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Les commentaires de cl



  • cl 13 septembre 2009 22:37

    Le chat « la novlanque comme dans 1984 d’Orwell »
    Ah bon ?
    Vous savez combien de fois apparait le mot orthographe dans ce livre ? Zéro fois. À aucun moment il n’y est question d’orthographe, ni de près, ne de loin.
    Dites-moi, vous l’avez lu ce livre au moins ?



  • cl 13 septembre 2009 22:30

    À salomon2345
    « C’est la calligraphie qui est la « science des ânes » et non laure taugraffe ! »
    Exact. L’orthographe, elle, est la science des imbéciles.



  • cl 13 septembre 2009 22:17

    J’avais oublié trois mots de ma liste :
    « forcené » ne vient pas du tout de « force » et de « né », mais de « fors » qui a donné « hors » et de de « sen » (cf. sens). Un « forcené » est donc à l’origine quelqu’un qui est « hors » du « sens ». Un glissement de sens dû à la disparition des mots « fors » et « sen » vers les mots « force » et « né » à justifié une modification orthographique.
    « déjeuner » et « diner » sont les mêmes mots à l’origine.
    « diner » du lat. « disjunare » qui veut dire « rompre le jeûne »
    « déjeuner » ? Pareil !



  • cl 13 septembre 2009 22:08

    « Parcourir un dictionaire »
    Il fallait lire « dictionnaire » avec deux N, bien sûr.



  • cl 13 septembre 2009 17:39

    « mais je fais parfaitement la différence entre une langue bien parlée et bien écrite et de la bouillie pour les chats ... »

    C’est possible, mais une faute d’orthographe ne peut se faire qu’à l’écrit. À l’oral, ce ne peut être qu’une faute de français.

    « mais sans doute l’effort est-il une valeur inconnue à votre bataillon... »

    De ce côté-ci, je n’ai aucune leçon à recevoir de vous. Déjà, commencez par mettre des majuscules dans vos phrases et un trait d’union à « lui même ».

    « ... aux autres à s’adapter à nous ... c’est minable .. le niveau général il est plus valorisant de le relever que de l’abaisser . »

    Expliquez-moi en quoi vous le relevez en parlant de fautes d’orthographe à l’oral.

    Et je vous rappelle que F. de Closets parlaient de simplifier l’orthographe, pas la langue.

    Mais c’est vrai que si vous ne faites pas la différence...



  • cl 13 septembre 2009 17:34

    Personne ? Va pour les réponses :

    « homme » et « on » ont la même étymologie

    « coutume » et « costume » aussi

    « habitude » et « habit » aussi, mais...

    « habitude » et « habiller » n’ont pas la même étymologie !...

    « habiller » vient de « bille »

    « essaim » vient de « examen »

    « ballade » et « balade » sont les mêmes mots à l’origine

    « panser » et « penser » sont aussi les mêmes mots à l’origine

    « vantail » n’a pas la même étymologie que « vantard » bien sûr, mais il a la même étymologie que « vent » et « éventail »

    « huile » vient de « olive »

    « évier » et « eau » ont la même étymologie « aqua » « aquarius »

    « poids » ne vient pas de « pondérer », mais de « peser » de même que...

    « péage » ne vient pas de « payer », mais de « pied » et de « piéton »

    C’était évident en regardant non pas l’orthographe, mais un dictionnaire !

    Bonne journée.



  • cl 13 septembre 2009 00:26

    « Vous pouvez me citer la règle qui permet de savoir quand on doit doubler les consonnes non sonores ? Par exemple dans les mots suivants : honneur, homme, honorer, personne, régional. »

    Merci Courouve d’essayer. Ce qui n’est pas le cas de lord_volde, pas plus que de l’auteur de l’article qui connait mieux la langue de bois que la langue française...

    « Il doit bien y en avoir une »

    Votre réponse illustre parfaitement le problème de l’orthographe actuelle du français. « Il doit bien y avoir une règle ». Et ne le prenez pas mal.

    Bon, personne ne la connait, personne ne l’a jamais vue, même pas Brisefer, mais on va bien finir par la trouver, n’est-ce pas ? Au besoin, on l’inventera, voilà.

