La financiarisation de l’économie au service de notre pouvoir d’achat
La financiarisation constitue le nouveau bouc émissaire à la mode. Thématique toujours chère à la gauche et à l’extrême droite, cet amalgame concerne des mécanismes, des secteurs d’activité et une dynamique suffisamment complexes pour interdire des réponses simplistes, brèves. La « financiarisation de l’économie » rejoint les thèmes populistes tels que « les immigrés prennent notre travail ».
Dans notre pays qui comprend peu de choses aux mécanismes des échanges, le rôle de plus en plus voyant des capitaux fait peur. « Grand capital », « fuite des capitaux », ou « mouvements spéculatifs » viennent immédiatement à l’esprit de celui qui craint cet univers composé de chiffres abstraits. Il suffit de rajouter quelques termes anglo-saxons, « hedge fund » ou « private equity », pour susciter un rejet épidermique chez autrui. Lorsque KKR investit 29 milliards de dollars dans First Data juste après avoir annoncé une offre de 10 milliards de livres dans Alliance Boots, les montants de ces opérations de "private equity" apparaissent démesurés au profane qui ne saisit pas l’enjeu global de ces rouages.
Difficile de rester serein dans un débat pourtant fondateur pour les économies développées. Cette appréhension révèle en tout cas une prise de conscience de l’impact réel de ces allocations de capital par des acteurs réellement engagés et heureusement libres de leurs mouvements. Pourtant, les nouvelles règles de cet univers globalisé sont positives : pas de castes, pas de frontières et pas d’a priori. Les pays ou les entreprises qui n’avaient pas accès aux capitaux voient arriver ces investissements avec bonheur (après tout, ces fonds n’obligent personne à les accepter) mais aussi appréhension. Ils savent que dorénavant, ils devront accepter les remises en question et les règles du jeu des économies capitalistes s’ils veulent profiter des fruits de cet argent venu d’autres cieux.
Il serait intéressant de commencer par la révolution de l’économie américaine dans les années 80. Si Reagan est le plus souvent cité comme l’initiateur du formidable retour à la croissance de ce pays, les acteurs financiers de l’époque ont alors probablement joué un rôle encore plus grand. Mike Milken, le génie de la Drexel Burnham Lambert, qui inventa les LBO et les junk bonds, et sa génération de financiers révolutionnaires sont partis sans complexes à l’assaut des grands conglomérats industriels encroûtés dans des modèles économiques poussiéreux. Ils sont parvenus à en déloger les directions somnolentes et grassement payées, à restructurer complètement ces assemblages hétéroclites et à remettre en ordre de bataille des groupes remis sur pied. L’allocation hautement risquée de capitaux considérables a eu un impact lourd en changeant brutalement la stratégie de ces belles endormies. Les premiers bénéficiaires de cette révolution initiée par le monde financier ont été les consommateurs américains : 25 ans d’hypercroissance, quasi -disparition du chômage et bond du niveau de vie moyen.
Aujourd’hui, le lien entre cette financiarisation et ses avantages directs n’est toujours pas clair dans l’esprit d’une partie des Français qui s’arrêtent aux discours les plus simplistes. Ils ne regardent pas les effets positifs des actions des « hedge funds », mais plaignent leurs victimes qui, jusque là, vivotaient pourtant sur notre dos sans crainte. Au contraire, ces fonds donnent du muscle à des secteurs d’activité grassouillets ou corrigent des situations instables, pour notre bien à tous. S’ils n’ont pas hésité à s’attaquer à des cours de change artificiellement tenus par des banques centrales ou à des taux d’intérêt jugés inappropriés, ces capitaux concentrés à fort effet de levier s’investissent aussi sur des cibles dont ils souhaitent l’amélioration durable de la rentabilité. A la sortie, ces entreprises retrouvent le chemin de la croissance par une réorganisation brutale mais efficace. Cette prétendue « vision à court terme » aboutit à des restructurations qui apportent de la valeur à l’entreprise et à ses clients. Le « private equity », qui constitue une forme d’investissement similaire, vise exclusivement des entreprises non cotées en Bourse. Si la volatilité de ces investissements est plus faible, nous retrouvons aussi, dans ce cas de figure, un investissement réel, parfois massif, dans une activité préalablement étudiée dans son potentiel de développement et d’amélioration des performances.
Si le débat se focalise trop souvent sur ces brassages d’argent qui permettent de remuer nos peurs et sur les licenciements immédiats, personne ne vient parler des embauches que ces restructurations autorisent quelques années plus tard, une fois l’entreprise remise sur les rails. Personne ne parle des innovations, de l’amélioration de la qualité et de la baisse du prix, au final, pour le consommateur. En Asie, en Amérique et dans une bonne partie de l’Europe, les effets de cette « financiarisation » sont indéniables : ce processus d’allocation des capitaux a donné naissance à des économies fortes, à des taux de chômage faibles et à une formidable dynamique d’amélioration du pouvoir d’achat. La France, engluée dans ses monopoles et fleurons indéboulonnables, fait encore une fois exception.
78 réactions à cet article
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La masse salariale des fonctionnaires ,c’est 40% du budget de l’Etat.
Alors,avant de vendre les bijoux de famille ou créér de nouvelles taxes ou de créér de nouveaux impôts,l’Etat doit réduire sa masse salariale par des réformes
Nous n’avons donc pas à nous servir de modèle américain qui n’ont jamais fonctionné
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Cela veut dire que 60% ne sont pas des salaires. Alors c’est quoi ? Il faudrait peut-être commencer par là.
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Les primitifs ingénieux lorsqu’ils voyaient les machines des occidentaux tentaient en en reproduisant la forme d’en obtenir la fonction : reproductions méticuleuses en bois des fusils ou arquebuses, construction de pistes d’atterrissage pour attirer les avions, etc.
L’auteur écrit : « »Il serait intéressant de commencer par la révolution de l’économie américaine dans les années 80. (…) Les premiers bénéficiaires de cette révolution initiée par le monde financier ont été les consommateurs américains : 25 ans d’hyper croissance, quasi disparition du chômage et bond du niveau de vie moyen. Aujourd’hui, le lien entre cette financiarisation et ses avantages directs n’est toujours pas clair dans l’esprit d’une partie des Français qui s’arrêtent aux discours les plus simplistes« »
Un sage a dit : « se vanter d’avoir eu raison hier, c’est être déjà dépassé ». Que dire à celui qui prône l’action passée des autres et pour faire comme eux aujourd’hui ? Que ceux-là sont déjà loin devant peut-être ?
L’économiste dont le raisonnement est échafaudé sur des croyances n’est qu’un idéologue. Rappelons que les idéologies diffèrent des religions en ce que les secondes sont fondées sur un dogme, c’est-à-dire relatif au ’sacré’, à l’au delà.
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Bonjour,
Que la France privilégie la rente des monopoles est vrai. Mais dire que la financiarisation de l’économie soit un bienfait me paraît aussi simpliste que les arguments inverses.
La financiarisation de l’économie est mauvaise dans la mesure où elle impose comme unique critère les chiffres de rendements financiers. Les rachats, les reventes ne se font pas en fonction d’une vision industrielle ou une vision de croissance, mais en fonction de taux de rentabilité (très élevé) et de plus-values à court terme. Bien au contraire, les fonds pénalisent les investissements ou l’innovation. Regardez comment la bourse accueille la diversification d’NRJ dans l’Internet et la télévision. Ils se fichent de la vision à long-terme : moins de rentabilité ? On s’en va. Je ne parle même pas des aspects sociaux ou environnementaux.
