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Les commentaires de Sylvain Poirier



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 14 septembre 2008 19:37

    Je trouve navrante cette discussion qui me semble rater le fond du problème : "on a intérêt à être copains avec les Russes parce qu’ils ont plein de pétrole dont on a besoin", est-ce une information sur la teneur du régime Russe et sa dangerosité ?
    Moi je ne me réfère pas aux médias et à la propagande, puisque de fait j’ai beaucoup voyagé en Europe de l’Est depuis la calamiteuse intervention de l’OTAN en Yougoslavie qui m’avait dégoûté de mon pays la France, de sa propagande ainsi que de la propagande américaine.
    C’est ainsi que j’ai pu me faire des idées plus précises sur le sujet, bien que je n’aie pas été en Russie même.
    Donc j’ai été dans des pays qui ont eu largement affaire chez eux à la Russie par le passé, et entendu des gens parler en connaissance de cause des Russes et de leur politique.
    Par exemple à Chisinau, quelqu’un m’a parlé de l’occupation Russe, en des termes quasiment comparables à l’occupation de la France par l’Allemagne nazie : "la botte Russe". Quelqu’un d’autre en Moldavie m’a parlé de la famine qui fut provoquée par les autorités Russes tout comme en Ukaine : "des parents mangeaient leurs enfants", voir Holodomor.
    Une fois, j’ai fait le trajet en bus Odessa-chisinau, alors que la Moldavie avait déjà aboli l’obligation de visa pour les Européens. Je n’avais pas fait attention au fait que cela devait traverser la Transnistrie qui d’ailleurs ne figure pas sur les cartes de l’Europe. Au poste frontière d’entrée de la Transnistrie les douaniers ont prétendu que je n’étais pas en règle parce que je n’avais pas acheté de visa de transit pour la Transnistrie. On m’a alors dit qu’on pouvait me faire passer par corruption, en payant une bière au douanier. Bon ce n’était pas très cher.
    Problème : à l’autre poste frontière, pour quitter la Transnistrie, on m’a encore menacé prétendant que je n’étais pas en règle, cette fois de me faire faire complètement repartir en sens inverse, vers l’Ukraine. Absurde : d’abord avec quel bus, et comment aurais-je dormi, ensuite cela m’aurait obligé à retraverser le premier poste frontière où je n’étais pas en règle. J’ai donc dû payer comme "corruption" encore plus qu’à l’entrée.

    En discutant ensuite de tout cela dans le bus avec des gens du pays, on m’a expliqué que :

    - en réalité les douaniers m’ont menti : la Transnistrie n’ayant pas d’existence reconnue, il n’existe nul visa de transit qu’on puisse acheter où que ce soit. Ils m’ont raconté tout ça rien que pour me faire payer arbitrairement.

    - la Transnistrie est essentiellement une zone de bandits.
    Et tout ça c’est maintenu et contrôlé par la Russie.

    J’ai aussi une fois discuté avec un Ukrainien (informaticien). Il m’a expliqué que dans leur écrasante majorité, les Russes sont hyper étatistes et communistes. Ils ne s’intéressent pas à la liberté, ils ne rêvent que de se faire dicter toute leur vie par l’Etat. D’ailleurs la Russie a toujours été un Etat totalitaire, et ça reste fortement ancré dans la mentalité de la population. D’ailleurs l’épisode soviétique ne fut en quelque sorte que la continuation d’un étatisme ancestral qui n’est pas près de s’arrêter.

    Demandez-vous pourquoi les pays est-européens (Pologne, pays baltes) ont tenté de pousser l’Europe à plus de fermeté face à la Russie, à l’encontre des pays ouest-européens qui ont d’abord regardé aux questions énergétiques qui pourtant affectent au moins autant les premiers. C’est qu’ils savent mieux que nous ce qu’est la Russie et son empire.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 23 juillet 2008 09:14

    J’aborde ici notamment cette question de la fin du travail : comment une révolution libérale permettrait de décupler à terme le niveau de vie par heure travaillée, et donc, si on veut, vivre aussi bien en travaillant 10 fois moins.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 15 juin 2008 11:53

    J’apporterais ici une réponse complémentaire et politiquement très incorrecte sur la question "L’intelligence réelle n’est-elle pas la capacité d’adaptation au milieu ?"

    Et aussi préciser la phase de Halman qui me semble peu claire "Le seul service qu’on puisse leur rendre est de leur foutre la paix." : en pratique ça donne quoi ? à qui le rôle de foutre la paix à un enfant intelligent persécuté par ses camarades pour ses bonnes notes ?
    Le seul sens défendable que je vois à cette phrase c’est : foutons leur donc la paix et ne les embrigadons pas dans ce système scolaire débile qui n’est fait pour eux : dès qu’ils savent lire, laissons-les donc s’instruire de chez eux en autodidactes, notamment par internet, et ainsi devenir par exemple de grands physiciens ou autres scientifiques, si cela leur convient mieux ! Mais il semble visiblement très loin au-dessus des moyens conceptuels de la démocratie, que d’admettre l’opportunité de véritablement foutre la paix aux gens capables de mieux se former par eux-mêmes plutôt que dans le système.

    "stigmatiser une forte capacité intelectuelle rabaisse aussi les autres enfants"

    Il n’y a qu’à ne pas les mettre ensemble mais à laisser chez eux les enfants intelligents pour éviter aux autres enfants de les rencontrer et de s’humilier des comparaisons. L’intelligence d’un enfant intelligent ne regarde que lui-même et personne d’autre, ni autres enfants ni profs, ni psys, ni ministres de l’éducation, ni qui que ce soit.