    C’est un peu comme chercher quelque chose là où il n’y a rien sous prétexte que c’est dans un endroit éclairé et refuser de chercher ailleurs parce qu’il y fait sombre.

    Désolé, cette règle n’existe pas. Et je mets au défi quiconque de la trouver.

    « je pense qu’elle vient de la phonétique ; dans personne et dans régional, les deux « o » ne se prononcent pas de la même façon. »

    Oui et non. La solution est phonético-historique, et n’est pas à portée de tout le monde (dans le sens où elle n’est pas disponible facilement), même si au final elle est limpide. Mais en aucun cas, elle ne peut servir à dégager une règle...

    « [o] fermé : beauf »

    « [ ] ouvert : bof ! »

    Je parlais des consonnes doubles. Pas de la manière d’écrire le son [o].

    « Il doit sans doute falloir tenir compte aussi de la place de la syllabe dans le mot. »

    Pour les consonnes doubles non sonores (je prendrai le cas des doubles N comme dans « fonctionnaliser », « nationaliser ») par opposition à des mots comme accident, la raison est ailleurs.

    Sans rentrer dans les détails, elle vient d’une nasalisation suivie d’un dénasalisation de la voyelle o.

    En clair, les lettres « on » se prononcent à l’origine o-n (comme dans John) comme en latin, espagnol, italien,...

    Puis, le o se nasalise sous l’influence du n et donne la voyelle nasale on que l’on entend deux fois dans Tonton.

    Dans le mot « fonctionnaliser », on prononce donc fonction-naliser. On écrit donc, conformément à la prononciation deux N, le premier pour écrire le son ON de fonctiON, et le deuxième pour faire le son N dans Nasaliser.

    Dans un deuxième temps (à l’échelle historique, bien sûr), le ON se dénasalise et se prononce O. On a donc la prononciation actuelle. Le double N ne correspond plus à la prononciation.

    Il aurait été judicieux de le supprimer, d’autant plus que les mots nouveaux du même accabit ne prenaient pas de double N, car écrits selon la prononciation. C’est le cas de Régional qui entre dans le lexique français bien après ce phénomène et qui est écrit conformément à la prononciation.

    Mais cela n’a pas été fait. Pourquoi ? Oubli, manque de temps et de moyens techniques (l’informatique n’existait pas...). Plus tard, d’autres raisons plus farfelues ont pris le dessus. Lesquelles ? Parcourez le présent forum : il en est farci. smiley

    C’est un phénomène comparable, mais un peu plus complexe qui a amené femme à se prononcer « fame ».

    Pour en savoir plus sur le sujet, vous avez les excellentes vidéo de Bernard Cerquiglini (linguiste) sur le site de TV5

    http://www.tv5.org/TV5Site/lf/merci_professeur.php

    En ce qui concerne les autres consonnes doubles non sonores (bb, dd, ff, gg,...), c’est encore plus embrouillé.

    Parfois, c’est l’étymologie qu’on a voulu respecter comme dans toboggan (anglais), mais c’est très souvent erroné ou impossible à faire. Par exemple appartement vient de l’italien appartamento (avec deux p) qui vient lui-même de l’espagnol apartamiento (avec un seul p). Laquelle choisir ? Et il est cocasse de noter que l’italien met deux p car il prononce deux p et que l’espagnol met un P car il n’en prononce qu’un ! Seul le français ne sait plus à quel saint se vouer lorsqu’il veut écrire ce mot (et les autres).

    D’autres fois, c’est la prononciation. Une double consonne peut signifier une consonne « longue » comme le RR espagnol ou le PP italien. Mais dans les langues germaniques, il indique que la voyelle précédente est courte (cf. allemand). Encore un phénomène phonétique net.

    Enfin, c’est le résultat d’un phénomène phonétique nommé « assimilation » qui fait qu’une consonne est prononcée comme la suivante.

    Exemple : dans absolu, le b se prononce p sous l’influence du s suivant. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi on n’arrive pas à prononcer tzar ou tzigane alors qu’on y arrive pour dzigane ?

    C’est pour cette raison qu’on écrit un m avant un p ou un b d’ailleurs. Le saviez-vous ?

