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Les commentaires de Wilemo



  • Wilemo Wilemo 10 juillet 2022 17:36

    @Massada
    Je ne saurais juger des éléments factuels de l’article, que je prends donc tels qu’ils sont énoncés, auquel cas, l’article ne dit pas autre chose.
    Ce que je comprends, c’est qu’officiellement il n’y a pas de troupes US en Ukraine, et qu’en conséquence les arrestations ou décès ne pourront pas avoir de conséquences nationales, telle qu’une déclaration de guerre.
    De même que la destruction de matériels US/UE ne sera pas considérée comme une atteinte à leur intégrité.



  • Wilemo Wilemo 9 avril 2020 11:28

    J’en suis arrivé àcette conclusion, il ya qq mois, et je crois percevoir cette même tendance chez certaines personnes que vous citez.
    Et alors il me semble que l’étape suivante serait de s’intérroger sur « les conditions matérielles d’existence ». Par exemple, pour Lordon, qu’il se demande dans quel cadre alternatif (maison d’edition en scop, par exemple ?) il accepterait de conditionner ses revenus (pour le dire très grossièrement). Et dans ce nouveau cadre, il aurait besoin egalement d’instuments alternatifs, d’une propriété intellectuelle alternative, etc...
    ce qui implique de poser, meme virtuellement ou illegalement, une nouvelle citoyenneté circonscrite à une nouvelle territorialité, bref une nouvelle nation qui devrait avoir, pour réussir, une meilleure désirabilité socio-économique pour que les gens s’y inscrivent de façon consentie. Et ça me semble une gageure.
    Je pense aussi qu’il faut etre conscient que ce projet radical par essence a pour necessité de extreme-droitiser la France pour extreme gauchiser la nouvelle entité.
    Désirable ou pas, je ne sais pas, mais l’idée fait son chemin.



  • Wilemo Wilemo 10 mars 2017 16:31

    A noter que ce terme « dégagisme » est, lui, repris par le mainstream, ce qui de mon point de vue est une victoire culturelle importante. L’énoncer, c’est déjà commencer à la rendre opérante.


    après (mais là je vais peut être un peu trop loin smiley ), j’ai l’impression de percevoir un dégagisme médiatique qui englobe JLM et Le Pen, et les assimile, et qui m’évoque aussitôt l’expression « plutôt Hitler que le Front Populaire ».
    Une élite de représentation médiatique, politique et financière qui s’appuie sur une population représentée dépolitisée ne m’inspire rien de bon. Macron, dans ce qu’il représente (pas sa petite personne), me fait hyper peur, et c’est vraiment pas facile à expliquer sans passer pour un fou ou un militant hyper-engagé (ce que je ne suis pas).


  • Wilemo Wilemo 10 mars 2017 16:21

    D’accord avec l’article (et pro-JLM), mais le graphique illustre la politisation, l’implication dans un mouvement, pas sa représentativité nationale.

    Or, Macron appelle justement au vote non impliqué, dépolitisé, de cette population énorme qui ne s’intéresse que de loin à l« élèction. Ceux qui n’ont pas le temps où l’envie de s’intéresser à la chose, sinon en allumant sa radio dans la voiture.On peut le voir aux dossiers où Macron apparait dans la presse spécialisée (je pense ici à »Sciences et avenir« ou à un publication viticole).
    Mes parents, anciens agriculteurs, et par manque de temps, n’avaient, pour faire simple, que 2 types d’informations : presse généraliste (Ouest France + TV) et presse agricole »gratuite« financée par un secteur acquis acquis à la FNSEA. C’est dire si les alternatives n’ont dans ce cadre même pas à être énoncées. Elles sont juste zappées ! Il ne suffit pas d’avoir une grosse force de militants, si les moyens de com’ ne donnent pas les moyens d’une expression pluraliste. Mes parents ne vont pas sur Youtube ou Facebook. Ceux de mes amis qui y vont ne s’intéressent pas forcément aux publications politisées.

