Vous avez absolument raison mon cher Bernard Dugué, certains commentaires sont d’autant plus pathétiques que leurs auteurs ne les assumant pas cherchent à les justifier en prétextant de pseudos valeurs nobles.
Les droits de la presse ont été progressivement étendus pour permettre aux investigations journalistiques sérieuses de progresser sans entraves. Pas pour permettre à des minables journalistes people de dévoiler impunément les histoires de coeur et/ou de cul de telle ou telle personnalité fut elle président de la république.
Les Sarkozy ont parfaitement raison de poursuivre systématiquement cette presse de caniveau. Les derniers 60 000 euros de dommages et intérêt de Carla Bruni sont allés aux restos du coeur, qui si ça continue, vont bientôt pouvoir servir du caviar à nos pauvres.
A l’époque de Mitterrand les journalistes marchaient à la baguette, lui au moins savait utiliser les services de l’état pour protéger sa vie privée.
« Je ne vois pas ce que la publicité pour Vergèze vient faire dans votre argumentation. Il faut que vous soyez peu assuré de sa fiabilité pour en venir à cette dérision qui se retourne contre vous. »
Mon pauvre ami, je vous retourne le compliment. Faut il que vous soyez peu sûr (ou pas fier) de vous pour être parano à ce point. Pas de publicité, pas de dérision, une question toute simple en postscriptum pour vérifier que Vergèze était bien ce charmant village où j’avais été invité à visiter les usines d’embouteillage des sources Perrier. Et je ne vois vraiment en quoi cela pourrait se retourner contre moi.
« 1 - Pour défendre votre thèse, vous avez besoin de déformer la mienne, sinon elle ne tient pas : vous prétendez que je me suis prononcé pour la violence comme moyen éducatif. Il faut chausser vos lunettes colorées pour trouver la moindre trace qui fonderait cette accusation farfelue. »
Et bien, j’ose espérer que vous ne défendez pas ceux qui utilisent la violence comme moyen éducatif par simple corporatisme. Il n’est pas besoin de lunettes colorées pour comprendre que vous et ceux qui accompagnent pensent qu’ « une petite gifle » ou un « petit coup de pied au derrière » n’ont jamais fait de mal à un gamins et que de temps en temps c’est même nécessaire. Un peu de cohérence et d’honnêteté intellectuelle, SVP !
« 2- Vos lunettes déformantes, ce sont vos bons sentiments et la haute idée que vous donne de vous-même la certitude de défendre l’enfant contre la barbarie dont je serais le représentant. »
Vous savez ce que vous appelez « bons sentiments » et « haute idée (…) de défendre l’enfant contre la barbarie » n’est que l’évolution inéluctable des sociétés civilisées. La société a commencé par s’intéresser aux droit de l’homme (avec un h minuscule) puis de la femme, il y a 30 ans on a commencé à se préoccuper des droits de l’enfant, suivi de celui des animaux, on en est à se préoccuper des droits de la planète.
« 3- Le problème est plus trivial : il s’agit de savoir quelle attitude adopter face à une réaction impulsive dans une situation donnée, dont personne ne peut dire que ça ne lui arrivera pas, sauf à vous évidemment tout pénétré que vous êtes de votre excellence. »
Quand un adulte de 50 ans plaque un enfants de 11 ans contre un mur, le gifle puis le traine par son pull pour l’obliger à s’excuser, j’appelle pas ça « une réaction impulsive » mais des manières de sauvage. Ce prof a dérapé gravement qu’il assume ! Si un prof de 50 ans n’a d’autre moyen que la violence pour affirmer sont autorité auprès d’un enfant de 11 ans, il n’a rien à faire dans une classe !
« 4- Et dès lors que le conflit a été porté devant la justice, il m’a semblé que la seule façon de ne pas perdre le nord comme beaucoup l’ont fait à la suite du ministre, de son administration et des syndicats et de gens tels que vous, était de s’en tenir au droit en vigueur : or, il se trouve qu’une jurisprudence centenaire - venue sûrement des temps barbares car je n’oublie pas qu’il a fallu une loi de 1841 pour commencer à limiter le travail des enfants - reconnaît encore aux éducateurs un droit de correction mesuré qui ne porte pas atteinte à la santé de l’enfant. »
Cette jurisprudence de « droit de correction » dont vous nous gavez depuis quelques jours est comme vous le reconnaissez vous-même centenaire, les enfants n’avais alors que le droit de la fermer. La société a fort heureusement évolué en 100 ans, les droits de l’enfant sont aujourd’hui reconnus par tous les pays signataires de la Charte des droits de l’Homme dont dépend la Charte des droits de l’enfant et interdisent explicitement les châtiments corporels, dont voici leur définition :
« tout châtiment dans lequel la force physique est employée avec l’intention de causer un certain degré de douleur ou de gêne, même légère. Le plus souvent, cela consiste à frapper (« corriger », « gifler », « fesser ») un enfant de la main ou avec un objet : fouet, bâton, ceinture, soulier, cuiller de bois, etc. Mais cela peut aussi consister, par exemple, à lui donner des coups de pied, à le secouer ou à le jeter par terre, à le griffer, à le pincer, à le mordre, à lui tirer les cheveux ou à le frapper sur les oreilles, à l’obliger à rester dans une position inconfortable, à le brûler, à l’ébouillanter, à lui faire ingérer de force telle ou telle chose (par exemple en lui lavant la bouche au savon ou en le forçant à avaler des piments rouges). De l’avis du Comité, le châtiment corporel est invariablement dégradant. De plus, il existe d’autres formes non physiques de châtiment tout aussi cruelles, dégradantes et donc incompatibles avec la Convention. Cela consiste, par exemple, à rabaisser l’enfant, à l’humilier, à le dénigrer, à en faire un bouc émissaire, à le menacer, à le terroriser ou à le ridiculiser. »
« 5- Quoi de plus rationnel que de s’y tenir puisque le professeur est devant la justice ? Et quoi de plus utile que de rappeler que la loi fait un devoir à la collectivité publique de protéger un fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions sans préjuger du jugement à venir. »
Soyons sérieux monsieur Villach, ce prof a été pris sur le fait en « flagrant délit », tous les élèves l’on vu, il a reconnu les fait auprès la directrice, du père, de la police et du procureur. Pailleurs il s’apprête à plaider coupable sur les conseils de son avocat. Et indépendamment de l’infraction judiciaire, ce prof gifleur a commis une faute grave vis-à-vis de ses autorités de tutelle puisque tout châtiment corporel est strictement interdit à l’école depuis la circulaire ministérielle de 1991, ce qu’a clairement rappelé le rectorat depuis le début de cette lamentable affaire.