Et regardez aussi la belle réussite en bourse du tunnel sous la Manche. Les pays avancent lorsqu’ils adoptent des visions industrielles et des stratégies à long-terme, pas quand ils se laissent diriger par les exigences des speculateurs. La politique de l’Europe ne doit pas se faire à la corbeille !
Enfin il est absurde d’écrire « après tout, ces fonds n’obligent personne à les accepter ». Quand un fond achète massivement des titres sur le marché, il ne demande pas l’autorisation aux autres actionnaires.
JR
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Aurelien Veron 5 avril 2007 12:42Les « critères financiers » ne se fondent pas sur du vide. Une réelle capacité d’innovation, une meilleure organisation interne et des objectifs de croissance font partie des critères des investisseurs avisés. La pression est certainement forte sur les entités qui sont la cible de ces fonds, il n’empêche que la « vision à court terme » n’est pas différente de celle d’un ménage qui place ses économies en suivant les performances des fonds, des actions et en réflechissant à la diversification de ses risques. Sauf que les fonds et les investisseurs (private equity), de plus en plus, s’impliquent dans la gouvernance et la stratégie des entreprises. Celles-ci, dans leur ensemble, en bénéficient largement même si tout est loin d’être parfait dans le meilleur des mondes.
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En voyant l’article, je pensais avoir à faire à un de ces auteurs sortis des grandes écoles et venant nous inculquer à nous pauvres mortels que les capitaux c’était la santé....
Non pourtant votre CV n’en fait pas mention.... Vous avez bien dormi cette nuit ?
Parce que si vous considérez que la politique aggressive de ces fonds est un bienfait pour la croissance, on est mal barrés...
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Aurelien Veron 5 avril 2007 12:47Vous remarquerez que la France, qui s’est plutôt abritée de ces mouvements par la protection d’un Etat nourricier, bénéficie d’une formidable crossance et d’un taux de chômage que le monde entier nous envie.
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en gros vous etes le oussama ben laden de la finance !
non ridicule
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il as juste oublié un facteur ; l’humain .
j’ose pas en dire plus .
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Aurelien Veron 5 avril 2007 14:31Le consommateur est humain, à ce que je sache. Maintenant, le sujet ne concerne pas d’autres formes d’échanges : culturels, associatifs ou caritatifs par exemple. La société civile, la sphère sociale, ce sont des sujets passionnants également. Simplement, ce n’est pas le sujet. Une prochaine fois peut-être ?
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ça sent le banquier ex maoiste .
il as bien compris les mécanismes .
son site est différent , mais ses alliances sont suspectes .
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si je me rappelle bien c’est bien sous Reagan que les U.S.A ont redécouvert les queues à la soupe populaires ,les travailleurs pauvres(sans logement !),la suppression conséquente des aides sociales et médicales aux couches défavorisées pendant que la croissance dont vous parlez était due à un énorme investissement dans le budget militaire(guerre des étoiles)...vous imaginez bien que ces intermédiaires de génie que sont les financiers ont engranger un max !tout en préconisant au pouvoir politique de resserrer la laisse autour du cou de ce peuple qui n’a que ce qu’il mérite:il n’a qu’a travailler plus pour gagner plus....
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« Pourtant, les nouvelles règles de cet univers globalisé sont positives : pas de castes, pas de frontières et pas d’a priori. ». C’est une affirmation, pas une démonstration.
« Les premiers bénéficiaires de cette révolution initiée par le monde financier ont été les consommateurs américains : 25 ans d’hypercroissance, quasi -disparition du chômage et bond du niveau de vie moyen. ». A démontrer par des chiffres. Quid des autres pays (à prendre en compte dans les « échanges » internationaux) ?
Qu’est-ce qui motive l’investissement de ces financiers ? La philanthropie ? le respect de l’identité de l’entreprise (une organisation économique ET sociale) qui voit ces capitaux affluer ? Et quid des concurrents qui ne bénéficient pas de ces capitaux ? Ne seront-ils pas conduits à licencier puisque pas suffisamment compétitifs ? En fait, n’est-on pas en train d’habiller l’un en déshabillant l’autre ? Quand une société « s’enrichit », d’autres ne s’appauvrissent-elles pas ? Quel est l’effet à long terme sur l’équilibre des pouvoirs, sur la citoyenneté, sur la démocratie ?
Encore une fois, on ne peut que vous donner partiellement raison (des économistes vont sans doute vous infirmer tout ou partie de votre énoncé) dans un système qui voit l’Homme comme une simple unité économique dont l’activité serait circonscrite à la production et à la consommation. Désolé mais pour moi, l’Homme c’est plus que ça. Il faudrait peut-être sérieusement en parler.
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Aurelien Veron 6 avril 2007 09:57Vous vous fondez sur une énorme erreur : vous avancez à tort que le profit se fait au détriment d’autrui. Si les échanges n’étaient pas gagnant-gagnant, nous en serions encore à l’époque du silex.
Je constate que plus les échanges augmentent, plus les zones de ces échanges s’enrichissent. Les zones les plus pauvres sont souvent les plus fermées, les plus isolées.
Car contrairement à ce que vous croyez, le profit est le résultat d’échanges satisfaisants pour les parties prenantes et consentantes. Augmenter le profit, c’est augmenter la capacité de satisfaction des clients, ce qui passe par l’innovation, l’amélioration de l’offre et/ou la baisse des prix. Ce processus nous a amené du silex à l’ère du numérique et des énergies renouvelables.
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@ l’auteur
Donc tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Et si on écoutait d’autres sons de cloche :
NQUIÉTUDES SUR LE FRONT DES HEDGE FUNDS
"Peu avant la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G-7 à Londres, les 2 et 3 décembre, le Financial Stability Forum a organisé deux « groupes de travail informels » réunissant des cadres supérieurs de hedge funds et de grandes banques, ainsi que des autorités de supervision. Le premier s’est réuni le 22 novembre à Londres, l’autre le 28 à New York, sous le parrainage de la Security and Exchange Commission (SEC). Le thème central des deux réunions était la « gestion de risques » par les hedge funds et leurs partenaires, en particulier en matière de produits dérivés de crédits, un marché en expansion rapide.
Gerald Corrigan, président du « Counterparty Risk Management Policy Group II », a repris le même thème dans une interview parue dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 2 décembre. Malgré un verbiage qui se voulait « rassurant », l’ancien directeur de la Réserve fédérale de New York a néanmoins reconnu que tout désastre au niveau des produits dérivés d’une quelconque grande banque pourrait menacer l’ensemble du système. Corrigan s’est dit préoccupé par les modèles informatiques de gestion des risques utilisés par les banques. Conçus pour répondre aux exigences des traders, il est donc « indispensable » qu’ils soient contrôlés « de l’extérieur » afin de détecter des risques potentiels.
