Le pays réel est celui qui préfère regarder TF1, la chaîne officielle du « temps de cerveau disponible pour vendre du Coca-Cola » selon les propres termes de son ex PDG, avec ses émissions racoleuses qui caracolent en tête de l’audimat plutôt que de se cultiver en regardant d’autres programmes ou simplement en lisant.
Conséquemment et puisque que c’est aussi ce pays là qui vote, c’est ce pays là que vous appelez le pays réel, je ne serais en effet pas du tout étonné que Sarkozy soit vainqueur Dimanche soir.
Marianne ne commente pas ce point simplement parce que ces groupes d’extrême gauche ne représentent aucun danger puisqu’ils plafonnes entre 1 et 2% des votes du premier tour, contrairement à l’actuel représentant des grand patrons en la personne de Sarkozy qui lui représente un danger réel et immédiat.
Calmos, lorsque je lis vos interventions et que j’en analyse la profondeur, et selon l’adage qui dit qu’on reconnaît aussi la valeur d’un homme (d’un journal) à ses ennemis, je prends votre rejet de Marianne comme un compliment.
Cette phrase « je préfère un dictateur compétent » parle d’elle même.
Je ne la commenterai pas et incite les Agoravoxiens à méditer sur sa signification.
P.S. : En parlant de nunuche, j’adoooore votre photo avec votre caniche à mémère.
D’accord avec votre analyse Anthony. Pour reparler de l’expression « la droite décomplexée » avez vous noté que pour le second tour, Sarkozy se recomplexe un peu puisqu’il a besoin des voix de la majorité, il affirme « je suis le candidat du peuple ». Hors, il a dit il y a peu « tout ce que la droite n’a pas osé faire jusqu’à présent, et bien moi je le ferai »
Vaste programme qui fait froid dans le dos car ne soyons pas dupe, ce message est dirigé vers ses amis du M.E.D.E.F. et il signifie « je dé-réglementerait le marché du travail et je ferai voler en éclat le code du travail »
Je ne comprends toujours pas comment cet homme peut réunir plus de 50% des intentions de vote des français : Un ouvrier, un employé, ou même un cadre qui vote pour ce représentant officiel du grand patronat et des gros actionnaires se retrouve de fait dans la même position qu’un lapin qui voterait pour les chasseurs.
Perce dit « Vous n’avez aucune chance de toucher les citoyens qui réfléchissent, et qui sont un peu plus nombreux que vous ne semblez le croire. »
Et bien je doute malheureusement de cette affirmation.
Lorsque les émissions racoleuses et vulgaires de TF1 font systématiquement carton plein, lorsqu’elles sont très souvent premières à l’audimat, permettez-moi de penser que ce sont les mêmes personnes qui s’abêtissent devant « La méthode Caué » et qui votent. Comme osait le dire patrice Le Lay « « ... A la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible »
Hors, il ne vous a pas échappé que TF1 était la chaîne officielle du candidat Sarkozy.
La majorité préfère regarder « on a tout essayer » ou « la méthode Coué » plutôt que de chercher à se cultiver les neurones et je ne peux m’empêcher de penser que ce sont les mêmes qui vont aux urnes. Et ça, ça ne me rassure pas sur leur capacité de réflexion.
Monsieur
La peur qu’inspire Nicolas Sarkozy à certains de nos concitoyens n’est pas uniquement le fait d’une diabolisation médiatique de gauche. Sachez que N. Sarkozy inspire également dans son propre camp ce type de réaction.