« Voilà ce que j’ai fait au risque de vous déplaire. Comme vous, j’espère en un monde où toute violence, à commencer par celle qui frappe les enfants, sera bannie. Mais je sais que ce travail de civilisation est lent, très lent. Il ne faut pas que sous couvert de cette noble idée on retourne à la barbarie. C’est un paradoxe souvent vérifié dans l’Histoire que les plus beaux projets de civilisation peuvent tourner (comme on dit aussi d’une eau de piscine qu’elle tourne quand elle passe de la limpidité à la couleur épinard) à la pire des barbarie. »
Ce travail de civilisation est lent parce qu’il existe des gens comme vous pour défendre ceux qui trainent les pieds et continuent a pratiquer cette forme de violence en prétextant à un « droit de correction » qui n’existe heureusement plus. Quant à essayer de faire croire que d’aller plus vite conduirait à la barbarie, on croit rêver. La Suède a introduit dans sa législation l’interdiction de toute « violence éducation » à l’école en 1962 et ont même supprimé explicitement ce droit aux parents dès 1979. Je ne crois pas que la Suède soit retourné à la « barbarie », ni même qu’elle est les moindres problèmes sociaux. Les modèles social et éducatif de la Suède sont régulièrement montrés en exemple.
Comparons avec la France où certains profs qui se gargarisent de la nécessité de conserver son « droit de correction » : Pour rappel, 150000 enfants sortent d’une classe d’âge sans diplôme (sur un total de 750). 80000 ne savent pas lire, écrire et compter correctement à leur entrée en 6ième. Selon une publication de l’INSEE parue en octobre 2005, c’est 12% de l’ensemble de la population française qui est dans une situation préoccupante face à l’écrit. Ces chiffres semblent corroborer l’enquête menée par l’ANLCI, Agence Nationale de Lutte Contre L’illettrisme. 3.1 millions de Français sont concernés par l’illettrisme, soit 9% de la population !
La Finlande en décidé de suivre l’exemple de la Suède en 1983 et la Norvège en 1987. En 2008, 18 des 47 états membres de Conseil de l’Europe ont déjà introduit l’interdiction TOTALE (c’est-à-dire même dans le cadre familiale) et 7 autres se sont engagés à le faire dans les plus brefs délais.
« Dans l’attente, il importe d’exercer son discernement et ne pas faire des amalgames, ce que vous faites hardiment pour le plus grand bonheur de votre narcissisme. Je suppose que la claque du Premier Ministre vous a fait très mal. »
Je ne sais pas qui est narcissique, mais je trouve qu’il est un peu facile d’accuser, les parents, le rectorat, l’administration, le ministère, les syndicats, les partis et toute la planète. Et si les responsables étaient tout simplement une certaine classe d’enseignants dépassés ? Avoir étudié la littérature, la géographie ou les maths suffit il pour être un bon prof pédagogue ? Que peut comprendre un vieux prof de 49 ans de la psychologie d’un enfant d’aujourd’hui ? Le charisme et l’autorité sont ils injectés en intra veineuse à la première affectation ?
Voila pourquoi, j’essayais d’attirer votre attention sur un auteur, spécialiste incontesté dans son domaine qui semblait envisager l’éventualité que les problèmes de l’éducation pourraient éventuellement venir d’un déficit de formation des profs dans certains domaines …
Vous perdez votre temps et votre talent mon pauvre ami. Votre combat est un combat d’arrière garde voire rétrograde. Voyez vos articles, vous avez tout au plus une douzaine de soutiens, pour la plupart des vieux profs (quand ils ne sont pas à la retraite) et/ou des nostalgiques des châtiments corporels. Même votre pétition peine à atteindre les 30 000 signatures (alors que rien que dans l’éducation nationale, il y a au moins 900 000 enseignants). Quant à Fillion, il a bien précisé qu’il ne s’exprimait pas en tant que chef du gouvernement mais en tant que simple citoyen, tout le monde devine la portée et les motivations de ses propos. Enfin, il n’a pas dit qu’il soutenait le prof mais qu’il trouvait que 24 heures de grade à vue pour une gifle étaient peut être exagérés (ce que je reconnais volontiers).
@Paul
pas tout compris là, a qui s’adresse cette réponse ?
@ Paul Villach
Décidemment, on ne pourra pas dire que vous n’aurez pas fait tout ce que vous pouviez faire pour soutenir ce prof gifleur. Et, bien que je ne partage pas votre opinion sur le sujet, je vous tire mon chapeau pour votre persévérance. Je pense m’être déjà largement exprimé sur le sujet, je ne crois utile d’en rajouter. Je voulais juste vous demander ce que vous pensiez de cette analyse de Charles Hadji extraite d’un article de libération sur le sujet.