    Ceci dit, sans prédiction aucune, le rassemblement Macron commence furieusement à ressembler au rassemblement du OUI de 2005. Quand Hue s’allie à Bayrou et à la gauche »valsiste"), ça sent la défaite ! smiley Je ne dis rien d’une victoire de JLM, mais tout d’un certain dégagisme. Dans mon entourage divers, le vote utile ne prend absolument plus (mais après tout, je ne sais pas ce qu’il se passe dans l’isoloir).


  • Wilemo Wilemo 7 mars 2017 14:58

    @Wilemo
    edit : quand je parle du rejet de l’étranger, c’est pour ce qu’il est, et non pour ce qu’il fait pour les siens, genre... payer ses impôts en France ! smiley



  • Wilemo Wilemo 7 mars 2017 14:52

    @Pierre JC Allard
    Merci de votre réponse. Mais alors pour le coup, je suis en désaccord profond.

    A la lecture de vos différentes réponses- y compris la mienne -, je réalise que votre propos n’est pas de dire que vous n’avez plus peur du fascisme, mais que vous le souhaitez. Soit, pourquoi pas.
    Je vois que vous limitez la société française et ses effets à ses frontières, car en insistant sur la tertiarisation de l’économie, vous éludez totalement mon propos sur la nature délocalisée du travail, ici du secteur secondaire, qui est aussi un effet de notre société qui a des répercussions sur d’autres. Votre prémisse semble être « qui sommes nous ? », et la mienne « avec qui, et sous quelles conditions, on travaille ensemble ? ». « L’identité innée » versus « l’identité acquise », un « capital » identitaire versus une identité socialement construite.
    Vous validez mon propos sur la presse, mais pas celui sur les multinationales. Je gage que vous préconisiez une presse « libre », là où je préconise une presse contrainte par l’obligation structurelle qu’elle a d’informer ses lecteurs. L’information n’est pas un droit, c’est un devoir. La presse, elle, est un droit, celui de posséder les organes de l’information.

    Mais si l’on se base sur l’hypothèse de l’identité d’abord, ce truc qui vient du coeur, notre appartenance profonde et indéfinissable, alors sachez que sur cette base, je ne suis pas français, je suis breton. Je suis politiquement français (sans doute parce que j’ai été envahi par des hordes de Francs à un moment donné), mais d’abord breton. Je suis né breton, et ma francité n’est qu’un effet de ma citoyenneté, un choix d’être français.
    Je pourrais alors très bien dire qu’en tant que breton, je ne m’intéresse pas à la condition des français. Les français, dehors ! smiley C’est comme vous le sentez, mais sans Brest, Rennes et Nantes, la France va être pas mal réduite, au moins économiquement, et stratégiquement. (L’Etat breton requisitionnera l’arsenal de Brest, évidemment).

    Je parle bien sûr de cette Bretagne millénaire, conquérante, qui a façonné le monde, et lui a diffusé sa beauté et son caractère, sa culture... smiley D’ailleurs, mes prochains commentaires seront écrits dans la langue de Per Jakez Helias, notre Molière à nous !

    Que l’on parle posément de ces choses, sans anathèmes, je partage entièrement. Je ne suis pas de ceux qui posent un cordon sanitaire pour ne pas me salir. Mais dans cette attitude posée, il faut dénoncer fermement votre approche mortifère et individualiste. (oui, parce qu’en plus d’être breton, je suis de « basse bretagne » (dehors les haut bretons !) et linguistiquement du vannetais (dehors les léonards !), mais lorientais (dehors les vannetais !), etc... Au final mon identité... c’est moi-même tout seul, et tous les autres, dehors !

