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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Tolérance et indifférence

Tolérance et indifférence

Qu’est-ce que la tolérance ? Mot rebattu et galvaudé, sans fin, cuit, recuit, servi et resservi tellement de fois qu’on en connait même plus le goût.

Est-ce que la tolérance, c’est tout accepter ? Aujourd’hui, la tolérance, ça signifie l’indifférence. Tant que vous payez des impôts et respectez la loi vous faites absolument ce que vous voulez, c’est ça aujourd’hui, être tolérant et ouvert d’esprit. Une femme musulmane est voilée de la tête aux pieds ? Je m’en fiche ! Elle fait ce qu’elle veut ! De toutes façons, je ne suis pas musulmane et y’a pas de musulmans dans mon quartier donc je suis pas concernée. Elle y est peut-être obligée ? Je m’en fiche ! Je ne subis pas cette pression familiale et/ou sociale. C’est pas mon problème. Et puis si ça se trouve c’est par choix, hein qui sait, y’en a bien qui choisissent d’être anorexiques ou de s’automutiler donc on peut très bien choisir de se voiler.

Dans la même idée, pourquoi s’opposer aux mariages « arrangés » ? Après tout si c’est une tradition religieuse, les gens font bien ce qu’ils veulent ! L’excision ? Oh là mutilation, mutilation, c’est vite dit ! Qui vous dit que ces femmes ne sont pas volontairement opérées ? Vous faites vraiment preuve d’un paternalisme extraordinaire. Le culte de la virginité ? Oh je me sens pas concernée non plus mais après tout qu’est-ce que ça peut bien faire ? Oh moins eux, leurs filles ne se promènent pas dépoitraillées à 14 ans dans les rues.

Est-ce que j’accepterai tout ça ? Pour moi ? Mais vous rigolez enfin, vous m’avez vue ? Je ne suis PAS musulmane ! Bien évidemment que je n’accepterai pas ça, mais ce n’est pas ma culture, ça ne me concerne pas.

Je suis française ? Oui et alors ?

Elles aussi ? Oui et alors ?

Alors ça me concerne ? Comment ça ça me concerne ? Fossoyeur des libertés individuelles va !

 

Je fais un peu de provoc, mais faut bien avouer que ces temps ci, ça ressemble à ça la tolérance. Un je-m’en-foutisme généralisé. La vérité, c’est que ces femmes sont l’arbre qui cache la forêt. Il règne depuis une dizaine d’année une atmosphère délétère dans nos rues, le respect vis-à-vis des femmes s’amenuise de plus en plus. Les insultes criées à la volée envers une femme qui a le tort de ne pas goûter un « compliment » ou un regard appuyé sont quotidiennes. Des femmes se voilent, ou s’habillent de façon informe pour ne pas « provoquer » le désir masculin. Je ne parle pas ici de la religion, les religions ont toujours oppressées les femmes quelles qu’elles soient, mais de cette culture méditerranéenne, machiste, contre laquelle nos mères et nos grands-mères se sont battues il y a 50 ans et qui ressurgit aujourd’hui. Aujourd’hui, des filles ont de nouveau une valeur qui se mesure uniquement à l’aune de leur pureté sexuelle, qui détermine l’honneur des familles.

Ma grand-mère a été mariée de force par sa famille à 17 ans, parce qu’elle était enceinte. C’était en 1953, par la suite, elle a eu 4 enfants en 4 ans, une vie difficile, peu de moyens, de la violence conjugale, de l’alcoolisme…Elle n’était pas une immigrée, c’était une petite française, dans une ville de province. Sa grossesse, fruit d’un simple amour d’été, a jeté l’opprobre sur la famille, qui a dû la marier en catastrophe. Mon arrière grand-mère était fervente catholique, et ne supportait pas l’idée que l’on jase. C’était il y a plus de cinquante ans. Depuis, il y a eu la pilule, le droit à l’avortement, mai 68…Un jour ma grand-mère a trouvé du travail, a gagné sa vie, pris la pilule et divorcé, parce qu’elle avait ces nouveaux droits.

Aujourd’hui, des jeunes filles de 17 ans sont peut-être vouées à être mariées, et peut-être pire, voilées, isolées. Au nom du catholicisme hier, au nom de l’islam aujourd’hui, qu’est-ce que ça change ? Rien ! C’est toujours la même culture, les mêmes excès. La claustration et la séparation des sexes, la diabolisation du corps, du plaisir, de la liberté.

Saint Paul disait : « Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’Eglise, son corps, dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise au Christ, les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses », et aussi « Comme cela a eu lieu dans toutes les Eglises des saints, que vos femmes se taisent dans les assemblées, car elles n’ont pas mission de parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la Loi. Si elles veulent s’instruire sur quelque point, qu’elles interrogent leurs maris à la maison ; car il est malséant à une femme de parler dans une assemblée. ». Voilà des paroles que les musulmans rigoristes ne renieraient pas.

 

Si on croit que toutes les femmes, blanches comme noires, asiatiques comme arabes, ont dans ce pays toutes les mêmes droits, alors on doit se battre pour elles. Des femmes ont été contre l’avortement, contre la pilule, contre le vote des femmes. Des femmes marient leurs filles de forces, des femmes excisent des petites filles, des femmes traitent leurs filles de salope et de prostituée. Des femmes considèrent qu’elles sont inférieures aux hommes, des femmes considèrent que leur honneur c’est leur pureté sexuelle, des femmes se voilent, des femmes jugent les autres femmes. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas se battre quand même.

