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Une vérité qui dérange

Malgré l’échec du sommet de Copenhague, le rouleau compresseur de la « bien-pensance » climatique ne s’est pas arrêté pour autant...

Malgré l’échec du sommet de Copenhague, le rouleau compresseur de la « bien-pensance » climatique ne s’est pas arrêté pour autant. Trop d’intérêts sont en jeu, trop d’emplois qui seraient sinon déclarés inutiles et, dans certains milieux, on met les bouchées doubles pour préparer le prochain coup, et cette fois c’est promis, on trouvera un accord ! Probablement mettra-t-on un peu la pédale douce sur le réchauffement et insistera-t-on, à l’inverse, sur le développement durable qui deviendra alors l’alpha et l’oméga de la pensée humaine de ce début de vint-et-unième siècle. Car c’est bien cela qui distinguera l’homo-civilisé de l’homo sapiens comme ce dernier fut distingué de l’homo erectus par un artefact dont je vous ferai grâce ici. L’homo-civilisé sera donc durable, ou tout au moins, veillera à ce que son environnement le soit, car, lui, en tant que consommateur toujours plus avide de drogues diverses et variées (alcool, cannabis, cocaïne... Sans compter les addictions diverses et variées comme les jeux vidéos ou autres outils du monde moderne ainsi que la malbouffe…), risque fort de trépasser plus vite que ne l’ont fait ses ancêtres récents dont la longévité avérée nous vaut une réforme des retraites avec un recul de l’âge de cette dernière. Néanmoins, quelle que soit la thèse du développement durable retenue par l’homo-civilisé, on peut raisonnablement penser que la vision qui émergera comme la pensée unique de demain visera à réduire la consommation d’énergie, ce qui est absurde d’ailleurs comme on pourra le voir ici. L’humanité gouvernante va donc accoucher d’un système de rationnement de la consommation d’énergie par tête de pipe.

Cela étant acquis, faisons une hypothèse raisonnable ; celle selon laquelle l’homme gèrera son environnement rationnellement et, si nous nous en référons à ce que nous venons de subodorer, faisons l’hypothèse que l’homme gèrera l’énergie de façon rationnelle. Faisons donc un peu de prospective pour savoir comment gérer l’énergie de façon rationnelle et tirons-en toutes les conséquences que cela impose.

En bons mathématiciens, si on peut raisonnablement économiser de l’énergie, il faut le faire sur les postes importants. Par exemple, si nous pouvons faire 80% d’économies d’énergie sur un poste, pour l’humanité, qui ne représente que 0,5% de la consommation mondiale, certes, on peut le faire, mais l’impact sur le résultat final sera insignifiant. Soyons aussi, pour notre raisonnement, humanistes, au sens où, en premier lieu, les économies ne doivent pas mettre en danger la vie d’autrui. A titre d’exemple, on évitera d’économiser trop l’énergie dans les hôpitaux, voire même dans l’agriculture car on ne saurait faire disette de biens alimentaires ou de soins au prétexte d’économiser de l’énergie et rendre l’environnement plus durable. Il nous faut donc inférer, quant à l’activité humaine, quelles activités seraient à la fois significatives en termes de consommation d’énergie et non essentielles au genre humain, de façon à faire porter les économies d’énergie sur elles.

Cet exercice est extrêmement simple à faire. En effet, prenez, dans n’importe quel pays, la presse. Pour faire simple, considérons la presse écrite, mais on obtiendrait le même résultat avec l’audiovisuel, sinon pis. Cantonnons-nous à la France, pour que vous puissiez vérifier cela dès demain et croyez-moi sur parole pour les autres pays, mais vous pouvez en partie vérifier aussi sur les versions Internet des journaux étrangers. Ouvrons donc Le Figaro, Le monde, Le Parisien ou votre journal régional. Que constatons-nous ? Après les pages politiques, économiques, locales, après les petites annonces et autres avis de mariage ou de décès, on constate qu’il reste les loisirs avec une dominante sur le sport, cela constituant, en moyenne, la moitié du journal considéré. Pour autant que la presse soit représentative de l’activité humaine, on a donc une humanité qui semble être occupée à 50% environ à l’activité de loisirs[1]. A titre d’exemple, il semble que les droits primaires de télévision pour la retransmission des matchs des 5 sports majeurs sur la planète (football, rugby, tennis, cricket, golf) représentent 70 milliards d’euros annuels. Et il y a bien d’autres sports desquels l’argent est loin d’être absent (baseball, football américain, hockey sur glace, etc.). Nous avons donc trouvé là notre source d’économie : une activité qui, en première approximation, consomme 50% de l’énergie mondiale, qui n’est pas essentielle à la vie du genre humain et qui, indirectement, porte atteinte à la nature sauvage si chère à Rousseau et qui, cerise sur le gâteau, bien souvent, ranime dans les esprits des supporters, ces sentiments profonds du bon sauvage avant qu’il ne soit perverti par la société, si chers au même Jean-Jacques Rousseau.