« Agrégé de philo, professeur émérite au laboratoire des sciences de l’éducation de l’université Grenoble-II, Charles Hadji a travaillé sur les relations maître-élève et analyse les ressorts de l’affaire.
La gifle serait-elle un acte d’autorité ?
Une gifle est toujours un échec pour l’enseignant. La notion d’autorité a une dimension paradoxale : c’est la capacité à être obéi sans user de la force. J’ai de l’autorité dans la mesure où vous allez m’obéir sans que j’ai besoin de lever la main sur vous. Si je le fais, c’est que je n’ai plus ou pas assez d’autorité. On y arrive toujours en désespoir de cause.
Il faut souligner que certains élèves sont passés maîtres dans l’art de l’escalade. Ils commettent une incivilité qui n’est pas une infraction - insulter, comme a fait cet élève, ne relève pas du pénal mais perturbe fortement la vie de la classe. Par ce geste, il provoque l’enseignant qui, lui, commet une « incivilité infractionnelle » - la loi interdit de frapper ainsi un enfant. En fait le professeur a eu un comportement à la Zidane : « Tu insultes ma sœur, je te mets un coup de boule. » Insulté et désorienté, il n’a pas trouvé d’autre arme. C’est une perte de sang-froid qui n’est pas excusable mais qui ne mérite pas une garde à vue de 24 heures !
Le métier serait-il devenu si difficile ?
Il faudrait nuancer. Enseigner dans les classes préparatoires aux grandes écoles n’est pas trop difficile. Enseigner des matières techniques dans des lycées professionnels l’est déjà plus. Les élèves ne sont pas les mêmes. L’enseignant doit savoir imposer un cadre qui fixe les règles de vie commune dans une classe, en posant des interdits, en imposant un respect réciproque. Là il y a eu un double manque de respect, de l’élève envers le professeur, du professeur envers l’élève. Je milite pour ce travail de formation pédagogique auprès des enseignants. »
PS : Vergèze, c’est le charmant petit village du Gard coincé entre la Languedocienne et la N113 avec une espèce de sculpture en féraille sur un rond point à l’entrée du village ?
Vous êtes décidément totalement bouché.
Mais il semblerait que notre « collègue » aux méthodes éducatives d’un autre âge ait lui aussi tendance à se laisser aller à des « dérapages » (verbaux pour le moment). Et même si nous commençons à découvrir que les gifles sont très à la mode dans votre monde, je vous conseille de vous contrôler.
Persister à contredire quelqu’un qui a tort et refuse de le reconnaître, ce n’est pas être bouché mais persévérant. Comment faut-il vous le dire : Tout châtiment corporel est strictement interdit a l’école !
Quant à vos jurisprudences centenaires (foutaises, quels étaient les droits des enfants il y a 100 ans), le prof et son avocat comptent tellement dessus qu’ils ont décidé de plaider COUPABLE ! Mais sans doute sont ils également « complètement bouchés ».
@ R2D2
Ecoutez, je n’avais pas l’intention de vous répondre, mais puisque vous insistez lourdement, je vais vous faire une dernière réponse sur ce sujet. Vous dites : Il est toujours facile de taxer un intervenant de difficultés de lecture ou de compréhension. Je me permets donc de vous retourner le compliment.
Je vous répondrais que je ne faisais que répondre à votre ... confondant : « Confondre l’Organisation mondiale contre la Torture avec une quelconque Charte des droits de l’enfant est... confondant ».
Néanmoins vous avez raison, la France n’a pas encore transposé dans son arsenal législatif l’interdiction totale de tous châtiments corporels. A un détail près, contrairement à ce que vous semblez croire, ce qui reste à légiférer c’est l’interdiction de tous châtiments corporels au sein de la famille, et rien d’autre puisqu’en ce qui concerne les écoles, les châtiments corporels y sont déjà strictement interdits par une circulaire ministérielle de 1991, comme le souligne Claude Evin dans ses questions au gouvernement :
« M. Claude Évin appelle l’attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur la question de l’interdiction du châtiment corporel des enfants. La France est signataire de la Convention des droits de l’enfant qui, dans son article 19, préconise l’interdiction de toutes formes de violences, d’atteintes et de brutalités physiques ou mentales à l’encontre des enfants.
Par ailleurs, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté une recommandation le 24 juin 2004 prescrivant que les États membres interdisent toutes les formes de châtiments corporels sur les enfants. Or, si les châtiments corporels sont aujourd’hui interdits dans le cadre scolaire par une circulaire ministérielle de 1991, force est de constater que ce que l’on qualifie de « violences éducatives » dans le cadre familial ne sont pas expressément sanctionnées.
Il existe certes une infraction de violences volontaires sous le coup de laquelle peuvent, théoriquement, tomber les parents qui appliquent ces méthodes mais qui en réalité est réservée aux faits les plus graves. Il lui demande en conséquence de lui indiquer si, conformément à ses engagements internationaux, la France interdira explicitement, par la loi, les châtiments corporels des enfants au sein de la famille, à l’école et dans tous les autres contextes. »
Voila peut être pourquoi toutes vos jurisprudences s’arrêtent en 1991, ce barbare « droit de correction » ayant disparu avec la circulaire ministérielle de 1991 qui précise clairement et explicitement à l’article 3.2.2 : « Tout châtiment corporel est strictement interdit ».
Point final !
