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Accueil du site > Actualités > International > Comprendre les raisons du meurtre d’Anna Politkovskaïa

Comprendre les raisons du meurtre d’Anna Politkovskaïa

Au-delà du « meurtre politique ».

Après la publication de la nouvelle du meurtre, dans l’ascenseur de sa cage d’escalier, samedi dernier vers 17h15, de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, bien connue pour ses reportages dans la Tchétchénie en guerre depuis 1999, on a assisté à un déferlement de réactions. En France, où la corporation des journalistes de premier plan se donne en spectacle avec un goût exacerbé de l’autocélébration, qui va de pair avec son " autodécérébration " de plus en plus évidente, on a l’indignation sélective et la condamnation facile. En l’occurrence, la journaliste russe était un peu connue dans notre pays où elle avait publié récemment deux livres. Voilà qui a fourni l’occasion de ressortir les vieilles pièces, apparemment inusables, du magasin des poncifs. Et revoici la journaliste " engagée " doublée de la " mère courage ". Et revoilà la rengaine du " pouvoir qui musèle la presse " : le Kremlin est sûrement derrière tout cela !

Politkovskaïa, journaliste d’investigation pour la Novaïa Gazeta, un hebdo tirant à moins de 200 000 exemplaires, dont le lectorat se limite aux intellectuels cinquantenaires et plutôt de Moscou et de Saint-Pétersbourg, est la 42e journaliste assassinée depuis 1992 en Russie. Cette statistique élaborée par Reporters sans frontières place ce pays au 3e rang mondial des pays où le journalisme a été, dans la décennie 1995-2005, " un métier qui tue " (juste derrière l’Irak et l’Algérie). Avant Politkovskaïa, le rédacteur en chef de Forbes Russie, l’Américain Paul Klebnikov, d’origine russe, a été assassiné au cours de l’été 2005. Au-delà de ces deux personnalités, les journalistes russes assassinés ont tous le même profil : des journalistes tout ce qu’il y a de plus local, des enquêteurs de province, inconnus des grandes agences de presse et qui le sont restés après leur mort. On se débarrasse de ces journalistes parce qu’ils (elles) gênent le " business as usual " de tel ou tel groupe mafieux ou de tel ou tel clan au pouvoir, ce qui revient parfois strictement au même. Tel journaliste de Sibérie enquêtait sur les dessous de table dans le secteur de la construction ; tel autre, dans une ville de la région de Moscou, s’apprêtait à informer ses lecteurs sur la manière dont près d’un tiers des électeurs de la ville avaient été " achetés " avant l’élection municipale par le maire sortant, etc. La méthode est toujours la même : assassinat commandité, exécuté par un tireur d’élite professionnel, perpétré devant le domicile du (de la) journaliste. Les réseaux de l’économie " officielle ", de l’économie parallèle et des pouvoirs politiques sont très étroitement mêlés. En d’autres termes, les assassinats de journalistes en Russie ne sont pas des meurtres politiques au sens strict du terme. Ce sont des assassinats beaucoup moins nobles, beaucoup plus triviaux, infiniment plus glauques. Dans telle ville de la région de l’Oural, on a de fortes raisons de penser que ce journaliste a été assassiné grâce à la complicité du patron du journal pour lequel il écrivait, un patron qui tenait à rester en place et donc à ne pas trop " charger " le boss de tel gros négoce de bois... Ce sont de sordides " faits divers " où ce n’est pas tant la question du respect des droits de l’homme qui est posée que celle de la collusion et de la corruption des pouvoirs, c’est-à-dire de la nature même du système qui désormais combine, à peu près partout dans le monde et à des degrés divers, capitalisme et démocratie.

L’assassinat de Politkovskaïa est-il l’exception qui confirme la règle ? La thèse d’un meurtre politique orchestré par quelques gradés de l’Armée ou du FSB, excédés par les mises en causes que cette journaliste n’hésitait pas à publier - révélant courageusement les " exactions ", c’est-à-dire les effrayants " pétages de plomb " des officiers et sous-officiers russes sur le terrain de cette très " sale guerre " de Tchétchénie - est la plus facile à éditorialiser, surtout vu de Paris, Berlin ou Washington, où les " news " Russie se doivent d’être " lisibles ", pour parler le jargon des salles de rédac’. C’est donc cette thèse-là, qui exhale le parfum d’une russophobie qui est de bon ton dans le " beau monde " des dirigeants et faiseurs d’opinion occidentaux, que l’on va nous servir pendant les jours qui viennent.