J’en arrive ainsi au terme de ma démonstration et vous ai dévoilé, à l’instar d’autres, une vérité qui dérange vraiment, celle-là. Vous voulez du développement durable ? Commencez par supprimer les loisirs de la société !

A moins que vous ne préfériez supprimer les thuriféraires du développement durable ! Et pourquoi pas ?



[1] Quelle quantité d’énergie sera consommée lors de l’Euro de football en France en 2016 ou lors des JO de Londres en 2012 ?


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12 réactions à cet article    


  • aberlainnard 31 mai 2010 15:16

    Où voulez-vous en venir ?

    "L’humanité gouvernante va donc accoucher d’un système de rationnement de la consommation d’énergie par tête de pipe.« dites-vous.

    Pas besoin d’ »humanité gouvernante« pour cela. Les mathématiques l’imposent !

    A moins que l’on découvre une nouvelle source d’énergie inépuisable en quantité suffisante pour accompagner le nombre croissant de consommateurs sur la planète !

    Jusqu’à présent, je n’ai pas vu passer l’ombre d’un »scoop" allant dans ce sens !


    • rastapopulo rastapopulo 31 mai 2010 16:10

      A moins que l’on découvre une nouvelle source d’énergie inépuisable en quantité suffisante pour accompagner le nombre croissant de consommateurs sur la planète !

      euh techniquement consommateur n’est pas précis mais si c’est pour désigner les pays aisé sachez que sans l’immigration « le consommateur » décroit !

      Je ne comprend jamais cette oubli des propagandiste de la décroissance (si chère au mondialiste pour garder le statu-quo de peuple qui n’auront aucun pourvoir sans technologie et souveraineté). 

      Un nivellement par le haut est possible et même vérifiable à l’envie mais là les journaux à la solde des mondialiste comme La Libre (qui met depuis Copenhage toutes les page 2 et 3 au service de l’écologie anglosaxonne genre puit de CO2 dans les mines superdangereux et chère pour rien nade niets) ne seront plus d’accord.


    • Antoine 31 mai 2010 22:58

      L’emploi de jolis mots ne devrait pas empêcher à ce point de réfléchir, ne ce serait-ce qu’un peu.
      Il y aurait beaucoup de choses à dire tellement cet article est une somme de mauvais raccourcis.

      Vous mettez en parallèle les notions « d’économie d’énergie » et « développement durable » alors que le premier n’est qu’un des moyens possibles pour faire en sorte que les hommes de cette planète puissent vivre correctement aujourd’hui et demain.

      On pourrait aussi argumenter sur le fait que « économie » ne signifie pas nécessairement « suppression » et qu’en général, cela s’inscrit dans une démarche de recherches d’énergies alternatives à plus long terme puisque qu’actuellement, les énergie « traditionnelles » sont en voie de raréfaction et les nouvelles énergies ne sont pas encore véritablement « propres ».

      On pourrait aussi discuter du choix de votre poste d’économie pour le moins curieux. Pourquoi ne pas avoir parler de transport ou d’industrie par exemple ? Pourquoi parler de presse (encore « significative » selon vous dans la vie des français malgré leurs problèmes actuels ?) et du sport et faire un amalgame en parlant ensuite de « loisirs » ? Pourquoi argumenter sur la « suppression » du sport en parlant de la présence de quelques supporters idiots ? Comment peut-on dire qu’il y a 50% des informations sur l’ensemble parlant de sport quand il est si simple de voir le nombre de journaux consacrés aux sports, le nombre de pages d’un journal national, le nombre de minutes dans un journal télévisé ou le nombre d’heures de retransmission ? Comment évaluez-vous à 50% de l’énergie mondiale, ce que vous appelez « l’activité de loisir » (qui donc maintenant n’est plus sport à proprement parlé) ? Si ce n’est pas simplement une erreur, cela devient malhonnête.

