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Accueil du site > Actualités > International > Adoption en Haïti : le coeur et la raison

Adoption en Haïti : le coeur et la raison

Après le séisme terrible qui vient de frapper Haïti, différents mouvements s’opposent en France pour définir la conduite à tenir quant aux enfants qui attendaient une adoption par une famille française. Faut-il privilégier avant tout de sauver des vies ou de lutter contre les trafics ?
La réponse n’est pas simple et c’est l’avenir de centaines d’enfants qui est en jeu.

 Lors du récent tremblement de terre en Haïti, de nombreux enfants sont morts. D’autres peut être plus nombreux encore vont mourir dans les semaines à venir (de faim, d’épidémies, etc...). On imagine facilement et avec horreur, le drame que vit ce pays, on se sent proche de la population haïtienne de tout ceux qui ont perdu un proche. Une fois encore les plus jeunes sont les plus fragiles.
 
Parmi ces petites victimes, certaines étaient attendus avec impatience France. Depuis quelques années, Haïti est pour notre pays, le première région d’origine des enfants adoptés. Ainsi en 2009, plus de 600 enfants haïtiens sont arrivés dans des familles françaises. 
 
On peut donc estimer à plusieurs centaines le nombre d’enfants dans les orphelinats de Port-au-Prince ou d’ailleurs qui le jour du séisme étaient d’ores et déjà apparentés à une famille française, c’est à dire qu’ils étaient sur le chemin de longues démarches (parfois jusqu’à deux ans) pour enfin pouvoir être accueillis de ce côté de l’Atlantique. Pour leurs parents français, ces enfants étaient déjà les leurs !
 
Au vu du drame haïtien, il peut sembler abstrait ou futile de penser à ces familles en attente d’adoption. Certes, ils sont dans le confort douillet de leurs appartements, ils n’ont pas à s’inquiéter pour leur nourriture et leur toit, et bien souvent, ils n’ont jamais encore vu "pour de vrai" ces enfants. Mais ces enfants étaient déjà bien les leurs, des enfants qu’ils avaient investis, des enfants qu’ils espéraient, des enfants qu’ils attendaient, des enfants dont ils connaissaient l’histoire, des enfants qu’ils avaient vus en photo, des enfants avec lesquels ils s’entretenaient parfois par téléphone. 
 
Il s’agit bien de victimes collatérales, en grande souffrance, vivant un véritable deuil qu’il ne faut pas négliger. Les différences services qui s’occupent d’adoption (dans les conseils généraux ou dans les quelques consultations d’adoption) se doivent être mobilisées pour les recevoir, car ils sont les plus informés pour comprendre qu’il s’agit bien d’un deuil, d’un deuil d’autant plus difficile que celui qui est parti n’avait pas eu le temps d’être proche.
 
Et puis il y a tous les enfants haïtiens destinés à être adoptés, qui ont survécu et qui survivront, je les espère nombreux, et le moins traumatisés possibles. Ceux qui les attendent en France, ne sont pas en deuil mais dans une intolérable inquiétude. Avant de les critiquer, de les traiter de rapaces, il vaut mieux tenter de se mettre à leur place. Ce n’est pas facile à faire, les parents adoptés ne sont pas toujours considérés comme des "vrais parents", pourtant cette parentalité est forte et commence dés l’attribution de l’enfant. Que tous les parents par le sang ou par le coeur, essaient d’imaginer quelle serait leur réaction si un de leurs enfants se trouvait dans un pays victime d’une grave catastrophe, tandis qu’eux seraient coincés en France. Par tous le moyens , ils tenteraient de rechercher sa trace, de lui venir en aide, de le rapatrier. C’est ce que tentent de nombreuses familles actuellement, et même s’ils le font maladroitement, ce n’est pas quelque chose que l’on peut leur reprocher.
 
La situation n’est pourtant pas si simple et si j’ai d’abord laissé parler mon coeur, on est obligé d’écouter aussi notre raison. La tâche pour les autorités françaises et haïtiennes s’annonce gigantesque. Les démarches étaient déjà longues et compliquées avec une administration haïtienne en état de marche, que reste-t-il des documents officiels dans les ruines des bâtiments administratifs ?
 
Tout aussi cruelle qu’elle puisse apparaître, la tâche de recenser soigneusement chaque enfant, de s’assurer de son histoire et de son adoptabilité est cependant nécessaire. Elle prendra du temps, mais les services du Secrétariat de l’Adoption Internationale (qui dépendent du Quai d’Orsay), sont déjà au travail.
 
A chaque nouvelle catastrophe, l’adoption est évoquée comme une solution, voire comme une solution d’urgence, ce serait alors une très mauvaise solution !
 
Des enfants se retrouvent seuls, isolés suite à des catastrophes, mais la "bonne action" qui consisterait à les confier rapidement à des parents issus de pays favorisés serait catastrophique, certains d’entre eux ont pu être séparé de proches, et il faudra attendre le retour à une situation plus calme pour espérer des retrouvailles. A chaque catastrophe, il y a un afflux de demandes d’adoption, d’une part par des familles en mal d’enfants, qui tout en regrettant cette tragédie, peuvent y voir un moyen d’accélérer la réalisation de leur désir, d’autre part par un élan humanitaire inapproprié, imaginant l’adoption comme le moyen le plus adéquat et le plus rapide pour "sauver" ces enfants. Les dérives sont alors possibles. Les enfants peuvent alors subir une double peine à chaque désastre : par celui-ci proprement dit, puis par les trafics, qui peuvent en être la conséquence. C’est en faisant des "actions humanitaires" (dont on peut s’interroger sur leur motivation et leur nature) lors du tsunami de 2004 que l’association de l’Arche de Zoé s’est créée, et c’est en servant du drame du Darfour qu’elle a tentée de kidnapper des enfants d’une région voisine ! Ces pseudo-humanitaires, et aventuriers de la misère représentent une des fractions les plus exécrables de notre société.... il y a malheureusement pire, et derrière chaque séisme, famine et conflit, des loups profitent de la misère et ont pour les petites victimes des intentions bien plus dangereuses qu’une adoption.
 
Il n’y a pas à choisir entre son coeur et sa raison, le mieux est de se servir des deux. Sa raison pour ne pas confondre des parents en détresse et de vulgaires trafiquants, sa raison pour comprendre que l’urgence n’est pas toujours bonne conseillère. Mais son coeur pour ne pas oublier ces enfants et ses familles qui s’attendent de part et d’autres de l’océan, tout faire pour ne pas prolonger leur attente, et leur fournir aux uns et aux autres les soins et l’empathie dont ils ont besoin.
 

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62 réactions à cet article    


  • Voris 18 janvier 2010 11:07

    Je ne pense pas qu’il existe une réponse unique. Cela dépend du statut des enfants. Pour les orphelins de père et mère, c’est simple et la procédure peut être accélérée si pas de demande fort d’un membre de la famille. Je crois que la Kafala n’a pas cours à Haïti, cela simplifie aussi les choses. Pour les non orphelins, c’est à voir au cas par cas.

    Par ailleurs, avec la réforme de l’adoption internationale engagée par le gouvernement, le but est de limiter voire supprimer à terme les adoptions individuelles. C’est ainis qu’a été signée pour 2009-2001 une convention d’objectifs et de gestion (COG) avec l’Agence française de l’adoption. Encourager les initiatives individuelles viendrait donc contredire la politique menée.


    • Voris 18 janvier 2010 11:13

      « adoptions individuelles », pardon c’est est un raccourci. Je veux dire les adoptions par démarches individuelles non réalisées par l’intermédiaire de l’Agence française de l’adoption ou des organismes agréés pour l’adoption.


    • Alain 20 janvier 2010 14:16

      Je comprends votre position, mais pour l’instant, l’AFA est juste une grosse boursouflure avec des résultats consternants vraiment peu en rapport avec l’importance qu’elle voudrait se donner.

      Je ne vois pas en quoi l’adoption individuelle, sous convention de la Haye, serait « moins bien » que l’adoption par des OAA, dont le sport favori est de refuser des candidats adoptants trop vieux, trop célibataires, trop déjà parents... trop gros, trop laids ?


    • 123orange 18 janvier 2010 12:06

      Un enfant qu’il soit en zone détruite par une catastrophe naturelle ou dans une zone de guerre est forcément en danger…..Ces petits haïtiens doivent être rapatriés tout comme auraient dû être les 103 enfants de l’Arche de Zoé dont tout le monde se fout de savoir si ils sont heureux en zone sécurisée auprès de leurs pseudo-parents ou même si ils sont encore vivants…..Le monde ne se voit pas par le petit trou qu’on a bien voulu vous montrer….

