Le Groenland perd cent milliards de tonnes de glace par an
Dans une étude publiée dans Science le 19 octobre des chercheurs ont confirmé que le Groenland a perdu cent milliards de tonnes de glace par an sur la période 2003 à 2005.
Cette étude a été effectuée sur la base des mesures de variation gravitationnelles réalisées par les satellites GRACE.
Sur les parties élevées du Groenland, au-dessus de 2000 mètres d’altitude, ils ont observé un accroissement annuel de 55 gigatonnes de glace dû aux précipitations. Par contre, en dessous de 2000 mètres, ils ont observé une perte annuelle de 155 gigatonnes de glace, particulièrement autour du littoral Sud-Est, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus.
Le résultat net est donc que le Groenland a perdu 101±16 gigatonnes de glace par an sur la période 2003 à 2005. Vous pouvez voir sur le diagramme ci-dessous les zones où on constate un accroissement de la masse glaciaire (en orange) et les zones où on constate une fonte de la masse glaciaire (en bleu)
Cette perte de cent gigatonnes de glace par an est en rupture avec le presque équilibre observé dans les années 1990.
Donc, on récapitule : au Sud, la glace de l’Antarctique perd 152 km3 par an, et au Nord, la banquise arctique fond dix à quinze fois plus vite qu’avant et les glaces du Groenland perdent cent milliards de tonnes de glace par an. Je vous laisse conclure vous-même...
Pour en savoir plus :
1. Greenland Ice Sheet on a Downward Slide (NASA)
2. Impact of Climate Warming on Polar Ice Sheets Confirmed (NASA)
3. Gravity satellites see ice loss (BBC news)
4. Recent Greenland Ice Mass Loss by Drainage System from Satellite Gravity Observations (Science magazine)
Sur le même sujet :
1. Effondrements dans la plate-forme glaciaire Larsen-B (Gaïa - 6 août 2005)
2. La banquise se rétrécit (Gaïa - 1 octobre 2005)
3. La glace de l’Antarctique perd 152 km3 par an (Gaïa - 4 mars 2006)
4. La banquise arctique fond 10 à 15 fois plus vite qu’avant (Gaïa - 14 septembre 2006)
5. On peut arriver en bateau au Pôle Nord ! (Gaïa - 21 septembre 2006)
Crédit photo et graphique : NASA
53 réactions à cet article
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les viking nommaient cette ile le pays vert « groenland »,il y a donc 10 siecles ce coin était verdoyant ...
le climat ne se fait pas à 3 jours !
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C’est vrai ça, météo rance (super pseudo) ! Il y a 1000 ans en arrière le sud Groëndland était vert... A méditer (ranée).
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en cherchant bien ya surement eu aussi quelques vignes en antarctique ?
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Permettez-moi de douter qu’il y a 10 siècles le Groenland ait pu être vert... S’il faut se fonder sur les sonorités (mais peut-être parlez-vous danois)... ; s’il faut donc se fonder sur les sonorités... ce pourrait être plutôt : « pays des petits hommes verts »...
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Oui,
Les seules verdures décritent au Groenland ressemblent à une toundra, que nous pouvons encore retrouver aujourd’hui en été. De mémoire d’hommes, personnes n’y a vu de grandes forêts luxuriantes (je dis de mémoire d’hommes, car le climat au cours des temps géologiques y était largement plus tempéré).
Le Groenland a été par Erik le Rouge en 986, alors qu’il était chassé d’Islande. Il nommera l’ile « terre verte », afin de vendre sa découverte et y attirer les colons. A cette époque, le Groenland ressemblait à celui que nous connaissons aujourd’hui, d’autant plus qu’Erik le Rouge est arrivé au Sud de l’ile, au cours des mois d’été.
Le nom vient donc d’Erik le Rouge. En danois, Groenland se nomme Grønland, en kalaallitsut (langue « inuit » locale, Kalaalit Nunaat, en anglais Greenland. Chacun signifie « terre verte ».
Cédric
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Merci beaucoup d’éclairer ainsi notre lanterne ;
- et sur le « vert » de « groen », « la terre-verte » de « groenland »
- et climatiquement sur le fait que le Groenland n’est pas passé en 10 siècles de la forêt équatoriale au continent de glace périodiquement couvert de mousse et de lichens qu’il est aujourd’hui. Merci.
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Encore une vision simpliste du réchauffement climatique. Oui il existe. Non, il ne peut pas s’observer sur seulement 3 ans. Les glaciers fondent et se reforment. Allez faire un tour dans les Alpes. Les preuves du réchauffement s’affichent sur le long terme.
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le lac tchad recule depuis 8000 ans est ce la faute de l’homme ? non.
les neiges du kilimandjaro fondent depuis 2000 ans,est ce la faute de l’homme ? non.
cette prétention de croire que tout évenement est du à l’homme !
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C’est vrai aussi Météo rance. Mais ne pas oublier non plus que la pipe du pape Pie pue.
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« le lac tchad recule depuis 8000 ans »
« les neiges du kilimandjaro fondent depuis 2000 ans »
Tu tires ça d’où ?
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Je pense qu’avec toute cette eau douce que se précipite dans la mer arctique on va bientôt pouvoir dire adieu au Gulf Stream...
Les plongées dans la mer d’Iroise risque d’être nettement moins sympas d’ici quelques années.
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El nino est cyclique ! le gulf stream est peut être cyclique sur 20000 ans (derniere glaciation ) ?
les stats météo ont au max 200 ans ,les carrotages de glaciers ne mesurent peu de parametres...
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J’ai des hallus, dans le diagramme ci-dessus, je vois « Le cri » d’Edward Munch, mais rien de subliminal là-dedans, j’espère.
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tu progresses vite !
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Dans une étude publiée dans Science le 19 octobre des chercheurs ont confirmé que le Groenland a perdu cent milliards de tonnes de glace par an sur la période 2003 à 2005.