    Autre exemple, le double ff dans un mot comme effeuiller. Ex-feuiller ou esfeuiller. Le s est assimilé par le f et produit un f prononcé long (principe de l’allongement compensatoire), d’où la notation initiale ff qui n’a plus lieu d’être aujourd’hui. In-lisible a donné illisible par assimilation du n par le l. Certains prononcent ce double l, sans que l’on sache si ce n’est pas sous l’influence de l’orthographe (ce sont souvent les journalistes de la presse audio ou radio). On peut le vérifier car ils prononceront un double N aussi bien à « innovation » qu’à « inondation » ou « inédit ».

    Il suffit de tendre l’oreille.

    Mais là aussi, impossible de dégager une règle (dommage) car ce principe se répercute de façon très aléatoire à l’écrit.

    Par exemple le mot « afin » : Étymologie : à et fin.

    Regardons le mot à : Étymologie : lat. ad

    Première remarque : de par la disparition du d, à devrait s’écrire « â », si tant est qu’une règle existe pour l’accent circonflexe. Cette règle est un mirage, vous l’aurez deviné.

    Deuxième remarque : afin vient de ad-fin. On devrait l’écrire affin.

    Et de tels exemples sont innombrables.

    Parcourir un dictionaire contenant l’étymologie des mots est quelque chose de vraiment passionnant.

    Cordialement.



  • cl 12 septembre 2009 23:10

    Toujours rien ? Comme c’est bizarre. J’avais cru comprendre aux dires de

    certains que ça se lisait dans l’orthographe de façon limpide.

    Allez, une dernière chance : homme, coutume, habitude, examen, costume, ballade, vanter, on, balade, panser, poids, essaim, vantail, penser.

    À croire que personne n’a de dictionnaire chez lui.



  • cl 12 septembre 2009 12:19

    « li ensaigant douave transmètre li conaisance di règle di la gramèr i di lotographe »

    Alors lord_volde, toujours silencieux ? Vous n’avez pas retrouvé les règles qu’il suffit d’apprendre et d’appliquer pour écrire sans fôtes ?

    Vous semblez plus doué pour faire des blagues à deux balles que pour argumenter sérieusement (pour argumenter tout court, d’ailleurs).

    Pitoyable.



  • cl 12 septembre 2009 12:12

    "Quand les journalistes , censés maitriser l’écriture dont ils sont des pros, quand des ministres et notre président lui même ne sont pas foutus d’accorder un pluriel et écrivent ou disent sans broncher « c’est les tradesr qui », « c’est les jeunes de banlieue », « c’est les automobiles », etc ... sans même se rendre compte qu’ils font une énorme faute d’orthographe,"

    Bravo à Oncle Archibald qui vient d’inventer les fautes d’orthographe à l’oral. smiley Encore toutes mes félicitations.

    Quand personne ne comprendra plus personne, on réinventera peut-être la langue française ..

    Et quand vous aurez compris la différence entre une langue et son orthographe, vous pourrez parler enfin en connaissance de cause !


  • cl 12 septembre 2009 11:57

    C’est entendu appoline, vous êtes un être intelligent entouré de crétins :

    élèves, enseignants, syndicalistes (que de gros mots...).

    Je vous propose un petit test très simple qui ne sera qu’un formalité. Si, si.

    Je sais reconnaitre les gens talentueux. Vous sortez de votre cage rouillée et de votre ordi (on écrit ordinateur, je crois...) et vous faites comme je l’ai proposé à Oncle Archibald. C’est très simple : repassez votre bac !!

    Vous vous inscrivez auprès de votre rectorat en candidat libre et vous étudiez les programmes sur le site du ministère de l’éducation nationale (BOEN).

    Normalement, vous devriez le décrocher sans difficulté avec une mention TRÈS BIEN, puisqu’il est tombé dans les bas-fonds. Non ?

    Il ne vous restera plus qu’à scanner votre diplôme et à le mettre en ligne, ce qui sera la preuve éclatante que vous aviez raison.

    Alors ? Il n’y a plus de volontaires. Un excès de timidité ou de modestie, peut-être...