Ainsi Dominique de Villepin qu’on ne peu pas soupçonner d’être un affreux gauchiste affirmait « sa violence intérieure, son déséquilibre personnel l’empêchent d’atteindre à la hauteur de la présidence »
Jérôme Monod (encore un gauchiste sans doute ?) : « Ce garçon n’est pas mûr. Il a un compte à régler avec la vie qui le pousse à créer l’affrontement partout et non à rassembler »
Enfin, François GOULARD dit de lui :
« Son égoïsme, son obsession du moi lui tient lieu de pensée. La critique équivaut pour lui à une déclaration de guerre qui ne peu se terminer que par la reddition, l’achat ou la mort de l’adversaire » et « Chirac lui a le soucis des autres, de l’homme. Sarkozy écrase tout sur son passage. Si les Français savaient vraiment qui il est, il n’y en a pas 5% qui voteraient pour lui »
quand à lui même, voici certaines de ses paroles :
« Maintenant, dans les réunions publiques, c’est moi qui fait les questions et les réponses et, à la sortie, les gens ont l’impression qu’on s’est vraiment parlé » (Le Figaro, mai 2005)
En voyage aux Etats-Unis « je me sens un étranger dans mon propre pays »
On se souviens tous du fameux « Il y en a combien qui peuvent se permettre d’aller à la Courneuve, à être toléré dans ces quartiers. Je suis le seul ! »« J’irai systématiquement toutes les semaines dans les quartiers les plus difficiles et j’y resterai le temps nécessaire ». On se souviens tous de sa reculade à Lyon il y a un mois face à une manifestation hostile mais sans violence. Entre faire le malin dans un studio et agir, il y a un fossé qu’il n’a jamais franchis. Qui l’a vu en banlieue ? Le seule fois ou il s’y est rendu, c’était pour carchérisé et on a vu le résultat.
D’autres exemples de décalage total entre paroles et actes :
« Dans un monde où la déloyauté est la règle, vous me permettrez d’afficher de manière peut-être un peu provocante ma loyauté envers Jacques Chirac »
« Je refuse tout ce qui est artifice pour façonner à tout prix une image, les photos avec femme et enfants, la success-story, vouloir se faire aimer, poser en tenue décontractée »
« GDF ne sera pas privatisé »... Quelques temps plus tard, il soutiens le projet de privatisation et lorsqu’on lui fait remarqué qu’il oublie sa promesse, il affirme que la conjoncture à changé. Hors, la conjoncture par définition change tous les jours. Arguons qu’il se réfugiera toujours derrière cet argument pour justifier des promesses non tenues.
ALors, la peur de Sarkozy est elle uniquement fabriquée par la gauche ou peut elle être justifiée AUSSI par le comportement du personnage ?
D’accord avec vous sur le jeux des alliances. Il faut bien lors d’un premier tour que chacun explique pourquoi il est différent de l’autre et ce sont souvent les attaques contre ceux dont on est le plus proche qui sont les plus fallacieuses de fait. Il suffit de voir la difficulté qu’ont eu les candidats de la gauche anti libérale expliquer leurs différences.
Le premier tour oblige à se différencier en montrant ce qui nous diffère des autres candidats alors qu’au deuxième tour, on cherche plutôt à se rapprocher pour peu qu’il y ait compatibilité. Ces jeux politiques ne sont pas nouveaux.
On peut également se souvenir au sein même de l’U.M.P. des violents affrontements entre N. Sarkozy et D. de Villepin.
Néanmoins, moi qui ne suis pas socialiste, je considère qu’une alliance (même si elle n’en porte pas le nom) entre Royal et Bayrou, bien qu’ayant des divergences et malgré les mots prononcés avant le second tour est une réaction vitale face au réel danger que représente Mr. Sarkozy.
D’un point de vue philosophique, du point de vue d’un projet de socièté, Bayrou et Sarkozy sont diamétralement opposés : L’un est social démocrate, l’autre est ultra libéral. L’un est pour une économie de marché libérale mais dont les effets sociaux néfastes sont maîtrisés et contrebalancés par l’intervention de l’état, l’autre est pour un marché qui se suffit à lui même et dans lequel les forts survivent et les faibles disparaissent ; alors que F. Bayrou et S. Royal ont des projets de société qui ne sont pas incompatibles.
Ségolène Royal fait parti d’un mouvement social démocrate au sein du P.S.(Dont font parti J. Delors et D. Strauss Kahn) Ce ne sont plus d’ailleurs des socialistes purs et durs et les divergences qui les séparent d’un F. Bayrou sont souvent ténues, souvent artificielles et plus le fait en effet d’un jeu d’alliance que d’un véritable désaccord de fond.
Je suis d’accord sur le fait que la haine est mauvaise conseillère. Néanmoins, il convient de se poser les vraies questions : Pourquoi Sarkozi fait il en effet peur ? Sans haine, il EST populiste, il EST prêt à tout pour accéder au pouvoir. Il EST l’un des plus néo libéraux de ce pays. Il est admirateur de Bush et de Berlusconi. Il est le candidat du MEDEF. Il EST celui qui veut déréglementer complètement le marché du travail. Il veut également vendre les services publics à des entreprises dont le seul but est de faire un maximum de profit en nos promettant, comme avec GDF que les prix resteront stables (en 1 an, le gaz de ville a pris 25% !) et les autoroutes privatisées ont augmenté 2 à 5 fois plus que celles qui restent dans le girond de l’état. J’en passe...