    Dom a écrit :
    "Il n’y a pas de surdoués... parce que cela impliquerait qu’il y a des sous-doués... quelle insulte à l’être dans sa diversité ! TOUS les enfants ont de grandes qualités "

    Il n’y a pas non plus d’humains parce que cela impliquerait qu’il y a des animaux, ce qui serait une grave insulte à l’être dans sa diversité. Oui aux droits de nos cousins les animaux, dont nous savons désormais à force de recherches scientiques qu’il n’y a pas de critères clairs qui puissent nous séparer véritablement d’eux : de nombreuses grandes qualités qu’on croyait autrefois propres à l’homme ont aussi pu être retrouvées chez diverses autres espèces !

    Revenons à la question de la capacité d’adaptation au milieu : cela pourrait véritablement être un critère d’intelligence, à une condition : que les règles du jeu ne soient pas radicalement faussées comme elles le sont actuellement. Car de quel milieu parle-t-on ? Le milieu scolaire, et, par extension, le milieu administratif qui régente la vie des gens, est un milieu totalement artificiel et faux. Pour que l’intelligence soit véritablement un atout, il faudrait laisser, donc, le droit aux enfants intelligents d’échapper à cette imposture totalitaire, et d’accéder comme ils le souhaitent au milieu réel : celui du monde du travail.

    Le système scolaire, est, par excellence, un système d’inadaptation. C’est un système qui a pour but de donner l’impression aux inadaptés qu’ils sont adaptés. Pire, c’est un système précisément adapté pour que paraissent adaptés ceux qui refusent de s’adapter. Je veux parler de l’obligation de scolarité. Car si la scolarité a officiellement pour but d’adapter les enfants inadaptés au monde réel, qu’est-ce que l’obligation de scolarité ? C’est la mesure adaptée pour forcer l’adaptation de ceux qui spontanément refuseraient l’instruction, i.e. refuseraient cette démarche d’adaptation. Or, par égalitarisme, au nom du fait que ceux qui refuseraient l’instruction ont en fait "besoin" qu’on la leur impose, on se trouve "obligé" de soumettre au même régime ceux à qui cette même instruction est en fait nuisible.

    Pour que soit enfin manifesté qui a véritablement l’intelligence de s’adapter au monde et qui ne l’a pas, il serait nécessaire de passer à un régime éducatif ultralibéral : que chacun apprenne comme il veut, à son rythme, de chez lui par internet, au moyen notamment de vidéos de cours ; ou si cela est véritablement utile, que ses parents lui paient un établissement de leur choix.
    Du même coup, cela apporterait à l’éducation une excellence et une égalité des chances véritable : personne ne serait plus obligé de suivre le cours d’un prof moins bon que celui que suit quelqu’un d’autre. Les cours les plus excellents adaptés à chacun seraient, sous forme de textes ou de vidéos sur internet, gratuitement accessibles à tous. Certes certains élèves auraient besoin d’une aide personnalisée à l’occasion, mais ce serait aussi bien faisable... faut-il rappeler que dans une classe de 30 elèves le cours n’est de toute façon pas personnalisé pour chacun des 30 élèves individuellement ?

    Puis, le milieu de la réalité auquel chacun serait ultimement soumis, serait donc celui du travail véritable, du marché du travail ou de l’artisanat. Le problème est qu’actuellement le monde du marché du travail est lui-même fagocité par la bureaucratie. Surtout en matière de carrières scientifiques. Actuellement, la principale carrière scientifique à laquelle on pense est celle d’enseignant à l’université. Pour y parvenir il faut avoir un doctorat après être passé par tout le système. Or cela ne correspond pas forcément aux capacités véritables d’exercer ce métier.
    Mais il y a pire : voir le témoignage d’Alioui qui envisageait de quitter l’université pour apprendre la physique en autodidacte et qui évoquait sa réclamation à ce qu’on reconnaisse ensuite sa capacité à enseigner. Or non seulement on ne la reconnaîtra sans doute pas, mais le pire est qu’on aura à cela une bonne raison : à savoir qu’il n’y a de toute façon pas de travail dans le domaine de l’enseignement de la physique véritable. Car le métier d’enseignant de la physique dans le monde actuel, y compris universitaire n’est en fait qu’un travail de babysitter répétiteur d’une bouillie de chiens pour cerveaux larvaires, et les véritables esprits physiciens qui n’avaient déjà pas pu supporter la pseudo-physique qu’on enseignait au temps de leurs études, seront sûrement moralement incapables de retransmettre eux-mêmes cette pseudo-physique aux prochaînes larves intellectuelles qui entreront à l’université de la manière qui facilitera le mieux la distribution des diplômes dont ils ont besoin (non pas bien sûr des connaissances véritables dont personne n’a que faire).

    Alors, comment en sortir ?

    Je considère que par exemple un futur chercheur en mathématiques fondamentales devrait sérieusement considérer comme forme de profession honorable, au lieu du fonctionnariat, le métier d’Artisan Mathématicien vendant des services ponctuels de résolutions de problèmes mathématiques et de mise au point de formules et de logiciels spécialisés au service des entreprises. Problème : essayer de crier cela sur les toits et on vous rira au nez. Tout ce troupeau d’imbéciles qui ont un bureau à la place de la tête regarderont une telle perspective comme déshonorante pour les meilleurs esprits, en comparaison du fonctionnariat. Mais qu’il y a-t-il d’honorant à consacrer aujourd’hui une énergie collossale (toute sa jeunesse) à avaler des cours et bourriner des exercices absurdes pour conquérir une reconnaissance formelle (diplômes...) ?