      L’UNICEF avait promis un suivi des 103 enfants réunis par l’Arche de Zoé, elle devait s’assurer de leur santé et de leur scolarité. Aujourd’hui, aucune nouvelle d’aucun enfant…Toute demande d’information reste lettre morte. Etonnant de la part d’une association si sûre d’elle et certaine du fait que ces enfants pouvaient retourner vivre ou (survivre) dans la zone frontalière Tchad /Soudan ? Pourquoi ce silence ? Où sont les enfants ? Qui s’en inquiète aujourd’hui alors que ceux-là même qui leur prêtaient des familles, concédaient qu’ils avaient besoin d’assistance ?
      Il faut aller au delà des évidences véhiculées par les médias et qui arrangent en premier lieu les Etats et les organisations soumises aux exigences de ces Etats.
      Effectivement, il ne faut pas tout confondre. Les enfants haitiens concernés par une adoption doivent être rapatriés en France, ce qui ne serait qu’une accélération des procédures en cours. Question de bon sens et mesure d’urgence.
      Les enfants pris en charge, soignés et nourris par l’Arche de Zoé pendant deux mois n’étaient pas concernés par une procédure d’adoption. Ils étaient réfugiés d’une zone de guerre, orphelins et originaires du Darfour dans leur quasi totalité. Ils devaient venir en France pour se reconstruire et vivre en sécurité. Les puissants en ont décidé autrement.

      …Certes tous les enfants qui séjournent dans des crêches ne sont pas forcément orphelins. Je viens d’adopter cet été un enfant venu d’un pays de l’Est, ses petits compagnons d’infortune n’étaient pas tous sans parents mais peu importe ce qu’il faut c’est D ABORD de sauver ces enfants….et pour finir j’ajouterai que pour les 103 enfants de l’Arche de Zoé aucune partie civile n’avaient pu être identifiée dans cette mascarade de procès et que ceux qui se prétendaient « parent » d’un de ces enfants n’ont pu le prouver et enfin le tribunal à Djaména avait systématiquement refusé des tests ADN mis à disposition gratuitement…..La vérité est ailleurs à ne pas en douter il suffit d’être un peu intelligent pour comprendre que finalement ces 103 enfants de cette affaire politico-diplomatique ou ces pauvres petits Haïtiens sans famille ne sont pas si importants par rapport à d’autres enjeux qu’ils soient économiques, politiques, diplomatiques ou autres malheureusement.... !!!!


      • Jean-Vital de Monléon Jean-Vital de Monléon 18 janvier 2010 13:03

        Que l’Unicef ou d’autres aient promis de donner des nouvelles et que ces enfants n’aient pas été suivis, si c’est vrai c’est un scandale !

        Que les enfants soient les premières victimes et même comme je le dis dans l’article doublement victimes à chaque crise c’est un scandale encore pire !

        Mais que l’on se serve de cela pour justifier le trafic d’enfants tentés par de minables mégalomanes, je ne peux être d’accord.

        Effectivement tout n’a pas été dit sur l’Arche de Zoé dans les médias qui se sont bien trompés confondant allégrement adoption et geste humanitaire.

        Personne ou bien peu n’a parlé du discrédit qu’ils ont jetés sur la France pour les africains. Les autorités maklgaches me l’ont bien rappelé récemment.

        Personne ou bien peu n’a parlé de tous les petits adoptés (en toute légalité) qui se sont pris dans le gueule « tes parents c’est des voleurs d’enfants », car le discrédit sur l’adoption a été majeur en France.

        Je ne me suis pas contenté des médias pour me faire mon opinion, je l’ai faite dès juillet 2007 quand cette association m’a demandé si je pourrais voir médicalement certains enfants arrivant du Darfour, ce que j’ai accepté, je ne laisserai jamais tomber les enfants.
        Mais il y a aussi deux phrases que je n’ai pas oubliées : « on ne prendra que les enfants qui ont un bon état nutritionnel » et « ne vous inquiètez pas la plupart de nos familles ont un agrément »... des humanitaires ??? Voila pourquoi j’ai la nausée quand je pense à eux.


      • Moushette Moushette 18 janvier 2010 15:46

        123orange :

        Ne mélangeons pas tout. L’opération d’AdZ a été reconnue illégale et a été sanctionnée par la justice des deux pays concernés. L’opinion publique a largement approuvée cette sanction, je n’ai pas envie de rentrer dans le débat pour en avoir bcp parlé à l’époque sur mon blog.

        Aujourd’hui, ici dans cet article et bien d’autres sur Haïti, nous parlons d’adoptions LEGALES, d’enfant reconnus adoptables par leur pays d’origine et encours d’adoption par la France et reconnus par notre gouvernement. Les conditions de démarche de rapatriement est donc complètement différentes de celles d’AdZ.

        Faire un parallèle entre l’opération d’AdZ et le rapatriement demandé des enfants haïtiens encours d’adoption risque de causer un énorme tort à ces enfants, car si l’opinion publique fait ce genre de raccourci approximatif, cela ira à l’encontre de l’intérêt de ces enfants. Si l’opinion publique devait faire ce genre de parallélisme, et s’opposerait alors au rapatriement des enfants comme à l’époque d’AdZ, jamais notre gouvernement n’oserait faire une opération similiaire à celle du rapatriement des Pays-Bas.

        On sent dans votre message une attache personnelle à AdZ, c’est votre droit après tout. Mais ce n’est pas l’endroit pour en parler, ici nous parlons d’une procédure à des lieux de celle de AdZ !!! Vous êtes hors sujet et en plus vous pouvez leur faire du tort !!!

        Pensez au bien-être de ces enfants haïtiens et s’il vous plait évitez ce genre d’amalgamme dangereux, dans l’intérêt de ces enfants et de leurs familles. Cela peut faire plus de tort que de bien à l’action de ceux qui oeuvrent au rapatriement de ces enfants.

        Et je suis certaine que ce n’est pas ce que vous souhaitez puisque vous semblez avoir la fibre très « humanitaire »...

         smiley Moushette smiley
        Maman adoptive de deux enfants nés en Inde
        Bénévole adoptions Inde à l’OAA d’adoption (100% légale !!!!) « Les Enfants de l’Espérance »
        et bloggeuse ! http://moushette.blogspot.com/  smiley


      • koanzench koanzench 18 janvier 2010 12:56

        Le dernier article de « 123orange » est un copié-collé de 3 commentaires parus sur le blog Le Monde « Haïti, après le séisme » (voir 123orange - orange - sophie) ???




        • Jean-Vital de Monléon Jean-Vital de Monléon 18 janvier 2010 13:09

          Bravo et merci de votre vigilance Zench, tant qu’à réécrire l’histoire et à tenter de transformer des criminels en héros et essayer de se redonner bonne conscience autant le faire à plusieurs endroits...


        • koanzench koanzench 18 janvier 2010 14:03

          Connaissez-vous le rapport Unicef (juillet 2005) sur  « L’adoption internationale en Haiti » ?


          • koanzench koanzench 18 janvier 2010 21:51

            Communiqué de presse de « United Adoptees International ».

            Adoption is not humanitarian aid

            “Baby Lift” operation Haiti

            Amsterdam, January 18, 2010 - Following the humanitarian disaster in Haiti, humanitarian aid is on its way, but also ; expedited adoptions, possible abduction of children and forced relinquishment for intercountry adoptions to the West. The removal of children in times of disasters and wars under the guise of adoption, according to the vision of United Adoptees International (UAI), is by not the right form of humanitarian aid. Concerning Haiti, the reaction of the Dutch government is an irresponsible response to the situation in Haiti where currently monitoring and surveillance cannot be maintained. However, the Dutch government has decided that adoption will be the first priority and already agreed to 110 adoptions from Haiti. Of these, 56 adoptions were approved by the Ministry of Justice in an accelerated manner, arguing that these were already in the ‘pipeline’. Due to this, the Nederlandse Adoptie Stichting (NAS) and the largest Dutch agency Wereldkinderen, under pressure from prospective adoptive parents, took their chance to put pressure to get even more (risky) adoptions from Haiti.

