L’abus de pédagogie peut nuire à la démocratie !
Lundi 4 mai 2009, j’ai suivi en direct les débats de
l’assemblée nationale sur la loi Hadopi. Cette loi qui veut régir le
téléchargement illégal et en punir les fautifs par des suspensions
d’abonnement de la connexion internet.
J’ai été atterré.
Alors c’est ainsi que fonctionne notre démocratie ? Il suffit d’être les plus nombreux, à faire d’une loi un principe intouchable et indiscutable, de s’asseoir mollement sur son siège de député, de lever la main pour rejeter chaque amendement proposé ? La séance d’hier était une pure mascarade, une parodie honteuse de ce que devrait être notre démocratie. Sur un sujet aussi sérieux que le noyautage d’internet, l’UMP ne se trouvait même pas le besoin de répondre aux objections de l’opposition. On prononce « défavorable » et on lève la main pour le vote de chaque amendement, en ignorant superbement l’argumentation des opposants, et tout passe ! Cela aurait pu être une mauvaise pièce de théâtre, mais il s’agissait de l’assemblée de ce pays !
Enfin tout de même cette mauvaise pièce a connu quelques hauts et quelques bas, même si elle fut globalement plate de bout en bout. La conclusion en a finalement bien peu d’importance (les débats se poursuivront mardi prochain), en revanche, les rares fois où la majorité a daigné argumenter, c’est là que la pièce a touché les bas-fonds, avec quelques déclarations ahurissantes et échevelées de madame Albanel, et surtout l’utilisation abusive d’un terme que j’ai évidemment relevé. Celui de « pédagogie ».
C’est devenu un terme que, depuis quelques temps, la majorité emploie à tout bout de champ, et à tort à travers, non seulement pour défendre sa loi Hadopi, mais aussi souvent pour justifier globalement sa politique. Je trouve donc important de faire un décryptage de ce terme, afin d’éclairer les fins de ceux qui gouvernent actuellement ce pays.
Qu’est-ce que la pédagogie ? Ouvrez votre dictionnaire, et vous découvrirez sans surprise que la pédagogie désigne des méthodes d’éducation, d’enseignement et de formation pouvant concerner les enfants et occasionnellement les adultes. Il s’agit en tout cas de quelque chose qui existe lorsqu’il est question d’instruire quelqu’un de quelque chose qu’il ne sait pas, ou éventuellement qu’il n’a pas encore compris.
Ce terme serait donc tout à fait adapté, dans la loi Hadopi, si cette loi avait réellement un but « pédagogique ». Or il y a une différence entre éducation et dissuasion. La loi Hadopi est certes une loi qui veut dissuader le téléchargement dit illégal, mais qu’a-t-elle à nous enseigner ? Que l’on peut se mordre les doigts lorsqu’on ne respecte pas une loi ? C’est de la répression, de la dissuasion, appelez-ça comme vous voulez. Pas de la pédagogie. La pédagogie consisterait à expliquer aux gens qui téléchargent de manière abusive qu’ils peuvent causer du tort. Pas à les punir ou à les intimider pour les empêcher de le faire.
Il me semble donc ici que l’utilisation du terme « pédagogie » est complètement inadaptée. Mais il y a d’autres exemples. Par exemple, Nicolas Sarkozy est lui aussi un grand adepte de la pédagogie à l’usage des citoyens mal éduqués ou trop idiots.
Cette pédagogie lui avait été demandée par les membres de son gouvernement… Cette préoccupation pour la « pédagogie » semble d’ailleurs tourner à l’obsession pour les membres du gouvernement, à tel point qu’après avoir entamé avec cela en février dernier, il a remis les chevaux en mars, comme on peut le voir ici : Sarkozy fait la pédagogie de sa politique économique.
On remarque donc la persistance dans cette erreur qui consiste à confondre choix politique et pédagogie. A tel point que l’on trouve sur internet des choses formidables, comme ce diaporama PowerPoint que je vous recommande, qui explique en quoi il y a une contradiction de fond, entre l’orientation politique, qui est un choix qui n’admet pas la contradiction, et la pédagogie, qui est une manière d’instruire les gens, afin de les rendre plus libres, de leur permettre d’évoluer dans les contradictions du monde.
Autrement dit, l’abus de l’utilisation de ce terme, employé dans un sens qui n’est pas celui que recouvre réellement ce terme, est révélateur de plusieurs choses.
D’abord d’une tromperie.
Car si l’on voulait utiliser les vrais termes, tels que répression, dissuasion, inculcation d’une idéologie bien déterminée, conformisation des masses à une pensée unique… on pourrait. Mais on ne veut pas, car dire la vérité équivaudrait à trahir l’objectif véritable qui se cache derrière cette soi-disant « pédagogie », qui n’est en fait que propagande mensongère.
Ensuite d’une volonté d’imposer une méthode et une idéologie politiques par la force.
Car derrière cette tromperie se cache bien sûr un projet politique. Je ne ferai pas de spéculation sur certaines spécificités de cette idéologie, qui est bien entendu libérale. Je m’interdirai donc de suggérer que la loi Hadopi cache une volonté de surveiller et contrôler tout l’internet, cependant chacun est libre d’en penser ce qu’il veut. En revanche je suis sûr de ne pas me tromper lorsque je dis qu’il s’agit d’inculquer, ou d’insister sur l’idée pernicieuse que le libéralisme est la seule voie possible, la seule terre promise que l’humanité pourrait un jour fouler. En réalité, les privilégiés la foulent déjà, et les démunis ne la verront jamais ailleurs qu’à la télé ou à travers les vitrines des boutiques de luxe. Il s’agit là, clairement, selon moi, de maintenir l’asservissement des masses.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Ce n’est pas bien compliqué. En utilisant à tort et à travers le terme « pédagogie », on induit l’idée, par un mécanisme proche de l’hypnose, que le gouvernement est celui qui sait, en position d’adulte vis-à-vis des enfants incultes que sont les citoyens qui les ont pourtant érigés au pouvoir. Le gouvernement est là pour gouverner, mais il n’est pas là pour enseigner, car dans une démocratie le savoir est partagé entre tous. Il n’y a pas ceux qui savent au gouvernement, et ceux qui ne savent pas, en dehors des cercles de décision du pouvoir. Mais le but est tout de même de faire passer cette idée, par la propagande. En immisçant cette dichotomie dans la pensée collective, on tente de déposséder les masses de leur confiance en leur savoir, en leur capacité à penser et agir par elles-mêmes, fut-ce en allant à l’encontre des intérêts des privilégiés qui vivent de la politique, allant d’une haute administration à un ministère, d’un ministère à un parlement, d’un parlement à un autre siège du pouvoir, mais cumulant bien souvent plusieurs de ces privilèges, pourtant censés être des responsabilités, à l’origine.
Cette propagande, cette tromperie, ce mensonge élémentaire, est donc là pour manipuler les foules des citoyens qui, dans une démocratie, sont pourtant censés sinon détenir le pouvoir, en tout cas au minimum le faire représenter. Pourquoi alors nos représentants s’ingénient-ils à nous mentir ? Est-ce pour nous éduquer, nous, moutons ignares et incultes, parmi lesquels se cachent pourtant des experts dans tous les domaines possibles et imaginables ? Ou bien est-ce pour nous détourner de la vérité, nous éloigner de nos capacités à nous opposer à un pouvoir inique, corrompu, irresponsable et qui veut se maintenir sur son trône en brimant nos libertés et notre droit à questionner l’ordre établi et ses choix, par le biais de la loi Hadopi comme par celui d’autres lois du même acabit ?
75 réactions à cet article
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Cela pourrait s’apparenter à de la suggestopédie. Ils répètent sans cesse les mêmes choses, ils assènent de façon répétitive leur propre vérité dont ils sont convaincus étant donné qu’ils sont égocentriques et mythomanes. Souvenons nous pendant des années, ils nous ont fait croire à force de répétition qu’il ni avait plus d’argent pour la retraite, la sécurité sociale, les écoles, enfin tout ce qui touche au sociale. Et on a fini par les croire. Jusqu’au jour ou, ils nous ont sorti des milliards pour les banques boursicoteuses qui nous ont volé pendant des années. Alors une loi comme ADOPI qui va leur permettre d’entrer dans la toile afin de mieux la contrôler, ça mérite bien que l’on sorte le grand orchestre de le l’UPM avec violon et pipeau. Internet est encore le seul espace de liberté qu’ils ne peuvent pas fliquer. Mais pour combien de temps encore ?
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C’est fou.
Merci pour cette analyse sur la « pédagogie » de nos gouvernants.
