JACQUES RICHAUD
PERSONNE N’EST PARFAIT….MEME AU FIGARO MAGAZINE !
Sur ‘BAKCHICH info’ ce jour 24 8 2008, Bernard ROTHE qui avait comme moi noté la désinvolture du cliché présidentiel « mains dans les poches » a pu observer que le même cliché repris dans ‘Figaro Magazine’ était, cette fois censuré…Même cadrage que dans la ‘Dépêche du Midi’, mains coupées invisibles !
Il en déduit que le Figaro se serait ‘rendu compte de sa bévue’…
J’avais posté dans mon article ‘Figaro=1, Dépèche=0’, voici le score rétabli…
Le Figaro a retrouvé sa place, dans la poche du président ! De ce point de vue l’article de Bakchich ‘« le Figaro » apprend le savoir-vivre à Sarkozy ‘ me semble bien mal venu car la démarche est inverse, c’est le président qui impose au Figaro Magazine une autocensure qui ne peut en rien être ici fortuite ou résulter d’une banale nécessitée de mise en page, car se pliant clairement à l’exigence de ne pas déplaire à l’image présidentielle
Jacques Richaud
(1) Bakchich info (Avec reproduction des deux clichés, dans le quotidien et dans l’hebdo !)
http://www.bakchich.info/article4792.html
C’est superbe ceci "orthographe en berne ,syntaxe défaillante ,grossièretés et même obscénités
étaient le lot commun de bien des commentaires dont le seul point fixe
semble être la parano anti-Sarkozy ."
Tout le monde n’a pas eu la chance d’être éduqué entre Neuilly et Passy, ce qui permet éviter l’usage de la vulgarité du genre ’racaille !’ ou ’cass toi pov con !’....
Au fond ce commentaire ’scandalisé’ montre que tant que certaines personnes restent ’entre soi’ , elles peuvent tout se permettre et sont aveugles à leur propre indignité...Les mains dans les poches encore, face au ’petit peuple vulgaire, nécessairement vulgaire...’
Comme dans la chanson "La canaille, eh bien j’en suis !" ...Et je confirme penser avoir le Droit de penser que ’Ceux de la haute’ qui nous méprisent ne méritent pas parler en notre nom ni nous gouverner.
C’est ce qu’expriment de nombreux commentaires et si cela, pour des raisons de forme, ne peut être entendu par certains c’est qu’ils sont l’objet d’une autre ’parano’ comme le dis l’intervenant , une sociophobie observable depuis l’abolition des privilèges chez certains qui ont ’peur du peuple’ car ils savent que sa sueur se transforme en devises bien mal réparties ; et parfois en chair à canon comme pour les dix de Kaboul....
Jacques Richaud
Le mot ’embedded’ vous gêne ? Vous l’ignorez peut-être mais c’est l’appélation donnée par les troupes US à ceux qu’ils acceptent de prendre en accompagnement, mais restant sous leur contrôle ; c’est le cas par exemple des journalistes en Irak comme en Afghanistan , qui ne peuvent se déplacer en ’mission’ que dans cette condition. Les journalistes ’embedded’ sont ainsi désignés en opposition à ceux de leur rares confrères qui restent libres de leurs mouvement , mais peuvent se faire tuer par les troupes dont ils ont refusé la ’protection’ en même temps que le contrôle de leurs images et reportages ; et cela est arrivé déjà souvent ...C’est par ’analogie’ avec cette situation et cet usage que j’ai utilisé le mot pour des troupes françaises sous commandement suprême otanien et donc US ; signifiant par là que dans cette sale guerre ’nos’ troupes sont devenues supplétives d’une armée étrangère, au nom de la guerre de ’l’axe du bien’ contre l’axe du mal ! C’est bien notre président qui porte la responsabilité de l’engagement du pays dans cette guerre du ’choc des civilisations’...Mais j’avais fait le choix de commenter une image, sans entrer dans ce débat de fond politique qui mériterait beaucoup d’autres dévelopements, déplacés ici...Ayons seulement la lucidité de nous demander quelle guerre nous faisons là bas ? Une des veuves s’exprimant sur une vidéo fournie, ne semble vraiment pas penser que la réponse soit d’évidence celle du discours présidentiel !
LE « VOYAGE A KABOUL » ET LA PRESSE (Par ACRIMED)
Dix soldats tués en Afghanistan : l’Elysée choisit les images
Eric Cabanis
Publié le samedi 23 août 2008 http://www.acrimed.org/article2953.html
Le lundi 18 août, à 50 km à l’Est de Kaboul, une centaine d’insurgés talibans ont pris en embuscade une unité de reconnaissance se déplaçant à pied sous un feu nourri, tuant aussitôt neuf soldats dans les rangs français. Un dixième décèdera le mardi. Alors que, pour les familles et les citoyens, le droit de savoir,- de savoir ce qui s’est exactement passé - est en question, c’est aussi le droit de voir (et donc de savoir) qui est mis à mal.
Le mercredi 20 août, le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et le ministre de la Défense, Hervé Morin, se rendent à camp Warehouse, quartier général du commandement régional de Kaboul de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) de l’Otan afin de se recueillir devant les cercueils des dix soldats dans la chapelle ardente dressée dans le camp, et de rencontrer le président afghan, Hamid Karzaï. Des photographes de l’agence magazine Gamma et de l’Agence France Presse l’accompagnaient pour ce déplacement ainsi que des rédacteurs de différents médias nationaux.
A Kaboul, pas de photos de la cérémonie
Le président Sarkozy devait s’entretenir avec son homologue afghan, Hamid Karzaï dans les salons de la résidence présidentielle de ce dernier. Or, au moment même où les photographes accrédités étaient convoyés par l’armée vers la résidence et conviés à fixer pour l’histoire cette rencontre, le Président accompagné de ses ministres s’adressait aux militaires du 8ème RPIMa et se recueillait dans la chapelle ardente devant les dépouilles. Evidemment, il était matériellement impossible pour les photographes d’être simultanément présents sur deux sites. Cette impossibilité a-t-elle été intentionnellement organisée par les personnes en charge de la communication présidentielle ? En tout cas, les photographes, invités à assister à la rencontre entre les deux Présidents, n’ont absolument pas été informés de la cérémonie sur la place d’arme de Camp Warehouse. Quelques photos prises par des « journalistes texte » présents à la cérémonie parviendront malgré tout aux médias français.
A Orly, pas de photos du retour des cercueils
Dans la même journée du 20 août, les cercueils des dix militaires arrivaient par avion spécial à Orly, accueillis par le Premier ministre, François Fillon.
Les premières informations en provenance du service communication de l’Elysée indiquaient qu’il n’y avait pas de restrictions pour les prises de vues. Pourtant, quelques heures plus tard, les rédactions étaient informées que seul l’ECPAD (Etablissement de Communication et de Production Audiovisuel de la Défense), service communication des armées, effectuerait les images du retour sur le tarmac et les redistribuerait aux différentes agences de presse et quotidiens nationaux.