    Vous êtes contre l’UE ? moi aussi. Vous pensez que l’europe n’est pas sociale ? Moi aussi. Vous voulez la changer dans ce sens, et n’acceptez plus un modèle européen moins social que le modèle français ? Moi aussi.
    Peut-on travailler ensemble pour la changer, malgré nos nationalités différentes -vous français, moi breton - (quitte à ce que vous vous occupiez du paln B, mais sans mettre le plan A en péril) ? Super !
    Si vous dîtes que non, ça va pas être possible, qu’on ne peut pas travailler ensemble, alors ça va être compliqué.
    Vous voulez un état autoritaire et souverain ? Il semble que celui de l’UE le soit pas mal, alors où est le soucis ?
    Et ce que je pose là à nos échelles individuelles, de façon ironique, c’est la question qui va se poser dans les 5 ans, à mon avis.

    Vous souhaitez le fascisme, et comme en d’autres temps, les capitalistes vous suivront parce qu’ils n’en ont rien à faire tant qu’on ne les met pas en péril, eux. La seule façon de ne pas les énerver, ça sera d’expliquer que le problème de l’inégalité n’est pas du à « l’ennemi » capitaliste intérieur, mais à l’étranger. Et puis dans ces grands groupes, y’aura Dassault. Il est pas méchant, le Dassault. Par contre, il a du biz’ à faire tourner !
    Bah ! Bis Repetita Placent


  • Wilemo Wilemo 7 mars 2017 13:31

    @Le421
    Je crois comprendre que vous dites finalement qu’on n’est pas dans un pouvoir fasciste parce que le subversif canard a le droit d’exister, et qu’en plus, ça marche. Je suis d’accord. Et que d’une certaine manière, le fascisme serait objectivement observable si le canard ne pouvait plus avoir les moyens d’exister.

    Il me semble qu’un il y a un versant légal et un versant socio-économique. Vous distinguer la nature de l’Etat, et moi la nature intrinsèque des gens qui permettent cet Etat. Je concède que nous ne sommes pas un Etat fasciste, mais par contre je pose l’hypothèse que la sensibilité « moyenne » de la société est fascisante, parce que toutes les institutions qui structurent la société tendent à la désintellectualliser et la dépolitiser (et il semble que vous soyez d’accord). Et on en arrive à des choses absurdes, où les personnes qui décryptent le plus sont considérées comme extrêmistes plutôt que radicales, et que les appels au peuple sur une base marketing (populisme) sont la considération « mainstream ». J’entendais, avant hier, un type qui distinguait le populisme hard de Marine Le Pen et le populisme soft de Macron ( ce que j’agrée), mais qui considérait acceptable le deuxième, sans se demander une demi seconde si, sur cette dimension, le soft n’était pas un appel d’air, une autorisation, à accepter du hard.
    Le canard enchainé est un bon contre-exemple, mais je le considère plutôt comme une niche, un sas de décompression. La presse qui compte au quotidien, celle qui donne le LA, celle à laquelle on ne peut échapper, est moribonde.


  • Wilemo Wilemo 6 mars 2017 17:47

    Sur le fascisme, j’entends bien votre propos, et il me fait peur. Non dans ce qu’il dit, mais dans ce qu’il me semble révéler. Irais-je dans le sens de Le421 ? Je ne sais pas, mais c’est son com’ qui m’a évoqué ce point.

    Je crains pour ma part... que nous y sommes déjà, dans la société fasciste. Un Etat au dessus de tout ? Mais qu’est-ce donc que cet état de gouvernance mondiale actée par des multinatinonales, dont à présent des Etats traditionnels mandatent des diplomates pour faire valoir leur point de vue ? Qu’est-ce donc qu’une société dans laquelle la presse se pense légitimement autorisée à dire le bon et le mauvais ? Je surligne, parce que cette presse n’est pas « méchante ». Elle ne comprend juste pas pourquoi on ne la croit pas, sans jamais s’intérroger collectivement (je ne parle pas des débats stériles). C’est quoi une société où le comble du chic c’est de dépolitiser la politique (cf. Macron) ?
    Et si on y est déjà (ou alors si on tend fortement vers)... alors il est logique que le fascisme ne fasse plus peur, car il devient une évidence culturelle - notre commun conceptuel qu’on n’intérroge jamais puisqu’il est notre terreau intellectuel -, sans que l’on puisse mettre de mots dessus.