Elle illustre simplement ce que vous racontez, et explique le fait que je termine ma carrière avec un retard d’un échelon par rapport à d’autres collègues qui ont fait preuve de plus de servilité sans doute. Un échelon de fin de carrière ça peut rapporter gros, surtout si l’on espère une retraite de quelques dizaines d’années !
Votre témoignage est extrêmement révélateur de l’état d’esprit des enseignants. Si je vous suis, vous vous plaignez de terminer votre carrière avec un retard d’un échelon par rapport à d’autres collègues, et vous en concluez qu’ils auraient fait preuve de plus de servilité.
Etes-vous conscient que dans le monde de l’entreprise deux personnes ayant le même niveau d’étude peuvent très bien finir leur carrière avec des salaires qui varient dans un rapport 10, 100, voire plus ? Mieux une personne sans diplôme peu très bien devenir président d’une grande entreprise alors qu’un bac+4, +5 ou plus peut très finir sa carrière simple exécutant.
Contrairement aux fonctionnaires dont les salaires sont quasi exclusivement lié à la formation initiale et à l’ancienneté (ce qui n’a aucun sens car si certains profitent de cette ancienneté pour évoluer, d’autres finissent par être complètement dépassés), les salaires du privé sont liés aux efforts fournis et aux résultats obtenus. C’est cette forme d’équité qui permet à l’entreprise de faire évoluer les bons et de laisser végéter (voire de s’en séparer) les mauvais.
Mais bon, quand on lit le rapport de la commission Pochard on comprend mieux pourquoi certains profs ne veulent pas entendre parler d’évaluation et/ou de progression au mérite. Il est tellement plus confortable d’attendre que les années passent pour voir évoluer ses échelons.
erreur : il faut lire "que ce ne soit"
Etrange ce qui se passe, ce sont les intervenants les plus bourrins qui sont "plussés" à fond.
Pourriez vous nous définir ce que vous appelez des "intervenants plus plus bourrins" ? A moins que ce ne sois tout simplement les intervenants qui ne pensent pas comme vous !
Comme la commission Pochard je m’étonne de ce genre de chiffres : « Quant aux licenciements pour insuffisance professionnelle, solution « drastique mais qui peut s’imposer », ils varient d’une année sur l’autre entre zéro et deux pour toute la France. « Ces chiffres sont regardés comme très en retrait par rapport au nombre de situation à problèmes », analyse la commission ». Sachant que les enseignants sont plus de 900 000 cela nous fait quand même un extraordinaire taux variant entre 0% et 0,0002% défaut, cela ne vous choque pas ? Je veux bien que les enseignants soient TOUS exemplaires, mais là il y a peut être un léger problème de détection ...
PS : si j’ai bien compris votre mode de pensée, je dois donc me classer directement parmi « les intervenants les plus bourrins » et donc m’attendre à être « "plussé" à fond ». Personnellement, je vois bien une autre possibilité, mais je ne voudrais pas détruire vos illusions.
@ 5A3N5D
Confondre l’Organisation mondiale contre la Torture avec une quelconque Charte des droits de l’enfant est... confondant.
Ce qui est confondant c’est de constater que vous n’avez manifestement pas lu (ou pas compris) le document que je vous ai mis en lien.
Pour info, ce document était le compte rendu de 929e réunion du comité des ministres du conseil de l’Europe où l’on traitait le cas d’une réclamation collective à l’initiative du l’Organisation mondiale contre la Torture (OMCT). Ce conseil auquel participaient 38 pays dont la France devait statuer sur le cas de l’Irlande qui se trouve être l’un des deux derniers pays européens à ne pas avoir explicitement interdit toute forme de châtiment corporel.
Réunion à l’issue de laquelle, la commission a pris note « de l’intention du Ministère de la Santé et de l’Enfance [irlandais] d’entamer des consultations juridiques sur une modification de la réglementation qui rende plus explicite l’interdiction d’infliger des châtiments corporels aux enfants ayant fait l’objet d’une mesure de placement, ainsi que sur la nécessité d’apporter d’éventuels aménagements à la législation de base. » et pris note « de l’intention du gouvernement [irlandais] de poursuivre l’examen de l’introduction d’une interdiction totale des châtiments corporels. »
Vous noterez que l’existence d’un droit coutumier revendiqué par l’Irlande n’a pas été pris en compte par la commission : "Le Comité relève que les châtiments corporels infligés aux enfants en milieu familial sont autorisés en Irlande de par l’existence en droit coutumier d’un moyen de défense invoquant une « punition raisonnable ». Bien que le droit pénal protège les enfants contre les actes très graves de violence dont ils pourraient faire l’objet dans leur foyer, il n’en demeure pas moins que certaines formes de violence sont admises. Il dit par conséquent que la situation constitue une violation de l’article 17 de la Charte révisée."
Mais lisez donc le document, tout y est écrit noir sur blanc ...
Paul
Je crains que votre acharnement à vouloir défendre coûte que coûte le cas ce professeur ne soit peine perdue. Tout est contre lui :
Tout d’abord vos jurisprudences qui bénéficiaient d’un flou juridique sur la question ont beau être centenaires, elles n’ont plus aucune valeur depuis que la France a signé la Charte des droits de l’enfant interdisant tout châtiments corporel (la France a même cosigné en 1995 une Réclamation collective n° 18/2003
par l’Organisation mondiale contre la Torture (OMCT) contre l’Irlande qui était le dernier pays à ne pas l’avoir interdit).