            Adoption is a last resort, not first aid

            Lire la suite


            • Georges Yang 19 janvier 2010 08:16

              Haiti est en pleine catastrophe et des individus concentres sur leur propre desir se posent la question du devenir de CERTAINS enfants, celui qu’is se sont choisi. Reaction decalle qui me fait penser au film Week End de Godard ou au milieu des morts dans un carambolage sur autouroute, Mireille Darc se met a hurler au milieu des cadavres : « Mon sac Hermes »


              • Jean-Vital de Monléon Jean-Vital de Monléon 19 janvier 2010 08:51

                Bravo Georges vous êtes sans doute un grand altruiste qui se préoccupe du sort de la société toute entière avant de celui de sa propre famille.
                Bravo vous venez donc de mettre votre maison en hypothéque, de vendre votre voiture et les jouets de vos enfants pour aider Haïti.

                Ces grandes qualités ne vous empêchent pas de faire preuve, j’espère de maladresse plutot que d’ostracisme, vous venez d’injurier ainsi toutes les familles adoptives (pas seulement celles qui attendent leurs enfants en Haïti)... Un enfant adopté n’est donc pas un vrai enfant pour vous, tout juste un accessoire ?

                Il ne s’agit pas de CERTAINS enfants mais de LEURS enfants (en cours d’adoption en toute légalité) pour lequels ces familles s’inquiètent...

                Quand le bateau coule certains humains cherchent à sauver d’abord leur femme et leurs enfants plutôt que le premier inconnu.... des salauds, des égoïstes, même si après avoir sauver les leurs ils chercheront à en sauver d’autres.


              • Georges Yang 19 janvier 2010 20:33

                On est en pleine catastrophe, il est tout de meme etonnant que des individus en mal d’enfant ne voit dans ce drame que les inconvenients et retard que cela va engendrer pour adopter un gosse> Et puis, il est souvent preferablew que les enfants soient eduaques sur place plutot que de faire partie d’un quota d’adoptes, bien sur il y a les vrais orphelins, mais ils sont rares, ils y a surtout pas mal de trafiquants dans ce milieu


              • Zorro le météque 19 janvier 2010 21:02

                Bravo Georges, en cherchant à se justifier, vous vous enfoncez !


                Les adoptants sont des égoïstes, ils considèrent leurs enfants comme des accessoires, ils ne s’occupent pas de leurs enfants qui dorment dans la rue, sont menacés par la faim, les épidémies, mais veulent juste profiter du séisme pour accélérer l’arrivée chez eux de leur animal de compagnie.

                De toutes façons dans l’adoption il n’y a que des trafiquants... bien on sent le connaisseur, vous savez comment ça marche une adoption ?

                Et puis c’est bien mieux de grandir sur des terres dévastées sans parents pouvant s’occuper de soi et même les aimer (les parents adoptifs de toutes façons ne sont pas capables d’aimer). C’est vrai qu’en France on risque de rencontrer des racistes qui pensent comme vous « Chacun chez soi, et les poules ne seront pas volées ».

                Georges quand on ne voit pas plus loin que le bout de son nez quand on n’y connait rien, on reste discret et on ne se mêle pas de tout !

              • Fantômette Fantômette 19 janvier 2010 21:39

                @ Georges Yang

                Monsieur ;
                Les « individus concentrés sur leur propre désir » ne sont pas des gens en mal d’enfant, des voleurs d’enfants affamés de la misère du monde, ce sont simplement des parents qui savent LEUR enfant loin d’eux, dormant dans la rue, sans eau ni nourriture, sans couverture, sans abri depuis une semaine. Laisseriez-vous vos PROPRES enfants dans cette situation sans hurler votre détresse ?
                Savez-vous, Monsieur, que la procédure en Haîti peu durer 2 ans ? 2 ans pendant lesquels vous voyez l’enfant auquel vous vous êtes attachés sans jamais l’avoir tenu dans vos bras grandir par photos interposées. Deux ans pendant lesquels le spaperasse prouvant l’bandon, le consentement à l’abandon, l’avis du juge, des affaires sociales locales, tous cela est examiné à la loupe.
                On parle d’enfants, pas de numéros de dossiers ni d’animaux de compagnie, MERDE !

                Ceci n’empêchant absolument pas de tout faire pour secourir TOUS les Haïtiens qu’on peut encore sauver.


              • gridi97 20 janvier 2010 14:01

                Et bien, je souhaiterai connaitre votre profil, age , marié, avec ou sans enfants ... pour dire de telles énormités ; Vous êtes en tous les cas certainement très loin du monde des adoptants et des enfants.

                Moi, je suis une sale égoiste d’adoptante qui a eu la chance d’aller chercher avec mon mari, nos filles en Haîti il y a 2 mois. Nous n’avons pas choisi nos filles, c’est la vie qui les a choisie pour nous. Nos filles étaient dans l’orphelinat qui a été détruit et qui compte 65 enfants morts et 60 réscapés.

                Rensignez-vous avec de poster un avis.


              • Lulue71 20 janvier 2010 16:27

                Mr Georges,
                avant d’écrire de tels propos sur l’adoption (dont vous êtes un parfait ignorant), je vous conseille de vous instruire sur le sujet ! Vous ne savez pas de quoi vous parlez alors abstenez vous !!!!!!!! Vous devriez avoir honte d’avoir une telle opinion de l’adoption en 2010 !!!


              • Georges Yang 20 janvier 2010 16:49

                J’ai eu la chance de ne pas travailler sur le volet adoption des ONG avec lesquelles j’ai eu un partenariat> Autant j’approuve les parrainages, autant je suis dubitatif sur les motivations de l’adoption> Je suis passe par Haiti en 1984 , l’adoption alors etait une veritable foire, cela a du changer, mais tout de meme , j’en ai ressenti un certain malaise> Le pire pour moi a ete d’assister a des reunions de professionnels de l’adoption en France , je ne me sentais pas a ma place
                Je prefere conseiller les gens sterile pour leur expliquer qu’une vie sans enfants peut etre aussi interessante et passionante, certains ecoutent, d’autres s’obstinent


              • jourdan 24 janvier 2010 14:42

                Je suis assez d’accord avec Georges. 


                L’adoption à mes yeux, et toutes proportions gardées et un acte de prédation. Il est absolument faux de vouloir en faire un acte d’amour et de générosité. 
                L’adoption, quand elle consiste à prendre des enfants en pays étranger et à les faire venir en France, est un acte de possession, et donc à mes yeux d’égoïsme. 
                Ce qui n’est pas le cas de l’adoption en France, d’enfants nés en France et sans parents, car il y en a.
                Si les adoptants voulaient vraiment le bien des enfants, ils prendraient en charge une famille entière (peut être à plusieurs) et donnerait ainsi à un enfant le bonheur de vivre dans sa famille et dans sa culture. Bref, ils feraient du parrainage.
                Au lieu de cela, on part de l’idée que notre culture est forcément meilleure, que notre couple est formidable, et que bien sûr « on a tant d’amour à donner » ( là bas c’est des sans -coeur ??) et on transplante les enfants comme des salades.

                Adoptants , combien au total, vous ont coûtées vos démarches d’adoption : voyages et re-voyages, frais divers ? et que croyez-vous que l’on aurait pu faire pour ses enfants CHEZ EUX avec cet argent ?

                Quand je pense qu’on envisage aussi de faire adopter des enfants par des homosexuels, alors là , c’est le pompeux ! 
                L’acte suprême de la consommation dans une société post-moderne, où rien ne doit être refusé à l’individu.
                Le droit à l’enfant dans toute sa connerie, pardon pour ma franchise.

                A noter que cette vision ne me semble pas aussi « consommatrice » dans les pays anglo-saxons, et que j’ai bien été soulagée de voir Madonna vivement critiquée par les assos anglaises de la protection de l’enfance.

              • Fantômette Fantômette 27 janvier 2010 14:23

                @ jourdan

                Prédation ? Mais dans quel monde vivez-vous ?
                Sincèrement, je vous plains : dans votre monde parano, pas trace d’amour ni de compassion... et puis c’est tellement facile de crier « aidez-les surtout à RESTER (CREVER) dans leur pays ! » plutôt que de les accueillir. Parce que dans leur pays de naissance ils n’ont plus RIEN ni PERSONNE. Et parce qu’ici ils auraient une chance d’être heureux, maisqu’ ils feraient tache dans votre paysage, sans doute ?
                Pour mémoire, en fait il y a très peu d’enfants ADOPTABLES en France, mais beaucoup d’enfant placés hélas...