  • cl 12 septembre 2009 11:46

    En ce qui concerne le niveau des bacheliers qui n’arrête pas de baisser, vous avez un moyen somme toute très simple de le démontrer : repassez votre bac !!

    C’est très simple à faire : vous vous inscrivez auprès de votre rectorat en candidat libre et vous étudiez les programmes sur le site du ministère de l’éducation nationale (BOEN).

    Normalement, vous devriez le décrocher sans difficulté avec une mention TRÈS BIEN, puisqu’il est tombé dans les bas-fonds. Non ?

    Il ne vous restera plus qu’à scanner votre diplôme et à le mettre en ligne, ce qui sera la preuve éclatante que vous aviez raison.

    Alors ? Il n’y a plus de volontaires. Un excès de timidité ou de modestie, peut-être...



  • cl 12 septembre 2009 11:16

    Alors Rough, vous êtes bien silencieux. Vous ne retrouvez plus votre Grevisse ?



  • cl 8 septembre 2009 23:30

    =>« Il me semble qu’avec un peu d’huile de méninge, un Grévisse et un bon dico l’orthographe de notre belle langue est à la portée de tous ! »

    Vous faites bien de parler du Grevisse (PAS GrÉvisse) qui est dirigé par un certain André Goosse. Ce grammairien réputé est un fervent défenseur des rectifications de 1990 (et d’autres d’ailleurs), puisqu’il faisait partie du Conseil Supérieur de la langue française qui les approuvées.

    André Goosse a toujours maintenu sa position. Et je cite mes sources (pas comme certains qui lancent à qui mieux mieux des affirmations gratuites sans le moindre début de commencement de preuve).

    Dans un article publié aux PURH (Publications des Universités de Rouen et du Havre, collection Dyalang) en 2006 il justifie ces rectifications et explique en pages 45 et 46 :

    « Je crois que les professeurs s’obnubilent sur les faits indépendamment de leur importance et que l’on insiste sur des phénomènes qui sont secondaires, par exemple le trait d’union, ou »bijou, caillou, chou, genou...". [...] Et naturellement pour moi, c’est un des premiers changements qui s’imposent.

    Je me souviens d’un des membres assis à mes côtés qui, comme d’autres, a manifesté ses réticences quand les premières oppositions extérieures se sont manisfestées, en disant « Je suis agressé tous les jours ! ». Et les experts ont préféré se faire oublier. À part Nina Catach, Charles Muller et moi qui avons tenu bon..."

    À noter aussi que ce livre affiche clairement qu’il est écrit en respectant l’orthographe de 1990.

    Ceux qui ont accès à une bibliothèque universitaire ou d’une grande ville pourront vérifier sans aucune difficulté.

    Une petite recherche sur Internet vous confirmera mes dires. Enfin si vous voulez réellement vous informer.

    Qu’allez-vous nous dire maintenant, que le Grevisse ne vaut plus un clou ? Ou qu’André Goosse ferait mieux de prendre sa retraite ?


    Je précise que c’était aussi la position de M. Grevisse lui-même...



  • cl 7 septembre 2009 01:03

    Mouais... finalement, c’est peut-être vrai que le niveau baisse.


    « princip de limutabilité di la longue francise »

    Il n’y a aucune immutabilité dans la langue française, pas plus que dans les autres, même si vous ne vous en rendez pas compte.


    « Pourkoi chengé ce qui marche bien ? »

    Ça ne marche pas bien, justement.


    « li ensaigant douave transmètre li conaisance di règle di la gramèr i di lotographe »

    Vous pouvez me citer la règle qui permet de savoir quand on doit doubler les consonnes non sonores ? Par exemple dans les mots suivants : honneur, homme, honorer, personne, régional.

    Vous pouvez me citer la règle qui permet de savoir quand on doit mettre un accent circonflexe ?

    Allez, il ne faut pas abdiquer. Je suis sûr que vous allez la trouver très facilement si vous y mettez du coeur et du courage.



  • cl 7 septembre 2009 00:50

    Bonjour Courouve.

    "L’orthographe change, mais pas toujours dans le bon sens.