Mais que dit-on, à Novaïa Gazeta, sur les pistes qui s’ouvrent pour remonter jusqu’au commanditaire de ce meurtre accompli dans " les règles " que nous venons de citer ? Que, bien entendu, il n’est pas exclu qu’un fasciste illuminé, un nationaliste pur et dur ou un desperado ancien combattant qui se sentait humilié par les articles de Politkovskaïa, qui dénonçait systématiquement le comportement délictueux, voire criminel de certains militaires, soit à l’origine du meurtre. D’ailleurs, lit-on sur le site du journal, la journaliste figurait sur la liste des " ennemis du peuple russe " dressée par Nikolaï Kourianovitch, un député ultra-nationaliste qui tente de récupérer le dividende politique éventuel des meurtrières altercations intervenues entre immigrés et Russes dans certaines villes au cours des six derniers mois. Tranchante et manichéenne comme tous les exaltés d’une " grande cause ", Politkovskaïa se plaçait toujours, et systématiquement, du côté de " l’opprimé tchétchène ". Elle trouvait même aux terroristes preneurs d’otages des motifs d’agir ainsi. On comprend que cela finisse par déplaire à certains Russes, anciens militaires ou simples civils !

C’est cependant en Tchétchénie même, au cœur des luttes de pouvoir, dans une république où la guerre est loin de se limiter au schéma binaire " Russes contre Tchétchènes ", mais où elle s’articule autour de multiples (et inextricables) clivages inter-tchétchènes, d’ordre clanique, politique, territorial, économique, etc., que se trouve, pour Novaïa Gazeta, l’origine de ce meurtre. On rappelle que la veille de sa mort, Politkovskaïa se déchaînait sur les ondes contre le premier ministre tchétchène Ramzan Kadyrov, jusqu’ici soutenu par Poutine, qu’elle qualifiait de " couard armé jusqu’aux dents " qu’elle souhaitait " voir un jour sur le banc des accusés " d’un prétoire... L’assassinat de Politkovskaïa ne serait qu’un épisode dans une intense lutte de pouvoir entre plusieurs clans politico-mafieux rivaux, dont celui de Kadyrov, à l’heure de la succession annoncée au Kremlin (2008), un événement dont on cherche à anticiper ou à prévenir l’inévitable redistribution de cartes qu’il engendrera à Grozny. Le meurtre est-il intervenu à la veille de révélations que Politkovskaïa s’apprêtait à faire, et qui auraient mis en danger les stratégies de tel ou tel groupe pour conquérir ou garder le pouvoir... et les ressources qui vont avec ?


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84 réactions à cet article    


  • seb (---.---.12.18) 10 octobre 2006 10:33

    Politkovskaïa se plaçait toujours, et systématiquement, du côté de " l’opprimé tchétchène

    Oû est le problème ??? Il y a un GENOCIDE que personne ne veut voir

    Sinon j’aime beaucoup l’analyse qui nous confirme que la les républiques de l’ex URSS sont toutes aux mains de mafieux (POUTINE compris)


    • José w (---.---.25.142) 10 octobre 2006 10:55

      On pourrait glauser pendant des heures, mais malhereusement on ne sait pas pour le moment qui sont les réels commanditaires : dès lors sa mort sera utilisée par tous les intervenants pour faire avancer leur propre agenda : les anti-russes et pro-us chargeront au maximum Poutine, les autres essaieront de trouver des pistes du côté de la mafia russe...

      Gorbatchev a avancé au moins 2 possibilités : le pouvoir russe ou la mafia russe, car la journaliste courageuse mais esseulée investigait aussi beaucoup dans ce sens-là.

      Cela ressemble pas mal à un meutre mafieux, mais on ne peut absolument rien exclure.


      • Soraya (---.---.67.87) 10 octobre 2006 11:19

        C’est triste vraiment... Les States ’Gendarmes du monde’ se font tout petit par rapport à ce drame !! Pourquoi le meurtre de Mr hariri (pauvre homme) a fait plus de bruit que celui de Me Politkovskaïa ? (brave femme) Qui maintenant attirera l’attention du drame que vivent les Tchétchènes ???.


