Vous avez dit intelligence artificielle ?!
L'intelligence artificielle ... heu ! Cela me paraît à la fois bien difficile et fort peu vraisemblable, pour l'instant.
Avec ses 86 milliards de cellules nerveuses et ses millions de milliards de connexions, le cerveau de l'homme moderne est une merveille de complexité qui n'a pourtant rien d'immuable ni de figé comme le sont les composés d'un ordinateur.
C'est ainsi que nos larmes peuvent exprimer le chagrin ou la joie ; notre poing serré peut signifier l’agressivité ou l’embarras ; un sourire peut traduire la sympathie ou le mépris. On peut interpréter la réserve comme une marque de tact ou comme de l’indifférence ou encore de la timidité.
Chez l'homme, si connexions, mémoire et langage il y a, ceux-ci sont faits de chair vive., matière changeante construite pour le changement et qui n'existe elle-même que par le changement. Cela veut dire que notre cerveau incarne un devenir : à coup sur il accomplira demain des opérations que nous sommes incapables de réaliser aujourd'hui.
Alors que l'ordinateur, lui, ne fait que restituer ce qui lui a été appris ou au mieux déduire une position sur la base d'un historique ou d'une quelconque observation qu'il a pu mener.
J'ai bien peur que ce ne soit que jour ou une machine sera capable de distinguer le sens des mots et des gestes (numérique) de la signification exacte qu’ils convient de leur attribuer dans un contexte donné (analogique), c'est-à-dire que ce ne soit que le jour où une machine fera la différence entre le mode numérique et celui analogique, que l'on pourra commencer à parler sérieusement d’intelligence artificielle.
Si ce jour est déjà arrivé, merci de me dire où, quand ? Et à propos de quoi ?
43 réactions à cet article
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Vous avez raison. « Une intelligence pleine d’artifices » vous en dira un peu plus.
Ce qui pourrait changer partiellement les choses, c’est un ordi quantique qui ne cherche pas uniquement l’exactitude par l’ordi numérique mais qui associerait les oscillations d’un ordinateur analogique.« Nous pensons tous en quantique » comme l’écrivait lun S&V. Toutes les propriétés y sont : Nos états d’esprit se superposent. Nos jugements interfèrent. Nos pensées peuvent s’intriquer. Nos perceptions oscillent quantiquement pour éclairer la psychologie humaine.
Le saut quantique existe là où on ne pense pas le trouver dans nos pensées. C’est peut-être pour cela que l’homme parvient à battre parfois un ordinateur au jeu d’échec.
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« Avec ses 86 milliards de cellules nerveuses et ses millions de milliards de connexions, le cerveau de l’homme moderne est une merveille de complexité »
A ne lire que cet article, on aurait quand même bien du mal à en être persuadé !
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@Christian Labrune
A propos d’IA, vous n’avez pas reconnu votre erreur sur ce fil
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/cop21-pour-reduire-le-174780#forum4440199@Christian Labrune « les systèmes actuels sont déjà infiniment plus performants que le plus « intelligent » des insectes »
C’est faux, je vous en prie, trouvez moi un seul spécialiste qui soutient cette affirmation !
Algorithme génétique, réseau de neurones, ou robotique « en essaim » sont pédagogiquement intéressant pour appréhender l’IA mais aucun n’est polyvalent.