    Voir un argumentaire plus développé que j’ai rédigé ici.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 20 mai 2008 11:46

    Effectivement, la non-rentabilité d’un secteur aussi fondamentalement privé étant l’expression du marché, n’a nullement de droit légitime à des subventions pour continuer comme si de rien n’était.

    Si le prix du carburant augmente, c’est que l’offre ne peut plus suffire à répondre à la demande dans les conditions de prix précédents. Cela exprime la nécessité de réduire la consommation de carburant pour parvenir à un rééquilibrage. Alors continuer à subventionner la demande de carburant indéfiniment est une course à pleine vitesse dans le mur, non seulement de la pénurie de carburant et de son envolée des prix qui engloutirait une quantité indéfiniment plus grande de subventions qu’on ne peut pas fournir (les caisses de l’Etat étant vides), mais aussi du péril climatique lié aux émissions de CO2, pour ne pas parler du danger de disparition du poisson.

    La seule aide qui serait honorable vis-à-vis de l’intérêt de tous, c’est une aide structurelle à la reconversion des marins-pécheurs vers d’autres métiers plus rentables, afin notamment d’entraîner une hausse du prix du poisson permettant à ceux qui restent de vivre (je ne dis pas de vivre confortablement, sinon personne ne voudrait se reconvertir).

    Qu’est-ce que c’est donc que ce blocage psychologique qui enferme les marins-pécheurs dans l’idée qu’ils n’auraient qu’un seul choix, celui de continuer le même métier toute leur vie et exiger d’en vivre ?



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 23 mars 2008 10:00

    C’est bien ce que disais : votre ignorance du dossier des NDE ne permet pas de mener une discussion pertinente. En effet :

    "Je n’ai jamais dit qu’il suffisait de couper l’alimentation du cerveau pour decupler quoi que se soit."
    Bien sûr. Vous n’avez jamais prétendu appréhender quoi que ce soit qui daigne correspondre effectivement à ce que l’exprérience réelle nous montre.

    "un tout petit peu plus rationnelles que les votres"
    Je suis désolé de ne pas voir ce qu’il y a de rationnel à se contenter d’imaginer des explications en se moquant d’examiner les expériences réelles pour voir si vos explications en rendent effectivement compte ou non.

    "Les aveugles ne sont pas plus intelligents qu’avant. Vous confondez intelligence et sensibilite"
    Qu’importe comment vous voulez appeler ça, il reste que la capacité à avoir une vue panoramique détaillée de l’environnement d’un point de vue extérieur au corps qui s’apparente en tout point à une vision, et à s’en souvenir ensuite en grands détails, est une capacité très intéressante provoquée par une défaillance cérébrale, dont je ne vois pas d’explication matérielle. Et ceci n’est qu’un petit exemple parmi tant d’autres de capacités cérébrales extraordinaires qui seraient inexploités et pourraient procurer un avantage sélectif considérable aux génomes qui les reproduiraient, si seulement c’était effectivement des capacités cérébrales.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 14 mars 2008 21:57

    Une petite remarque pour mettre en evidence la faiblesse de ces "explications" :

    Ca impliquerait qu’il suffit de couper la circulation sanguine dans le cerveau pour décupler les facultés mentales. Donc ça voudrait dire qu’en fait le cerveau aurait des capacites potentielles beaucoup plus développées que celles qui sont pratiquées presque toujours, et qu’il suffirait d’une grave défaillance pour les révéler. Si tel était le cas, alors une mutation génétique dévaforable comme il peut y en avoir tant, pourrait en faisant sombrer le cerveau dans un état végétatif décupler ses capacités, ce qui constituerait un avantage sélectif considérable. Une telle mutation aurait alors dû l’emporter par sélection naturelle, et tout le monde serait ainsi 10 fois plus intelligent. Bref en général, la pression sélective pousse naturellement à des situations où la plupart des capacités présentes sont utilisées. Ce qui serait donc incompatible avec les témoignages de NDE sous l’hypothèse où ils sont produits par le cerveau.

    Par contre dans l’hypothèse contraire, où les perceptions se produisent effectivement hors du corps, il y a une meilleure cohérence avec la sélection naturelle : l’âme étant détachée du corps ne peut peut plus diriger celui-ci pour sa survie ; elle n’est plus assujettie à ses besoins, douleurs et plaisirs ; et donc l’orientation du comportement vers la survie et la reproduction se relâche ; quittant le corps et prenant goût à la vie hors du corps elle risque de ne plus revenir, soit par choix soit par accident (faute de trouver le chemin du retour) ce qui entraîne la mort corporelle. D’où le fait que l’avantage du décuplement des facultés mentales dans ces expériences de défaillance cérébrale est contrebalancé par trop de désavantages corporels pour qu’une mutation qui entraînerait ces expérences plus spontanément puisse être retenue par sélection naturelle.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 14 mars 2008 20:44

    "Ce meme etat pourrait permettre d’avoir acces a des souvenirs meme furtifs que la personne aurait pu memoriser lors d’un precedant passage a l’hopital."

    Mais sachant qu’il n’y a pas eu de passage precedent a l’hopital, vous en dites quoi ?

    C’est bien ce que je me disais : en fait vous vous moquez completement de savoir quels sont reellements les constats a expliquer. Vous vous contentez de partir de vos explications que vous prenez comme realite objective fondamentale, puis vous reinventez les temoignages a partir de vos explications suivant ce qui d’apres vous devrait se produire afin de coller aux explications qui vous plaisent.