Des circulaires ( la n° 91-124 du 6 juin 1991 pour les maternelles et écoles primaires, je n’ai pas celle pour les collèges et lycées mais je ne doute pas que vous la connaissez) ont été envoyées aux établissements pour faire modifier les règlements intérieurs (voila sans doute pourquoi rectorat et syndicats sont un peu gêné aux entournures).
Le Procureur de la république est formel pour dire que dans le cas présent l’élève n’est pas coupable mais clairement victime. Encore une fois pour les sourds : "Le procureur de la République justifie la conduite des poursuites et parle de « scène de violence parce que la gifle s’inscrit dans un enchaînement. Nous ne sommes pas dans le cas de rébellion d’un adolescent. L’élève de 11 ans s’est retrouvé face à un professeur de stature imposante. »
Alors si vous croyez que quelques protestations et une pétition corporatiste vont suffire à changer les choses, grand bien vous fasse. En ce qui me concerne, le sujet est épuisé, aussi je vous laisse poursuivre entre « collègues ».
En tout cas merci pour cet article qui a du en faire découvrir beaucoup sur ce milieu à plus d’un(e). Bravo !
PS : Ce n’est pas après vous Paul que j’en ais, après tout votre article ne fait que chercher à trouver des moyens juridiques d’aider votre collègue, mais à tous ces soit disant défenseurs du prof prêt à accuser tout le monde (élève, père, directrice, rectorat, syndicats, société et je ne sais quoi d’autre) plutôt que de reconnaitre que leur collègue avait tort.
@anne guedes
Revendiqueriez-vous le rôle de correcteur orthographique d’Agoravox ? Cherchez-vous un petit boulot ? L’orthographe étant la science des imbéciles (A. Einstein) et au vu du niveau de vos interventions, je trouve que ce rôle vous irait à merveille. Au lieu de traquer les « fôtes d’ortograf » de vos contradicteurs, essayez donc plutôt de leur répondre sur le fond, on ne vous en demande pas plus.
A l’occasion, si par miracle quelque chose d’intéressant vous venait à l’esprit, n’hésitez pas à nous en informer !
Merci de vos contributions indispensables à ce débat.
Bien que ce ne soit pas le sujet, je ne peux vous laisser profiter de cet article pour nous faire votre propagande islamiste.
L’embargo n’est qu’une mesure de représailles contre les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza qui durent depuis que les Israéliens ont restitué ces terres, en principe contre la paix dans cette région (voila peut être pourquoi les restitutions de territoires ont été stoppés et pourquoi la population israélienne est aujourd’hui opposée à toute restitution tant qu’ils n’auront pas en face des dirigeants sérieux et respectueux de leur engagements).
Ne vous en déplaise, les israéliens n’ont volé de terre à personne. Les israéliens de première génération sont chez eux puisqu’eux même palestiniens. Israël est un état issus du partage de la Palestine entre juifs et arabes légalisé par l’ONU (alors mandataire de la région) et la majorité des pays alors signataires. Quant aux suivants, la politique de natalité et d’immigration d’un état souverain ne regarde personne !
Les territoires occupés ne l’ont été que suite au trois guerre déclenchées par des coalitions de pays arabes : guerre de 1948 (Libanais, Syriens, Irakiens, Jordaniens et Palestiniens), guerre des six jours (Egyptiens, Jordaniens, Syriens, Irakiens, Libanais et Palestiniens) et guerre de kippour (Egyptiens, Syriens, Jordaniens et Palestiniens aidés des Saoudiens, Koweitiens, Pakistanais, Marocains, Algériens, Libyens et Soudanais). Ces territoires ont été pris à des pays hostiles dont le seul objectif était de détruire Israël et jeter les juifs à la mer (comme ils le déclairait eux-mêmes). Ces territoires ont été transformés en zones tampon de sécurité pour éviter que ces guerres de lâches (c’est le moins que l’on puisse dire) puissent se renouveler.
Ce sont les islamistes qui chassent les habitants de chez eux, les convertissent de force, violent les femmes et les fillettes et massacrent ceux qui ne veulent pas se soumettre. Mais de ceux là on ne vous entendra jamais parler ! Islamistes, dont font partie vos amis du Hamas dont le puissant programme politique se limité à fonder un état islamique sur l’ensemble de la Palestine et restaurer la charia. Ils ne précisent pas ce qu’ils envisagent pour les israéliens.
Ah mauvaise foi quand tu nous tiens ! (rappelez moi votre profession déjà ?)
Mais qu’on nous dise : Où donc ce "prof" a-t’il apprit qu’on demandait à un enfant de ranger son pupitre en le renversant d’un revers de main ? Et où donc a-t-il appris qu’il avait le droit de plaquer nos enfants au mur parce qu’ils lui demandent pourquoi il fait ça ?
Après ça, mais cela devient une simple suite logique et anecdotique, les enfants répètent ce qu’ils voient à l’école : quand on veut se faire obéir on bouscule, si la personne en face la ramène tu la plaques au mur et s’il a le culot de se défendre sur lui balance ton poing dans la g... ensuite tu le traines par son pull pour lui demander de s’excuser. C’est ça que vous apprenez à nos enfants dans vos écoles ? Bravo !
Où les enfants apprennent ils à devenir des petits caïds à qui on obéit sans poser de question, ce que ce prof éméché vient de confirmer face à toute la société.
Il s’est passé quelque chose de grave, un enfants de 11 ans s’est fait agressé physiquement par un prof qui reconnaît lui même avoir un « tempérament autoritaire », être « un peu maniaque » et avoir un « "très léger" problème d’alcool » (rien que ça).
Oui, l’élève n’avait pas à traiter son prof de connard, mais quand il l’a fait il était quand même plaqué au mur par un gaillard de 49 ans. Il s’en est excusé et sera puni pour cela. Mais ce qu’à fait le prof est bien plus grave et parfaitement inacceptable, ce que confirme le rectorat : « On ne peut pas accepter qu’un professeur gifle un enfant quelles que soient les circonstances » (d’autant que les violences psychologiques et physiques ne s’arrêtent pas à la gifle). Il a donc commit une faute extrêmement grave car venant d’une personne ayant autorité sur un enfant mineur. Et si la justice a accepté la plainte pour "violences aggravées sur mineur", c’est qu’elle l’a jugée recevable, n’en déplaise aux « collègues ».
Le plus inquiétant dans cette affaire, c’est que le cas de ce prof violent est loin d’être isolé : « La Fédération des autonomes de solidarité, qui assure les personnels de l’Education, a recensé, pour 2006-2007, 57 dossiers de profs accusés d’avoir frappé des élèves (…) ». Il ne s’agit là que des personnes ayant décidé de porter plainte, je ne vous parle même pas de tous ces cas enterré « en interne ».
Ce qui me gène le plus dans toute cette histoire, c’est de ne voir défiler ici quasiment que des profs ou ex profs qui viennent manifester leur soutien corporatiste à leur « malheureux collègue » qui va être poursuivi en justice pour ce qu’il a fait. Personne ne semble préoccupé de savoir ce que pouvait être l’impact psychologique de ce genre de violence sur cet enfant de 11 ans et sur ses camarades (l’article de La Croix semble dire que deux fillettes auraient été choquées). Seule préoccupation de nos camarades adeptes de la « gifle », « coup de pied au derrière » et autres méthodes éducatives d’un autre âge : qui va payer le procès et ne va t’il pas être puni trop sévèrement.
D’ailleurs cette forme de soutien inconditionnel corporatiste montre bien que ces affaires ne peuvent pas être traitées « en interne » et devrait être systématiquement judiciarisées.
Attendons les résultats du procès, mais je crains que les juges ne soient pas aussi complaisants que les responsables d’établissements et ne renvoi ce « droit de correction » d’un autre âge et ces jurisprudences obsolètes au placard à vieilleries. Peut être qu’à l’avenir les profs y réfléchiront à deux fois avant de se comporter en caïds justiciers avec des enfants (qui plus est de 11 ans).
Bonjour Armand,
Vous dites : une gifle occasionnée par une injure n’est pas un châtiment corporel mais une réaction d’exaspération parfaitement compréhensible. Vous minimisez systématiquement la portée d’une injure, en majorant à l’extrême l’effet d’une gifle. Franchement, il y a des cas où je trouve une injure bien plus grave qu’un coup. Mais ce que vous oubliez de dire c’est que ce n’était pas une injure gratuite mais suite à une première agression physique de ce prof qui se décrit lui-même comme « autoritaire », « maniaque » et reconnait même avoir un « léger problème d’alcool ».
Les gamins aussi ont leur fierté et laisser échapper un « connard » quand on vient de se faire ridiculiser devant ses camarades ne suffit pas à justifier la moindre violence et encore moins d’être giflé, trainé par le pull et obligé par la force à s’excuser publiquement. Quand un prof ne sait pas affirmer son autorité autrement que par la force et la violence alors il n’est pas digne d’enseigner.
Je consacre moi-même 2 soirées (2x2 heures) à enseigner l’esprit des arts martiaux à des ados de 13 à 17 ans, dont certains sont déjà des armoires de plus d’1 m 80. J’essai de canaliser leur violence en leur apprenant à se contrôler et en leur expliquant qu’avant de « frapper » il faut essayer de régler le problème différemment. Je suis très heureux à l’idée qu’ils puissent voir que ce que l’on leur demande n’est pas à sens unique.
Et pour votre gouverne, j’estime qu’il est indispensable de respecter l’izzat (le self-respect) des élèves ou étudiants, surtout garçons. Jamais je ne proférerais la moindre injure, encore moins ces propos démolisseurs de la confiance en soi dont le système français, hélas, semble avoir le secret. En revanche, je ne laisse jamais passer un affront.
Le respect n’est pas un du, il se gagne et doit être à double sens. Si la force et la violence sont pour vous le seul moyen d’imposer le respect, je connais des dizaines d’élèves qui pourraient sans difficulté vous imposer le leur.
Un jour, apprenant qu’un étudiant racontait à qui voulait l’entendre que je favorisais dans ma notation une belle blonde aux allures de Rosanna Arquette, je lui ai fait passer une épreuve orale, lui ai attribué une bonne note (méritée) puis ajouté : "Maintenant, voici ce que je viens d’entendre... Si jamais vous recommencez, alors nous réglerons cela d’homme à homme...". Il n’a jamais recommencé, mais, bien entendu, a raconté la scène. Cela m’a valu une certaine popularité.
Voila qui est beaucoup mieux. Dommage que vous vous soyez senti obligé d’ajouter : Si jamais vous recommencez, alors nous réglerons cela d’homme à homme...
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Mon avis est qu’il est illusoire d’exiger des enseignants qu’ils puissent se charger à la fois de l’éducation et de l’instruction.
En même temps personne ne leur demande de le faire. Surtout que dans l’affaire qui nous occupe, ce ne semble pas être le cas. Que les profs se contentent déjà de faire leur boulot et de signaler aux parents et/ou au directeurs tout problème de discipline au lieu de jouer les caïds et ça nous ira très bien.