    Sur la société de service, je ne suis pas d’accord. Nous ne sommes absolument pas une « société de services ». Chaque jour j’achète des produits industriels. La part industrielle de la société a juste été délocalisée, et je ne la vois plus. On peut tout à fait ne pas vouloir, chez nous, des usines aux conditions de travail pourries, mais on a qd meme besoin des produits qu’elles fabriquent. Si on ne pense pas ça, il me semble qu’on se voile la face sur la part salariale d’une production quelconque.
    D’ailleurs, les services sont aussi en train d’être pas mal délocalisés.


  • Wilemo Wilemo 20 janvier 2017 22:53

    Merci pour cet article. smiley



  • Wilemo Wilemo 20 janvier 2017 22:23

    Contre l’hypothèse du cordon sanitaire, sans en douter totalement, je pose l’hypothèse de la digue fatiguée.

    Je suis personnellement plutôt « pro-Mélenchon », disons sympathisant, avec malgré tout bien des critiques à son égard, et je suis certain de voter pour lui au premier tour. Je reprends votre évaluation qu’on sera 15%. Jusque là rien de nouveau.
    Par contre, là où j’ai évolué avec les scrutins, c’est que je suis également certain que je ne voterai pas PS ou LR au 2ème tour, et quelque soit le danger que j’estime de voter FN. Y’a un moment, c’est aux hommes politiques de prendre leurs responsabilités, d’arrêter de dire que les électeurs du FN sont des fachos, et de faire enfin un programme... de gauche, en se demandant pourquoi ce sont des régions anciennement communistes qui votent FN.
    En tant normal, je suis plutôt conciliant sur le côté « gauche/droite », mais à force de trop concilier, j’ai quand même l’impression que ça tire toujours plus à droite, même à gauche. (Et on peut être de droite, c’est pas le problème. C’est juste pas mon bord).

    Dans la mesure où je ne pense pas être particulièrement exceptionnel, je pose donc l’hypothèse d’être, sinon représentatif des « déçus », en tout cas, que le non report des voix au 2nd tour est peut être une variable intéressante à prendre en compte.


  • Wilemo Wilemo 20 janvier 2017 21:55

    Eh bien je ne sais pas si cela a un nom, je suppose que oui, quoiqu’il en soit, j’aime beaucoup ce procédé qui consiste à reprendre le début d’un propos pour conclure. smiley



  • Wilemo Wilemo 24 octobre 2016 12:11

    @Fifi Brind_acier

    Alors j’en reviens à mon post initial (et ensuite j’arrête cet échange qui n’en est pas un. Vous tournez en boucle, et c’est frustrant). Ils en ont le droit, et c’est comme ça. Nous le dire à nous ne sert à rien. 

    Modifiez le droit, travailez le sujet, appuyez-vous sur d’autres formations politiques qui subissent le même sort, et proposez un texte aux députés, faîtes du lobbying, faîtes voter votre loi, et obligez France 3, média public donc, à parler de l’UPR.

    Là, vous vous morfondez, et votre ressentiment vous fait tourner en rond.. et à vide ! Beaucoup de gens vous le disent. Peut être qu’ils sont tous ignorants, peut être aussi qu’il serait intéresant de se dire qu’ils ont (un tout petit peu) raison.
    Et je vous invite vraiment à lire « l’échec d’une prophétie », ou juste la fiche WikiPédia du bouquin.


  • Wilemo Wilemo 23 octobre 2016 13:41

    @Fifi Brind_acier
     Vous opposez un droit moral à un droit légal. Oui, les médias publics sont financés par nos impôts, mais non, ça ne les oblige aucunement à traiter tel ou tel sujet. Peut être qu’ils devraient y être contraints, j’en sais rien, si c’est là votre souhait et celui d’autres personnes, mais ce n’est aujourd’hui légalement pas le cas.

