Tous les grands penseurs ont un (ou plus) angle mort dans leurs visions. Comme le constatait Arthur Koestler dans Les Somnambules (2010, p. 8-9) :
« je m’intéresse depuis longtemps au processus psychologique de la découverte où je vois la manifestation la plus concise de la faculté créatrice de l’homme, et aussi à ce processus inverse qui le rend aveugle devant des vérités qui, une fois perçues par un voyant, deviennent désespérément évidentes. Or, cet écran de fumée n’obscurcit pas seulement l’esprit des « masses ignorantes et superstitieuses », comme disait Galilée, mais aussi, et plus nettement encore, l’esprit de Galilée et tant d’autres génies tels qu’Aristote, Ptolémée ou Kepler. On dirait qu’une partie de leur intelligence demandant « plus de lumière », l’autre partie ne cesse de réclamer les ténèbres. »
Mais rassurez-vous non666+1, vous ne risquez pas trop de prendre conscience du profond nihilisme qui sous-tend votre conformisme. Heureusement qu’il n’y a pas que le TINA thatchérien.
Ce que je vous ai expliqué dans cet article vous parait être le B-A BA scolaire. Soit vous ne l’avez pas lu, soit j’ai réussi un exploit. Je vous ai démontré (apparemment sans résistance) les affirmations suivantes :
Le crédit accordé par une institution est un droit à tirer de la monnaie disponible dans la trésorerie de cette institution. Ce n’est pas cette monnaie elle-même bien qu’elle y ressemble beaucoup. Exactement comme un chèque n’est pas le crédit sur le compte de la banque pré-remplissant le chèque, mais un droit à tirer sur ce crédit. Dans les deux cas, la chose est prouvé par le défaut du moyen de paiement : la banque peut faire faillite et ne pas donner la monnaie promise en échange du crédit. Le chèque peut aussi être en bois.
La monnaie au sens strict elle, par exemple le billet de banque, ne fait pas défaut : on détient ce billet point. La monnaie au sens strict est donc la monnaie qui est libératoire de tout paiement pour les parties contractantes.
Cette définition de la monnaie est contestée par les libéraux au nom de la faculté du crédit à influencer les prix, etc. et à être un moyen d’échange extrêmement répandu, beaucoup plus que la monnaie stricte. C’est vrai, sauf que la monnaie reste irremplaçable et intimement liée à la souveraineté de l’État. De sorte que je suis obligé de rendre compte de cette confusion et de dévoiler, de décortiquer progressivement pourquoi je ne coupe pas les cheveux en quatre en montrant l’importance de la monnaie la plus libératoire possible : la monnaie souveraine, indispensable à un fonctionnement optimal de l’économie (donc du marché si cher aux libéraux !)
Ça vous va mieux ainsi ?
Comme il aurait mieux fallu que vous le remarquiez, je parle de confusion. Justement j’essaie de dégager la monnaie au sens strict du crédit, et de prévenr à l’avance mon lecteur qu’il risque fortement d’être confronté à cette confusion chez le discours dominant.
Sauf, bien sûr, si les banques vont chercher leurs réserves après avoir contracté des crédits. Justement c’est le cas. Cf les opérations de la banque centrale, décrites dans l’article.
Vous avez votre réponse dans la sous-partie Le chartalisme à travers l’histoire
N’exagérons rien. Pour être un dictateur, il faut disposer de la pleine souveraineté sur le territoire de la dictature. Ça ne fait que le Vatican, pour le pape. Pour les autres, il est très aisé de se foutre des oukases du pape, comme le montre le protestantisme ou les réactions de Juppé et Morano prêts à s’affirmer catho, mais en traitant le pape de tous les noms...
Tout ce rahut pour un pluriel ou un singulier.
Juste pour rire, pigripi, comment reconnaissez-vous LES femmes ? Non, non, pas d’idéal-type (on devrait dire type idéel, mais passons), sinon on retombe dans LA femme honnie. Seule solution, ne plus parler des femmes mais des humains. Mince, problème à nouveau, comment peut-on prétendre ériger UN humain, ça n’existe pas, diluons tout ça dans LA faune, humains et bêtes, tous égaux sans idéal répressif. Re-mince, alors LE vivant, vu les conneries que nous faisons nous ne valons pas plus que les légumes dont on ne saurait se distinguer par quelques abstractions fumeuse et dangereuse. Re-re-mince, ... Comment voir LES femmes sans avoir d’idée sur LA femme ? Comment constater la diversité sans notion de l’unité
Ou alors, vous pigripi, avez cru que CETTE femme était forcément la caricature stupide que vous en donnez et que j’ai découvert par vous (mais peut-être vis-je dans une autre planète selon vos critères) alors que d’autres comprennent tout autre chose par LA femme que CELLE que vous décrivez. Certains y voient CET être qui porte la vie, aux formes rondement généreuse, d’autres y voient CET être moderne au possible, se définissant elle-même et n’ayant au plus qu’une base biologique à refaçonner, voire seulement une projection culturelle à remodeler, en bonne féministe culturaliste. Il faut vraiment avoir un métérialisme crasseux pour y voir CETTE personne puant sous les bras et plus récemment du minou.