Comment voulez vous n’avoir pas peur du candidat Sarkozi ?
Oui, cet homme fait peur mais les raisons de la peur ne sont pas en nous, mais en lui.
Cette peur n’est pas une peur irréfléchie ; c’est une peur bien légitime et rationnelle. Sa stratégie de victimisation est la même que celle de Monsieur Le Pen : « personne ne m’aime, ils me haïssent, je suis une victime ». Lors que l’on se sent haï de la sorte, il convient de se poser les bonnes questions sur soit même.
Dans le film UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE d’ETTORE SCOLA, l’acteur dit "Je ne crois pas que le locataire du 6ème soit antifasciste, c’est plutôt le fascisme qui est anti-locataire du 6ème »
Tu sais Fredy, lorsque pour prouver que Sarkozi est l’homme de la situation tu alignes les 11 000 000 de français qui ont voté pour lui, je n’oublie pas que TF1, la chaîne qui rend disponible les cerveaux pour vendre du Coca Cola est celle qui cumule le plus de records d’audience, la chaîne la plus regardée, la chaîne préférée des français. Pierre DESPROGES disait « ne jamais s’abaisser au niveau du public, mais toujours élever le public à soit ». TF1 et Sarkozi ont bien compris que pour gagner, il était beaucoup plus facile de faire le contraire. Dans ces conditions, il n’est certes pas étonnant qu’un candidat populiste et démagogue récolte 30% des voix.
Nous ce que nous voulons (...) c’est simple - On veut essayer de redresser ce pays. On veut essayer de bien faire. Et on sait que pour cela, il faudra élargir la majorité, avoir la main tendue, l’esprit de rassemblement et ne pas agir avec sectarisme." c’est très bien dit. Il y a dans ces paroles tout à la fois la volonté d’agir, une ambition pour le pays, une humilité face à la tâche qu’on ambitionne d’accomplir et un esprit de tolérance et de rassemblement des français. Ces paroles ont été prononcées par Nicolas Sarkozy... le 21 mars 1993 sur France 2, au soir d’élections législatives. Quelques jours plus tard, Edouard Balladur était nommé premier ministre et nommait comme ministre du Budget Nicolas Sarkozy. On se souvient alors ce qu’il advint de toutes ces belles paroles qui avaient prôné le rassemblement et l’absence de sectarisme. Aujourd’hui, rebelote, il nous refait le coup du « j’ai changé ».
Quand à ses promesses, souvenez-vous de la privatisations de GDF : Il avait promis qu’elle n’aurait pas lieu, puis il l’a soutenu en disant « ou mais la conjoncture a changé ». Hors la conjoncture par définition change tous les jours. Il lui sera aisé lorsqu’il sera élu de justifier ses promesses non tenues par ce même argument : « la conjoncture n’est plus la même »
Français, Françaises, mes chers concitoyens, ne vous laissez pas séduire par ce démagogue qui est prêt à tout pour accéder au pouvoir. Ne succombez pas non plus à sa stratégie de victimisation et à son « pourquoi tant de haine » car s’il est élu, je vous promets que vous aurez beaucoup des raisons de haïr cet admirateur de Bush et Berlusconi.
François Bayrou qui a pratiqué Nicolas Sarkozy dans le gouvernement le décrivait comme un renard qui se couvre de plumes dans le seul but de pouvoir entrer dans le poulailler.
Soyez conscients qu’une fois la haut, il déréglementera complètement le marché du travail au profit de votre employeur : diminution des salaires réels et des prestations sociales, baisse de la fiscalité sur les hauts revenus. Nicolas Sarkozy est l’un des hommes les plus à droite et les plus néo libéraux de ce pays dont le grand frère est N°2 du MEDEF. S’il vous plait, rassurez-moi et le 6 mai, prouvez que vous êtes capable de voter de manière réfléchie et intelligente. Ne faites pas un geste que vous regretterez amèrement pendant les 5 ans à venir.