Je ne m’étais pas rendu compte a quel points ils utilisent la novlangue.Franchement, je me demande si le roman 1984 de Gorges Orwell était de la fiction ou de la prédiction. Plus le temps passe, plus notre société tends a ressembler a celle que Georges Orwelle a décrit
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Je n’avais pas remarqué cet usage immodéré de l’argument « pédagogique ». La propagande se fait le plus souvent à notre insu, merci donc pour cet article.
Les responsables politiques de ce pays utilisent un langage de plus en plus publicitaire, dont le sens réel est dans le non-dit. Malgré tout, les internautes comprennent bien le non-dit autoritaire, mais on joue malheureusement sur la méconnaissance de ceux qui ne pratiquent pas ou peu internet.
Pourtant, nous avons tous besoin d’être aidé pour aller plus haut intellectuellement. Et c’est bien l’objet de la pédagogie quand on revient au sens initial du terme. Les députés eux-mêmes en ont besoin, c’est évident quand on regarde cette vidéo de Backchich (que je recommande vivement à ceux qui l’aurait ratée - c’est triste au fond, mais on s’amuse bien quand même) :
http://www.bakchich.info/Hadopi-le-pire-du-pire-de-l,07562.html-
Lisez le diaporama PowerPoint, le dernier lien dans l’article de l’auteur. Vraiment excellent.
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Je pense que madame Albanel est plutôt ministre de l’industrie de la création que de la culture...
Mais le fait d’utiliser abusivement le terme « pédagogie » sert justement à se donner une légitimité et une autorité que l’on n’a pas, dans un domaine ou dans un autre. Il s’agit donc d’une rhétorique particulièrement pernicieuse utilisée par le gouvernement...
Le but en est évidemment de mieux manipuler les masses. D’ailleurs tout n’est que manipulation dans cette loi. Il n’y a qu’à prendre connaissance des artistes à qui on a fait signer la pétition sur l’Hadopi et qui se sont ensuite retournés contre. Par exemple Saez qui est hors du système, et qui se trouve miraculeusement dans la liste, ou Renaud qui s’y trouve également, mais qui a par la suite protesté, et a dit s’être fait manipuler par sa maison de disque, à un moment où il n’était pas en mesure de vérifier ce qu’on lui faisait signer... et il y en a sûrement bien d’autres.
J’accuse donc le gouvernement de manipuler une fois de plus l’opinion, sur ce sujet comme sur d’autres, ici en se servant d’un abus de langage, ainsi que d’artistes pas tout à fait consentants, mais qui ignorent souvent tout des tenants et des aboutissants de l’affaire. Maintenir dans l’ignorance étant l’une des conditions sine qua non pour parvenir à ses fins, celles-ci justifiant les moyens...
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Encore un petit coup de novlangue...
Il faut bien sûr comprendre domestication, et non pédagogie
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Encore un article qui prouve une fois de plus que l’on avance à marche forcée vers la dictature, les indices s’accumulent les uns après les autres (EDVIGE, Coupat, etc..)
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@L’auteur,
Autant, je pouvais comprendre la protection des droits d’auteur, autant Hadopi me parait d’une connerie sans bornes. On se retrouve au jardin d’enfants ?
Je me souviens un jouet qui faisait du bruit et était génant, les parents le retiraient des mains de l’enfant en râlant sur celui qui l’avait offert.
Hadopi, c’est le même procédé. Il n’y a même plus le moyen « magique » pour « punir » les excès du système très vite compris par les utilisateurs : l’argent.
Qu’est ce Internet ? Un moyen de communiquer, de s’instruire, de discuter... de voir nos élus et leur propagante en direct.
N’ont rien compris les « copains » en haut ?-
Tout à fait, on cherche à nous infantiliser... et les droits d’auteur ne servent que de prétexte dans ce but. Les auteurs, et j’en suis, ne sont que des dindons de la farce, dans l’affaire, comme les internautes.
Je réfléchis d’ailleurs depuis quelques temps à un article qui porterait sur la question des droits d’auteur, et surtout de la place des artistes dans notre société.
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antyreac 7 mai 2009 12:15La machine à éliminer
Depuis une vingtaine d’années le gouvernement français élimine certains citoyens français de leur travail au
moyen d’une machine capable d’envoyer des messages à distance.
La plupart de ces personnes sont des fonctionnaires d’état ou des opposants jugées dangereux par l’état.
En quoi consistent ces messages :
Ces messages sont un flux de paroles continuelles et incohérentes auxquelles peu de personnes résistent.
Ces personnes ne trouvent aucun recours légal car elles ne sont pas cru .
Il faut préciser que des nombreuses sont complètement détruits a l’issu de ce traitement tant psychiquement que
physiquement. On pense que certaines personnes ont du succomber à ces traitetements.
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Antyreact,
Même si les propos sont bons, ce n’est pas une raison pour les copier coller sur tous les posts sans les adapter aux circonstances.
J’aime pas de relire la même chose plusieurs fois. Merci, pour la compréhension. -
@l’enfoiré
D’accord ! et puis la notation négative avait du bon...
« sans la liberté de blâmer... » -
Quel est la portée et le sens d’une interdiction stipulée par les chefs de la tribu qui parlent (encore) le patois français dans un contexte parfaitement « mondialisé » ?Interdiction qui fait plaisir à Zébulon, et au show bizz avec qui il est copain comme cochon, mais qui ne va pas manquer de se heurter à de nombreuses difficultés d’application.
Hadopi va faire le nid des connexions satellitaires déjà en vente par les Etats-Unis.
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La qualification de pédagogue est tellement usurpée que le mot lui-même devient suspect.
Pour autant un nombre stupéfiant d’experts de tous bords se targuent de tout savoir.
La modestie, le doute, l’humilité n’assaillent guère les gens de pouvoir de quelque parti qu’ils soient. Les gens aux affaires aujourd’hui n’échappent pas à ce travers, que dis-je à cette affection.-
cette affection, ce symptome porte un nom très précis, l’arrogance, la plus vile et banale qui soit, comme celle de gamins mal-élevés qui jouent aux petits tyrans.
quand en face vous n’avez plus d’interlocuteur parce que en fait ces gens ne discutent jamais avec vous pour une raison simple, ils suivent un agenda... et alors que vous voyez que leur agenda signifie la destruction de tout ce qui n’est pas vil et superficiel... de tout ce qui est sensé et constructeur... jusqu’à l’être humain lui-même est décrit comme une monstruosité... mais si ces gens ont un problème avec leur humanité... qu’ils se pendent au lieu de faire chier toute la planète !!!
Mais confrontés à cette absence de dialogue, que faites-vous ? Vous persistez à vouloir faire comprendre votre point de vue à des gens qui crachent dessus ?
L’arrogance et la suffisance on la trouve chez tous ces lobbyistes qui se sont infiltrés dans les gouvernements pour suivre leurs mauvais penchants de pouvoir et un agenda apparemment meurtrier puisqu’au dépend de toute la civilisation la guerre est entretenue.
On a ce problème partout et tant que le profit est montré comme une réussite... c’est bien le principe de l’ultralibéralisme, tandis que c’est le fondement incompatible avec la civilisation, mais ramène toute la société à des entreprises de rapine, il est absolument inutile de continuer à essayer de discuter avec ces gens. Ils sont sourds.
Malheureusement ils ne sont pas muets, car le verbe ne leur sert pas à discuter ni à argumenter, il ne leur sert qu’à déplacer de l’air puisque leur agenda est tout tracé, ils ne réfléchissent pas et certainement pas pour notre bien, il ne leur sert qu’à mentir éhontément « ah mais le massacre de 400 personnes est un dommage collatéral ! Une bavure !> nous nous excusons » oh ah ih... pas sûr que leur propre conscience soit aussi complaisante avec la vérité.
Mais à un moment donné il faut comprendre que la discussion est totalement close parce que vos opposants sont hermétiques et que leur agenda est une ignoble dictature.
C’est la force de la meute qui les fait bander... des hyènes je les appelle parce que les hyènes fonctionnent exactement pareil... toujours en bande, elles ne s’attaquent aux lions que s’ils sont isolés et affaiblis, le signe de la lâcheté et de la veulerie complète.
Ces gens ne sont plus des êtres humains, même s’ils empruntent encore le visage, il leur sera arraché par les démons qu’ils nourrissent, ça c’est la justice de Dieu, quand arrivés au terme de leur vie ils doivent entrer dans l’amour flamboyant et que leur esprit est tourné vers le néfaste. On imagine sans peine la suite.
ne soyez donc pas trop prompts à vouloir rétribuer ces sauvages, ils paieront, soyez-en certain.
La difficulté consiste maintenant à oeuvrer quand même dans des buts harmonieux tandis que le système fait absolument TOUT pour que les citoyens deviennent violents.