Puis nouveau changement dans la soirée, un membre de l’ECPAD téléphone aux rédactions et indique que « sur demande de Franck Louvrier (conseiller à la présidence pour la communication), il n’y aura pas de photos ». « Désolé mais ça vient de l’Elysée », ajoute t-il d’un air embarrassé…
On sait que Franck Louvrier a des velléités de casser le Comité de liaison en charge de l’organisation des pools presse images lors des déplacements élyséens. M. Louvrier ne cache pas non plus que sa référence en matière de communication présidentielle est le service presse de la Maison Blanche. On se souvient que c’est également ce même Franck Louvrier, alors en charge de la communication du ministre de l’Intérieur Sarkozy, qui avait négocié en direct avec un responsable photo de l’AFP la remise des photos d’une manifestation en Corse.
Qui décide ce que les citoyens doivent voir ?
En France, comme aux USA où au retour de soldats morts en Irak jamais aucun cercueil n’est montré ni filmé, la nouvelle communication élyséenne décide désormais que ce qui est bon pour la communication présidentielle est bon pour l’information destinée aux citoyens.
Le retour des cercueils français, en présence du Premier ministre, n’avait sans doute pas, aux yeux des « communiquants » de l’Elysée la solennité organisée pour l’hommage rendu par le Président de la République, lors de la cérémonie aux Invalides le 21 août, dont les images ont été retransmises en direct sur les chaines publiques.
Or il est particulièrement grave que le pouvoir politique choisisse lui-même les images destinées aux citoyens, particulièrement lorsqu’il s’agit des engagements militaires décidés en leur nom, avec les conséquences que l’on sait
Dans le même temps ces derniers jours, les journaux de 20H diffusaient, parfois sans se poser trop de questions, des images de cadavres, des bouts de chair et des haillons sanguinolents filmés au Pakistan et en Géorgie…
Eric Cabanis
Exact ! L’annonce de Londres en mars avait choqué beaucoup d’observateurs déjà, secondairement à Bucarest en avril dans une réunion de l’OTAN la confirmation était faite et les modalités étaient précisées, même si persistait alors un certain flou sur les effectifs réels qui seraient engagés.
Merci pour la rigueur et la justesse de l’observation.
RECTIFICATIF /
AVANT DE TROUVER FORME POUR QUELQUES PRECISIONS EN REPONSE DES COMMENTAIRES (Quelle avalanche !) , je poste un RECTIFICATIF SUR DEMANDE DE FAUSTO GIUDICE :
L’auteur de la première référence citée, Fausto Giudice, me signale une coquille qui m’avait fait orthographier son nom avec un ’J’, pardon à lui. Il mentionne surtout que le lien fourni vers le site ’la banlieue s’exprime’ est déjà un emprunt, son article ayant été mis en ligne sur le site ’Basta !’ dont il fournit le lien suivant que n’avait pas mentionné ’la banlieue’, voici corrigé cette défaillance dont je m’excuse :
"la source à indiquer n’est pas labanlieusexprime, qui a repris l’article sans citer la source, mais Basta ! Journal de marche zapatiste http://azls.blogspot.com et http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=5685&lg=fr. De plus, voici le lien vers la pétition à signer, lui aussi omis par labanlieuesxprime : http://www.ipetitions.com/petition/Labeviere2008/index.html
Merci donc de rectifier
Amitiés
Fausto Giudice
Je devais cela à Fausto par correction.
Le site d’une pétition en soutien de RICHARD LABEVIERE est également précisé , l’auteur de cet article est signataire.
Nous fallait-il choir d’un lieu aussi élevé, nous fallait-il voir notre sang sur nos propres mains pour admettre que nous ne sommes pas des anges, comme nous l’avons longtemps cru ?
Nous fallait-il exhiber nos parties intimes en public pour que notre vérité cesse d’être vierge ?
Quels menteurs nous étions lorsque nous avions affirmé : Nous sommes l’exception !
Être crédule vis-à-vis de soi est pire que de mentir aux autres ! Être aimables envers ceux qui nous haïssent et cruels envers ceux qui nous aiment n’est que bassesse de l’arrogant, suffisance du médiocre !
Ô Passé ne nous transforme pas chaque fois que nous nous éloignons de toi !
Ô Futur ne nous demande pas : Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Car nous l’ignorons nous-mêmes.
Ô Présent supporte-nous encore quelque temps, car nous ne sommes que des passants bien lourdauds !
L’identité, c’est ce que nous léguons, non ce que nous héritons, c’est ce que nous inventons, non ce dont nous nous souvenons.
L’identité, c’est le miroir corrompu que nous devons briser chaque fois que l’image nous plaît !
Cagoulé et armé de bravoure, il a assassiné sa mère parce qu’elle était la bonne proie à sa portée et parce que la soldate qui l’avait arrêté avait dénudé ses seins en disant : Ta mère en a-t-elle de pareils ?
N’était-ce la honte et l’obscurité, je serais allé à Gaza, sans connaître ni le chemin vers la maison du nouvel Abu Sufiân ni le nom du nouveau prophète !
Si Mahomet n’était pas le dernier des prophètes, toute clique aurait eu son prophète et tout Compagnon aurait eu sa milice !
Juin nous a séduit lors de son quarantième anniversaire. Si nous ne trouvons pas qui nous vaincra de nouveau, nous nous vaincrons nous-même, de nos propres mains, pour ne pas oublier !
Tu fixeras longtemps mes yeux, mais tu n’y trouveras pas mon regard. Il a été dérobé par un scandale !
Mon cœur ne m’appartient pas, il n’appartient à personne. Il est indépendant de moi, mais il n’est pas devenu une pierre pour autant.
Sait-il, celui qui clame « Dieu est Grand ! » au-dessus du cadavre de sa victime/son frère, qu’il n’est qu’un mécréant ? Il voit Dieu à son image : bien moins qu’un être humain normalement constitué.
Le prisonnier qui aspire à hériter de la prison dissimule un sourire de victoire devant la caméra, mais il ne réussit pas à dompter le flux du bonheur qui s’écoule de ses yeux, car le texte hâtif est peut-être plus puissant que le comédien.
Qu’avons-nous besoin de narcisses puisque nous sommes des Palestiniens !
Et puisque nous ignorons la différence entre la mosquée et l’université, termes dérivés de la même racine linguistique, quel besoin avons-nous d’un État qui s’achemine vers le même destin que les jours ?
A la porte d’une boîte de nuit, la pancarte dit : Bienvenue aux Palestiniens qui reviennent du champ de bataille. Entrée gratuite. Notre vin ne vous soûlera pas.
Je ne peux pas défendre mon droit de travailler comme cireur de chaussures sur le trottoir, car les clients auront le droit de me prendre pour un voleur de chaussures - c’est ce qu’un professeur d’université m’a dit.
« L’étranger et moi contre mon cousin, mon cousin et moi contre mon frère, mon guide religieux et moi contre moi-même. ». Voici la leçon numéro 1 du nouvel enseignement d’instruction civique, donnée dans les caves de l’obscurité.
