La vie politique est nazifiée, la vie sociale est soumise à une grille de lecture ou chaque pensée non-conforme (décroissant ou national -pour rester sur le terrain politique) est assimilable soit au grotesque, soit à un élément de la galaxie « fasciste ». Il n’y a pas toujours besoin de propagande, les petits maîtres à penser existent partout et distribuent les points et la bonne parole.
J’aime beaucoup cette phrase :
Toutes ces affaires, toutes ces petites phrases, ne servent qu’à diaboliser Sarkozy et détourner l’attention : pendant ce temps, personne ne remet en question François Hollande, personne ne relève toutes ses convergences avec Sarkozy, surtout personne ne remarque qu’il ne remet rien en cause de tous les engagements et de tous les chantiers engagés pendant le quinquennat précédent.
Oui, « faire gagner la droite » : comme si la grande menace était là, comme si l’enjeu était encore bloc de droite contre bloc de gauche. Merci à Mélenchon d’être le meilleur ouvrier, le plus appliqué et le plus méthodique, pour leurrer ce combat d’arrière-garde.
Comme si les saillies pitoyables de l’infâme Nadine Morano pouvait influer sur le comportement de tout un peuple... Heureusement qu’il y a ce qualificatif d’ « extrême-droite » et les dérapages outrés de Jean-Marie Le Pen, sans quoi tout cet argumentaire dérisoire serait balayé, et la caste politique mise face à ses responsabilités. Enlevons l’ « extrême-droite » présumée et ce sera le grand vide sur la scène politique française !
Ségolène Royal est décidément un alien politique. Le PS, au lieu d’estimer qu’il la « subit », devrait réaliser qu’elle fait plus de bien que de mal à la Gauche. Bien sûr, c’est une girouette, elle a pu être obnubilée par ses objectifs, mais elle comprend les aspirations populaires sans avoir recours aux sondages - et c’est qualité plus précieuse que des dents blanches et bien limées. C’est pourquoi il ne faut pas l’enterrer et qu’elle peut très bien être un adversaire pour Mr Copé dans quelques années...
D’accord pour ce qui est relevé, d’accord aussi pour le diagnostic... Je ne sais pas si la remise en question n’incombe qu’à une gauche bien-pensante (elle y contribue grandement, c’est certain) ; la destruction des symboles, la remise en cause voir l’humiliation des structures est aussi à l’avantage du néolibéral « progressiste » et du bobo cosmopolite (ce dernier étant souvent un « bien-pensant » d’ailleurs, mais dans ce cas l’hypocrisie et la méchanceté sont souvent trop prégnantes - mais je crois qu’on s’en coltine tous régulièrement.).
Article intéressant (je parle au premier degré, j’approuve sincèrement la démarche - pas celle de l’objet d’étude en revanche) parce qu’il permet de dresser le bilan la soupe qu’on nous sert. Ne soyons pas trop lapidaires cela dit, il y a des instituts plus crédibles que d’autres et plus « pointus » & puis il y a les suiveurs, il y a tout ceux qui gonflent les scores, forcent les tendances, créent des favoris artificiels. L’envolée de Mélenchon est très suspecte car trop brutale (même s’il a ostensiblement marqué des points) ; quand à celle concernant Bayrou fin 2011, j’ai quelques hypothèses à ce sujet, comme beaucoup je crois...
Surtout que les petites phrases très récentes (depuis ce week-end) font basculer la campagne vers quelque chose de presque comique. On peut comprendre qu’un leader doive rester sur sa réserve, redoubler de prudence ; mais incendier Sarkozy par des petites sorties mesquines et primaires, qui ne font que ridiculiser leurs auteurs, favorisent la victimisation de Sarkozy, et même cette posture de candidat anti-establishment. Au lieu de parler des affaires ou des duperies, les socialistes évoquent un sale garnement... Oui, c’est une mauvaise posture, en tout cas, pour eux il faut espérer que leurs prochaines charges soient plus ambitieuses...