Interrogé sur les possibilités d’un autre « choc sur le système financier » dans son ensemble, Corrigan estime que cette probabilité a diminué ces dernières années, tout en admettant que si un choc systémique se produisait aujourd’hui, les dommages potentiels seraient beaucoup plus importants que par le passé. La plus grande menace pour le système financier serait sans doute l’activité des produits dérivés, compte tenu notamment du processus de concentration dans le secteur bancaire. « Le cœur du système financier international est actuellement composé d’un nombre relativement limité d’institutions très grandes et complexes. Ces institutions dominent plusieurs secteurs comme le marché des produits dérivés. Qu’une seule de ces institutions ait un problème qui menace son existence, et les marchés financiers seraient confrontés à un défi immense. »
Solidarité et progrès
(voir aussi tous les articles d’Avox sur ce sujet
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@L’auteur
Vous avez raté une belle carrière de comique !!!
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SVP, n’accablez pas l’auteur. Il ne fait que reproduire les thèses de sa secte,AL :
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La « dynamique du pouvoir d’achat », comme dit l’auteur. Cela se vérifie tout à fait aux USA, mais pour qui ??? :
Le pourcentage d’Américains vivant en dessous du seuil de pauvreté a atteint son maximum en trente-deux ans. Des millions d’Américains actifs sont de plus en plus acculés à la misère, tandis que le gouffre entre les « nantis » et les « démunis » ne cesse de se creuser.
Le groupe de presse McClatchy Newspapers a analysé les derniers chiffres disponibles, ceux du recensement de 2005, et est arrivé à la conclusion que près de 16 millions d’Américains vivent aujourd’hui largement en dessous du seuil de pauvreté. Le nombre d’Américains gravement défavorisés a augmenté de 26 % entre 2000 et 2005, et cette hausse ne se limite pas aux comtés très urbanisés, elle touche également les banlieues et les zones rurales.
Quarante-six pour cent des 37 millions de pauvres que comptent les Etats-Unis se sont ainsi retrouvés poussés en dessous du seuil de pauvreté, soit le taux le plus élevé depuis 1975. Ce pourcentage a progressé lentement mais de façon constante au fil des trente dernières années. Toutefois, depuis 2000, le nombre de gens vivant dans la misère a crû « plus qu’aucun autre segment de la population », selon une étude récente publiée dans The American Journal of Preventive Medicine. « C’est exactement à l’opposé de ce que nous avions prévu quand nous avons commencé », déclare le docteur Steven Woolf, coauteur de l’étude. « Ce n’est pas la pauvreté modérée qui a progressé au sein de la population, mais la misère qui affiche l’évolution la plus catastrophique. »
Un tiers des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ont moins de 17 ans, et près de deux sur trois sont des femmes. Les mères célibataires représentent une partie importante de cette population. Près des deux tiers des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté sont des Blancs (10,3 millions), mais les Noirs (4,3 millions) et les Hispaniques (3,7 millions) constituent des tranches disproportionnées.
C’est à Washington, la capitale, que l’on trouve la plus grande concentration de gens vivant en dessous du seuil de pauvreté. Ils représentent en effet 10,8 % de tous les résidents. Les Etats-Unis affichent également l’un des plus forts taux de pauvreté infantile, d’après la Luxembourg Income Study, un projet qui, depuis vingt-trois ans, compare les chiffres de la misère dans 31 pays développés. « C’est une honte », s’insurge Timothy Smeeding, ancien responsable de cette étude et actuel directeur du Centre de recherche politique de l’université de Syracuse. « Chaque année depuis que nous avons entrepris cette étude, nous avons été la lanterne rouge. »
Enfin, à l’exception du Mexique et de la Russie, ce sont les Etats-Unis qui consacrent le plus faible pourcentage de leur produit intérieur brut à des programmes fédéraux de lutte contre la pauvreté. Du reste, toujours selon cette étude, les programmes américains comptent parmi les moins efficaces. Une fois encore, seuls la Russie et le Mexique font pire. Tony Pugh et Barbara Barrett The Miami Herald
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Vous avez l’art de ne voir que ce que vous désirez voir en oubliant tous les scandales qui ont suivis les innovations financières prétendues libérales que vous défendez, scandales qui ont envoyé en prison pour criminalité financière et mensonges avérés sur leur bilan, pas mal de vos héros et de leurs émules, aux USA et ailleurs. Et ce n’est pas fini...
Les législations sont donc en train d’évoluer, y compris aux USA contre les agissements de l’ultra-libéralisme ou mieux de l’hyper-capitalisme financier dérégulé. Le fait est que cette financiarisation incontrôlée du capitalisme (via aussi, entre autres, les paradis fiscaux et le blanchiment de l’argent sale) signifie la mise au service d’intérêt financiers irresponsables et quasi-anonymes de l’ensemble de l’économie mondialisée au profit des seuls actionnaires les plus puissants ou des fonds d’investissement qui se moquent comme d’une guigne du long terme au profit de la prédation de la rentabilité maximale immédiate, Ils agissent donc souvent aux dépens des entreprises elles-mêmes comme on l’a vu dans des procès récents... sans même parler de leurs salariés qui sont les premiers à en payer le prix fort.
Cela ne pourra pas durer ; c’est insoutenable socialement et politiquement sauf à croire (à tort) qu’il suffira d’instaurer une dictature pour mater les révoltes qui seront de plus en plus violentes. Vous aurez alors bonne mine de vous prétendre libéral.
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Aurelien Veron 5 avril 2007 13:09Hyper libéralisme aux US ? Vous voulez parler du protectionnisme de Bush, des subventions agricoles ou du soutien à Boeing ? Du blocage de la vente de ports aux Emirats Arabes ? Vraiment, je ne vois pas.
Certes, certains financiers ont fini derrière les barreaux parce qu’ils ont franchi la ligne rouge, ce qui est bien en soi. Cela n’enlève en rien la qualité de leurs actions passées. De grands scientifiques et de grands artistes ont aussi mal terminé, leur oeuvre n’en pas moins reconnue.
Les politiques, vous l’aurez remarqué, y vont beaucoup moins souvent alors qu’ils sont à l’origine de nombreuses vilaines affaires. Mais visiblement, vous leur faites plus confiance.
Les gros fonds ou les investisseurs de private equity regardent le potentiel de développement des entreprises qu’ils rachètent. Aucun gain n’est possible sans une vision qui valorise le futur de l’entreprise. Cette confusion démagogique sur la « vision à court terme » ne tient pas la route, même si vous trouverez des petits actionnaires individuels ou des fonds diversifiés qui, eux, n’ont pas ce raisonnement de valorisationactive de l’entreprise (ce qui est normal, ils n’ont pas les moyens d’analyser en profondeur l’entreprise et d’envisager une stratégie pour la mettre en oruvre).
cela dit, vous avez le droit de ne rien comprendre de ces mécanismes et de vous accrocher à des clichés pontifiants.
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Aurelien Veron 5 avril 2007 13:10Hyper libéralisme aux US ? Vous voulez parler du protectionnisme de Bush, des subventions agricoles ou du soutien à Boeing ? Du blocage de la vente de ports aux Emirats Arabes ? Vraiment, je ne vois pas.
Certes, certains financiers ont fini derrière les barreaux parce qu’ils ont franchi la ligne rouge, ce qui est bien en soi. Cela n’enlève en rien la qualité de leurs actions passées. De grands scientifiques et de grands artistes ont aussi mal terminé, leur oeuvre n’en pas moins reconnue.