    Ainsi le chaircuitier du XVIIIe siècle, le vendeur de chair (viande) cuite, est-il devenu le charcutier,"

    En quoi le changement d’orthographe de « chaircuitier » (ou chercuiter Dic. Nicot 1606) en « charcutier » est-il mauvais ?

    « ...mot incompréhensible si on ne le connaît pas. »

    Comme pour la plupart des mots que l’on ne connait pas, il faut utiliser un dictionnaire, c’est plus sûr.

    Si on se fie à l’ancienne orthographe, on comprend (on devine plutôt) un rapport avec de la chair cuite... Je penserais surtout à un cuisinier, d’autant plus qu’un charcutier vend beaucoup de viande crue aussi.

    « Si l’on n’introduit pas dans le débat quelques éléments de phonétique, on ne comprendra rien à la question de l’orthographe. »

    C’est une bonne chose que vous exposiez que l’orthographe à un rapport avec la phonétique. En ce qui concerne ces quelques éléments, à vous l’honneur !



  • cl 7 septembre 2009 00:27

    "Vous arrivez à retrouver l’histoire des mots « huile », « eau », « habiller »

    ou « évier » dans leurs orthographes ?"

    Tenez, je rajoute quelques mots à la liste : olive, forcené, dejeuner et diner.



  • cl 7 septembre 2009 00:23

    Bonjour ninou et merci d’avoir répondu.

    Votre explication n’est pas du tout capilotractée puisqu’elle se déduit très naturellement de post-hume. Elle est malheureusement fausse... car l’étymologie de ce mot n’est pas respectée (comme de très très nombreux autres d’ailleurs).

    Que disent mes deux dictionnaires électroniques (très pratiques pour faire des recherches) ?

    Le Nouveau Littré

    Étymologie : postumus, superlatif de posterus, dernier, faussement orthographié posthumus, par rapprochement de postumus, ultime enfant [né après la mort du père] avec humus, terre, et humare, ensevelir

    Le Petit Robert

    posthume :postume 1491 ; bas lat. posthumus, class. postumus « dernier », superl. de posterus 

    L’origine de posthume n’a donc rien à voir avec humus. C’est juste une erreur.

    Rapidement, on se rend compte que cet exercice s’apparente plus à un jeu de devinettes qu’à autre chose : ne s’improvise pas étymologiste ou lexicographe qui veut (et je parle pour moi aussi, bien entendu).

    C’est normal vu que l’orthographe, quelle qu’elle soit, est un médiocre support d’étymologie car ce n’est pas son rôle. L’orthographe est le code de l’écriture qui elle-même sert à transmettre un message de façon différée. Quand je vous disais que c’est aussi lisible que dans le marc de café.

    Si vous voulez connaitre l’étymologie d’un mot, il faut utiliser un dictionnaire (sauf si vous acceptez l’idée d’avoir des réponses fausses une fois sur deux).

    Et comme vous dites, c’est transposable à de nombreux autres mots (compliqués ou non).

    Allez, je rajoute quelques mots à la liste : olive, forcené, dejeuner et diner. Il parait que c’est simple d’après l’auteur de l’article.



  • cl 4 septembre 2009 22:57

    Bonjour. D’abord un grand bravo à F. de Closets qui a le courage d’exposer publiquement ses difficultés en orthographe. Je dis bien courage, car il savait pertinemment qu’en le faisant, il s’attirerait les foudres de la majorité de l’opinion publique.

    L’auteur du présent article dit :

    =>« Je suis violemment contre toute tentative de réforme artificielle de l’orthographe française. »

    Premier point : la violence est mauvaise conseillère.

    Deuxième point : vous êtes contre toute réforme artificielle de l’orthographe française (ce qui est bien entendu votre droit, mais le droit contraire existe aussi). A contrario, il existerait donc des réformes naturelles de l’orthographe française (contre lesquelles vous ne seriez pas contre) : pourriez-vous nous préciser quelles formes prendraient ces réformes non artificielles ?

    « Faut-il être inconscient de la fracture sociale que cela va engendrer pour accepter que le français soit ramené à une sorte de nouveau créole ? »

    Quel créole ? L’orthographe du français a été modifiées plusieurs fois au cours de son histoire. Estimez-vous vous être exprimé en créole en ce moment ? Où s’est située la fracture sociale ?