Je veux que dans le pays dans lequel je vis, toutes les jeunes filles aient droit au respect. Je veux que la société soit capable de refuser des pratiques dégradantes comme elle l’a fait dans le passé, et défendre ses valeurs contre la religion, contre le sexisme. Je veux que les hommes ne soient plus considérés comme des êtres bestiaux, mus par leurs supposés instincts de violence et de sexe, mais soient aussi convaincus que leur valeur ne se mesure pas à leurs exploits « virils » mais à leur intelligence, leur douceur et leur honnêteté.

 

Si on tient à tout cela, alors il n’y a pas de place pour l’indifférence.


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19 réactions à cet article    


  • nilinha 25 juin 2009 12:43

    Bonjour,
    Je suis bien d’accord avec vous. Trop de femmes souffrent encore de la main mise de l’homme sur leurs comportements . Par contre, ce qui me désole, mais peut-être ai-je tort, c’est que les associations dites feministes deviennent un brin caricaturales. Je ne trouve pas, par exemple, qu’ Isabelle Alonso soit un symbole très porteur pour les droits des femmes dans ce pays. Il m’est arrivée d’entendre, à la television, dans une emission dont le nom m’échappe que l’on pouvait considérer une main aux fesses comme un viol. Certes, il s’agit d’un manque de respect authentique mais de là à le qualifier de viol... Alors peut-être que ce mot était utilisé avec une certaine nuance mais c’est un mot qui revêt un tel degré de gravité que je le trouve démesurement violent pour un geste qui ne nuit pas à l’intégrité physique d’une femme. Bien sûr, on peut quand même dire qu’il est choquant et desagréable de se faire palper les fesses par un inconnu et que ceci devrait etre un acte que les hommes s’interdisent de faire. Après tout, il m’arrive d’avoir envie d’embrasser à pleine bouche un beau jeune homme dans les transports en communs si je ne m’exécute pas c’est parce qu’il pourrait ne pas être d’accord.... Merci en tout cas pour votre article.


    • ThatJazz ThatJazz 27 juin 2009 23:59

      Merci :)

      C’est vrai que certain mouvements féministes ont dérivé vers un peu n’importe quoi, au point qu’il est courant d’entendre des femmes, en parlant d’un sujet de ce type, dire « je ne suis pas féministe mais... », de peur de passer pour une hystérique, une enragée, etc...
      C’est vrai que le féminisme d’il y a 50 ans avait quand même plus de souffle, mais je pense que des mouvements comme NPNS représentent une bonne relève et s’occupent de vrais problèmes. Il y a donc de l’espoir !


    • Bois-Guisbert 25 juin 2009 17:06

      La tolérance est une coquetterie d’agonisant (E.M. Cioran), mais c’est aussi une façon de s’en foutre, en se donnant le beau rôle.

      Alors, moi, je revendique le droit de m’en foutre sans me parer d’un beau rôle. Les gens dont il est question ici, à propos de mariages forcés, de mutilations génitales, d’us et de coutumes d’importation, ne me sont rien du tout.

      Je n’ai pas plus souhaité leur venue que je ne souhaite leur contact, ils ne sont pas des miens et ne le seront jamais. Ils sont et demeureront des EUX. Qu’ils fassent donc ce qu’ils veulent et s’ils se rendent passibles de poursuites pénales, qu’on les poursuive et qu’on les renvoie dans les pays d’où ils sont originaires.


      • Gazi BORAT 26 juin 2009 10:03

        @ BOIS GUIBERT

        Intéressant, votre :

        « Je n’ai pas plus souhaité leur venue que je ne souhaite leur contact, ils ne sont pas des miens et ne le seront jamais »

        J’imagine votre mêre vous expliquant que votre grossesse était un accident et vous renvoyant vers l’Assistance Publique en des termes identiques..

        gAZi bORAt


      • brieli67 26 juin 2009 11:36

        URGENT GAZI.
        LAISSEZ FAIRE OU QUE FAIRE ? Tu peux me conseiller ?

        Mon amie grecque s’est fait HIER admonester à CDG avant son retour à Salonique.
        Elle portait une robe avec une chainette comme ceinture.
        « Avec cette chaine tu peux étrangler dans l’avion..... » 
        L’agent ne l’a que tutoyé, la traitait d’espagnole puis de rom’ _ mot qu’elle ne connaissait pas, puis s’est foutu de son nom de famille.
        Ses bagages ont été fouillé consciencieusement dans un cagibi voisin loin de ses yeux _ le souk -
        Tous les paquets_cadeaux pour la famille et les amis déchirés, dévastés alors qu’elle avait les factures.
        On lui a balancé une autre robe de sa valise , celle avec chainette confisquée... vu sans facture/achetée en Grèce. Elle a demandé - et reçu qd même - un de ses pantalons vu qu’il n’y a pas de cabine d’essayage.
        Le contenu de son sac de voyage a été balancé sur la table, tous les petits tubes maquillage:ophtalmique etc écrasés et les pots vidés en souillant tout le reste du contenu. Les cartes « magnétiques » et papiers sont partis en « analyse » une bonne heure....
        Au retour , le « chef » lui demande le planning de son séjour. Vous avez changé deux fois d’hôtel, vous avez consulté les urgences à deux reprises pour de l’asthme.... Chez qui et où étiez vous les 4 premiers jours .....

        « Travail très soigné ! s’exclame t’elle. Ancienne avocate du barreau d’Athènes, Magistrate à la Cour des comptes, Enseignante à Bordeaux II et à Panteon
        Dans ma valise, des docs/photocopies de la BNF : thèse »Equal« collaboration Descartes/Panteon
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Equal sur les coopérations transnationales
        Les 4 jours ? invité/observateur à un congrès/séances de travail de la MOT en Allemagne
        http://www.espaces-transfrontaliers.org.