Les politiques, vous l’aurez remarqué, y vont beaucoup moins souvent alors qu’ils sont à l’origine de nombreuses vilaines affaires. Mais visiblement, vous leur faites plus confiance.
Les gros fonds ou les investisseurs de private equity regardent le potentiel de développement des entreprises qu’ils rachètent. Aucun gain n’est possible sans une vision qui valorise le futur de l’entreprise. Cette confusion démagogique sur la « vision à court terme » ne tient pas la route, même si vous trouverez des petits actionnaires individuels ou des fonds diversifiés qui, eux, n’ont pas ce raisonnement de valorisationactive de l’entreprise (ce qui est normal, ils n’ont pas les moyens d’analyser en profondeur l’entreprise et d’envisager une stratégie pour la mettre en oruvre).
cela dit, vous avez le droit de ne rien comprendre de ces mécanismes et de vous accrocher à des clichés pontifiants.
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Vous avez de bons ouvrages sur la question très récemment publiés par des spécialistes en France dont certains sont des pratiquants de l’économie financière : Arthus ; JEAN PEYRELEVADE, Elie Cohen, Agliétta et d’innombrables ouvrages américains, y compris des plus prestigieux économistes US ; ouvrages qui ne vont certes pas dans votre sens unique en forme d’impasse anarcho-capitaliste.
Un point sur lequel nous sommes d’accord : Bush (que je n’ai pas mantionné) n’est pas libéral, mais mercantiliste !
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Mercantilisme national(iste) ou monopolistique à quoi conduit toujours le capitalisme dérégulé.
Ne pas oublier que le pente naturelle de la concurrence dite sauvage est de se réduire, voire de s’éliminer, autant que les puissances publiques le lui permettent. Le ressort du libéralisme c’est l’égalité dans la compétition et non la compétition elle-même qui peut toujours générer l’hégémonie et le monopole.
De plus lorsque certains fonds financiers empruntent pour acheter avec l’argent des autres, sans ratios, ni contrôle, afin de spéculer et que ces spéculations concernent la vie de milliards de personnes qui n’ont aucun pouvoir sur les décisions prises, c’en est fait du libéralisme économique et politique et alors la vie démocatiques n’est plus qu’une fiction mensongère, au grand profit de toutes sortes de totalitarisme..
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C’est DANIEL Cohen, et non ELIE Cohen, porteur d’eau des actionnaires, membre des conseils d’administration de sociétés qu’il a contribué à privatiser (orange...), et que les journalistes (incultes) continuent à présenter comme « chercheur au CNRS », ce qu’il est aussi : cracher sur le public tout en s’y faisant rémunérer est une des spécialités de nos « élites ».
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Je veux bien parler de Elie Cohen et de son excellent ouvrage sur le capitalisme aujourd’hui et les études qu’il y a faites sur les cas d’Enron, de World-com, de Vivendi, etc..C’est minutieux et tout à fait éclairant. Quant à ses autres activités et positions, c’est un autre sujet...
Je juge cet ouvrage pour ce qu’il est.
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Aurelien Veron 5 avril 2007 18:07Je suppose que vous classez André Lévy-Lang dans la catégorie des anarcho-capitalistes pour son ouvrage : « L’argent, la finance et le risque »
Présentation de l’éditeur De quoi la finance traite-elle ? Comment fonctionnent ses acteurs ? Quels sont ses apports, ses limites, ses risques ? Comment la contrôler ? Exemples concrets à l’appui et sans jargon, André Lévy-Lang dévoile les arcanes de cet univers. Grâce à lui, on comprendra mieux le fonctionnement des banques, des assurances et des marchés financiers, le financement des entreprises, les changes, les produits dérivés, etc. Un ouvrage indispensable, par un grand professionnel, dans le débat sur les excès et les dérives du « monde de l’argent ».
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Vous vous souvenez du petit postier qui rendait service aux gens lors de sa tournée, et qui vient d’être sanctionné par sa hiérarchie, alors qu’elle connaissait depuis longtemps la nature de son activité ? Vous savez pourquoi ? On ne vous l’a pas dit à la télé ?
Voilà une explication, pas si bête que cela. D’un côté, nous avons un gentil postier qui rend service à domicile gratuitement. De l’autre, nous avons La Poste qui vient de développer une plate-forme de services à domicile, payante. La Poste se rémunère à la fois auprès de ses clients et auprès des prestataires. On comprend bien que le gentil petit postier dérange parce que sa gentillesse est gratuite.
Vous vous souvenez de la pub où une dame demande à un monsieur de l’aider à monter son landau en haut des escaliers ? Le monsieur demande 1 €. Cette pub était en avance sur son temps. Voilà à quoi les relations humaines seront réduites.
J’avertis tous les lecteurs des dangers extrêmes qui menacent notre humanité si nous ne conduisons pas ensemble, une réflexion sur l’Humain et son environnement, en dépassant tous les clivages et toutes les idéologies.
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Aurelien Veron 5 avril 2007 12:51Ce facteur est un personnage effectivement bien sympathique, nous nous rejoignons sur ce point. Quel rapport avec la financiarisation ? La Poste est une entreprise publique qui dispose d’un monopole et qui se permet, à ce titre, d’être l’entreprise qui abuse le plus de ses employés dont un grand nombre sont des vacataires sous-payés qu’on vire sans préavis et avec le minimum d’indemnité. Le secteur public est visiblement la panacée pour vous. Mais encore une fois, quel rapport ?
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D’abord, je vous rassure. Je ne considère pas que le secteur public soit plus vertueux que le secteur privé. Et rien de ce que j’ai énoncé ne vous permettait de le prétendre. Votre réflexion n’est donc qu’une extrapolation personnelle basée sur le binarisme de la pensée.
Quel rapport demandez-vous ? Mais c’est évident ! Les hedge funds vont accélérer les effets pervers de la concurrence (je reconnais également l’existence d’effets vertueux, le tout est d’en mesurer les proportions), et obliger les entreprises à intégrer dans le secteur marchand ce qui ne l’était pas (le service gratuit offert par le postier). Sans expansion permanente (investissement des capitaux), votre beau système s’écroule. Nous en viendrons donc à nous acheter des amis.
Le problème, c’est que tout ce que vous énoncez n’est pas totalement faux dans le cadre des règles économiques actuelles. Mais si on portait une réflexion sur la nature de ces règles en mettant l’humanité au centre du débat sans se baser sur une seule discipline ? L’économie est une discipline qui régit les échanges de biens et de services, mais l’humain ne peut se circonscrire à cela. Ce qui pose problème, c’est la subordination de l’ensemble des activités humaines à l’économie. Ce n’est pas un problème de libéralisme, de communisme ou autre socialisme. Il est urgent de prendre de la hauteur en reconsidérant les organisations humaines autour de l’Humain. Et c’est ce à quoi je m’emploie en synthétisant nombre de disciplines qui toutes viennent enrichir la réflexion.
