Qu’un peuple défendent son propre mauvais gouvernement face même à une excellente gouvernance étrangère, je ne vois là rien de très étonnant. Ce serait vraiment se méprendre sur l’âme russe, que de penser qu’une figure tutélaire comme celle de Poutine, n’est pas de nature à les subjuguer. Mais nous, nous sommes des occidentaux. Avec une histoire toute autre. De la même manière que nous avons réglé le problème des religions en 1905, nous en avons également terminé et pris sérieusement nos distances avec le culte de la personnalité depuis Napoléon. Les russes eux, se mettent encore à genou devant la sainte vierge et Vladimir Poutine. Ce n’est pas forcément une critique. C’est une constatation amère. Ce qui fait aussi que personne dans notre pays n’accepterait qu’une école soit prise d’assaut, même pour de bonnes raisons et que des dizaines de gosses soient tués. En Russie, cela n’a pas ému grand monde. Mais c’est normal au fond. 70 années de dictature sont passées par là. Tous ceux qui aujourd’hui ne jurent que par Poutine, au point de considérer les antis et même les sceptiques comme d’horribles américano-sionistes, devraient tout de même se demander ce qui les attire chez ce personnage au fond assez caricatural et assez souvent grotesque dans sa façon de se mettre en scène. Il a raison, absolument raison sur tout et face à tous le monde ? Je ne suis pas naïf sur la nature du monde dans lequel je vis. Poutine n’est certes pas le pantin le plus désarticulé des élites mondiales. Mais il dirige la Russie, pas le Soudan. C’est à dire l’un des pays les plus grand, les plus fort, les plus armé de la planète. Alors quand certains indicateurs objectifs me susurrent à l’oreille « méfiance »...J’me méfie.