    => « ...c’est le nivellement par le bas... »

    En ce qui concerne le nivellement par le bas, c’est un mythe qui doit avoir quelques siècles d’existence. Depuis le temps que le niveau baisse, on se demande vraiment comment on a réussi à former des ingénieurs, médecins, techniciens, chercheurs de plus en plus performants et faire autant de progrès dans les connaissances.

    => « ...le découragement de l’effort. »

    Je note aussi le refus de faire le moindre effort de certains pour adapter l’orthographe au français contemporain et aussi de s’adapter à une orthographe qui serait modifiée

    , même très légèrement.

    => « L’affaire est d’importance, et même de salubrité publique,... »

    N’ayons pas peur des mots...

    => « car on n’est plus au temps de Robert Estienne qui, au XVI° siècle déjà, s’employa dans son “dictionnaire francoislatin” à en réformer la notation. Mais cela ne concernait même pas 20% de la population. »

    En quoi cela interdit-il de modifier l’orthographe ?

    => « On semble regretter de manière saisonnière, et peut-être au même rythme que

    le niveau d’illétrisme s’accroît dans la population,... »

    Il semble aussi que l’on aime bien agiter ce chiffon rouge du niveau qui baisse dès qu’on en a l’occasion.

    => « ...que le français a une complexité graphique, à peine plus que l’espagnol ou l’italien »

    En ce qui concerne la « complexité graphique à peine supérieure que celle de l’italien », j’ai de gros doutes, surtout en consultant mon dictionnaire bilingue ; mais pour ce qui est de l’orthographe espagnole, vous vous trompez complètement. Même si elle a encore des défauts, dus notamment au fait qu’elle a cessé d’être simplifiée au XIXe siècle (en même temps que la française, d’ailleurs), elle est incomparablement plus simple que celle du français. Vous êtes sûr que vous parlez et lisez l’espagnol couramment ?

    => « , et grammaticalement moins complexe que l’allemand »,

    F. de Closets ne parle que d’orthographe, PAS de syntaxe, grammaire ou vocabulaire, ce qu’il a bien précisé lors de son intervention dans un journal télévisé. Pourquoi mélangez-vous tout ?

    => « et l’on prétend que cette orthographe complexe nuit aux jeunes et au plus défavorisés, par la sévérité des examinateurs, que l’orthographe joue le rôle de censeur, d’élément discriminant. »

    Pour le rôle de censeur et d’élément discriminant, ce n’est pas une prétention, c’est une réalité. Penser qu’un médecin a été selectionné au détriment d’un autre plus compétent à cause de l’orthographe me glace le sang.

    => « Mais tous les codes ont des règles ! en mathématiques aussi il y a une orthographe, et sur la route un code du même nom ! »

    Mais tout à fait ! Et les deux codes que vous citez et leurs règles respectives ont subi des modifications à de nombreuses reprises, notamment le code de la route. Vous avez vraiment choisi deux exemples qui vous donnent tort.

    => « Tiens : comment écrit-on “humble” ? Pourquoi un “H”, un “U”, et un “M” ? Ne pourrait-on pas écrire “ainble“ ? ou “inble” ? »

    Pour ce qui est du um au lieu de ain ou in, il faut savoir que la prononciation est nettement différente pour à peu près la moitié sud de la France. (cf. empreinte/emprunte). Donc, la question est ici sans objet.

    Pour ce qui est du H, il est absent en italien pour Humble « umile » et tous ses dérivés. Pourtant, ne serait-ce que du point de vue historique et géographique, il est difficile de trouver plus proche du latin que l’italien...

    => « Mais alors comment la personne qui aura écrit “inble” toute sa vie pourra faire le lien, dès qu’elle verra le terme écrit, avec l’adjectif qui s’y rapporte : l’humilité ? (humilitas, humilitatis : de basse condition) ... »

    C’est étrange : on a brusquement l’impression que le lecteur francophone est complètement niais et que s’il ne dispose pas ces lettres que vous citez, il sera incapable de faire le lien entre ces mots.

    Et comment fait-on le lien entre printemps et printanier ?