        Quel sort est réservé aux autres »touristes" .... non européens ?
        Dis Gazi !!


      • Gazi BORAT 26 juin 2009 18:26

        @ BRIELY

        Je ne suis pas étonné.

        Mais le plus grave, c’est que l’on finit par ne plus s’étonner des dérapages des policiers français. De mauvaises habitudes se sont installées, une sorte de toute puissance a fcontaminé toute une catégorie des plus minables de ces fonctionnaires, dues à une impression qu’un matamore, ex-ministre de l’Intérieur puis aujourd’hui à la place que l’on sait couvrira tout débordement.

        J’ai été étonné de rebcontrer, à HAMBURG ! des policiers non seulement courtois, mais carrément serviables..

        Se plaindre ? Recourir à la Justice ?

        Oui, si on dispose du temps nécessaire.. Confronté à une situation comme celle là, ma réaction serait une envie de vengeance.. mais, devant le peu d’espoir d’être entendu, j’agirais « vicieusement ».

        gAZi bORat


      • ThatJazz ThatJazz 28 juin 2009 00:11

        Vos paroles me choquent beaucoup, mais voyez-vous je préfère votre brutalité à la démagogie, parce qu’au moins vous avez le mérite de l’honnèteté.
        Cela dit, je crois qu’il n’est pas bon de s’en foutre, parce que nous vivons sur le même territoire. Affuter les couteaux pour le prétendu « choc des civilisations qui s’annonce » ne me semble pas pertinent. Votre attitude montre qu’en ce moment on manque cruellement de « nous », elle est un peu le miroir de celle des rigoristes qui s’habillent d’une certaine manière pour montrer leur différence avec les étrangers que nous sommes pour eux


      • Frabri 25 juin 2009 18:48

        Saint Paul misogyne ! ! ! ! ! ! ? ? ? ? ?
        « C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme, comme son propre corps. Celui qui aime sa femme, s’aime lui même. » Épitre aux éphésiens, chap 5 verset 28

        Quand je parlerais en langue, celle des hommes et celle des anges, s’il me manque l’amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante
        Quand j’aurai le don de prophétie, la science de tous les mystères et de toute la connaissance, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.
        Quand je distribuerai tous mes biens aux affamés, quand je livrerai mon corps aux flammes, s’il me manque l’amour, je n’y gagne rien.
        L’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il n’entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité.
        Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout.
        L’amour ne disparait jamais.
         Saint Paul, Première épitre aux corinthiens, chapitre 13

        « Les religions sont comme des routes différentes qui convergent vers un même point ». Gandhi

        http://www.le-monde-des-religions.fr/index.php

        Pour la tolérance religieuse voir l’article de wikipédia
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Tol%C3%A9rance_religieuse


        • ThatJazz ThatJazz 28 juin 2009 00:02

          Saint Paul ne parle certainement pas d’amour charnel, mais de l’amour de Dieu, et des Hommes mais pas de la femme. Il conseille aux hommes et aux femmes de rester célibataires, comme lui, et de se dédier à la prière et l’amour de Dieu. L’amour dont il est empli c’est un amour mystique.


        • Tony Pirard 25 juin 2009 20:21

          Tolérance c’est le respecte aux « pensées » divergents.. ! Mais,coutumes c’est l’autre chose.. ! Si vous êtes émigrés,tu dois respecter les lois du pays vigent.. ! Seul.


          • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 26 juin 2009 11:25

            Les femmes, c’est compliqué. Personnellement j’en reste à « dans la vie, il faut faire des choix ». Etre une femme, être un Homme, être belle, faire comme le voisin, comme la voisine. Ou rêver, ou chanter, ou danser, etc.


            • NAHASH NAHASH 28 juin 2009 04:47

              Tolérance ou indifférence ? les deux me semblent avoir un sens très proche, donc un moment ou l’autre, ils sont voués à se rencontrer. Tolérance est bien issu de « tolérer », ce qui n’a pas le même sens que respecter, tolérer c’est plus ou moins demeurer indifférent jusqu’à un certain seuil…de tolérance. Voilà la boucle est bouclée. Donc notre société fondée sur ce principe est destinée à façonner des individus aux comportements autistiques et neutraliser toute forme d’empathie : c’est d’ailleurs un des éléments de la mutation à laquelle nous assistons. Le problème de l’empathie est qu’elle active l’instinct de l’Universel chez l’animal humain, instinct qui contrevient à la nécessité politique et économique de contrôle : donc neutralisation de cet instinct, qui sous-tend le singulier chez chacun, singulier qui le définit comme entité unique certes mais appartenant à une communauté généralement appelée Humanité.

              Bref, notre société post-moderne, post-historique, post-industrielle, etc..à vous de choisir..voir post-humaine sous peu…cette société « post » préfère le Particulier, les particularités, pour des raisons pratiques au niveau autant politique qu’économique : à savoir niveau politique : saper l’esprit collectif, l’universel ou le commun, en le noyant sous une multitude de revendications particulières : cheminots, gays, femmes, religieux, fonctionnaires, etc…la lutte des causes remplaçant la lutte des classes : procédé d’une efficacité redoutable et quotidiennement prouvé. Autre procédé considérer que toute communauté humaine est proto-fasciste, d’où la connotation péjorative des termes « nation », « communauté », « identité » etc…tout ce qui est susceptible de créer du « lien social » et donc de l’Universel est à neutraliser.