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ça se réchauffe,ça réfroidit on dirait que l’humanité découvre que la terre est ronde !à l’échelle des temps géologiques l’homme est débile (lire la définition dans le dico).pourquoi cette alarme ?
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Meteo Rance, au cas où tu n’es pas au courant : tu es un troll.
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Meteo Rance n’est pas un troll, Meteo Rance à juste une conscience scientifique : quand les choses ne sont démontrées que sur le très cours terme, alors on ne peut pas conclure sur le court et long terme.
Luc, ce n’est pas la première fois que je vous écris ces lignes, et encore une fois je me dois de conclure de la même façon. Ce n’est pas parce que la glace fond sur une période donnée que le réchauffement climatique à long terme est vrai. A cours terme, admettons, puisque cela fond ! Mais depuis combien de temps le système de mesures (fiables !) existe ? Tout au plus 50 ans, les premiers rapports réellement scientifiques ayant été publiés au début des années soixantes.
Cependant, là où je vous donne raison. Arrêtons de polluer et étudions les choses. Mais le climat n’est pas aussi simple et n’est pas décrit non plus dans les films holywoodiens.
Bien à vous,
Cédric (géologue)
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« Meteo Rance n’est pas un troll, Meteo Rance à juste une conscience scientifique »
meteo rance, sur l’ensemble de ses interventions, agit comme un troll. Il balance des chiffres sans citer ses sources, même quand on lui demande et il ne semble guère ouvert au dialogue.
« Luc, ce n’est pas la première fois que je vous écris ces lignes, et encore une fois je me dois de conclure de la même façon. Ce n’est pas parce que la glace fond sur une période donnée que le réchauffement climatique à long terme est vrai. »
Vous vous méprenez. L’auteur (Luc) n’a pas dit cela. Les faits présentés par l’auteur, qui se déroulent sur le court terme, ne font que CONFORTER ce que nous apprennent les autres disciplines sur le long terme, dans le sens où elles disent la même chose (réchauffement).
Si l’on regarde le comportement des glaces, c’est parce que les autres disciplines nous disent qu’elles devraient fondre, car ces autres disciplines modélisent les effets de nos émissions de GES et prédisent le réchauffement climatique comme leur conséquence.
Je n’arrive pas à saisir l’objet de votre contestation, in fine.
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Bonjour l’Inconnu(e),
De quelle(s) autre(s) discipline(s) parlez-vous ? De quel(s) réchauffement(s) climatique(s) parlez vous ? Quelle(s) échelle(s) de temps donnez vous au court terme et au long terme ? (attention à vos réponses, vous parlez sûrement d’une partie de mon travail de chercheur. Et les « s » intempestifs devraient vous permettre de donner une réponse juste en lisant la question).
Vous dites très injustement « si l’on regarde le comportement des glaces, c’est parce que les autres disciplines nous disent qu’elles devraient fondre, car ces autres disciplines modélisent les effets de nos émissions de GES et prédisent le réchauffement climatique comme leur conséquence. » Non !
D’une part, une fonte à un endroit n’entraine pas une fonte partout. D’autre part, l’effet de balance interactionnelle atmosphère-océan empêche l’interruption d’un réchauffement global (dans le sens aux quatres coins du monde... ce soin des lois physiques et naturelles stupides !).
Bref... Pour parler plus simplement, si on fond la calotte septentrionale (par exemple), on modifie les courants de l’Atlantique (re-par exemple), si bien que la calotte se trouve transporter vers le Sud comme il y a quelques 15 000 ans. C’est cela que certaines autres disciplines (en particulier l’océanologie physique, la climatologie, la météorologie, l’hydrologie, la géologie, la paléoclimatologie, la palynologie, la géophysique, la chimie océanique et atmosphérique, la thermodynamique, la géodynamique externe, l’écologie, la sédimentologie, la glaciologie et j’en passe...) montrent et modélisent avec objectivisme (si ce mot existe !).
Prétendre le contraire, d’accord. Mais apportons les preuves comme vous le demandez (ce que vous ne faites pas, d’ailleurs !).
Cédric
PS. : En guise de ps... le scénario décrit ci-dessus ressemble étrangement à un film hollywoodien absolument nul : the day after tomorrow (à ne pas louer, c’est tout pourri !). Mais bon, si l’histoire est nulle, le concept est pourtant compris... ce qui n’est pas si mal !
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bah voila ! c’était pas compliqué ! bonne explication !
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Vous savez comme moi de quelles disciplines je parle : aérologie, chimie atmosphérique, climatologie, nous disent que + de GES => + d’énergie qui reste sur Terre => + de réchauffement global. Ces mêmes disciplines, auxquelles on peut ajouter l’océanographie, la glaciologie, la géologie, et certainement d’autres encore, nous disent que ce réchauffement global n’est pas uniforme sur la planète. Enfin, d’autres disciplines comme la phénologie nous montrent que, à tel ou tel endroit de la planète, le réchauffement se manifeste. Il est bien entendu que des phénomènes de rétroaction non connus peuvent changer la donne dans un sens comme dans l’autre, mais ces incertitudes sont inhérentes à la science et ne doivent pas être prétexte à l’immobilisme.
En ce qui concerne mes définitions de long et court terme, c’est plutôt à vous de préciser votre pensée, puisque c’est vous qui avez introduit ces notions dans la discussion, notions qui n’ont effectivement aucun sens dans l’absolu (le court terme du géologue étant sur une échelle de temps autrement plus longue que le long terme du météorologue, par exemple).
Je ne comprends toujours pas ce que vous contestez, et dans l’article de Luc, et dans ce que j’ai écrit. La fonte des glaces du Groenland n’est pas la preuve que la température de la Terre s’élève partout et qu’elle va continuer à s’élever à l’avenir, nous sommes d’accord, mais personne n’a dit le contraire. Le réchauffement global prévu n’implique pas que la température s’élevera partout sur la planète, notamment en cas d’arrêt du Gulf Stream par exemple, nous somme là-aussi d’accord, mais là encore personne n’a dit le contraire.