      Et donc la conclusion est que puisque supprimer les loisirs, étant démontré qu’il est LE moyen ultime de faire des économies d’énergie, n’est pas possible (et « pourquoi pas ? » serait-on tenter de dire si on vous suit sur ce principe de démonstration), il faut non pas arrêter de penser à faire des économies mais directement ne plus penser au développement durable et donc oublier les objectifs difficiles mais nécessaires en croyant que tout va s’arranger un beau jour... Faire l’autruche et croire au prince charmant, c’est tellement mieux... quand on a 12 ans...


      • Geneste 31 mai 2010 23:48

        Vous mettez en parallèle les notions « d’économie d’énergie » et « développement durable » alors que le premier n’est qu’un des moyens possibles pour faire en sorte que les hommes de cette planète puissent vivre correctement aujourd’hui et demain.

        Certes, mais comme on parle aujourd’hui essentiellement de CO2, il s’agit bien donc d’énergie. Les vraies pollutions, elles, ne rejettent guère de CO2. Par ailleurs, si on doit réduire la consommation, là encore, le moteur principal de la production est l’énergie.

        On pourrait aussi argumenter sur le fait que « économie » ne signifie pas nécessairement « suppression »

        Là, il faudra m’expliquer la subtilité. En général, économie veut dire « moins » !

        et qu’en général, cela s’inscrit dans une démarche de recherches d’énergies alternatives à plus long terme puisque qu’actuellement, les énergie « traditionnelles » sont en voie de raréfaction et les nouvelles énergies ne sont pas encore véritablement « propres ».

        La recherche d’énergies alternatives ? Mais on en connaît ! Le nucléaire de surgénération en tout nucléaire pour le monde entier avec les ressources connues actuellement à 10% de croissance mondiale par an nous donne 6700 ans devant nous ! Allez visiter le site du CEA vous aurez plus de détails...

        On pourrait aussi discuter du choix de votre poste d’économie pour le moins curieux. Pourquoi ne pas avoir parler de transport ou d’industrie par exemple ?

        Parce que ce n’est pas une occupation humaine primaire. Si on parle de l’industrie, il faut tenir compte de celle qui est liée aux loisirs et cela représente, évaluation personnelle, je vous l’accorde, environ 50% de l’activité humaine.

        Pourquoi parler de presse (encore « significative » selon vous dans la vie des français malgré leurs problèmes actuels ?)

        Car c’est un indicateur d’activité comme on dit.

        et du sport et faire un amalgame en parlant ensuite de « loisirs » ?

        Parce que le sport représente une partie non-négligeable des loisirs

        Pourquoi argumenter sur la « suppression » du sport en parlant de la présence de quelques supporters idiots ?

        Pour souligner le caractère néfaste du sport spectacle qui n’est même pas à démontrer.

        Comment peut-on dire qu’il y a 50% des informations sur l’ensemble parlant de sport quand il est si simple de voir le nombre de journaux consacrés aux sports, le nombre de pages d’un journal national, le nombre de minutes dans un journal télévisé ou le nombre d’heures de retransmission ? Comment évaluez-vous à 50% de l’énergie mondiale, ce que vous appelez « l’activité de loisir » (qui donc maintenant n’est plus sport à proprement parlé) ?

        C’est mon estimation, 50%, mais le but de l’article est de dire que c’est un poste important sur lequel il vaut la peine de faire des économies, si vous avez bien lu l’introduction de l’article.

        Si ce n’est pas simplement une erreur, cela devient malhonnête.

        Je vous laisse la responsabilité de ces propos.

        Et donc la conclusion est que puisque supprimer les loisirs, étant démontré qu’il est LE moyen ultime de faire des économies d’énergie, n’est pas possible (et « pourquoi pas ? » serait-on tenter de dire si on vous suit sur ce principe de démonstration),

        Je n’ai pas dit que ce n’est pas possible, j’ai juste dit que ce serait logique. Mais l’Homme est-il réellement prêt à le faire même si c’est sa survie qui est en jeu ?

        il faut non pas arrêter de penser à faire des économies mais directement ne plus penser au développement durable et donc oublier les objectifs difficiles mais nécessaires en croyant que tout va s’arranger un beau jour...

        Oui, c’est une vue non malthusienne de l’avenir à l’inverse de ce qu’on nous sert aujourd’hui dans les médias. Cherchez bien ce qu’étaient les problèmes d’environnement à Paris au début du vingtième siècle et regardez comment ces problèmes ont été résolus. Sûrement pas avec du développement durable !

        Faire l’autruche et croire au prince charmant, c’est tellement mieux... quand on a 12 ans...