              • Zorro le météque 28 janvier 2010 17:43

                Georges et Jourdan, vous êtes des pingouins, il n’y a pas d’autres qualificatifs pour vous !
                Pasou est un bulot, on l’a déjà dit, obstiné, grave par ces idées racistes ouvertement annoncées et inébranlable dans ces conditions à 3 sous, mais vous c’est bien pire. Des pingouins, à la rigueur des manchots royaux coincés avec leur grande gueule et leurs petites pattes.

                Vous devez êtes ravis de vos petits commentaires : « t’as vu c’qu’j’leur ai mis ! »

                Alors que vos commentaires sont à pleurer.

                Entre grandes vérités et contre sens ;

                Les grandes vérités
                Georges : « j’ai eu de la chance de na pas travailler sur le volet adoption » et béééé mon collègue il y en a eu d’autres qui ont eu de la chance, les parents adoptifs, mais plus encore les enfants, ceux que tu appellent les gosses, tu les compare à des sacs à mains des anonymes, alors que tous les parents qui s’expriment ici ne parlent pas de gosses anonymes mais de leurs enfants pour qui ils s’inquiètent !

                Jourdan : qui parle de générosité dans l’adoption, adopter n’est pas un acte généreux, plus bcp de parents adoptifs pensent cela... adopter un enfant c’est vouloir agrandir sa famille... on est d’accord alors change ton disque on est passé au CD, le tien est rayé...

                Et dans les contre sens et les pédanteries vous faites un concours c’est ça non, chaque semaine on choisit un article et on fait celui qui montre qu’il a le plus gros popotin, car vous êtes baléses, vraiment ;

                entre le Georges qui compare adoption et parrainage, c’est comme comparer un pingouin et un steak-frites, ça n’a rien à voir ! enfin je n’ai jamais gouté de pingouin...
                et puis tu t’aimes bien mon Georgeounet, le problème c’est que les gens ne te comprennent pas... le coup du malgré mes conseils les gens s’obstinent. On va inventer un nouveau jeu : le Georges a dit : Georges a dit levez les bras, Georges a dit levez une jambe, Georges a dit n’adoptez pas.... oh maicresse maicresse y en a ils font rien qu’à pas m’écouter et ils font rien qu’à adopter, ils s’obstinent maicresse... Georges le schtroumpf à lunettes d’Agoravox. Un point commun à bcp d’êtres vivants c’est de vouloir une descendance, pour différentes motivations, toi tu appelles cela de l’obsession... As tu des enfants ? Es tu un manchot royal obsédé ?

                Mais le Jourdan, je crois qu’il te bat à plates coutures, son petit raisonnement sur la différence entre adoption internationale ou française, soit j’ai rien compris soit ça ne cache que du racisme (Jourdan serait il Pasou déguisé ?).

                Bon la neige est tombé aujourd’hui, alors allez couver vos oeufs mes deux pingouins, ça vous occupera, évitera dedire n’importe quoi, et ce serait dommage que vos tels états d’esprit pleins d edélictesse de compréhension se perdent car je suis persuadé que vous avez tout fait pour bien vous reproduire que vous vous êtes bien obsédés à remplir la Terre de petits Jourdan et de petits Georgeounets qui vous ressemblent... pas comme ces parents qui vont chercher au loin des enfants qu’ils vont aimer malgré les différences !


              • koanzench koanzench 19 janvier 2010 15:26

                L’adoption n’est pas de l’aide humanitaire. Opération « Baby Lift » à Haiti.
                ... et d’autres articles.

                Via United Adoptees International - News


                • Duchesse45 19 janvier 2010 16:07

                  Bien sûr que l’adoption n’est pas un geste humanitaire. Les enfants qui seront éventuellements rapatriés sont en procédure d’adoption depuis des mois, parfois plus d’un an. Ils connaissent, au moins en photo, parfois « en vrai », leurs futurs parents. Ils les attendent. Certains d’entre eux, vu la situation, vont mourir si l’on tarde. Ils devaient de toutes façons rejoindre leurs parents dans quelques mois.

                  Qu’est-ce que ça change pour tous les autres, qu’ils soient rapatriés maintenant ou dans 6 mois ? Rien. Mais pour eux ça change tout.

                  Documentez-vous avant d’écrire. Les enfants adoptés sont majoritairement non orphelins, mais confiés à l’adoption en toute connaissance de cause par des parents qui ne peuvent pas les élever. Cela est documenté par ce qu’on appelle un consentement éclairé. Il y a un jugement qui est prononcé. Le président haitien a donné son autorisation pour le rapatriement dans leur futur pays de tous les enfants qui étaient en cours d’adoption.

                  Il y a une grande nuance avec autoriser l’adoption trop rapide d’enfants de statut inconnu, qui serait une grave erreur vu le chaos actuel.

                  Ah, sinon je n’ai jamais pris mes enfants pour un sac, fut-il Hermès. Et j’ai la même terreur tripale quand il arrive quelquechose à ma fille bio ou à mes deux filles adoptées (pas en Haiti). Bizarre hein ?

                  http://duchessedorleans.hautetfort.com/


                  • Voris 19 janvier 2010 16:23

                    L’urgence est de rendre efficace l’aide humanitaire auprès de tous les enfants en danger d’Haïti. Et pas de pronocner des adoptions dans la précipitation pour combler le désir des adopatants ou apaiser leurs craintes. Lorsque l’enfant porte le nom des parents adoptifs, il n’y a aucune raison de faire durer plus longtemps la procédure puisque la nouvelle filiation est établie. Pour les autres cas, c’est bien plus délicat surtout lorsque les jugements d’adoption ont disparu car il faut alors établir à nouveau la preuve que l’enfant est bien adoptable. Il ne faudrait pas rapatrier des enfants pour les renvoyer ensuite à Haïti si la procédure (qui vise à protéger les parents naturels et l’enfant lui-même) n’est pas respectée. C’est une matière très sensible et le gouvernement doit certainement en baver sur ce dossier. Tiraillé comme nous.


                  • koanzench koanzench 19 janvier 2010 18:49
                    « L’adoption ne doit pas être une réponse à la catastrophe »

                    Paris et La Haye accélèrent les procédures alors que les ONG appellent à éviter toute « précipitation ». Directeur du Centre international de référence pour les droits de l’enfant privé de famille (SSI/CIR), Hervé Boéchat revient sur la problématique de l’adoption internationale



                    • Zorro le météque 19 janvier 2010 21:09

                      Cher Pasou,

                      70 de QI ça fait toujours le double du tien.
                      adéquoite jolie orthographe, et pour ta dernière phrase le verbe être doit être au pluriel.

                      Mais on peut être nul en orthographe et intelligent. Ce n’est pas ton cas, tu fais peur, il te manque sans doute de la culture et de de la nourriture a des couettes !

                      Bonne soirée, fait de beaux rêves avec tes amis du KKK

                    • Annie 19 janvier 2010 21:10

                      @Pasou,
                      Pour écrire ce que vous venez d’écrire, votre QI ne doit pas être beaucoup plus élevé que celui des Haïtiens. C’est un argument au bas des paquerettes qui ne vous honore pas.


                    • Jazzbo 19 janvier 2010 21:28

                      Pasou, offrez-vous « Adoption : Un lien pour la vie » chez Solal. C’est un recueil d’un congrès organisé à Nantes en 2009, avec la participation de Boris Cyrulnik et de scientifiques de plusieurs pays ayant fait des études sur l’évolution sociale, affective, cognitive, affective et comportementale d’enfants adoptés comparativement à des enfants non adoptés. En Suède, où des registres nationaux permettent de répertorier toute la population par catégorie spécifique, l’étude a porté sur l’ensemble des adoptés. Aux Pays-Bas, ce sont plus de 3500 adoptés qui ont été suivis pendant au moins 15 ans. En Angleterre, 165 enfants adoptés en Roumanie ont été comparés à 52 enfants adoptés en Grande Bretagne et suivis pendant 15 ans. Toutes ces études montrent des capacités étonnantes de récupération des enfants et une amélioration significative de leur QI (« résilience » on appelle ça).
                      Lisez ce bouquin, ça vous évitera de généraliser sur la sous-intelligence des Haïtiens, la fainéantise des Africains, la fourberie des Asiatiques, la criminalité des Arabes, la radinerie des Juifs, la veulerie des chauffeurs de taxis et autres clichés qui ont fait la fortune de dictatures et de partis politiques peu ragoûtants.