    Personnellement, je ne trouve pas normal que les entreprises qui en ont la capacité réussissent à ne presque pas payer d’impôts grâce à des zones grises, là où celles qui en auraient besoin n’ont pas les moyens humains, matériels et financiers de le faire. Mais la direction de Total, elle, elle s’en fout comme de l’an 40 de ce que je pense. Elle en a le Droit ! Donc, elle le fait. Et... moi aussi, j’en ai le droit. Sauf que moi, je n’en ai pas la possibilité. C’est pareil pour France 3 : ils ont le droit de ne pas parler de l’UPR... ben ils le prennent ! Je ne dis pas que c’est bien ou pas. Justement, je ne suis pas militant, et le sort de l’UPR me chaud peu. Je dis que c’est légal.
    Quand au fait que les autres partis sont des partis-leurres, oui, c’est bien possible. Mais au delà du « Vrai », ils diffusent dans le discours politique ambiant ce versan souverainiste (que je partage, c’est pas la question), et notament via la diffusion des excellentes conf. d’Asselineau. Elles parlent à la fois aux souverainistes de gauche et de droite, et de fait, l’expression politique d’une certaine gauche s’appuie sur un substrat inavoué, voir inconscient, du travail d’Asselineau.
    Alors effectivement, si j’étais militant de l’UPR, j’enragerais de voir mon discours repris à la marge et perverti, et en appelerais à militer aux côtés de l’original plutôt que des pâles copies, mais la confrontation socio-politique des idées (et la dure réalité smiley ), c’est aussi de les voir se diluer (ou diffuser) dans l’ensemble du corps électoral.


  • Wilemo Wilemo 21 octobre 2016 16:37

    @Fifi Brind_acier
    Malheureusement, c’est là que je ne vous suis plus (vous, les militants/sympathisants UPR). L’on comprend aisément que comme toute organisation, vous souhaitiez vous faire connaître, et c’est le minimum qu’un parti politique puisse faire.

    Mais si il me semble que la requête par rapport à WP est saine (Car elle cherche, dans le conflit, une reconnaissance de droits identiques), dans le cadre de France 3, ça ne marche plus. Les médias sont libres d’aborder les sujets qu’ils veulent, et la façon de les traiter. Ce n’est pas la légitimité du nombre d’adhérents qui en décide, quand bien même ça pourrait sembler illogique ou anormal.
    Ou alors, faites de cette revendication un sujet commun à d’autres organisations, et proposez le aux députés, genre « la presse a le devoir de faire des sujets sur les partis qui ont au moins x adhérents ». Sans cette confrontation légaliste au pouvoir, les adhérents seront condamnés à s’auto-convaincre (voir le principe de confirmation d’hypothèses) et à renforcer ce côté sectaire que l’on vous impute souvent.
    Pour votre gloire, sachez tout de même qu’à défaut de voir Asselineau incarner ces idées (UE, Otan, euro), on peut mettre en partie à votre profit le fait de les voir sur les devants de la scène. (En gros, vous vous faites chiper vos idées sans vergogne ! smiley )


  • Wilemo Wilemo 19 octobre 2016 19:53

    Il faudrait que je retrouve mes notes, mais je me suis pas mal intéressé à cette loi au moment de son adoption. Au delà de l’apport indéniable sur le long terme, avec l’idée que « l’on peut participer », cette loi montre 2 écueils principaux :