        Ceux qui ont 12 ans, ce sont ceux qui croient qu’ils vivront mieux et plus longtemps en faisant des économies qui seront des augmentations !


      • Antoine 1er juin 2010 22:40

        Tout d’abord merci de m’avoir répondu. Même si je ne suis pas d’accord avec votre démonstration et avec certaines de vos réponses (j’y réponds plus bas), sachez que j’apprécie de pouvoir échanger avec vous.
        ----------

        Vous mettez en parallèle les notions « d’économie d’énergie » et « développement durable » alors que le premier n’est qu’un des moyens possibles pour faire en sorte que les hommes de cette planète puissent vivre correctement aujourd’hui et demain.

        > Certes, mais comme on parle aujourd’hui essentiellement de CO2, il s’agit bien donc d’énergie. Les vraies pollutions, elles, ne rejettent guère de CO2. Par ailleurs, si on doit réduire la consommation, là encore, le moteur principal de la production est l’énergie.

        >> Sans rentrer dans le débats sur les vraies/fausses pollutions, il faut noter que le développement durable implique également une composante sociale qui n’a donc rien à voir (directement) avec les énergies.

        On pourrait aussi argumenter sur le fait que « économie » ne signifie pas nécessairement « suppression »

        > Là, il faudra m’expliquer la subtilité. En général, économie veut dire « moins » !

        >> Effectivement mais « moins » ne veut pas dire « plus ». Si vous souhaitez faire des économies d’électricité chez vous, j’imagine que vous n’allez pas couper tous vos appareils électriques : lumières, four, chauffage, chauffe-eau, etc.

        et qu’en général, cela s’inscrit dans une démarche de recherches d’énergies alternatives à plus long terme puisqu’actuellement, les énergies « traditionnelles » sont en voie de raréfaction et les nouvelles énergies ne sont pas encore véritablement « propres ».

        > La recherche d’énergies alternatives ? Mais on en connaît ! Le nucléaire de surgénération en tout nucléaire pour le monde entier avec les ressources connues actuellement à 10% de croissance mondiale par an nous donne 6700 ans devant nous ! Allez visiter le site du CEA vous aurez plus de détails...

        >> Je suis d’accord sur le fond mais peut-être que l’exemple du nucléaire et en particulier le nucléaire de surgénaration n’est pas évident : gestion des déchets, risques, difficultés de fonctionnement, coût astronomiques (par exemple, superphénix aurait couté 9 milliards d’euros).

        On pourrait aussi discuter du choix de votre poste d’économie pour le moins curieux. Pourquoi ne pas avoir parlé de transport ou d’industrie par exemple ?

        > Parce que ce n’est pas une occupation humaine primaire. Si on parle de l’industrie, il faut tenir compte de celle qui est liée aux loisirs et cela représente, évaluation personnelle, je vous l’accorde, environ 50% de l’activité humaine.

        Pourquoi parler de presse (encore « significative » selon vous dans la vie des français malgré leurs problèmes actuels ?)

        > Car c’est un indicateur d’activité comme on dit.

        et du sport et faire un amalgame en parlant ensuite de « loisirs » ?

        > Parce que le sport représente une partie non-négligeable des loisirs

        >> Oui sur le fond (le sport est un loisir) mais sur la forme, vous ne pouvez pas faire de raccourci sans un minimum d’arguments (vous dîtes vous-même « non négligeable » et donc non quantifié, de toute façon extrèmement difficile à faire du fait de la diversité des loisirs disponibles aujourd’hui).

        Pourquoi argumenter sur la « suppression » du sport en parlant de la présence de quelques supporters idiots ?

        > Pour souligner le caractère néfaste du sport spectacle qui n’est même pas à démontrer.

        >> Encore une fois, je vous rejoins sur le fond mais ce qui ne gêne beaucoup ce sont les raccourcis : oui dans certains cas, le sport « spectacle » peut ne pas être une bonne chose mais pour autant faut-il englober tous les sports sous prétextes que dans certains (le football principalement), à certaines occasions et pour certains clubs, il peut y avoir de temps en temps des débordements ? Faut-il pénaliser tout le monde sous prétexte qu’une toute petite minorité est idiote ?

        Comment peut-on dire qu’il y a 50% des informations sur l’ensemble parlant de sport quand il est si simple de voir le nombre de journaux consacrés aux sports, le nombre de pages d’un journal national, le nombre de minutes dans un journal télévisé ou le nombre d’heures de retransmission ? Comment évaluez-vous à 50% de l’énergie mondiale, ce que vous appelez « l’activité de loisir » (qui donc maintenant n’est plus sport à proprement parlé) ?