C’est tout ce qui manque au système pour se verrouiller en grande prison à ciel ouvert.
L’interdiction des festivals cet été pour cause de grippe des fonctionaires est patent.
Alors encore une fois...
je vous convie au Ludus, au jeu de perles de verre, parce qu’il représente tout le contraire de leur agenda mortifère, tout le contraire du star system qui donne une bonne excuse aux médias de ne pas donner de l’information puisqu’il faut que nous sachions quelle dernière culotte a acheté Paris Hilton. Oui oui je l’aime bien cette bécasse, alors j’y reviens. lol, aussi pour dire que les gens ne sont pas vraiment en cause et qu’ils ne savent pas forcément à quoi ils sont utilisés.
On signalle aussi la censure massive qui est opérée sur youtube, le site de Alex jones a été suspendu et toute nouvelle information ne filtre plus des USA, nous ne sommes plus en démocratie, nous vivons la démoncratie aïgue.
Sachant cela il est essentiel de comprendre qu’il faut tourner nos espits partout où le système ne connait rien, l’amour en premier lieu et la vérité en finalité, les deux éléments que la machine de guerre hait au-dessus de tout parce qu’ensemble ils mettent en lumière ses supercheries.
Et malheureusement tout le système de pensée qui a amené la société de consommation est une grosse supercherie.
Jamais les tenants, les anges déchus, n’ont pensé une seule seconde ce qu’ils vous disaient quand vous avez cru que le capitalisme signifiait que chacun pouvait s’enrichir.
Vous plaisantez ? Les richesses sont les réserves des 300 familles de tenants depuis 4000 ans... vous pensiez que la fortune était assurée pour tous ? que dalle et eux savent très très bien que personne ne s’enrichit si ce n’est sur le dos d’un autre.
Le profit est incomptaible avec la civilisation, il réduit celle-ci à l’esclavage.
Ensuite, une fois qu’on y voit plus clair sur les tenants et leurs aboutissants il faut choisir.
Ou combattre férocement ce système et continuer à en être prisonier...
ou se tourner vers un autre fonctionnement, créatif, nous rendant ce que l’argent nous vole.
Aller à des concerts très chers et nous laisser servir les « entertainments » qui nous font perdre notre temps et nous vident le portemonnaie ou les produire nous-même ces festivités et entrer dans un fonctionnement qui ne dépendra aucunement du système mercantile, sans que qui que ce soit ne soit grugé.
Réfléchissez-y, parce que minuit est passé ... il n’y a plus de discussion, c’est ce que j’entends, il n’y a plus de débat sociétal, il y a le rouleau compresseur impérialiste.
mais il y a aussi le Ludus... si vous le saisissez.
Nous pouvons oeuvrer autrement que dans les stéréotypes offerts par le système gracieusement. Pourquoi croyez-vous que vous avez grandi en compagnie de Starsky et Hutch, de Kojac, de Derrick, de Goldorak ou de mlle Pervenche ?
On nous maintient dans un espace psychologique qu’on appelle une triangulation. Ici en l’occurence la trriangulation bourreau-victime-sauveur.
je vous invite à trouver des rôles plus... humains et explorer des thèmes plus vivants que ces attentes de la dernière frasque politique.
www.ludus.ch
ou alors vous pouvez aussi l’avoir en livre finalement
http://www.lulu.com/content/livre-%c3%a0-couverture-souple/ludus---le-jeu-de-perles-de-verre/6854078 -
Je regarde peu cette assemblée nationale où les députés me paraissent lobotomisés ; On pourrait dire qu’un esprit mâlin leur a enlevé toute substance, ils ne pensent plus par eux-mêmes, ils n’ont plus aucune individualité, ce qui est grave pour un pays qui se veut démocratique.
Ils ne sont plus les représentants du peuple mais les pantins de leur parti. Aucune chance dans ces cas qu’ils votent selon leur conscience, puisqu’ils l’ont vendu au diable.-
Je suis plutôt d’accord avec ça... je ne crois guère en une démocratie, de toute façon, plutôt en une démocrature, et depuis quelques temps le glissement est de plus en plus grave dans ce sens...
Néanmoins ces gens sons supposés représenter le pouvoir du peuple, et voilà ce qu’il en est en réalité... C’est plus qu’alarmant. Il fat que le peuple reprenne les choses en mains, avant d’être dépossédé de tout, jusqu’à son libre arbitre et son esprit critique.
Je crains que le clash entre le peuple et ses gouvernants ne soit proche et ne s’avère violent et contre-productif. Comme disait Orwell, on n’établit pas une dictature pour sauver une révolution, mais on fait une révolution pour établir une dictature.
Cela signifie que bien souvent, les révolutions populaires sont détournées par des gens qui n’ont pas nécessairement de bonnes intentions... Il serait bon que le peuple contrôle ses représentants, et non le contraire... c’est ça l’esprit démocratique...
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Très bon article !.. Hadopi, bien sûr, est une étape pour le contrôle d’internet en vue de 2012..
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Voilà un fan Sarkosien, bravo ! Vous avez le courage de vos opinions, bien que courtement développé ici. Malheureusement cela ne vous empêche pas d’être aveugle et intellectuellement malhonnête.
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Bonjour l’auteur,
de toute manière maintenant, je voit très mal comment l’hadopi pourrait passer et être appliqué.
Avec cette loi imbécile, nous en sommes à un coup d’éclat de l’assemblée qui n’avait pas eu lieu depuis plus de 20 ans, à savoir l’opposition qui fait tomber tout le texte en bloc.
Nous en sommes à l’amendement bono réintroduit 5 fois par l’assemblée européenne dans sa forme la plus intransigeante et avec un score « Africain » (87% pour - c’est un consensus dépassant complètement les clivages politiques)
Nous en sommes à toutes les manipulations en sous main des lobbies soutenus par l’élysée à échouer lamentablement tout en étant découvertes.
Nous en sommes à des artistes estampillés de gôche qui tombent les masques, font des menaces et surtout se trompent de combat.
Et, dernièrement Hadopi nous permet d’apprendre que la direction de TF1 reçoit au moins les emails addressés au ministère de la culture.
Et j’ai bon espoir que les débats trainant en longueur, cette loi ne vienne empoisonner la campagne européenne de l’ump...
Franchement, à ce niveau là d’amateurisme, d’incompétence, de volontarisme énervé et d’autisme, j’ai du mal à croire que cette loi puisse finalement passer sans que le gouvernement ne décide finalement d’arrêter les frais et de se couvrir de ridicule !
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Excellent commentaire. Je précise que pour comprendre le pénultième (avant-avant-dernier) paragraphe de Wesson, il faut aller voir là :
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Je pense aussi que cette loi a peu de chances d’être appliquée.
En revanche je serais bien étonné qu’un gros malin comme J-F Copé s’arrête en si bon chemin. Je pense que les débats iront au bout et que la loi passera. Reste à voir ce qu’il restera de la loi après passage au conseil constitutionnel.
Mais quand même cette loi, et ses débats, ont le mérite de nous faire mieux voir certaines dérives anti-démocratiques, autant sur la forme que sur le fond. Et ça je pense qu’il est urgent de s’y intéresser de près, car si Hadopi est finalement rejetée, ou vidée de sa substance, le gouvernement continuera ses réformes sur d’autres plans, voire reviendra à la charge en essayant par exemple de dénaturer la licence globale au profit des maisons de disque, ou encore de noyauter internet d’une autre manière... et ceci toujours à grand renfort de rhétorique aberrante, mais qui fonctionne sur les masses crédules, car encore trop mal informées, et ce malgré internet. Ce qui fait une raison de plus de se serrer les coudes autour du réseau, pour que celui-ci reste neutre et ne tombe pas aux mains de ceux qui voudraient pouvoir en faire ce qui les arrange...
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Bravo pour votre article
Il souligne pour moi principalement l’énorme problème du parlement qui ne représente absolument pas les électeurs, leurs souhaits ou leurs volontés.
Un député pour se faire élire prétendra localement qu’il va être un homme libre, porte parole de sa circonscription, à l’écoute de tous..
Au lendemain de l’élection, à de trés rares exceptions prés, il n’est plus qu’une marionette sommée de voter ce que le parti ou autre oukase supérieur exige de lui quitte a trouver des arguments filandreux pour se justifier s’il est interpellé le dimanche au marché.
Première nécessité absolue, n’autoriser que l’élection de candidats détachés de toute attache partisane. Libre aux partis politiques d’exister, de foisonner, de proposer, mais pas de polluer la représentation du peuple.
Deuxième impératif, pouvoir revenir à ses électeurs pour les consulter lors de débats majeurs. Sinon le vote du député ne représente rien, la loi votée non plus sinon une contrainte imposée qu’il devient légitime de contourner par tous les moyens.
