Les « marines » de Andries van Eertvelt, telles que celles vendues, soit disant, par monsieur Guéant, ont une valeur maximale estimée, selon les spécialistes, comprise entre 40 et 45 000 € (estimation faite par la société Artprice, spécialisée dans la vente d’oeuvres. Il est bon de préciser que si la toile la plus chère de Van Eetvelt a été vendue 168 000 €, soit, frais déduits, 140 000 pour le vendeur, il s’agissait d’une toile bien spécifique qui ne reflète en rien la valeur du reste de son oeuvre). La majorité (75 %) des toiles de Van Eetvelt s’est vendue moins de 10 000 € !
Si mes connaissances mathématiques ne sont pas trop rouillées, 45 000 x 2, dans une estimation TRÈS haute, ça n’a jamais fait 500 000 !
Enfin, last but not least, il convient de savoir qu’une oeuvre vendue plus de 150 000 € doit faire l’objet d’une inscription auprès du ministère de la culture. Si monsieur Guéant a vendu ces 2 oeuvres 500 000 €, une trace du montant exact de la vente est donc présente au ministère...
Je comprend parfaitement la colère mélée de tristesse de Filoche, même si je ne suis pas d’accord avec cette étiquette socialiste, il a, lui, toujours expliqué son attachement politique par cette volonté de ramener le PS à gauche et à suffisamment prouvé son manque d’intérêt pour les postes (qu’on lui propose depuis plus de 20 ans), pour ne pas être taxé de lâche ou de traitre...
Bref, son honnêteté est difficile à mettre en doute ! Même si ça n’empêche pas la critique, se tromper et être malhonnête sont deux choses bien différentes, et se battre aux côtés de quelqu’un d’honnête est toujours préférable, même si on ne partage pas totalement son but, que de côtoyer un parfait salaud opportuniste de la même couleur que vous !
Pour en revenir à son intervention, je la comprend ! Filoche se bat, depuis plus de 20 ans, pour tenter de ramener le PS à gauche, et pour en extraire la corruption, qu’il a, à de maintes reprises, condamnée, se mettant à dos pas mal d’éléphants... Et il sait, comme beaucoup, que l’attention des sujets importants est continuellement détournée de manière à maintenir un statu quo. Il lutte aussi, donc, comme ici avec l’ANI, pour continuellement ramener cette attention sur les sujets importants, intervenant souvent médiatiquement pour ramener le débat sur les terrains qu’il ne devrait pas quitter.
Il sait donc que non seulement l’affaire Cahuzac détruit toute confiance envers TOUS les militants PS (ce que démontrent certains commentaires qui, méconnaissant le personnage, le mettent pourtant dans la même valise que les éléphants du PS), mais qu’elle détruit aussi la lutte qu’il mène lui, contre l’ANI. Loin d’être con, il sait aussi le profit que portera cette affaire à l’extrême droite, et les dégâts insensés que cette affaire fera dans la confiance et l’intérêt politique ! Il sait que Cahuzac vient de mettre à terre tous les politiques qui luttent honnêtement en seulement 4 mois ! Après ses nombreuses années à tenter de porter l’attention sur des sujets qu’il juge importants, il sait que tout son travail est sapé par un nom : Cahuzac ! Il y a quand même de quoi être dépité...
Vous oubliez une troisième possibilité : celle de rejoindre l’aile gauche de ce parti en pensant pouvoir le changer, à tord ou à raison ? Personnellement, je pense à tord, on ne changera pas ce parti de l’intérieur, mais cet avis est personnel et, peut-être ai-je tord de penser ça... L’avenir seul le dira !
L’honnêteté des convictions de Filoche n’est plus à démontrer ! Alors que dès la fin des années 80, Gérard aurait pu rejoindre une carrière politique fructueuse, approché par les cadors du PS, et par Jospin, ce qui aurait pu lui ouvrir les portes d’une carrière gouvernementale, il choisit de rester un homme de terrain, proche des travailleurs, partageant ses expériences avec les politiques et donnant un avis de terrain, son avis, certes, bon ou mauvais, seules des convictions permettent de le juger, mais un avis qui ne transige jamais avec l’honnêteté de sa ligne !
Cette honnêteté, il la garde jusqu’à sa retraite, en 2010, et rien ne permet de douter qu’il ne l’a pas toujours ancrée en lui !
Filoche n’est ni un con (il l’a, maintes fois prouvé), ni, encore moins, un salaud ! Il a des convictions avec lesquelles on peux ne pas être d’accord, comme je le pense, mais des convictions honnêtes !
La vraie question à se poser le concernant c’est : mais qu’allait-il faire dans cette galère ? Il a cru, et crois encore, pouvoir déporter ce parti, avec d’autres, et le ramener à une ligne politique de gauche... Il s’est choisit un combat : celui de tenter d’améliorer les conditions de vie des populations, sans jamais renier qui il est ! Bref, c’est un des rare à être encore droit dans ses bottes, et clean !
Si vous voulez parler de cons et de salauds, les cibles, de l’extrème droite à l’extrême gauche, ne manquent pas ! Mais pas sûr que Filoche soit la meilleure de ces cibles, puisque, pour le coup, c’est vous qui risquez de passer pour un con à ne pas vouloir comprendre que vouloir combattre les cons ne fait pas de vous un salaud, et vice versa !
Franchement, si vous l’avez viré d’un chantier, chapeau bas ! L’ayant vu intervenir dans le 3ième, fin des 90’s, face à un patron ayant pourtant un soutien gouvernemental, et ayant vu ce patron se liquéfier face à lui (parce que non seulement l’est pas pourri, le bonhomme, mais il a -avait- de sacré arguments et n’hésitait pas une seconde à déployer tout l’arsenal juridique qui fait mal, ce que tous les patrons de son secteur savaient parfaitement), fallait non seulement un sacré caractère, mais aussi une énorme dose d’inconscience, voire une volonté suicidaire pour son entreprise pour oser lui tenir tête...
Quand à l’argument politique qu’il aurait brandi, suis assez dubitatif, j’avoue... Non seulement ce n’était pas ses méthodes, justement, mais, bien au contraire, Filoche, dans l’exercice de ses fonctions, s’appuyait non pas sur des arguments politiques, mais sur le code du travail et de la santé qu’il connaissait sur le bout des doigts, observant, déjà, avant de mettre le doigt là ou ça faisait mal... Même le MEDEF ne l’a pas fait taire et s’en est mordu les doigts (dans le 77, fin des 90’s), alors vous...
