Concernant la Grèce, il est facile de refaire l’histoire aujourd’hui, avec le recul. Mais quitte à mettre Paris en bouteille, allons-y jusqu’au bout et posons la question qui n’a pas encore été posée : et si la Grèce n’avait pas intégré l’euro dès sa création, en 2002, où en serait-elle aujourd’hui ? Sans doute dans une situation encore pire.
C’est un peu facile d’affirmer que l’Allemagne n’a pas supporté le coût de l’intégration européenne, quand on voit les efforts qui ont été demandés aux allemands sous Schroder et maintenant Merkel. Le plan d’austérité décrété en Grèce ressemble à s’y méprendre à ce qu’à fait Schroder il y a 10 ans : baisse des salaires, notamment dans la fonction publique, assouplissement du marché du travail, mise à plat des retraites et de la Sécu. La seule différence, c’est que les allemands n’ont pas attendu d’être au bord de la faillite pour mener les réformes nécessaires ; au contraire, ils ont eu la bonne idée de faire ces réformes en pleine période de croissance. Bilan des courses : l’Allemagne est « tranquille » pour au moins 10-15 ans et peut paisiblement engranger ses milliards d’euros d’exportations sans se soucier de devoir éviter le mur qui arrive droit devant. Cela devrait servir de leçon à la France.
Voilà un poisson d’avril bien ficelé, j’ai ri du début à la fin...
Je voulais dire que le GIEC a un agenda politique IMPOSE par ses commanditaires, à savoir les principales puissances par le biais de l’ONU. Le fait que son rôle soit dénoncé au moment-même où la hiérarchie mondiale est bouleversée n’est d’ailleurs pas un hasard : les nouveaux venus au club des puissants (Chine, Inde notamment) ne veulent tout simplement pas cautionner cette mascarade.
20% de la main d’oeuvre, cela va bien au delà de la silicon valley ; allez faire un tour sur les sites d’emplois américains : les offres pour des programmeurs, spécialistes web, experts bases de données, etc. se comptent par milliers. Effectivement, on ne voit plus une seule offre pour des ouvriers qualifiés dans l’industrie ; mais les Etats-Unis y ont-ils perdu au change ? J’en doute.
Je ne dis pas le contraire mais si l’Allemagne peut offrir à ses fonctionnaires des conditions de vie meilleures que la France aux siens, c’est peut-être aussi parce l’Allemagne recrute ses fonctionnaires selon ses besoins, pas par clientélisme politique. Autant que je sache, le ministère de l’éducation allemand n’a pas un million d’employés, malgré le fait qu’ils aient 20 millions d’habitants en plus. La France a fait le choix délibéré de dévaloriser sa fonction publique, autrefois corps d’élite, en recrutant massivement et donc en embauchant une quantité non-négligeable de médiocres. Le fait que nos services publics n’aient jamais aussi mal fonctionné qu’aujourd’hui alors que les fonctionnaires n’ont jamais été aussi nombreux n’est paradoxal qu’en apparence car la fonction publique française a énormément perdu en efficacité.
Les USA, un désert industriel ? Si ma mémoire est bonne, plus de 20% de leur main d’oeuvre travaille désormais dans les secteurs concernés par les nouvelles technologies, des boulots qui n’existaient pas il y a encore 15 ans, moins pénibles et mieux payés ! GM est peut-être en faillite mais elle a été remplacée par Microsoft et Google. C’est là l’avantage décisif des USA sur l’Europe : ils inventent de nouveaux secteurs entiers (et donc de nouveaux boulots) constamment alors que nous, nous nous contentons de suivre ; sauf que cela demande beaucoup de dynamisme (notamment du point de la formation), exactement ce qui nous manque.
Lobby des double vitrages ? Je pensais plutôt au lobby le plus puissant de tous, celui des chefs d’Etat et de gouvernement, qui cherche constamment de nouveaux filons pour alimenter ses rentes. J’espère pour vous que vous n’êtes pas naïf au point de croire encore que les Etats agissent de manière totalement désintéressée dans le seul but de de satisfaire l’intérêt général. Accessoirement, j’espère pour vous que vous ne croyiez pas vraiment que l’Etat allait redistribuer le produit de la taxe carbone et que cette taxe serait « neutre » pour le contribuable.