Je ne comprends pas une de vos phrases : « L’effet de balance interactionnelle atmosphère-océan empêche l’interruption d’un réchauffement global (dans le sens aux quatres coins du monde) »
« interruption » est-il le mot que vous vouliez employer ? Avec « intervention » à la place, j’y trouve du sens, mais avec « interruption », je comprends simplement que si un réchauffement est initié, rien ne pourra l’arrêter... je ne pense pas que c’est ce que vous voulez dire.
Je serais ravi que nous continuions cette discussion sur ce ton, sans animosité ni mépris.
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Rappatriement !...
Re-bonjour l’Inconnu(e),
Première chose sur la forme... Je n’ai jamais eu ni animosité ni mépris envers vous, c’est plutôt vous qui en avez eu envers Météo Rance en disant que c’était un troll (ce que je ne pense pas, et je me suis expliqué là dessus). J’en ai juste pour les créateurs de films à sensation, ceux qui en font les honneurs, et les journalistes scientifiques et collègues qui parlent de la Chose en en faisant un gagne-pain terriblement mal-sain pour se vendre (ce qui n’est pas le cas de Luc, qui l’a montré au cours de ses divers articles et interventions, et que je lis toujours avec attention). J’appelle juste à parler des choses dont nous pouvons parler, c’est à dire ici de la science et du raisonnement que nous devons en faire.
Désolé donc si je vous ai blessé, ce n’était point du tout mon intention (je ne suis pas forcément diplomate !).
Deuxième chose, toujours sur la forme et qui découle de ce premier paragraphe... On ne peut ici parler que de faits et d’observables, certes très inquiétants (au passage, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit) mais qui n’inquiètent que nous... Malheureusement ! On ne parle aussi que d’expériences à très court terme (comparaison certes notable sur... deux ans !).
Maintenant, sur le fond de mon intervention. Je parle de l’échelle temporelle et de ses conséquences lorsqu’elle est mal appliquée (ma principale critique envers les articles de Luc). Le temps en géologie (au sens large) est un concept particulièrement difficile à cerner, car il est différent d’une étude à l’autre. Ainsi, si je parle par exemple de l’ouverture de l’Atlantique (un de mes dadas !), j’emploierai l’unité relative du million d’années. Si je parle de déformation active (séismes (un autre de mes dadas !), volcanologie, rebond isostatique, etc.), j’emploierai la seconde, l’année, le siècle, le millier d’années ou le million d’années... Ce qui dépend de l’objet étudié (propagations de failles par exemple, construction des édifices volcaniques, éruption lambda, etc...).
En climatologie, c’est un peu pareil. Et c’est là le risque très important ; il faut en conséquence savoir de quoi nous parlons ici : un observable, duquel est issue une estimation. L’observable est la fonte de la calotte polaire septentrionale, l’estimation est ce chiffre particulièrement énorme... Cent milliards de tonnes de glace fondue par an au Groenland.
Si j’ai bien compris, l’estimation a été faite sur deux ans, par comparaison notamment d’images et mesures satellitaires. Nous savons aussi que depuis deux ans, l’atmosphère de l’hémisphère nord s’est GLOBALEMENT réchauffée. Admettons... Mais aussi, nous parlons de deux ans, comme nous faisons de telles mesures fiables depuis 30 ans. Il s’agit donc d’une échelle à très court terme.
L’étude de la fonte de la calotte glaciaire ne peut se faire à l’échelle de l’année mais au minimum de la centaine d’années. Il en ai de même des conséquences (remonté du niveau marin, modification des courants, modification du climat, etc., etc.). Le Dernier Maximum Glaciaire (souvent appelé DMG) était il y a environ 15 000 ans et s’est terminé vers 7.500 ka BP environ. Depuis, il y a eu beaucoup de mini-glaciations et mini-réchauffements (échelle de temps de 1, 10 ou 30 ans par exemple). Appliquons donc un raisonnement très simple : on parle d’été chaud chaque année, soit trois à quatre mois de l’année plus chauds qu’une normale saisonnière définie sur une moyenne de températures mesurée sur une période de 10 à 15 ans tout au plus. Or, sur l’Holocène (les 10 derniers milliers d’années), ce sont donc 10 000 étés différents, certains plus chauds, certains plus froids. Il y a donc eu plusieurs périodes globalement plus chaudes et plusieurs périodes globalement plus froides. Par exemple, le Petit Age Glaciaire, cause de grandes famines et maladies en Europe et la canicule de 1976.
En d’autres termes, l’échelle temporelle est extrêmement importante pour définire la science sur laquelle nous travaillons. Et la reconstitution du climat passé, ainsi que sa compréhension n’est pas une chose facile, car bien trop de gens oublient ce facteur temps... faussant du coup l’honnêteté scientifique et de l’observable, et de la mesure.
A plus long terme (10 000 ans)... Le climat évolue de façon cyclique. Ce phénomène est dû notamment à l’irrégularité de la rotation de la Terre, donc l’axe change de quelques dixièmes de degrés. Ceci implique un angle d’incidence des rayons solaires différent, impliquant un réchauffement ou un refroidissement notable (autours de un à deux degrés en moyenne) et donc un déplacement plus ou moins important des calottes polaires, de leur fonte ou de leur reformation. Ainsi, l’histoire de la Terre est rythmée par des périodes de glaciations et déglaciations sur le long terme, mais les études géologiques ont montré qu’à l’échelle d’une même période, il y a de courtes périodes de réchauffement et refroidissement. Autrement dit, rien sur Terre n’évolue de façon continue et fixe. Ainsi, et sauf si je me trompe, nous devrions de nouveau rentrer en période de glaciation dans l’hémisphère nord (ce qui ne veux pas forcément dire que nous pourrons faire du ski sur les dunes du Sahara dans quelques centaines d’années... Blague nulle, je le conçois !).