                    • Fantômette Fantômette 19 janvier 2010 21:31

                      @ Pasou

                      Monsieur ;
                      Oserai-je ajouter que je pense que vous êtes juste un raciste qui s’indigne de voir arriver sur le sol de sa Patrie un afflux de petits Noirs ?
                      Ces enfants trouveront la place que la société leur donnera, et qu’il sauront se donner, entourés de l’affection de leurs proches, même avec leur couleur de peau.
                      Ces enfants dont nous parlons sont des enfants dont les parents biologiques ne pouvaient DEJA plus s’occuper et que leurs parents adoptifs avaient DEJA admis dans leur coeur, leur famille, leur lignage, même sans aucun lien de sang ; mais ça, vous ne pouvez pas le comprendre, sans doute.
                      Quant à votre propre QI, je pense qu’il doit être bien fable pour laisser la place à tant de mépris condescendant.


                    • Zorro le météque 19 janvier 2010 21:36

                      Pasou qui est avec Fantomette et moi dans un bal masqué, (son masque est le plus grand, il couvre tout le visage et a un prolongement très pointu au dessus de la tête), me charge de demander à Jazzbo s’il y a des images dans le livre qu’il lui conseille... parce que si y a rien à colorier et ben ce livre il ne sera pas adékoit pour lui !


                    • Pepe 20 janvier 2010 18:08

                      Après étude, il paraitrait que le QI de Pasou fleuterait au niveau de celui du bulo !


                    • Fantômette Fantômette 19 janvier 2010 21:44

                      L’embêtant avec les bals masqués, c’est qu’on n’est pas certain de ses fréquentations...


                      • Fantômette Fantômette 19 janvier 2010 21:52

                        Merci Docteur JVM pour cet article : au moins quand vous écrivez sur l’adoption & ses conséquences on sait que vous savez de quoi vous parlez ! C’est fou depuis quelques jours les horreurs qu’on peut lire en réponse aux parents inquiets qui demandent simplement qu’on ne laisse pas LEUR enfant crever de faim, de froid, de soif, au bout du monde dans un pays détruit qui de toute façon ne pourra pas les nourrir ni les aider à grandir !
                        Je ne crois malheureusement pas que ces anti-adoption (car c’est le mot, pour bien des raisons pas toujours avouables donc enrobées de belles raisons) changeront d’avis...
                        Fantômette qui veut bien aller à un bal masqué mais avec vous, Duchesse et Moushette !


                        • Jazzbo 19 janvier 2010 22:42

                          Tu crois pas si bien dire, Zorro. A la fin y’a des dessins en noir et blanc (pardon, en afro-caribéen et en caucasien) qu’un caricaturiste a fait pendant le congrès et qui peuvent être coloriés.
                          Juste pour la tonalité (mais ça va pas faire rire Pasou ?), y’en a un où un enfant adopté dit : « On l’a vu hier....nous les enfants adoptés, on se porte bien...sauf si nos parents commencent à passer tous les samedis à des congrès... parce que nous on se retrouve tout seul à la maison ».


                          • Jean-Vital de Monléon Jean-Vital de Monléon 20 janvier 2010 09:30

                            Pasou puis-je vous conseiller d’aller là, il y a même une dédicace spéciale pour vous :

                            http://leblogdeladoption.blogspot.com/2010/01/la-couleur-comme-malefice.html


                          • Fantômette Fantômette 20 janvier 2010 14:00

                            @Pasou

                            Sensiblerie ? Démagogie ? Manipulation ? Ou est la manipulation ? Connaissez-vous un tant soit peu l’adoption « du dedans » ? Avez-vous réellement vécu toutes les étapes d’une adoption, toutes les tracasseries administratives qui à chaque étape sont là pour vous rappeler que votre parentalité est bien moins « évidente » aux yeux de la société qu’une « bête parentalité bilogique animale » ?
                            Avant de répandre des amalgames et des contre-vérités, prenez le tempsde lire et d’écouter ceux qui parlent de ce qu’ils connaissent, pas ceux qui dégoisent sans bouger de leur fauteuil, murés dans leurs certitudes inébranlables.


                          • koanzench koanzench 20 janvier 2010 14:46

                            Appel tremblement terre à Haïti : fausses déclaration à propos des « millions d’orphelins »

                            Via United Adoptees International - News.
                            Source : SOS Children’s Villages.


                            • koanzench koanzench 20 janvier 2010 16:46

                              Position de l’association française « La Voix des Adoptés »

                              « L’adoption d’aujourd’hui a changé. Désormais, en plus des parents qui témoignent de cette aventure, en plus de l’expertise et de la compétence des professionnels, s’ajoute la voix des principaux intéressés, les adoptés : au centre de la discussion et pourtant si peu entendus. Notre association, elle-même fondée et tenue par des adoptés adultes, a d’abord pour vocation d’être un lieu pour eux, pensé pour eux : d’une rencontre ponctuelle à l’investissement personnel, d’une simple question à la participation aux activités proposées, le choix est large et doit convenir à tout adopté, quelle que soit son histoire, son âge ou son pays d’origine. Etre écouté sans être jugé, telle est la philosophie de l’association !

                              Et enfin, La Voix des Adoptés a l’ambition d’entrer dans le débat de la problématique de l’adoption sur la scène nationale et internationale, pour rendre celui-ci plus constructif et plus dans l’ère du temps.

                              Nous sommes persuadés que c’est ensemble, avec tous les acteurs du monde de l’adoption, que nous construisons l’adoption de demain. »

                              Communiqué : Haïti. Maintenant. Et après ? 19 janvier 2010.

                              - Les médias aiment les parents adoptants/adoptifs. La voix des adoptants prévaut.
                              Media love adoptive parents. The voice of adopters prevail.

                              United Adoptees International - News. 20 janvier 2010.


                              • anniouk 20 janvier 2010 17:29

                                Cher Docteur,

                                Merci d’avoir si bien dépeint les parents adoptants. Nous ne sommes ni des voleurs, ni des « individus en mal d’enfants » (peu importe la signification de cette formule, elle est dépréciative). Vous savez bien que les enfants attendus - et pendant de très longs mois, souvent des années - sont dans nos coeurs, grandissent en nos coeurs alors qu’ils sont encore au loin. Vous savez, de par votre expérience, que nous sommes prêts à les accueillir, à accueillir leurs désarrois aussi, car eux ne sont pas toujours préparés à nous avoir comme parents. Pour tout cela, merci.
                                Mais (il y a toujours un mais, n’est-ce pas ?) je ne comprend pas pourquoi il y aurait confusion entre enfants en cours d’adoption et enfants isolés ? Les parents attendent leur enfants depuis des mois, ils ne sauraient confondre. D’autant plus que depuis quelques mois, ils se rendent en Haïti pour rencontrer une première fois l’enfant, et témoigner devant un juge de paix qu’ils désirent bien adopter l’enfant qui leur a été attribuer. Les apparentements sont consignés par le Secrétariat à l’Adoption Internationale (Ministère des Affaires Etrangères) en France et par l’Institut du Bien Etre Social et de la Recherche en Haïti. 
                                Comment pourrait-il y avoir confusion entre ces enfants, identifiés, ces procédures d’adoption « traçables » et les enfants isolés suite au séisme ? A moins d’une malhonnêteté fondamentale mimant l’amour filial des adoptants, cela n’est même pas imaginable.
                                Arrêtons cet amalgame, il fait du mal à tout le monde, aux adoptants, aux enfants en attente et même au institutions que je respecte comme l’UNICEF qui se discréditent en jetant la confusion.
                                Bien-sûr il ne faut pas se précipiter d’adopter des enfants isolés. Qui a parlé de cela ? Les parents en attente ? Non, ce sont les défenseurs des enfants qui ont mis ce thème sur le tapis (pensant sans doute à l’appel maladroit de Soeur Emmanuelle en 2004). Les enfants en cours de procédure d’adoption, qui vivent en orphelinat depuis des mois, qui dorment aujourd’hui peut-être dehors, qui ont peut-être vu mourir leurs camarades, leurs nounous, qui ont soifs parce que les secours n’arrivent pas. Ces enfants là, ceux des « crèches », quelque soit le stade de la procédure d’adoption où ils se trouvent du moment qu’ils sont enregistrés à la fois par le SAI et l’IBESR, n’attendent qu’une chose : pouvoir enfin vivre en famille... 
                                Je suis maman de deux enfants nés en Haïti dont le QI est certainement supérieur à celui de certains adultes mâles blancs (pour parler des ordures lues sur ce forum), des enfants magnifiques, heureux, MES enfants - les plus merveilleux de la terre quoi ! - vous les connaissez d’ailleurs puisque nous sommes venus plusieurs fois en consultation à Dijon. Je n’étais pas en « mal d’enfant » mon mari non plus : nous voulions simplement fonder une famille. Nous ne sommes pas des voleurs, Nous avons attendu notre fils 19 mois (hors agrément). 
                                Et je suis solidaire des enfants et des parents qui traversent aujourd’hui des épreuves inhumaines.