        • zola (---.---.64.135) 10 octobre 2006 11:24

          Une journaliste qui faisait son boulot pas comme en france, où crevant de peur devant la poignée de milliadaires détenteurs des médias,les journaleux français n’ont de cesse de sucer avec zéle les politiciens !

          La servilité coupable des journalistes est symptomatique du délabrement de la conscience européenne !


          • Rocla (---.---.134.243) 10 octobre 2006 11:34

            Zola pense peut-être qu’ il vaut mieux vivre en Russie , pays des merveilles d’ Alice , de Poutine et il y a pas longtemps Pépé Staline . Un pays où pour une opinion exprimée , c’ est pan . Mais j’ ai sans doute mal compris . Pour ma part je reste ici .

            Rocla


            • zola (---.---.64.135) 10 octobre 2006 11:44

              Ce que je veux dire :

              En russie un journaliste fait son boulot ,il est buté !

              En france un journaliste fait son boulot ,il est viré !

              la sanction n’est quand pas la même !

              J’en déduis que les journalistes francais sont lâches,pleutres,couillons !

              Peut être à cause du fait qu’il n’y est que des écoles de journalistes privées ,où on apprends que la conscience professionnelle équivaut à un portefeuille bien garnis !

              Un pigiste dans un Gratuit gagne 2700 euros ,un grand reporter 3000 euros ! Pas cher payé la conscience !


            • gem (---.---.117.249) 10 octobre 2006 11:50

              La conscience c’est gratuit. Si la moralité payait, on ne l’appellerait pas « moralité » !


            • T.B. (---.---.21.162) 10 octobre 2006 11:56

              Buté comme un roc, là, Rocla. T’as tapé dans le mille, Zola.


            • Rocla (---.---.134.243) 10 octobre 2006 11:59

              Zola ,la vie n’ a pas de prix .

              Rocla


            • Rocla (---.---.134.243) 10 octobre 2006 12:01

              Zola ,

              Suis ton raisonnement ,va faire journaleux en Russie .

              Rocla


            • zola (---.---.64.135) 10 octobre 2006 12:07

              la conscience n’est pas permise dans une dictature certes mais ceLa est vrai aussi dans une économie de marché !La gratuité est un espace encore non segmenté par le capitalisme .


            • 10 octobre 2006 15:29

              Mais si, la conscience est permise.

              Cela depend de laquelle on parle, de la bonne ou de la mauvaise conscience... smiley


            • parkway (---.---.18.161) 10 octobre 2006 16:52

              tu te rends compte ZOLA, qu’un salaud de fonctionnaire comme moi (depuis le 1er septembre)gagne 1100€ net !

              si 2 à 3000€/mois c’est pas cher payé pour toi ! qu’est ce que tu vas dire de mon salaire ?

              putain ! et en plus, on me dit que c’est moi qui suis responsable de la dette !

              vite je vais aller me suicider !


            • neonira (---.---.3.30) 10 octobre 2006 12:00

              Votre article est interressant. Cependant, le titre me choque. Il n’y a rien à comprendre dans un meurtre, qui est inacceptable par nature. Un meurtre est l’expression barbare des instincts primaires humains. Certains pensent que la défense de leurs intérêts, qu’ils soient politiques, économiques, sociétaux, ou autres, autorise toutes les exactions, notamment les plus irréversibles. Un titre plus simple n’en serait pas moins fort, comme par exemple « Les véritables raisons du meurtre d’Anna Politkovskaïa ».


              • MANUELA (---.---.208.41) 10 octobre 2006 12:07

                JE PENSE QUE C EST TERRIBLE QUE CETTE JOURNALISTE DE GRANDE VALEUR PROFESSIONNELLE ET QUI FAISAIT SON METIER CERTAINEMENT AVEC PASSION AIT ETE TUEE POUR AVOIR DENONCER LA VERITE JE SOUHAITE QUE ANNA POLITKOVS REPOSE EN PAIX


                • José w (---.---.25.142) 10 octobre 2006 12:08

                  En tout cas c’est vrai qu’un meurtre pareil aurait peu de chances de se produire en France, tellement les journalistes connus sont serviles et collaborent gentiment aux dirigeants et aux lobbies...