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Aurelien Veron 5 avril 2007 12:59Ce qui est intéressant, c’est que ces mêmes gouvernants politiques ont mis en place des systèmes menacés de faillite (Medicare, système de retraites), faillites qui auraient un effet bien plus grand que celle d’un hedge fund ou d’un investisseur de private equity. En bons politiques, leur préférence va au contrôle de tout ce qui bouge, alors que ce qu’ils contrôlent tourne généralement mal et entrainr des effets négatifs pour tous. L’exemple de la loi Sarbanes-Oxley illustre bien cette dérive : les entreprises cherchent à s’installer ailleurs pour ne plus subir cette réglementation horriblement coûteuse (qui coûte chaque année l’équivalent de plusieurs affaires Enron) et absurde.
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Au passage, je recommande la petite vidéo sur la droite de l’article
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Pas d’information dans cet article-plaidoyer.
« Milken le génie » a fini en taule.
Associer la croissance US aux hedge funds est un gag. Elle vient depuis 2001 d’une bulle financière permise par la baisse des taux et qui risque fort d’éclater cette année (proba>50%).
Relativement aux banques, les hedge funds et private equity sont avant tout des moyens de contourner la loi Sarbanes-Oxley, de ne pas respecter les ratios prudentiels comme le ratio Cooke, de recycler du dollar dans les économies non bullistiques, comme l’UE, et la France en particulier
L’économie française est aussi « financiarisée » que l’économie US. Ca n’a pas joué sur la croissance. Il faut quand même signaler que la dette globale US (pas seulement l’état) est trois fois supérieure per capita à la dette française.
On parlera d’économie une autre fois.
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Aurelien Veron 5 avril 2007 13:22A ce que je sache, la croissance US date de bien avant cette « bulle Internet » qui a tout de même permis de sacrées innovations. Ca fait 25 ans que la croissance est forte aux US. Relisez vos anciens numéros d’Alternative Economique...
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Vous n’apportez en tout cas ici aucune info pour le montrer.
Ca fait longtemps que l’on est abreuvés, par exemple par l’OCDE, de fausses infos sur l’économie US, du style « le PIB US per capita est très supérieur à celui de l’Europe », au détail près de la valeur du dollar.
Exhibez quelques chiffres, ce sera plus crédible.
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Aurelien Veron 5 avril 2007 13:30Ce qui m’étonne, c’est que les détracteurs les plus virulents de cette dynamique ne parlent que des US, pas du Brésil, de l’Inde, de la Chine ou de l’Europe. A les lire, il y aurait le monde des méchants, aux US, et le monde des gentils, protégé de cet hyper-néo-ultra capitalisme sauvage et debridé, grâce à des politiques soucieux du bien commun. Binaire, simpliste et démago. Qui plus est, un peu hors sujet
La France, pas plus que les US, n’est le nombril du monde. Regardez un peu ailleurs !
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taux de pauvreté - indicateur de Gini :
USA : 17% 45
Chine : 10% (officiel et totalement biaisé) 44
Inde : 25% 32.5
Brésil : 31% 56.7
France : 6.2% 26.7
Comme vous avez des exemples géniaux !!!
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Désolé, mais vous n’avez pas répondu à Forest Ent. Vous vous contentez d’une pirouette. De plus, il suffit de lire les articles de Forest Ent pour savoir qu’il maîtrise son sujet. A chaque fois !
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Aurelien Veron 5 avril 2007 13:48Il serait intéressant d’étudier la source et les critères utilisés. Balancés ainsi, ça ressemble au pipotron !
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Aurelien Veron 5 avril 2007 13:53Croyez-vous que le revenu moyen par tête ou par ménage soit suffisant pour illustrer nos différences ? Il faudrait aussi étudier combien il reste, après charges sociales et impôts dans la poche du consommateur moyen, combien coûtent les grands postes (logement - alimentation- voiture - ...) dans les pays respectifs. Bref, le tableau est plus complexe que de simples chiffres, même si ces chiffres sont à clairement à l’avantage des US (ou de l’Irlande pour prendre un exemple plus proche et qui revient de loin).
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Les sources sont :
- l’OCDE pour le taux de pauvreté des USA et de la France, il s’agit donc du taux de personne dont le revenu est inférieur à 50% du revenu médian.
- le CIA world fact book pour les autres taux de pauvreté qui sont soumis à caution parce que les indicateurs utilisés peuvent être relativement hétérogènes. Ainsi le site donne un taux de pauvreté de 12% aux USA (chiffre du US bureau of Census qui n’utilise pas la même définition que l’OCDE). Les chiffres de l’Inde et du Brésil semblent raisonnables compte tenu de la valeur de leur Gini (qui mesure la répartition des revenu). Celui de la Chine semble totalement irrationnel.
- Les chiffres de Gini sont aussi extrait du CIA factbook, mais ceux donnés par l’OCDE pour les USA etr la France sont du même ordre de grandeur. La définition de cet indicateur est consultable sur wikipedia. 0 signifie une répartition égalitaire des revenus et 100 la concentration des revenu entre les mains d’une seul personne.
On peut aussi utiliser l’IPH (indicateur de pauvreté humaine) qui classe là encore la France devant les USA. LA chine, l’Inde et le Brésil sont assez mal placés, parmi les pays en développement, les mieux placés sont : L’Uruguay, le Costa Rica, Cuba et le Chili.
On peut prendre dans le cas de pays au PIB du même ordre de grandeur un indicateur absolu de pauvreté. Ainsi aux USA plus de 5% de la population ont un revenu inférieur à 400$/mois. En France cet catégorie représente moins de 1% de la Population.
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Dans les « grands postes de dépense » vous oubliez aussi l’éducation, la santé, la préparation de la retraite....
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Sur la pauvreté aux USA et en Europe, lisez
« Combattre la pauvreté et les inégalités : Les USA face à l’Europe » d’Edward Glaeser et Alberto Alesina, deux économistes de Harvard.
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Aurelien Veron 5 avril 2007 14:20La définition de cet indicateur est consultable sur wikipedia. 0 signifie une répartition égalitaire des revenus et 100 la concentration des revenu entre les mains d’une seul personne.
Par conséquent, Cuba et la Corée du Nord ont le meilleur indice puisque les richesses, ou plutôt l’absence de richesses, sont égales pour tous. Intéressant !
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Faux !
Dans les pays communistes les richesses ne sont pas réparties égalitairement (ni équitablement). Elles sont toujours concentrées dans les mains d’une « nomenclatura »
Se sont les social-démocratie scandinaves qui arrivent en tête du classement, comme pour tous les types de classement de la pauvreté (IPH, taux de pauvreté à 50% du revenu médian, Gini).
C’est plutôt vers les modèles de ces pays qu’on devrait se tourner plutôt que vers celui de pays sous-développés comme la Chine, l’Inde ou le Brésil.
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Vous avez tout fait raison : une part des prélèvements obligatoires constituent chez nous des revenus indirects (éducation, santé, retraite). Mais aux USA ces parts sont de fait obligatoires, bien que non contabilisés comme telles, du fait qu’elles relèvent fictivement de la libre iniative de chacun par paiement à partir de ses revenus directs.
C’est donc bien la question de la solidarité qui est ici posée ; solidarité que seuls permettent les revenus indirects qui concernent au fond « l’égalité des chances ». Principe, s’il en est, du libéralisme universaliste. Un prétendu libéralisme qui refuse ce principe n’est qu’une mystification : Libéral en apparence, liberticide en réalité pour les salariés moyens et pauvres.