                                • lapetitelili_voixdesadoptés 20 janvier 2010 21:27

                                  Bonsoir,

                                  Après avoir commencé à lire les post et les inepties de certaines personnes, je me présente : jeune femme de 24 ans, animal de compagnie de mes parents (d’apres un certain georges) ou encore gosse pour parents en mal d’amour depuis 17 ans le 22 janvier prochain né dans votre cher pays MONSIEUR.

                                  Je suis d’accord : quand on ne sait pas de quoi on parle, on ne parle pas !

                                  L’animal de compagnie va vous expliquer sa manière de penser. Ces pauvres enfants en quelques secondes ont tout perdu ou en tout cas en partie. Certains étaient en attente que LEURS parents viennent les chercher pour leur donner tout ce dont ils ont besoin. Il est normal que les autorités françaises mais aussi haïtiennes s’intéressent de très près a leur sort. Avez vous adopté au moins une fois ? Avez vous du subir le parcours du combattant pour connaitre la joie d’être parents ? Je ne crois pas ...... Avez vous vécus en foyer dans l’espoir un jour de ne plus être seul, de ne plus être malheureux et tout simplement avoir la sensation d’être aimé et chéri ? je ne crois pas non plus ..... donc merci de ne pas parler sans savoir ! *

                                  Il est bien évident que les autorités concernées feront tout ce qu’il faut pour que chaque enfants retrouvent SA famille avant de mettre en place un quelconque parcours en vue d’être adopté.

                                  Je suis tellement écoeurée par les propos de certains que j’en perds mon latin.
                                  Je préfère m’arrêter la mais sachez que mon cher monsieur qu’avec un esprit aussi étriqué vous n’irez pas loin .......

                                  Laetitia de la VDA


                                  • Guilherme-luc-La Voix des Adoptés 20 janvier 2010 21:42

                                    Bonjour,

                                    Je m’appelle Guilherme-luc et j’ai été adopté au Brésil.

                                    Ben dis donc les mentalités n’ont pas toutes évoluées encore en France !!

                                    Cela ne m’inquiète pas car je sais que jour aprés jour le travail fait par les associations de parents adoptifs mais celles surtout des adoptés eux même porteront leurs fruits...

                                     Ces enfants d’Haiti méritent une vie meilleure comme tous les enfants mais si un couple se propose de lui donner cette vie meilleure...qui êtes vous pour juger que cet enfant ne la mérite pas ?

                                    Entant qu’enfant adopté je pourrais dire que je pourrai adopter facilement parce que je comprend cela.... mais je vais vous dire en vérité.... je ne sais pas si j’ai autant de force et de grandeur d’ame pour le faire.

                                    Entant qu’enfant adopté je sais ce que j’ai évité.

                                    Entant qu’enfant adopté je sais aussi ce que j’ai gagné : une vie et de l’amour.


                                    Bonne soirée à tous !

                                    Guilherme-luc

                                    Lien vers l’association La Voix des Adoptés :

                                    BLOG : http://lavoixdesadoptes.blog4ever.com/blog/index-2995.html

                                    SITE : http://www.lavoixdesadoptes.com/












                                    • Wuxue 21 janvier 2010 07:04

                                      Je suis une maman adoptante, pas du tout en cours d’adoption en Haïti. Ma fille est l’amour de ma vie. J’ose employer l’expression « la chair de ma chair ». J’attends son petit frère prochainement, adopté lui aussi...

                                      Je suis profondément choquée et malheureuse de lire certains mots écrits ici.

                                      Je remercie Jean Vital de Monléon pour son article. Je remercie La Voix des Adoptés, magnifique association, en les personnes de Laetitia et Guilherme-Luc, d’être là et de soutenir tous ces petits et leurs familles qui les attendent.

                                      Ne mélangeons pas tout, pitié. Ne faisons pas d’amalgame.


                                      • koanzench koanzench 22 janvier 2010 15:34

                                        Dans Le Monde du vendredi 22 janvier 2010.
                                        Haïti. Adoption : une quinzaine d’enfants ont « disparu » d’hôpitaux (Unicef).
                                        Il fallait s’y attendre... triste.




                                        • virgule 22 janvier 2010 21:48

                                          Et revoici l’UNICEF avec ses positions anti-adoption internationale...

                                          En tous les cas, dans la pagaille générale, l’ambassadeur de France expliquait hier que tous les enfants d’une crèche avaient disparu... pour être en suite retrouvés regroupés dans une autre crèche. 
                                          Les trafics sont inacceptables, mais accuser les adoptants c’est un discours qui arrive immanquablement, et à Haïti c’est un très bon moyen de faire l’amalgame pour empêcher de rapatrier les enfants qui font l’objet d’adoptions parfaitement légales.
                                          Mais il faut bien reconnaître que le sort de la plupart des enfants à Haïti, en ce moment est triste, vraiment triste.
                                           

                                        • Voris 22 janvier 2010 22:09

                                          Bien sûr qu’il faut accélérer les procédures autant que possible mais il faut aussi tenir compte des différentes situations juridiques (catégories de pupilles, stade d’avancement de l’adoption) ainsi que des différents situations familiales.

                                          Il serait dangereux de traiter ces questions sur le seul plan émotionnel ; attention, cela ne signifie pas que l’on doive traiter les situations avec froideur bureaucratique. Il faut être particulièrement sensible mais ne pas se laisser déborder par l’émotion.

                                          Et avant toute chose, la France doit absolument rester irréprochable sur ses méthodes d’adoption et sur ses actions humanitaires. Elle doit concilier ce deux impératifs. La précipitation ne doit pas être confondue avec l’urgence. Je pense qu’il faut mettre à l’abri sans délai les enfants en danger sans pour autant les confier aux futurs adoptants si les conditions ne sont pas remplies car si l’enfant est mis hors de tout danger où serait l’urgence sinon dans le désir des adultes mais ces adultes peuvent attendre...Cela dit, à situation exceptionnelle, solutions exceptionnelles, allégeons des formalités chaque fois que l’on peut.

                                          La France doit faire très attention à ne pas nuire à son système d’adoption. Les conséquences en seraient lourdes et durables.


                                          • virgule 22 janvier 2010 22:45

                                            D’accord sur tout, sauf que ces enfants ne sont pas juste les objets de « désir d’adultes ». Ils sont des individus qui ont déjà vécu et vivent en ce moment des choses terribles, sans avoir auprès d’eux une famille pour les aimer, protéger, rassurer, consoler. Nourriture et soins, c’est bien, mais encore largement insuffisant. C’est l’intérêt de tout enfant d’avoir une famille, ça l’est encore plus dans des conditions si extrêmes.


                                          • Le Concombre Masqué 23 janvier 2010 00:27

                                            Alors voilà, on organise des bals et on ne me tient pas au courant ? Heureusement que Zorro le Météque veille. ça me fait plaisir d’aller au bal ce soir, d’autant plus que le Concombre vient juste de repasser son masque (j’aime bien parler de moi à la 3e personne, ça pose son homme )

                                            Alors c’est quoi qu’il se passe ici ? 123orange voit rouge parce que l’auteur de l’article dit que les zozos de l’arche de zoé étaient des zozos ? Des zozos dangereux, un peu frappadingues certes, mais des zozos quand même. 
                                            Et puis la-dessus apparait Georges Yang qui a trop bossé sa race avec les ONG et qui connait trop bien la misére du monde, et pour un euro de plus il connait l’adoption de l’intérieur c’est pas des bourres non mais oh !
                                            Derrière y’a Pasou qui feinte en jouant Neuneu, et apres il se rappelle comment on fait copié-collé avec le nordiator et il nous sort des liens parce que lui il a pas eu l’option « reflechir » dans son forfait. 