Pour ce qui est des insectes :
Elles sont ainsi, par exemple, capables d’utiliser des notions de nombres, de relations spatiales ou temporelles ou encore de juger de leur probabilité de réussite lors d’exercices d’apprentissages complexes
http://www.irsamc.ups-tlse.fr/spip.php?article1043
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3833.htm?theme1=7 -
@pemile Travaux de Karl Von Frisch sur les abeilles en effet Quant a l’intelligence des animaux est parfois surprenante Exemple du poulpe capable de comportements cognifs et certains avec leurs petites cervelles de linottes sont tres surprenants exemple les perroquets Exemple des oiseux migrateurs nous ils nous faut des GPS calculateurs Les japonais s’etaient lances dans la recherche d’ordinateurs biologiques et ils ont vite arreter La nature a encore tous ces secrets et souvent nous en sommes reduit a la copier Le comportement des fourmis tres simple ’(information chimique ) a ete recopie avec des minis robots capables d’excecuter en un temps records le tri de balle dans un espace defini Si un algorithme complet aurait du etre ecrit il aurait necessite des milliers de lignes de programmation et avec une efficacite moindre Quant au cerveau humain son fonctionnement est tellement complexe que nous sommes encore des nains avec IE .
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Le langage C et la langage perl possèdent déjà des bibliothèques qui permettent de simuler (en faisant de l’algorithmique ordinaire en coulisses, bien sûr) le fonctionnement d’un périphérique de calcul quantique. A part des applications de « cassage » de clés de chiffrement (ce qui motive les budgets des armées/gouvernements
) l’espoir d’en tirer partie pour de l’IA reste très hypothétique.
Petit clin d’oeil à la COP21 : Le concept de singularité technologique ne tient pas compte des besoins et des ressources disponibles en énergie. l’IA obtiendra peut être l’intelligence d’un insecte ... en consommant la production d’une centrale atomique !
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Il est impossible de définir ce qu’est l’intelligence. Ce n’est pas forcément le nombre de neurones ou de liaisons de notre cerveau. On vient de s’apercevoir que les neurones ne sont pas que dans le cerveau mais dans notre corps aussi. Tous les gestes que nous effectuons sont pour la plupart inconscients ou automatiques. Le conscient n’est qu’une infime partie et c’est la seule partie que l’on peut faire faire à un ordinateur.
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@troletbuse
Pourquoi impossible ? On peut probablement remplir une bibliothèque entière autour du seul mot « intelligence ». Cependant, au risque d’utiliser un raccourci saisissant, il est possible d’avancer qu’un comportement qui mettrait simultanément en œuvre d’une part le sens de l’humour, d’autre part une dose suffisante d’adaptabilité et en troisième lieu une bonne capacité de synthèse a toutes ses chances de toucher à l’intelligence. Bien @ vous http://astouric.icioula.org/
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@troletbuse
Je rejoins troletbuse. Avant de faire de l’intelligence artificielle, faudrait déjà définir ce qu’est l’intelligence.
Et vouloir partir de caractéristiques humaines me parait déplacé. Au mieux, on obtiendrait une copie parfaite. Comme un bébé en somme, mais en plus cher.Par ailleurs, dénier à un monde « numérique » la capacité d’intelligence pour la réserver à un monde « analogique », ça ne me pousse qu’a poser quelques bêtes questions :
-qu’est-ce que le numérique ?
-qu’est-ce que l’analogique ?
-et qu’est-ce que l’intelligence ? parce que si c’est la capacité à pleurer quand on est triste, j’appelle plutôt ça la communication. Et à ce niveau-là, les ordis se débrouillent très bien... -
Le p’tit Charles 5 décembre 2015 08:18L’intelligence est un luxe, quelquefois inutile, quelquefois funeste, c’est une torche ou un flambeau, selon l’usage qu’on en fait.-
Une machine qui pleure... un robot qui fait une dépression...Je ne vois pas trop a quoi servirait une telle machine... sérieusement...Les machines on une fonction, un but... a quoi pourrait bien servir de telle machines... ?les hommes le ferait très bien pourquoi en équiper un robot, qu elle serait le but ?Créer une vie similaire a la notre... Ce prendre pour un créateur de vie... ? pour quoi faire lorsque l on réalise ce que l on fait de notre propre existence, humaine...-
ni de figé comme le sont les composés d’un ordinateur
Si les composants physiques sont effectivement ’figés’, la mémoire vive ne l’est nullement. Sa modification correspond à l’établissement de connexions neuronales. Un ordinateur peut apprendre. Il existe des programmes qui modifient leur comportement en fonction de l’expérience (du résultat de leur exécution. l’I.A. est une discipline technologique à part entière.