        > C’est mon estimation, 50%, mais le but de l’article est de dire que c’est un poste important sur lequel il vaut la peine de faire des économies, si vous avez bien lu l’introduction de l’article.

        >> J’ai bien saisie l’objet de l’article mais c’est le « 50% » issu d’un calcul inconnu et entrainant une conclusion pour le moins définitive sans la moindre nuance quant à de possibles implications sur la vie des gens ou leurs morals.

        Si ce n’est pas simplement une erreur, cela devient malhonnête.

        > Je vous laisse la responsabilité de ces propos.

        Et donc la conclusion est que puisque supprimer les loisirs, étant démontré qu’il est LE moyen ultime de faire des économies d’énergie, n’est pas possible (et « pourquoi pas ? » serait-on tenter de dire si on vous suit sur ce principe de démonstration),

        > Je n’ai pas dit que ce n’est pas possible, j’ai juste dit que ce serait logique. Mais l’Homme est-il réellement prêt à le faire même si c’est sa survie qui est en jeu ?

        >> C’est effectivement l’enjeu. Au-delà du choix du moyen, est-ce que les hommes sont prêts à faire un sacrifice, quels qu’ils soient pour assurer leurs survies ? Cela n’engage que moi mais il me semble que cela passe d’abord par des explications, de l’éducation et qu’il est vrai que cela peut ressembler à du rabachage voire à de la « bien-pensance ». Il est bien-sûr mieux d’éviter cela mais pour autant le sujet (la vie donc) mérite un peu d’attention même si cela ne représente qu’une partie de la solution car au-delà des « bonnes pratiques quotidiennes qu’il serait bon d’avoir » cela peut surtout influer sur les politiques qui eux pourront prendre des résolutions adéquates.

        il faut non pas arrêter de penser à faire des économies mais directement ne plus penser au développement durable et donc oublier les objectifs difficiles mais nécessaires en croyant que tout va s’arranger un beau jour...

        > Oui, c’est une vue non malthusienne de l’avenir à l’inverse de ce qu’on nous sert aujourd’hui dans les médias. Cherchez bien ce qu’étaient les problèmes d’environnement à Paris au début du vingtième siècle et regardez comment ces problèmes ont été résolus. Sûrement pas avec du développement durable !

        >> Effectivement mais le contexte était différent et les enjeux également... Paris n’est pas le monde et s’il y a des « autorités » pour administrer la ville, cela est une autre affaire pour la planète...

        Faire l’autruche et croire au prince charmant, c’est tellement mieux... quand on a 12 ans...

        > Ceux qui ont 12 ans, ce sont ceux qui croient qu’ils vivront mieux et plus longtemps en faisant des économies qui seront des augmentations !

        >> Si vous mettez 4 personnes en autonomie sur une station orbitale, croyez-vous qu’en en mettant 6,8,10 ou plus avec les mêmes ressources elles vivront mieux sans concertation sur leurs consommations ? Croyez-vous que l’histoire de l’île de Pâques n’est pas un bon exemple ? Croyez-vous que la baisse des stocks mondiaux de poissons va se résorber « naturellement » ?
        Alors oui, croire que tout va s’arranger sans la moindre intervention est illusoire et finalement suicidaire.


      • Geneste 1er juin 2010 23:07

        Je viens de lire votre réponse et vous n’y êtes pas sur beaucoup de points. J’en prends 2 qui me semblent essentiels et valent la peine d’être détaillé pour les autres lecteurs éventuellement.

        1- Vous parlez des déchets nucléaires. Ce problème est en réalité déjà résolu. Il l’est par la voie classique et orthodoxe de la physique et n’attend qu’un feu vert politique. J’ai moi-même déposé un brevet sur le traitement définitif des déchets et qui sera rendu public d’ici la fin de l’année, enfin des recherches russes notamment permettent de penser qu’on aura, de surcroît une petite cerise sur le gâteau, mais je garde le scoop pour plus tard si vous me le permettez.

        2- J’en viens à votre dernière remarque sur les personnes enfermées dans la station spatiale. Là, vous faites l’erreur malthusienne classique, celle des thuriféraires du fameux film Matrix. En effet, bien trop souvent aujourd’hui, on a tendance à considérer l’univers qui nous entoure comme fini. Je vous renvoie, si je peux me permettre, non pas à Matrix, mais à Mc Guyver. Avec presque rien,vous pouvez créer de la croissance : augmenter la puissance disponible, voire être sur-capacitaire, étendre l’espace vitale en dehors de la station, annexer la planète la plus proche, etc.