              Au niveau économique, fixer les individus sur les particularités a le mérite de le transformer peu à peu en « consommateur client par exemple » et dans l’absolu à faire de l’ensemble des individus des « clones » dont les comportements qu’ils supposent d’ordre culturel ne sont en fait que des pratiques consommatoires finement élaborées afin de faire coïncider capacité de production et consommation. Processus qui démarre par la captation/organisation des énergies libidinales individuelles par le biais d’une pseudo-culture via médias interposés, numériques ou analogiques, dont le but essentiel est la « vente » de comportements, de modes de vie et d’existence « artificiellement » créés. Artificiellement dans le sens où ils ne résultent plus de la Culture donc de la rencontre entre Expérience, Histoire et Environnement mais de celle du marketing, de la RD et de décisions de CA.

               

              Donc, après cette introduction/digression, passons à la question « femme » et voyons de quelle manière innocente ou naïve, vous avez manqué les enjeux véritables de la question que vous souleviez en invoquant le modèle patriarco-machiste supposé latin ou méditerranéen, qui n’est plus opèrant aujourd’hui, le Particulier « féministe » ayant manqué son objectif, s’enfermant dans la particularité « femme » en oubliant  Singularité et Identité, qui déterminent autant une femme que son « sexe ».

               

              Dun, effectivement que nos sociétés continuent à produire de l’oppression sur tel ou tel groupe, en raison de différences d’ordre sexuel, ethnique, physique, religieuse,etc…reproduisant là le schéma éternel de toute société humaine : oppression, violence, contrôle, etc…

               

              En résumé nous sommes tous « potentiellement » des opprimés.

              Sur la question de la violence/oppression à l’encontre des femmes, (violence sexuelle, physique, iéngalités,etc…) il est certain que les femmes demeurent « opprimées » mais non pas pour les raisons que vous exposez : à savoir le « machisme » des hommes et de la société en général.

               

              La source de cette « oppression » doit être clairement identifiée avant que ne puisse s’amorcer un quelconque débat sur la question : or les femmes sont bel et bien opprimées pour une raison essentielle, à savoir : « la charge de la reproduction ».

              Les femmes sont opprimées parce qu’elles sont en charge de la reproduction, et c’est cette raison première qui conditionne toutes les conséquences « oppressives » de cet état de fait.

              Premier constat : cette « charge » les femmes en sont généralement pleinement satisfaites (rares sont celles qui optent pour l’hystérectomie volontaire), d’autant plus que cette « charge » aujourd’hui apparaît moins contraignante avec la généralisation de la contraception et de l’avortement.

              D’où « satisfaction » majoritaire des femmes envers cette « charge » qui pourtant est le facteur principal de leur « asservissement ».

               

              La procréation continue d’apparaitre ou d’être ressentie comme un « destin », ainsi le sujet « femme » se conçoit ayant une « nature différente » du sujet « homme », pour qui le fait d’avoir un enfant est un des aspects de sa « biographie ».

               

              Disons que le « sujet » femme se place dans l’immanence et non pas dans la transcendance. D’où « inégalité de nature » ressentie indépendamment de tout « machisme » structurel ou idéologique.

               

              Les femmes vivent comme avec un « filet de sûreté », elles ont la « chance » particulière de pouvoir surmonter toute « crise existentielle » en mettant au monde un enfant, et ainsi de s’inscrire dans un « destin », répondant à leur « crise existentielle » en offrant de fait un sens à leurs existences.

               

              Elargissant la perspective sur des aspects plus ancrés dans le Réel : à prés de 90%, les femmes continuent d’épouser des hommes plus âgés, plus diplômés.

              Fait intéressant et révélateur, où l’on voit les femmes continuer à mettre sur le « marché matrimonial » leur « sexualité » en échange de l’assurance du « confort matériel » ou de la « famille ». Donc deux modèles : modèle société « traditionnelle » et modèle société « post-moderne ».

               

              La sexualité des femmes demeure donc bel et bien, leur « monnaie d’échange » quand bien même la société a connu la « libération dite sexuelle ». Cette persistance devrait peut-être s’analyser dans la perspective plus large de l’obsession « économique » des sociétés et des individus.

               

              Cette persistance d’un comportement faisant de la sexualité féminine, une « monnaie » devient dés lors problématique, et témoigne à elle seule que le « machisme » ne peut être seule justification de la violence ou oppression des femmes en tant que telles.

              La « révolution des mœurs » ou « révolution morale » contemporaine ou récente n’a pas fait en matière de sexualité, des femmes des sujets aussi « affirmatifs » ou « affirmés » que les hommes sur cette question.

              L’inhibition « sexuelle » des femmes engendre toutes les autres inhibitions.

              La « dramatisation » systèmatique de la prostitution est assez révèlatrice dans le sens où elle opère comme un rappel constant disant aux femmes que leur sexualité est leur « âme ». On constatera que la prostitution masculine ne connaît que rarement ce processus de « dramatisation », il ya rarement une charge « tragique » évoquée.


              • NAHASH NAHASH 28 juin 2009 04:48

                Suite :

                 

                Partant de là, il est évident que du moment où la « sexualité des femmes » est leur âme, et donc « sacrée » nulle question de l’échanger contre de l’argent. Le seul échange « positif » doit se faire contre la sécurité, la protection, le confort, la tendresse,etc…A considére comme relevant du Conditionnement, conditionnement opérant de manière plus virulente Aujourd’hui qu’Hier, tant les moyens sont devenus efficaces voir redoutables.

