on mesure le poids de l’incompréhension : la morale, ça sert à conquérir l’obéïssance, à faire faire. Or voyez-vous, tout le problème de la démocratie, c’est qu’elle encourage l’incrédulité, la science, la liberté intellectuelle.

                                  « Sans distinction entre le bien et le mal, partagée par le plus grand nombre, seul le nihilisme peut se développer » ai-je encore lu. Le problème, c’est que nous les Européens pensons que le manichéïsme est une vulgarité que nous répugnons à partager avec les Américains. Non, vraiment, nous aurions entrainé des hordes d’étudiants à l’université pour qu’on fasse admirer les leçons de civisme des instituteurs de la IIIème République par ces gens-là, par cette classe diplômée sans promotion sociale ! Quelle confusion, il n’y a pas grand chose de cohérent dans ce que j’ai lu ce soir.

                                  (*) Pour les auditeurs de l’Esprit public, puisqu’il y en a quelques-uns ici, Ph Meyer a fait remarquer que le contenu de la « politique de civilisation » n’était pas très explicite. Ce que à quoi Max Gallo a indiqué que H Guaino en avait donné en petit comité une explication très convaincante. Le problème, c’est que, vous et moi, ne faisons pas partie du petit comité !


                                • Francis, agnotologue JL 8 janvier 2008 09:28

                                  @ Céline, excellente intervention. Je retiens l’idée : «  »nous les Européens pensons que le manichéïsme est une vulgarité que nous répugnons à partager avec les Américains. «  »

                                  Outre que c’est une vulgarité, c’est une nécessité pour tous les dictateurs.

                                  Cependant tout être humain sait qu’il existe une échelle de valeur et la distinction entre le bien et le mal n’est pas l’apanage des manichéens. Cela va mieux en le disant.

                                  Ps. J’ai également entendu Max Gallo le dire. Les débateurs de Philippe Meyer, bien que tous peu ou prou tous du même bord idéologique, ne sont pas détestables. smiley


                                • logic 8 janvier 2008 14:55

                                  Vous n’avez pas encore compris qu’il sait manipuler le Verbe comme une majorité d’ailleurs Le plus grave pour lui c’est que de part ses origines il a une propention à ce genre d’escercice et le plus fort c’est que ça marche

                                  moi j’appelle cela l’HYPOCRISIE et ce n’est donc pas avec son baratin qu’il nous sortira de la m... car si vous ne le savez pas nous y sommes à cause de leur malhonnêteté (car il n’est pas le seul) et de plus il n’est pas vierge en politique pas plus que Srauskhann Trichet Thierry Breton Michel Bon Borloo Attali.....


                                • franc 7 janvier 2008 21:10

                                  Sarko a été élu grâce aux beaux discours de Guaino-----------------------maintenant il y a un monde entre les paroles et les actes---------et les actes ne viennent pas,seulement de la gesticulation ---------et les résultats ne viennent pas parce qu’on ne s’attaque pas aux vraies causes ,aux vrais responsables--------------------on s’attaque aux faibles qui ne sont pas réellement coupables et ils servent de boucs émissaires.


                                  • ddacoudre ddacoudre 7 janvier 2008 23:00

                                    Bonjour vive L R.

                                    Une politique de civilisation, quand j’ai lu que le président l’avait repris j’ai cru à un gag.

                                    Dans la bouche de E.Morin que je lis depuis longtemps, cela à un sens, dans celle de du président Sarkozy il faut se demander sur quelle morale il va accès une déferlante médiatique pour la faire suivre d’une aggravation de mesure de sécurité et exercer une pression répressive sur d’éventuelle protestation de la pauvreté.

                                    Déjà lui et Me Royal durant la campagne électorale avaient des accents Pétainiste, serions donc nous arrivé au moment de les mettre en musique.

                                    Je suis désolé pour les croyants qui ont la foi, mais la religion chrétienne a souvent eu plus d’utilité politique que de fin spirituelle, non que les deux soient séparé, mais sa morale visait à maintenir les pauvres en l’état, alors que seule la transgression leur permet d’en sortir lorsque la solidarité ne s’exerce plus. Il faut donc s’attendre à ce qu’elle resserve de support au « libéralisme capitalistique » auquel nous sommes revenus, et pour le capitalisme financier le président prend les citoyens pour des « cons » il n’a aucun moyen d’action dessus.

                                    Je crois sans me tromper que la « Politique civisilationnelle » qui se met en place n’est rien d’autre que la confirmation du management d’entreprise pour, non administrer le pays, mais le gérer comme une entreprise avec le totalitarisme que cela emporte. Egalement la permanence d’une culpabilisation de la population pour faire passer ses réformes semble être un trait marquant de cette « politique civisilationnelle », dans laquelle le thème médiatique affectif et conté, plus les mots chocs et répété sont le fer de lance, le dernière en date est l’éco taxe, un monstre d’absurdité au vu des données internationales qui est passé comme une lettre à la poste.