    Desole mais je ne vois absolument rien de scientifique dans cette demarche.

    Pourtant je vous l’ai deja dit mais vous etes sourds : la discussion ne peut avoir de sens que sur la base de l’etude extensive des temoignages tels qu’ils sont, et non pas tels qu’on voudrait qu’ils soient. Tant que vous reduirez les temoignages a ce que vous vous inventez a leur sujet en refusant de verifier si ca correspond au reel ou pas, la discussion sera vide de sens et ne menera nulle part, puisqu’elle se reduira a l’etude des fruits de votre imagnation sur ce que devraient etre les temoignages pour etre explicables, de sorte que tautologiquement par construction ils seront explicables et vous serez contents, mais tout cela n’aura rien a voir avec le reel.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 7 mars 2008 23:30

    Les fondamentalistes ne sont pas à 2 balles, ils ont parfois des témoignages très forts de choses impressionnantes qu’ils ont vécues, et si vous-mêmes (et moi-même) aviez vécu ce genre de choses, il serait bien difficile de les relativiser (ce ne sont pas uniquement des guérisons). Trop facile de se moquer de gens qu’on prend pour de simples idiots quand on est très loin de ce qu’ils ont vécu.

    Ah bon, je suis curieux de savoir quel mécanisme terre-à-terre dû à notre cerveau permet d’expliquer, exemple parmi beaucoup d’autres du même style (je cite d’un commentaire ici, je ne retrouve pas le récit plus complet, désolé) : "De plus nous avons le témoignage d’une personne opérée d’un anevrisme au cerveau, les chirurgiens ont été obligé de faire une circulation du sang extra corporelle et de refroidir au maximum le corps et le cerveau. Pour pouvoir opérer il fallait un EEG plat ! et... la personne a raconté tout ce qui s’est passé dans la salle d’opération (les matériel utilisés, les remarques entre médecin et infirmière, ...) pendant que ... son cerveau ne fonctionnait plus !". Voir aussi le témoignage de Jean Morzelle, en particulier ici une version audio. Dans une version écrite il faisait aussi mention d’avoir repéré un point d’eau dans une autre pièce lors de sa visite hors corps de l’hopital, qui lui a permis ensuite d’aller étancher sa soif une fois réanimé.

    Comment expliquer qu’il n’y a jamais d’erreurs dans de telles descriptions issues de souvenir de mort clinique. Comment des aveugles-nés parviennent à décrire leur découverte de sensations visuelles de leur environnement hors du corps alors qu’ils n’avais jamais expérimenté ce que pouvait être une sensation visuelle. Et plein d’autres choses comme ça que vous pourrez découvrir si vous prenez le temps de lire les témoignages.

    Mais si nous ne vous intéressez qu’aux "explications", vous risquez de ne faire que vous auto-persuader d’avoir des explications, car cela n’"expliquera" qu’un résumé superficiel des expériences, qui n’aura pas grand-chose à voir avec le véritable corpus des expériences, mais qui sera vidé de l’essentiel.

    Ca me rappelle quelques pseudo-physiciens révolutionnaires qui prétendent remettre en question toute la physique en apportant une nouvelle explication par leur nouvelle théorie de "ce qu’on sait". Leur "démonstration" consiste à arriver à interpréter niaisement suivant leurs petites histoires 2 ou 3 dispositifs expérimentaux vus en cours de lycée ou en premier cycle universitaire. Avec ça ils croient avoir fait le tour des expériences connues.

    Sachez donc que la masse d’observations hors corps à expliquer est beaucoup plus vaste et solide que vous ne le supposez, et que l’impression d’expliquer 2-3 trucs que vous choisissez bien pour leur caractère "facile" et non probant, si elle peut superficiellement paraître plausible, ne vaut pas explication de l’ensemble des observations en présence qui nécessiterait une étude d’un tout autre ordre de grandeur, et dont vous ne vous sortirez pas dans le sens que vous voulez.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 2 mars 2008 02:18

    Savez-vous que par vos dénégations des miracles vous faites le jeu des fondamentalismes ? En effet, plus les miracles sont officiellement niés, plus ça donne de raisons à ceux qui en trouvent un, d’une part de prendre les scientifiques pour des aveugles bornés, d’autre part de croire que le miracle rencontré est totalement extraordinaire et donc quelque chose qui vient de Dieu, qui prouve la divinité de la doctrine annoncée. Voir en ce sens, dans cet argumentaire de réfutation de la doctrine chrétienne fondamentaliste par un ex-chrétien, qui est tout-à-fait en phase avec ma propre expérience, cette analyse du problème des miracles.

    Par ailleurs, avez-vous vraiment étudié le dossier avant de lancer cette réponse assurée ?

    Pour ma part j’ai notamment lu le grand débat sur cette page (qui n’est en fait qu’une introduction à bien des choses qui prendraient encore plus de temps à étudier), prolongé de la discussion qui a eu lieu sur le yahoo groupe zeteticiens, duquel il apparaît, si on prend la peine de le lire entièrement, que ce sont les prétendus zététiciens officiels qui sont des amateurs pseudo-scientifiques, tandis que ce sont les parapsychologues qui sont les vrais scientifiques dans cette affaire. Cette phrase que j’écris ici vous paraîtra sûrement ridicule dans la mesure où vous n’aurez pas pris la peine d’examiner réellement tout cela. Mais une fois pris connaissance du dossier, à ce qu’il me semble, la relation de ridicule s’inverse. (J’avais entrepris de récapituler les points essentiels de cette masse d’infos, je n’ai pas encore complété ça, désolé). Bon, voici notamment un message qui m’a semblé particulièrement explicatif.

