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Les commentaires de Philippakos



  • Philippakos Philippakos 16 novembre 2008 10:10

    Il n’est jamais trop tard pour commenter un article... qui date de déc.2007, mais je vais essayer de vous éclairer. Les grecs écrivent avec un alphabet grec qui ne comporte pas de "f" mais une lettre qui s’appelle "phi", que vous devez connaître pour son utilisation comme symbole mathématique. Donc il n’y a jamais de confusion possible. La confusion est en français où "on" a décidé de transcrire avec PH les mots soit-disant d’origine grecque. Mais ce n’est pas si simple étant donné que certains mots ont transité par les latins qui les écrivaient "f", bien que, en théorie, les Romains écrivaient aussi les mots grecs en "phi" avec PH (je reconnais que ce n’est pas simple) mais pas quand le mot était très utilisé. Il dérivait alors vers le "f". Les Italiens ne se posent plus ces questions-là aujourd’hui et écrivent tous les mots d’origine grecque en "phi" avec un "f" ex : fotografia
    Ou la chose devient très bizarre, en français, c’est pour le mot "nénuphar" qu’on écrivait "nénufar" jusqu’au début du XXème siècle et qui s’est trouvé soudainement affublé d’une origine grecque (complètement inventée) avec un PH aujourd’hui. Là on marche vraiment sur la tête...



  • Philippakos Philippakos 28 mai 2008 12:49

    Je crois qu’il y a un élément important dont vous ne faites pas mention et qui conditionne tout le jeu, en tout cas ce qu’on peut en voir : l’émission est enregistrée et un montage est opéré. Je le sais de source sûre pour "questions pour un champion", ayant des amis qui ont été candidats. Il existe une contrainte de tous ces jeux télévisés qui est celle du temps d’antenne. L’émission doit faire 30 mn, par exemple, pas une de plus pas une de moins et le montage est fait pour ça, entre autre. Donc les questions auxquelles personne ne répond sont souvent coupées au final, les interviews des candidats sont fragmentaires, bref il y a une véritable mise en scène dans ce qu’on veut nous faire prendre pour du direct. Le même procédé se retrouve d’ailleurs partout, dans les reality shows, dans "les racines et les ailes" (j’ai participé à une émission) où la production arrive avec un simili scénario, fait rejouer les scènes, etc, etc... Donc les mimiques de J.P. Foucault sont calculées, répétées, rien n’est laissé au hasard dans ce que appelez "la tricherie". Le monde de la télévision est souvent bien plus sophistiqué qu’on le pense, le problème est de savoir pour quel résultat !



  • Philippakos Philippakos 23 mai 2008 19:50

     En effet je crois que le "message" d’une image perd sa force, jusqu’à disparaître même quand on la voit trop souvent. Reste, comme vous l’avez bien dit, autre chose d’indéfinissable parce que ne faisant plus appel aux mots mais aux symboles iconiques.



  • Philippakos Philippakos 23 mai 2008 19:46

     Merci Gazi de recentrer un peu le débat qui vire un peu sur les dictatures à travers les âges et plus sur ce que peuvent devenir les images quand elles sont trop utilisées (le sujet de l’article).



  • Philippakos Philippakos 18 mai 2008 19:45

    Un peu de polémique pour une fois : le cinéma qui fout le camp, la peinture aussi, et puis la musique, n’en parlons pas... ça me rappelle ces amateurs de jazz qui ne jurent que par Charlie Parker, ou ces amateurs de tennis qui pensent que les Mousquetaires c’était tout de même autre chose. Hélas, quand tous ces vieux mythes sont confrontés à la réalité ils ne tiennent pas le coup très longtemps. Il faut écouter les opéras interprétés au début du XXème pour prendre conscience des progrès de l’art lyrique. Il faut lire les lettres de Chopin prétendant que pour jouer ses Etudes il fallait avoir les mains déformées en remarquant que n’importe quel élève de conservatoire joue « la Révolutionnaire » sans sourciller aujourd’hui. Voir un match de tennis des Mousquetaires qui tenait de la promenade de santé pour comprendre qu’ils ne feraient pas un jeu face aux monstres du tennis actuel. Le cinéma change, c’est tout, et Cannes malgré ses paillettes est le festival qui prend le plus de risque au niveau de ses attributions de prix. « Le goût de la cerise » n’a pas fit un tabac commercial que je sache et quand on regarde les dernières palmes on comprend mal la question qui sert de conclusion à cet article : où est le cinéma d’auteur ? On y trouve en effet Angelopoulos, Lars von Trier, Shohei Imamura (« L’anguille » fut un four commercial), deux fois les frères Dardenne dont on peut dire que le cinéma n’est pas complaisant, ni racoleur, Emil Kusturica, Chen Kaige. En revanche, le cinéma des années 70 que vous semblez porter aux nues comprend pourtant des films invisibles aujourd’hui. Avez-vous essayé, par exemple, de revoir « La chinoise », ou « One plus one » du maître Godard ? Le piège du jugement c’est de bloquer sur ses valeurs du passé en oubliant que les mentalités évoluent et que ce qu’on a pu aimer jadis ne fait pas forcément frémir un spectateur d’une autre génération.