Vous étiez ou, monsieur kitamissa, quand Filoche est intervenu ?
Je connais le personnage, et si je ne suis pas d’accord avec ses positions politiques actuelles, je ne doute pas une seconde de son honnêteté, comme votre récit me semble à des années lumière de ses pratiques...
Bon, si votre intervention s’avérait exacte, vu les dossier sur lesquels il intervenait, surtout dans le bâtiment, on ne peux quand même pas dire que ce soit glorieux pour vous, puisque ça faisait quand même quelques temps déjà qu’il n’intervenait plus que sur les dossiers les plus « pourris », à la demande de ses collègues généralement, pour tenter de débloquer une situation intenable pour les salariés... Pas sûr, dès lors, qu’il soit à votre avantage de vous glorifier de l’avoir vu ! Son intervention signifierait que non seulement les conditions de travail sur votre chantier étaient dangereuses et préjudiciables à la santé de vos salariés, mais aussi que vous n’aviez qu’un mepris total envers les lois et les organes de représentation des salariés ! C’est dans ces cas, depuis au moins la fin des 80’s, que vous le voyiez débarquer !
Pas le premier que j’ai lu, mais celui qui, jeune déjà, m’a fait aimer la lecture, la mer, l’audace, l’évasion, l’envie de se dépasser, d’aller voir un peu plus loin, juste histoire de comprendre sans jamais accepter aucune chaîne... Ceux qui connaissent comprendrons mon pseudo, puisqu’il s’agit de « La longue route », de Moitessier...
D’autres, après, m’ont marqués... Shogun, de Clavell, lu alors que j’avais à peine plus de 10 ou 11 ans, les terres du milieu de Tolkien, bien sûr, et tellement d’autres... Et London... Ses ballades dans le grand nord, ou dans les bas fonds londoniens, qu’il m’aura d’ailleurs fallut relire pour en comprendre l’implication... Edgar Allan Poe, aussi, et Baudelaire, découvert lors des lectures scolaires... La violence des Rois maudits de Druon... et celle de Lovecraft... Les premiers Stephen King dans lesquels je tirai de grand frissons (je dis bien les premiers parce que, depuis qu’il a arrêté de se shooter, King est bien moins intéressant... Relation de cause à effets ?)...
Ils sont tellement nombreux ! Mon grenier à moi n’était pas dans la cité HLM que j’habitais, mais à la bibliothèque municipale ou, après avoir eu du mal à faire accepter le fait de prendre des livres chez les adultes par un cliché de bibliothécaire (chignon et lunettes compris), je dévorais tout, piochant souvent au hasard, pour une pochette ou pour un titre qui m’accrochait. Ma mère qui, pendant un temps m’y a accompagné, avec patience, ne me refusait pas grand chose, préférant sans doute que je lise plutôt que de « faire le con »... Malheureusement, l’un n’a pas toujours empêché l’autre !
Juste pour information, les propos prêtés à Gérard Lanvin sont un fake... Ce dernier a d’ailleurs porté plainte pour usurpation d’identité vendredi et n’apprécie que très peu d’être présent par ces mots qu’on lui prête, sur les pages d’extrême droite...
Voilà le communiqué de Lanvin : "Je viens d’être mis au courant de
l’existence d’une lettre à tendance politique, circulant sur internet
(...) et signée de mon nom. Ceux qui me connaissent et qui connaissent
par conséquent mon indépendance politique (...) ont immédiatement
compris qu’il ne s’agissait bien sûr pas de mon genre d’attitude, ni de
mon style d’écriture (...) Je démens totalement cette possibilité et, sur mon honneur, affirme que cette lettre et ses propos ne sont pas de moi"
Bon article, Nemrod, même si j’y apporterais deux reproches :
Le premier, vous le soulevez vous-même en début d’article, concernant le situationnisme, vient de l’étiquette marxiste que vous collez à Debord. Si Debord reconnait la justesse, en son temps, de l’analyse marxiste de la société, il annonce tout de même que cette société est dépassée, dès 1967, date de l’écriture de la société du spectacle, et même avant, dans les publications de l’IS (dans lesquelles il explique que les théories marxistes ne pouvaient pas permettre à des mouvements comme celui de la commune de vaincre). Si Marx s’attache à la valeur « travail », Guy Debord, lui, l’analyse à la lumière des développements sur près d’un siècle, pour s’en éloigner et considérer le travail comme une aliénation volontaire. Son étude de ce point précis se base d’ailleurs beaucoup plus sur les travaux d’Hegel et sur les études philosophiques de celui-ci. Il (Debord) reproche même à Marx de gommer l’aspect philosophique de son étude économique pour n’en garder qu’un aspect scientifique, ce que Debord considère comme un point de vue bourgeois, un obstacle à la réalisation prolétarienne... De même, Debord démontre, toujours dans la société du spectacle, que l’aspect linéaire de la vision marxiste ignorant ce qui deviendrait la « fusion de l’état et du capital », état bourgeois basé sur une force publique pour l’asservissement social, peut même démontrer des analyses fausses.
Bref, on pourrait, à la limite, qualifier Debord de « post-marxiste », puisqu’il associe une lecture marxiste à une pensée philosophique, et à l’étude d’une société et de son évolution, mais surement pas de marxiste... Et encore, à la seule condition que l’on veuille lui accoler une étiquette que lui-même rejetait systématiquement, ne se sentant pas l’âme d’un leader, espèce qu’il conchiait pour leur parti pris et le spectacle qu’ils donnent, justement, en pensant à la place de leurs « troupes », en tenant, comme leurs troupes, un rôle (élément important de l’analyse de Debord)...