    A moins bien sûr que vous soyez déjà d’accord avec moi sur le non-sérieux des institutions zététiques officielles, mais alors quelles peuvent donc être les références sur quoi vous basez vos affirmations de la non-existence des miracles ?





  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 29 février 2008 23:13

    Je suis navré mais les quelques occasions que j’ai eues de savoir que des miracles existent ne me fournissent pas de moyen d’en retransmettre une preuve formelle. C’est regrettable mais indépendant de ma volonté.

    Par ailleurs je trouve particulièrement désobligeante la manière dont certains se croient permis de confondre absence de preuve formellement vérifiable avec preuve d’absence, dans la mesure où cela aboutit à accuser plus ou moins d’imposture des témoins parfaitement lucides et honnêtes qui ne méritent nullement ce genre de soupçons, n’ayant aucune responsabilité dans ce concours de circonstance qui leur advient.

    Lorsque la police fait une enquête et recueille des paroles de témoins, vient-elle adresser des accusations envers les témoins lorsque ceux-ci ne sont pas en mesure de fournir de preuves matérielles de leurs dires ? Le recoupement de témoignages et la recherche de pièces à convictions n’est pas à la charge du témoin mais de la police.

    Je n’ai rien à vendre dans cette affaire, et je vous prie donc de me laisser tranquille avec ça. Je ne suis pas le seul à avoir eu échos de miracles, il y en a beaucoup d’autres. Il ne tient qu’à ceux que ça intéresse de fouiller le dossier ailleurs. Merci de votre compréhension.

    Ceci dit, si vous êtes néanmoins intéressé que je vous ressorte simplement sans preuve quelques infos de ma mémoire, je peux le faire.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 28 février 2008 00:07

    Je viens d’ajouter un dernier paragraphe à ma page : "La recherche en théologie, pour quoi faire ?"

    En fait, l’idée que j’évoque de niveaux intermédiaires entre l’homme et Dieu se réfère à des expériences extrêmement concrètes auxquelles j’ai été confronté notamment avec les chrétiens évangéliques : tous ces miracles qu’ils rapportent, qu’ils prennent souvent comme des preuves évidentes que Dieu est là sans envisager de s’interroger davantage à ce sujet. Le fait qu’à l’intérieur d’un même christianisme, entre les pentecôtistes et d’autres par exemple, un même miracle (guérison, "parler en langues"...) est avalé par les uns comme de Dieu au nom du fait que chacun doit recevoir l’Esprit-Saint pour être sauvé, tandis que les autres y voient une action du diable qui cherche à détourner l’église d’une foi pure et fidèle au profit d’un sensationalisme ou d’un légalisme de mauvais aloi (accusant les premiers de prétendre obliger Dieu à intervenir inutilement et de culpabiliser à tort ceux sur lequels il ne jugerait pas bon de le faire). Or avec recul, je conclus que même si les miracles sont réels (et ils semblent bien l’être, des observations concrètes ayant été rapportées que je ne vois pas le point de mettre en doute), parfois bénéfiques (et de toute façon rarement assez maléfiques pour valoir le dérangement d’hypothétiques démons aux intentions purement mauvaises), ils n’ont pas non plus l’intelligence, la grandeur et le reflet d’omniscience qu’on devrait voir émaner des interventions d’un Dieu aussi magnifique que ce qui est prétendu.

    Pour ce qui est de la testabilité, je pense qu’elle est bien plus significative que ce qui est habituellement supposé, à condition de creuser un peu.

    Cela étant encore long, je viens de l’ajouter à ma page.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 27 février 2008 17:23

    Ayant rédigé une réponse un peu trop longue pour être postée ici, la voici en page web.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 9 décembre 2007 09:07

    « Mon dieu, les »riches« sont les honnêtes gens qui ont durement travaillé et su épargner pendant que les pauvres ont gâché, dilapidé. Vos hypothèses... »

    Ce n’est pas ce que je voulais dire, et ce n’est pas une hypothèse. Je vous prie de replacer mes propos dans leur contexte, à savoir la conception du libéralisme que j’ai précisé dans mes autres textes. Ah ces socialistes qui interprètent toujours les choses de travers.

    Pour vous aider à remettre les choses à leur place :

    Mon propos est que, d’une part, on devrait placer comme objectif politique à la base de l’instauration des règles économiques de veiller à ce que le revenu corresponde honnêtement à l’utilité sociale du travail effectué. Souvent c’est le cas, mais il y a des circonstances contraires, pour lesquelles la correction devrait se faire à la source, et sans attendre que le capital injustement gagné soit accumulé.

    Ensuite, dans le cas ou un capital a été acquis conformément à ce principe (ou même dans le cas contraire), alors si on compare l’utilité sociale de consommer ce capital immédiatement d’une part, de le conserver et d’en tirer rente conformement au revenu du capital sur le marché d’autre part (tant que ce revenu du capital provient d’une gestion équitable conformement aux règles de libre concurrence et autres certes pas toutes traduites dans le monde actuel), il se trouve que cela ne fait pas de différence, de sorte qu’en ce sens, le revenu du capital est une chose équitable.

    Je répete, si un revenu du capital est injuste, cette injustice ne peut pas résider dans le revenu du capital lui-même sauf gestion malhonnete de l’entreprise ou il est placé, mais dans le revenu initial (hors ce revenu normal du capital) qui a été à l’origine du capital, et c’est celui-ci qui doit être contesté.