Cet article parait bien léger et digne d’une parution dans la presse dominicale. J’ai pourtant voté pour en fonction des réactions qu’il est susceptible de récolter.
Pour le moment l’intelligence artificielle reste spécialisée (programmes de jeu, systèmes experts, etc...). il est vrai qu’on ne sait pas encore imiter l’intelligence humaine pour ce qui concerne le ’sens commun’, mais la science et les techniques progressent. On aimerait lire ici des articles de vulgarisation écrit par des spécialistes.
En tout cas le postulat de base de l’article :
Alors que l’ordinateur, lui, ne fait que restituer ce qui lui a été appris ou au mieux déduire une position sur la base d’un historique ou d’une quelconque observation qu’il a pu mener.
est faux !
On peut apprendre à apprendre à un ordinateur, bref lui donner un but et lui enseigner à modifier son comportement en fonction des succès et des échecs tirés de son expérience relativement au but à atteindre.-
@Abou Antoun « On aimerait lire ici des articles de vulgarisation écrit par des spécialistes. »
Nicolas Rougier, chercheur en neurosciences computationnelles :
http://www.scilogs.fr/intelligence-mecanique/lintelligence-artificielle-naura-pas-lieu/Gérard berry, Collège de france, Algorithmes, machines et langages
http://www.lepoint.fr/science/non-l-intelligence-artificielle-ne-menace-pas-l-humanite-18-05-2015-1929058_25.php -
« Intelligence artificielle » est une manière de nommer les techniques et sciences qui travaillent autour de la « simulation de raisonnement déductifs ». Personne de sérieux ne prétends définir comme objectif tous les aspects de l’intelligence. Encore moins de déterminer une cible qui serait de « remplacer l’homme ».
A partir de là, il est assez injuste de ne pas reconnaître que toutes les études menées sont des avancées surtout en terme d’assistance de l’homme dans les déductions où il y a des milliers de critères ou une urgence dans le raisonnement.L’exemple les plus significatifs sont l’assistance au diagnostic médical, la surveillance de dispositifs industriels complexes, raffinerie, centrale nucléaire, ... Ils sont tous basés sur des moteurs d’inférence qui produisent un raisonnement déductif à partir de « granule de connaissance ». Ces technologies seront des plus utiles dans la sécurité, par exemple des systèmes d’aide au freinage savent réagir mieux que l’humain et l’assiste dans des situations d’urgence. La conduite de véhicule sans chauffeur fait appel au même type de technologie.Ces techniques exigent de nouvelles compétences : la fonction de cogniticien fait partie de celle exigée pour la mise en oeuvre de l’IA dans les processus des entreprises. Leur rôle est d’effectuer l’analyse des connaissances du domaine et leur décomposition en « granules assez simples » pour être assimilées par un moteur d’inférence.Il me parait assez primaire de condamner une technique sur de simples arguments assez simplistes sur le sujet.-
@Aristide
Il me parait assez primaire de condamner une technique sur de simples arguments assez simplistes sur le sujet.