« Agoravox (...) cette plate forme où nous nous ébattons pensant débattre ». Et en plus vous faîtes ces conneries consciemment. Plutôt que de chercher UNE base commune de discussion à partir de laquelle chacun pourrait intégrer le discours de l’autre et en faire une synthèse dépassant les limites des deux points de vue, vous préférez l’affrontement sourd et aveugle, assumé comme tel plus encore. C’est consternant.
Quant au discours féministe que vous avez ajouté sur les chieuses empêchant de boire une bière en regardant bruyamment un match de foot (caricature comparable à votre femme puant des aisselles), je lui répond qu’après la domination culturelle vient la domination politique, pourquoi les femmes qui savent monter de puissant groupes de préssion avec leurs lois sur la parité, loi anti-discriminations de toutes sortes, etc. ne sont capables que de produire des Ségolène Royal et des Martine Aubry dans un PS en ruine, des surdiplômées quand l’école s’effondre et que les experts apparaissent de plus en plus nuls, des sexuellement libérées quand l’asexualité ne cesse de gagner du terrain. Il est où le bonheur du règne féminin ? Elles sont où les femmes libérées prenant le destin commun avec leur supérieur sens du concret ?
Finalement votre intervention, c’est juste un communautarisme où la pensée individuelle est fondue dans l’idéologie collective féministe pour laquelle on mord, en toute absurdité s’il le faut.
Même des féministes voient la femme mince, et je ne parle pas des magazines féminins. L’âge des féministes enragées sans soutien-gorge et aux seins qui tombent est révolu. Rattrapez votre retard.
« En effet, la cruauté de la sélection naturelle, le hasard qui préside tout : voilà qui élimine Dieu. (...) Tuer ou être tué. Sans rémission. Sans raison autre que la sélection naturelle. »
C’est là que réside la forfaiture intellectuelle des darwinistes athés : Le monde n’est pas vide, il n’est pas le chaos, il y a une raison dans ce monde, celle de la sélection naturelle. Comment peut-elle subsumer le reste ? Pourquoi préside-t-elle au monde ? C’est reparti sur l’essence du monde, donc le divin.
Pire encore, le néodarwinisme est incapable d’expliquer nombre d’évolutions : pourquoi alors que la scissiparité est très efficace, se développerait par hasard deux sexes opposés plus efficaces encore que ladite scissiparité, comment ces deux sexes opposés sont par hasard très bien « emboîtables » ? Il y en a beaucoup d’autres...
« Charles Darwin a tué la finalité. Il nous a laissé un monde amoral* qui perturbe même les athées. »
C’est tout le drame des athées : voyant Dieu comme une servitude il préfère croire en rien, et effectivement ils aboutissent au néant.
C’est moi ou l’auteur confond dirigeants financiers et fonctionnaires ? S’il confond les élus avec les fonctionnaires, le fait que la démocratie engendre des gouvernements faibles n’est pas nouveau.
Complètement con :
« ET UNE RÉHABILITATION ?
Ce n’est pas l’annulation d’une condamnation, ou la reconnaissance de l’injustice d’une peine précédemment infligée (cf l’affaire Dreyfus).
Réhabiliter un excommunié consiste à l’accepter de nouveau parmi ce corps qu’est l’Église. »
Non, ce n’est pas la réintégration dans l’église. D’ailleurs, ce n’est même pas une réhabilitation. En 1054, orthodoxes et catholiques s’excommubiet réciproquement, en 1965, ils lèvent leurs excommunications. Pourtant il y a toujours deux Églises, qui différent sensiblement sur leurs christiannismes. La levée d’excommubication est un préalable au dialogue, c’est tout. Pas une adhésion. C’est reconnaître que l’autre n’est pas diabolique et qu’il n’y a qu’égarement. Souvent, l’excomunication correspond au danger du moment et est adoucies quand ça se tasse, voire elle n’est pas prononcée si l’antagonisme est évident et qu’elle inciterait à la peersécution des chrétiens, comme les régimes totalitaires...
Il ne suffit pas de lire la vulgate anticléricale pour savoir de quoi il en retourne, encore plus pour relayer ces fausses informations. Santos, tu es un mauvais journaliste citoyen...
C’est tellement vrai !
Nous nous dirigeons vers un système à l’anglo-saxonne, profondémment inégalitaire. Sarkozy admire trop les américains.
Face à l’impuissance publique, au décisions (et aux personnes aussi) qui se perdent dans les méandres de l’administration et aux querelles politiciennes qui enlèvent toute cohérence à l’action parfois bien en amont, Sarkozy s’essaie à ce en quoi il croit : le volontarisme, le passage en force, l’action du chef. C’est de la chirurgie de guerre, le résultat n’est pas garanti. Mais la France, après s’être laissée dériver depuis des décennies était mûre pour tenter ce type d’expérience.