Quand je lis qu’un prof renverse d’un revers de main et sans raison apparente les affaires d’un élève de 11 ans, le plaque contre le mur, le traine par son pull jusqu’à son bureau et demande ensuite aux autres élèves de ne rien dire (heureusement que deux élèves choquées par son comportement sont allée donner l’alarme), je me demande qui du prof ou de l’élève a besoin d’un complément d’éducation.
J’espère sincèrement que cette affaire ira jusqu’à son terme et que TOUS les enfants qui subissent en silence ce genre d’hurluberlu prennent enfin le courage de le dénoncer, un peu cela commence à se faire de plus en plus pour les attouchements.
Votre commentaire est rempli d’injures envers la raison commune car la première faculté de la raison c’est de pouvoir distinguer le vrai du faux.
Et non M. Djanel, la première des facultés de la raison est de savoir situer ses limites. Même avec les meilleures informations qu’il soit possible de vous fournir, il est de nombreux domaines où vous serez incapable de distinguer le vrai du faux. Ne pas en être conscient est la pire des injures que l’on puisse faire à la raison.
Les propriétaires de journaux, de médias en tout genre peuvent ouvrir à coup de capitaux des sites Internet pour propager leur mensonge. Ils tomberont toujours à égalité contre un petit blogueur qui aura la même puissance de diffusion qu’eux avec un petit ordinateur valant cent sous
Vous avez raison un blogueur peut avoir la même puissance de diffusion avec son petit ordinateur valant cent sous (quoi que, demandez à C. Revelli ce que coûte ne serait-ce qu’un media comme Agoravox). Mais au final, vous obtenez quoi ? un simple mégaphone. Il lui manquera toujours l’essentiel : l’information au sens noble.
Il y a aussi cette faculté que nous donne Internet d’aller chercher l’information de la vérifier par recoupement, de la mémoriser et pour finir de l’analyser avec ces outils que sont les logiciels.
Ah oui, et à votre avis elle vient d’où cette information ? de la génération spontanée sur le net sans doute ?
Dans le meilleurs des cas elle viendra des grands media que vous critiquez et qui sont pourtant les seuls à avoir les moyens humains, matériels et financiers de produire, recouper et d’aller vérifier sur place l’information, pour ensuite être déformés en fonction des orientations et croyances du blogeur en question. Elles peuvent aussi venir d’autres media dit « alternatifs » qui ne font que de reformulation/interprétation plus ou moins honnête et objective de ce que disent les grands media. Enfin dans le pire des cas, elle viendra de sites de désinformation/propagande sur lesquelles naissent toutes sortes de rumeurs.
Et comme dans la plupart des cas on ne sait rien de celui qui s’exprime, que ce dernier n’a souvent aucune idée de l’éthique journalistique, que l’on se retrouve bien incapable de faire la part entre les informations, les opinions voire les inventions : vous voilâtes bien habillé pour l’hiver.
Par contre, vous avez raison, il n’existe aucune législation interdisant les châtiments corporels ;
Si ce n’est pas encore le cas (mais j’en doute), cela ne saurait tarder :
« Recommandation 1666 (2004)1
Interdire le châtiment corporel des enfants en Europe
1. L’Assemblée parlementaire relève que, pour satisfaire aux exigences de la Charte sociale européenne et de la Charte sociale européenne révisée, d’après le Comité européen des Droits sociaux, il convient pour les Etats membres d’interdire tous les châtiments corporels et toutes les autres formes de châtiment et de traitement dégradant à l’encontre des enfants. Cinq Etats membres ne satisfont pas à leurs engagements car ils n’ont pas de fait interdit tous les châtiments corporels ; une procédure de réclamation collective a été ouverte contre cinq autres Etats membres pour cette même raison.
2. L’Assemblée note également que la Cour européenne des Droits de l’Homme en est venue à conclure, par des arrêts successifs, que les châtiments corporels violaient les droits de l’enfant tels que garantis par la Convention européenne des Droits de l’Homme ; ces conclusions ont visé tout d’abord les châtiments corporels dans les établissements pénitentiaires pour jeunes délinquants, puis à l’école, y compris dans les écoles privées, et, tout récemment, dans le cadre familial. Par ailleurs, tant la Commission européenne des Droits de l’Homme, jusqu’en 1998, que la Cour ont souligné que l’interdiction de tout châtiment corporel n’était pas une violation du droit au respect de la vie privée et familiale ou à la liberté de religion.
3. L’Assemblée constate que tous les Etats membres ont ratifié la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant ; cette convention exige des Etats qu’ils protègent les enfants contre toutes formes de violence physique ou mentale infligée par des adultes qui en ont la garde. Le Comité des droits de l’enfant, qui veille à l’application de la convention, a constamment interprété cette dernière comme exigeant des Etats membres à la fois l’interdiction de tous les châtiments corporels à l’égard des enfants, et des actions de sensibilisation et d’éducation du public en ce domaine.
4. L’Assemblée se félicite de l’initiative mondiale actuellement lancée pour mettre un terme à tous les châtiments corporels infligés aux enfants ; elle souhaite se joindre au soutien que lui apportent d’ores et déjà l’Unicef, l’Unesco, le haut-commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, le Réseau européen des médiateurs pour enfants (Enoc), et de nombreuses institutions des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales nationales et internationales à travers l’Europe.
5. L’Assemblée estime que tous les châtiments corporels infligés aux enfants violent leur droit fondamental au respect de leur dignité humaine et de leur intégrité physique. Le maintien de la légalité des châtiments corporels dans certains Etats membres est une violation du droit tout aussi fondamental des enfants à une protection devant la loi à égalité avec les adultes. Dans nos sociétés européennes, frapper un être humain est prohibé et l’enfant est un être humain. Il faut casser l’acceptation sociale et juridique du châtiment corporel des enfants.