  • Philippakos Philippakos 14 mai 2008 18:55

    Peut-on parler d’interactions ? La bombe atomique n’a t-elle pas changé les rapports entre les nations (du moins entre celles qui la possèdent) ? La photographie n’a-t-elle pas changé la peinture ? Et j’en dirais et j’en dirais.... Une différence essentielle avec le numérique : le trucage est indécelable pourvu qu’il soit bien fait. Aucune preuve de rien. Un pixel en remplace un autre, ni vu ni connu. Le négatif a disparu, plus de vraie trace de ce qu’on peine tant à définir comme "réalité".



  • Philippakos Philippakos 14 mai 2008 18:07

    L’article ne porte pas sur Saint Thomas, dont j’avoue humblement ne pas connaître grand chose, mais sur le crédit accordé à l’image (en particulier photographique) en rapport à celui accordé aux mots. L’image photographique qui s’impose comme preuve au XIXème et qu’on ne devrait cesser de contester au XXIème compte tenu que la photographie a changé de structure. Il n’est qu’à voir la disparition du dessin dans les publications scientifiques dès que la photographie est imprimable. Il n’est qu’à voir aujourd’hui la suspicion qui plane face aux scoops diffusés par la presse. Le fait que Saint Thomas soit moderne, selon vous, parce qu’il réclame plus de preuves et s’inscrit dans un cycle scientifique ne change rien à l’affaire. 

    Quant à Kanto, le Monde parle du "séisme de Kanto" mais les journalistes ne sont pas infaillibles... Wikipédia du "tremblement de terre de Kanto" mais tout le monde peut se tromper.



  • Philippakos Philippakos 28 mars 2008 08:53

    Au service technique d’Agoravox

    Un problème semble exister sur cet article. Lorsqu’on s’y connecte par Agoravox, les commentaires restent bloqués à 45. Il n’y a que lorsque je les lis à partir du lien des mails qui me sont envoyés pour signaler les réponses que les commentaires s’affichent correctement. Merci de bien vouloir régler ce problème.



  • Philippakos Philippakos 27 mars 2008 12:48

    voir le commentaire tombé plus haut par erreur de ma part.



  • Philippakos Philippakos 27 mars 2008 12:46

    Si je mets droits de l’homme entre guillemets c’est simplement parce que je vois comme une contradiction le discours humanitaire français et la place (troisième, quatrième, peu importe) de vendeur d’armes de la planète. Accompagnée de l’absurdité d’en vendre à ceux qui deviennent nos ennemis quelques mois plus tard... au point que les Mirages français n’ont pas été utilisés pendant la première Guerre du Golfe par souci de ne pas les confondre avec les Mirages irakiens. C’est peut-être "patrie des droits de l’homme" que j’aurais dû mettre entre guillemets. Je ne suis pas contre le fait de dénoncer les exactions d’un pouvoir quelconque, je demande simplement de se renseigner avant de juger, de se faire une opinion sans qu’elle nous soit dictée par des médias versatiles et commerçants qui, de plus, sont souvent incompétents.