C’est encore pire lorsqu’il s’agit de décrets sortis de nulle part tombants du « ciel » et ayant force d’autorité-
Cherchez « godillot » dans wikipedia...
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Je crains hélàs que comme par magie, les oppositions Européennes vont tomber sur HADOPI même si préalablement elles jouaient leur rôle, pourquoi ?
Parce que HADOPI est une pièce maîtresse dans le contrôle de l’Internet, et que les employeurs de Sarkozy et des instances européennes sont les mêmes.-
Heureusement que vous êtes là avec vos commentaires constructifs et indispensables, Arthur !
Il est facile de s’attaquer à des commentaires qui reflètent l’intime conviction de leurs auteurs et que ceux-ci auront du mal à étayer par des preuves, même si ces convictions ont un fondement. Il est plus difficile d’argumenter, je comprends donc que vous renonciez face à cette tâche...
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Franck Lepage : « On nous a volé des mots » du spectacle « Incultures » http://tvbruits.org/spip.php?article981
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Je tenais à vous remercier pour ce lien. J’ai été travailleur social et ce spectacle m’a vraiment beaucoup intéressé. J’y reviendrai donc dans mon blog, et cela me permet de nourrir ma réflexion personnelle. Il s’agit d’un spectacle précieux et je trouve dommage qu’il ne soit pas plus connu.
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Cette bande d’escrocs du verbe qui prétendent gouverner font tellement cas de la pédagogie que cette matière va être supprimée de la formation des futurs enseignants, en passe d’être sabordée par une (autre) réforme régressive...
La haute idée que ce font ces gens de la « pédagogie » paraît dans la droite ligne de celle des colons envers les indigènes : celle du bâton ou de la carotte.
Le malheur, c’est qu’une majorité accepte ce mépris sans broncher.-
Je suis d’accord avec tous les points de l’auteur.
Pour le dernier paragraphe, on peut même supposer qu’en fait, ce n’est pas qu’une question d’image, mais qu’ils ne remarquent même pas ce qu’ils font. Quand on voit le comportement d’élements comme Lefebvre ou que l’on suit les débats, on se dit qu’ils sont totalement convaincus eux-même qu’ils savent tout et qu’ils sont des roxxors.
Leur pédagogie s’est d’abord appliqué à eux-même, avant de s’appliquer progressivement au peuple, ce qui est de fait bien plus grave encore, car cela devient alors inconscient, et amplifie leur capacité à faire des erreurs.
Après avoir subi les débats, je ne me suis jamais senti autant intelligent, supérieur. Ce qui n’est pas difficile tant la mauvaise foi que l’inculture reignait. L’ennui, c’est que la masse ne perdra pas des heures à regarder et donc s’en convaincre.
Mais on retiendra aussi que la pédagogie, c’est aussi la punition.
Si l’on a une opinion contraire à la stratégie d’un groupe comme TF1 concernant Hadopi, alors on est viré pour délit d’opinion :
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C’est vrai que ces gens-là se sont d’abord convaincus eux-mêmes avant de convaincre les autres de leurs mensonges... Ce qui les rend plus efficaces et plus dangereux, comme chez les mythomanes...
C’est vrai que la punition peut faire partie d’une démarche pédagogique, mais la pédagogie c’est d’abord et avant tout l’explication. Contrairement à ce qui est avancé concernant Hadopi, il n’y a aucune explication ni débat contradictoire possible. Il y a des courriers menaçants (avec éventuellement un contenu « pédagogique », ça on ne le saura que si jamais on en reçoit...) et une sanction (rétrograde et infantilisante) qui est avancée comme l’argument massue de la dissuasion. Madame Albanel affirme d’ailleurs vouloir créer un « climat » de dissuasion. Je ne suis pas sûr qu’un tel climat soit propice à la « pédagogie » dont elle parle... Si on parle du climat de pédagogie pour chenils, je veux bien, encore.
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@Nycolas,
Vite une petite mise à jour de votre « A propos ». J’aime félicité les auteurs avec leurs qualificatifs.-
Vous voulez parler de mon profil ? C’est vrai qu’ainsi il est tout à fait anonyme, mais comme je n’avais à ce jour qu’un article, sur un sujet musical, et donc pas particulièrement polémique...
C’est toujours délicat de remplir ce genre de chose de manière satisfaisante, mais bon, je vais m’y atteler...
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Nycolas,
Oui, c’était cela. Assez poétique la présentation de vous même. Mais, c’est déjà cela.
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Très bon article, qui pointe des choses très justes et invite à creuser le mécanisme de ces glissements de termes. Le power point que vous indiquez dans votre article est très lucide, merci !
N’hésitez pas à remplir votre à propos ainsi que vous y invites « L’enfoiré » afin que les lecteurs sachent qui remercier.
Au plus sait-on que vous êtes amateur de metal, ce qui n’est pas pour me déplaire. :)-
Il y a quelques temps il y avait eu un article sur le site traitant de la novlangue. Il faudrai y rajouter ce terme.
Essayez de remplacer « pédagogie » par « lavage de cerveau à grande échelle » à chaque fois que vous l’entendrez, vous verrez ça fait tout drôle !
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Ce que vous appelez « pédagogie » est ni plus ni moins que de la démagogie ...
J’entendais éberlué ce matin sur Inter notre Ha’lbanel dire en gros : « je ne vois aucun obstacle sur la loi HADOPI avec l’amendement voté hier par les députés européens hier sur le paquet Telecom » (-> http://www.liberation.fr/medias/0101565953-l-europe-etourdit-hadopi)
Si ce n’est pas de la démagogie ça ...
Sans parler de ça http://www.ecrans.fr/Denonce-par-Albanel-vire-par-TF1,7137.html
Quant l’autoritarisme se déguise en pédagogue, sourd à tout et à tous, cela se résume à un mot : malhonnête.
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Bravo pour votre article qui démontre si besoin était que de plus en plus de citoyens sont réellement en train d’y voir clair.
La manipulation du langage pratiqué par nos élites est tout à fait comparable à la Novlangue d’Orwell et en tout cas, elle vise exactement les mêmes buts que vous avez parfaitement décrits dans votre article. Vraiment, sur ce point en tout cas, Orwell avait vu trés juste et aprés avoir lu (ou relu) 1984, la novlangue actuellement pratiquée dans nos médias sautent aux yeux.
Je renvoie au terme « extremistes » qui designent desormais toute personne possedant une opinion iconoclaste, au terme « antisemite » pour toute personne qui critique la doxa officielle (ce terme ne designe plus dans la bouche de nos elites bouffis de savoir, quelqu’un qui hait maladivement les juifs, ce mot a pris un sens beaucoup plus large ou le terme de marginal pour en fait designer toute personne aux conditions de vie indigente (il est plus supportable de se dire que ce ne sont que « des marginaux »).Mais l’exemple que vous avez developpé dans votre article est encore bien meilleur. Encore merci ! (j’en veux plein des articles comme ça ! C’est de ça qu’on a besoin pour se desembuer le cerveau !!)
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Merci pour votre commentaire.
On pourrait également parler du terme « terroriste » pour désigner des dissidents ou même simplement des personnes développant une pensée alternative.
Classer les gens en catégories est non seulement rassurant, mais en plus cela permet de les isoler et donc de réduire leur pouvoir de « nuisance » à l’encontre de l’ordre établi. La subversion a bien entendu toujours été ardemment combattue par le pouvoir en place, même et surtout si celle-ci est pertinente ou perçue comme potentiellement dangereuse.
On pourrait même aller beaucoup plus loin sur ce point, comme sur le terrain glissant des « sectes » persécutées à tort ou à raison par le gouvernement, mais toujours en appliquant des méthodes de propagande visant à interdire ou empêcher des formes de pensée alternative de se développer. Là est le but : maintenir une « pensée unique », qui rappelle étrangement la « double-pensée » d’Orwell dans 1984...
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Excellent article.
J’avais également noté avec agacement l’emploi à tort et à travers de ce terme de « pédagogie ». En gros, à chaque fois qu’un projet du gouvernement a suscité des réactions hostiles, l’explication avancée par le gouvernement a été : « nous avons manqué de pédagogie ; nous allons faire davantage de pédagogie ». A aucun moment il ne semble effleurer l’esprit que l’hostilité au projet est générée par le fait que le projet est mauvais. Non, la seule explication possible c’est que les pauvres cons que nous sommes avons mal compris, donc il faut nous réexpliquer.-
Alors faisons un peu de pédagogie : Si vous scannez le fichier Power Point avec Spybot Search & Destroy logiciel libre, du lien diaporama Power Point, le lien rouge, bien sûr si vous optez pour « téléchargé et non pas ouvrir », vous vous apercevrez qu’il est infecté par Eblaster........