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Un petit rappel pour l’auteur ,parmi les nombreux articles de Avox sur le sujet, avec les excellents commentaires de F.Ent :
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Reboul parle « d’impasse anarcho-capitaliste ». Tout à fait d’accord. L’auteur aurait dû expliciter ses présupposés, faire état de ses sources implicites... :
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bien plus intéressant que vos élucubrations banquaires .
cet article ; http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21850
cdr
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Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les principes de la finance, je vous conseille le livre de Daniel SZPIRO, professeur à l’université Paris-Dauphine :
« introduction à la finance de marché » , Daniel SZPIRO, ed. Economica
Bien que formalisé, l’ouvrage est didactique et accessible à tous les gens de bonne volonté.
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par Anthony Meilland (IP:xxx.x34.15.115) le 5 avril 2007 à 14H53
Faux ! Dans les pays communistes les richesses ne sont pas réparties égalitairement (ni équitablement). Elles sont toujours concentrées dans les mains d’une « nomenclatura »
Se sont les social-démocratie scandinaves qui arrivent en tête du classement, comme pour tous les types de classement de la pauvreté (IPH, taux de pauvreté à 50% du revenu médian, Gini).
La Suède, c’est pas elle qui vient de suprimer l’ISF ???
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@r dl m
c’est vrais mais cela ne concerne que 2,5 pour cent de la population .
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Les premiers bénéficiaires de cette révolution initiée par le monde financier ont été les consommateurs américains : 25 ans d’hypercroissance, quasi -disparition du chômage et bond du niveau de vie moyen.
Article de propagande. Remettons un peu de réel dans ce catalogue à usage des ultra-libéraux.
« 16 Millions d’Américains vivent dans un état de pauvreté « profond et sévère. »
C’est la conclusion d’une étude menée par le groupe McClatchy Newpapers sur la base du dernier recensement américain de 2005. Cette étude montre également que ce chiffre, le plus haut depuis 32 ans, est en très forte augmentation depuis 2000.
Ainsi plus de 5% des ménages américains vivent avec moins de 9 903 $/an, soit environ 7 600 €/an ( 630 €/mois ) dans le cas d’une famille de quatre personnes, ou 5 080 $/an, environ 3 800 €/an ( 325 €/mois ) dans le cas d’un individu seul. Dans le cas d’un ménage de taille moyenne (2.7 individus) ce chiffre avoisine les 7 500 $/an....
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Monsieur,
Penser que l’univers globalise ne fera pas naitre de castes est un leurre. Tout d’abord, il renforcera celles existant par reaction pour ou contre cette globalisation. Puis il etablira une nouvelle caste : celle des ploutocrates dont l’enrichissement n’est pas toujours d’origine honnete. Enfin, si les capitaux peuvent se deplacer librement, les limites gouvernementales restent cantonnees aux frontieres bien reelles.
Lorsque vous prenez l’exmple des annees 80 pour les etats unis, vous devez remettre ce pays dans le contexte historique : durcissement de la guerre froide, division d’un monde en deux parties antagonistes et preponderance de l’occident. Ces conditions sont radicalement differentes de celles qui existent aujourd’hui. De plus, les « grands patrons » n’ont jamais ete aussi bien paye que depuis la mondialisation. Quant a dire que les grands beneficiaires de la mondialisation furent la classe moyenne et pauvre, je vous laisse le soin de regarder attentivement l’histoire apres les chocs petroliers.
Il faut par ailleurs savoir que les fonds « zinzin » ne conservent leurs actions que 6 mois en moyenne ce qui est loins du chef d’entreprise possedant la foi et la volonte chevillee au corps. On entre bien dans un objectif de rentabilite a court terme au detriment des employes puis de l’entreprise.
Enfin je terminerai par la question qui me taraude : quelle est la proportion d’emplois creees pour quelle proportion d’emplois detruite.
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Je suis neanmoins d’accord qu’il est necessaire de reduire les corporations qui tirent leur pouvoir du lobby qu’ils pretendent incarner. Malheureusement, ils sont une force devenue illegitime qui va rapidement abuser de leur situation au detriment des honnetes gens.
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Aurelien Veron 6 avril 2007 09:50Allez parler de ces ploutocrates à Bangalore, vous comprendrez mieux l’importance, pour ces régions dynamiques, de pouvoir accueillir des capitaux étrangers qui ont fait le pari du développement de l’Inde. Allez au Brésil, à Shangaï, à Singapour. Bref, arrêtez de regarder votre nombril et ouvrez les yeux.
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On n’a pas évoqué jusqu’à présent un des aspects les plus choquants des fonds d’investissement, hedge funds y compris : leur affranchissement par rapport à toutes les règles comptables en vigueur, lequelles s’appliquent encore au commun des mortels : non content de drainer des sommes énormes, ces fonds fonctionnent surtout avec de l’argent qui n’est pas à eux, démultipliant à l’extrême leur rayon d’action par effet de levier. Et pour couronner le tout, beaucoup de fonds se domicilient dans les paradis fiscaux ! En somme, on achète avec de l’argent qui n’est pas à soi, on n’avance qu’une part infime de la somme, et on échappe aux impôts. Est-ce surprenant que les riches qui font gérer leurs fortunes par ces entités opaques deviennent de plue en plus riches ? Je vais passeer pour un primaire, mais on peut aussi s’interroger sur la viabilité d’un système qui repose entièrement sur l’endettement - les ménages américains, certes, ont vu leur consommation s’envoler, mais au prix d’un endettement record, qui commence d’ailleurs donner des signes d’essoufflement. Et puis, est-ce bien sain, un marché où au lieu d’acheter et de vndre, en temps réel, on place des options (en somme des paris) sur l’évolution future des prix ?
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Aurelien Veron 6 avril 2007 09:47Les individus qui confient leur argent à ces fonds ont fait un choix en connaissance des risques. Pourquoi voudriez-vous leur imposer de nouvelles normes alors qu’ils sont pleinement satisfaits de ce que les fonds leur proposent ?
Ensuite, domicilier des fonds dans des petits pays à très faible fiscalité est parfaitement légal, et il est bien heureux que les frontières ne soient pas murées comme à l’époque du mur de Berlin. Il est souvent bien plus facile de « blanchir de l’argent issu d’activités illicites » dans les pays occidentaux à fiscalité élevée que dans ces petits pays extrêmement exigeants. Je vous recommande l’excellent dossier de « The Economist » du mois dernier sur la question.
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Il s’agirait justement d’imposer aux fonds des normes comptables : on achète avec ses propres fonds, et non en levant des fonds de dix fois supérieurs à la mise. Libre à vous de trouver les paradis fiscaux parfaitement légaux, je les ferait simplement interdire. Une autre différence fondamentale entre vous et moi : je considère comme une dérive inacceptable l’enrichissement stratosphérique d’une minorité, bien au-delà d’un multiplicateur raisonnable. N’est pas ce dangereux gauchiste qu’était J.P. Morgan, au débuit du XXe siècle, qui estimait que l’écart de salaire maximal dans une entreprise ne devrait pas excéder 25 fois le salaire le plus bas ? Mais nous parlons non pas de salaires, mais d’investissements, me diriez-vous. Eh bien, même ainsi, un peu de contrainte (j’insiste sur ce mot) ne ferait pas de mal. Comme je l’ai déjà écrit ailleurs, il est anormal que le moindre petit analyste de chez Goldman et Sachs ramasse douze fois le salaire d’un prof de fac (même aux USA) et qu’en même temps la firme qui l’emploie refuse toute augmentation à ses femmes de ménage.