Autre point qui me gène (rien de rébarbatif, j’essaie juste d’apporter mon point de vue), il concerne le langage qui vous semble dater et être rébarbatif. Je conçois que les textes de Debord ne sont pas, d’un premier abord, des plus épurés, mais il s’agit, justement, d’une volonté qu’il a, elle aussi, clairement expliquée, de se réapproprier les mots, les phrases, dans une « démarche poétique » (l’art, dont parle Debord) disait-il, tablant toujours sur Hegel et ses études sémantiques. Debord souhaitait montrer ce que le spectacle de la société était essentiellement : le règne autocratique de l’économie marchande ayant accédé à un statut de souveraineté irresponsable, ainsi que l’ensemble des techniques de gouvernement qui accompagne ce règne (et de média, même, y ajouterai-je). A ce titre, Debord pouvait utiliser la sémantique déjà manipulée et détournée, mais lui, et le mouvement situationniste ne souhaitaient pas tomber dans ce piège. Ils ont donc souvent que ce soit Debord, ou les autres situationnistes, préféré se jouer de cette sémantique et pousser le lecteur à redécouvrir le sens de mots pour profiter de la poésie des mots...
Debord, comme d’autres auteurs situs, comme Vaneigem, jouent de ces mots, ce qui, bien sûr, rend la lecture ardue, mais oblige aussi à la réflexion, là ou n’aurait pu n’y être que réaction, si les clichés et les mots simples avaient remplacé ceux utilisés. Sûr que dans notre société de consommation spectaculaire, être obligé de réfléchir chaque page n’est pas un exercice facile, parce que ce n’est pas un exercice habituel là ou tout est habituellement fait pour nous faire réagir, pour se servir de notre empathie, de nos réactions émotionnelles, plutôt que de nos propres réflexions, pour nous faire adhérer à des idées. C’est d’ailleurs là aussi un point que Debord démonte parfaitement, ce populisme compassionnel...
Debord explique, pousse à la réflexion, et là est son seul but puisque lui ne cherche nullement a se poser en leader (ce qu’il aurait pu largement faire en 68, étant un des instigateur du mouvement étudiant par ses écrits, et ceux de Vaneigem, repris par les jeunes qui ont été à la base des mouvements de 68), mais il cherche à pousser à la réflexion, à la compréhension et au dépassement du spectacle, du rôle théâtrale que nous tenons tous dans cette société, pour nous dévoiler à nous-même notre vrai « moi ».
Et ses réflexions vont loin, puisqu’elles entrevoient même déjà la prédominance non seulement médiatique, mais aussi cybernétique, du monde en devenir... Peut-être serait-il bon de s’appuyer sur ses travaux pour en écrire une suite, à la lumière des 45 années qui se sont écoulés depuis l’écriture de « la société du spectacle » ?
Le PS le peut-il et surtout le veut-il ? Une partie, l’aile gauche, sûrement, mais le gouvernement en place démontre quotidiennement qu’il n’a plus de socialiste que l’étiquette qu’il se colle lui-même... Mais le socialisme, ce sont des convictions, pas une étiquette ! Et cela fait bien longtemps que les socialistes détenant le pouvoir nous ont démontré qu’ils ne l’étaient pas et ne partageaient pas les convictions qu’ils disent défendre (pour être large, je dirais que les convictions politiques socialistes ont été abandonnées en 1983, même si, personnellement, je placerai cet abandon BIEN avant...)
Hollande ne déroge pas à la règle, et la politique menée depuis le premier jour de son élection est une politique du libéralisme, et pas une politique de gauche ! Les attaques, au nom de la sauvegarde du PIB, menées contre les acquis sociaux le démontrent !
Une politique du moins pire est, certes, possible même si, mais cet avis n’engage que moi, un accompagnement du libéralisme est une fumisterie puisqu’il ne fait que justifier le fait que la seule solution sociétale c’est le libéralisme, ce qui, au regard de la direction de la société, sera très prochainement intenable... Comment justifier, déjà, la spéculation boursière sur l’alimentation, qui pousse des populations entière vers la famine ? Et comment, surtout, justifier le lien énergétique et économique intenable alors que le pic d’Hubbert a été atteins et que nous savons que la baisse déjà réelle de la production d’énergie conduira, dans un premier temps, à des guerres énergétiques, avant de pousser l’économie, bien trop liée à l’énergie, dans un gouffre d’ici très peu de temps ? Sans même parler des problèmes environnementaux qui s’annoncent...
Pour en rester à une réflexion n’englobant pas l’avenir, ce qui est une erreur monumentale, une politique socialiste intègrerait non seulement un refus de rembourser des dettes iniques, mais aussi un aspect social permettant, par une plus juste redistribution, aux plus touchés par la crise actuelle de survivre le temps que la France, et l’Europe, sortent de cette crise (comme, par exemple, l’Argentine l’a fait en 2002).
Qui, au gouvernement, est prêt à mettre en place une telle politique ? Ceux qui ont cru, dans une inculture politique niaise, que Hollande serait celui qui le ferait n’ont, tout simplement, pas pris connaissance de qui il était, et leur déception est à la hauteur de leur inculture ! Il suffisait, pourtant, de regarder la ligne politique du PS pour savoir que la politique qui serait menée serait une politique purement libérale, et pas socialiste ! Et, malheureusement, je ne vois que très peu de leaders politique souhaitant incarner le socialisme, à l’heure actuelle, même si, et je le répète, le socialisme est bien trop attentiste face à un futur catastrophique qui s’annonce à mon goût...
La pédocriminalité est surnuméraire dans les milieux familiaux, et proche de l’enfant (75 % des actes de pédophilie sont commis par une personne connue de l’enfant, père, oncle... dans 17 % des cas, l’agresseur est un soignant qui connait l’enfant, et dans 13 % des cas, c’est un représentant des forces de l’ordre... sources INSEE).
Des études statistiques démontrent que les cas d’agression d’enfant à caractère homosexuel correspond à... 2,3 % des cas répertoriés... Et pourtant, on dénombre, dans la population, autant d’homosexuels que de personnel du médical ou de personnel des forces de l’ordre...
Donc, pour reprendre votre logique « imparable » (arf !), éloignons les enfants de leur environnement familial masculin, de tout médecin masculin, des forces de l’ordre, et confions les plutôt aux homos, puisqu’ils ont, statistiquement, moins de risque de se faire agresser dans ce milieu !
Gênantes, non, les statistique ?
quoi d’étonnant là dedans ? Contrairement à ce que prétend le PS, ce résultat était on ne peux plus prévisible ! Et les voix exprimées sur le PS ne sont pas passées de 15 000 votes exprimés lors du scrutin précédent, à seulement 5000 lors de celui-ci sans qu’il soit évident qu’il s’agit là bel et bien d’un vote sanction !