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Hum... Désolé je n’avais pas vérifié. Ben... un coup d’anti-spyware pour ceux qui ont ouvert le fichier...
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Moi qui ait recommandé le lien ! Il faut dire qu’avec Ubuntu + OOo, je n’ai rien vu et je ne risque rien...
Désolée de ne pas être charitable, mettez-vous sur Linux...
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Très bel article
Le terme pédagogique est effectivement très souvent utilisé par nos politiques, j’ai pour ma part relevé un autre terme, celui d’expérimentation, qui confirme non seulement l’avis de l’auteur sur la manière dont sont traités les citoyens mais aussi sur cette bizarre impression de laboratoire qui émane des « expériences » qui sont en train d’être menées par notre gouvernement si tenté que celui-ci soit légitime.
J’ai aussi relevé le coté obscur de cette loi Hadopi qui non contente de dissuasion et de répression ôte toute possibilité à un internaute en herbe d’utiliser l’outil internet par la seule décision unilatérale d’une instance gouvernementale au service de sa majesté. En effet ce que la loi Hadopi occulte c’est son pouvoir de museler les internautes gênants sous couvert d’une prétendue activité de téléchargement illégal à l’envi, évidemment il n’existe aucun recours au motif qu’il n y’a pas de grief.
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Excellent article,bien sûr que le but final est le flicage d’internet !! les chemins vers l’enfer sont toujours pavés de bonnes intentions.....ils ont trouvé le bon prétexte pour ce faire !! ils savent pertinemment que hadopi n’arrêtera pas le téléchargement ou du moins ne fera pas remonter les bénéfices des majors....mais l’occasion est trop belle pour passer à côté de la mise en place de la surveillance rapprochée des internautes ! mais comme ils ont toujours 5 ans de retard sur les nouvelles technologies,ils vont être dans le vent sur les 2 tableaux.... !!!
Vous voulez une confidence ?? ce sont des neuneus.....comme dans « idiocratie »....-
Dommage.... encore une fois SARKO ceci, SARKO cela..
DEGAULLE disait : Les Français sont des veaux !!
C’est dire que cela ne date pas d’aujourd’hui et je vous épargnerai la démonstration qu’avec les autres politiques, toutes tendances confondues, il en est de même..
Démagogie et Pédagogie.. Presque les mêmes lettres dans chacun de ces mots combien différents..
Pour le reste, je suis à peu de choses prés, en accord avec vous..
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"Cela signifie que bien souvent, les révolutions populaires sont détournées par des gens qui n’ont pas nécessairement de bonnes intentions... Il serait bon que le peuple contrôle ses représentants, et non le contraire... c’est ça l’esprit démocratique...«
Ce principe ne date pas d’hier si je m’en tiens à ce qui s’est passé dès la naissance de la première »République" française.
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Bah évidemment qu’ils sont « défavorables » à toute suggestion de l’opposition.
Lu dans un article de libé (http://www.liberation.fr/medias/0101564608-hadopi-a-telecharge-de-revanche) :« (...) on ne s’occupe plus de ce qu’il y a dans le texte, on se contente de le faire passer. Coûte que coûte »
Belle mentalité ! Et après, on ose nous dire que la démocratie n’est pas un jeu...
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La pédagogie, c’est ce qu’on met en oeuvre pour se faire comprendre des autres.
Vous écrivez :
« Comment cela fonctionne-t-il ?
Ce n’est pas bien compliqué. En utilisant à tort et à travers le terme « pédagogie », on induit l’idée, par un mécanisme proche de l’hypnose, que le gouvernement est celui qui sait, en position d’adulte vis-à-vis des enfants incultes que sont les citoyens qui les ont pourtant érigés au pouvoir. »
Vous n’êtes pas bien compliqué non plus. Ce que vous écrivez est plutôt une critique des pratiques « pédagogiques » de l’école.
Afin de prévenir certaines réponses à mon commentaire, je n’agrée pas ce gouvernement que je n’ai pas contribué à porter au pouvoir
et
je n’agrée pas votre texte.-
C’est votre droit de ne pas agréer mon texte, puisque nous sommes en démocratie.
Et il est de mon droit de rappeler que la démocratie n’est pas une école, précisément, ni l’assemblée une cour de récréation, et que ce qui est tolérable à l’école (quoique tout le monde ne soit pas d’accord avec les méthodes de l’école, et en quoi cela vous dérange-t-il ?) ne l’est pas nécessairement dans la vie citoyenne.
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A quel moment ai-je contester votre droit ?
Pourriez-vous répondre à l’argument que je vous oppose que votre idée de la pédagogie, dans la passage cité, est d’abord, de votre part, une critique de l’école ?
Pourriez-vous répondre à ces deux questions ?
Vous me dites, si j’ai bien compris, que vous avez écrit votre texte pour dire que le parlement n’était pas une école... Vous pensez vraiment que de gens s’y tromperaient ? -
Vous n’avez pas contesté mon droit.
Mon article n’est pas une critique de l’école, néanmoins vous ne répondez pas non plus à ma question : en quoi cela vous dérange-t-il qu’il puisse exister une critique de l’école ou de ses méthodes ? Il en existe, car ces deux choses ne sont pas incontestables, maintenant ce n’est aucunement le sujet de mon article.
Mon article, et ce sera ma réponse à votre dernière question, n’est pas un exercice de comparaison entre le parlement et l’école, l’avez-vous lu ? Il s’agit de la critique d’un glissement sémantique du même type que la « novlangue » inventée par George Orwell. Un glissement sémantique qui n’a rien d’innocent puisqu’il induit implicitement l’idée que le gouvernement serait un enseignant à l’égard du peuple qui serait un élève. Ce n’est pas le rôle du gouvernement que d’éduquer le peuple. Comme son nom l’indique, son rôle est de gouverner le pays. Le gouvernement n’a aucune autorité pour instuire le peuple. Contesteriez-vous cela ?
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Pour moi, vous êtes à l’envers.
ça ne me dérange pas qu’il y ait une critique de l’école ! Je ne comprends pas par quels mécanismes vous arrivez à me poser cette question.
Vous êtes à l’envers parce que tout se passe comme si vous imaginiez que prétendre vouloir faire de la pédagogie transformait les gens en maîtres d’école et en élèves !
Les mots n’ont pas ce pouvoir.
Evoquer la novlangue !... est dérisoire. Chaque emploi nouveau d’un mot est susceptible d’aller vers un ou des glissements sémantiques. Il ne faut pas avoir peur de la vie comme ça.
Vous voulez enfermer les mots dans un sens bien strict et étroit. « Le gouvernement n’a aucune autorité pour instuire le peuple. »
Parce que s’il veut faire de la pédagogie, selon vous, alors il prend le peuple pour des enfants et, en plus, ça marche, le peuple devient un peuple d’enfants. Et là. Danger !
Etre pédagogique ou vouloir l’être, c’est se soucier de se faire comprendre. Ce n’est pas un apanage de l’école qui fait que dès qu’on veut faire de la pédagogie, tout devient une école comme les beaux chevaliers deviennent des crapauds quand la sorcière dit sa formule magique. -
Autrement dit, les mots ont un sens, mais finalement on s’en fout ?
Pour vous il n’y a pas de danger à ce que le gouvernement prenne les gens pour des imbéciles en voulant leur inculquer sa façon de voir sans écouter la réponse du peuple ? Fort bien. Dans ce cas c’est peut-être vous qui êtes à l’envers dans votre conception de la démocratie.
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Le sens des mots n’est pas de la pierre. Voilà ce que je dis.
Si le gouvernement veut prendre les citoyens pour des imbéciles, cela se retournera contre lui parce que les citoyens ne sont pas des imbéciles et ne le deviendront pas parce que le gouvernement les prendra ou les prendrait pour des imbéciles. Voilà ce que je dis.
La précision avec les mots, si elle n’est ni « millimétrique » ni définitive, vaut la peine d’être l’objet de notre attention. C’est pourquoi j’ai préféré « citoyens » à « les gens ». Non pas que je trouve que « les gens » soient faux, cela me paraît juste trop vague. Nous discutons d’un problème de citoyenneté.
Chacun d’entre nous peut tromper ses concitoyens par le langage. Le gouvernement le peut et un citoyen, via un article sur agoravox, le peut aussi.
L’effort pour parler clair, détailler ce dont on parle, exposer et réexposer ce que l’on dit sous des angles différents, en donner les grandes lignes de force, le cadre général, les tenants et les aboutissants, l’avant et l’après, les causes et les conséquences... me paraît l’effort pour être ou rester démocratique. Le mot « pédagogie » me paraît exprimer cet effort.En ce sens du mot « pédagogie », il devrait avoir une place privilégiée, centrale dans les écoles. Penser qu’il transforme en école les endroits où il est prononcé me paraît une inversion.
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J’ai écrit un article sur l’intérêt, à mon sens, d’employer les mots adaptés au cadre conceptuel de ce que l’on veut dire : http://abonnes.lemonde.fr/opinions/chronique/2009/05/04/le-precaire-et-le-proletaire_1188316_3232.html
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Je comprends parfaitement votre avis, Nycolas, et je suis d’accord sur le fond avec vous. Mais je voudrais commenter sous un autre angle la phrase suivante d’Aurélien Péréol : tout se passe comme si vous imaginiez que prétendre vouloir faire de la pédagogie transformait les gens en maîtres d’école et en élèves !
Phrase très intéressante, pour moi qui ait été formatrice d’adultes, et plus précisément formatrice d’élus locaux. Si une loi du 3 février 1992 a prévu des dispositions pour former des élus municipaux, c’est que l’on a reconnu que la responsabilité politique dans une démocratie nécessitait un savoir. Sans entrer dans le fond du débat concernant les rapports entre la technocratie et les représentants élus en démocratie, la notion de pédagogie induit indiscutablement qu’il y a un rapport d’un pédagogue qui sait à un public qui doit apprendre.
Après cela, si l’idéologie démocratique pose que le peuple est souverain, les élus n’ont pas à instruire le peuple. Naturellement. Les responsables politiques représentent les électeurs et les orientations que les électeurs demandent. Sauf qu’un électeur, comme un élu du reste, qui ne comprend pas les enjeux ne peut en réalité rien décider du tout. Et là, le risque devient grand de verser dans la démagogie : c’est exactement ce que décrit cet article. Faute de comprendre, et d’être capable d’expliquer, on voit très bien la difficulté de comprendre des députés dans le cadre du débat Hadopi, les responsables politiques revendiquent la pédagogie pour revendiquer une autorité que leur savoir ne justifie pas. Entre nous, si je ne m’abuse, on est au coeur des motivations des pédagogues du lycée expérimental de Saint Nazaire (d’où vient Aurélien Péréol d’après sa fiche de présentation) : bien distinguer autorité, pouvoir et savoir.
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Merci de votre commentaire.
La phrase de M.Péréol n’est sans doute pas sans intérêt, en revanche moi je trouve qu’elle caricature mon propos. Mon propos ne consiste pas à dire simplement que le gouvernement se comporte comme un enseignant. Ce n’est qu’une métaphore pour faire comprendre que le gouvernement cherche à se donner une autorité qu’il n’a pas.
Ensuite, je nie que la pédagogie se limite à l’effort pour se faire comprendre. Dans le cas qui me préoccupe dans mon article, comme tout un chacun l’aura bien compris, il ne s’agit pas de fustiger un effort pour se faire comprendre, mais de dénoncer un abus de langage, ce que M.Péréol affirme trouver dérisoire et inutile. Il fallait donc ne pas le faire ? Le but du gouvernement est-il simplement de se faire comprendre, ici ? Non, il est de faire passer en force un choix politique qui ne tolère pas la contradiction, d’où l’utilisation magique du terme « pédagogie » qui vise à faire oublier la nécessité de cette contradiction.
Au moins ne dénaturez-vous pas mon propos, ce que j’apprécie, sans quoi aucun débat honnête et pertinent n’est possible.
Pour en venir à ce que vous dites, il est en effet important de bien distinguer pouvoir, autorité et savoir, et pour cela il faut rester rigoureux dans les termes. Moi, l’affirmation de M Péréol concernant le sens du mot pédagogie ne me satisfait pas. Elle est beaucoup trop courte et restrictive. Comme vous le soulignez, l’exercice de la pédagogie exige a minima une position de quelqu’un qui sait vis à vis de quelqu’un qui est censé ne pas savoir.
M.Péréol semble considérer qu’il est inutile de se soucier de ces abus de langage, au prétexte que le citoyen n’est pas un imbécile. Certes le citoyen n’est pas plus un imbécile que son représentant, pourtant comme vous le dites très bien, ni l’un ni l’autre ne cernent parfaitement le débat, dans le cas particulier d’hadopi, ni les détours complexes de la démocratie en général, d’où la nécessité, à mon avis, que chacun apporte sa contribution, afin de clarifier les choses et de dénoncer des dérives, qui sinon font leur bout de chemin jusqu’à ce qu’on ait réussi à les nommer, les désigner et à s’en prémunir. Contrairement à M.Péréol je ne vois rien de dérisoire là-dedans. Mon article est sans doute un effort anecdotique de redresser un rapport de force, mais je refuse de considérer que les efforts des gens qui cherchent à décrypter les détours du pouvoir, comme l’ont fait des Orwell, des Huxley ou des Bradbury, sont dérisoires et inutiles. Ils sont une pierre à l’édifice de la réappropriation des instruments du pouvoir par le peuple. En revanche je conçois que ce combat ne soit pas apprécié par tous, notamment pour les partisans du statu quo, qui auront toujours à coeur de ridiculiser ou décrédibiliser ces efforts.
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Veuillez me répondre et ne pas traiter avec d’autres d’interprétations illégitimes de mon propos. Je n’ai jamais parlé d’inutilité ou d’utilité. Je n’ai rien dit des auteurs que vous avez invoqués....
Répondez à mes questions.
Croyez-vous être détenteurs du sens des mots ?
Si vous ne vous croyez pas détenteurs du sens des mots, sur quoi vous fondez-vous pour déclarer que des emplois sont abusifs ? -
Vous écrivez : « si l’idéologie démocratique pose que le peuple est souverain, les élus n’ont pas à instruire le peuple. Naturellement. »
On apprend de ses élèves, de ses étudiants, de ses enfants, non ?
Il y a de la rétro-action dans tous les phénomènes. Penser que les flux et les mouvements ne coulent que dans un sens, n’est pas très analytique. Le monde est complexe et il n’y a pas de rôles, tombés du ciel, naturellement, qui établiraient des sens uniques aux énergies, aux actions, aux paroles...
Dire « j’ai voté pour toi, je t’ai institué représentant, c’est le flux, il n’y a aucun flux inverse tu n’as pas le droit de tenter de m’instruire... » ne me paraît pas susceptible de décrire le réel.
Ne croyez pas Nycolas quand il parle de ce que j’aurais selon lui dit. Il n’a aucun droit à me faire parler, à me prêter des intentions... demandez-moi à moi. -
Monsieur, je me base sur le sens commun de ce mot. C’est vous qui y donnez un sens très particulier et restrictif, et qui vous arrogez finalement ce droit de le faire.
Arrêtez de tordre les choses dans tous les sens... La pédagogie est une méthodologie, pas une simple aspiration ni un simple mécanisme d’apprentissage mutuel comme vous essayez de le dire. L’appel à une méthodologie n’est pas neutre, et encore moins innocent.
Vous refusez de comprendre mon propos et ne cessez de vouloir faire dire autre chose au mot « pédagogie », sous prétexte que selon vous le sens des mots est souple. Je ne suis pas d’accord, les mots doivent avoir un sens commun, même si celui-ci peut naturellement évoluer au fil du temps. Mais si l’on commence à faire des acceptions qui sont complètement décalées du sens commun et actuel, on ne peut plus se comprendre et on ne sait plus de quoi on parle. De plus, toutes les dérives sont alors permises. Or les mots nous servent à penser, et si leur sens est dévoyé alors comment penser et argumenter précisément ? Ici, il ne s’agit pas d’une évolution d’un mot due à un usage, mais à une distorsion de sens qui est voulue, et ceci dans une perspective politique. En dénaturant ce mot, comme le pouvoir en a dénaturé d’autres au fil du temps, afin de les vider de leur sens, et rendre inopérante la critique de l’ordre établi, le gouvernement actuel trahit son intention réelle, qui n’est certainement pas un échange de connaissances, mais bien l’imposition unilatérale d’une loi qui ne profite qu’à une minorité de privilégiés.