        Le gâteau n’est pas fini et il n’est limité que par l’intelligence humaine. Voilà la réalité. S’il manque un jour d’un produit, qui serait épuisé, l’intelligence humaine lui trouvera un substitut, pour sûr ! Il ne faut pas s’inquiéter et inquiéter les autres pour rien.


      • Antoine 3 juin 2010 10:35

        J’aimerai vraiment être aussi optimiste et confiant que vous, vraiment, mais pour autant je ne vois pas beaucoup d’éléments qui permettent de l’être. Il y a bien des initiatives, des découvertes mais cela reste, pour l’instant du moins, marginal à l’échelle de la planète.

        Je vous accorde l’espoir des découvertes faites autours des déchets nucléaires car ce n’est pas mon domaine.

        Pour le reste, je ne suis pas convaincu dans la mesure où même si mon exemple était volontairement caricatural, l’histoire montre que l’évolution va de pair avec un asservissement de population et la consommation irraisonnée des ressources.
        Vous réduisez le problème à la découverte de solutions ? Pourquoi pas mais dans quel délais, avec quelles incidences et pour qui ? Avez-vous des solutions pour la gestion de l’eau ? Comment se fait-il qu’il y ait eu des « crises du pain » dans certains pays et que d’autres soient au bord de la famine ? Pensez-vous que le GIEC se trompe ? Comment se fait-il qu’à une époque comme la notre, où les découvertes n’ont jamais été aussi nombreuses, on soit encore adepte d’une économie aussi meurtrière ? Sans aller jusqu’à l’extrême inverse, tout aussi nocive, ne peut-on pas « organiser » un peu les choses ?

        Mais quoi qu’il en soit, si vous avez d’autres découvertes dans vos cartons, n’attendez plus !


      • Geneste 3 juin 2010 15:07

        Je vous trouve bien trop pessimiste et probablement bien mal informé. Comme je vous l’ai déjà dit, pour l’énergie, l’humanité a, devant elle, plus de 25000 ans de ressources connues à 10% de croissance mondiale de consommation d’énergie par an !
        Pour ce qui concerne l’eau, il n’y a pas davantage de problème contrairement à ce que disent les médias tous les jours. Un sous-produit évident, effectivement, de la généralisation du nucléaire de surgénération est la désalinisation de l’eau de mer. Par ailleurs, si on mesure le stress hydrique d’une région, en Europe par exemple, ce n’est ni l’Espagne ni la Grèce qui sont les plus stressées en termes hydriques mais la Belgique ! Pourquoi ? Tout simplement car la Belgique ne fait aucun effort, n’en ayant pas eu besoin à ce jour. Etc.
        Aujourd’hui, contrairement à d’autres époques pour l’humanité, nous avons quasiment des solutions techniques pour tous les problèmes majeurs que l’on peut rencontrer. Les seuls problèmes sont la volonté et la cupidité. Néanmoins, ne soyons pas trop pessimistes encore. Si on considère par exemple l’Afrique, le pourcentage de grande pauvreté a considérablement chuté en pourcentage. Cependant, l’augmentation de la population fait que mécaniquement, le nombre absolu de pauvres a augmenté dans la population alors que le pourcentage a chuté de plus de moitié.
        Je suis donc plutôt optimiste dans l’absolu. Ma plus grande inquiétude, actuellement, est celle qui consiste à voir mes concitoyens avoir peur de tout, ne pas avoir d’espoir en l’avenir et de voir une Europe sclérosée, notamment en ce qui concerne son développement scientifique et industriel.


      • Antoine 4 juin 2010 10:42

        Pardonnez-moi mais mes informations ne viennent pas de Sciences & Vie Junior ou de Matrix bien qu’ils soient très bien par ailleurs.
        Je veux bien qu’il y ait une foule d’inventions en tout genre pour sauver l’humanité, que la cupidité soit un frein mais encore une fois, il y a une différence entre la théorie, ce que l’on pourrait faire et la pratique, ce qui est fait réellement.
        Vous parlez de désalement mais connaissez-vous le coût de ce procédé, les rejets que cela implique, l’emploi des produits chimiques nécessaires ? C’est en Israel qu’est installé la plus grande usine de désalinisation au monde pour les besoins de leur agriculture. D’après les dernières recherches, il semble que cela ne soit pas aussi bénéfique que cela pour certaines cultures. Encore une fois, le principe est très bien mais la mise en place n’est pas encore complètement satisfaisante. Il y a bien-sûr d’autres usines (dans une centaine de pays) et les procédés s’améliorent mais il y a encore beaucoup de chemin car ne serait-ce que pour l’agriculture vivrière, ce n’est pas rentable, loin de là...