Je vous liasse méditer cette petite phrase prononcée à Toulouse le 1é avril dernier « Si je suis élu président, tout ce que la droite n’osait plus faire parce qu’elle avait honte d’être la droite, je le ferai. »
Je ne suis pas socialiste mais le 6 mai, je voterai Royal parce que je ne veux pas d’un clone de bush ou de Berlusconi à la tête de mon pays.
Je suis bien de votre avis Johnattan. Il est des sujets complexes, qui nous dépassent, et sur lesquels nous n’avons pas forcément d’opinions arrêtées. Des sujets pour lesquels, lorsqu’on pèse le pour et le contre, on se dit « mince, tout cela est bien équilibré... »
Le doute est source de progrès, d’ouverture, il est le signe qu’on ne réagit pas forcément viscéralement ou de manière partisane, il est enfin l’affirmation de son humanité qui par définition ne sait pas tout.
Je ne suis pas forcément « Bayroutiste », je peux dire néanmoins qu’un candidat qui se pose des questions m’inspire bien d’avantage de confiance qu’un candidat qui affirme et assène en permanence ses vérités sans une once de doute, quitte a affirmer aujourd’hui le contraire de ce qu’on affirmait hier et avec la même force et le même aplomb.
Notez que les conflits et guerres ont toujours pour origine des personnes ou états qui ne doutent pas de la supériorité de leurs affirmations et croyances, chacun sur de son fait, et persuadé que l’autre a tort. Voyez Bush, persuadé qu’il incarne le bien et définissant un axe du mal.
Un homme ayant l’humilité de reconnaître qu’il ne sait pas tout et qu’il n’est pas le Messy et que sur certains points il se pose encore des questions c’est assez rare en politique, surtout à quelques mois de l’élection présidentiel.
Vilà un article d’Agoravox et ses commentaires qui illustrent de manière quasi caricaturale le propos que je tenais ci avant. Allez y, c’est affligeant !
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18867
J’ai même pas de nom pour ça !
Agoravox était a-priori une belle initiative. Ca tourne en eau de boudin ! Dommage.
Salut à tous.
« je vois qu’il y a des gens qui ont voté contre l’article mais aucun n’a expliquer son vote. » dites-vous .
Cette remarque est interessante à plusieurs titres :
Je constate comme vous en effet que la tendance sur Agoravox est de voter POUR ou CONTRE un article. Hors, quelle est la question posée ? « ARTICLE CONSTRUCTIF - OUI - NON » Il est de évident en remarquant les notes trés positives (9 quand même) accordées à des interventions lapidaires et non argumentées du style :
> En réponse aux déclarations de Jack Lang sur la colonisation en Algérie par jak (IP:xxx.x49.199.14) le 7 février 2007 à 10H45 excellente lettre ouverte a Mr Lang de pute.
On se dit que les auteurs des notes ont avant tout noté le fait que l’article correspond à leur opinion, non le fait qu’il soit constructif ou argumenté. J’ai moi même noté négativement cette remarque alors que sur le fond, je ne suis pas loin d’être d’accord. Que l’on soit d’accord ou pas avec l’opinion reflétée ou induite par l’analyse d’un rédacteur ne devrait influencer que peu notre jugement sur l’intérêt de son article.
Si vous ne voulez lire que des opinions conformes à la vôtre, si vous voulez être confortés dans vos croyances, vos sensibilités politiques ou vos idéaux, allez simplement sur le site du figaro si vous êtes UMP, de Minute si vous êtes FN, de l’humanité si vous êtes PC, etc.
Si en revanche vous doutez toujours, si vous vous dites que vous pouvez progresser en lisant des articles n’allant pas forcément dans le sens de vos idées, alors soyez un minimum objectifs quant aux articles qui expriment des idées ou opinions qui vous déplaisent. Dans le cas contraire, vous ne progresserez jamais et vous vous conduirez en dogmatiques plus qu’en citoyens raisonnables.
Doit on rappeler aux internautes qui interviennent sur Agoravox que la charte concernant les rédacteurs des articles devrait normalement s’appliquer de la même manière à leurs réactions ?
J’aimais Agoravox au début car il contenait plutôt des réactions instructives et constructives, avec lesquelles je n’était pas toujours d’accord mais dont les auteurs avaient tendance à confronter leurs idées en prenant un certain recul, en argumentant. C’est encore parfois le cas, mais les rédacteurs se connaissant maintenant ont de plus en plus l’habitude de s’affronter au lieu de confronter leurs idées.