Je ne supporte pas Bayrou, et sa volonté libérale à peine cachée par des propos populistes (sa remise en cause du code du travail est une énorme escroquerie, et d’une malhonnêteté exemplaire), mais il affirme, depuis peu de temps, que nous allons en passer par le néant (bref, un vote d’extrême gauche ou d’extrême droite, même si je suis, malheureusement, persuadé qu’il sera bien plus surement d’extrême droite), avant qu’une réaction ne prenne place dans l’esprit des français... Et tout démontre que, là dessus, il n’a peut-être pas tord !
Le vote PS des présidentielles était un vote anti-sarko, mais aussi contre la politique libérale menée par celui-ci ! Comment s’étonner, quand on voit le PS continuant la même politique, jusque dans l’inacceptable des actions et propos d’un Valls envers les Rroms, en se contentant de seulement saupoudrer le tout d’un semblant de socialisme par le mariage pour tous (la seule mesure de gauche de ce gouvernement, mais que coûte t’elle au système ? Rien ! Ce n’est que de l’esbroufe !), de constater que le peuple ne croit plus au PS ?
Le résultat est et était évident ! En attisant la haine d’un côté, en tentant de faire croire que la situation de mal être est la conséquence de l’immigration, ce que poursuit ce gouvernement, même si deux secondes de réflexion suffisent à démonter cet argument et à démontrer que seul le libéralisme est responsable des maux de la société dans leur ensemble, en poursuivant sans changement une politique libérale éloignée des désirs de ceux qui ont voté pour eux, en rejettant même ce qu’ils veulent, on aboutit soit à un transfert vers des idées nauséabondes, soit à une abstention attentiste et non politisée qui font le lit du FN !
Nul doute que cette situation, malheureusement, va perdurer jusqu’aux prochains rendez-vous électoraux, celui de 2017 y compris !
Mais Hollande a t’il seulement le choix ? Sauf à vouloir changer la société, à abandonner le libéralisme, c’est à dire à revenir à des idées de socialisme originelles, aucun choix ne s’offre à lui ! Quand aux idées portées ailleurs, le ridicule de l’aménagement d’un système totalement inaménageable les rends non pas utopistes, mais même dangereuses ! Et je ne parle même pas de la sortie de l’Euro qui correspondrait à un effondrement, sans changer de système, de la France puisque celle-ci est totalement dépendante, que ce soit pour les matières premières, pour l’alimentation, pour, même, l’industrie, du reste du monde !
Bref, sauf à renverser le système, aucun changement n’est possible !... Mais encore faudrait-il que ce renversement soit conscient, politisé et fortement appuyé sur l’histoire pour que ne se produise plus les dérives meurtrière d’un pseudo communisme axé sur un despotisme, un culte du chef, qui conduit au pire, à l’équivalent du fascisme... Et c’est là le danger de l’abstention non politisée, puisque basée sur un manque de culture politique !
Bref, nous voilà mal barrés... dans tous les sens du terme, et, que ce soit la direction prise, comme l’incompétence de celui qui tiens la barre, ou de ceux, qui qu’ils soient, qui veulent la lui prendre, tout ne nous prépare qu’au pire : une réaction épidermique de rejet qui se traduira sans aucun doute possible, par une montée de l’abstention attentiste d’un côté, et des votes extrêmes de l’autre ! C’est malheureusement inévitable !
Et ce qui se passe dans l’élection de l’Oise n’en est qu’un signe avant coureur !
Je suis bien plus pessimiste que vous, Olivier... Oui, je pense aussi que nous finirons par sortir du nuke, mais nous ne le ferons que lorsqu’il sera trop tard, que lorsque un incident, qui, je l’espère fortement, sera moins important que ceux que l’on cite en exemple (même si on oublie toujours d’y ajouter celui de 3 miles island), aura eu lieu en France, et qu’il deviendra évident que le nuke n’est pas tenable...
Et ce pour une raison simple : celui d’un confort et d’un maintien d’un niveau de vie artificiel intenable que trop ne comprennent pas... Tous ne veulent que pouvoir faire tourner leurs multiples tv, leurs chauffages électriques dans des maisons mal isolées, leurs appareils électriques construits pour ne pas durer et consommer, alors que les entreprises savent faire des appareils économiques et durables... Bref, tant qu’une forme de décroissance n’aura pas été prise en charge par la population et que celle-ci continuera à croire que l’on peut continuer ainsi, rien ne changera !
On peux, pourtant, réduire notre consommation, passer soi-même à une presque auto-suffisance (j’ai personnellement reçu ma facture EDF qui n’est que de 130 €, presque uniquement composée de taxes, et ce sans descendre, cet hiver, sous les 19° dans ma vieille maison bien isolée et équipée de panneaux, ce qui ne me prive ni d’avoir le « confort moderne », ni d’être heureux... Bref, pas une caverne, et pas de bougies non plus pour m’éclairer le soir...). C’est un effort perso, mais qui ne prive de rien !
Sortir de la dépendance est aussi et surtout une démarche personnelle, qui ne peux passer que par des pétitions... Après, à chacun de réfléchir aussi en terme humains, et pas financiers ! L’an dernier, j’ai participé à un rassemblement à Narbonne, près d’un site de retraitement de déchêts. Nous étions si peu, et la réactions des travailleurs, violents, qui défendaient une économie qui, si elle les nourrit par un salaire pourtant bien faible, les tue aussi à petit feu, m’a abasourdit !
Fukushima est loin, et si beaucoup compatissent au sort des japonais, combien se sentent concernés ? Pour qu’un tel incident les fasse se sentir concernés, il faudrait, malheureusement, qu’ils soient directement touchés, ce qui ne manquera pas d’arriver, quand on connait la situation des centrales françaises, et la gabegie de l’entretien effectué à bas coût, pour une question d’économie, par des sous-traitants pressés par le temps et l’argent... Nul doute que, en rognant sur la sécurité comme cela est fait, l’incident nous pend au nez ! D’ailleurs, c’est déjà plus d’une centaine d’incidents, heureusement pour l’instant mineurs, qui ont lieu tous les ans, en France !
Et même sans parler du danger direct du nuke, combien sont ceux qui ont conscience des conséquences de l’exploitation des minéraux qui sont en grande partie responsables non seulement de la poussée de violence au Niger, mais aussi dans les pays voisins comme... le Mali ?