                 

                C’est dés leur jeunesse que le conditionnement s’opère, le discours étant : leur sexualité n’est pas comparable à celle des hommes, rendant de fait le sujet sensible et « dramatique ».  Partant de là, elles nourrissent volontairement ou involontairement, une différence supposée, source de toute oppression et violence.

                 

                La répression de la violence conjugale, de la violence sexuelle, du viol, etc…n’a de sens que si les femmes « s’émancipent » de leur différence « revendiquée », une différence supposée dont elles font la raison de tous leurs combats, nourrissant ainsi leur propre « oppression ». la tare du Féminisme : le piège du Particulier.

                 

                L’égalité face à la procréation doit être acquise en premier lieu : exemple : « socialiser » la reproduction en créant par exemple des « espaces collectifs d’éducation » pour les enfants avec des horaires flexibles, afin qu’hommes et femmes puissent y jouer un rôle comparable.

                Le sexe ne devrait plus être inscrit à la naissance, de manière à ce qu’aucune « caution sociale » ne prépare la « différenciation sociale » engendrant la violence, les inégalités,etc…

                Les « discriminations dites positives » ( ex :loi sur la parité) devraient cesser, afin de ne pas accentuer le ressenti d’une différence qui serait réelle entre hommes et femmes.

                 

                Nombre de changements sont possibles, mais c’est à une échelle globale que celui-ci doit intervenir : la société doit en finir avec l’obsession de la sécurité et de la protection, qui favorise « l’oppression » des femmes en particulier, et de tous en général.

                 

                Notre société s’enferme sur elle-même, autour de valeurs considérés comme sûres : « sécurité » et « famille » se rapprochant, symptomatique d’une société qui a perdu sa capacité à créer, à construire l’avenir, une société qui refuse qu’un autre monde soit possible…Une société sans rêves, sans imagination…

                 

                Conclusion qui rejoindra mon introduction et éclairera les « ambiguités » possibles :   

                 

                L’élément central et déterminant de notre société contemporaine EST la substitution du Conditionnement à l’Expérience par le biais entre autre de ce qu’on appelle habituellement la « culture de masse » ou les « mass médias » mais aussi et surtout grâce à la Révolution de l’Information et le développement des technologies numériques, des capacités de réaction en temps réel et de traçabilité, etc… bref tout ce dont nous sommes invités à appeler  PROGRES (technologique, économique, mais surtout éviter de parler de progrés « humain » ou social, çà c’est « has been »).

                   

                Bref…Je m’explique sur cette substitution du Conditionnement à l’Expérience : notre société axée sur la Consommation, et cela sous toutes ses formes, non pas uniquement pas la consommation de biens matériels mais aussi la consommation d’Information(s), d’idées-produits, de prêt-à-penser, etc… a produit non seulement l’individu-consommateur en quête perpétuelle de la satisfaction immédiate de ses désirs ( provoqués-inspirés par d’autres, la plupart du temps) mais aussi une forme d’anti-Culture dont la principale fonction est de la « production de comportements donnés » et la « proposition de modèles de vie et de conduites-attitudes, en orientant l’évolution des désirs du « public » par le marketing-conditionnement.

                 

                Parler d’anti-Culture et de Conditionnement est nécessaire, c’est bel et bien , par ce biais, que l’Expérience qui, par le passé, contribuait à la construction de l’identité, de la personnalité des individus mais aussi participer de leur rapport au Monde, à l’Autre, et donc de leur perception et représentation du Monde, se voit aujourd’hui remplacé dans un système dominé par l’idéologie (ultra-)libérale (économique), par le Conditionnement qui lui influe de plus en plus dans la construction de l’individu et encore plus dans son rapport au Monde : un individu-consommateur soumis dès son plus jeune âge à ce conditionnement, via la publicité, les « industries de programmes » et ce qu’elles produisent, mais surtout par l’invasion de l’inconscient collectif et individuel  par des « modèles de vie » et le «  prêt-à-penser » élaborés afin de satisfaire au Tout-Marché de nos sociétés..un Tout-Marché qui ne connaît plus aucune limite à son influence, pouvoir mais aussi « contrôle ».

                 

                On assiste peu à peu à une standardisation des comportements consommatoires, bien souvent avec l’impératif de socialisation, qui fait de cette anti-Culture la menace essentielle de la Culture : celle qui relie les hommes entre eux, et non cette anti-culture qui les « standardise », les « catégorise », les « conditionne » quand elle ne les contrôle pas tout simplement.

                 

                Notre société voit disparaitre la Culture, celle de la « culture de soi », ou « culture de l’Etre » pour une « anti-culture » du « Tout-Moi » égoïste et puéril, une « anti-culture de l’Avoir »…on ne parle plus « d’être bien », mais de « bien-être », un bien-être défini par exemple dans certaines rubriques des magazines dont Sophy parle. 

                 

                L’individu, homme ou femme, ne fonde plus son raisonnement, son jugement, son rapport au Monde, sur l’Expérience mais bel et bien selon son degré de conditionnement : là où la Culture induisait la Réflexion, note « anti-culture » de remplacement se caractérise par le Réflexe, la pensée-réflexe, l’acte-réflexe…réflexes consommatoires initiés par d’autres que l’individu dont le but n’est pas l’individu qui réfléchit par lui-même, mais l’individu qui se réfléchit en milliers, millions, de « clones-consommateurs » potentiels…l’existence se caractérise dés lors par un « usage consommatoire » de tout et n’importe quoi : du chocolat extra-light, de l’Ipod, de l’écran LCD, etc…jusqu’à la façon même de penser le monde, l’Information, les idées, les idéologies,etc…elles-mêmes rentrent dans cette logique consommatoire totale…  

                 

                Ce phénomène ayant vocation à devenir universel, par la grâce de la globalisation économique et d’un pseudo-multiculturalisme dont le but essentiel est de mettre le point final à la Culture : Homme ou Femme nous sommes sur le même bateau : donc revenons à l’Universel…au Singulier.