L’intérêt d’Agoravox en est amoindri.
Faites en sorte qu’Agoravox reste le média citoyen sans devenir un blog ordinaire, qu’il reste un média incitant à la réflexion et ne devienne pas un blog d’opinion
Je constate une tendance de plus en plus forte sur Agoravox aux attaques partisanes et personnelles au détriment du traitement des questions de fond.
Que Jack Lang, que je n’aime pas beaucoup non plus, soit un Mickey de salon et qu’il soit à la pêche au ministère n’est certainement pas faux. Mais qu’y a t’il de constructif à l’attaquer personnellement plutôt que d’analyser ses paroles sans a priori ?
Je prends ici le sujet Lang parce qu’il s’agit de lui dans cet article, mais la tendance se confirme au travers tous les articles, principalement politiques, comme si l’approche des élections faisait ressortir le côté militant de base incapable de contrôler ses plussions au détriment du citoyen responsable analysant sereinement une situation afin de tenter d’en comprendre les tenants et aboutissants.
Celà ne fait pas avancé le shmilblick. Tout au plus les auteurs de ces attaques seront elles soulagées d’avoir déblatéré sur une personnes qu’elles n’aiment pas.
Mais est- ce bien utile sur un média qui se dit Citoyen ?
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cet article. Sur le principe de ne pas culpabiliser, de n’être pas responsable des agissements de ses parents, je ne vois en effet rien à redire.
Là ou je je suis moins d’accord, c’est sur une tendance lourde qui est une vraie tendance de société, et qui veut que la reconnaissance de ses actions passées et de ses erreur soit une humiliation.
Reconnaître que certains membres de l’armée, parfois avec l’accord ou la complicité passive de certains hommes politiques, ont agit de manière parfois inhumaine en Algérie n’engendre pas pour autant le repentir des fils ou leur culpabilité. Il s’agit simplement d’accepter des faits. Point. Il ne s’agit pas de se faire mal ou de s’auto-flageller, mais si on l’a fait, de dire « oui on l’a fait »
Je considère personnellement la reconnaissance d’actes ou de paroles passées comme acte visant à progresser, à se blinder contre sa propre barbarie potentielle en reconnaissant que qui que nous soyons, nous sommes en tant qu’être humains capables d’erreurs, d’injustices, voire d’agir en Barbare dans certaines circonstances. Renier ces fait signifie ne pas se regarder en face et risquer justement le jour venu d’être piégé par son côté sombre parce qu’on ne l’aura pas senti venir, parce qu’on était tellement persuadé d’être quelqu’un de bien, incapable d’agir mal. Reconnaître ses actes, même les pires, même ceux dont on est pas fier signifie simplement s’accepter en tant qu’humain, donc imparfait et perfectible. Ce principe valable pour un individu l’est aussi pour un état.
Je dit qu’il s’agit d’une tendance forte dans notre société car je constate également dans les entreprises que la consigne est « en cas de faute, ne jamais avouer, toujours trouver une porte de sortie en analysant le flux d’actions et chercher à tout prix les failles qui permettrait de montrer que non, on ne s’est pas planté ! » Hors, je raisonne différemment et j’ai toujours constaté que faire amende honorable était la plupart du temps une source de pacification des relations avec celui ou celle qui se trouvait victime de notre erreur, mais qu’en plus cette reconnaissance servait la vérité tout simplement, vérité qui est le fondement d’une relation saine entre individus, entreprises, ou états.
Dans le cas contraire, on encourage le mensonge y compris le mensonge d’état. Qu’on ne mette plus hors le loi alors le négationisme ou la non reconnaissance de certains crimes dits « crimes contre l’humanité ». Si l’on est soit même incapable de reconnaître des exactions « ponctuelles » (le mot ponctuel ne minimise pas les actes de torture, il les remet à l’échelle par rapport à des crimes plus massifs et systématiques ) alors n’exigeons pas des autres qu’ils reconnaissent des crimes plus lourds.
Dans le cas contraire, le mensonge devient source de fierté alors que la reconnaissance de la vérité est humiliante.
Drôle de sens de l’honneur en vérité !