Lié à la financiarisation, le véritable scandale des stock-options n’est pas à proprement parler central à cette discussion, mais je ferais remarquer que plus de la moitié des firmes américaines trichent sur les dates, un peu comme si on choisissait son ticket de loterie après le tirage. L’un des plus gros tricheurs dans le genre n’est autre que Steve Jobs, pourtant grand entrepreneur devant l’éternel - et largement miltimilliardaire. Je laisse le mot de la fin au détective désabusé de ’Chinatown’, interpelant le magnat insatiable pour lui demander s’il n’a pas déjà, sur terre, tout dont il a besoin...
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Aurelien Veron 6 avril 2007 16:56Vous me semblez un grand adepte de la coercition et du collectivisme pour imposer au monde entier votre échelle de valeurs :
- interdiction des flux d’argent appartenant à autrui vers certains pays tout à fait reconnus par la communauté internationale,
- obligation de normes comptables à certaines structures autonomes et responsables de leurs investissements propres,
- plafond obligatoire l’écart maximal de salaire au sein des entreprises,
- établissement de grilles de salaire par professionVous devriez penser que :
- les individus comme les entreprises profitent de leurs libertés fondamentales pour réaliser des arbitrages fiscaux légaux, ce qui parfaitement légitime et constitue une pression naturelle sur les Etats pour ne pas maintenir une pression fiscale trop pénalisante. Par ailleurs, une bonne part de ces pays s’est spécialisée dans des services financiers extrêmement performants, ils se sont adaptés à la mondialisation de même que la City à Londres a su capter l’essentiel des activités de marché en Europe. Ayez un peu de respect pour ces pays qui ont fait preuve d’initiative et ont su innover.
- Les normes comptables ont pour objectif d’informer les propriétaires d’une entreprise de son état, en tentant de se rapprocher de la réalité tant bien que mal (parfois plus mal que bien). Mais elles sont contestables en soi et n’ont aucune raison d’être obligatoires tant que les investisseurs savent à quoi ils s’exposent en confiant leur argent à ces entités ou en rachetant ces structures. Les hedge fund importants ont des processus de maitrise du risque souvent bien supérieurs à ce que n’importe quelle norme comptable proposerait. Heureusement que d’autres activités financières, telles les banques, ont mis en place des outils de pilotage des risques bien plus précis que les « normes comptables » et autres ratios divers (qui ont des buts cachés parfois bien pervers : achat de la dette publique par exemple)
- Vous me citer la vision d’un homme d’un autre siècle. Le monde a bien changé depuis lors. Le contrôle des salaires, comme celui des prix, relève d’une idéologie qui a partout mené à des échecs. On ne dicte pas à des individus ou à des entreprises, dans le monde libre, les conditions de négociation de rémunération individuelle.
- Si un prof veut gagner autant qu’un analyste, j’ai un excellent conseil (gratuit) : qu’il devienne analyste. Carrières différentes, perspectives différentes, que chacun gère ses propres préférences comme il l’entend, même si je sens bien que vous aimeriez régenter leur vie à tous. -
Ce que vous proposez vous c’est tout simplement la loi de la jungle. Il n’y a rien de positif dans le fossé grandissant entre les très riches et tous les autres. Car les fortunes démesurées donnent à celui qui les détient une puissance excessive si elles ne sont pas encadrées par les pouvoirs publics, expression de la collectivité. Or la collectivité n’est pas tout simplement la somme des intérêts privés. Un gouvernement existe précisément pour protéger ses citoyens de la violence, physique ou financière - relisez les philosophes.
Trop de contraintes tuent l’initiative, j’en conviens, mais l’absence de contraintes c’est ouvrir la porte à tous les abus possibles et imaginables. Il est intéressant que vous répétiez les grognements de Wall Street contre la loi Sarbanes-Oxley, empecheuse de s’enrichir en rond : en somme, on devrait se fier à la seule parole des grands managers ainsi qu’aux seuls contrôles internes. Compte tenu des récents scandals, pour paraphraser Ben Stein dans le New York Times du 8 janvier dernier, relâcher les contrôles c’est comme si on avait réduit la sécurité des bases navales après Pear Harbor. Il y a des vérités qui ne se démodent pas, et ce qui était valable ’au siècle dernier’ l’est encore de nos jours : un sou c’est un sou, une dette c’est une dette, et faire joujou avec des taux d’intérêt au moyen de produits dérivés sans cesse plus complexes (je songe, tout récemment, aux délices du ’Yen carry trade’ et autres joyeusetés) c’est du casino et non de l’économie. Ah oui, et j’allais finir : comme l’affirmait ce dangereux gauchiste qu’était le président Théodore Roosevelt, les très riches ne devraient pas rechigner à payer leurs impôts, car, sans la protection de l’Etat, ils ne pourraient pas dormir tranquilles ne serait-ce qu’une seule nuit.
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le but de ce type d’opération n’est il pas de prendre des parts de marché (vers monopole ?) et au final de devenir un de ces membre de « directions somnolentes et grassement payées »
peut-être plutôt aux dents acérées que somnolentes...
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LBO= Leverage buy out= racheter une entreprise à crédit puis rembourser le crédit avec la rentabilité de l’entreprise.
Le LBO a une fonction utile : mettre un peu de pression sur les entreprises trop mal gérées.
C’était utile dans les années 80. Mais en trente ans, les entreprises ont fait d’énormes efforts de productivité.
Malgré cela, les sommes investies dans le LBO ont décuplé, du coup les entreprises privilégient un horizon de rentabilité trop court.
Il faut plutôt encourager le capital-risque, qui permet aux entreprises d’auglenter leurs fonds propres pour se dévellopper à long terme, en lançant des nouveaux produits et en embauchent. C’est ce que font les Américains depuis l’ère Clinton. Sous Clinton, en huit ans, l’économie US a créé 23 millions d’emplois, deux fois plus que sous Reagan (tapez clinton sur Wikipedia).
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Résultat, l’Europe est complètement rayée de la carte dans le secteur de la haute technologie et de l’Internet.
Où est le Google, le Cisco, le Yahoo, le Apple européen ?
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qui est prof’ d’économie aux USA.
Il démonte tous les mécanismes fiscaux et politiques qui font qu’en France, les héritiers squattent l’industrie et que les nouvelles entreprises ne percent pas.
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Aurelien Veron 10 avril 2007 16:22La France, en protégeant ses « fleurons » contre de tels assauts, a favorisé le maintien d’un « capitalisme de connivence », stable et qui verrouille le pays. Nos PME innovantes doivent quitter le pays pour se développer : d’abord pour avoir accès à des marchés plus ouverts, moins bloqués par des monopoles. Ensuite pour bénéficier d’un environnement moins hostile aux moyennes entreprises innovantes et au « private equity » au sens large (du capital risque aux opérations concernant des entreprises déjà bien développées).
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Il y aurait une façon très équitable de défendre les ’fleurons’ contre des raids : que l’accord des salariés soit requis dans tout opération d’OPA. Encore une fois, une entreprise n’est pas simplement un bien qu’on achète ou qu’on vend. Et le problème, comme le faisaient remarquer de nombreux ’Jeffersoniens’ à l’aube du XIXe siècle aux USA, c’est qu’une société d’actionnaires « doesn’t have a soul to be damned or an ass to be kicked ».
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Aurelien Veron 10 avril 2007 16:17Vous n’aimez pas les bénéfices, manifestement. Pourquoi ce blocage ?
La rentabilité ne tombe pas du ciel, elle provient de la satisfaction de clients. Faire des bénéfices, c’est apporter de la satisfaction à autrui. Peut-être pas la vôtre, mais celle d’un grand nombre de citoyens tout aussi respectables que vous. Il n’existe pas de réelle distinction entre les « profits à court terme » et « à long terme ». Encore une fois, si vous pressez une société comme un citron au point de démotiver les salariés et de briser la dynamique interne de l’entreprise, son portentiel diminue, et donc sa valorisation aussi : l’investisseur est perdant. En revanche, des réorientations stratégiques lourdes peuvent améliorer le développement potentiel d’une entreprise et augmenter la valorisation de celle-ci.
Je parie que vous n’aimez pas la concurrence non plus. Par ailleurs, vous avez oublié de citer, dans vos clichés, la monstrueuse Europe qui nous oblige à enfin libéraliser des secteurs qui auraient dû l’être depuis longtemps : la Poste, le fret...
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A l’heur actuelle la principale souce de démotivation des salariés c’est la précarité érigée au rang de principe (la fameuse flexibilité) qui rend impossible, la nature humaine étant ce qu’elle est, toute vie civilisée. Et le véritable droit de pillage que les patrons voyous exercent sur leus sociétés. Franchement, si je perds mon emploi ou on me comprime mon salaire et que je vois mon patron, inepte, partir avec huit millions d’indemnités, j’ai plutôt envie de saisir mon fusil !
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Et puis les petits garcons, c’est plutot dans les choux-fleurs...
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Vous voulez parler de Noël Forgeard, dont l’actionnaire est l’Etat ? Excellent exemple de ce que l’Etat peut faire quand il s’occupe d’économie !
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Aurelien Veron 15 avril 2007 22:50Votre question concerne le domaine de l’art, des fondations,de la science ou de l’action sociale contemporaine ? Je n’ai pas d’idole, bien que je respecte de beaux esprits.
Restons-en aux idées. Guy Sorman, Bernard Kouchner ou Daniel Cohn Bendit font partie de mes références, même si je ne partage pas toutes leurs valeurs. Connaissez-vous Hernando de Soto ou Muhammad Yunus que j’ai rencontré l’année dernière ? Bastiat ou Hayek vous parlent plus ?
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On se croirait dans un casino logé dans un asile d’aliénés, dans votre histoire. Vous vous êtes échappé quand ?
Je pense qu’on vous fait beaucoup trop d’honneur, ci-dessus, en vous prenant au sérieux.
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@ l’auteur,
ne voulant ni plagier ni denaturer les propos de Stirgliz, je vous renvoie directement a son livre « Quand le capitalisme perd la tete ». Il DEMONTE precisement la financiarisation (ca existe vraiment ce mot ?) de l’economie.
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@ l auteur
1) votre genie Milken a finit en prison aux USA
2) les hedge funds font parfois faillite et c est le contribuable qui paye (pour la faillite de LTCM on a mis a contribution non seulement les USA mais aussi les banques francaises pour eviter que le systeme ne s effondre)
3) le renouvelleöemt des dirigeant des societes est surement une bonne chose (et la disparation des heritiers de type arnaud lagardere) mais le fait que des financiers prennent le pouvoir dans les societes fait pas mal de degats. Vous savez comment Piesch (dirigeant de porsche, pas un dangereux coco) justifie la prise de participation dans Volkswagen. parle fait que si des financiers mettent la main sur VW, ils vont la detruire et donc exit la cooperation VW-porsche (VW travaille pas mal avec VW et Audi)
la finance c est pas le diable mais on est peut etre alle un peu loin. A voir dans quelques annes avec l explosion de la bulle immobiliere aux USA (et probablement en GB et en France)
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Aurelien Veron 11 avril 2007 00:16Mike Milken a fini par agir en voyou et il a été puni. Cela n’enlève rien à son inventivité. Chez nous, les Mitterrand ne sont jamais punis, aussi brillants et importants soient-ils pour leur époque. Milken, avant de mal tourner, à déclenché une véritable révolution économique aux USA.
La faillite de la LTCM a été amortie par des banques du monde entier, pas par les contribuables. Ce sont les actionnaires qui ont vu les résultats diminuer un peu par effet de « solidarité » au sens proprement juridique du terme. Apprenez à distinguer des actionnaires qui ont choisi de prendre un risque avec les fruits de leurs efforts économisés, et des contribuables contraints qui n’ont rien choisi du tout.
« Les financiers », ça veut tout dire et rien dire. Cela représente des dizaines de milliers d’individus aux compétences bien différentes. Les spécialistes du capital risque, du private equity, des fusions et acquisitions, du conseil,... ont une bonne connaissance de la stratégie d’entreprise sur leur segment de spécialité (taille, activité). Ils savent même parfois mieux que certains dirigeants comment redresser ou passer à une nouvelle phase de développement d’entreprises étudiées. Et certains hedge funds (ou pension funds) poussent l’analyse très loin avant de se lancer à l’assaut d’une boite. Ils choisissent une équipe de direction et une stratégie qui leur semble convenir, en faisant appel à du conseil spécialisé. Bref, ces clivages « financiers » - « industriel » n’est pas si clair à établir.
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Ce m. aurélien est un cynique qui ferait mieux de se taire ...
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La forme de votre contribution tout d’abord. Tenter de disqualifier ceux qui pensent différement avec « dans notre pays qui comprend peu de choses aux mecanismes des échanges » est plein de promesses. Je me glisse alors avidement dans le corps du texte, qui cite quelques dizaines de milliards d’operations de prises de controle de sociétés. Chouette, du concret. Et puis... Désolation, déception et soupe à l’oignon. Defendre un point de vue est toujours utile, car il enrichit (intellectuellement, pardon...) l’autre, mais aucune donnée ne vient corroborrer votre propos. La financiarisation de l’économie eu mérité mieux. La des-intermediation des systemes financiers a créé une richesse comptables à court-terme. Quelles en sont les conséquences à long-terme ? Les couts non comptables (sociaux) ? Je vous suggere d’etudier les mecanismes complexes à l’oeuvre en utilisant l’exemple de la crise actuelle dite des sub-primes américains. La distribution de crédits hypotécaires, puis les mécanismes dits de titrisation qui permettent de transmettre ces crédits à des entités off-shore (ne répondant pas à un régulateur), puis la façon dont les risques de cés crédits sont ensuite acquis, sous une forme transformée, par les investisseurs privés ou leurs manadataires (assureurs, gerants d’OPCVM) sont un exemple trés instructif. Les mécanismes économiques ont profondément changé, du fait de l’evolution de la finance. De même que pour la chaine alimentaire, le circuit produit de base - distributeur - consommateur a énormément changé. Il s’est complexifié, rendant le suivi complexe, et donc la prévision des crises plus complexe. Le sujet meritait décidément mieux qu’un coup de menton.
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