Tout à fait d’accord avec vous sur ce point. Il est clair que si on avait dit en 1950 que dans un avenir proche les ordinateurs seraient capables de jouer aux échecs au plus haut niveau ou de faire de la traduction automatique, peu de gens l’auraient cru. Et pourtant ... -
@Abou Antoun
Le problème provient du fait que l’auteur définit une cible inatteignable qu’il nomme « intelligence ». Il n’y a pas d’intelligence au sens général, il ya des milliers de forme « d’intelligence », le discours devient plus intelligible si on parle de comportement déductif ; On sait de quoi on parle.Par exemple la décision sur la pression plus ou moins forte et progressive de la pédale de frein, analogique dirait l’auteur, est tout à fait « simulable » par un moteur d’inférence que l’on alimente avec la vitesse, le poids du véhicule, la distance à l’obstacle, sa vitesse relative, le temps qu’il fait, le révtement... On comprend assez facilement que même si le processus est très complexe faisant appel à des milliers de « granules de connaissances », efficacité des disques, évolution de la température de ces disques et du liquide, la trajectoire du véhicule, le poids en charge, la nature du revêtement, l’usure des pneus, les conditions météorologiques, ... il est tout de même possible de composer un dispositif d’assistance ou même de prise en main du freinage.Sur ce domaine aussi pointu que l’IA, il est assez facile de biaiser complètement l’analyse en fixant un objectif inatteignable pour démontrer son inefficacité. -
@Aristide
Le problème provient du fait que l’auteur définit une cible inatteignable qu’il nomme « intelligence ». Il n’y a pas d’intelligence au sens général, il y a des milliers de forme « d’intelligence », le discours devient plus intelligible si on parle de comportement déductif ; On sait de quoi on parle.
Oui c’est un préalable qu’il faut poser avant toute chose pour discuter. La vraie question est donc :
existe-t-il des facultés humaines, des comportements, qu’une machine ne pourra jamais imiter ? Sans être en mesure de prouver aujourd’hui quoi que ce soit, je pense que la réponse est négative. De là à dire qu’on pourra créer une sorte d’humanité il y a un pas que je franchirai pas, les machines resteront des machines même si elles ont dans de nombreux domaines des facultés supérieures aux nôtres.
Pour ce qui concerne les émotions (peut on considérer cela comme des manifestations d’intelligence ?) pour qu’elles puissent apparaître il faudrait que les machines acquièrent des notions de frustration et de récompense. Or pour le moment rien de tel ne leur a été communiqué et rien de tel n’est apparu spontanément. Aucune machine ne lutte encore pour sa survie, aucune ne tente d’empêcher sa destruction. Si une génération de machines sert à fabriquer la génération suivante, c’est uniquement par l’entremise humaine, il n’y a donc pas d’intentionnalité au niveau de la réplication.
Ainsi ’Real humans’ et ’Blade runner’ restent de bonnes réalisations artistiques, plaisantes à suivre, mais leur côté prémonitoire reste limité. Les auxiliaires de vie robotisés existeront bientôt, les poupées gonflables existent déjà, mais une fiction reste une fiction. -
@Abou Antoun
Je crois que nous sommes dans un domaine ou l’affirmation ou l’intuition remplace le raisonnement et la démonstration. Je n’ai pas plus que vous la preuve de ce que j’avance.Pourtantt, je serais beaucoup plus prudent sur des facultés que vous présentez comme essentielles et permettant de distinguer l’homme de la machine. La frustration et la récompense ne sont pas des notions strictement humaines, de nombreux animaux sont dressés grâce à ces notions. Pas plus que la protection de sa destruction, sa survie ou sa réplication. Seront-ils modélisables, cela ne me parait pas impossible.Il existe à mon avis une notion essentielle,celle de la relation aux autres, qualité de l’homme qui lui permet de collaborer pour un but qui n’est pas simplement égoïste, de partager, de communiquer, d’apprendre de l’autre, ... C’est en ce sens que dans un message sur ce fil, je donnais quelques éléments sur les comportements sociaux apparaissant sans qu’ils soient « prévus ».Pour ma part, je crois donc que si l’on arrivera à simuler la plupart des comportements humains, il sera beaucoup plus difficile de modéliser les relations qui les lient et essayer d’en constituer un modèle suffisamment élaboré pour pouvoir être simulé. Sauf si ces comportements étaient émergents, certains scientifiques les ont vu apparaître lors de mise en place d’expérience de robotique en essaim. -
@Aristide
La frustration et la récompense ne sont pas des notions strictement humaines, de nombreux animaux sont dressés grâce à ces notions.