Et enfin, si nous raisonnons à l’échelle du million d’années (primordiale pour l’étude du mouvement des plaques par exemple)... Ce sont des milliers de cycles dont nous devons parler.
Autrement dit... Ce que présente l’article de Luc est un phénomène à très court terme, et qui n’est pas forcément irréversible à l’échelle de la planète. L’étude de ces phénomènes implique une seule et unique chose : de quoi avons-nous peur ? Si c’est de l’extinction de l’humanité, alors je pense qu’il faut dors et déjà y penser, et je ne serais pas franchement d’une nature optimiste là dessus. Comme vous le soulignez très justement, c’est sur le court terme que l’homme a largement influencé le climat et là où est la bonne chose, c’est que la nature reprendra tôt ou tard ses droits. Dans quelques centaines ou milliers d’années, le temps de changer progressivement le climat.
Et encore une fois, les « dérèglements » climatiques ne sont pas forcément les fruits d’un hasard, si bien que le facteur anthropique est particulièrement important. D’un côté, on nous parle de tempêtes catastrophiques, d’ouragans, d’inondations ou je ne sais quoi, mais les enregistrements ne se sont fait que sur quelques années (on ne parle d’automnes à ouragans sur la côtes des Etats Unis que depuis 5 ans tout au plus).
Il faut aussi prendre en compte le facteur tampon de la Terre. C’est par exemple le cas pour les méga-éruptions volcaniques, qui engendrent une baisse de températures notable sur quelques mois, le temps que les particules rocheuses aient sédimentées. C’est aussi le cas de la fonte des glaciers ici qui peut-être résorbée ailleurs. Et enfin, c’est le cas de l’effet de balance interactionnelle atmosphère-océan. Ceci peut empêcher l’interruption d’un réchauffement global (c’est à dire aux quatre coins du Globe) ou, si vous préférez, n’implique pas de voir un réchauffement global à l’échelle de la planète : il fera plus chaud ici et plus froid là. En quelque sorte, cela revient à définir l’objet d’étude en lui même (c’est à dire sa taille).
Un exemple... Il faut une augmentation de 1°C ou 2°C seulement pour engendrer un modification significative du climat, mais sur une échelle de temps de plusieurs centaines voire milliers d’années. Ainsi, les grandes crises d’extinctions en partie dûes à un changement climatique (dont la cause peut-être une méga-éruption volcanique ou un impact météoritique par exemple) sont en fin de compte relativement progressive : il y a l’extinction dûe à l’accident lui même et l’extinction progressive qui suit derrière (voir par exemple les travails faits sur la transition Permo-Trias).
Pour résumer... Attention aux observables, leur implications et les objets étudiés. Il faut rester objectif dans l’histoire et les scénarios catastrophes sont seulement bons pour les mangeurs de hamburgers et les pue-la-morts qui osent se faire du fric là dessus. Qui dit objectivité, dit Science. Pour l’instant, je me garderais donc de tirer une conclusion trop hâtive, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas étudier, comprendre et envisager le pire (à court terme)...
Et bien sur arrêter de polluer à tout va !
Et pour conclure... Ce qui me fait peur dans l’histoire, c’est une fonte des glaces suffisamment importante pour que des pays entiers se retrouvent sous les eaux. Je pense par exemple au Bengladesh qui vit sous cette menace. Il y aura donc des conséquences humaines très importantes et personne n’en parle (parce que c’est le Bengladesh, j’imagine). Et à plus court terme, c’est que certaines personnes (dont moi) alarment les gouvernements des pays dit développés ainsi que ceux dit en voie de développement et le répondant n’est pas là. Il y a donc un réel problème auquel il faut faire face, et je dois dire que pour l’instant, le meilleur répondant vient des pays en voie de développement (qui n’ont pas forcément cette culture de domination du monde).
Bien à vous, Cédric
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Cédric,
N’ayez crainte, vous ne m’avez pas blessé, tout simplement parce que je n’ai pas ressenti d’animosité ni de mépris de votre part dans vos messages précédents adressés à mon attention. C’est justement suffisamment rare pour que j’aie eu envie de le signaler et de souhaiter que cela continue ainsi, dans la même phrase, ce qui vous a conduit à comprendre le contraire de ce que je voulais dire... Pas grave.
La longueur de votre message fait qu’il est difficile pour moi d’y répondre de façon complète. D’autant plus que la cohérence de l’ensemble m’échappe un peu. Je suis assez d’accord avec l’ensemble des points évoqués. Le climat est régi par des cycles « long termes » d’ordre astronomique, à l’intérieur desquels on trouve une forte variabilité de période plus petite, du « court terme », avec en plus une grande variabilité géographique. Donc les observations à un seul endroit sur seulement 2 ans ne peuvent être représentatives du cas général sur le long terme : le réchauffement global. Votre conclusion est donc que la fonte drastique des glaces de l’Arctique entre 2003 et 2005 ne constitue pas une preuve du réchauffement climatique. C’est vrai et l’article de Luc ne dit pas le contraire (il l’insinue un peu cependant). Ce n’est pas une preuve mais c’est en accord avec ce à quoi on peut s’attendre dans ce scénario de réchauffement climatique.
Pour les climatologues et autres scientifiques qui sont convaincus, dans leur majorité, du changement climatique et de son origine anthropique, ces observations sont une manière efficace d’illustrer le problème (et non de le prouver, ils disposent pour cela d’autres données moins compréhensibles au commun des mortels) et de susciter des réactions, non seulement au niveau du public mais aussi au niveau des décideurs, politiques et autres. Le problème est que le discours « vulgarisé » exige une simplification qui enlève la rigueur nécessaire à la démarche scientifique. Cette rigueur est là à la base, dans les travaux des scientifiques, mais n’est guère accessible au grand public qui ne va pas lire les 500 pages du rapport du GIEC et les publications qui y sont citées.