Qui entrera le premier au Paradis ? Celui qui a été tué par les tirs de l’ennemi ou celui qui est tombé sous les balles de son frère ?
Certains exégètes disent : Il se pourrait que ton ennemi soit engendré par ta propre mère !
Les fondamentalistes ne me gênent pas, ils sont croyants à leur manière. Ce sont leurs acolytes laïques qui me dérangent, de même que leurs acolytes athées qui ne croient qu’en une seule religion : leur image à la télévision !
Il me demande : Le vigile affamé peut-il défendre une maison dont les propriétaires sont partis passer leurs vacances sur la Riviera française ou italienne ? Je réponds : Non, il n’a pas à le faire.
Il me demande : Est-ce que moi + moi = deux ? Je réponds : Toi et toi vous faites moins qu’un être entier.
Je n’ai pas honte de mon identité, car elle est en élaboration, j’ai plutôt honte devant certains passages des Prolégomènes d’Ibn Khaldoun.
Désormais, tu es un autre.
Publié le 17 juin 2007 par les quotidiens al-Ayyam et al-Hayat
Traduction : Rania SAMARA
MOI QUI NE SUIS PAS ARABE ….
Merci pour ce commentaire, lire aussi sur ce blog l’article proposé par "La taverne des poètes" :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43118
Moi ’qui ne suis pas arabe’ j’ai eu le bonheur de voir et entendre deux fois Mahmoud Darwich, présenté et traduit devant un public qui buvait sa langue dans un ravissement intégral...
J’ai bien sur choisi trois textes qui peuvent parler à tous, même au-delà de la traduction qui fait perdre aux mots leur musique et une part de leur sensualité... Il a été écrit que ce que disait Mahmoud c’était une METAPHORE DE LA PALESTINE... L’expression me semble juste, en entendant aussi que cette métaphore va au-delà de son sujet, comme métaphore de l’humanité humiliée tout entière...
Il parlait aussi hébreux et en Israël certains ont tenté faire entrer une partie de ses œuvres dans l’enseignement commun, mais le projet est bloqué par ceux dont les pères ont chassé son père de sa terre et qui croient que la négation peut être plus forte que la vie... Mahmoud s’interroge " si ma rose avait été plus forte que le glaive..." Le meilleur hommage est de lui répondre que la rose EST plus forte que le glaive et qu’ils sont misérables ceux qui croient pouvoir le taire...
Mahmoud Darwich a pu dire qu’il n’était pas sur que la poésie puisse changer le monde... Bien sur la poésie ne suffit pour abattre les murs et panser les blessures ou effacer les larmes, mais elle fait de ceux qui la partagent des être ’autres’ qui savent ne pas avoir reçu une émotion destinée à eux seuls, dans leur ’singularité’ primitive et misérable, mais une émotion qui permet un vivre ensemble ou le mot fraternité retrouve son sens le plus universel...
Des ’autres’ textes de Mahmoud, ceux de poésie pure disant le vent, les senteurs et les lumières de son pays ravagé par les barbaries et par l’acier des brutes messianiques, je ne peux, moi, percevoir que la ’musique’ des mots sans ressentir la torsion dans les tripes que je devine seulement... Mais en l’écoutant moi je me sentais ’presque’ arabe aussi puisque ce privilège était devenu métaphore ; et pour cela voulais lui dire merci.
Jacques Richaud 15 août 2008
C’est à la mort de son ami de trés longue date EDOUARD SAID que MAHMOUD DARWICH écrivit cet ’HOMMAGE A EDOUARD SAID’ , autre voix également trés importante de ce siècle qui vit la fin des colonisations mais la perpétuation de l’esprit colonial, la fin des apartheid mais la perpétuation des racismes, le réveil des peuples mais l’exacerbation des intolérances croisées entre anciens maîtres et anciens esclaves ou asservis.
Edouard Saïd , comme Mahmoud Darwich savait le chemin qui restait encore à parcourir pour que les hommes vivent ensemble sans la haine qui remplace la pensée, (Comme il peut être lu sur ce blog comme sur tous les blogs...)
Le dépassement de la peur de l’autre était une démarche déja accomplie par ces deux là qui savaient en eux même porter le mal et le bien et que demain se construit aujourd’hui...
Dans ce TEXTE , ces deux là "NOUS CONFIENT L’IMPOSSIBLE...".
Tant pis pour ceux qui cultivent la barbarie ’du singulier’, ils ne sauront jamais de quoi ils se privent....
Hommage à Edward Said
New York. Novembre. 5e Avenue.
Le soleil est une soucoupe éclatée.
A l’ombre, j’ai interrogé mon âme étrangère : Cette ville est-elle Babylone ou Sodome ?
Là-bas, au seuil d’un gouffre électrique haut comme le ciel, j’ai rencontré Edward, il y a trente ans.
Les temps étaient moins impétueux.
Chacun a dit à l’autre :
Si ton passé est expérience, fais du lendemain sens et vision !
Partons, partons vers notre lendemain, sûrs de la sincérité de l’imagination et du miracle de l’herbe.
Je ne sais plus si nous avons été au cinéma ce soir-là, mais j’ai entendu des Indiens anciens me crier : Ne fais confiance ni au cheval ni à la modernité.
Non. Aucune victime n’interroge son bourreau : Suis-je toi, et si mon glaive avait été plus grand que ma rose... Aurais-je agi comme toi ?
Une telle question suscite la curiosité du romancier dans un bureau de verre donnant sur les lys d’un jardin... Là où l’hypothèse est blanche comme la conscience de l’auteur s’il solde ses comptes avec la nature humaine... Nul lendemain dans la veille, avançons donc !
Le progrès pourrait être le pont du retour à la barbarie...
New York. Edward se réveille sur la paresse de l’aube. Il joue un air de Mozart. Dispute une partie de tennis sur le court de l’Université. Réfléchit au périple de la pensée par-delà les frontières et les barrières. Parcourt le New York Times. Rédige sa chronique nerveuse. Maudit un orientaliste qui guide un général au point faible dans le cœur d’une orientale. Se douche. Choisit un costume avec l’élégance d’un coq. Boit son café au lait et crie à l’aube : Ne traîne pas !
Sur le vent, il marche. Et dans le vent, il sait qui il est. Pas de toit au vent. Pas de demeure. Et le vent est une boussole pour le nord de l’étranger.
Il dit : Je suis de là-bas. Je suis d’ici et je ne suis ni là-bas ni ici. J’ai deux noms qui se rencontrent et se séparent, deux langues, mais j’ai oublié laquelle était celle de mes rêves. J’ai une langue anglaise, au vocabulaire docile, pour écrire. Et une autre, venue des conversations du ciel avec Jérusalem. Son timbre est argenté, mais elle est rétive à mon imagination.
Et l’identité ? J’ai dit.
Il répondit : Autodéfense... Donnée à la naissance, l’identité est finalement façonnée par celui qui la porte, elle n’est pas héritage. Je suis le multiple... En moi, mon dehors renouvelé. Mais j’appartiens à l’interrogation de la victime.
