« Puis, plus
récemment, les espagnols, les portugais, les irlandais, les italiens, et
curieusement, des allemands et des français sont partis vers les Amériques, pas
pour des raisons politiques mais, plutôt pour des raisons de pauvreté, les
mêmes, pour les mêmes raisons, ont émigré en France !!! »
Avec un ami comme vous, les migrants n’ont pas besoin d’ennemis !
1. la découverte de l’Amérique s’est faite par hasard en
cherchant une voie maritime vers les Indes par l’ouest quand on a compris que
la terre était ronde, et pour court-circuiter les commerçants intermédiaires de
la route de la soie et des épices. Ce n’était pas du tout une entreprise de
peuplement.
2. les raisons des colonisations qui ont suivi étaient dues
à tout sauf à la pauvreté : les conquistadors espagnols, après avoir
dévalisé les rois d’Amérique Latine ont été fasciné et fanatisés par le mythe
de l’Eldorado, source supposée intarissable de richesses pour dominer les
autres et pas pour sortir de la pauvreté, les statues britanniques et allemands
ont cru trouver une terre d’accueil où ils ne seraient plus persécutés la
compagnie des Indes française et les armateurs de Nantes et Bordeaux réalisaient
des fortunes colossales avec le commerce triangulaire reposant sur le trafic d’esclaves
et la production de sucre, véritable or en barre, et les Italiens ont plus ou
moins loupé le coche sur ce coup-là après qu’Amerigo Vespucci ait laissé son
nom au continent. Ils se sont rattrapés plus tard, pendant la prohibition en
structurant les gangs US
3. Les migrations intra-européennes du vingtième siècle n’ont
rien à voir avec le peuplement de l’Amérique. Les origines sociales des
populations concernées sont différentes.
Mettre dans le même sac conquérants, persécutés, colonisateurs
et colonisés manque pour le moins de rigueur et n’induit pas la conclusion de l’article
et son couplet sur la richesse du « melting pot ».