Je comprends votre besoin de rectifier les articles de Luc par exemple, car en tant que scientifique, vous ne supportez pas que l’on dise des choses qui ne soient pas strictement exactes, mais à trop prendre des pincettes pour dire les choses exactes, on arrive à un discours qui ne touche plus personne, car il donne un sentiment d’incertitude. C’est cela notamment qui explique l’inaction folle des gouvernements jusqu’ici et l’indifférence répandue dans la population (du moins jusqu’au film d’Al Gore qui semble un peu changer les choses) vis-à-vis des problèmes environnementaux, notamment climatiques. C’est tout le travail du GIEC d’essayer de réduire la frontière entre scientifiques et décideurs (afin que la science serve à quelque chose à la fin !), en publiant des recommandations aux décideurs et en simplifiant son argumentation in fine pour que celle-ci soit compréhensible.
Mais des gens comme Claude Allègre cassent toute cette dynamique par leurs déclarations, en mettant en avant la rigueur scientifique absolue, le droit au doute, etc. Ce droit au doute est légitime dans un cadre scientifique mais n’a pas lieu d’être dans la polémique publique, à mon sens. Or c’est dans la sphère médiatique grand public que Claude Allègre évolue ces temps-ci, ce que je trouve irresponsable et déplorable. Je suis en complet désaccord avec sa démarche, qu’il justifie en disant que l’alarmisme incite les gens à ne rien faire. Il oublie que c’est le doute qu’il sème ainsi dans l’esprit des gens qui ne sont pas des scientifiques (professionnels, j’entends) qui est la base même de l’inaction. J’ai bien dévié du sujet initial, désolé.
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Bonjour l’Inconnu(e),
Je suis parfaitement d’accord avec vos propos sur certains scientifiques. Concernant Claude Allègre... Il est réputé pour dans la communauté des géologues, et il bénéficie d’une image de scientifique pas particulièrement diplomate (pour ne pas dire un autre mot, qui commence par « b », et qui finit par « sant », avec « ai » entre les deux !). En ce sens, une alternative n’est pas franchement possible et c’est franchement dommage... On retiendra également ses propos d’ancien ministre de l’Education Nationale et de la Recherche, qui n’étaient pas particulièrement tendres, alternatifs ou simplement fondés.
Ceci dit, je ne le connais pas personnellement. Je pense cependant qu’il joue à un jeu très dangereux, entre prises de position erronées, recherche de l’image et science médiatisée dans le mauvais sens. C’est particulièrement dommage !
Je me souviendrais également le mal qu’il a fait à la recherche en France, ou plutôt son irrésolution d’amélioration de la situation de la recherche française (situation qui n’est pas nouvelle). Les réformes entreprises en recherche et en éducation au cours de son passage au ministère relèvent plus d’une auto-satisfaction (faire un changement notable) que d’une réelle connaissance de la situation de l’époque.
Enfin, sur le plan recherche... Je ne suis pas fondamentalement sûr que Claude Allègre soit juste un nom. Il s’agit également d’un scientifique digne de ce nom, qui s’est planté parfois et qui a bien joué souvent. Ceci dit, il doit être bien occupé maintenant avec ses activités de chercheurs d’images et je n’ai pas souvenir de travaux « de maitre » récents (alors qu’il s’était illustré à son entrée dans le métier avec une série de travaux utilisée encore allègrement (ah, ah, la bonne blague !) par la géochimie actuelle). Cependant, je ne travaille pas du tout dans le même domaine que le sien et je ne suis donc pas franchement au courant de la chose.
Cédric
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article intéressant.
Et peu surprenant, finalement : si la banquise fond, on voit mal pourquoi les glaciers sur l’ile juste à coté ne fondrait pas aussi.
Seule reproche : « la glace de l’Antarctique perd 152 km3 par an » sur le mode affirmatif, alors que le GIEC (pas spécialement suspect d’optimisme) estime au contraire que l’antarctique va stoker de plus en plus de glace.
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Oui mais là la différence c’est que ce n’est pas une estimation mais bien une mesure.
N’empêche que (même si le réchauffement est indéniable) le temps sur lequel a été fait cette mesure est trop court pour exclure une fluctuation exceptionnelle sur la période de mesure.
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Et bien non, ce n’est pas franchement une mesure, mais bel et bien un calcul estimé à partir de données gravimétiques satellitaires.
Cédric
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Je vais monter une entreprise de glace !
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cet article est plus que d’actualité !! Il aurait dû être en première page
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Bonjour, Il y a une erreur de traduction dans le titre de l’article. Le Groenland perd en fait 100 milions de tonnes de glace par an. J’ai bien dit milions et pas « miliards » comme l’a écrit l’auteur de l’article initial.
Ci-dessous un lien entre d’autres : http://www.futura-sciences.com/news-groenland-perd-cent-millions-tonnes-glace-an_9843.php
Cela dit, dans les fait, ce qu’il faut retenir c’est que c’est une catastrophe et que nous n’avons plus le temps de tergiverser pour quelques « 0 » de trop.
Bien cordialement. Jonas - de Tahiti.
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Et non... c’est Futura science qui a faux, 100Gtonnes = 100 milliards de tonnes (100 km3). Et c’est bien des gigatonnes (voir ici sur le synopsis de l’article du magasine Science)
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Dites donc, ça en fait des glaçons...
Bon, je sais, ce n’est pas drôle, c’est un sujet très sérieux, il en va du patrimoine de l’humanité et de l’avenir de nos enfants, c’est vrai. J’ai vu hier la carte de l’empreinte écologique, je ne suis pa très sûr du terme, mais la France était très grosse et très rouge ce qui ne semblait pas vouloir dire que nous protégions bien la planète. Donc, si la situation est catastrophique mais que nous pouvons encore agir, élisons alors Nicolas Hulot, président de la république et focalisons le gouvernement principalement sur les questions d’écologie. Serions-nous dans l’impasse ?