    Enfin, si jamais on n’était pas content à l’idée de savoir que des gens tirent des rentes de leur capital, ou si on pense qu’en général les capitaux accumulés l’ont été injustement, ce n’est pas la taxation du capital qui peut arranger les choses, car elle créera plus de désordres, d’aberrations et d’injustices par la rupture des conditions d’optimisation des marchés, qu’elle ne résoudra de problèmes, et au final, les tendances du marché qu’on avait chassées par la porte reviendront par la fenêtre : les riches s’enrichiront toujours autant en moyenne, mais plus injustement encore que dans le cas précédent. Même quelqu’un qu’on ne peut nullement accuser d’aimer le capitalisme partage cette conclusion.

    Si vous croyez pouvoir me faire des lecons de théorie monétaire, maitrisez-vous bien les concepts de la solution que je compte développer en remplacement des réseaux bancaires actuels, au lieu d’imaginer que je serais le chantre du système actuel qu’en réalité je veux mettre à bas ? En effet il est à mon sens necessaire de comprendre le concept du systeme monetaire plus parfaitement logique qu’il faudrait instaurer a la place du systeme actuel, pour percevoir par la les concepts profonds qui sont de toute maniere sous-jacents a tout systeme monetaire meme mauvais, et qui restent caches a la lecture naive des regles formelles de celui-ci.

    Désole mais je ne vois pas ce qu’il y a de simpliste dans ma position qui repose par ailleurs sur des raisonnements plus développés encore que ce dont on peut rendre compte en une page ou un message. Il n’y a de simpliste que la lecture que vous en faites.

    Enfin, si vous tenez absolument à me prendre pour un con, que dites-vous de mes textes de maths et de physique ? Est-ce pour vous des jeux d’enfants ?



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 6 décembre 2007 20:00

    Depuis le temps que j’avais écrit des textes de réflexions diverses pour dénoncer la passivité de la société face au fléau du célibat, et que personne n’avait réagi... voilà enfin qu’on est plusieurs à oser dire la vérité. Suivre ce lien puis les autres qui s’y trouvent.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 5 décembre 2007 14:54

    Pour ma part, je pourfends le principe des retraites par répartition comme étant totalement anti-social.
    Voir mes explications, avec une petite démonstration mathématique.

    Je classe même la défense des retraites par répartion parmi les pensées perverses.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 24 avril 2007 11:14

    J’avais déjà fait il y a déjà quelques mois, chiffres à l’appui, un constat assez analogue sur le poids actuellement très marginal du cinquième pouvoir (autrement dit, des démarches moindrement actives des citoyens au débat politique à l’aide internet), mais mon article a été refusé par Agoravox dont les modérateurs y voyaient "une description proche d’un appel, d’une revendication.« et pas assez »informationnelle"...



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 11 avril 2007 18:27

    Je suis écoeuré par cette manière dont le monde regarde comme des sous-hommes et abandonne à se faire traire l’argent (au nom du « l’amour n’a pas de prix ») par ces mafias des agences matrimoniales plus ou moins douteuses au prix exorbitant, ou par ces sites de rencontres mal conçus et au prix tout aussi injuste en comparaison du prix de revient (même s’il est certes moins exorbitant que les agences matrimoniales classiques) les gens qui, n’ayant pas eu la chance de gagner à la loterie du destin, sont obligés d’avoir recours à des techniques spécialisées pour tenter de mettre fin au calvaire dont ils sont victimes par la négligence de la société.

    Bien sûr il n’y a rien de plus romantique que de gagner le gros lot au matin de sa vie en trouvant son âme soeur au coin d’une rue sans l’avoir cherchée et en arrivant aussitôt à faire connaissance. Et il y a des gens qui arrivent ainsi à gagner le gros lot. Et ils croient que ça les autorise à mépriser ceux à qui le destin n’offre pas les mêmes privilèges, en prétendant que chacun devrait absolument persévérer à attendre son lot de cette même loterie au nom du fait que certains ont bien été « capables » d’y trouver leur bonheur, et que qui n’arriverait pas à gagner son bonheur à la même loterie n’en serait pas digne. Au nom de quoi ?

    Au nom du fait que de trouve l’âme soeur par la loterie du destin est sûrement une option beaucoup plus spirituelle que de déployer pour cela une quelconque méthode de recherche, étant donné le vrai sens du concept de spiritualité que j’ai expliqué ici.

    Pour ma part, j’ai passé un temps considérable à chercher l’âme soeur en dehors d’internet, et je trouve cela une des choses les plus absolument anti-romantiques qui se puissent concevoir :

    Pour faire des rencontres sans l’aide d’internet, il faut sortir et aller quelque part, même si a priori on n’a rien à y faire. Si a priori on a quelque chose à faire de bien dans la vie, encore faut-il que d’abord ça soit une occasion de rencontrer un grand nombre de gens, autrement dit ni une activité solitaire dont l’utilité ne passerait pas par une rencontre directe, ni une activité de relation directe avec un cercle de gens réduit et fixe, sinon, poubelle. Ensuite, il faut que parmi les gens ainsi rencontrés il y ait des personnes du bon sexe, de la bonne tranche d’âge, et dont beaucoup soient encore célibataires, sinon poubelle là encore, il faut inventer quelque chose d’autre à faire, qui fasse rencontrer une grande population du type qui convient, même si c’est absurde, qu’on n’en a pas la vocation... Déjà, voilà une drôle de normalité sociale que les adorateurs du destin exigent de la part des célibataires en recherche.