                  • Prêtresse Prêtresse 10 octobre 2006 13:47

                    Oui, l’intérêt enseigne la soumission.

                    Mais celles (ceux) qui enfouissent profondément les pensées anciennes sont plus en danger. Heureusement pour eux, en France, le pouvoir est faible !

                    Les volcans en formation connaissent leur heure d’éruption.

                    — -


                  • 10 octobre 2006 15:30

                    Et les volcans qui dorment aussi !


                  • Yves (---.---.64.93) 11 octobre 2006 18:32

                    - à Jose W. :

                    - En FRANCE , on est plus sur le modèle italien ... , on dézingue des politiques ( DE BROGLIE ... , PIAT ) , ou des juges ( RENAUD , MICHEL , BORREL ... )


                  • Rocla (---.---.134.243) 10 octobre 2006 12:20

                    Zola ,

                    Alors fais journaliste en France , et dénonce toutes les magouilles , dis nous les dessous du suicide de Grosouvre ,parle nous du lobby des pétroliers , des coups tordus de la diplomatie française , des magouilles des Hypers pour rester des Hypermarchés , quand tu auras fais un peu tout ça et le reste ,,tu viendras dire ici que les journalistes en France sont serviles etc...

                    Rocla


                    • Ancillae (---.---.184.231) 10 octobre 2006 13:03

                      Cette femme est morte pour avoir dénoncé un monde dont la règle du jeu n’est connue que de certains ! C’est son courage qu’il faut défendre,non son pro fessionnalisme( qui lui est hors de cause),sinon, ça serait faire offense à ses idéaux.


                      • (---.---.9.230) 10 octobre 2006 13:17

                        Rafraichissant. Il y a tout de même quelques Français qui ne prennent pas pour argent comptant la glose haineuse de la bande de casseurs de Russes qui sévit dans la presse à grand tirage (Mandeville, Glucksmann, ed al.).


                        • Marsupilami (---.---.160.183) 10 octobre 2006 13:36

                          Et si c’était la bande de mafieux de Kadyrov qui l’avait tuée ?

                          Voilà ce que disait la journaliste peu avant d’être assassinée (source : « La Croix ») :

                          « Ramzan Kadyrov a promis, en présence des membres de sa sécurité, de me tuer. Cet homme n’a pas de cerveau, seulement de la cruauté. Pour moi, ce serait un déshonneur de mourir sous sa main : une chose est de risquer sa vie pour son travail, une autre d’être tuée par un gangster ».

                          Vu que cet affreux dirige la Tchéchénie avec la bénédiction de Moscou...


                          • Dominique (---.---.30.27) 10 octobre 2006 13:43

                            @ L’auteur, une phrase me gêne dans votre article : « Ce sont de sordides » faits divers « où ce n’est pas tant la question du respect des droits de l’homme qui est posée que celle de la collusion et de la corruption des pouvoirs, c’est-à-dire de la nature même du système qui désormais combine, à peu près partout dans le monde et à des degrés divers, capitalisme et démocratie »

                            Est-ce à dire que là où le capitalisme et la démocratie sont ancrés, on assassine davantage de journalistes ? Ou simplement qu’il y a dans ces régimes, ontologiquement, « plus de corruptions, plus de collusions » ? Ou que la morale d’un journaliste y est plus sévèrement neutralisée ?

                            Vous dites plus haut que l’Irak et l’Algérie sont les deux pays où le journalisme tue le plus. Je ne pense pas que l’on puisse prendre ces deux états pour modèles d’un système qui mêle capitalisme et démocratie...

                            Et enfin, à quelle place de ce sinistre hit parade se trouvent les USA ?


                            • Zéro pour cent de matière grise 10 octobre 2006 15:59

                              Bonne question. Je m’explique. Dans les pays capitalistes et démocratiques, où la concurrence est (plus ou moins) ouverte pour le pouvoir économique et politique, l’information est une ressource de prix qui alimente les stratégies d’influence qu’élaborent les divers groupes.

                              Cette réalité est particulièrement sensible dans des pays post-totalitaires ou post-autoritaires, où les groupes en question ne sont pas encore habitués à cette réalité et cherchent encore, conformément à la mentalité qu’ils ont héritée de l’ancien ordre autoritaire ou totalitaire, à contrôler entièrement l’information à leur profit. Le meutre commandité est l’ultime moyen de cette volonté de contrôle.