                 

                Désolé pour ce commentaire long, sans doute confus et potentiellement ennuyeux…

                 

                Cordialement,   


              • ThatJazz ThatJazz 28 juin 2009 15:41

                J’ai plus ou moins compris ce que vous vouliez dire, si je suis tout à fait prête à discuter socio, je crains que le problème dont on parle soit beaucoup plus trivial que ça.
                Si on fait une analyse ethnologique, il est évident que c’est la capacité de procréer, associée à la création de la propriété qui a fait des femmes des opprimées, dont la seule valeur et de créer des enfants légitimes. Tout ça engendre les viols - atteinte à l’honneur du clan avant d’être une atteinte au corps de la femme - , les mariages forcés, la claustration, les crimes d’honneur. On parle de violence crue ici. Je ne nie pas que dans notre société occidentale, les femmes souffrent encore de stéréotypes, mais jusqu’à présent, aucun de ces stéréotypes n’engendrent la violence à ce point, exception faite de la violence conjugale qui a du mal à régresser. Mais aujourd’hui, quelqu’un qui contrôle la façon de s’habiller de sa femme, ses sorties, ses fréquentations et ses opinions n’est plus considéré par la société comme un homme d’honneur, mais comme un jaloux pathologique.

                L’urgence aujourd’hui c’est ces problèmes graves, violents et inacceptables dans notre culture présente.


              • NAHASH NAHASH 29 juin 2009 02:35

                @ThatJazz :

                Mon propos n’était pas une invitation à « discuter socio » ou à comparer la validité de telle ou telle thèse sociologique, ethnologique, anthropologique, etc…C’était un constat, où simplement je disais qu’on ne peut plus séparer « situations locales » d’une situation globale, où on ne peut plus faire l’impasse  alors que tout se retrouve interconnecté, s’influant réciproquement et produisant certaines des situations que vous avez décrites dans votre article. Et je crains à mon tour que le « problème » dont vous parlez n’a rien de « trivial » mais qu’il s’inscrit parfaitement dans cette phase de mutation qui impacte l’ensemble des sociétés humaines, la société occidentale particulièrement.    

                Vous écrivez : « L’urgence aujourd’hui c’est ces problèmes graves, violents et inacceptables dans notre culture présente. » le fait est qu’à proprement dit il n’existe plus de « culture présente », ce que j’ai développé dans mon commentaire précédent.

                Cette « atmosphère délétère” ne peut se limiter à la confrontation de cultures différentes, soit cultures contemporaines différentes, soit une culture patriarco-machiste passé s’opposant à une culture « moderne »…Bref, si le problème était d’ordre culturel, il ne serait pas véritablement un problème, le Politique au travers de la Loi et du Droit, serait à même de le gérer.

                Le problème est bien cette anti-culture que j’ai décrite précédemment, car cette « atmosphère délétère” ne peut se limiter à cette « culture méditerranéenne, machiste », aux mariages arrangés, aux femmes voilées, soit à certaines manifestations culturo-religieuses liés à l’islam à des degrés divers et variés : cette « atmosphère délétère » est produite par le système, et cela au-delà de toute différence catégorielle, ethnique ou sociale : elle est part intégrante de cette anti-culture de contrôle et conditionnement, et focaliser sur les particularités/particularismes, ne fera que retarder une prise de conscience nécessaire et vitale.

                 

                Soit…vous écrivez :  « La claustration et la séparation des sexes, la diabolisation du corps, du plaisir, de la liberté. », il est intéressant que vous posiez le problème au niveau de la Sexualité, et que vous associez plaisir et liberté comme si les deux étaient effectivement liés ou synonymes. Soit, vous évoquez votre grand-mère, personnifiant la « femme d’hier » dans ses luttes, ses combats, son oppression, etc…en parallèle, la dite « révolution ou libération sexuelle » des années 60/70,  ou « révolution « morale » qui a eu pour conséquence la libération de la Sexualité de la Morale. On peut considérer cela comme positif, mais on pourrait aussi se demander de quelle manière cette dite « révolution ou libération » n’avait sans doute pas le parfum de spontané qu’on nous présente généralement et qu’elle n’est pas apparue par hasard, mais qu’elle répondait bien non pas à une évolution de la société mais à son adaptation à une nouvelle donne économique : la croissance économique post-guerre, aboutissant : d’un l’intégration de la Femme dans la sphère du Travail, de deux la démoralisation de la Sexualité : deux évènements qui ont surtout eu des conséquences positives au niveau économique plus qu’au niveau politique ou social. Economiquement, l’intégration de la Femme au marché du Travail a coïncidé avec une immigration massive, deux facteurs qui ont favorisé la constitution de « classes fragiles et précaires » travailleuses et travailleurs immigrés. Politiquement, peu à peu on a basculé de revendications collectives de progrés sociale vers des revendications particulières. Socialement, la disparition de l’oppression féminine n’a jamais eu lieu, la Loi elle-même a mis des décennies avant de considérer toute son ampleur (législation sur le mariage, divorce, devoir conjugal, état-civil, viol, harcèlement, parité,etc…) bref, cette dite « libération/révolution » associé à un Féminisme affirmé n’a pas eu un effet immédiat autre qu’économique.