    Entre humain (avec un M) et homme avec deux M (et un seul M en latin) ?

    => « En réformant brutalement l’orthographe,... »

    À quel moment F. de Closets a-t-il demandé une réforme brutale de l’orthographe ?

    « Brutalement » est par nature et par définition quelque chose de mauvais.

    Mais en ne réformant pas brutalement l’orthographe ? En le faisant en douceur,

    comme l’on fait avant nous les Académiciens suivant en cela les conseils de

    Voltaire, Ronsard, Corneille, d’Olivet,... est-ce que cela vous effrayerait-il autant ?

    Ou êtes-vous contre toute modification simplement par principe ?

    => « on s’attaque à la racine des mots, à l’histoire des mots, »

    L’histoire des mots se lit à peine mieux dans l’orthographe que dans le marc de café. Elle se lit dans les ouvrages spécialisés (étymologique, phonétique, historique,...) et les documents historiques.

    Vous arrivez à retrouver l’histoire des mots « huile », « eau », « habiller » ou « évier » dans leurs orthographes ?

    =>« et donc à la possibilité de les associer entre eux, »

    Si les modifications sont bien faites, le problème ne se pose pas.

    L’orthographe du portugais a été profondément simplifée comme celle de l’espagnol (suppression d’un grand nombre de h, des ph, th et Cie). Pensez-vous que les musiciens brésiliens, avec leurs samba et autres bossa nova, ne savent pas jouer avec les mots, ni les associer entre eux ? Cette musique est devenue insupportables aux oreilles depuis ?

    => « d’en toucher leur parenté, de pouvoir en jouer. »

    Par exemple ?

    => « Et ça heurte aussi une partie de notre identité francophone. »

    Question de point de vue.

    « Déjà que la méthode globale a empêché toute une génération de faire des liens par association avec des mots que la personne n’avait jamais croisés, mais alors là... elle est définitivement condamnée à piocher dans les ressources de son vocabulaire de base sans pouvoir l’élargir ! »

    Je n’aime pas cette méthode non plus, mais elle n’existe pour ainsi dire qu’en français et je crois en anglais, pour la très simple raison que ces deux langues ont des orthographes « globales ». Cette méthode est totalement inconnue dans les pays hispanophones par exemple, car l’espagnol a une orthographe simple et très proche de l’oral.

    Si un italophone pouvait faire des recherches sur le sujet, je suis persuadé qu’il arriverait aux mêmes conclusions.

    Et de toute manière, elle n’empêche pas de faire des liens entre les mots vu qu’elle est basée sur la perception graphique et non sonore des mots.

    => « De Closets [...] prend Diderot en exemple [...] C’est que l’auteur de Jacques et son maître maîtrisait les nuances de la langue française mieux que personne, sa pensée ne faisait pas défaut, et elle s’abreuvait aux sources latines et grecques du français ; M. Diderot en maîtrisait son étymologie. Il n’écrivait pas une lettre truffée de fautes à défaut de savoir mieux s’exprimer. »

    Où avez-vous vu que Diderot était contre le fait de réformer l’orthographe ?

    => « Ce qui le distingue d’avec un “jeune d’aujourd’hui” ou disons plutôt un ignorantin moderne (d’autres ont dit “sauvageon”, mais c’est la même chose). »

    Si on vous suit bien, un jeune d’aujourd’hui est un obligatoirement un crétin analphabète.

    => « Or, allons-y ! Complaisons à la facilité, » et aucun adolescent de banlieue ni de la ville ne pourra plus accéder à Jaurès ou Hugo, car il ne s’en trouvera plus un seul pour aller vers la langue de Jaurès et de Hugo, et d’en saisir leur pensée !

    Ah bon ? Et comment ça ?

    « Il suffit de lire la lettre que Jaurès adressait à des instituteurs,... »

    À quel moment Jaurès fait-il référence à l’orthographe ?

    =>« La Dépêche de Toulouse, 15 janvier 1888. Pensez donc, le XIX° siècle ? Une antiquité ! »

    Oui, en effet ! C’est d’ailleurs pendant ce siècle qu’à eu lieu la dernière simplification de grande envergure de l’orthographe française (1836), suivant à titre posthume les recommandation de Voltaire. C’était l’époque des Lumières (je parle de Voltaire) justement.