6. L’Assemblée est inquiète de constater que, jusqu’à présent, seule une minorité d’Etats sur les quarante-cinq Etats membres a interdit officiellement les châtiments corporels au sein de la famille et dans tous les autres contextes. Si par ailleurs tous les Etats membres ont interdit les châtiments corporels à l’école, y compris dans les écoles privées et dans d’autres institutions éducatives, l’interdiction ne s’étend pas nécessairement aux foyers d’adoption et à tous les autres systèmes de garde. En outre, cette interdiction n’est pas, toujours et partout, respectée.
7. L’Assemblée invite donc le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe à lancer, dans l’ensemble des Etats membres, une campagne coordonnée et concertée pour l’abolition de tous les châtiments corporels infligés aux enfants. L’Assemblée note les succès du Conseil de l’Europe quant à l’abolition de la peine de mort et elle demande à l’Organisation de s’atteler de la même façon à faire de l’Europe, sans tarder, une zone exempte de châtiment corporel pour les enfants.
8. Elle invite le Comité des Ministres et les autres organes concernés du Conseil de l’Europe à mettre d’urgence en place des stratégies, y compris une assistance technique, pour œuvrer avec les Etats membres à la réalisation de cet objectif, et en particulier :
i. pour garantir une large sensibilisation des enfants, de tous ceux qui vivent et travaillent avec eux et du public en général à l’interdiction de tous les châtiments corporels et autres humiliations et traitements inhumains ou dégradants dont sont victimes les enfants ;
ii. pour assurer une large sensibilisation aux droits fondamentaux des enfants, notamment au droit au respect de leur dignité en tant qu’être humain et de leur intégrité physique ;
iii. pour promouvoir des formes positives, non violentes, d’éducation des enfants et de résolution des conflits auprès des futurs parents, des parents et de toute autre personne ayant des enfants à charge ainsi qu’auprès du public ;
iv. pour donner aux enfants et aux adolescents la possibilité d’exprimer leur point de vue et de participer à la conception et à la mise en œuvre des actions visant à éradiquer les châtiments corporels ;
v. pour faire en sorte que tous les parents, et en particulier ceux qui éprouvent des difficultés à élever leurs enfants, aient accès aux conseils et à l’aide dont ils ont besoin ;
vi. pour veiller à ce que les enfants bénéficient, de manière confidentielle, d’avis et de conseils, ainsi que d’une représentation juridique pour agir contre les violences dont ils sont l’objet ;
vii. pour garantir des formes effectives et appropriées de protection aux enfants particulièrement vulnérables aux punitions qui leur portent préjudice et les humilient – par exemple les enfants handicapés et les enfants en institutions ou en détention ;
viii. pour veiller à ce que les châtiments corporels et autres formes dommageables et humiliantes de discipline infligés aux enfants soient incorporés dans la définition des violences domestiques ou familiales et à s’assurer que les stratégies de suppression des violences punitives contre les enfants soient intégrées aux stratégies de lutte contre les violences domestiques ou familiales.
9. L’Assemblée invite enfin le Comité des Ministres à recommander aux Etats membres :
i. de se doter d’une législation appropriée qui prohibe les châtiments corporels aux enfants, notamment au sein de la famille ;
ii. de contrôler l’effectivité de l’abolition au moyen d’enquêtes régulières sur l’expérience de la violence des enfants chez eux, à l’école et ailleurs, ainsi que l’efficacité des services de protection infantile, et l’expérience et le comportement des parents face aux violences infligées aux enfants ;
iii. de veiller à l’application effective des arrêts de la Cour européenne des Droits de l’Homme en la matière et à celle des conclusions pertinentes du Comité européen des Droits sociaux.
1 Discussion par l’Assemblée le 23 juin 2004 (21e séance) (voir Doc. 10199, rapport de la commission des questions sociales, de la santé et de la famille, rapporteuse : Mme Bargholtz).
Texte adopté par l’Assemblée le 23 juin 2004 (21e séance). »
« Et qui vous dit que cet élève n’était pas coutumier d’attitudes récalcitrantes ? Renverser des affaires mal rangées pour inciter à tout remettre en place »
Ecoutez, je n’ai pas pour habitude de débattre avec des « si ». Essayez de vous renseigner un minimum sur l’affaire avant de juger. Les faits rapportés par les journalistes de la Voix du Nord, qui ont fait l’effort de s’informer sur place sont très clairs :
« Mais revenons à ce fameux lundi que retrace le procureur Bernard Beffy. L’enseignant veut déplacer des tables pour favoriser le travail en groupe de sa classe de sixième. Arrivé devant l’une d’elles, il balaye d’un revers de main les affaires d’un élève. « Pourquoi monsieur avoir fait cela ? », objecte alors le collégien qui se voit plaqué contre un mur. « Connard », répond l’enfant. Le mot de trop pour l’enseignant qui le gifle violemment sur la joue gauche, le traîne par le pull jusqu’à son bureau et lui fait, dans une salle proche, rédiger une lettre d’excuses. Puis revient avec l’enfant et dit à toute la classe : « La parenthèse est fermée vous n’en parlez à personne. » Comme si, pour ce professeur, l’incident était clos. Réglé. On en est loin. Deux fillettes, au bord des larmes, prennent le chemin de l’infirmerie. Elles sont choquées. Tout revient aux oreilles de la principale du collège. »
Il ne s’agit pas ici de « on-dit » ou de « et si » mais de faits retracés par le procureur Bernard Beffy en charge de l’affaire.
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