                Mais revenons au propos principal : Morale et Sexualité : la question est donc en quoi la « démoralisation de la sexualité » permet-elle, telle que vous le faites, de faire coïncider plaisir et liberté ? Mise à part, cette anti-culture de contrôle-conditionnement que j’ai décrite, je ne peux voir d’autres raisons. Rassurez-vous, il ne s’agit pas pour moi d’avoir une perspective morale ou moralisante sur la Sexualité, je me considère volontairement comme amoral, la Morale n’étant qu’une forme différente de contrôle-conditionnement, mais de faire ce constat : cette « démoralisation de la Sexualité » et l’association plaisir(sexuel/corporel généralement ) et liberté n’a d’intérêt qu’économique et ne démontre aucunement un quelconque « progrés » social ou politique : bref, un « détournement économique » de ce qui aurait pu représenter un changement radical dans nos sociétés.

                Si cette morale a quitté le Sexe, elle a permis le développement de tout un marché économique jusque là étouffer par la Morale et sa traduction juridique et légale : il ne s’agit pas uniquement de la pornographie, mais de toute la récupération économique de la Sexualité et du concept de plaisir dans une perspective et une logique de rentabilité économique. On aboutit donc à la situation inverse de ce qu’aurait dû produire toute libération, à une forme d’aliénation pleinement consentie puisque le plaisir sexuel/corporel/hédoniste est complètement associé mentalement à la notion de Liberté (liberté qui elle-même se retrouve traduite avant tout par la capacité de consommer sans limites ou presque) : concept de plaisir bien entendu formaté, élaboré non pas par la Culture mais bel et bien par le marketing-conditionnement et la captation des énergies libidinales individuelles.  

                Une des conséquences qui nous intéressera particulièrement concerne la Femme et la manière dont cette « démoralisation du sexe » a entrainé non pas une amélioration de la perception du sujet « femme » mais bel et bien une dégradation : quelque soit le terme que vous préférerez : femme-objet, femme-salope, femme-nympho, etc…ces stéréotypes ne sont pas véhiculés par une quelconque culture machiste, méditerranéenne qui ne connaît que les stéréotypes ou archétypes mère, vierge ou putain ; mais bel et bien par cette anti-culture de contrôle-conditionnement, qui colonise les consciences collectives non pas d’une pornographie visuelle mais de schémas-rapports homme/femme strictement déshumanisés selon un scénario porno-économique. Et cette « atmosphère délétère » procède avant tout de cela plutôt que de pratiques culturelles « archaïques » : car elle opère sur une échelle collective, mentale auquel personne ne peut échapper : les sifflets, les gestes obscènes qui vous agressent dans la rue ne naissent pas de lectures pauliniennes ou coraniques mais de ces écrans qui conditionnent représentations mentales et comportements : ce qui est le but bien entendu.

                Pour élargir un peu plus, un simple constat, si la Morale a disparu en-dessous de la ceinture, elle est réapparu juste un peu au-dessus : la Morale ne siégeant plus dans la région pelvienne mais dans le ventre : le Sexe na plus à être morale mais la Nourriture oui : cela influe aussi sur la condition féminine, qui après les diktats patriarcaux, les schémas pornographiques, se retrouvent soumises à la dictature diététique : situation qui impacte autant sa condition que les facteurs précédemment cités. Il n’y a plus de culpabilité dans le sexe, la culpabilité nait de l’acte de manger.

                Bref, tout cela pour dire que seule une perspective globale permettrait de saisir non pas la ré-émergence d’une culture ou de comportements machistes, trop facilement imputables à des communautés qui semblent être voués au « bouc-émissariat », sans doute afin d’empêcher une prise de conscience globale, mais bel et bien de saisir la mise en place d’un système et d’une société où les oppressions ne feront que s’affirmer, mais que nous pourrons difficilement combattre, car trop occupé par nos revendications particulières : ce qui est d’ailleurs le but. Une « burka » portée est facile à reconnaître et à combattre selon tel ou tel principe, mais les « burkas mentales » nées de cette anti-culture seront bien plus difficile à combattre : on ne les enlève pas une fois chez soi : un « chez soi » lui-même conforme à l’ « ikeasisation » des esprits.  

                Cordialement,


              • ThatJazz ThatJazz 29 juin 2009 23:19

                Je vous conseille de lire l’excellent livre de Germaine Tillion « le harem et les cousins » ça vous montrera que vous vous trompez, pour ce qui est de la culture méditerranéenne.

                Pour ce qui est du plaisir, si j’avais voulu parler de plaisir sexuel, je l’aurai précisé. Je parlais de plaisir au sens, plaisirs de la vie, qui comprends certes une vie sexuelle épanouie, mais énormément d’autres choses tout aussi importantes. Le fait qu’en lisant le mot plaisir vous l’ayez aussitôt associé au sexe en dit long sur votre façon de penser.
                De la même façon je vous conseille de lire « psychologie de masse du fascisme » pour l’instrumentalisation du sexe par les régimes autoritaires.