  • Philippakos Philippakos 27 mars 2008 09:00

    "La réalité est une lutte" dites-vous, avec celui qui a raison et celui qui a tort. Comme le monde est simple, n’est-ce pas ? Savoir pourtant que, selon Platon, un méchant ne fait jamais le mal volontairement. Dans l’article je ne prend parti pour personne, ni pour le fort ni pour le faible, je pose simplement des questions que les médias ne posent pas, comme celle de l’opportunité d’un Etat religieux par exemple, je dis simplement que la compréhension est préférable à l’émotion et sa dangereuse subjectivité. Mais votre commentaire illustre assez bien ce propos je crois.



  • Philippakos Philippakos 27 mars 2008 08:53

    Morice,

    Excuses pour cette réponse tardive pour cause de panne de réseau hier.

    1- Je ne dis pas que c’est CE régime qui a été uniquement soutenu, je dis qu’il a été soutenu.

    2- Duvalier était considéré par la presse comme le Diable en personne et on voyait dans le Père Aristique le représentant d’un mouvement populaire pacifique. Qui présentait le Père Aristide comme un "débile profond" avant son accession au pouvoir ?

    3- Je ne vois pas où est le raccourci concernant Saddam et même si Lepen a dit cela (ce que j’ignorais) ce n’est pas parce que Lepen le dit que c’est FORCEMENT faux. J’ai dénoncé dans l’article le manichéisme de la pensée politique.

    4- Je me souviens encore des titre du Monde et du Nouvel Obs concernant Khomeini. On le présentait comme la solution que tout l’Iran attendait, quasiment comme le sauveur. Le fait qu’il ait été protégé par la France n’enlève rien à cela. Si quelques opposants avaient prévenu, on ne les entendait pas beaucoup à ce moment-là.

    5- Le lien que vous donnez, prônant la lutte de l’intellectuel comme indissociable de sa pensée n’empêche pas qu’il vaut mieux parfois se taire, surtout quand on connaît mal le problème, que de raconter n’importe quoi et soutenir n’importe qui. Certains nouveaux philosophes médiatisés en sont la preuve chaque jour.

    6- En quoi ma façon de voir les choses est-elle "scandaleuse" ? Il vous faudrait développer un peu au lieu de balancer des phrases à l’emporte-pièce.



  • Philippakos Philippakos 20 mars 2008 09:51

    C’est à vous Skirlet que mon commentaire s’adressait principalement, et pas à Krokodilo qui l’a pris pour lui, ce qui est assez significatif.

    Je crois que vous vous perdez dans des arguments qui n’en sont pas, et tout ceci avec une systématique agressivité que tout le monde a constatée sur ce forum.

    Quelques remarques suffiront.

    -Je ne fais pas dans la psychologie et la psychanalyse. Il y un contresens (un de plus) de votre part dans cette remarque. Je crois comprendre que c’est vous la spécialiste de ce domaine, alors personne n’a le droit de donner son avis sur la question (ce que je ne fais pas, de plus), n’est-ce pas ? Qui parle ensuite de dictature ?

    -Certaines de vos remarques, sous l’emprise de la passion, restent incompréhensibles, soit à cause de fautes de frappe, soit à cause d’une syntaxe confuse, soit encore à cause d’idées totalement incohérentes. Au hasard : pour qu’il y ait une langue commune il faut qu’elle soit unique... mais, selon vous, imposer une langue est dictatorial. Ne voyez-vous pas là une contradiction ?

    -Mon épouse est chargée de recherche au CNRS en linguistique comparée. Il est évident que personne dans la spécialité ne peut aujourd’hui soutenir qu’on peut créer une langue ex nihilo comme un jeu de construction comme le pensait ce bon Zamenhof il y a 150 ans. C’est un exemple des avancées de la linguistique que vous semblez ignorer totalement.

    -Vous ne répondez pas quand on vous demande quel système préconisez-vous pour remplacer la démocratie à décision majoritaire (qui serait une dictature selon vous). Oui, certaines avancées se sont faites à partir de minorités (abolition de la peine de mort), oui la majorité n’a pas toujours raison, mais je vous rappelle que vous êtes, les espérantistes (ce n’est pas moi mais Esperantulo qui ramène l’espéranto) dans un rapport de 1 à 3000 par rapport aux anglophones et là on ne parle plus de majorité ou de minorité mais de groupuscule.