                              Nul journaliste en Russie n’ignore cette implacable réalité de l’information-ressource. Nul journaliste russe, non plus, n’ignore la configuration du pouvoir telle que j’ai pu grossièrement la décrire, que ce soit au niveau local ou dans les plus hautes sphères.

                              Bien des journalistes russes s’en accommodent et font tourner le système. C’est ainsi qu’il y a beaucoup d’articles de commande dans la presse, une pratique que l’on appelle en russe « zakazoukha » (« information commanditée »), y compris dans les titres dits de référence. Cette pratique sévit surtout dans la presse économique.

                              Il y a aussi des journalistes très courageux qui ont le goût de la vérité, des personnes vraiment admirables. J’espère l’avoir bien souligné en mentionnant qu’outre Anna Politkovskaïa, 41 autres journalistes ont payé ce courage de leur vie au cours de la dernière décennie.


                            • chuipascontent (---.---.223.62) 10 octobre 2006 14:25

                              On voit que l’auteur a une connaissance que trés partielle et partiale de la russie. Ce texte est plus ideologique qu’informatif, certaines positions de l’auteur me donnent la nausée ; une nausée telle, que je ne desirs meme pas de réponse, juste je tiens a exprimer mon avis


                              • candidat007 (---.---.122.128) 10 octobre 2006 14:39

                                Moi aussi, il y a trop d’inepties. Et je n’ai pas envie de passer mon temps à souligner toutes vos contradictions. Article globalement désagréable.

                                Cette dame était l’honneur de la russie, et c’est parce qu’il existe des gens comme elle en Russie, qu’on peut encore croire que rien n’est perdu ou irrémédiable dans ce pays.


                              • Rocla (---.---.134.243) 10 octobre 2006 14:46

                                à candidat ,

                                Qu’est ce qui vouds donnerait envie d’ avoir envie ?

                                Rocla


                              • Voriam (---.---.219.34) 10 octobre 2006 15:02

                                « Article globalement désagréable »

                                Peut être que ce qui vous dérange c’est qu’il soit globalement très proche de la vérité...

                                C’est un très bon article, au contraire. Visiblement l’auteur connait la Russie et possède aussi la capacité à raisonner... Mais si les « jesaistoutmieuxmaisjedisriend’intéressant » ci-dessus ont des analyses intéressantes... on les écoute... ?


                              • candidat007 (---.---.122.128) 10 octobre 2006 15:03

                                rien, parce que ce texte n’a aucune importance. C’est un gravier qui tombe dans un lac.


                              • juste pou rire (---.---.99.38) 10 octobre 2006 14:26

                                @ l’auteur

                                C’est révolu l’époque où le capitalisme et la démocratie étaient un rempart contre la barbarie ? contre l’obscurantisme et j’en passe ? Y-a-t-il eu une fatwa avant l’assassinat de la journaliste ?

                                Il paraitrait que « la violence n’est que dans le Coran et qui habite chaque musulman ». Voir les assertions du pseudo-philosophe le plus connu de France.

                                On n’entend pas beaucoup les pens-unistes monter au créneau pour défendre cette malheureuse, c’est parce qu’elle défend des pauvres Tchétchènes ?

                                L’auteur oublie de dire que l’IRAK et l’Algérie ne sont pas un exemple, car les deux pays sont ou étaient en guerre civile pratiquement ?

                                Je me pose des questions, c’est le propre de l’esprit critique.Les affirmations ne sont ni vérifiées ni vérifiables !


                                • mistouf (---.---.2.81) 10 octobre 2006 14:56

                                  cet article est « nauséabond »... J’ai l’impression de lire pour la millième fois ce qu’un pouvoir dit lorsqu’un journaliste est tué... « à Force de fouiller la m.... il a du finir par vexer quelqu’un ! mais ça reste un acte isolé... rien de politique »...


                                  • caramico (---.---.227.230) 10 octobre 2006 15:04

                                    Il ne s’agit en aucune façon d’opposer les exactions des Russes en Tchétchénie à celles des Américains en Irak, mais de les mettre dans le même panier avec celles des Chinois au Tibet, des Israéliens en Palestine, et je voudrais qu’on n’oublie personne...