Je considère l’humain comme une espèce animale parmi d’autres. L’intelligence humaine n’a pas à être distinguée fondamentalement de l’intelligence animale même si dans certains domaines, l’humain atteint des performances égalées par aucune autre espèce. -
@Abou Antoun
Je serais plus prudent sur la distinction des formes d’intelligence entre humain et animaux dans la mesure ou c’est assez difficile de comparer sur un concept aussi flou que l’intelligence.Par contre, vous notez que l’homme peut avoir des performances égalées par aucune espèce, l’inverse est aussi vraie pour par exemple la memoire visuelle. Les chimpanzés sont capables de mémoriser beaucoup plus rapidement des suites de chiffres placées aléatoirement sur un tableau lumineux. Un très bon documentaire montrait ces performances étonnantes réalisées dans un laboratoire au Japon.Ce documentaire avait l’intérêt de relativiser les distinctions et montrait assez clairement que la distinction entre homme et autres animaux n’est pas dans le domaine des capacités intellectuelles mais surtout dans sa grande capacité à collaborer et surtout de manière non égoïste. -
@Aristide
mais surtout dans sa grande capacité à collaborer et surtout de manière non égoïste.
Alors là il faut plutôt chercher du côté des insectes. Abeilles et fourmis collaborent jusqu’à en oublier qu’elles existent en tant qu’individus. Seule la survie du groupe importe.
Si on considère que le vivant n’a pas d’autre but révélé que celui de ’survivre’ et que l’intelligence collective ou individuelle mesure cette capacité d’adaptation, de survie, alors l’espèce humaine qui en quelques siècles a fabriqué les moyens de sa totale destruction est la plus stupide des espèces animales. La lecture de Monod « Le hasard et la nécessité » reste d’actualité. -
@Abou Antoun
C’est justement dans sa facilité a faire cohabiter le bien collectif et la liberté individuelle que l’homme est bien supérieur aux insectes. Je reconnais que certaines expériences politiques en URSS sous Staline et en Chine sous Mao ont pu essayer de transformer l’homme en un élément unitaire sans importance d’une collectivité qui elle en avait. Mais bon, ces expériences ont fini comme on le sait ...L’homme ne se résume pas à votre destruction apocalyptique. De plus ce désastre annoncé de la totale destruction de l’espèce n’est qu’une vision assez simpliste des capacités de l’homme. Il me semble que nous sommes encore à l’abri de ces armes qui sont avant tout dissuasives. -
@Aristide « mais surtout dans sa grande capacité à collaborer et surtout de manière non égoïste. »
Idem chez les insectes :
Un naturaliste digne de foi, M. Clairville, dans une de ses promenades, s’arrêta pour observer un insecte qui était occupé à enterrer le cadavre d’un mulot dans le corps duquel il avait pondu ses oeufs. Cette action n’avait rien d’extraordinaire, puisque tous les insectes de l’espèce de celui qu’observait M. Clairville, les nécrophores, ont l’habitude d’agir ainsi. Mais voici où commence le curieux de l’histoire. Après avoir bien gratté la terre, le nécrophore dont il est question reconnut qu’il n’y avait pas moyen d’enterrer son mulot à la place où il se trouvait, parce qu’en cet endroit-là le sol était trop battu et trop dur. M. Clairville vit son insecte prendre bravement son parti, et aller à un pas de là creuser la fosse de son mulot dans un terrain beaucoup plus mou, et par conséquent beaucoup plus facile à remuer. Cette opération terminée, le nécrophore vint chercher son cadavre pour le porter dans la fosse préparée. Mais l’insecte n’avait pas songé, à ce qu’il paraît, au poids du mulot, poids tellement au-dessus de ses forces, qu’après s’y être pris de cent manières pour le pousser ou le traîner vers la fosse, il ne put réussir même,à l’ébranler. Le voilà bien attrapé, le petit croque-mort ! pensa M. Clairville. Comment va-t-il se tirer de là ? Il s’en tira cependant, et voici de quelle façon. Il. n’eût pas plus tôt acquis la conviction qu’il perdait son temps, qu’il prit son vol et disparut au loin. Le savant crut que l’insecte avait renoncé à son projet, et il allait continuer sa promenade, lorsqu’à son profond étonnement il vit le nécrophore reparaître avec trois de ses camarades de son espèce, auxquels il était probablement allé raconter son aventure, et qui avaient consenti à l’accompagner pour lui prêter main-forte. Ils se mirent, en effet, tous les quatre à l’ouvrage, et transportèrent le mulot dans la fosse préparée. Un homme, en pareille circonstance, eût-il agi autrement que ce nécrophore ? Comment put-il faire comprendre son embarras à ses camarades, et, quand ceux-ci furent sur les lieux, leur indiquer son projet ?