    Ensuite : admettant donc qu’on ait trouvé quelque chose à faire donnant l’occasion d’y rencontrer des gens qui pourraient convenir et ne pas perdre totalement son temps. Oui mais quand on a quelque chose à faire, il n’est pas facile de s’arrêter pour aller aborder la personne qui peut nous plaire. Cela peut être incongru, mal poli. Et la personne qui nous intéresse peut tout aussi être occupée, en train de discuter avec d’autres. Comment commencer la conversation ? Qui se croit obligé d’être correct et aimable n’aura aucune chance de franchir cette étape. Ensuite, la personne risque de n’être pas célibataire et à cause de cela, ne pas du tout envisager une nouvelle relation ; ou tout simplement ne pas être intéressée. Un rateau de plus à se prendre, après du temps perdu à lui tourner autour, à moins qu’après avoir tourné autour de quelqu’un les évènements nous fassent perdre de vue la personne sans aucune chance de la retrouver ni même de savoir si une chance aurait pu exister, si elle aurait été intéressée et qu’il aurait suffit de faire ceci ou cela pour ne pas la laisser filer. Ainsi on risque d’en garder des remords toute sa vie. Seuls les plus gros fonceurs sans scupules peuvent sortir victorieux de ce genre d’épreuves à la con.

    A cela s’ajoute encore le fait que quelqu’un peut avoir certains critères de sélection qui font que dans une population donnée il y a moins de gens qui lui conviennent qu’à d’autres, par exemple tout simplement parce qu’il est moins « normal » que d’autres. Etre obligé de voir passer les gens hors internet dans l’espoir de trouver quelqu’un de compatible, peut s’avérer démentiellement compliqué, une perte de temps incommensurable ; alors qu’avec internet, la sélection peut être plus automatique et donc rapide, permettant de prendre rendez-vous et donc de rencontrer plus rapidement une personne ayant enfin une chance même incertaine de convenir (au lieu d’en rencontrer 1000 qui n’en ont évidemment aucune).

    Et dire qu’il y a tans de gens qui au nom des bonnes manières et du romantisme totalitaire veulent forcer leurs semblables à traîner leur vie sans internet dans une telle misère de l’errance solitaire sans fin où les gens les plus aimables ne sont pas du tout ceux qui auront le plus de chances, contrairement à ce qu’on prétend !

    Voir les analyses que j’ai développées autour de ce thème sur mon site : mon texte sur le célibat comporte en bas de page la liste des liens vers mes autres pages présentant des compléments d’explications.

    Bon allez un petit lien ailleurs en passant : je tombe par hasard sur une plainte au sujet des méthodes de drague, pour ne pas parler du fameux et terrible Fastseduction.com.

    Enfin, s’il y a des gens qui en sont restés au dogme que l’internet serait nécessairement le monde de ce qui est virtuel donc faux, je signale que mon projet de révolution par des logiciels sur internet qui apporterait une nouvelle solution plus efficace que les sites de rencontres actuels au problème de la prise de contacts pour rencontres amoureuses, résoudra aussi ce problème de la confiance et de la garantie d’authenticité des informations, rendant l’internet plus fiable que le monde extérieur (alors qu’il l’est certes moins maintenant). Annoncer cela ainsi peut sembler incroyable, il faut lire et méditer les détails de ma solution pour voir comment cela peut effectivement marcher.

    En conclusion, ma position est celle-ci : ne pas daigner offrir à l’amour des outils de réalisation comparables à ceux qui ont fait leurs preuves avec les marchandises, ce n’est pas, comme tout le monde croit, en respecter vertueusement sa virginité, mais c’est au contraire le laisser ignoblement périr dans la misère.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 22 mars 2007 21:41

    Je pense que si la science semble ennuyeuse, ce n’est pas avant tout à cause de la science, mais surtout à cause de l’idéologie politique qui domine la société.

    Je veux parler de l’idéologie du moule commun et des diplômes, qui veut que tous les élèves de chaque ville se rassemblent dans un lieu commun pour suivre les mêmes cours et passer les mêmes contrôles, afin d’avoir tous le même baccalauréat et tous les mêmes diplômes pour prouver qu’ils sont bien tous formatés dans le même moule. Quasiment plus personne ne s’intéresse au savoir. L’objectif central que tout le monde (étudiants compris) exige du système scolaire et universitaire dans sa manière de diriger la vie intellectuelle des étudiants y compris en « sciences », n’a pas grand-chose à voir avec la transmission du savoir. Mais c’est qu’il soit le plus uniforme possible, pour délivrer les diplômes les plus égaux et rétribuer les étudiants de la manière la plus « équitable » possible suivant la mesure la plus exacte possible du caractère besogneux du « travail » d’apprentissage fourni, tel que les étudiants veulent le concevoir conformément à la manière qu’ils ont toujours connue à l’école. Ce faisant, ils se fichent pas mal de savoir si ça a ou non un quelconque rapport avec la science en elle-même ni avec l’acquisition d’une véritable compétence leur permettant de faire ensuite un travail utile à la société, deux objectifs tout aussi absents du système l’un que l’autre.