Google Video était condamné depuis le rachat de Youtube et semblait clairement sur la fin. Les comptes Google video deviennent des comptes youtube et basta.
On ne peut pas empêcher une société de tester des produits et de les rejeter s’ils ne font pas leurs preuves. Ils ne se précipitent pas pour enlever le "Béta" d’un service pour rien...
Google Reader n’est plus en béta, il est donc improbable qu’ils virent un système qui leur permet de détecter les sources d’infos les plus prometteuses sans raison...
Vous êtes injuste avec Orwell : il avait aussi pédit la guerre lointaine et permanente permettant de tenir fermement le pays. Vu la guerre en Irak et en Afghanisant, vu les lois Patriot I et Patriot II, c’est assez édifiant...
Ça commençait bien, avec des remarques très pertinentes, puis ça sombre dans le mythe éculé de l’autogestion (cf Lip, comme exemple). Dommage. On retrouve la problématique de l’efficacité du pouvoir au service de tous au niveau de la démocratie nationale elle-même. Je lis actuellement La démocratie inachevée de Pierre Rosanvallon qui traite de ce sujet. J’en ferai peut-être un article, si je parviens à en tirer des enseignements qui me convainquent suffisamment. Ça ferait office de réponse complète à cet article entre autres.
J’oubliais le plus drôle !
Ceux qui nous prônent la réconciliation, la fraternité, le métissage et qui ont la nausée en pensant à la culture française historique disent presque systématiquement que Barack Obama est un noir enfin élu à la Maison Blanche, après l’esclavage, la ségrégation, etc. Mais peu disent que c’est un métis.Préféreraient-ils davantage la revanche que la réconciliation ?
Franchement, compter les nucléotides, ça me parait être une attitude scientiste. SI en plus elle ne fonctionne pas, c’est le comble. Mais il reste que l’humain n’est pas qu’une expression de se gènes. Le métissage culturel est bien plus au cœur des conflits que le brassage génétique.
Ce qui m’énerve, c’est la haine de soi qui pointent à travers l’avalanche de sophisme de ceux qui se prennent pour notre élite : ils se sont fourvoyés dans le scientisme, les guerres mondiales, les totalitarismes ? Qu’ils assument et laissent la place plutôt que de nous seriner que nous sommes à vomir.
J’en ai aussi assez de me faire expliquer que nous la diversité est tellement géniale qu’il faille lutter contre la colonisation du Tibet par les chinois et faire venir toujour plus d’immigrés en France tout en baissant les allocations familiales, que les races n’existent tellement pas qu’il faille les mélanger, qu’il ne faut pas sutout pas imposer de culture française pour laisser le communautarisme se développer et invoquer la République quand ces communautés s’affrontent, comme si ces communautés s’harmoniseraient sans une culture commune qui les subsume, tradition de la culture française. Je m’arrête là, la liste est longue.
Un jour, il faudra bien cesser ce repli sur le conceptuel, que ce soit la politique incantatoire, l’art contemporain, la religion du rien, le corps comme seul horizon et le consumérisme et son système de production comme seul ennemi. Un jour il faudra à nouveau cultiver la densité des choses elle-même, chercher l’infini en elle, et non dans le vide.
Pour le reste, après plusieurs relectures, je suis à peu près sûr de ce sûr de ce que j’ai compris. En revanche, j’ai deux sens pour ça :
« si tu es un pauvre athée chiant et ben tanpis pr toi ...mais fait gaff qu’on tu parle de religion »
Première possibilité : mais fais gaffe à ce qu’on te parles de religion. C’est-à-dire que tu lui demandes de faire attention à dialoguer avec des religieux qui savent de quoi ils parlent, plutôt que de parler sans savoir.
Deuxième possibilité : mais fais gaffe quand tu parles de religion. Implicitement après les insultes que tu mets dans le même message, il y aura des représailles, mais je ne vois pas lesquelles (moinsage en bande ?). À moins que ce ne soit qu’une invitation à plus de prudence. Mais alors, c’est une peu brutal comme transition après toutes les insultes : tu souffles le chaud et le froid ?
Quoiqu’il en soit, et même si je sais que c’est difficile (j’échoue parfois moi-même à suivre ce principe), il ne faut pas ajouter toujours plus d’insultes, mais essayer des arguments, il faut considérer que si l’interlocuteur pense des stupidités, c’est déjà une punition et il ne le sait même pas. Ça demande beaucoup de patience, je le reconnais. Et de l’amour pour le genre humain, un minimum, aussi.
Si vous me le permettez, voici quelques liens utiles :
Dictionnaire du Trésor de la Langue Française (moche mais surpuissant, surtout pour ceux qui ont des difficultés en orthographe, et très complet).
Conjugueur
Exercices de français avec les règles de base.
J’espère que celà vous sera utile.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération