Liberté, Solidarité, Equité dans la République
En ce moment les élus « parrains potentiels » s’apprêtent à choisir, éventuellement, un candidat dont ils pensent que la présence est indispensable dans le débat présidentiel.
Ancien conseilller municipal radical, je suis attaché aux respects de certaines valeurs qui sont celles de la République . La Laïcité, la Fraternité et la Solidarité sont des valeurs, jusque maintenant complètement absente des débats. J’ai choisi de faire campagne pour Jean-Christophe Parisot, candidat de « la force citoyenne et handicapée » (présenté par le CDH). Ce choix est dicté par la raison, et non quelque manœuvre partisane que ce soit.
Peut-on laisser sur le bord de la route les presque 12 millions de nos concitoyens concernés par le handicap ? Peut-on interdire à plus de 6 millions d’électeurs de manifester leur volonté d’intégration, ; alors que beaucoup de bureaux de vote leur sont inaccessibles ? Soyons réalistes : l’accès des résidents étrangers aux élections locales devient une « affaire d’état », chacun se drapant dans les vertus de l’Egalité républicaine. S’il y avait eu le même intérêt pour l’accessibilité des bureaux de vote, on pourrait parler du respect de TOUS les citoyens.
Qui mieux que J-C Parisot, cadre territorial, tétraplégique, myopathe peut expliquer aux électeurs la perversité de la combinaison de la loi de décentralisation et de celle du 11 février 2005 sur le handicap ? Il se trouve que maintenant les départements doivent prendre en charge la gestion du handicap et des personnes âgées, à la place de l’Etat. Cela amène une stigmatisation des personnes handicapées ou de celles âgées : les conseils généraux devant augmenter la pression fiscale (impôts locaux), doivent justifier cela et, involontairement je pense, mettent ainsi à l’index une population déjà fragilisée.
Pour J-C Parisot, il n’est pas question de faire du communautarisme, mais bien au contraire de porter un projet (250 propositions) afin de parler du handicap, en terme « d’une chance pour la France ».
Si l’on veut éviter la même déconvenue qu’en 2002, la solution n’est-elle pas de permettre à une population qui souffre dans sa chair de retrouver sa dignité en permettant à un des siens d’être candidat ? Il ne sera pas le candidat d’un lobby, mais sera porteur d’un message de Solidarité qu’on ne doit pas interdire. En réponse à cet appel , les médias sont honteusement squattés par le ministre-candidat et à sa « challenger » officielle. Dois-je préciser que « le handicap » n’occupe que quelques lignes dans le projet socialiste et guère plus dans celui de l’UMP . Ils entretiennent « l’handignorance » qui leur permet, depuis 30 ans, d’exploiter l’assistanat, véritable fléau social et humain. Les personnes handicapées, sont la minorité la plus nombreuses, mais aussi la moins respectée.
Lors de la quête de parrainage, un maire a retiré le sien prétextant que J-C Parisot était diacre. Involontairement, cela est arrivé le jour du décès de l’abbé Pierre, prêtre idolatré par la plupart des élus. Personnellement, d’origine radicale et laïc jusque la moëlle, je n’ai que de la fierté à être son directeur de campagne. Ce candidat est avant tout un homme courageux non un produit de marketing.
Une élection présidentielle peut-elle se dérouler sans qu’il n’y ait de propositions concrètes dans le domaine du handicap ? Les candidats des grandes formations, englués dans des concurrences internes et des luttes d’influence ont tendance à feindre d’ignorer certaines réalités. Celles-ci sont que la majeure partie des personnes handicapées ont des ressources inférieures au seuil de pauvreté. La réalité ce sont aussi ces 4000 enfants autistes ou polyhandicapés exilés en Belgique, au frais du contribuable, la France ne possédant pas de structure d’acceuil ; le coût des déplacements des familles pour voir ou recevoir leur enfant, est entièrement à la charge des familles. La réalité c’est aussi un taux de chômage triplé chez les travailleurs handicapés.
Si l’on veut redonner ses lettres de noblesse à la Politique, n’est-il pas temps d’ouvrir ces élections à un problème de Société réel. Si nous militons pour une politique du Développement Durable, c’est en y associant un Développement Equitable. Ces millions de citoyens sont snobés par la « classe politique », que les élus « de base » qui les côtoient tous les jours dans leurs communes sachent leur prouver qu’ils sont prêts à les écouter. La France n’assume pas ses handicapés aujourd’hui, ou les assument mal. 1% de naissances par an d’enfants handicapés, (7500 en plus/an) qui s’ajoutent à une population handicapée vieillissante : voila la réalité que Jean-Christophe Parisot veut expliquer aux électeurs lors du 1er tour. S’il a la possibilité de présenter ses 250 propositions, il pourra sûrement éviter que les électeurs concernés (de près ou de loin) ne s’égarent dans un vote de rejet de la classe politique en général. Les élus qui auront contribué à gagner cet audacieux pari n’auront pas à avoir honte de leur parrainage, bien au contraire ce sera la victoire de la République et de TOUS ses enfants.
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