    -Secte dans ma bouche n’est pas forcément négatif. On dit que les religions sont des sectes qui ont réussi. En prenant du recul vous en présentez malgré tout pas mal de caractéristiques. Une communauté de croyance, un esprit de confrérie qui entraîne un soutien réciproque de ses membres face à l’adversité, une doctrine de pensée (Zamenhof et consort), un langage propre qui, quand il devient majoritairement utilisé, est l’ultime phase de la coupure d’avec le reste de la société. Hormis la dernière condition, le reste peut s’appliquer à n’importe quelle communauté monacale religieuse. Une fois dit cela, je ne réprouve pas les sectes pour autant et trouve même que leur condamnation est le manque de reconnaissance d’une forme de responsabilité individuelle : le droit de faire ce qu’on veut de son corps et de ses pensées. Mais non Krokodilo, toutes les sectes ne sont pas riches et la pauvreté des espérantistes (qu’est-ce que ça signifie au juste ?) n’est pas un argument.

    -Dire que le chinois est une langue facile pour un européen relève de la mauvaise foi absolue. Savez-vous que la Chine a été, il y a peu de temps, sur le point d’abandonner les idéogrammes à cause de leur complexité, de leur grand nombre et de l’energie qu’ils demandaient pour être assimilés.



  • Philippakos Philippakos 19 mars 2008 17:00

    Je vois que mes commentaires suscitent beaucoup de passion chez certains(es), toujours les mêmes qui avancent les mêmes arguments. Pour être encore plus clair : si on a le choix d’une langue commune cela signifie qu’il y en aura donc plusieurs en circulation. Cela semble une lapalissade (et pourtant vous ne comprenez pas !), s’il y en a plusieurs elle n’est plus commune, en tout cas plus universelle si ce mot vous convient mieux. Pour résumer en allant vite, je crois que vous avez un énorme problème psychologique avec l’anglais, et cela dégénère en croyance à un énorme complot international dirigé par les anglophones pour écraser tous les autres qui auraient des velléités de relever la tête. Permettez-moi de sourire, et encore je suis gentil... Oui, le vivre ensemble implique de se plier à la majorité. Ceux qui ne reconnaissent pas cela n’ont pas compris la plus triviale des bases de la démocratie et je le regrette pour eux. Cela doit leur donner bien du fil à retordre dans la vie quotidienne à gérer ces entêtements qui confinent au ridicule. Et vos comparaisons du niveau école primaire sur les vers de terre qu’on écrase je ne les commente même pas. Mais comme je l’ai proposé et vous n’avez pas relevé, rien ne vous empêche de vous marginaliser, de créer une communauté de gens qui pensent comme vous, qui ne fonctionnerait pas à la majorité, bien sûr, puisque vous ne seriez pas des vers de terre vous... mais il faudrait me dire avec quel système alors, (avec un grand gourou peut-être qui déciderait de tout et que vous adoreriez) cela m’intéressera, soyez en sûrs. La contestation prend son sens lorsqu’elle est constructive et exempte de mauvaise foi. Das votre cas, je crains que toute discussion ne soit vouée à l’échec. Quant à l’esperanto, il y a des choses en linguistique que vous n’avez pas bien assimilées et je vous invite à le faire. Le monde a un peu changé depuis Zamenhof, des progrès ont été faits concernant l’étude des langues. Il serait grand temps d’en prendre conscience et ne pas radoter les mêmes rengaines à l’infini.



  • Philippakos Philippakos 19 mars 2008 09:54

    Peut-être ai-je mal lu mais je reprends tout de même vos mots de l’article :

    "Ce dernier point est un élément-clé car la plus grande facilité musicale des enfants est le seul avantage réellement prouvé de l’enseignement précoce des langues".

    Et vous dites ensuite dans le commentaire : "D’autant plus que je ne le (l’apprentissage précoce des langues) remets pas en cause ici, mais que je propose une initation non spécialisée, basée sur le projet Evlang".

    J’aimerais comprendre...