Je vois que vous avez judicieusement choisi votre pseudo, qui vous va comme un gant ! « monte con » ! Après vous être si brillamment exprimé (ouf ouf ouf...) permettez-moi quelques réflexions : Les « socialos » font tous de la politique pour se « remplir les fouilles ». Que voilà une pensée profonde ! Monsieur Montecon, (en un mot, ça vous va mieux encore) je ne suis pas socialiste. Pourtant, j’adorerai que vous étayiez un peu votre propos, par un raisonnement ou une démonstration. Je suis persuadé que tous ici nous aurions beaucoup de plaisir à vous lire car tous autant que nous sommes, socialos, UMPalo, FNalo, PCalo, Ecolo et autres, nous aimons tous nous fendre la poire. Et je ne doute pas un instant qu’une thèse de votre part aura de quoi nous mettre d’excellente humeur pour le week end à venir. Et puis comme disait Desproges : « si les illettrés n’avaient pas voix au chapitre, Rika Zaraï serait obligé de chanter pour gagner sa vie ! »
Il faut quand même reconnaître une chose : Si les pauvres n’ont pas de résidence secondaire sur la côte, pas de tableaux de maître, pas de voitures de sport, pas de yacht, c’est parce qu’ils gaspillent tout leur argent en nourriture...
Affirmer que Le Pen est néo-nazie est en effet certainement un peu abusif. A force de servir l’étiquette néo-nazie à toues les sauces, on fini par la vider de son sens et la banaliser. Mais de là à faire de Le Pen un type honnête et fréquentable sous prétexte qu’il a adouci son discours est un pas que je ne franchirai pas.
Qu’il soit intelligent, n’en doutons pas. Mais il est surtout de mieux en mieux conseillé, c’est pourquoi son discours se fait moins provocateur afin d’attirer à lui un électorat qui lui restait fermé parce que décelant chez lui une idéologie sinon nazie, au moins emprunte de fascisme. Ne doutons pas un seul instant que cette base idéologique est toujours la sienne, quelque soit par ailleurs les modifications et adoucissements sémantiques qu’il apporte à son discours. Il s’agit pour lui d’acquérir une respectabilité, sachant qu’il vise de manière tout à fait sérieuse le poste suprême et qu’il sait qu’il ne peut y arriver que de cette manière parce qu’une large majorité de citoyens reste farouchement opposé à l’idéologie fasciste. Vos réactions prouvent qu’il est en train de réussir son pari : rallier à lui des personnes instruites et non fascistes. C’est là qu’il devient redoutable et c’est là qu’il commence vraiment à me faire peur.
Les résultats détestables des politiques de ces dernières années ainsi que le manque d’enthousiasme engendré par les candidats déclarés actuels lui permettent enfin de surfer sur la vague de mécontentement et d’aborder les élections de 2007 en position de force.
Il est vrai que « ce spectacle-là vaut quand même mieux que le déferlement de violence dont on nous abreuve au quotidien. Puis enfin, ça donne quand même du boulot à quelques personnes, du rêve et du plaisir à quelques-unes, et personne n’en est ruiné pour autant. Bref, que du positif, même si c’est très superficiel » J’y mettrais deux bémols :
Si les émissions légères et futiles côtoyaient allègrement les émissions plus profondes, le paysage télévisuel serait équilibré et il n’y aurait finalement rien à dire. Il ressemblerait à la vie, dans laquelle alternent les moments légers et les instants de réflexion. Mais lorsque la télé ne nous offre que des moment futiles, alors la tentation de tout rejeter en bloc devient grande. J’accepterai que l’on parle à la partie disponible de mon cerveau lorsqu’on s’adressera aussi à la partie pensante.
2 Le fait d’affirmer que « Ca vaut mieux que la violence et ça donne du travail à quelques personne » me semble être un raisonnement qui tire vers le bas. En effet, une émission qui ferait appel à notre intelligence ou à notre réflexion serait également créatrice d’emplois, et serait également mieux qu’un film violent. Par ailleurs, il est des films violent qui donnent justement à réfléchir (pas la majorité je vous l’accorde)alors qu’il est des émissions (la méthode Cauet pour ne citer qu’elle) qui avilissent et font appel à nos plus bas instincts.
essayons donc plutôt d’élever le niveau moyen des émissions télé aux heures de grande écoute avant d’accepter sans rechigner les programmes légers, voire pire...
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