    1/ cette participation est toute relative, et circonscrite à des sujets strictement municipaux, pour ne pas dire accessoires. Or, la plupart des sujets clivants sont d’un niveau supérieur, et je ne sache pas que l’assemblée nationale dispose d’organes similaires. Il n’est pas tout de devoir choisir la couleur du banc d’en bas de chez soi, ça pourrait aussi être pas mal de pouvoir formuler une contradiction collective au delà de la ville. Un corollaire est que la municipalité garde constamment la main. Quand bien même une majorité qualifiée s’opposerait à un projet municipal (et la loi ne propose pas de formaliser cette opposition), l’équipe en place a tout lieu de dire qu’elle a été élue.
    2/ Le tirage au sort sélectionne une population incompétente (par définition) sans aucune sorte de représentativité, ni statistique, ni politique. Par ailleurs, il n’existe pas de travail public de synthèse des propos des tirés au sort. Ceux là font partie d’un collège qui comprends moults interlocuteurs de gens compétents, et sont finalement comme « livrés » à l’appréciation d’une parole experte. On les considère comme « le peuple » tandis qu’ils ne représentent qu’eux même, et que les procédures ne leur donne pas la possibilité d’être autre chose que cette « masse populaire ». La bonne affaire. Ils représentent les gérés, mais en « partenariat » avec les gestionnaires, c’est comme un petit emprunteur immobilier qui est partenaire d’une grande banque : le pouvoir d’influence est nul, et si prise en compte de leur intérêt il y a, c’est sous la forme d’une charité citoyenne, et dans le cadre des règles edictées par les gestionnaires.

    Schémas, organigrammes et questions à l’appui, je m’en étais entretenu avec le directeur de mon quartier (plus au fait de ces questions techniques que l’élu de quartier). Concernant l’aspect décisionnel à sens unique, il a agrée ; concernant mes questions pointues (et pointilleuses, j’avoue), il n’a su ni me répondre, ni m’orienter vers une personne compétente. Il n’a pas souhaité prendre en compte des suggestions de transparence et de publicité sur les débats en cours ; et je reste toujours sans nouvelles de l’équipe municipale.

    Bref, je crois qu’à la base, il y a une vraie bonne volonté non feinte de « participation », mais également une « peur » inconsciente des administrés de la part des élus. Les conseils de quartiers sont en l’état un processus tarabiscoté de « boîte à idée » dans laquelle on pioche bien ce qu’on veut, sans savoir qui en veut, qui n’en veut pas, et qui plus est en en faisant porter une responsabilité morale à un corpus tiré au sort (« c’est pas nous, c’est le peuple »).

    La problématique démocratique de base, c’est : sur la base d’une proposition initiale, qui a le droit, et dans quelle mesure d’intervenir sur l’amendement ou le refus de la proposition. Cette question devrait permettre de distinguer les rôles et les apport de chacun (fusse un collège tiré au sort considéré comme un tout). Les conseils de quartier ne le permettent absolument pas,

    Il faut cependant noter que le dispositif est évalué (mais la grille d’évaluation n’est pas faite conjointement avec une opposition), et c’est de mon point de vue la porte d’entrée possible pour les renouvellements de plan en 2020.


  • Wilemo Wilemo 19 octobre 2016 18:54

    Ah ah ! Je n’ai pas de problèmes avec Asselineau, ni même avec ses chantres. Et je trouve par ailleurs que son sort sur Wikipédia est assez malvenu. Car pour toutes les raisons qui pourraient faire qu’il n’y est présent qu’a minima, on pourra trouver des contre-exemples wikipédiens dans la foulée.

    De là à en faire un cheval de bataille dantesque... je laisse ça aux afficionados ! smiley

    Mais ce qui me fait sourire, c’est plutôt la formulation de l’article, rédigé comme si la démarche était naïve, et là c’est un peu gros quand même ! Ca fait des années que n’importe quel agoravoxien connait la problématique. En faire un article, pourquoi pas, mais faire comme si vous débarquiez en terre inconnue, c’est nous prendre gentimment pour des truffes (je le dis avec malice, et sans agressivité). smiley


  • Wilemo Wilemo 1er octobre 2016 19:58

    Merci pour cet article bien documenté.



  • Wilemo Wilemo 14 septembre 2016 14:54

    Bah !