    Puisque vous parlez de langue universelle de communication, il subsiste un grave problème si on a le choix de cette langue. Cela signifierait, en clair, qu’elle n’est plus commune et donc qu’elle devient inutilisable à l’échelle mondiale. Je ne peux que répéter ce que j’ai déjà dit dans d’anciennes conversations : Il est très difficile de légiférer sur les langues. Il semble (et je m’étonne que vous qui êtes des scientifiques, médecin et dentiste je crois, ne connaissiez pas cela dans vos domaines) que l’anglais se soit imposé comme la langue de communication du monde scientifique. Au point que dans certains colloques internationaux l’anglais est la seule langue des intervenants. Il ne s’agit pas de se déclarer pour ou contre mais de remarquer cette évolution. Un pilote de ligne, un informaticien, un économiste, etc... ne peut pas ne pas connaître l’anglais. Ce serait criminel de ne pas l’enseigner aujourd’hui dans un monde qui verse dans la mondialisation. Cela ne veut pas dire que je sois pour la mondialisation ou que je sois pour l’uniformité linguistique pour autant. Il reste indéniable que chacun ne peut pas proposer la langue qui l’arrange comme langue commune. Il faut savoir parfois surmonter son ego et réaliser qu’il est tout de même satisfaisant que tous les français parlent français, ce qui n’était pas le cas dans les siècles passés (mon arrière grand-père ne parlait que le breton et c’était un sérieux handicap). Il faut encore réaliser que le français a été imposé au détriment de langues régionales dont la plupart ont disparu naturellement pour des raisons sociales et linguistiques (pas assez de locuteurs, remplacement par une langue proche et plus commune, etc...).

    Alors oui, j’approuve qu’on impose l’anglais comme langue commune, et je dis que lorsqu’on parle de langue commune chacun ne peut pas choisir la langue qui l’arrange. C’est ce qu’on peut appeler se conformer à la majorité, une des bases du vivre ensemble. Ajoutons que pratiquement il paraît excessivement difficile de multiplier les langues apprises en primaire par déficit de corps professoral. A partir de l’instant où vous choisissez de mettre votre enfant dans une école publique (ou privée d’ailleurs), il est évident qu’il y a des choix qui sont faits par les instances gouvernementales et qu’on ne peut délivrer un enseignement à la carte, selon les désirs et caprices de chacun. Mais vous avez toujours le choix de refuser les décisions nationales, de ne pas inscrire votre enfant dans une école, de lui dispenser vous-même une éducation (pourvu que votre niveau d’études soit reconnu) et ainsi de le marginaliser et d’en faire un inadapté qui sera perdu dans un aéroport international, devant un distributeur de billets de banque à l’étranger (eh oui, là aussi c’est en anglais). Croyez-moi, mon arrière grand-père a vécu un enfer en ne parlant que breton.



  • Philippakos Philippakos 18 mars 2008 13:07

    Si je puis me permettre de m’insérer dans la discussion, il y a tout de même un contresens que je constate fréquemment sur certains commentaires et qui montre une certaine persévérence pour ne pas dire plus. Ce contresens concerne l’apprentissage précoce des langues. Je ne sais pas où certains ont vu (ce qui visiblement les arrange) que "rien ne prouve la supériorité de l’apprentissage précoce d’une langue, hormis la sonorité". C’est faux et archi faux. N’importe quel psychologue, pédiatre, linguiste vous dira qu’un enfant, quel qu’il soit, quelle que soit la langue, est capable de l’assimiler rapidement, entièrement et sans accent duant les premières années de sa vie pourvu qu’on lui parle régulièrement cette langue-là. C’est une donnée avérée, vérifiée des millions de fois et partout dans le monde.