                                            Orange, Georges et Pasou : est-ce que vous comprenez vraiment ce que vous écrivez ou sont-ce les effets secondaires du vaccin contre la grippe aviaire du cochon qui vous mettent dans ces états ? Sérieux les gars (?), faut arreter le chouchen et poser vos valises deux minutes. Respirer un grand coup, reprendre un Lexomil et revenir décontracté de l’hypothémuse. 
                                            En tous cas le Concmbre est heureux de retrouver le Zorro et ses copains. 
                                            Et special dedicace à Laetitia et Guilherme pour leur intervention. 
                                            Pepe : votre remarque n’est pas trés sympa pour le bulo, même si le bulo ça donne aussi la gerbe. 
                                            Le Concombre Masqué

                                          • koanzench koanzench 23 janvier 2010 17:13

                                            Il y a peu, La Presse a publié la lettre d’une dame d’ici qui, bouleversée par le drame des enfants de Port-au-Prince, s’écriait : « Si je pouvais, je prendrais le premier vol en direction d’Haïti pour aller tous les secourir et les ramener ici. » Pour elle, ce n’était pas qu’une parole en l’air : elle a déjà adopté trois enfants haïtiens !

                                            Au travail | Mario Roy |23 janvier 2010.


                                          • koanzench koanzench 23 janvier 2010 17:53


                                             Au travail.
                                             Mario Roy http://bit.ly/8uEws5


                                          • Pepe 27 janvier 2010 20:27

                                            Désolé « cocombre », je ne vous voulais pas de mal, ça m’a échappé !!!


                                          • koanzench koanzench 24 janvier 2010 14:23

                                            Un billet très pertinent écrit par Jean-Pierre ROSENCZVEIG, sur son blog « Les droits des enfants vu par un juge des enfants ».

                                            Haïti : l’adoption, une question publique et pas seulement privée. 24.01.2010.


                                            • srobyl srobyl 24 janvier 2010 18:12

                                              A l’auteur

                                              Votre article pose les vraies questions et fait une juste part entre le coeur et la raison, en rappelant la triste affaire de l’arche de Zoé.
                                               Les médias mettent en avant tout ce qu’il faut pour susciter l’émotion, cela peut paraître nécessaire aussi, mais je revois les images récentes de France2 au JT, où le journaliste interrogeait un collègue à Roissy, au moment de l’arrivée des premiers enfants adoptés « alors ici, c’est l’émotion ? » demandait-il...« Tout à fait, c’est l’émotion... » et là, on pouvait le voir, avec en arrière plan un hall vide, avec seulement un cordon de CRS qui poireautaient...il est vrai que notre première dame de France s’était déplacée, on comprend les précautions ! sacrée émotion !
                                              J’espère que les malheureux gamins sont trop jeunes pour avoir capté ces images qui auraient pu leur donner quelques doutes sur la sympathie de leur pays d’accueil et ne verront que les bras qui leur sont tendus


                                              • koanzench koanzench 28 janvier 2010 08:31
                                                Quitter Haïti en catastrophe ne peut être qu’un traumatisme surajouté pour des enfants qui ont vu leur pays s’effondrer.
                                                Le point de vue de Bernard Golse, pédopsychiatre.

                                                Quitter Haïti... oui, mais comment ? (ou d’un tremblement de terre à l’autre).
                                                Une fois de plus, hélas, l’amour risque de faire ses ravages, ou plutôt l’amour mal compris ! Quitter Haïti en catastrophe, ne peut être qu’un traumatisme surajouté pour des enfants qui ont vu leur pays s’effondrer
                                                - dans toutes les acceptions du terme.

                                                Via Osi Bouaké


                                                • Fantômette Fantômette 28 janvier 2010 21:38

                                                  @koanzench,

                                                  Relativisons...
                                                  Lepire traumatisme subi par ces enfants est celui qu’ils ont vécu quand leur monde est tombé en ruine, quand leurs parents sont morts, quand ils ont entendu leurs petits copains huler de douleur et de peur...
                                                  Quitter Haïti détruite pour un nouveau pays qui saura les nourrir, les aimer, est sans doute un traumatisme, mais moindre que d’être mort sous les décombres il y a 15 jours ou de faim dans quelques jours !
                                                  Non ?


                                                • koanzench koanzench 29 janvier 2010 10:39
                                                  Communiqué
                                                  Adoption et protection de l’enfance en Haïti : la position de l’Unicef

                                                  La protection des enfants d’Haïti est une priorité de l’Unicef. La situation à Port-au-Prince et dans les environs rend les enfants restés sans soutien parental ni familial particulièrement vulnérables.

                                                  Ce contexte favorise l’activité des trafiquants, ceux qui facilitent l’adoption illégale ou ceux qui essaient d’exploiter la situation et de contourner les standards nationaux et internationaux de façon à sortir pour leur seul profit les enfants du territoire haïtien.

                                                  Des informations sur de telles pratiques sont déjà en cours d’investigation.


                                                  • koanzench koanzench 30 janvier 2010 12:22

                                                    A lire un article pertinent de Sandrine Dekens, ethnopsychologue clinicienne et psychothérapeute sur le site Osi Bouaké.

                                                    « Traumatisme et adoption, un regard clinique ».


                                                    • koanzench koanzench 16 février 2010 13:29

                                                      Haïti : des voix mettent en garde contre les adoptions en urgence

                                                      PARIS - Des pédopsychiatres et des associations impliqués dans le processus d’adoption mettent à nouveau en garde contre « les déplacements en urgence » des orphelins haïtiens et le risque de traumatisme potentiel que cela engendre pour eux et leurs familles adoptantes.

                                                      Cette mise en garde intervient à deux jours du déplacement à Haïti mercredi du président Nicolas Sarkozy, qui doit faire le point sur les efforts engagés pour la reconstruction du pays, après le séisme du 12 janvier qui a fait 217.000 morts.

                                                      A ce jour, 371 enfants haïtiens dont les parents ont obtenu un jugement d’adoption sont arrivés en France depuis le séisme, selon le ministère des Affaires étrangères.

                                                      Alors que certaines associations demandent la mise en place rapide d’une commission franco-haïtienne pour faciliter ou accélérer les procédures, trois médecins spécialistes ont écrit à l’ambassadeur français des droits de l’Homme François Zimeray pour souligner au contraire que les adoptions d’urgence « ont des effets traumatiques sur les enfants et sur les familles ».

                                                      « Elles compromettent le processus adoptif, mais aussi l’avenir psychologique des enfants, et au pire, peuvent conduire à une maltraitance physique et psychique de l’enfant », écrivent Pierre Lévy-Soussan, psychiatre, psychanalyste, Sophie Marinopoulos, psychologue, psychanalyste et Maurice Berger, chef de service associé en pédopsychiatrie dans une lettre dont l’AFP a obtenu copie.

                                                      « Du côté des 326 enfants (haïtiens) arrivés à ce jour, une désorganisation psychologique chez plus de 85% a été observée par les cellules d’urgence médico-psychiatriques », écrivent-ils dans leur lettre datée du 6 février.

                                                      « La chronologie des troubles, qui n’existaient pas avant le départ d’Haïti, permet d’évoquer une cause traumatique aigue, précoce, liée au déplacement dans l’urgence des enfants, sans aucune préparation psychique », ajoutent les signataires.

                                                      « Ces états traumatiques ne sont pas liés directement aux conséquences du séisme ni aux conditions de vie après. De tels états ne sont presque jamais observés avec une telle intensité ou sur un aussi grand nombre d’enfants dans les suites d’une catastrophe naturelle », concluent-ils.

                                                      « Il aurait fallu ralentir à l’extrême les procédures d’adoption au lieu de les accélérer » , a précisé lundi à l’AFP le docteur Lévy-Soussan, qui a assisté la semaine dernière à l’arrivée d’un nouveau groupe d’orphelins haïtiens à l’aéroport d’Orly et qui rappelle que seuls 15% des parents adoptifs avaient vu leur enfant auparavant.

                                                      Un autre pédopsychiatre, Bernard Golse, tout en se réjouissant « que ces adoptions aient pu être menées à bien », a mis lui aussi en garde le 10 février dans Libération.

                                                      « Quitter Haïti en catastrophe pour être accueilli par sa future famille d’adoption à l’autre bout du monde pose encore davantage de problèmes et ce même en cas de +dossiers finalisés+ », a-t-il écrit.

                                                      Enfin la section française de Défense des enfants international (Dei), qui avait déjà appelé le 19 janvier « tous les acteurs à ne pas se laisser guider par la seule émotion », demande de nouveau « une très très grande vigilance », notamment « vis-à-vis de la pression croissante des familles adoptantes », et rappelle le respect nécessaire des règles internationales.