              • NAHASH NAHASH 30 juin 2009 04:27

                @ThatJazz :

                Vous écrivez : « Pour ce qui est du plaisir, si j’avais voulu parler de plaisir sexuel, je l’aurai précisé. Je parlais de plaisir au sens, plaisirs de la vie, qui comprends certes une vie sexuelle épanouie, mais énormément d’autres choses tout aussi importantes. Le fait qu’en lisant le mot plaisir vous l’ayez aussitôt associé au sexe en dit long sur votre façon de penser. »

                Il me semble que d’un j’ai surtout rebondi sur votre association plaisir/liberté et exposais le fait que cette association n’était pas spontanée mais bien issue d’une forme de conditionnement inhérent à notre modèle de société et aux schémas et représentations mentales qu’elle produit. Sur le « …en dit long sur votre façon de penser. » je me demande quel est le sens que je dois prêter à cette remarque qui me semble somme toute agressive, et qui ne correspond pas à ce que j’ai développé dans mon commentaire : je vous renvoie à la formule que j’ai utilisé : « le plaisir sexuel/corporel/hédoniste est complètement associé mentalement à la notion de Liberté » donc il est écrit plaisir sexuel/corporel/hédoniste…

                un panel assez large qui peut-être résumé ainsi : le Plaisir comprenant 1.le plaisir sexuel 2. le plaisir « corporel » sous ses différentes variantes : Nourriture, Sport, l’Esthétique 3. « hédoniste » entendant les plaisirs de l’existence dans un sens large, et se résumant à la formule hédoniste qui fait de la recherche du plaisir et l’évitement du déplaisir ou non-plaisir des impératifs catégoriques.

                Bref, toutes les dimensions du Plaisir, l’attribut « sexuel » si il arrive en premier dans ma liste n’induit pas que j’établisse une hiérarchie, mais tout simplement qu’il faut bien commencer une suite de mots par un mot…Je n’ai limité les dimensions du Plaisir à ses attributs sexuel ou corporel que dans le passage où je développais sur la démoralisation de la Sexualité, ce qui est somme toute cohérent, me semble-t-il.

                Donc je vous retourne le compliment, et vous dis que le fait que vous n’ayez retenu ou considéré que les mots plaisir et sexuel associés ensemble en dit long sur votre façon de penser.

                Je vous remercie quant à vos conseils de lecture, même si Reich ne m’est pas inconnu et ni Mme Tillon.

                Bref, votre article parlait de tolérance et d’indifférence, votre réponse à un commentaire qui n’avait rien d’agressif (peut-être pédant certes) ne nécessitait pas d’être agressive ou hostile : d’un en me disant de lire et que je me tromperai : ce qui n’est pas un argument et ne dit rien, je peux me tromper ayez alors le minimum de respect de me dire grosso modo en quoi d’autant plus que j’ai exposé assez longuement mes idées ;  de deux en imaginant ma façon de penser, et en la supposant limité à la région génitale quand bien même cela est votre interprétation propre de mon propos. Voyez-vous des machistes ou des obsédés en tout homme ?

                Je ne vous conseillerai donc aucune lecture, ne voulant pas ajouter à mon machisme ou ma pensée génito-centrée, un ton condescendant voir paternaliste que vous interpréteriez sans doute comme une manifestation d’une pensée de type patriarcale.

                Bref, je vous souhaite une bonne continuation.   

                 

                 

                 


              • NAHASH NAHASH 28 juin 2009 05:20

                veuillez ne pas tenir compte du passage suivant « par exemple dans certaines rubriques des magazines dont Sophy parle. » croisement de commentaires et maladresse dans le copier/coller depuis Word...sinon la thématique s’approchait : le conditionnement via « magazines dits féminins » tout aussi potentiellement « oppressif »...

                cordialement, 


                • Amada 15 juillet 2009 22:16

                  Bonjour,


                  je crois que je suis en partie d’accord avec Nahash, mais en partie seulement.

                  Dans tous les cas « l’angle d’attaque » du problème n’est à mon avis pas le bon.
                  La question ne doit relever ni de la religion, ni de la « liberté », ni de la laïcité.
                  Elle doit rester dans la compétence de la république. Que signifie république ?
                  Revenons aux fondamentaux. République signifie littéralement raison publique.
                  Quelqu’un qui se voile entièrement au point de ne pas être identifiable (notons-le, au passage, ni dans son genre, ni dans sa silhouette, ni dans son visage) déroge au principe plublic que la raison publique. Point. La burqua est, par nature, anti- républicaine puisque qu’au contraire 
                  du principe public de la République, elle s’y oppose.
                  Peut importent les raisons. Seul compte le fait : c’est intégralement anti-public, donc anti-républicain. Tout le reste ne peut que conduire à des débats aussi stériles que manipulateurs*.
                  Car la seule chose que désormais nous avons en commun dans ce pays c’est qu’il s’agit d’une république, d’un pays basé sur la raison publique. Et tout ce qui tente de se soustraire à cette « publicité », s’oppose à son principe. C’est pas plus compliqué que ça.
                  Que diriez-vous si tout le monde décidait de ne plus se balader dans la rue que déguisé en en ours, en lapin etc, corps et visage couverts ? Ici ni religion, ni laïcité, ni grand principe, juste la pure liberté personnelle privée...
                  La réponse est claire. C’est non. Point.
                  Cordialement
                  Amada

                  Exemple, de manipulation au nom de raisons esquivant soigneusement le principe public que la république, le débat sur Arte à ce sujet.
                  Un musulman argue du fait que dans une société du total dévoilement, on pouvait concevoir et accepter un total voilement. Or, PERSONNE, n’a relevé la manipulation verbale du propos.
                  Car, DE FACTO, qui se permet un total dévoilement ? Dans la pratique, personne !
                  Que les médias nous bassinent avec le nu, est une chose. Qu’on se balade à poil sur la place publique en est une autre !! Et bien non, personne n’a relevé l’imposture de l’argument.
                  Or là et là seulement le débat est viable : le principe de la république, c’est l’exposition publique 
                  Cordialement encore
                  Amada

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