    Car, l’idéologie politique qui domine la société se caractérise par l’exigence du collège unique, à savoir que tous les collégiens suivent les mêmes cours. Comme parmi eux les futurs scientifiques sont une infime minorité, ça les oblige à suivre des cours conçus pour des élèves qui ne se destinent nullement à la science, ni à une quelconque réflexion philosophique ou métaphysique, dont ils seraient pour la plupart largement incapables. A chaque étape du cursus, la conception des études se juge suivant le fait de s’adresser aux élèves ou étudiants tels qu’ils ont été formés précédemment, et de leur permettre de réussir l’examen suivant. La conception de cet examen a pour objectif de sanctionner le travail qui vient d’être fait, et qui, donc, avait pour contrainte de s’adresser à tous. A savoir, tous ceux qui se sont formés conformémént à un cursus qui s’adressait uniformément à toute une classe d’âge sans considération de vocation, et où donc, les rares élèves véritablement scientifiques qui auraient pu exister sont « morts » intellectuellement, partis découragés par l’ennui ou écrasés sous le poids de cours qui leur interdisaient de penser.

    Au bout de cette chaîne, on récolte des diplômés d’Etat. Alors, ce serait forcément une honte pour le système si ces gens bien formatés de leur standardisation intellectuelle pour laquelle on les a diplômés, ne trouvaient pas les emplois promis, pour lesquels on les a fait ainsi bûcher de si longues années. Par « chance », la recherche fondamentale et les métiers universitaires relevant purement de financements publics, n’ont de ce fait aucun impératif nécessaire de connexion avec quelque réalité que ce soit mais peuvent être redéfinis à loisir par l’administration souveraine dans son recrutement des chercheurs, pour s’adapter là encore au flux de diplômés qu’elle a produite.

    Finalement, même si par extraordinaire il se trouvait dans le système quelque chercheur ou professeur aux idées originales et intéressantes, il n’aurait même pas l’occasion de les enseigner. Parce que tout enseignement doit se faire dans un lieu donné, où viennent des étudiants venus là pour suivre leur cursus et décrocher leur diplôme, où toute déviation d’un cours vers des idées plus planantes et stimulantes qu’à l’ordinaire, serait hors sujet, hors de portée des étudiants, et pénalisante pour eux par rapport à leur objectif principal, qui est de suivre leur cursus normalement afin d’obtenir leur diplôme dont ils ont besoin pour décrocher un emploi. Autrement dit, les initiatives d’éventuels profs originaux, d’enseigner des choses plus intéressantes à l’université ou pire en prépa, seraient impossibles car sans aucune cohérence possible avec le reste du cursus des étudiants présents. Voir ce témoignage d’un étudiant.

    C’est pourquoi, pour construire quelque chose d’intéressant, il faut d’abord quitter le système. C’est ce que j’ai fait, en abandonnant l’activité officielle de maître de conférence que j’ai eue pendant un an et où je ne trouvais pas ma place, et en m’occupant de continuer à rédiger sur mon site web ma vision des sciences en particulier (maths, physique) et du monde en général. Il m’en reste beaucoup à faire mais déjà j’ai bien commencé, permettant à tout internaute ayant une dose suffisante de curiosité et d’intelligence pour arriver à suivre, de voir enfin la science sous un jour nouveau. Plus précisément, je propose une voie pour accéder très rapidement à une compréhension profonde de notions de maths et physique de niveau relativement haut à partir du minimum de prérequis, mais qui nécessite une dextérité intellectuelle plus forte que celle habituellement supposée à ce niveau (j’offre une dose de compréhension très concentrée, à ceux qui sont capables de la recevoir). Par ailleurs j’ai développé des théories et réflexions dans d’autres domaines plus généraux, philosophiques, métaphysiques, de société...

    Par ailleurs, j’observe un autre phénomène qui aurait une autre part de responsabilité dans le caractère apparemment ennuyeux de la science, et qui personnellement me semble étrange (puisque je m’en distingue) : la manière dogmatique dont beaucoup de mathématiciens et physiciens considèrent la distinction entre le connu et l’inconnu, et se désintéressent de ce qu’ils croient connu pour se consacrer uniquement aux « découvertes ». Contrairement à eux, je n’ai pas l’obsession de ne m’intéresser qu’à ce qui est officiellement considéré comme inconnu et « à découvrir », mais je m’intéresse beaucoup à méditer des choses « connues » suivant un esprit de synthèse, pour découvrir de nouvelles manières de les reconstruire, des manières plus élégantes et qui rompent avec les approches traditionnelles que la plupart des profs supposent à tort fixées pour l’éternité au prétexte que ce sont des sujets « connus ». De cette manière, je m’occupe d’apporter, hors des institutions, des intérêts nouveaux sur des thèmes relativement plus abordables à plus de gens, que les domaines spécialisés où se répartit actuellement la plus grande part de l’attention des chercheurs.



  • Sylvain Poirier Sylvain Poirier 26 janvier 2007 02:08

    Je ne trouve pas effrayant de laisser entrer les considérations libérales de profit dans les orientations de la recherche scientifique, parce qu’au moins la recherche du profit dans un cadre libéral est une manière de se connecter au réel, tandis que l’empire actuel de l’administration est déjà à mon sens déjà une des pires choses qu’on puisse imaginer : la soumission à tous les arbitraires de la bureaucratie totalitaire, libre de ne servir qu’elle-même et de s’enfoncer ainsi dans ses formalités institutionnelles qui n’ont de compte à rendre à rien ni à personne, pas même au moindre humanisme ni à quelque objectif de véritable esprit scientifique que ce soit. Le système scolaire bureaucratique actuel est le fossoyeur de cette science même dont il prétend être l’incontournable pourvoyeur. Voir mon témoignage pour Sacrés Fonctionnaires, et les autres textes que j’ai écrits sur la science et l’éducation.