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Oh oui:les vacances de Mr Hulot,j’adore !
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Je suis bien d’accord avec toi Fab. Comme d’hab’, les cyniques terraplatistes qui croient tout mieux savoir que la grosse majorité des scientifiques spécialisés sont arrivés comme des mouches à m... Et ça se croit malin en faisant de l’hmour à deux balles.
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Bob Marone
excellent !
« les cyniques terraplatistes »
excellent !
un troll d’or pour bob !
les spécialistes des généralités exigent des explications claires des spécialistes de la spécialité ,malheureusement pour un Carl Sagan on a deux Charpak ...
Cousteau c’etait le spécialiste de trous qui mouille Paul Emile Victor le spécialiste des trous qui gélent , Haroun Tazieff le spécialiste des trous qui fument (tellement fumant qu’il avait des avions « renifleurs » de séisme...).Ils sont remplacés par L’Hénaurme Allegre ... c’est dommage pour les géologues !
Terzaghi et Coulomb doivent être tristes dans leurs tombes..
cédric tu es géologue ? un seul lien : http://www.ejge.com/ !
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Sur météo rance, on signale actuellement beaucoup de vent et pas mal de trous d’air.
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les jets streams augmentent ,c’est la faute au réchauffement ,il paraît ..
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Météo Rance, merci pour le lien... Je consulterais !
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Les articles concernant le « climat » sont toujours intéressant : Merci !
Mais (et oui) sincèrement, à l’échelle humaine rien-ne-va-plus, on risque d’ici 10ans d’avoir de très gros problème... Mais cela reste à notre échelle.
N’est-il pas dit que le climat est régis par un cycle ? qui nous dépasse très largement... voir les glaciers du sud qui avancent et ceux des alpes qui reculent... qu’en déduire ?
Je comprend que l’on s’alarme pour les prochaines années, cela nous concerne directement, mais sonner l’alarme pour dans 1000ans... seul Mme Irma et Nostradamus en ont/avaient le pouvoir.
Je suis clairement pour une prise de conscience de notre mode de vie actuelle et c’est tout les jours que l’on doit en prendre conscience (arrêter de rouler en sur-régime par exemple, en ville bus&vélo avant tout, consommation plus adapté à notre environnement, ...), Mais à trop crier au loup on finit par ne plus être entendu...
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Jean-Marc, ce n’est pas un loup qui arrive, mais un risque de modification radicale de la planète. Ca mérite peut-être que l’on s’en inquiète un peu. Beaucoup de gens passent directement de la situation de déni à la résignation fataliste. A coup de baffes climatiques (tempêtes, canicules...), ça va bien finir par rentrer.
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La question peut aussi être posée de la façon suivante : les glaces fondent et alors ?
Le monde humain est tellement absurde à force de s’entretuer que j’attends avec impatience les prochains bouleversements climatiques.
Epidémies continentales, inondations à l’échelle de pays, tempêtes jamais vues à ce jour, invasions de parasites aujourd’hui cantonnés à l’Afrique. Ca ressemble aux punitions divines... pour toute la souffrance que l’homme se plaît à réprendre sur ses semblables.
Enfin ! Va y avoir du sport !!!
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Re-bonjour l’Inconnu(e),
Première chose sur la forme... Je n’ai jamais eu ni animosité ni mépris envers vous, c’est plutôt vous qui en avez eu envers Météo Rance en disant que c’était un troll (ce que je ne pense pas, et je me suis expliqué là dessus). J’en ai juste pour les créateurs de films à sensation, ceux qui en font les honneurs, et les journalistes scientifiques et collègues qui parlent de la Chose en en faisant un gagne-pain terriblement mal-sain pour se vendre (ce qui n’est pas le cas de Luc, qui l’a montré au cours de ses divers articles et interventions, et que je lis toujours avec attention). J’appelle juste à parler des choses dont nous pouvons parler, c’est à dire ici de la science et du raisonnement que nous devons en faire.
Désolé donc si je vous ai blessé, ce n’était point du tout mon intention (je ne suis pas forcément diplomate !).
Deuxième chose, toujours sur la forme et qui découle de ce premier paragraphe... On ne peut ici parler que de faits et d’observables, certes très inquiétants (au passage, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit) mais qui n’inquiètent que nous... Malheureusement ! On ne parle aussi que d’expériences à très court terme (comparaison certes notable sur... deux ans !).
Maintenant, sur le fond de mon intervention. Je parle de l’échelle temporelle et de ses conséquences lorsqu’elle est mal appliquée (ma principale critique envers les articles de Luc). Le temps en géologie (au sens large) est un concept particulièrement difficile à cerner, car il est différent d’une étude à l’autre. Ainsi, si je parle par exemple de l’ouverture de l’Atlantique (un de mes dadas !), j’emploierai l’unité relative du million d’années. Si je parle de déformation active (séismes (un autre de mes dadas !), volcanologie, rebond isostatique, etc.), j’emploierai la seconde, l’année, le siècle, le millier d’années ou le million d’années... Ce qui dépend de l’objet étudié (propagations de failles par exemple, construction des édifices volcaniques, éruption lambda, etc...).
En climatologie, c’est un peu pareil. Et c’est là le risque très important ; il faut en conséquence savoir de quoi nous parlons ici : un observable, duquel est issue une estimation. L’observable est la fonte de la calotte polaire septentrionale, l’estimation est ce chiffre particulièrement énorme... Cent milliards de tonnes de glace fondue par an au Groenland.
Si j’ai bien compris, l’estimation a été faite sur deux ans, par comparaison notamment d’images et mesures satellitaires. Nous savons aussi que depuis deux ans, l’atmosphère de l’hémisphère nord s’est GLOBALEMENT réchauffée. Admettons... Mais aussi, nous parlons de deux ans, comme nous faisons de telles mesures fiables depuis 30 ans. Il s’agit donc d’une échelle à très court terme.
L’étude de la fonte de la calotte glaciaire ne peut se faire à l’échelle de l’année mais au minimum de la centaine d’années. Il en ai de même des conséquences (remonté du niveau marin, modification des courants, modification du climat, etc., etc.). Le Dernier Maximum Glaciaire (souvent appelé DMG) était il y a environ 15 000 ans et s’est terminé vers 7.500 ka BP environ. Depuis, il y a eu beaucoup de mini-glaciations et mini-réchauffements (échelle de temps de 1, 10 ou 30 ans par exemple). Appliquons donc un raisonnement très simple : on parle d’été chaud chaque année, soit trois à quatre mois de l’année plus chauds qu’une normale saisonnière définie sur une moyenne de températures mesurée sur une période de 10 à 15 ans tout au plus. Or, sur l’Holocène (les 10 derniers milliers d’années), ce sont donc 10 000 étés différents, certains plus chauds, certains plus froids. Il y a donc eu plusieurs périodes globalement plus chaudes et plusieurs périodes globalement plus froides. Par exemple, le Petit Age Glaciaire, cause de grandes famines et maladies en Europe et la canicule de 1976.
En d’autres termes, l’échelle temporelle est extrêmement importante pour définire la science sur laquelle nous travaillons. Et la reconstitution du climat passé, ainsi que sa compréhension n’est pas une chose facile, car bien trop de gens oublient ce facteur temps... faussant du coup l’honnêteté scientifique et de l’observable, et de la mesure.
A plus long terme (10 000 ans)... Le climat évolue de façon cyclique. Ce phénomène est dû notamment à l’irrégularité de la rotation de la Terre, donc l’axe change de quelques dixièmes de degrés. Ceci implique un angle d’incidence des rayons solaires différent, impliquant un réchauffement ou un refroidissement notable (autours de un à deux degrés en moyenne) et donc un déplacement plus ou moins important des calottes polaires, de leur fonte ou de leur reformation. Ainsi, l’histoire de la Terre est rythmée par des périodes de glaciations et déglaciations sur le long terme, mais les études géologiques ont montré qu’à l’échelle d’une même période, il y a de courtes périodes de réchauffement et refroidissement. Autrement dit, rien sur Terre n’évolue de façon continue et fixe. Ainsi, et sauf si je me trompe, nous devrions de nouveau rentrer en période de glaciation dans l’hémisphère nord (ce qui ne veux pas forcément dire que nous pourrons faire du ski sur les dunes du Sahara dans quelques centaines d’années... Blague nulle, je le conçois !).
Et enfin, si nous raisonnons à l’échelle du million d’années (primordiale pour l’étude du mouvement des plaques par exemple)... Ce sont des milliers de cycles dont nous devons parler.
Autrement dit... Ce que présente l’article de Luc est un phénomène à très court terme, et qui n’est pas forcément irréversible à l’échelle de la planète. L’étude de ces phénomènes implique une seule et unique chose : de quoi avons-nous peur ? Si c’est de l’extinction de l’humanité, alors je pense qu’il faut dors et déjà y penser, et je ne serais pas franchement d’une nature optimiste là dessus. Comme vous le soulignez très justement, c’est sur le court terme que l’homme a largement influencé le climat et là où est la bonne chose, c’est que la nature reprendra tôt ou tard ses droits. Dans quelques centaines ou milliers d’années, le temps de changer progressivement le climat.
Et encore une fois, les « dérèglements » climatiques ne sont pas forcément les fruits d’un hasard, si bien que le facteur anthropique est particulièrement important. D’un côté, on nous parle de tempêtes catastrophiques, d’ouragans, d’inondations ou je ne sais quoi, mais les enregistrements ne se sont fait que sur quelques années (on ne parle d’automnes à ouragans sur la côtes des Etats Unis que depuis 5 ans tout au plus).
Il faut aussi prendre en compte le facteur tampon de la Terre. C’est par exemple le cas pour les méga-éruptions volcaniques, qui engendrent une baisse de températures notable sur quelques mois, le temps que les particules rocheuses aient sédimentées. C’est aussi le cas de la fonte des glaciers ici qui peut-être résorbée ailleurs. Et enfin, c’est le cas de l’effet de balance interactionnelle atmosphère-océan. Ceci peut empêcher l’interruption d’un réchauffement global (c’est à dire aux quatre coins du Globe) ou, si vous préférez, n’implique pas de voir un réchauffement global à l’échelle de la planète : il fera plus chaud ici et plus froid là. En quelque sorte, cela revient à définir l’objet d’étude en lui même (c’est à dire sa taille).
Un exemple... Il faut une augmentation de 1°C ou 2°C seulement pour engendrer un modification significative du climat, mais sur une échelle de temps de plusieurs centaines voire milliers d’années. Ainsi, les grandes crises d’extinctions en partie dûes à un changement climatique (dont la cause peut-être une méga-éruption volcanique ou un impact météoritique par exemple) sont en fin de compte relativement progressive : il y a l’extinction dûe à l’accident lui même et l’extinction progressive qui suit derrière (voir par exemple les travails faits sur la transition Permo-Trias).
Pour résumer... Attention aux observables, leur implications et les objets étudiés. Il faut rester objectif dans l’histoire et les scénarios catastrophes sont seulement bons pour les mangeurs de hamburgers et les pue-la-morts qui osent se faire du fric là dessus. Qui dit objectivité, dit Science. Pour l’instant, je me garderais donc de tirer une conclusion trop hâtive, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas étudier, comprendre et envisager le pire (à court terme)...
Et bien sur arrêter de polluer à tout va !