La sortie du nuke, surtout en France, serait compliquée, même si pas impossible, mais les volonté pour y arriver ne seront présentes que lorsque l’évidence de son réel danger touchera directement les français...
Je ne comprend, à dire vrai, pas du tout cette polémique faite sur la pochette d’un album... Damien Saez n’est-il pas un chanteur ? A ce titre, j’aurai compris qu’on critique (ou encense) le contenu de l’album, dont on peut dire beaucoup, puisque, franchement, si cet album réjouira les fans, ils n’apporte, contrairement aux précédents, pas grand chose à l’univers de Saez...
Tout juste pourra-t’on parler des « influences » guitariste de Hendrix sur « Cadillac noire », mais sinon, c’est du Saez, dans la « joie » la plus simple ! Les envolées sont attendues, prévisibles même (« pour y voir »), même si efficaces. Les textes sont un peu moins fouillés qu’habituellement, mais pouvait-on attendre autre chose si peu de temps après « Messina » ?
L’album n’a pas la force d’un « Debbie », ni d’un « J’accuse », mais, à condition de ne pas être horripilé par la voix de Saez, ou par son manque de joie de vivre, ça reste un album sympathique... Surtout dans la curie ambiante de ces conneries customisées « top 50 »... Saez reste dans son univers, et, c’est un peu ce que je lui repproche sur cet album là, n’explore pas la musique comme pourraient le faire des très grands artistes, mais c’est aussi le cas de pas mal de monde (voir Bowie, qui surfe sur ses acquis avec un bon album, mais qui n’apporte pas grand chose à son univers, déjà bien vaste il est vrai...)
Alors Damien Saez fait le buzz, de par la pochette, et fait ainsi parler de son album... Il profite de la censure pour faire de la pub... Soit, mais en quoi cela fait-il de lui quelqu’un de différent de la très grande majorité des autres artistes (y compris parmi ceux qui se présentent comme « engagés ») ? La Mano, ou bien d’autres, ne se disaient-ils pas engagés, eux aussi, et n’ont-ils pas profité du système ? Un buzz ne reflète en rien un album ! Et, mis à part quelques noms bien rares (les bérus, par exemple, qui redistribuaient leurs bénéfices aux labels indés pour aider les jeunes groupes, par exemple), combien de chanteurs « engagés » peuvent se vanter de naviguer hors système ?
Perso, et c’est ce que je reproche un peu à cet article, je préfère l’écoute d’un artiste, et des articles liés à cette écoute, qu’un débat sur une pochette ! Après tout, elle est jolie, la pochette de Psy... Cela en fait-il un chanteur ?...
La censure est-elle ridicule ? Oui, bien entendu ! Damien Saez profite-t’il de cette censure inique ? Oui, et franchement, il aurait tord de s’en priver ! Est-il commercial ? Sur cet album là, je dirai oui, même si « Messina » était une gageure et un sacré pari ! Mais, alors que TOUS en font de même, ou est-ce un problème ?
Un beau débat sémantique pourrait s’ouvrir ici... Qu’est ce que la politique ? Est-ce laisser un leader, qui qu’il soit, diriger nos vies, porter seul des « idées » pour suppléer à la bêtise de la masse ignorante, ou est-ce prendre sa vie en main, se servir d’une culture sans attendre qu’elle vous soit servie toute crue, préférant chercher à comprendre le monde, à s’en faire une vision personnelle et critique pour, à partir de ses propres idées, parfois s’engager soit aux côtés de mouvements, soit rejoindre une étiquette se rapprochant de nos propres idées, soit même refuser d’agir, puisque l’inaction et la contestation par l’abstention sont aussi politique ?
La politique est quotidienne, dans chaque acte de nos vies ! Quand nous préférons consommer béatement (et souvent stupidement), quand nous prenons parti, pour reprendre votre article, pour l’un ou l’autre, quand nous soutenons ou rejetons telle ou telle idée, nous faisons de la politique !
Quand notre vie est vide, et laissée au bon vouloir des autres, nous faisons aussi de la politique, mais il n’appartient qu’à nous de changer, par un peu de culture, de réflexion critique, cet état de fait ! Alors, la politique n’est plus stupide mais raisonnée, l’avancée se fait dans le bon sens...
La politique n’est pas, comme on voudrait nous le faire croire, affaire d’élite, elle est ce que nous faisons de nos vies, elle est notre résignation, nos colères, nos engagements quels qu’ils soient (même devenir entraineur d’un club de foot de Xième zone, c’est faire de la politique puisque c’est s’engager dans une vie sociale, dans le développement de la communauté). Faire croire que la politique est réservée aux autres, à l’élite, c’est justement ce que veulent ceux qui détiennent le pouvoir, puisqu’ils ne souhaitent pas que nous nous y interessons, ce qui représenterait un danger pour eux et pour les intérêts qu’ils portent !
Superbe, DD ! J’ai parcouru (pour l’instant un peu trop rapidement) certains de tes écrits sur ton blog qui, même s’il reprend des articles que tu laisse souvent sur Ago, est très intéressant. Ce que tu nous livre ici l’est aussi, et rejoint ma propre vision de l’utopie. Je creuserai sans aucun doute ce que tu laisse sur la toile, et, en tous cas, ton blog a rejoint mes favoris !
Je pense que, avant même de penser à changer de société, nous devons déjà penser à nous changer nous même, à nous rapprocher le plus possible de ce que nous portons et affirmons. Avant même de penser à simplement survivre, l’homme doit penser à vivre, sortir du carcan imposé pour être en adéquation avec ce qu’il est vraiment. Cette vie là doit nous amener déjà à privilégier l’amour, l’amour de soi, mais aussi l’amour des autres. Donner aussi sans retour cet amour, sortir tout calcul du rapport que l’on a aux autres. C’est le premier pas indispensable vers toute réalisation qui peut sembler utopique tant elle ne répond pas aux attentes de cette société. Le rêve d’une société meilleure ne date pas d’aujourd’hui, mais vivre sa vie, et ne pas juste la survivre est le premier et indispensable pas vers ce rêve à franchir.