    Inutile de resortir des rapports obscurs qui remettent cette évidence en question, qui montrent que la grammaire est plus difficilement assimilée par un enfant que par un adulte, c’est un autre énorme contresens. Ce n’est pas la grammaire qui fait la langue mais la langue qui fait la grammaire (pour laquelle en général les étrangers sont meilleurs que les natifs). L’assimilation de la grammaire ne veut pas dire l’assimilation de la langue pour autant. Dumézil connaissait 80 langues mais avouait n’en parler qu’une seule correctement. Un enfant n’a cure de grammaire, il n’en a pas besoin pour s’exprimer. Il y a chez l’enfant un phénomène naturel d’assimilation linguistique. Au risque de me répéter (cf. commentaires d’un de mes articles sur le développement de l’anglais), allez faire un tour sur des sites d’adoptions et écoutez ce que disent les parents des adoptés. Puisque vous aimez les chiffres et les rapports, sachez aussi qu’on a déterminé qu’il était pratiquement impossible pour un être humain de perdre son accent étranger dans une langue apprise passé l’âge de 16 ans. Cela devrait donner à penser ceux qui remettent encore en question l’apprentissage précoce des langues. Et j’ose encore affirmer qu’un enfant peut être bilingue, trilingue, quadrilingue sans faire le moindre effort si ces deux, trois ou quatre langues lui ont été parlées dès le plus jeune âge (je parle bien sûr de vrai bilinguisme, tri et quadrilinguisme, sans accent). Il peut les oublier totalement s’il ne les pratique pas régulièrement, y compris l’accent, mais il les conservera s’il pratique un minimum de conversation. Savez-vous combien de libanais, par exemple, parlent parfaitement français et arabe et souvent une troisième voire une quatrième langue ? En revanche, je ne connais aucun enfant ayant appris une (seconde ou deuxième première) langue depuis ses premières années et qui parle cette langue avec un fort accent étranger. Voilà, il faut parfois cesser de nier les évidences : apprendre une langue étant jeune est un énorme avantage.



  • Philippakos Philippakos 14 mars 2008 10:15

    Ne peut-on croire que le temps se mesure par jalons ? Plus il y en a et plus il paraît court. Expérience :

    -Première journée dans un pays totalement inconnu : aucun repère n’est là pour mesurer le temps, mais on ne s’ennuie pas un instant dans nos découvertes multiples et on peut dire ainsi que le temps passe vite. Les seuls repères ce sont la montre et le soleil (et encore avec le décalage horaire !). Mais quand on se couche le soir, on a la sensation que le matin du même jour est à des années lumières.

    -Journée routinière comme on en fait presque tous les jours : jonchée de repères qu’on connait par coeur, on s’ennuie souvent, le temps ne passe pas vite, mais quand on se couche le soir on a l’impression qu’on n’a rien fait et qu’on vient de se lever. 

    Conclusion : pour allonger le temps et en plus ne pas s’ennuyer, changer d’activité le plus souvent possible, de décor, de tout... tant que le psychologique peut le supporter parce qu’on a tout de même besoin de repères un peu stables... et donc irrémédiablement on vieillit.



  • Philippakos Philippakos 14 mars 2008 08:17

    Votre image en grand me plaît beaucoup, mais n’y aurait-il pas une dominante jaune (c’est le photographe qui parle et mon écran est bien calibré) ? Je crois percevoir que vous partez d’un dessin et que vous lui faites subir tout un tas de transformations que vous superposez ensuite les unes aux autres.



  • Philippakos Philippakos 14 mars 2008 07:56

    Vous avez raison d’être surpris et je vous prie de m’excuser pour ne pas vous avoir demandé l’autorisation, mais j’ai trouvé cette photo sur "Google image" en cherchant à "Photo numérique" et ces documents-là sont généralement libres de droit. En revanche, je n’ai pas oublié de vous citer. Concernant les utilisations sur Internet, je suis toujours surpris de voir mes articles repris intégralement sur d’autres sites (Parti Socialiste de l’ïle de Ré par exemple) sans que personne ne m’en ait informé. Je crois que cela fait partie du média Internet et qu’il deviendra à l’avenir très difficile de faire respecter les droits d’auteurs.

    J’avais le choix, pour cet article, entre mettre une de mes images ou la création d’un autre. Je n’ai pas souhaité me faire de la publicité (ce qui n’est pas accepté dans les articles d’Agoravox) et j’ai donc utilisé votre photo à qui je reconnaissais beaucoup de qualités. Je ne pensais pas vous faire du tort et pensais même plutôt participer à votre reconnaissance en tant que créateur. Après consultation de votre site je suis convaincu que vos images méritent d’être diffusées. Si vous êtes intéressé, je vous enverrai quelques une de mes expériences numériques si vous acceptez de me donner votre E mail.



  • Philippakos Philippakos 13 mars 2008 19:34

    Je connais assez bien la pensée d’Alain Badiou dont je suis allé écouter une conférence à Athènes il y a un mois. Je connais ses prises de positions anti-Sarkozy mais ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus chez lui. Il fait une analyse de la guerre et de la violence qui me semble assez juste et pertinente et qui sort un peu des sentiers battus.