Je crains donc que nous nous quittions sur ce désaccord de principe car je suis lassé de faire la paraphrase de mon article. Vous n’êtes pas d’accord avec celui-ci car j’aurais commis le sacrilège, selon vous, de critiquer l’école, et ceci à l’insu de mon plein gré, en plus selon vous de faire un usage trop rigide du terme « pédagogie », alors que je ne fais que tenter d’analyser dans quelle perspective il est à chaque fois employé ? Ma foi c’est votre droit, mais je pense que vous êtes dans l’erreur, car ce n’était pas le propos de mon article que d’attaquer les méthodes de l’école, et que je pense que ce glissement sémantique et ses implications ne sont pas aussi dérisoires que vous le sous-entendez. C’est notre capacité à penser et à exercer un esprit critique plein et efficace que l’on tente d’amputer pernicieusement en appliquant une telle rhétorique. Renseignez-vous donc sur les termes qui sont ainsi répétés par le pouvoir, de manière à un jour faire foi, mais aussi, tout aussi intéressant, sur ceux qui sont passés sous silence, au fil du temps, par le complexe politico-médiatique qui fabrique l’opinion. Vous pourrez alors peut-être me soutenir qu’il s’agit d’une vigilance dérisoire, voire d’une forme de phobie de la vie comme vous vous êtes permis de l’affirmer. Que voulez-vous dire vraiment avec un pareil discours ?
Que personne ne fabrique l’opinion, qu’il n’y a aucune caste politique qui cherche à manipuler les « citoyens », qu’il est donc une perte de temps d’essayer de dénoncer cela en se basant sur les mots que cette caste emploie, alors que son intention de les utiliser dans une rhétorique qui la met à son avantage, dans la volonté d’influencer, est patente ? Que le pouvoir en place a pour seule préoccupation la bienfaisance envers un peuple qui ne comprend pas bien en quoi prendre des coups de bâton est bon pour lui ? Désolé vous ne me ferez jamais avaler cela.
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@ Aurélien Péréol
Vous écrivez : « si l’idéologie démocratique pose que le peuple est souverain, les élus n’ont pas à instruire le peuple. Naturellement. »
On apprend de ses élèves, de ses étudiants, de ses enfants, non ?Moi, personnellement, je suis tout à fait d’accord avec l’existence de la rétroaction que vous mentionnez. Je doute que les élus politiques qui disent que les problèmes sont essentiellement des difficultés de communication (sous-entendu exclusivement dans le sens descendant) lorsque leurs politiques sont désavouées ou qui en appelle à une législation pédagogique parce que le peuple de téléchargeurs serait un peuple délinquant partagent votre idée et la mienne sur la question.
C’est d’ailleurs au fond ce que dit l’article de Nycolas : il dénonce derrière un abus de langage un autisme.
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Restons en là, en effet.
Vous ne répondez pas aux questions, vous paraphrasez votre texte.
« Abus de pédagogie » est un oxymore.
Puisque vous savez le sens des mots, proposez la création d’une police du bon emploi des mots, des stages de rééducation... Vous ne perdrez plus votre temps avec des opposants comme moi à qui vous ne savez que redire la même chose tout le temps.
Avec une police du bon emploi des mots, la démocratie sera unifiée à la source.
La novlangue, c’est vous.
Vous pensez que le fait que le citoyen n’est pas un imbécile est un prétexte. Eh bien pour moi, ce n’est pas un prétexte, c’est le fondement de la démocratie.
Bien à vous. -
La novlangue c’est vider le sens des mots afin de diminuer la capacité à critiquer l’ordre établi.
Instaurer une police des mots, ou un ministère de la vérité, c’est le rôle de ceux qui ont leur place dans les institutions. Dans notre discussion, ce n’est pas moi qui « participe » à une institution quelconque. Je ne suis qu’un citoyen parmi d’autres, dont le pouvoir se limite à de la self-défense contre un système qui cherche à l’opprimer.
Votre attaque étant donc particulièrement risible, et le cap de la mauvaise foi ayant été franchi allègrement, il est clair que pour moi cette discussion est close.
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Nycolas se pose en gardien du sens des mots et donne des cartons rouges catastrophiques au parlement.
Celles et ceux qui parlent doivent avoir le souci de se faire comprendre, ça n’a rien de remarquable ni problématique.
Nycolas ne répond pas aux questions, il répète obstinément qu’il ne changera pas de point de vue. Dont acte.
Il dit qu’il est atterré. C’est excessif. Si je croyais en ses formulations, je dirai que c’est un abus de langage.
Quant à l’autisme, les familles d’autistes se sont plaintes de l’abus de ce mot.
Réfléchissez, essayez d’imaginer ce qu’est avoir un enfant autiste (les enfants ne restent pas petits).
On peut combattre l’idée que les problèmes politiques seraient des problèmes de communication. Je suis d’accord avec ce combat, les différends politiques ne se réduisent pas à des questions de compréhension réciproque et les combats politiques ne se réduisent pas à du langage.
Mais il faut mener ce combat sans pratiquer soi-même ce que l’on dénonce. Me semble-t-il. -
à Nycolas
Vous voulez bien arrêter la discussion, mais à condition d’avoir le dernier mot (sourire). -
Je vous le laisse sans problème. Vous ne savez pas respecter votre interlocuteur si vous n’êtes pas d’accord avec lui. Votre premier message contient déjà une attaque personnelle, et la suite n’est que mauvaise foi, procès d’intention, insinuations diverses, approximations, remarques hors-sujet et injonctions de répondre à vos questions auxquelles j’ai répondu tant bien que mal. Mes réponses ne vous satisfont pas. Dont acte, comme vous dites.
Vous avez encore la place pour le dernier mot, pour ma part je regrette d’avoir répondu à quelqu’un qui ne se gêne pas pour m’insulter et faire des insinuations déplacées et sans fondement. Inutile de dire qu’il n’y aura pas d’autre réponse de ma part. Je tolère la contradiction, la critique, le débat, pas ce type de discussion où votre volonté est visiblement d’enfoncer votre interlocuteur. C’est clairement une perte de temps. Je vous laisse donc à vos démons.
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Vous ne tarissez par d’éloges pour vous même, tandis que moi, je ne fais que vouloir vous enfoncer, selon vous. Ben voyons !
Ben voyons ce que vous avez écrit : « Que personne ne fabrique l’opinion, qu’il n’y a aucune caste politique qui cherche à manipuler les « citoyens », qu’il est donc une perte de temps d’essayer de dénoncer cela en se basant sur les mots que cette caste emploie, alors que son intention de les utiliser dans une rhétorique qui la met à son avantage, dans la volonté d’influencer, est patente ? Que le pouvoir en place a pour seule préoccupation la bienfaisance envers un peuple qui ne comprend pas bien en quoi prendre des coups de bâton est bon pour lui ? Désolé vous ne me ferez jamais avaler cela. »
Je n’ai jamais écrit les propos que vous me prêtez. Vous êtes dangereux pour moi. Vous pourriez colporter que j’ai dit toutes ces choses, que je les pense... à des gens que je ne connais pas et cela pourrait me porter tort.
Vous osez écrire : « Je tolère la contradiction, la critique, le débat, » Non, vous ne tolérez pas la contradiction et vous ne portez pas arguments dans un débat d’idées.
Ecrire ce que vous avez écrit et que j’ai copié-collé n’est ni tolérant ni respectueux : je n’ai jamais dit ça.
Répondez à mes questions, varier votre angle de vue en répondant aux questions au lieu de répéter que vous ne voulez pas avaler des choses que personne ne veut vous faire avaler.
Les citoyens ne sont pas des imbéciles et le sens des mots ne vous appartient pas. Et la parole des autres non plus. -
Le délire de persécution, maintenant... vous m’accordez un peu trop de pouvoir... C’est vous qui me disiez que « il ne faut pas avoir peur de la vie ainsi » ou quelque chose comme ça, parmi vos insinuations, attaques personnelles déguisées en appel au débat. Appliquez donc vos conseils à vous-même.
J’avais dit que je ne répondrai plus, mais vous vous acharnez dans vos accusations sans fondement et vos attaques personnelles déplacées. Ca tourne au ridicule le plus complet. Là je ne réponds que parce que je ne vais quand même pas vous laisser m’accuser sans rien dire, comme vous le faites désormais depuis un moment, sous couvert de m’appeler à débattre. Vous n’avez jamais voulu entendre mes réponses... quel intérêt aurais-je à poursuivre le débat ? Vous semblez vouloir me faire changer d’avis. Encore faudrait-il pour cela qu’un de vos arguments m’ait semblé pertinent en ce sens... Mais vous semblez surtout vouloir entendre ce qui vous arrange. Sachez que je suis désolé de ne pouvoir vous satisfaire sur ce point.
Allez vous encore m’insulter pour me forcer à répondre ? Allez-vous me redemander une énième fois les mêmes choses dans l’espoir d’entendre une réponse différente ? Ne pouvez-vous vous satisfaire de notre désaccord, au lieu d’en venir aux procès d’intentions et à des accusations aussi fantaisistes ? La contradiction et les désaccords font partie des contraintes du débat, on ne peut pas forcément arriver à un accord, et je suis bien désolé de devoir énoncer ce truisme pour expliquer cette situation. Le consensus ne doit pas être la conclusion nécessaire d’un débat, tant le consensus est le corollaire de la pensée unique. Pour ma part le fait que nous restions en désaccord ne me dérange pas. Ce qui me dérange, c’est que vous le preniez de cette manière.