                                                      (©AFP / 15 février 2010 18h06) Romandie.com


                                                      • koanzench koanzench 18 février 2010 09:39

                                                        L’adoption n’est pas une action humanitaire d’urgence

                                                        - Texte rédigé par deux médecins français (Dr Pierre Lévy-Soussan & Mme Sophie Marinopoulos) ayant accompagné une convoi d’enfants adoptés en provenance d’Haïti et ayant transité par la Guadeloupe.
                                                        - Témoignage du Dr Monique Bydlowski.
                                                        Le transport des enfants haïtiens en cours d’adoption par des parents français
                                                        - Communiqué de presse. 
                                                        Enfants d’Haïti et adoption : du sauvetage au désastre.
                                                        Par Sophie Marinopoulos et Pierre Lévy-Soussan
                                                        ...
                                                        Pendant que nous imaginons être des sauveteurs d’enfants, le monde nous regarde agir, juge nos passages à l’acte et fera le bilan. Les plus graves conséquences seront subies par les enfants et leurs familles et les années à venir révéleront des échecs d’adoption que nous avons fabriqués de toutes pièces. La « livraison » des enfants d’Haïti va laisser de lourdes traces dans l’histoire de l’adoptioninternationale en France.


                                                        [Via le blog de Bernard BOETON, Chronique d’Abrincate]

                                                        • nenette 1er mars 2010 21:53

                                                          Haiti : l’emoi d’une directrice de creche devant l’ingerence de l’UNICEF

                                                          http://coeuradoption.org/blog/

                                                          Qui dirige les services sociaux haïtiens ? L’UNICEF ? Ne pouvons-nous agir pour sauver les enfants dont nous avons la charge et faire ce qui est le mieux pour eux sans la permission de l’UNICEF ?


                                                          • nenette 2 mars 2010 12:31

                                                            http://coeuradoption.org/blog/

                                                            Le Ministère des Affaires étrangères a annoncé le 18 février 2010 aux adoptants en Haïti l’arrêt des procédures de rapatriement de leurs enfants. 120 enfants, pour lesquels le jugement d’adoption avait été prononcé, ne seront donc pas rapatriés,

                                                            Le trait est épaissi mais on croit comprendre la volonté de S. Marinopoulos (psychologue et psychanalyste) et P. Levy-Soussan (psychiatre et psychanalyste) de souligner ce qui fait problème dans cette rencontre entre parents et enfants, une situation que l’on aurait souhaitée apaisée au possible, accompagnée, soutenue. En particulier par les psychologues, psychiatres et psychanalystes présents.

                                                            Or, la suite du texte stupéfie : c’est une charge virulente contre des parents inconséquents aux comportements inadaptés.

                                                            Force est alors de se demander à quel titre ces deux personnes se trouvaient là : observateurs ? psychologues ? psychiatres ? psychanalystes d’urgence (sans doute une nouvelle notion) ?

                                                            On ne peut ensuite qu’être surpris par la posture adoptée. En effet, là où on pourrait s’attendre à une réflexion en profondeur sur les mécanismes psychiques à l’œuvre dans l’élaboration du lien parental adoptif, sans doute mis à mal dans de telles conditions, on ne trouve qu’une charge sans appel contre les parents adoptants dont sont relevés les comportements inconséquents

                                                            Il est bien dans l’air du temps de dénoncer l’attitude irresponsable des parents adoptants (ceux qui veulent un enfant « à tout prix »..). Un air du temps entretenu par certains médias faisant leurs choux gras d’histoires sinistres qui rassurent les braves sauditeurs sur leurs propres (forcément) bonnes conduites, un air du temps bien relayé par ceux qui ne voient dans l’adoption internationale qu’un versant à peine caché du trafic d’enfants. Mais est-ce une posture de psychanalyste que de condamner ainsi sans autre forme de procès ni recul  ?

                                                            Non, on ne peut pas en trois minutes faire un diagnostic sur l’état psychique d’un individu, et c’est fort heureux… ! Tout être humain a en lui un potentiel spécifique de fragilités mais aussi un potentiel de développement. Encore faut-il que ce potentiel soit soutenu. Cela vaut pour les enfants mais également pour les parents.

                                                            Ceux qui ont choisi d’adopter en Haïti viennent de traverser une période particulièrement traumatisante : certains enfants sont décédés lors du séisme, d’autres le sont des conséquences de leurs blessures, certains parents ne savent que leur enfant est encore en vie que par les images terribles diffusées par les médias. Ils ont eu à se battre contre le ministère des affaires étrangères qui réfutait l’idée même d’une évacuation des enfants adoptés (donc reconnus comme tels par les autorités haïtiennes), ils ont gagné le rapatriement d’une partie des enfants, ont tremblé de ne pas savoir quand ni même si leur enfant ferait partie du voyage. Ils n’ont eu que quelques heures pour se préparer à venir les chercher et les accueillir dans les conditions déjà décrites…

                                                            Ces parents ont besoin du respect et de l’empathie de tous afin de pouvoir se donner comme famille à cet enfant. Tranquillement, doucement. Avec les erreurs qu’ils commettront forcément, comme tous les parents…

                                                            Hélène Marquié-Dubié
                                                            Maître de conférences en psychologie
                                                            Présidente de Cœur Adoption


                                                            • nenette 2 mars 2010 18:59

                                                              Le temps a passe, pourtant je trouve toujours aussi absurdes et inhumaines ces situations, pourquoi cette petite fille n’est-elle pas aupres de sa mere ? Que faut-il encore attendre ???

                                                              http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/315573/Elle_attend_toujours_Alex andra

                                                              Avec le tremblement de terre, elle pensait que son dossier était sous les décombres. Elle espérait tout de même qu’il serait pris en compte. Puis, tout s’est accéléré à partir du 5 février. Le jugement d’adoption, qui finalise la procédure, est retrouvé par la directrice de la crèche dans les ruines de la maison de son avocat. Le dossier, ainsi complet selon critères d’urgence, est transmis à l’ambassade de France en Haïti.
                                                              En une semaine, tout est quasiment préparé. Et surtout, l’angoisse passée, la future maman se sent prête à accueillir et élever son enfant. Mais les jours passent, sans nouvelles sur l’arrivée d’Alexandra. « A partir du 12 février, il n’y a plus eu d’avions amenant des enfants, constate Marie-Pierre Colombé. Puis des informations nous sont parvenues sur la suspension des adoptions et le gel des avions de rapatriement. » Une polémique commence à enfler, avec des psychologues, sur le traumatisme subi par les enfants, dont le voyage de transfert est souvent long.
                                                              « C’est impensable qu’au bout d’un mois et demi, on en soit encore là, explique Marie-Pierre. Seuls 380 enfants, sur les 1 000 attendus, sont arrivés en France. On estime que le blocage est politique, il vient du gouvernement. »
                                                              Pendant ce temps, Alexandra survit dans sa crèche, où la situation sanitaire ne s’améliore pas, au contraire.




                                                              • zench zench 29 juin 2010 16:35

                                                                - Haïti : mettre fin aux abus dans les adoptions internationales

                                                                Dans les orphelinats, sept enfants sur dix ont un parent vivant

                                                                La loi doit empêcher les trafics d’enfants sous couvert d’adoption en Haïti, et les organismes de protection de l’enfance devront prendre part à la surveillance du bureau national des adoptions à créer. L’experte de Terre des hommes (Tdh) rentre d’une mission qui lui a permis de rencontrer des acteurs-clés, avant l’examen par le Sénat haïtien de la loi sur les adoptions. Tdh livre soins et protection à 30’000 enfants et proches, près de l’épicentre du tremblement de terre de janvier ainsi qu’au sud, où ont afflué quelque 50’000 déplacés.

                                                                Communiqué de presse, Lausanne, Terre des hommes, le 10 juin 2010

                                                                - Haïti : faire face à la problématique des enfants abandonnés !

                                                                Le phénomène d’enfants abandonnés constituait en Haïti, depuis plusieurs années, un problème préoccupant. Mais, avec le séisme du 12 janvier, il s’est exacerbé. Et les centres résidentiels accueillent, depuis, un nombre sans précédent d’enfants séparés de leurs parents. Une situation à laquelle les pouvoirs publics et leurs partenaires internationaux tentent tant bien que mal d’apporter une réponse.

                                                                Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïtï | 4 juin 2010

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