Pour comprendre qui nous sommes et pour nous dépasser nous même, vivre enfin, il est indispensable de nous connaitre, de connaitre le monde qui nous entoure, d’en connaitre les rouages, d’avoir une pensée la plus claire possible, la plus critique aussi, sur les éléments qui interfèrent dans nos vies. Ces éléments ne sont pas cachés et sont, depuis longtemps, analysés et exprimés dans de nombreux ouvrages. Une lecture assidue et critique devient, dès lors, indispensable à la compréhension du monde qui nous entoure et est un pas indispensable au chemin menant vers la vraie vie. Critique parce qu’il ne peut y avoir de vision de l’autre qui s’imposerait à nous, parce que nous devons, pour faire notre une pensée tirée d’un autre, savoir aussi en sortir les points positifs et les points négatifs.
Comprendre et changer, c’est aussi savoir reconnaitre ce qui, du passé, peut servir notre vie, mais aussi ce qui devient un frein à notre plein épanouissement. Bref, la culture devient, dès l’instant que nous souhaitons et portons un monde utopique, un élément primordial à la réalisation de ce rêve et de ce but qui non seulement touchera (it) le monde qui nous entoure, mais nous touchera de plein fouet.
Nous ne pouvons pas, juste par la pensée, vouloir une utopie sans tenter de la réaliser nous-même...
Ce n’est pas toujours une démarche facile, mais bon sang, qu’elle devient épanouissante quand ce à quoi nous oeuvrons montre un début de réalisation ! Je viens de traverser une période difficile. La maladie et la disparition de celle dont je partageai le quotidien auraient pu détruire ma vie, et me replonger dans une simple survie, voire vers une interruption de cette vie volontaire, comme je le vois très souvent. Et pourtant, les années nombreuses pendant lesquelles j’ai donné à ceux que j’aime sans rien attendre en retour ont porté leurs fruits, et alors que j’entends souvent dire que nos amis se comptent sur les doigts d’une main, j’ai été entouré par ceux que j’aime, et mes deux mains ne suffisent pas à compter ceux qui m’apportent cette chaleur quotidienne que je tentais de leur porter aussi. C’est, pour moi, la meilleure preuve de la justesse de ce en quoi je crois, de ce que je porte.
D’autres éléments viennent me conforter aussi. La chaleur rencontrée lorsque je croise ceux que j’ai croisé, aidé, leur vie même qu’ils me racontent changée parce que j’ai su apporter un peu de moi, de mon temps, à leurs côtés, que je me suis investit envers l’autre là ou cette société préfèrerait me voir, comme tous, faire preuve d’un égocentrisme que je rejette. Ce n’est pas encore le changement de société que j’aimerai voir, ce n’est pas encore, loin s’en faut, la réalisation des utopies que je porte, mais au moins ai-je la satisfaction de comprendre que les aspects rébarbatifs du monde dans lequel nous vivons que j’ai rejeté de ma vie, et même les quelques petits désagréments que cela peut engendrer socialement ou économiquement, n’ont pas été des sacrifices vains !
Et encore, de quels sacrifices parlons nous ? De ceux qui ne me permettent pas d’entrer dans un consumérisme effréné et ridicule qu’on nous propose comme étant la vraie vie ? Non, même pas, puisque la vie, ce n’est pas, pour moi, posséder, avoir, mais être !
Les désagréments n’ont pas été des sacrifices, puisqu’ils étaient le chemin vers la vie, vers l’amour indispensable à la vraie vie ! J’ai appris et j’apprends quotidiennement à m’orienter vers cette vie là, et mon engagement, tant écrit sur la toile, que quotidien par mes positions sociales et réelles, me convient, sans pour autant, bien au contraire, me couper des autres puisque j’ai même le sentiment d’être, au contraire, bien plus en phase avec l’autre que ceux qui acceptent sans sourciller le monde qu’on leur impose !
Je ne verrai peut-être (surement) pas la réalisation de l’utopie que je porte, mais au moins aurai-je essayé honnêtement de m’en approcher !
Décider de ne plus attendre un hypothétique monde meilleur porté par d’autres que moi un grand soir, de juste survivre en espérant, plutôt que de simplement vivre et faire de moi un tout, pas seulement un esprit qui fonctionne sur l’espoir mais ne permet pas au « corps » de s’épanouir en attente des décisions d’un autre, mais faire de ma vie, du tout rassemblant corps et esprit, un idéal de vie, me permet de profiter pleinement sans même avoir à me couper totalement de la société, bien au contraire, puisque ce tout m’a permis d’être entouré et très proche de ceux que j’aime, ce qui, pour moi, est l’essence même d’une vie sociétale ! Et je ne vis même pas dans une grotte, à la lueur d’une bougie... Je n’ai pas emprunté que les bons chemins, me suis même parfois trompé, mais garder un regard critique sur le monde qui m’entoure, et nourrir cet esprit d’une culture non mercantile, m’ont permis de ne jamais avoir honte de l’homme que je rencontre dans mon miroir ! C’est sans doute ce qui a porté mes pas du gauchisme à l’anarchisme (peut-être même un peu situ, si on veut coller une étiquette)...
C’est mon chemin personnel, et ce chemin là ne regarde que moi, c’est aussi la raison pour laquelle je ne critique pas les chemins empruntés par les autres, qui diffèrent surement du mien puisqu’ils sont le reflet de leur propre expérience. C’est aussi la raison pour laquelle, même si je connais les dérives que l’histoire démontre dans certaines voies politisées que peuvent emprunter certaines pensées, je continue à penser que seule l’union peut permettre un changement de cap dans les pas qu’empruntent les hommes (à condition, bien entendu, que ces pas ne soient pas ceux dirigés par l’égocentrisme imposé par une société inhumaine...)
Voilà mon utopie, voilà le monde auquel je crois !
Cordialement aussi...
@ spartacus
Pourquoi n’allez vous pas, alors, sur des sites plus axés sur vos pensées ? Tiens, je vous conseillerai fdesouche, par exemple... Vous y seriez bien plus à votre aise...
oups, j’oubliai, cordialement à toi aussi !
Oui, DD, le patriarcat, surtout juste après la « journée de la femme », voilà bien un sujet qui mériterait qu’on s’y attarde... mais un article y suffirait-il ? (on pourra lire, en attendant, « guerir la civilisation » de Naranjo Claudio, ou les écrits anars qui traitent bien souvent de ce sujet, une des luttes de l’anarchisme, comme « Le principe anarchiste » de Pierre Kropotkine, enfin, pour comprendre la psychologie du patriarcat, même si c’est un des livres les plus sociologique qu’il ai écrit, on pourra faire un tour chez Freud, et son « Malaise dans la civilisation »...)