Monsieur, je ne cherche pas à vous nuire, je ne cherche qu’à défendre un point de vue. Aucune vie ni aucune réputation personnelle n’en dépend. Le fait que vous fassiez visiblement de cet échange une affaire personnelle me semble résolument déraisonnable et complètement excessif et hors de propos.
Ceci étant dit, vue la longueur de notre échange, et votre manière agressive de me questionner et de me répondre, j’ai de moins en moins d’espoir que celui-ci redevienne raisonnable, d’où la volonté plusieurs fois exprimée d’y mettre fin, volonté que vous ne respectez pas, du reste, tout en insinuant que je ne cherche qu’égotiquement à avoir le dernier mot, alors que vous même me provoquez constamment de vos accusations et insinuations afin de me forcer à répondre. Je pense que vous devriez vous demandez si quelque part vous ne vous complaisez pas dans ce rapport de force que vous dénoncez, et qui pour ma part me déplait au plus haut point. Je n’ai aucun plaisir à devoir répondre sempiternellement à vos tentatives de me stigmatiser (« vous n’êtes pas bien compliqué », « vous êtes à l’envers », « vous êtes dangereux », « vous avez peur de la vie »... c’est bientôt fini vos attaques ad hominem, sans rire ?) et de me décrédibiliser. Vous semblez vouloir me culpabiliser ou je ne sais quoi, par votre dernier message, en prétendant que je porte atteinte à votre réputation. Menacez-moi de représailles judiciaires, tant que vous y êtes. Sachez que ça ne marche pas avec moi. Je suis là pour débattre, pas pour en venir aux mains avec quelqu’un qui cultive la mauvaise foi et semble manier la stratégie de l’attaque du messager. Peut-être avez-vous un conflit d’intérêt avec mon article ?
Si vous ne changez pas de ton, ni ne renoncez à faire de notre échange un règlement de compte personnel qu’il n’est pas et ne doit pas être, je serai au regret de laisser votre prochaine réponse au silence. J’estimais ces dernières mises au point nécessaires, afin de ne pas vous laisser vous répandre en accusations infondées.
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Vous ne faites que bâtir le discours de l’autre comme ennemi, comme imbécile... pour ce résultat, vous falsifiez ce discours considérablement.
Vous répondez à l’idée que vous vous faites de ce que je dis et l’idée que vous vous faites de ce que je dis n’a rien, mais absolument rien à voir avec ce que je dis.
Vous répondez comme si je vous proposais le contraire exact et sur tous les points de ce que vous dites.
C’est ça qui m’intéresse (jusqu’à un certain point tout de même) dans nos échanges.
Tout se passe comme si, à partir du moment, où je ne vous encense pas, où je ne vous demande pas de m’expliquer mieux ce que vous dites, je suis entièrement contre vous (à l’opposé). Tout se passe comme si votre point de vue était le seul possible et que ne pas le partager était se placer du côté du gouvernement, et de ce que vous appelez « abus de pédagogie », volonté de nuire à la démocratie... puisqu’il n’y a pas d’autre point de vue.
Un autre copié-collé de vos commentaires : « Pour vous il n’y a pas de danger à ce que le gouvernement prenne les gens pour des imbéciles en voulant leur inculquer sa façon de voir sans écouter la réponse du peuple ? Fort bien. »
C’est insensé. ça n’a aucun sens. C’est fou.
Que vous supposiez que je craigne que vous me fassiez mal est ahurissant ! Avec cette idée du colportage de ce que je n’ai pas dit, j’ai voulu montrer un danger qui pourrait exister, je n’ai pas craint que ce danger arrive ! Ne dites pas aux autres que je ne verrais « pas de danger à ce que le gouvernement prenne les gens pour des imbéciles en voulant leur inculquer sa façon de voir sans écouter la réponse du peuple » Parce que cela n’a rien à voir avec ce que je pense, ni avec ce que je vous ai dit et qu’ils pourraient croire que je le pense et que je l’ai dit.
Vous n’avez pas capté les questions que je vous ai posées.
Je savais bien qu’avoir le dernier mot vous est indispensable :
« je serai au regret de laisser votre prochaine réponse au silence. »
Je ne vous infligerai pas ce regret. C’est donc à vous. (Mais moi je suis lassé et j’ai assez vu ce que j’avais à voir et que j’ai décrit plus haut) -
Vous dites :
« C’est insensé. ça n’a aucun sens. C’est fou.
Que vous supposiez que je craigne que vous me fassiez mal est ahurissant ! »
Vous aviez écrit :"Vous êtes dangereux pour moi. Vous pourriez colporter que j’ai dit toutes ces choses, que je les pense... à des gens que je ne connais pas et cela pourrait me porter tort."
Nous tombons donc enfin d’accord. C’est insensé, ça n’a aucun sens. C’est fou...Une telle mauvaise foi !
Je refuse de continuer de discuter avec vous, vous n’assumez même pas ce que vous dites.
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EXC. article !!!! :)
« En utilisant à tort et à travers le terme « pédagogie », on induit l’idée, par un mécanisme proche de l’hypnose, que le gouvernement est celui qui sait, en position d’adulte vis-à-vis des enfants incultes que sont les citoyens »
C’est aussi mon avis & ça n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui.-
Ah oui, la « pédagogie », ça fait quelques années que les politicards, surtout UMP, nous le sortent ce mot. Une manif’ à l’horizon ? « Nous n’avons pas fait preuve d’assez de pédagogie sur le sujet » disent-ils tous en coeur.... sous-entendu on a pas assez lobotomisé les esprits des moutons français, il va falloir refaire une tournée de foutage de gueule général.
C’est assez marrant comme ce mot a été perverti... au point qu’on veuille nous dire que hadopitoyable est pédagogique. La seule pédagogie sur cette daube, elle est employée par ses opposants qui tentent (en vain) de montrer à la majorité à quel point ce projet est naze.
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Je ne suis pas tout à fait d’accord. Je ne suis pas aussi immergée que vous dans les problèmes de la France mais il me semble que ce que vous appelez démagogie est l’application d’un marketing social servant à vendre des idées politiques. On peut apprécier une clientèle puisque c’est ainsi qu’à mon avis le gouvernement voit les électeurs, mais on ne les respecte pas vraiment et on sous-estime son quotient intellectuel et son aptitude à discerner qu’il est manipulé. Plutôt que de s’appuyer sur la force de ses convictions, le gouvernement a recours à des techniques de marketing pour identifier les boutons sur lesquels il doit appuyer pour faire réagir ses électeurs. Il s’agit d’une attitude infantilisante de la part du gouvernement, à mon avis, qui sous-estime totalement son électorat et son pouvoir de discernement, et nous vend ses politiques comme on le ferait pour de la lessive.
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Je suis d’accord avec vous lorsque vous dites qu’il s’agit d’une sorte de marketing.
Vous dites cependant, si j’ai bien compris, que je sous-estime la capacité des « électeurs » à se rendre compte qu’ils sont manipulés.
C’est tout le problème. Lorsqu’il y a manipulation, comment sait-on que les gens s’en rendent compte ou pas ? Depuis des décennies que la publicité fait son oeuvre dans les médias, certes des gens ont appris à la critiquer, à en démonter les mécanismes, etc., mais à côté de ceux-là, combien n’ont pas les armes « mentales » pour se défendre de ces manipulations ?
Bien sûr qu’une bonne partie des gens ne sont pas dupes, mais comment mesure-t-on s’ils constituent une majorité ? Comment mesure-t-on les dégâts que font les faiseurs d’opinion ? En regardant combien de nos concitoyens sont complètement prisonniers des mécanismes de la société de la consommation ? Mais dans ce cas, pour moi la réponse est : aucun de nous n’échappe totalement à la manipulation. D’où l’importance pour moi d’y donner un coup de projecteur. Notre esprit critique vit, mais notre capacité à proposer autre chose est complètement endormie, parce que malgré tout nous sommes conditionnés à penser que même si nos gouvernements nous mentent, se trompent, etc., quelque part ils n’ont pas tout à fait tort de le faire, et on leur accorde malgré tout une confiance a minima, même si tout démontre qu’ils s’entêtent dans leurs erreurs et dans des procédés qui ne font pas honneur à la démocratie, pour ne pas dire qu’ils lui nuisent.
Enfin si les électeurs sont si peu manipulables, pourquoi portent-ils toujours les mêmes au pouvoir, pourquoi ne luttent-ils pas activement contre ce système qui défend tout, sauf les intérêts des citoyens ?
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