        Vous parlez aussi de pauvreté mais pour le coup je voudrai bien savoir d’où viennent vos chiffres parce que sans prendre d’exemple dans le Tiers Monde, si on regarde en France ou aux USA, la pauvreté et la grande pauvreté se sont nettement accrues. Une amélioration ??? Je ne suis pas sûr que les associations qui sont sur le terrain tous les jours soient tout à fait d’accord...

        Enfin je vous ferai remarquer que sans le dire, vous parlez de développement durable, comme quoi cela est possible même sans avoir à supprimer les loisirs que vous estimez si néfastes...

        Ce sera mon dernier message.


      • Geneste 4 juin 2010 20:25

        Pardonnez-moi mais mes informations ne viennent pas de Sciences & Vie Junior ou de Matrix bien qu’ils soient très bien par ailleurs.

        Ce n’était pas mon propos. Je voulais seulement dire que votre mode de pensée est conforme à ce qui est développé dans Matrix, c’est-à-dire que vous considérez un monde fini, ce qui n’est pas le cas, ou encore un monde très contraint, ce qui n’est pas le cas non plus.

        Je veux bien qu’il y ait une foule d’inventions en tout genre pour sauver l’humanité, que la cupidité soit un frein mais encore une fois, il y a une différence entre la théorie, ce que l’on pourrait faire et la pratique, ce qui est fait réellement.

        Oui, mais de mon point de vue, si on fait effectivement beaucoup moins que ce que l’on pourrait faire, c’est de la faute de l’Homme. Je vous renvoie aux 450 pages de mon ouvrage « ainsi marchait l’humanité » pour en avoir une démonstration, mathématique, complète.

        Vous parlez de désalement mais connaissez-vous le coût de ce procédé, les rejets que cela implique, l’emploi des produits chimiques nécessaires ?

        Oui, je connais les problèmes, mais aucun n’est réellement insurmontable.

        C’est en Israel qu’est installé la plus grande usine de désalinisation au monde pour les besoins de leur agriculture. D’après les dernières recherches, il semble que cela ne soit pas aussi bénéfique que cela pour certaines cultures.

        Les californiens, sans usines de désalement ont fait bien pis... Ce n’est donc pas le désalement lui-même qui est en cause...

        Encore une fois, le principe est très bien mais la mise en place n’est pas encore complètement satisfaisante. Il y a bien-sûr d’autres usines (dans une centaine de pays) et les procédés s’améliorent mais il y a encore beaucoup de chemin car ne serait-ce que pour l’agriculture vivrière, ce n’est pas rentable, loin de là...

        Que l’on puisse améliorer, je suis d’accord. Quant à la rentabilité, c’est un tout autre problème. Tant que le système économique peu s’accommoder du fait que des gens meurent de faim, il y a quand même un problème de fond. Néanmoins, s’il s’agit de nourrir des populations, il n’y a aucun problème. Prenez l’exemple du Japon qui a mis un statut de défense sur son riz, qui n’est pourtant pas compétitif sur le marché mondial. C’est socialement rentable pour le Japon à défaut de l’être économiquement.

        Vous parlez aussi de pauvreté mais pour le coup je voudrai bien savoir d’où viennent vos chiffres parce que sans prendre d’exemple dans le Tiers Monde, si on regarde en France ou aux USA, la pauvreté et la grande pauvreté se sont nettement accrues. Une amélioration ??? Je ne suis pas sûr que les associations qui sont sur le terrain tous les jours soient tout à fait d’accord...

        Je suis d’accord avec vous sur le monde occidental. La paupérisation de ce monde est objectivement liée à la mondialisation et la délocalisation en Asie. Mais les chinois et indiens ont été les grands gagnants. Même l’Afrique aujourd’hui est en train d’y gagner.

        Enfin je vous ferai remarquer que sans le dire, vous parlez de développement durable, comme quoi cela est possible même sans avoir à supprimer les loisirs que vous estimez si néfastes...

        Je ne suis pas en soi contre le développement durable à condition que ce ne soit pas la tarte à la crème que l’on nous sert tous les jours. Imaginons que dans les années 50 on aurait construit des tractions qui auraient eu une durée de vie de 100 ans. Nous aurions donc encore un parc automobile composé à majorité de ces véhicules. Ils consommeraient 25l au 100 km, n’offriraient aucune sécurité, aucun confort, etc., Bref ! Il vaut mieux changer de voiture souvent et avoir de meilleures technologies. Je vous fais remarquer au passage que tout le monde se concentre aujourd’hui sur les voitures électriques à batteries Li-Ion. Que fera-t-on du lithium une fois les batteries usées alors que c’est un dangereux poison ? et j’en aurais un « sac » à vous réciter sur le sujet, toutes du même acabit.

        Ce sera mon dernier message.

        Et donc le mien aussi.


      • fred 1er juin 2010 02:06

        @ l’auteur :

        Merci pour cet article !

        Je suis d’accord avec vous sur de nombreux points. Notamment sur le fait que cette théorie du RC sert des visées politiques... Si vous voyez ce que je veux dire : il ne fait pas chercher très loin, la réponse est tjs là où on l’attend !

         Mais par contre : si on pouvait profiter de cette « conscientisation » pour que les animaux puissent vivre en harmonie avec la nature avant d’être hachés, ce serait pas mal.

        Pour qu’on arrête les subsides aux agriculteurs ainsi que les quotas, en les encourageant dès lors (et en les aidant concrètement !!) à (re)passer à l’agriculture conventionnelle (sans pesticides. Je sais, l’appellation « conventionnelle » revêt l’usage de pesticides. Mais je ne veux prostituer cette idée à l’air ambiant : elle est mensonge. Avant 1950, on ne mettait rien sur les plants. Et c’était très bien. C’est donc une parenthèse dans l’histoire de l’agriculture. Elle n’est donc pas conventionnelle, elle est juste répandue. Nuance.).

        Que ces subsides économisés aillent au partage des ressources en eau pour tous et dans le financement de l’assiette de ceux qui ont faim.

        Après, on pourra peut-être commencer à parler de démocratie je pense. Et le reste commencera à suivre.

        Pour le reste, ne confondez pas divertissement avec médias. C’est encore une autre prostitution. Les chiffres d’audience sont largement truqués pour forcer le passage d’émissions plutôt que d’autres.

        C’est gros, c’est simple et c’est vrai !

        • Geneste 1er juin 2010 07:48
          Pour qu’on arrête les subsides aux agriculteurs ainsi que les quotas, en les encourageant dès lors (et en les aidant concrètement !!) à (re)passer à l’agriculture conventionnelle (sans pesticides. Je sais, l’appellation « conventionnelle » revêt l’usage de pesticides. Mais je ne veux prostituer cette idée à l’air ambiant : elle est mensonge. Avant 1950, on ne mettait rien sur les plants. Et c’était très bien. C’est donc une parenthèse dans l’histoire de l’agriculture. Elle n’est donc pas conventionnelle, elle est juste répandue. Nuance.).

          Les subsides à l’agriculture ne servent pas qu’à répandre des pesticides, ils servent aussi à rendre les prix européens compétitifs sur le marché et la profession d’agriculteur est littéralement sinistrée alors que c’est la première ressource du pays. Par contre je suis d’accord avec vous pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement et notamment sur les techniques agriculturales qui, actuellement, sont une réelle nuisance. Revenir à de la polyculture élevage en diminuant la quantité d’intrant et en reconstituant les haies, etc., mais il y a du travail pour convaincre les agriculteurs qui restent car les prix pratiqués actuellement ne leurs permettront guère de faire cela. Il faudrait donc changer le système, ce qui va être difficile.


          Que ces subsides économisés aillent au partage des ressources en eau pour tous et dans le financement de l’assiette de ceux qui ont faim.

          Après, on pourra peut-être commencer à parler de démocratie je pense. Et le reste commencera à suivre.

          Pour le reste, ne confondez pas divertissement avec médias. C’est encore une autre prostitution. Les chiffres d’audience sont largement truqués pour forcer le passage d’émissions plutôt que d’autres.

          Je ne confonds pas. Au travers des médias, on a une vitrine de ce que peuvent représenter les loisirs dans notre société, tant dans la place sociétale qu’ils tiennent que dans l’importance économique qu’ils représentent. Le fait que la moitié, environ, d’un journal papier soit consacrée aux divertissements (sport, théâtre, cinéma, littérature...) est un bon indicateur de cela. C’est tout ce que je dis.


          C’est gros, c’est simple et c’est vrai !

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