Juste concernant l’utopie, deux réflexions :
- l’utopie, ce n’est pas l’irréalisable, mais l’irréalisé...
- Vaneigem disait, avec raison, que ceux qu’on appelle « utopiste » aujourd’hui seront demain appelés visionnaires ! N’est ce pas aussi ce qu’on aurait pu dire de la révolution française, cette utopie qui consistait à croire que l’on pouvait se passer du droit divin, et de son corolaire le roi ? Les révolutionnaires ne savaient pas que c’était utopique, alors ils l’ont fait !
Aujourd’hui, alors que les richesses n’ont jamais été aussi présentes, alors que le peuple a rarement (en occident tout du moins) été aussi méprisé, il nous appartient de réaliser l’utopie, ou, du moins, de nous servir du seul levier qui puisse encore les effrayer ! Ce levier n’est pas l’élection, qu’ils maquillent, mais bel et bien la force que nous pouvons représenter lorsque nous réquisitionnons l’outil de travail ! Leurs richesses, même s’ils veulent croire et nous faire croire qu’elle ne découle plus que de la financiarisation, est encore trop dépendante de cet outil de travail pour qu’ils ne cèdent pas ! Ce n’est d’ailleurs qu’une simple constatation, même pas une utopie !
L’utopie, celle que je porte, du moins, c’est de croire qu’on peut aller bien au delà et transformer les valeurs de notre société pour mettre la valeur humaine (l’amitié, l’amour, l’estime des autres et de soi) avant toutes les autres valeurs, celle du travail y compris !
Ne pas cautionner le système, ne pas voter en gros, ne signifie pas ne pas faire de choix, ni même cautionner quoi que ce soit, l’histoire le montre ! Ainsi, en 36, en Espagne, la FAI et le CNT ont démontré qu’un système peut être combattu sur son propre terrain, sans entrer dans l’arène politico-spectaculaire choisie par ceux qui souhaitent garder la main mise sur le pouvoir.
Ils ont choisit le combat symbolique, préférant se concentrer sur le terrain en organisant, aux côtés des espagnols, des coopératives agricoles dans de très nombreux villages qui, sans la trahison du PCE et les divisions voulues pour les plomber, auraient pu faire tâche d’huile ! Et ça marchait parfaitement !
C’est la volonté des appareils officiels, et du PCE, qui ont détruit cette expérience, et pas l’idéologie anarchiste portée, puisque cette idéologie fonctionnait parfaitement ! Ces villages autogérés ont démontré que l’anarchie pouvait être une solution (est ce la meilleure, est ce la seule ? Sûrement pas, mais c’était alors la seule à s’exprimer clairement sur l’égalité entre tous qu’elle portait sans appareil d’état au sens déformé que portaient les autres structures). Cette idéologie fonctionnait, les villages autogérés en coopérative tournaient et ont porté de grandes avancées sociales, mettant chacun, qu’il puisse, veuille, travailler ou pas, sur un pied d’égalité. De plus, la démocratie que portaient ces villages autogérés était bien plus réelle que cette pseudo démocratie qu’on nous serine à propos des élections puisque ces villages fonctionnaient grâce à des conseils désignés par l’ensemble des habitants et révocables à tout moment, s’ils s’éloignaient de la volonté qui les avait mis en place... Quoi de plus démocratique ?
Je ne prétend pas que l’anarchie soit LA solution, mais je pense, et cette pensée là n’engage que moi, qu’elle est une solution, du moins la vraie anarchie, celle politisée et surtout consciente et instruite, pas l’anarchie de pacotille des porteurs de t-shirts du « Che » ! Elle n’est pas, en tous cas, le bordel qu’on voudrait nous faire croire qu’elle est ! L’Espagne l’a démontré !
D’où, aussi, les mouvements de 68 sont-ils partis, en France ? Pas du PC, pas de la CGT, même pas des mouvements d’extrême gauche du type maoistes, mais bel et bien du mouvement anar, notamment de la révolte des étudiants de Strasbourg qui s’appuyaient sur les écrits des Debord et Vaneigem... La perversion du mouvement de 68 ne peut être portée au crédit de l’anarchisme ou du situationnisme puisque ceux ci furent, en fait, victimes de ce qu’ils portaient, tout en le condamnant : la nécessité de s’unir ! C’est aussi, comme en Espagne, cette nécessité d’union qui a détruit (enfin, ici, affaibli) le mouvement de 68, puisque la volonté de récupération des partis dits classiques, volonté qui s’accompagnait, dans les deux cas, d’actions affaiblissant le mouvement (refus d’unir les mouvements étudiants/ouvriers en 68 par le PCF, refus de fournir les munitions et les armes, et même pire, utilisation de l’armée « régulière » contre leurs propres alliés en Espagne), ont aussi affaiblit les mouvements et permis le maintien, finalement, du système que tous, pourtant condamnaient !
Mais c’est aussi une responsabilité militante, puisque les partis « classiques » ont affaiblit le mouvement, ont pu le faire, du fait du silence de leur base face à ces actions ! L’acceptation de la base, qui, pourtant, devrait non pas cautionner les idées qui descendent de leur tête, mais bien au contraire, devraient remonter de la base, est un danger pour tout mouvement ! Et cette acceptation n’est possible que par un manque de culture politique, le choix de vote ne démontre aucun engagement, aucune culture !
À l’heure actuelle, des possibilité existent de luttes partant de la base, abandonnant les volontés electoralistes des dirigeants, mais elles ne sont possibles que si nous unissons les contestations dans leur ensemble ! Qui a entendu parler de ces coopératives ouvrières se mettant en place dans l’Ohio, aux states, sous la volonté unie des mouvements s’étiquetant eux même « Occupy », et préférant une lutte de terrain unitaire plutôt que de laisser la voix aux leaders ? Qui a entendu parler de l’action d’US Steel ? (lire à ce sujet, le bouquin de Chomsky « Occupy ». Chomsky n’est pas exempt de toute critique, surtout dans ce livre, mais il porte un message clair : c’est par l’union de la base que nous sortirons de la merde dans laquelle nous sommes, pas en attendant le bon vouloir des leaders qui n’ont plus comme but que la récupération du pouvoir et leur intérêt propre).