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@Aristide
Il me semble que nous sommes encore à l’abri de ces armes qui sont avant tout dissuasives.
Puissiez-vous avoir raison. Mais faut-il vous rappeler qu’elles ont déjà servi. -
@Aristide
bonjour,
ces expériences en encore lieu de nos jours dans les grandes entreprises industrielles. Seul le « process » compte, il prime sur l"exécutant remplaçable à souhait. -
@Abou Antoun, @Aristide
Un bon point de départ est la polémique lancée récemment par Hawking :
« Les formes primitives d’intelligence artificielle que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité »
« Une fois que les hommes auraient développé l’intelligence artificielle, celle-ci décollerait seule, et se redéfinirait de plus en plus vite », a-t-il déclaré. « Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés »-
@pemile
Auquel deux spécialistes du domaine ont répondu (les liens dans mon post au dessus) -
Les deux spécialistes du domaine répondent assez abruptement car tout deux font référence à un concept impossible à cerner l’« intelligence humaine ». Ils acceptent de se conformer à ce concept et répondent avec des lieux communs par exmple avec cet exmple de l’ordinateur joueur d’echec et incapable de jouer aux dames.La compétence multiple de l’homme sur des sujets très différents est évidente, toutes ces compétences s’échelonnent d’une connaissance basique à un niveau d’expertise, quelle « machine » pourrait prétendre à reproduire ce modèle.
La tendance actuelle consiste à la mise en oeuvre d’IA sur des domaines bien précis et très spécialisés, chacun raisonnant indépendamment des autres. L’ensemble de ces systèmes, autrefois nommés experts, sont bien incapables de traiter du domaine de leur voisin. Si on s’en tient à cet isolement des systèmes, il n’y a pas grand danger à ce qu’un système de freinage envoie des bombes atomiques.Par contre si on peut penser que les systèmes experts seront tous interconnectés un jour, il n’est nullement interdit de penser qu’une « intelligence apparaisse » par le simple fait de ces communications sans limites entre systèmes. Toute la gestion des ces connections confiée aussi à un ensemble de systèmes experts, il n’est inenvisageable que des collaborations non prévues apparaissent entre les composants.Une expérience a été menée il y a quelques années sur des composants unitaires très simples ne sachant faire que très peu de chose, avancer, percevoir un autre individu, s’arrêter, ... l’expérience menée a étonné les scientifiques. Ils ont vu apparaître un comportement « social », « global » quand de très nombreux individus se rencontrait dans un espace limité. Je ne sais si cette expérience n’a pas été un fake ou une mauvaise interprétation par les auteurs de l’expérience. Mais il est tout de même intéressant de réfléchir à ce que sera un monde ou des milliards de systèmes experts assez « bêtes » et limités à leur domaine pourraient avoir un comportement non attendu.Maintenant, comme disait Pierre DAC : « Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir. », sur ce domaine encore plus tellement nous sommes au début du commencement de la compréhension des comportements.-
@Aristide "Une expérience a été menée il y a quelques années sur des composants unitaires très simples ne sachant faire que très peu de chose, avancer, percevoir un autre individu, s’arrêter, ... l’expérience menée a étonné les scientifiques. Ils ont vu apparaître un comportement « social », « global » quand de très nombreux individus se rencontrait dans un espace limité. Je ne sais si cette expérience n’a pas été un fake ou une mauvaise interprétation par les auteurs de l’expérience. Mais il est tout de même intéressant de réfléchir à ce que sera un monde ou des milliards de systèmes experts assez « bêtes » et limités à leur domaine pourraient avoir un comportement non attendu. «
Si vous pouviez en retrouver une source ?Les kilobots existent depuis 2008 pour étudier les comportements collaboratifs, ils ont des comportements qui »ressemble" à des sociétés d’insectes, mais n’ont pas fait apparaitre de comportement social global.