Dans le genre péremptoire, vous vous posez là (avec le « rien à faire ici » de brigadier des débats) ! Rassurez-vous, je n’ai dit « dont je suis » que parce que ça ressemblait à quelque chose qui pouvait définir ma « position » (c’est un peu gros mais pas plus que de se dire « de gauche » - et puis s’en va).
Pour l’européisme béat, rien de nouveau chez elle, c’est même le grand point commun des mouvements politiques entre lesquels elle a navigué, ici ou ailleurs..
Avant tout - Je découvre les fonctionnalités AgoraVox, alors désolé si mon message semble candide, mais...
Merci ; je ne suis pas du tout un militant, je reconnais même que ce n’est pas spontanément parmi mes préoccupations, ni un enjeu qui m’interpelle - toutefois je suis loin de croire qu’il s’agit d’un luxe (au contraire, c’est un miroir des inégalités), contrairement à Mr Cohn-Bendit qui s’est entiché d’un sujet « superficiel » pour atterir dans le camp des visionnaires sans avoir à trop prendre partie dans les débats en cours - ou plus « brûlants ». Pour Eva Joly, n’omettons pas qu’il s’agit d’une récente conversion - d’ailleurs elle a tapé à d’autres portes avant ; c’est dire le grotesque de tous ces engagés politiques et du débat.
J’ai quelques doutes sur l’application « concrète » de la sociale-démocratie par Hollande - je sais que son équipe dirigera la France d’ici peu, mais pour autant je n’arrive pas à me décider à simuler l’espoir - d’ailleurs je m’en excuse d’avance, je sais qu’on invite déjà les sceptiques à le faire (est-ce que les fanatiques ne sont pas plus intégristes que leurs maîtres adorés ?).
Je vois que vous deux réglez une sorte de conflit, après tout c’est aussi le lieu.
Bonjour, on oubliera bien vite cette piètre anecdote, mais s’il est intéressant de la relever aujourd’hui, c’est bien parce que c’est un symbole tellement clair, limpide, « normal » finalement...
« ne pas entamer son crédit auprès du peuple de gauche » ; allons, allons... Il n’en a plus aucun et bientôt les socialistes de tradition vont tomber de haut, parce qu’ils n’auront plus les moyens de se mentir.
Ce sondage est grand-guignolesque ; Mélenchon devrait gagner au moins deux ou trois points parce que (certes, c’est un imposteur, mais dans le dogme) c’est l’allié objectif de Marine Le Pen. Notons tout de même que l’abstention passerait de 14% à 22% (merci pour le lien vers le JDD).
Guéant c’est l’homme-à-tout-faire, c’est celui qui se salie les mains pour son maître ; espérons pour lui qu’il en sera récompensé. La ficelle est cependant un peu grosse.
Bel exercice d’auto-analyse avec mêmes quelques aveux (c’est toujours utile), mais je ne connais pas votre blog ni votre parcours, donc je ne m’étendrais pas ; en revanche, si je suis d’accord avec tout ce que vous avancez sur Bayrou, évidemment. Mais vous visualiser alors un gouvernement « au-delà des dogmes, des clivages ; or Bayrou, c’est la réunification de nuances d’une même vision du monde, d’une même pensée. Bien sûr, il y a des variantes fortes entre le PS et l’UMP, il y en a même beaucoup au sein des partis même, mais ils se répondent sur de nombreux points et pour l’Europe que vous louez ; quel avantage aurions-nous de choisir Bayrou, puisqu’il va dans le même sens que ses deux acolytes. Tout ça est cosmétique ; Bayrou rêve d’un super-parti identique au modèle d’aujourd’hui, mais qui, par une neutralité apparente, une retenue dans les principes, dans le verbe et dans le style, passera pour »apaisant". D’ou l’arnaque ; c’est un consensus pour mieux fuir vers l’avant.
Pas un mot dans les grands médias (je sais qu’on a pris l’habitude, mais une aberration reste une aberration, le temps ne la dilue pas, ne devrait pas en tout cas)... Cette affaire me fait penser au sketch d’Alain Soral sur le « nègre de maison ». Enfin, sketch, si seulement...
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