Et pour conclure... Ce qui me fait peur dans l’histoire, c’est une fonte des glaces suffisamment importante pour que des pays entiers se retrouvent sous les eaux. Je pense par exemple au Bengladesh qui vit sous cette menace. Il y aura donc des conséquences humaines très importantes et personne n’en parle (parce que c’est le Bengladesh, j’imagine). Et à plus court terme, c’est que certaines personnes (dont moi) alarment les gouvernements des pays dit développés ainsi que ceux dit en voie de développement et le répondant n’est pas là. Il y a donc un réel problème auquel il faut faire face, et je dois dire que pour l’instant, le meilleur répondant vient des pays en voie de développement (qui n’ont pas forcément cette culture de domination du monde).
Bien à vous, Cédric
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50 ans de donnees relevees ? Mais je croyais que le lac Tchad se vidait depuis 8000 ans ?
Les trolls ont donc des appareils de mesures depuis bien plus longtemps que nous.
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Le Groenland perd cent milliards de tonnes de glace par an !!!
Ben au moins, j’aurai des glaçon pour mon pastaga !!!
Plus serieusement, tant que les économies américaines, chinoises et indiennes penseront à rejeter du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, rien ne changera.
Mais bon, faut pas rêver !! Les americains ne veulent pas sacrifier leurs habitudes hyper consuméristes tandis que les chinois et les indiens, eux, sont en plein développement industriel, et ne voudront pas cesser le rythme effreiné auquel vont leurs économies !!!
Vivement qu’il n’y est plus de pétrole !!! Comme ça, plus de moteur à explosion, et ainsi moins de dioxyde de carbone.
La terre va morfler pendant ce siècle, reste vraiment à savoir si elle pourra tenir le coup !!
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Oui, la nature pourra survivre (mieux que les hommes !) Tenez Tchernobyl est en train de ga^cher la vie de dizaines demillions d’homes, mais en même temps elle a ... transformé la region en une réserve naturelle où les espèces sauvages reviennent !!
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décidémment c’est la nouvelle mode qu’il faut mettre les liens deux fois pour qu’ils apparaissent une fois !!!!
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http://bendisplanet.blogspot.com/2006/04/ernobil-20-jarojn-post-la-nuklea.html Bendis - Planedo Virtuala : Ĉernobil, 20 jarojn post la nuklea katastrofo
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L’avantage du réchauffement est que l’on risque d’avoir très soif et ça va permettre de s’adonner à la boisson avec une jolie excuse !!
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Mais dormez bien, le lobby techno furieux s’occupe de tout. Sa solution : l’épandage massif de produits chimiques dans l’atmosphère pour « contrer le changement climatique » riez pas, ils ont déjà commencé ! http://www.grainvert.com/article.php3?id_article=1026&var_mode=recalcul
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La terre est un organisme vivant au même titre que le corps humain est un organisme vivant. Malheureusement il y a eu des cellules dans cet organisme qui se sont développé de manière anarchique, désordonné.
Des cellules qui se sont mise a détruire sont système sanguin (pétrole), a siphonné ses ressources vitale, a détruire ses poumons (surexploitation des forêts), a y injecté des milliards de tonnes de fumé, poussière et produit toxique de tout acabit. Ces cellules (appelé hommes) sont devenu un cancer pour cette terre.
Le crétinisme et la cupidité de cette organisme est telle qu’au lieu d’essayer de rétablir l’équilibre dans son corps, ces cellules on continuer a se reproduire et a détruire en se faisant croire qu’il était normal de détruire et de surexploité les ressources vital. Comme le cancer la nature altérer et destructrice de l’homme se fait croire qu’elle est nécessaire et que la fonte de la banquise arctique, antarctique, du Groenland, que les hivers anormalement doux des régions nordique sont normale, que l’élévation des eaux des petites iles du pacifique est normale, que les canicules records observé en Europe et en Amérique du Nord sont normale et que ses abus de toute sorte son normale car une cellule cancéreuse se reproduit et est elle aussi convaincu qu’elle est indispensable dans l’organisme qu’elle détruit.
Heureusement la terre n’a jamais cessé d’être son sens de la survie est intacte, il n’a pas été altéré par la télé,les vidéo, la cupidité et l’égocentrique de la race humaine. Et celle-ci va sûrement survivre car elle va entamé (et c’est commencer) un nettoyage afin de retrouvé son équilibre et si pour rétablir cet équilibre elle doit augmenté ses eaux de 25 ou 50 mètres et que cela élimine des dizaine de millions de personnes elle le fera ELLE car elle n’a pas de cas de conscience car elle EST. Si l’être humain est trop abrutie pour se rendre dans les montagnes car il aime mieux regarder les levers de soleil sur le bord de la mer et bien il va en voir tout un lever mais ce ne sera peut être pas de soleil mais des eaux cette fois ci.
Si l’être humain avait autant travailler a ÊTRE au lieu de travailler a exploiter son prochain, a fabriquer des empires financier, a se faire la guerre et bien la terre serait un endroit merveilleux ou il fait bon vivre en paix et en harmonie mais la nature altérer de l’hommes l’a apporter ou nous en sommes aujourd’hui et le temps des comptes est arrivé ... et croyez moi on a pas fini d’en voir. Que ceux qui on encore un certains sens du respect d’eux même fasse les bon choix...
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Tout à fait d’ accord avec méteo rance, notre vie n’ est pas à l’ échelle des variations naturelles du climat. Celui-ci paraît avoir été chaud à l’ époque romaine et au Moyen-âge, suivi par une mini ère glaciaire suivie elle-même par un réchauffement à partir du milieu du 19 ème siècle qui continue actuellement et même semble s’ accélérer. Evitons de sombrer dans la psychose et de transformer un orage particulièrement violent à Bécon-les-Bruyères comme le signe évident d’ un changement apocalyptique ! Le seul point positif de cette psychose est de nous convaincre d’ économiser les ressources que la nature a mis à notre disposition. Je termine en reconnaissant que tous les rejets de l’ homme sont évidemment fortement négatifs.
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Bonne nouvelle pour l’Alaska et le Canada !
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