http://www.eecs.harvard.edu/ssr/projects/progSA/kilobot.html -
@pemile
Pa exemple cette source vous donne quelques axes de reflexion autour de la la robotique en essaim. -
@Aristide
Depuis ce constat en 2007 ça bloque toujours
http://infoscience.epfl.ch/record/166168/files/JNRR07.pdf -
@pemile
Loin de conclure à un blocage ou à une évolution, l’article que vous citez a l’avantage de ne ne présenter aucunes conclusions définitives sur le sujet. On peut tout de même s’accorder sur le fait que les avancées de la miniaturisation changent la donne.En conclusion de l’article :Toutefois, la miniaturisation continue permettra des applications a des échelles nettement plus petites, au niveau nanométrique, cellulaire ou moléculaire, ou les méthodes d’analyse et de synthèse développées dans le cadre de la robotique en essaim trouveront leur importance, leurs nouveaux défis et leurs “retrouvailles” avec des systèmes ` naturels auto-organises. ´ -
@Aristide
Je n’ai pas essayé de faire croire que cette étude concluait un blocage, je constate juste que depuis cette étude de 2007, ça bloque, pour tous ceux qui espère une IA supérieure à l’homme.Je suis d’accord avec votre argumentation dans votre échange avec epiquetete.
Toutes les recherches en IA sont des outils fantastiques pour appréhender les mécanismes de l’intelligence, faire avancer la recherche en neuro-sciences et l’automatisation de tâches (genre la neutralisation d’un champs de mines par des automates ou du nettoyage « intelligent »)
C’est uniquement sur la limitation de l’IA au coté cyborg de science fiction (et les peurs associées) que je réagis.
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@pemile
On est d’accord : Skynet ni Terminator ne sont pour demain.Tout de même, la « supériorité » de l’homme sur l’IA est un concept aussi très difficile à définir.Maintenant je crois que le domaine est au tout début, il était nécessaire que la technique soit disponible pour que la science avance. Assez spectaculaire domaine ou les avancées technologiques de la miniaturisation à des échelles inaccessibles jusqu’à peu ouvre des perspectives scientifiques assez encourageantes. -
@Aristide
La supériorité de la vie sur l’artificiel ?L’épigénétique aussi « ouvre des perspectives scientifiques assez encourageantes »
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Les hommes qui pensent qu’il est possible d’émuler l’esprit humain mesurent leur projet sur le leur. L’Intelligence est plus qu’un calcul de probabilités, c’est un assemblage créatif. La machine n’est au mieux que l’extension des sens humains, y compris les opérations de l’esprit comme les mathématiques. Mais qu’elle acquiert la personnalité, qu’elle évolue non par une suite de déductions mais par une intention consciente, en bref qu’elle s’auto-produise, je n’y crois pas et j’attends qu’on me démente.