    Est-ce que ces jeux sont cons, et en appelent à ce qu’il y a de plus bas en nous pour requérir notre attention et notre engagement ? Oui, indubitablement.
    Mais on ne saurait lui opposer une culture « classique », façon Bach, Rembrandt, Bartholdi, etc... Car alors on se pose dans le bon art ou le mauvais art donnant « accès à la culture » (comme si on n’y baignait pas constamment, dans la culture).
    Il me semble que l’article confond l’art et la culture, tandis que l’art c’est fabriquer quelque chose en essayant d’y mettre du sens, tandis que la culture est un processus politique ( et dans ce cadre l’art prend la forme d’une communication politique : un objet esthétique qui donne du sens, du symbolique à une pratique politique de positionnement critique).

    C’est pour moi en ce sens que le savoir Pokemon n’est pas de la culture, car ce savoir ne permet pas de se positionner politiquement, sinon dans une politique de l’a-politique et du renoncement.
    Et pourtant ! Ne pourrait-on pas envisager, comme une simple hypothèse et non un souhait personnel, que ce savoir permette l’intégration sociale dans une cour d’école ? Et si c’était une condition sine qua none de l’intégration... alors ça deviendrait de la culture !

    Finalement, contre ce phénomène, l’auteur préconise des comportements individuels de refus. Soit. Mais est-ce le sens d’une action politique collective ? La culture doit nous amener à un positionnement politique, donc à un certain moment, à une action collective commune, tout en formant individuellement les gens à un savoir individuel d’engagement collectif. N’y a-t-il pas une contradiction ?


  • Wilemo Wilemo 14 septembre 2016 14:23

    Pour résumer l’article : la Chine, en tant que nation avec une structure institutionnelle donnée, regarde ses intérêts, et fait ses choix « indépendants » selon ses intérêts bien sentis. Ca ne dit évidemment rien des intérêts en question (qui sont les siens), ni de la structure politique qui détermine ses choix (structure souvent considérée dictatoriale), ce que ne serait pas l’UE

    Mais la chine, ou n’importe quelle nation, est-elle indépendante ? Non, elle est dépendante de ses propres contraintes, et des objectifs poursuivis, ce qui ouvre des lignes de conduites décisionnelles, et in fine un choix raisonné.
    La France tente de faire la même chose, de même que l’U.E. Aussi, plutôt que d’opposer des pays sur une notion d’indépendance ou non, il me semble plutôt judicieux de comparer les systèmes de dépendance : dépendances à qui, à quoi, et de quelles façons. Du point de vue des structures, c’est assez facile : il suffit d’observer sur un organigramme qui a le droit de décider, qui n’en n’a pas le droit, qui est convoqué, invité à faire, selon quelles procédures... et l’on voit alors se dégager les structures de lobbying, d’influences donc, qui sont autant de déterminants du jugement et de la décision.
    La Chine est une dictature... bon, c’est pas le problème (parce que sinon, ça ne serait pas notre usine) ! C’est un problème quand ses choix ne nous conviennent pas (qui contraignent nos objectifs), et que sa structure décisionnelle ne nous permet pas d’intervenir dans les déterminants de ses choix.
    A notre niveau à nous, de qui est dépendant le sort de la France, ou de l’UE ? Comment chacun est (ou peut être amené à être) convoqué dans les choix à faire ?


  • Wilemo Wilemo 7 septembre 2016 19:33

    @Jean-François Dedieu
    Merci de votre réponse. Oui, j’ai abrégé mon propos en amalgamant quasiment pouvoir et blancs, j’en suis conscient, et je m’attendais un peu à ce retour smiley

    Mais outre que je n’ai pas bossé le sujet en profondeur (mon propos était un simple témoignage pour expliquer peut être l’insécurité), mes contacts hors boulot étaient essentiellement des métropolitains, et les propos paternalistes et corporatistes de certains d’entre eux m’agaçaient profondément. J’ai eu la faiblesse de croire que les enseignants seraient plus sages que les militaires... j’ai constaté une certaine concordance de vue entre les uns et les autres, dans un ensemble ethnique peu perméable (mais pas totalement clos, non plus). Des généralités donc, mais qui n’excluent pas les individualités.