    Au fait, pourquoi un H dans posthume ? Est-ce pour mieux connaitre les racines grecques de notre langue ?


    => « Voilà qui en arrangerait bien certains, qui continueront de posséder la langue, non contents d’avoir été les héritiers des biens matériels ! »

    Comme si la possession de l’orthographe emportait celle de la langue...

    Si c’était vrai, les meilleurs auteurs seraient les grammairiens et les correcteurs des maisons d’éditions.

    « Je n’ai pas envie de lire votre livre M. De Closets, et pas parce que j’aurais peur d’y trouver des fautes. »

    Oui, vous avez raison. Surtout ne lisez pas son livre, comme ça vous pourrez le critiquer sans en connaitre le contenu et clamer bien haut qu’il propose d’écrire « an fonétic kicékapété ».

    => « Je trouve votre intervention parfaitement déplacée à notre époque du tout-au-rentier. Qu’il y ait ceux qui savent lire, et ceux qui ne le savent plus ; »

    En quoi simplifier l’orthographe empêcherait les gens de savoir lire dans la mesure où tout le monde utilise le même code ?

    => « voilà qui achèverait un fameux cycle depuis la société pré-industrielle. »

    Vous avez des élèments pour prouver ce que vous dites ?

    => « Ce n’est pas le français que vous devriez accuser d’être trop difficile, ni les jeunes d’être inaptes à aller vers la complexité de notre langue, »c’est vos enseignants".

    Ça faisait longtemps qu’on ne leur tapait pas dessus à ceux-là...

    => « des petites classes que vous devriez accuser d’avoir été trop peu les dépositaires d’une bonne méthode, »

    Quel dommage que vous n’ayez pas été enseignant. Vous auriez pu leur montrer comment il fallait s’y prendre.

    => « d’une obédience à leur langue, et peut-être de ne pas vous avoir montré sa qualité écrite, en un mot, de ne pas avoir pu ou su faire leur métier. »

    Idem supra.

    En résumé, si les français ne connaissent pas l’orthographe, ce n’est pas du tout parce qu’elle est défectueuse, n’est-ce pas ? Non, c’est parce que les enseignants sont tous nuls, gauchisants et soixante-huitards attardés. Sauf que les enseignants soixante-huitards sont tous à la retraite, et qu’on retrouve ces mêmes problèmes en Belgique, au Québec et même en Suisse, pays bien connu pour être un haut lieu de l’anarcho-gaucho-communisme délétère.

    « Mais par dessus-tout, je voudrais vous demander une chose : à défaut de leur donner accès à un patrimoine matériel, laissez au moins à ceux qui ne sont pas nés au bon endroit la chance d’accéder un patrimoine immatériel, c’est-à-dire une Langue ! »

    Vous devriez vous renseigner sur la différence entre la langue et l’orthographe. C’est comme si vous confondiez chiffre et nombre, masse et poids.



  • cl 23 janvier 2009 23:48

    Dans le bêtiser judiciaire, j’ai retrouvé une affaire un peu ancienne (elle
    date de 2001), mais pas piquée des hannetons.
    Un prof a été placé en garde en vue pendant cinq heures pour avoir mis deux
    zéros et un avertissement à un élève !!
    Tout ceci a eu lieu en application notamment de l’interdiction des zéros
    disciplinaires par Ségolène Royal.

    http://snfolc44.free.fr/niv1/actu/actu051090.htm

    http://membres.lycos.fr/grvegard/systemeeducatif/profsaccuses.htm
    (Chercher "Pétition à faire signer et à renvoyer à : Jean-José.")

    http://le-mammouth-dechaine.fr/outretombe.htm

    Où l’on apprend qu’un zéro pour refus de travail est assimilé à une voie de fait sur mineurs : "violence commise par une personne chargée d’une mission de service public", article 222-13 du Code Pénal.
    Le zéro comme coups et blessures, qui dit mieux ? Ça a tout de même valu cinq heures de garde à vue à un prof... Et si un juge donne suite, pourrait aboutir à une condamnation.