L’augmentation des salaires des profs est anachronique dans le contexte actuel, pas dans l’absolu ; avouez que c’est surprenant d’augmenter les dépenses au moment précis où tout le monde s’accorde à dire que la priorité est à la réduction du déficit et de la dette. Quant aux salaires des managers, ils ne concernent que leurs actionnaires ; les salaires du secteur privé en France ne sont plus fixés par le Gosplan, ne vous en déplaise.
La Sécu pourrait être viable avec des modifications mineures que tout le monde connait et qui n’altèreraient en rien la sacro-sainte « solidarité » ; c’est donc plus un problème de volonté politique qu’un problème technique. Mais ce problème est « entretenu » par nos dirigeants depuis maintenant 20 ans car cela leur permet de détourner notre attention du vrai problème de notre système social, celui des retraites (qui, contrairement la sécu, n’est pas viable en l’état et doit être totalement remis à plat). Bizarrement, le « trou » de la sécu est apparu au moment-même où on a cherché par tous les moyens à enterrer le fameux « livre blanc » de Rocard sur les retraites ; livre blanc qui, soit dit en passant, reste cruellement d’actualité et qui nous aurait évité le massacre qui nous attend d’ici peu s’il avait été mis en oeuvre à l’époque (et qui aurait accessoirement évité à ma génération de payer des cotisations tout en sachant qu’elle n’aura rien en retour).
Les deux camps sont appuyés par des lobbies et c’est bien le problème car dans ces conditions les scientifiques ne peuvent pas travailler aussi sereinement qu’ils devraient pouvoir le faire. Ajoutez à cela le fait que même nos plus brillants scientifiques ne comprennent/connaissent même pas 1% des phénomènes climatiques et vous obtenez le bordel actuel. Dans ces conditions, refuser toute décision de grande ampleur est plutôt sage.
1. L’organisation d’élections n’est qu’un élément constitutif d’une démocratie parmi d’autres ; la liberté individuelle au quotidien (de parole, de culte, de mouvement, d’opinion, etc.) est bien plus indispensable à une vraie démocratie que l’organisation ponctuelle d’élections.
Tout à fait. Personnellement, les articles de Lamrani et les commentaires de son copain Maugis me rappellent cette fameuse scène du film « Les Invasions Barbares », où les deux amis font le bilan de tous les « ismes » qu’ils ont pratiqué dans leur vie (communisme, maoisme, trotskisme, etc.) pour s’apercevoir qu’ils ont même, un jour, pratiqué le crétinisme en ventant les mérites de la révolution culturelle à une jeune chinoise qui y avait laissé toute sa famille.
M. Gorce croit encore qu’internet a des frontières et qu’on peut interdire l’accès des citoyens français à certains sites par une simple loi. Pathétique.
Vous auriez dû préciser que vous parlez de l’Europe sociale...telle que les français la voudraient. Or, le modèle social à la française ne s’exporte pas car personne n’en veut, ni en Europe, ni ailleurs.
Cela sent surtout le mec à court d’argument qui, mis face aux nombreuses brèches dans ses certitudes, se réfugie dans l’invective. Nous sommes habitués ici, étant donné que 90% des commentaires d’AgoraVox suivent exactement le même schéma.
AgoraVox, c’est tellement bien que la plupart des rédacteurs historiques ont foutu le camp et que ceux qui restent préfèrent ne plus écrire d’articles et se contentent de commenter.
Comment peut-on savoir si les vénézuéliens plébiscitent Chavez étant donné qu’ils n’ont aucun moyen de s’exprimer ? Ce sont les chiffres fournis par le Vénézuela lui-même qui permettent de qualifier la gestion du pays par Chavez de « catastrophique ». Je ne dis pas que c’est le seul à mal gérer son pays, je ne dis même pas que c’est le pays le plus mal géré au monde, je dis simplement que Chavez a très mal géré son pays ; le fait qu’il soit l’idole d’une certaine gauche ne l’exclut pas d’une analyse critique. Et force est de constater qu’on est très loin du paradis socialiste annoncé, comme à Cuba d’ailleurs, mais avec l’excuse de l’embargo en moins (et des ressources naturelles que Cuba n’a jamais eu).
Au contraire, Chavez est indispensable aux américains : sa gestion du pays est tellement catastrophique qu’il est obligé de brader son pétrole pour continuer à payer l’armée et les fonctionnaires et donc se maintenir à la tête du pays. En somme, il est vraiment ce qu’on appelle un idiot utile.
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