N’étais-je de là-bas, j’aurais entraîné mon cœur à élever, là-bas, la gazelle de la métonymie...
Porte donc ta terre natale où que tu ailles et sois narcissique s’il le faut.
– Exil, le monde extérieur. Exil, le monde caché. Qui es-tu donc entre eux ?
– Je ne me présente pas de peur de me perdre. Et je suis ce que je suis.
Et je suis mon autre dans une dualité harmonieuse entre parole et signe.
Si j’étais poète, j’aurais écrit :
Je suis deux en un, telles les ailes d’une hirondelle
Et si le printemps tarde à venir, je me contente de l’annoncer !
Il aime des pays et les quitte. (L’impossible est-il lointain ?) Il aime migrer vers toute chose. Car, dans le voyage libre entre les cultures, il y a place pour tous ceux partis à la recherche de l’essence de l’homme.
Voici qu’une périphérie avance, qu’un centre recule. L’Orient n’est pas totalement Orient ni l’Occident, Occident. Et l’identité est ouverte au multiple.
Elle n’est ni citadelle ni tranchée.
La métaphore dormait sur l’une des rives du fleuve. N’était la pollution,
Elle aurait enlacé l’autre rive.
– As-tu écrit ton roman ?
– J’ai essayé... Tenté de retrouver mon image dans les miroirs des femmes lointaines. Mais elle se sont enfoncées dans leur nuit fortifiée. Et elles ont dit : Notre univers est indépendant du texte. Aucun homme n’écrira la femme, énigme et rêve. Aucune femme, l’homme, symbole et star. Nul amour ne ressemble à un autre, nulle nuit à une autre nuit. Laisse-nous donc énumérer les vertus des hommes et rire !
– Qu’as-tu alors fait ?
– J’ai ri de mon absurdité et mis mon roman au panier.
Le penseur bride le récit du romancier et le philosophe dissèque les roses du chanteur.
Il aime des pays et les quitte : Je suis qui je serai et deviendrai. Je me construirai moi-même et choisirai mon exil. Mon exil est l’arrière-plan de la scène épique. Je défends le besoin des poètes de gloire et de souvenirs, et défends des arbres qui habillent les oiseaux de pays et d’exil, une lune encore apte à un poème d’amour, une idée brisée par la fragilité de ses défenseurs et un pays enlevé par les légendes.
– Pourrais-tu revenir à quoi que ce soit ?
– Ce qui m’attend me tire et se presse... Je n’ai pas le temps de tracer des traits sur le sable. Mais je peux visiter le passé comme le font les étrangers quand ils écoutent le poète pastoral dans le soir triste :
« A la fontaine, une jeune fille emplit sa jarre de larmes des nuages
Et elle pleure et rit d’une abeille qui a piqué son cœur à l’heure du départ.
L’amour est-il douleur de l’eau ou maladie dans la brume... »
(Et cætera, et cætera, jusqu’à la fin de la chanson.)
– Tu pourrais donc être atteint du mal de la nostalgie ?
– Une nostalgie pour le lendemain. Plus lointaine, plus élevée et plus lointaine. Mon rêve guide mes pas et ma vision pose mon rêve sur mes genoux, chat familier. C’est le réel imaginaire, le fils de la volonté : Nous pouvons modifier la fatalité du gouffre !
– Et la nostalgie du passé ?
– Un sentiment qui ne concerne que le penseur soucieux de comprendre l’attrait de l’étranger pour les outils de l’absence. Quant à ma nostalgie, elle est un combat pour un présent qui s’agrippe au lendemain.
– T’es-tu infiltré dans hier, le jour où tu t’es rendu à la maison, ta maison, à Jérusalem, dans le quartier de Tâlibîya ?
– Tel l’enfant s’il a peur de son père, je m’étais préparé à me cacher dans le lit de ma mère. J’ai essayé de revivre ma naissance, de suivre le chemin du lait sur le toit de ma vieille maison, essayé de palper la peau de l’absence, de sentir le parfum de l’été dans le jasmin du jardin. Mais l’hyène de la vérité m’a éloigné d’une nostalgie qui, derrière moi, se tenait sur ses gardes telle une voleuse.
– As-tu eu peur et de quoi ?
– Je ne peux rencontrer la perte face à face. Tel le mendiant, je me suis tenu à la porte. Demanderai-je à des inconnus qui dorment dans mon lit la permission de me rendre visite à moi-même cinq minutes ? Me courberai-je avec respect devant les occupants de mon rêve d’enfance ? Demanderont-ils : Qui est ce visiteur étranger et indiscret ? Pourrai-je seulement parler de paix et de guerre entre victimes et victimes des victimes, sans mots superflus et sans incises ? Me diront-ils : Pas de place pour deux rêves dans le même lit ?
Ni lui ni moi n’aurions pu.
Mais lui est un lecteur qui s’interroge sur ce que nous dit la poésie au temps du désastre.
Sang
et sang
et sang
dans ta patrie
Dans mon nom et le tien, dans la fleur d’amande, la peau de banane, le lait de l’enfant, la lumière et l’ombre, le grain de blé, la boîte à sel. Des snipers virtuoses touchent leur cible.
Sang
sang
sang
Cette terre est plus petite que le sang de ses enfants, offrandes dressées aux seuils de la résurrection. Cette terre est-elle bénie ou baptisée
Par le sang,
le sang
le sang
Que n’assèchent ni les prières ni le sable ? Pas de justice suffisante dans les pages du Livre saint pour donner aux martyrs la joie de marcher librement sur les nuages. Sang, le jour. Sang, la nuit. Sang dans les mots !
Il dit : le poème pourrait accueillir la perte, filet de lumière luisant au cœur d’une guitare ou un christ monté sur une jument et ensanglanté de belles métaphores. Qu’est le beau, sinon la présence du vrai dans la forme ?
Dans un monde sans ciel, la terre se change en gouffre. Et le poème est l’un des présents de la consolation, l’une des qualités des vents, qu’ils soient de sud ou de nord. Ne décris pas ce que la caméra discerne de tes blessures.
Crie pour t’entendre et crie pour savoir que tu es encore vivant et vivant, que la vie sur cette terre est encore possible. Invente un espoir pour les mots. Crée un point cardinal ou un mirage qui prolonge l’espérance et chante, car le beau est liberté.
Je dis : la vie définie par son contraire, la mort, n’est pas une vie !
Il dit : Nous vivrons, même si la vie nous abandonnait à notre sort.
Soyons ces seigneurs des mots qui rendent leurs lecteurs éternels, pour parler comme ton génial ami Ritsos...
Et il dit : SI JE MEURS AVANT TOI , JE TE CONFIE L’IMPOSSIBLE !
Je demande : Est-il lointain ?
Il répond : A distance d’une génération.
Je dis : Et si je meurs avant toi ?
Il répond : Je consolerai les monts de Galilée et j’écrirai : « Le beau n’est que l’accession à l’adéquat. » Bon ! Mais n’oublie pas.
SI JE MEURS AVANT TOI , JE TE CONFIE L’IMPOSSIBLE !
A ma visite dans la nouvelle Sodome, en l’an deux mille deux, il résistait à la guerre de Sodome contre les gens de Babylone et au cancer. Dernier héros épique, il défendait le droit de Troie à sa part du récit.
Aigle, là-haut,
Là-haut,
Faisant ses adieux à ses cimes,
Car la résidence au-dessus de l’Olympe
Et des sommets
Génère l’ennui.
Adieu
Adieu, poésie de la douleur !
Mahmoud Darwich. (Traduit par Elias Sanbar)
LA PALESTINE LUI COLLAIT A LA PEAU , SANS AVEUGLER SON ESPRIT
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de croiser les textes de MAHMOUD DARWICH, deux illustrations de son héritage universel, UNIVERSEL car il savait que le sort de son peuple n’était pas ‘unique’, ni ‘élu’ dans la félicité ni élu dans le malheur. Il savait ce sort partagé par tous les opprimés, les migrants et les espérants de la terre. Oui son ‘universalité’ suintait dans chacun de ses écrits et il était le premier à dire qu’il parlait de ‘la vie’ et non seulement de son peuple.
- Oui j’ai écrit « La Palestine lui collait à la peau » car il partageait, de son peuple, le sentiment d’injustice immense d’une expulsion qui fut celle de son enfance et d’une injustice qui se poursuivait à sa mort encore. Lire de Mahmoud DARWICH, ‘je suis arabe’ c’est entrer dans cette compréhension là. :
« JE SUIS ARABE »
Je suis Arabe
Inscris ! Je suis Arabe Le numéro de ma carte : cinquante mille Nombre d’enfants : huit Et le neuvième... arrivera après l’été ! Et te voilà furieux !
Inscris !
Je suis Arabe
Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine
Et j’ai huit bambins
Leur galette de pain
Les vêtements, leur cahier d’écolier
Je les tire des rochers...
Oh ! je n’irai pas quémander l’aumône à ta porte
Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais
Et te voilà furieux !
Inscris !
Je suis Arabe
Sans nom de famille - je suis mon prénom
« Patient infiniment » dans un pays où tous
Vivent sur les braises de la Colère
Mes racines...
Avant la naissance du temps elles prirent pied
Avant l’effusion de la durée
Avant le cyprès et l’olivier
...avant l’éclosion de l’herbe
Mon père... est d’une famille de laboureurs
N’a rien avec messieurs les notables
Mon grand-père était paysan - être
Sans valeur - ni ascendance.
Ma maison, une hutte de gardien
En troncs et en roseaux
Voilà qui je suis - cela te plaît-il ?
Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom.
Inscris !
Je suis Arabe
Mes cheveux... couleur du charbon
Mes yeux... couleur de café
Signes particuliers :
Sur la tête un kefiyyé avec son cordon bien serré
Et ma paume est dure comme une pierre
...elle écorche celui qui la serre
La nourriture que je préfère c’est
L’huile d’olive et le thym
Mon adresse :
Je suis d’un village isolé...
Où les rues n’ont plus de noms
Et tous les hommes... à la carrière comme au champ
Aiment bien le communisme
Inscris !
Je suis Arabe
Et te voilà furieux !
Inscris
Que je suis Arabe
Que tu as rafflé les vignes de mes pères
Et la terre que je cultivais
Moi et mes enfants ensemble
Tu nous as tout pris hormis
Pour la survie de mes petits-fils
Les rochers que voici
Mais votre gouvernement va les saisir aussi
...à ce que l’on dit !
DONC
Inscris !
En tête du premier feuillet
Que je n’ai pas de haine pour les hommes
Que je n’assaille personne mais que Si j’ai faim
Je mange la chair de mon Usurpateur
Gare ! Gare ! Gare
À ma fureur !
Mahmoud Darwich
Oui j’ai écrit que ses racines revendiquées n’aveuglaient pas sa pensée . Il faut lire de Mahmoud DARWICH ce texte ‘Si nous le voulons’ :
« SI NOUS LE VOULONS »
Nous serons un peuple, si nous le voulons,
lorsque nous saurons que nous ne sommes pas des anges et que le mal n’est pas l’apanage des autres.
Nous serons un peuple lorsque nous ne dirons pas une prière d’actions de grâce à la patrie sacrée chaque fois que le pauvre aura trouvé de quoi dîner.
Nous serons un peuple lorsque nous insulterons le sultan et le chambellan du sultan, sans être jugés.
Nous serons un peuple lorsque le poète pourra faire une description érotique du ventre de la danseuse.
Nous serons un peuple lorsque nous oublierons ce que nous dit la tribu..., que l’individu s’attachera aux petits détails.
Nous serons un peuple lorsque l’écrivain regardera les étoiles sans dire : notre patrie est encore plus élevée... et plus belle !
Nous serons un peuple lorsque la police des moeurs protégera la prostitué et la femme adultère contre les bastonnades dans les rues.
Nous serons un peuple lorsque le Palestinien ne se souviendra de son drapeau que sur les stades, dans les concours de beauté et lors des commémorations de la Nakba. Seulement.
Nous serons un peuple lorsque le chanteur sera autorisé à psamoldier un verset de la sourate du rahmân dans un mariage mixte.
Nous serons un peuple lorsque nous respecterons la justesse et que nous respecterons l’erreur.
M. Darwich, à paraître en 2009 à Actes Sud, exclusivité L’Humanité 11/08/08
QUI PEUT CROIRE QUE LE SORT DES OSSETES EST LA RAISON DE CE CONFLIT ?
Tout ce qui est dit déjà sur les causes de ce conflit est exact et important, mais le tableau reste incomplet… Je rajoute qu’il peut sembler difficile à comprendre que Tel Aviv s’intéresse à la présence de ’l’axe du bien’ dans cette région du Caucase . La presse présente le conflit comme opposant la Géorgie à la Russie, alors que le véritable enjeu n’est pas le voisin ’du nord’ mais la possibilité d’implanter des bases US à proximité du voisin ’du sud’ que représente l’Iran, au delà de la Turquie voisine, ainsi que l’Arménie et l’Azerbaidjan déja ’sous influence’car dépendant des pétrodolars et en rivalité avec la Russie. Nous savons aussi le désaccord diplomatique entre USA/Israel et Russie au sujet du peu lointain voisin iranien. Le président géorgien veut intégrer l’Otan et déja plusieurs milliers de conseillers US préparent l’implantation de leur tête de pont...La flotte US et l’Otan dans la mer noire c’est un cauchemar pour la Russie .
En arrière plan du conflit déclenché par la Géorgie, peu de commentateurs français évoquent les tentatives d’ingérence par Israel, avec le consentement US évident, sur cette zone du Caucase d’intérêt stratégique majeur d’un double point de vue : Le contrôle des acheminements pétroliers , mais aussi l’implantation stratégique au nord-ouest de l’Iran en vue d’un conflit ultérieur déjà programmé . Le sort des Ossètes n’est certainement pas le souci premier de ceux qui poursuivent la guerre contre ce qu’ils nomment ‘l’axe du mal’…Trois notes brèves à verser à ce débat pour une compréhension plus complète :
- 1 / Plus de 1 000 conseillers militaires Israéliens en Georgie selon Debka File
11 août 2008 - Par IsraelValley Desk
Selon le journal israélien Debka File, " ces conseillers ont indubitablement participé de façon active aux préparatifs militaires de l’armée géorgienne pour la prise de Tskhinvali, la capitale sud-ossète, vendredi ". Et pour cause : les compagnies pétrolières occidentales, parmi lesquelles des firmes israéliennes, aimeraient bien s’assurer le contrôle du transport du pétrole d’Azerbaïdjan et les gazoducs du Turkménistan, qui traversent la Géorgie.
Selon Debka File, citant des sources militaires israéliennes, " d’intenses négociations ont lieu entre Israël, la Turquie, la Géorgie, le Turkménistan et l’Azerbaïdjan pour que les pipelines atteignent la Turquie puis, de là, le terminal pétrolier d’Ashkelon et enfin le port d’Eilat, sur la Mer rouge. A partir de là, les supertankers pourront acheminer le gaz vers l’Extrême-Orient à travers l’Océan indien ".
L’année dernière, le Président géorgien a mandaté plusieurs centaines de conseillers militaires travaillant pour des compagnies privées israéliennes de sécurité - un nombre que l’on estime à plus d’un millier - pour entraîner les forces armées géorgiennes. Tbilissi a également acheté à l’Etat hébreu des systèmes de renseignement et de sécurité électronique.
Ces dernières semaines, Moscou a demandé de façon répétée à Israël de cesser son aide militaire à la Géorgie…..
http://www.desinfos.com/article.php?id_article=10904
- 2 / Le ministère israélien des Affaires étrangères pour un gel des ventes d’armes à la Géorgie
10 août 2008 - LE MONDE | AFP
Le ministère israélien des Affaires étrangères a recommandé un gel des ventes d’armes israéliennes à la Géorgie de crainte de réactions de la Russie si ces exportations se poursuivaient, a rapporté dimanche le quotidien Haaretz. Le journal, citant des responsables, a précisé que les Affaires étrangères redoutaient que Moscou vendent des armes anti-aériennes à l’Iran et la Syrie au cas où Israël continuait ses livraison d’armes à la Géorgie.
Lire l’article sur : http://www.lemonde.fr/
http://www.desinfos.com/article.php?id_article=10902
- 3 / Rice : "Israël décide seul sur le cas Iranien"
10 août 2008 - Le Flash info du Jerusalem Post édition française
La secrétaire d’Etat américaine a défendu ce week-end le droit d’Israël à décider d’une action militaire autonome contre l’Iran. Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte de spéculations et de rumeurs. Selon certaines, Washington met en garde Israël contre une attaque sur l’Iran.
Rice multiplie les rencontres diplomatiques et prône le dialogue : "Nous sommes en étroites relations avec les Israéliens et nous discutons en permanence des issues diplomatiques possibles".
http://www.desinfos.com/article.php?id_article=10901
Jacques Richaud 12 août 2008
A l’auteur, "Justement, c’est parce que certains commentateurs ont cité leurs sources et que j’ai pu avoir accès à ces informations que j’ai reconnu ces faits. Comment pouvez-vous dire que je suis de mauvaise foi alors que je démontre le contraire ? Mais je pense néanmoins que R.S.F. a raison d’accepter cet argent à partir du moment où cela n’entrave pas son indépendance : là, c’est un problème de déontologie pour cette organisation, mais je ne veux pas lui faire de procès d’intention." dites vous !
Là j’avoue ma trés grande perplexité...Depuis quand un mercenaire à d’autres activités que flinguer les ennemis de ceux qui le paient ? Robert Menard n’a pas "raison" d’accepter cet argent, il le sollicite et sait trés bien de qui et pourquoi et dans quelles missions ces sommes seront engagées. Robert Ménard a été nommé chevalier de la légion d’honneur dans la dernière fournée par Nicolas Sarkozy lui-même ; on peut dire qu’il est devenu un véritable "Chevalier de l’axe du bien", reconnu, encouragé et financé ; et en dernier terme instrumentalisé par tous les néoconservateurs de la planète, auxquels notre président s’est rallié trés clairement. Mais ne le plaignons pas il sait exactement ce qu’il fait et son adhèsion idéologique est totale.
Ce qui est grave c’est l’usurpation d’une place qui en fait une sorte de "porte parole" de la profession des journalistes, qui dans leur immense majorité valent mieux que celui-ci que l’on voit plus souvent sous la mtraille des caméras et des flashs, encadré de militaires et en sécurité, que sur le front des vrais reportages où d’autres laissent parfois leur peau....Il a fondé sa notoriété sur le "marché ses otages" et c’est une ignominie ! Les documents de RSF "oublient" simplement de mentionner les journalistes tués par les forces US, plusieurs dizaines depuis Belgrade jusqu’en Irak comme le démontre trés bien le livre de Maxime Vivas dont la documentation et le travail sont irréprochables.
La tromperie est aussi celle du "public" et des donateurs sincères à cette singulière ONG, totalement "imbedded" dans le choc des civilisations ; (j’ai été donateur un an à la création !) et ai commencé à ouvrir les yeux aprés les premières démissions de son entourage et l’observation des "empathies" sélectives et des "inimitiés ciblées" de Rober Ménard qui n’ont rien à voir avec la défense du journalisme indépendant désormais...
J’ai moi aussi des "bons amis d’enfance" qui ont mal tourné...
Jacques Richaud
Le lien vers un commentaire de l’article d’EL PAIS :
Jacques Richaud
LE FAUX DIPLOME QUI MASQUE LE VRAI DEBAT.
Le “système” que révèle cette nouvelle affaire est fondé d’abord sur le mépris et le brouillage de tous les repères qui faisaient “sens” dans la “France d’avant”, celle de gauche comme celle de droite.
Le soir même de son élection notre président s’est ostensiblement affiché au “Fouquet” en compagnie d’un célèbre chanteur “migrant fiscal” notoire qui avait sans pudeur décidé de ne plus payer d’impots en France et d’un champion cycliste déchu et condamné pour dopage...Le message était clair : voyou ou délinquant, si vous êtes avec moi vous ne risquez rien...Au côté de telles énormités jetées à la face du pays qui venait de l’élire, véritable bras d’honneur du souverain à tout ce que le pays pouvait compter de vertu, le diplôme défaillant fait figure d’anecdote mineure...
Interessons nous à l’évolution de la justice et à celle de la désormais non-séparation des pouvoirs, cela me semble plus essentiel. Par exemple à ce texte parlementaire en préparation : La “simplification” du Droit dans la France d’après est en marche...Voir en particulier dans le texte nos 38, le Chapitre 2 relatif à la “Simplification des obligations des employeurs”... et aussi le Chapitre 5 relatif à la “Simplification du fonctionnement de la justice”.... Amis juristes à vos études ! Aidez nous à décrypter et contrer la part de ces mesures qui seront inacceptables. http://www.senat.fr/dossierleg/ppl07-020.html
MICHEL ONFRAY est un de ces intellectuels « inconstants » qui à chaque période de la vie politique se sentent en droit non seulement d’engager leur parole publique, ce qui est très respectable ; mais ne savent s’empêcher de manier l’invective et parfois l’insulte, comme pour mieux affirmer leur « radicalité » parfois sans lendemain...
J’avais en février proposé la tribune ci dessous : « Michel Onfray à encore changé de parfum... » résumant les errances du personnage : En 2002 il avait soutenu Olivier Besancenot(qui ne lui avait rien demandé) ; en décembre 2006 il soutenait Ségolène avec des mots très durs pour les « antilibéraux » en recherche d’une candidature unitaire ; en janvier 2007 il rejoignait José Bové avec cette fois des mots trés durs pour le pcf et la lcr, époque ou fut écrite la chronique ci dessous...
Mais ce n’était pas terminé, un mois plus tard il abandonnait José en rase campagne avec cette fois des mots assassins pour la mouvance « alter » et déclarait que Clémentine Autain avait eu raison (de ne pas soutenir la candidature José Bové) ; puis affirmait soutenir désormais Olivier Besancenot...Déja a ce stade, ce que pensait MichelOnfray, tout le monde s’en fichait...
Puis on le vit en conversation avec Nicolas Sarkozy pour le compte de la revue « Philosophie Magazine » (nos 8 avril 2007) et au décours de cet entretien il publiait sur son blog en deux parties un portrait sans appel du personnage...
Mais à la veille de l’échéance ultime sa voix n’ira pas faire barrage à l’individu dont il avait assez bien décrypté la « dangerosité »,...il votera blanc ? Au fond tout le monde s’en fout, non ?
Tous ceux qui pensent avoir des raisons de craindre la politique annoncée savent que les luttes sociales ne sont pas renforcées mais affaiblies par des cautions douteuses et aussi inconstantes, alors ...une voix fait le choix de ne pas contrer l’adversaire d’hier et donc de favoriser son élection...tchaooo mister Onfray...
En souvenir de cette « intuition », l’article de février : « MICHEL ONFRAY A ENCORE CHANGE DE PARFUM.... »
« On peut donc être, ce qui est mon cas, antilibéral et défenseur du capitalisme » (Michel Onfray)
Dans un portrait négocié avec « le Figaro » notre philosophe multimédia nous avait avoué que jadis il s’aspergeait « d’Eau Sauvage » (de chez DIOR) jusqu’au jour où « il est tombé en arrêt devant la publicité d’ « Egoïste » (de chez CHANEL). Cet épisode attendrissant sur le rituel matinal de notre hédoniste national au sortir de sa douche nous a été encore rappelé dans l’excellent dernier numéro de « le Plan B » (février-mars 2007, nos 6) dans lequel est décerné à MICHEL ONFRAY la « laisse d’Or » réservée à une certaine élite...
Je laisse aux Lacaniens l’interprétation de la fascination du héros pour le parfum « Egoïste » ...Cela n’a déjà plus d’importance car l’infidèle a déjà changé de parfum depuis...Après avoir en 2002 soutenu ouvertement Olivier Besancenot (dont la marque de parfum PTT n’a pas eu le succès espéré) ; il se prononçait le 30 décembre 2006 pour « Désir d’Avenir », le parfum du Grand Soir (de chez SEGOLENE) en appelant à voter « doublement utile » pour la charmeuse.
C’est dans cette période de réveillon (laïc bien entendu) qu’il écrivit sans doute sa « chronique mensuelle » Nos 20, publiée au début janvier 2007, dans laquelle il réglait leur compte de façon impitoyable a ses anciens amis et leurs alliés d’hier. Ce morceau d’anthologie mérite publicité compte tenu de la suite des événements :
La Chronique Mensuelle de Michel Onfray N° 20 - janvier 2007 GAUCHISME, KANTISME, INFANTILISME « Le ridicule dans lequel la gauche de la gauche se vautre dans la perspective des prochaines élections présidentielles (me) fait peine à voir. J’imagine la droite réjouie de ces pitreries et la gauche libérale plus ravie encore jubilant du boulevard que lui taillent à coup de hache les états majors de la LCR, du PC, à quoi il faut ajouter José Bové en personne flottant dans les habits d’un général de Gaulle, souhaitant le plébiscite en quittant le terrain pendant la bataille, alors que son appel du 18 juin se réduit au démontage d’un préfabriqué américain de boîtes à mauvais casse-croûtes....... Le gauchisme est un kantisme en même temps qu’un infantilisme - et trop souvent avec lui l’anarchisme. A camper sur des positions radicales, raides et strictes, dogmatiques et catéchétiques, sans aucun souci du réel, ils pensent en chambre un monde refait à leurs dimensions militantes. Enfermés dans leur logique tribale - organisation, militantisme, collage d’affiches, réunions de salle polyvalentes, slogans de manifestation, banderoles, distributions de tracts -, ils croient benoîtement qu’en dehors de leur campement la politique n’existe pas. Ni le Peuple, une plus grave erreur.... Infantiles, ils le sont.... La gauche radicale est à repenser - à déchristianiser elle aussi car elle préfère l’icône et l’image (le film comme dirait l’autre !) à la matérialité du monde réel... Et ce pour le plus grand bonheur des libéraux. »
MICHEL ONFRAY a sans aucun doute le droit de penser cela, qui nous révèle au passage le danger extrême d’une overdose de « Désir d’Avenir ». Heureusement notre athée national fut atteint par la grâce en janvier 2007 pour changer à nouveau de parfum. Contre toute attente c’est désormais « OSER BOVE » qui le séduit, avec la senteur du terroir et de la philosophie profonde de la France d’en bas qui se ruine pour acheter ses cassettes...
Ceux qui se réjouissent de ce soutien inespéré devraient s’intéresser à la pensée réelle de ce nouvel alter-sponsor. Il est peu probable qu’il a pris le temps de lire nos « Cent vingt cinq propositions » avant de signer l’appel « Oser Bové » ! Le SOCRATE de CAEN a déjà sa pensée propre qu’il n’a pas manqué d’étaler dans le Nouvel Observateur puis sur les ondes de France-Inter : Il approuve un « capitalisme non libéral » dont la définition donnerait sans doute des migraines à DIOGENE au fond de son tonneau ; il soutien « un régime présidentiel fort » qui ressemble plus au projet du petit Nicolas qu’au chapitre institutions de notre programme ; il se définit lui-même comme un « gaullo-gauchiste » parvenant à insulter en une seule formule deux héritages de notre histoire nationale ; enfin il a confirmé jusqu’à l’épuisement depuis octobre 2006 au côté d’autres intellectuels médiatiques, son soutien « sans réserve aucune » à la chronique islamophobe de Robert Redeker, initiant lui-même la pétition qui réclamait le droit de dire et d’écrire n’importe quoi, condamnant par avance tous ceux qui oseraient dire qu’il ne peut y avoir de liberté d’expression sans responsabilité. Du droit de dire n’importe quoi à « Oser Bové » la boucle est -elle bouclée ? Enfin pour apothéose MICHEL ONFRAY « défend la constitution de la cinquième république, qui ne doit pas être remise en cause », excluant toute idée de sixième République...