En France aussi, de tels mouvements sont possibles ! Pourquoi attendre, pour les Goodyear, pour les Renault, pour les PSA et tous les autres touchés par des plans sociaux iniques ? La seule contrainte que nous pouvons imposer au système, et à sa courroie de transmission que sont devenus TOUS les partis, sans aucune exception, c’est la récupération de l’outil de travail ! Et c’est aussi, même si cette perspective peut faire peur, le seul vrai moyen de pression que nous pouvons avoir ! Et cet engagement là, ne passant pas par les urnes et par un hypothétique sauveur, a démontré son efficacité ! N’est ce pas ainsi que des avancées sociales ont eu lieu, y compris au USA (le New Deal) dans les années 30 ?
La vraie contestation, le vrai engagement, n’est pas celui des urnes ! C’est celui de la rue, du lieu de travail, du refus aussi du discours général expliquant que ça va mal alors que les richesses produites n’ont JAMAIS été aussi grandes (voir le nombre de milliardaires qu’il existe aujourd’hui, et la progression immonde de leurs revenus...) ! Si nous leurs disons, non pas par un vote, mais par des actions, que nous n’acceptons plus ce monde là, ils n’auront pas d’autre choix, au minimum, et sans même parler de remettre en question le système, que d’ouvrir grand leurs oreilles et d’accepter des compromis !
Ce n’est pas une question d’élection, ce n’est même pas une question d’étiquette politique, c’est une question d’engagement et aussi de culture politique !
Plutôt que de jouer sur les mots, jeu que je peux parfaitement jouer aussi, quid des idées ?
En Suisse, comme en France, n’existe t’il pas déjà un conseil d’administration qui décide de la rémunération et des augmentations de ses dirigeants ?
Et pourtant, le texte présenté dimanche ne propose rien d’autre... contrairement à ce que prétendent les journalistes !
Donc, si je vous suis, légiferer sur une pratique courante en faisant croire à une avancée et un contrôle qui sont déjà présent, ce n’est pas de l’enfumage ?
Au passage, le comité invisible porte ici un nom : Thomas Minder, élu du centre droit, et a été proposé en... 2008.
Thomas Minder n’est surement pas un des meilleurs représentants de la Suisse d’en bas, puisqu’il est dirigeant d’une entreprise, modeste au regard des grands groupes internationaux, je vous l’accorde, dont il a hérité... Sauf à dire que tous les Suisses sont patrons ?
Et cette proposition qu’il avait alors fait venait en réaction d’un conflit l’opposant à Swissair qui ne lui avait pas payé de nombreuses factures, laissant l’entreprise de Minder dans la difficulté. Ces factures n’avaient pas été payées parce que Swissair était en difficulté, ce qui n’empêcha pas son PDG de se voir offrir un magnifique parachute doré ! Vous avez dit « vengeance » ?
Pour en revenir au texte présenté dimanche, j’attends, plutôt qu’un débat sémantique, un débat d’idée me prouvant que j’ai tord et que ce texte présente réellement un contrôle autre que celui déjà existant, mais ça, ça va être plus difficile...
J’avoue être assez dubitatif face à la forme que prend la contestation, que ce soit en Suisse, comme en Italie, avec le vote « Grillo »... Non pas que je sois contre, mais plutôt parce que, dans les deux cas, nous assistons à un camouflage de l’idéologie dominante derrière de pseudos contestations qui n’en sont pas vraiment !
Lors de ce vote Suisse, qui relèvera que le texte est loin, très loin même, de remettre en question le système ? Personne, en fait ! Et pourtant le texte pour lequel ils ont voté ne fait qu’une page 1/2 ! Pas compliqué de le lire, donc (n’avoue t’il d’ailleurs pas qu’il s’agit de « protéger l’économie, la propriété privée et les actionnaires » ?) !
Mais qu’en ressort-il ?
Si ce texte remet bien en cause le contrôle (et non pas l’abolition) des parachutes dorés, ainsi que le plafonnement des rémunérations des dirigeants, il est assez « étrange » de constater que non seulement il ne donne aucun plafond, mais même qu’il laisse le contrôle aux soins des dirigeants et aux actionnaires de l’entreprise...
Quelle avancée est-ce donc, quand on laisse les dirigeants s’auto contrôler ?
Alors, il est vrai que l’expression du peuple Suisse est, elle, claire ! Ce peuple ne veut plus accepter les exubérances des rémunérations patronales ! On ne peux retirer ça de l’expression faite ce week-end !
Mais cette expression est biaisée puisqu’elle se fait sur une imposture laissant croire que cette loi permettra de limiter les salaires, selon l’ensemble de la presse, ce qui est foncièrement faux !
Et ce peuple trompé ne cherche pas à en savoir plus, à priori, puisque les quelques lignes de ce projet ont été mises de côté, leur préférant ce qu’en disait la presse...
Quand ce même peuple comprendra t’il que leur vote était biaisé, basé sur une tromperie destinée à habiller la réalité face à une colère qui gronde de plus en plus ? Et s’il le comprend enfin, quand réagira t’il ?
En Suisse, donc, on constate une réelle colère contre les excès, mais cette colère est détournée par des tours de passe-passe pseudo démocratiques !
Mais en est-il autrement ailleurs ? Non ! L’Italie se cherche un porte-voix dans la personne de Grillo qui, s’il a des positions interessantes, tiens aussi des propos démontrant son ignorance et, oui, son « populisme », mais pas dans le sens « proche du peuple », plutôt dans le sens détourné et crétiniste, malheureusement...
On se souviendra (enfin, peut-être) de ses propos sur le HIV...
Du foutoir foutraque des propositions de Grillo, on peut tout sortir ! Est-ce d’ailleurs un hasard si même les bas du front de la ligue du nord se tournent vers lui ? Encore une fois, non !
Et ces constatations sont légions ! Les révolutions arabes détournées, les révoltes récupérées, les colères habillées par le système même qui les a provoqué sont bien trop nombreuses pour être toutes citées ici !
Le peuple, les peuples, s’ils veulent s’en sortir, doivent surtout sortir de ces récupérations, et s’approprier en toute connaissance de cause et d’effet leurs propres revendications !
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