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@EpiqueTête
« émuler l’esprit humain » ? C’est quoi ? Difficile à définir .Par contre émuler des comportements humains définis et connus, on arrive à savoir ce que c’est. Par exemple conduire une voiture sans accident pour aller au mieux d’un point à un autre. Ou alors, diagnostiquer un dysfonctionnement dans un dispositif industriel ? etc ...Quand à la personnalité, s’il est assez difficile de définir ce qu’elle est, on peut par exemple vérifier que sur certains aspects, l’expression orale par exemple il est possible d’aller plus loin que ce que l’on connaissait des voix sans âme et sans « personnalité ».(*)(*) Google : Sur le site français Voxygen vous verrez une illustration assez bluffante de voix de synthèse très expressive. -
@Aristide
C’est toujours un homme derrière, et il fabrique ce qui lui semble utile, souvent pour pallier à ses manques physiques. Quant à l’esprit, c’est la capacité de se projeter et d’aller en pensée, de se représenter, de ressentir - c’est-à-dire avec le coeur - le bien comme le mal, le beau comme le laid, le devoir, mais aussi le trouble et l’angoisse.Le trouble existentiel n’est peut-être pas le propre de l’homme, mais je doute qu’un programme doute sincèrement, souffre de ne pas se sentir à sa place. C’est une chose faite dans un but, désincarnée.
Certains pensent aussi que c’est notre cas, certes, mais pour moi les robots ce sont des statues 2.0. -
@EpiqueTête
Vous placez l’IA sur un domaine qui ne la concerne pas, ... pour le moment. L’esprit que vous définissez est assez diffus, de la compréhension de son environnement à la sensation, de l’appréhension au sentiment, du présent à la projection au projet. Vous définissez un esprit comme un ensemble de fonctions dont la plupart sont très difficiles à appréhender : la créativité ? La peur ? Tous ces processus psychologiques impossibles à saisir dans leur complexité ... L’IA est abusivement transformé en remplaçant ou prothèse de l’homme alors qu’il ne s’agit pas du tout de cela.Il ne s’agit pas seulement de pallier des manques mais de aussi de le remplacer sur des fonctions précises qui sont soit trop dangereuses, n’apportent aucune valeur, répétitives, ...Vous pouvez continuer à ignorer cette évolution de l’IA et croire que à la vision anthropomorphique de la robotique est la seule, cela existe dans les médias mais donne une fausse idée de ce domaine. -
@Aristide
En effet, nous ne parlons pas de la même chose. Le vocabulaire est trompeur, le mot intelligence est très connoté. Comment ignorer l’évolution de l’IA, je ne suis pas aveugle ! Je m’en prenais juste à ce fantasme du robot bipède, mais plus encore à l’idée qu’on pourrait faire de la conscience. -
« l’homme moderne est une merveille de complexité »l’homme moderne çà ne veut rien dire , l’homo sapiens existait il y a plus de
100 000 ans et avait le même cerveau que nous , la civilisation de l’homme sédentaire n’a que 10 000 ans , la civilisation occidentale chrétienne n’a que 2000 ans , il faut tout relativiser !!-
@meslier
une simple fourmi est aussi une merveille de complexité !!
l’homme disparaitra mais les fourmis resteront , elles existaient avant l’apparition des dinosaures
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@Robert Lavigue
il y a 320 millions d’années, les insectes sont omniprésents , Il y a environ 230 millions d’années, les dinosaures ne sont que de modestes animaux , les grands dinosaures ne viendront que longtemps après et disparaitront , les insectes sont toujours là et omniprésents et remercions les abeilles d’être toujours là pour la pollinisation .
Vous avez raison ,Les fossiles de fourmis les plus anciens datent d’il y a 140 millions d’années.
Je voulais dire dans mon propos que les insectes nous survivront . -
Merci de votre article, il est totalement évident qu’un truc binaire ne connaissant que deux instructions ne pourra jamais ressembler à un humain, mais le but , toujours inavoué, n’est pas du tout de copier l’Humain mais de le remplacer, vous voyez ?
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