« OSER BOVE » le parfum de l’imposteur MICHEL ONFRAY, serait demain aussi le parfum de l’imposture si ceux-là, qui se réclament de l’alternative antilibérale ne renonçaient pas publiquement à un soutien pour le moins douteux. Toutes les craintes sont permises car aux critiques déjà émises, un certain Pierre Nicolas le samedi 10 février 2007, confirmait sur le très contrôlé site « unisavecbové » toute l’estime du mouvement pour celui qui « ose BOVE » avec eux...Il est des trait-d’union dont il conviendrait de se demander entre qui et quoi ils prétendent se situer. Même ceux qui ne soutiennent pas JOSE BOVE pensent que celui-ci mérite mieux que de voir sa campagne se terminer dans la confusion des idées et le renoncement aux ambitions qui furent un temps communes. Osons demain la Sixième République avec ceux qui la veulent, pas avec des imposteurs.
JACQUES RICHAUD 13 février 2007 (Collectif ex-unitaire 31)
LA « FRANCE D’APRES » ELLE A COMMENCE DEJA BIEN AVANT ! Ce n’est qu’un début, ne laissons pas le sarkoraptor entrer à l’Elysée !
On savait déja que le QI ne mesurait pas l’intelligence, merci de la démo.
Le « dérapage » génétique du candidat de notre droite libérale peut être interpretté à deux niveaux, souvent le premier est seul évoqué :
- Une « ignorance » et une affirmation absurde, largement déja commentés.
- Une philosophie plus générale porteuse d’un projet de société. Parce que ce propos est celui d’un candidat à l’élection présidentielle et non celui d’un simple citoyen dans un quelconque « café du commerce », on ne peut faire l’impasse sur cette deuxième dimension, qui semble ici être la principale.
Pour le candidat UM-P la génétique détermine le social : « J’inclinerai pour ma part, à penser qu’on naît pédophile...Il y a 1200 à 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année...parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité... ». Tout est donc simple pour ce déterministe ignorant et le tollé est général depuis les églises jusqu’aux universités...
En effet le déterminisme est un obscurantisme. Dire cela n’est pas une affirmation « politiquement correcte » qui nierait la diversité génétique, mais c’est au contraire connaître l’apport des sciences génétiques associées aux sciences humaines qui, par une masse de travaux considérable, tendent à nous faire évoluer d’une génétique « causale » vers une génétique plus complexe dont l’expression est modulée aussi par l’environnement au sens le plus large. Des champs de vulnérabilité sont désormais identifiés pour de nombreuses affections somatiques, mais les comportements sont le fruit d’un processus bien plus complexe. Le « chromosome du crime » défendu par le criminologue italien CESARE LAMBROSO au XIX me siècle n’a jamais existé, même si notre P-résidentiable voulait le redécouvrir...
- On pourrait en rire ; le chromosome « p » comme pédophile serait aussi le chromosome « p » comme présidentiable ? A deux lettres prés nous étions avec le chromosome « r » comme racaille génétique, plus loin avec le chromosome « s » comme salaud congénital ...
- On peut ne pas en rire du tout ; le XX me siècle nous a appris que lorsque des « politiques » commencent à parler de génétique, le pire devient possible...
Il sera objecté que l’UM-P ne développe aucun programme « eugéniste », voire...
- Notre déterministe dangereux sait de quoi il parle lorsqu’il assimile la « racaille » à une France dangereuse et n’envisage que solution répressive ou carcérale, y compris pour les mineurs.
- Notre déterministe dangereux était à l’origine du projet de loi de « prévention de la délinquance », instrumentalisant un regrettable rapport de l’INSERM pour préconiser un dépistage dés l’âge de trois ans et l’injonction d’un suivi psychiatrique pour tous ces délinquants potentiels...Qu’il ait du retirer certains articles du texte sous la pression de la forte émotion suscitée, n’empêche pas d’imaginer sa détermination à « y revenir » si les électeurs commettaient l’erreur de lui confier désormais la surveillance de leurs enfants.
Dans cette consternante conversation avec Michel ONFRAY (in PHILOSOPHIE MAGAZINE nos 8 avril 2007 ) la fin de chaque phrase mérite autant d’attention que l’argument principal :
- « On naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions pas soigner cette pathologie. » . Cette affirmation ouvre l’acceptation d’une évidence qui serait la solution carcérale prolongée. Elle fonde aussi l’illégitimité et l’inutilité de tout soutien à des formes de thérapie et d’accompagnement (réputés inefficaces pour NS). Nul doute que le programme santé sociale du candidat en sera fortement influencé en terme d’attribution de moyens.Il n’est pas sur que notre société s’en trouve mieux protégée...
- « ...Les jeunes qui se suicident....chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité ! ... » Cette deuxième affirmation vise clairement à occulter toute autre cause potentielle de souffrance psychique que celle qui aurait pu résulter d’un conflit ou d’une insuffisance familiale ! Le « mal-de-vivre » et la mésestime de soi qui accable des centaines de milliers de citoyens, jeunes ou moins jeunes, confrontés à la difficulté de l’insertion sociale, aux ruptures des solidarités, à la mise en concurrence de chacun contre tous dans un univers libéral terriblement destructeur d’humanité ne sont pour rien dans la désespérance de beaucoup...Suicide au travail ? Fragilité génétique !
Entre le Darwinisme social et l’eugénisme social existe une passerelle ici perceptible. Le processus « ne tue personne », il invite seulement les individus à s’éliminer eux-mêmes, selon les lois d’une sélection naturelle attribuant aux faibles, aux exploités épuisés et aux exclus une « fragilité génétique ». La déresponsabilisation du « politique » est tout entière contenue dans les affirmations de notre P-résidentiable !...On ne peut lutter contre les lois de la nature que par l’élimination des « nuisibles », Alexis CARREL ne disait pas autre chose...
- La révolte ? Une déviance innée qu’il faut détecter très tôt pour la neutraliser avant son expression !
- La désespérance ? Une fragilité génétique dont l’issue suicidaire n’est qu’une loi de la nature !
Seul un cerveau « malade » peut au XXI me siècle poser de telles affirmations. Il faudrait une tentative d’interprétation psychanalytique pour comprendre pourquoi, dans cet entretien, est survenue une résurgence mentale associant dans son discours « la tentation pédophile » et « l’idée suicidaire » pour les rattacher tous deux à une prédisposition génétique incontrôlable...Cette association troublante remontée d’un inconscient un instant débridé au sein d’un ego surdimensionné, nous révèle peut-être des tourments jusqu’à ce jour occultés. On ne peut que recommander une thérapie dont la longueur prévisible et la fréquence des séances souhaitables serait incompatible avec un emploi à plein temps Elyséen. Rendons-lui ce service de ne pas lui imposer cette entrave au soin...
JACQUES RICHAUD
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