                                    J’ai bien peur que notre président tombe dans la suffisance et au lieu de s’inspirer de mots d’E.Morin il devrait le lire.

                                    Pour clore mon commentaire on de décide pas de faire une politique civisilationnelle, ce sont les faits antérieurs qui décident de ceux de demain et si l’on croit que par les lois on l’oriente, l’on est dans la même erreur, elles ne répondent qu’aux événements écoulés et c’est seulement un regard sur le passé qui donne les projections incertaine du futur. L’humain n’est pas en mesure de penser un futur qui ne soit le malaxage de son magasin de la méconnaissance dont il a extrait ce qu’il a pu en comprendre, je terminerai donc sur cette pensée Moricienne.

                                    « Sarkozy cherche-t-il à gagner la confiance du peuple, allant jusqu’à flatter ses bas instincts, pour être en mesure de le tirer vers le haut et de contribuer au renouveau de la France ou au contraire est-il le symptôme de son époque qui cherche à se racheter une conscience par quelques discours aux envolées lyriques ? » Ni l’une ni l’autre seulement un grand communicant qui trompe son monde car le seul domaine où il excelle c’est dans le sécuritaire puisque c’est son fond de commerce. Ton article été intéressant. Il aurait mérité que j’y réponde philosophiquement si le président ne s’était pas approprié ce concept.

                                    Cordialement.


                                    • geko 7 janvier 2008 23:18

                                      @dd la philosophie n’appartient à personne et les concepts peuvent être réappropriés !


                                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 8 janvier 2008 10:22

                                      Je trouve que vous allez chercher bien loin des stratégies et de savants arrière-plans culturels à ce qui n’est qu’un mauvais discours de Nouvel An. La pensée Sarkozy fonctionne par lieux communs, choisis par moitié parmi ceux qui font le lit des discussions de bsitrots et par moitié dans les discussions autour d’un whisky des vieux messieurs de Neuilly et du RPR : je cite en vrac :
                                      - ya trop d’impôts, ya trop de charges, d’ailleurs on les appelle des charges, c’est la preuve que c’est lourd
                                      - la France est garrottée par le syndicalisme et les gauchistes,
                                      - ya pas assez de religion, la morale, c’était quand même pas mal, maintenant tout se vaut, le bien, le mal, tout le monde s’en fout
                                      - « on » nous empêche d’entreprendre, et son corrolaire : yaqua foutre la paix aux (« vrais ») entrepreneurs et tout ça redémarrera
                                      - les jeunes y faut leur faire faire plus de sport, y sont avachis, et les jeunes arabes dans les banlieues, qu’est-ce que vous voulez, y sont pas élevés comme nous
                                      - la culture c’est pas rentable, et l’art moderne on ’y comprend rien, un enfant ferait pareil, c’est que des taches
                                      - j’ai pas le temps de lire
                                      - la famille c’est bien, ça ressource son homme, et son corrolaire : un homme ça doit avoir une femme, sinon c’est pas naturel
                                      - franchement, depuis 68, c’est le bordel
                                      - Johnny, lui au moins y fait de l’audience, c’est pas comme ces intellos du Flore
                                      - quand même, Rolex, c’est classe

                                      ... et plus globalement : avant, c’était mieux. Là-dedans, aucune réflexion vraie, que du collage et de la juxtaposition, sans souci de sens global, sauf peut-être sur la religion, où bizarrement, je le soupçonne d’être plus profond que l’on ne croit. Alors hier, c’était la Valeur Travail, aujourd’hui c’est la Politique de Civilisation, bon ben demain ce sera, je ne sais pas, moi, tiens : le Vivre Ensemble, ou tiens, mieux : la Force du Rassemblement, excellent, ça, pour faire passer une augmentation des impôts.

                                      Hier, j’entendais Alain Duhamel sur un podcast, dire que « ce discours était aussi mauvais qu’un article de Serge Dassault ». Et ben je le crois, et à mon avis, pas la peine de s’y attarder plus.

                                      Pour les amateurs, un intéressant décryptage de la logorhée sarkozienne ici et . Bonne lecture et bonne année !


                                      • Francis, agnotologue JL 8 janvier 2008 12:00

                                        De même que les labos pharmaceutiques ne s’intéressent pas aux maladies orphelines pas davantage qu’aux inexistants marchés du tiers monde, dans la société occidentale il y a un ticket d’entrée pour accéder une certaine consommation : le fait que les inégalités sont le moteur de la croissance consumériste explique pourquoi on y observe cette accélération extravagante.

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