                                    • subliminal (---.---.0.48) 10 octobre 2006 15:08

                                      Un article qui évoque un meurtre et qui est illustré par les photos de deux personnes dont l’une est la victime...

                                      Voyons voir...

                                      Quel est le rôle du personnage sur la seconde photo ?

                                      Mais bong-sang ! Mais c’est bien-sûr !

                                      C’est le coupable.


                                      • (---.---.0.48) 10 octobre 2006 18:22

                                        Abracadabra !

                                        On vient de faire disparaître la photo de Poutine.


                                      • (---.---.101.8) 10 octobre 2006 15:12

                                        L’article n’est pas inintéressant, mais je comprends la révolte de certains. Le paragraphe suivant m’a un peu choqué :

                                        Tranchante et manichéenne comme tous les exaltés d’une « grande cause », Politkovskaïa se plaçait toujours, et systématiquement, du côté de « l’opprimé tchétchène ». Elle trouvait même aux terroristes preneurs d’otages des motifs d’agir ainsi. On comprend que cela finisse par déplaire à certains Russes, anciens militaires ou simples civils !

                                        Oui et ? A part des actes de folies, tout le TERRORISME du monde est expliquable, que l’on parle de bandes d’illuminés ou d’états qui assassinent des journalistes. Entre expliquer et justifier il existe un joli fossé Ce § donne un peu l’impression que, bon voila quoi, elle avait pas qu’à expliquer les tchétcènes oO’’’

                                        Paix à son âme, le monde va mal.


                                        • Cara Van Serail (---.---.52.168) 10 octobre 2006 15:17

                                          « Comprendre les raisons du meurtre d’Anna Politkovskaïa... »

                                          Si ça se trouve, c’est tout bêtement l’acte d’un cocu. Pffff...

                                          Et d’un cocu qui savait que tous les couillons s’engouffreraient dans la brèche politique...

                                          Il y a pas à dire, c’est toujours un phénoménal boulevard qui est en permanence ouvert aux manipulateurs... On peut multiplier les moyens d’informations et, par là même, les vecteurs du mensonge, la crédulité ne recule pas d’un quart de pouce...

                                          Ca tient au fait que les gens, même les zintellectuels, foncent tête baissée, du moment qu’il s’agit de croire plus fortement encore ce qu’ils ont envie de croire...


                                          • (---.---.101.8) 10 octobre 2006 15:29

                                            oO ... blague ? pas blague ?

                                            Je comprends le propos, mais ça peut vite friser le négationnisme de crier à la théorie du complot en permanence.

                                            Certes il y a un risque et plus les moyens de diffusion sont divers, plus l’information doit être vérifiée ... mais votre remarque revient un peu à dire : un type qui se prend un arbre en voiture, on peut tj penser qu’il est mort 5m avant d’une overdose.

                                            En gros, oui toutes les pistes ou presque sont plausibles, du fou au politique, mais que les dénonciations sur le fascisme exercé en russie se fassent nombreuses à cette occasion est parfaitement normal, car cette situation est réelle.


                                          • Cara Van Serail (---.---.52.168) 10 octobre 2006 17:18

                                            Mon principe est qu’il ne faut rien croire qui n’a pas été confirmé par vingt preuves convergentes. C’est tout.

                                            Quant au « fascisme » en Russie, c’est le problème des Russes. Et un pays comme celui-là, confronté aux problèmes qui sont les siens, n’a pas de temps à perdre en fariboles droits-d’l’hommistes. Ca, c’est bon pour les nantis oisifs que nous sommes...


                                          • Vince (---.---.185.18) 10 octobre 2006 15:30

                                            Je ne comprends pas très bien l’interet de cet article ; quand bien même serait-ce la mafia qui soit à l’origne du meurtre d’Anna Politkovskaïa, la réponsabilité de l’état russe est flagrante. Sans être forcément commanditaire, il n’en est pas moins complice : il tolère que de tels actes puissent être commis (à répétition) et ne laisse s’exprimer dans les médias de grandes audiences (TV, radio...) pratiquement que de personnes favorables à Poutine et aux intérets des pouvoirs (politico-financier-mafieux) en place !


                                            • Josh (---.---.246.172) 10 octobre 2006 16:42

                                              Cet assassinat n’est rien d’autre qu’une conséquence de la politique ultra liberale de jean pierre raffarin et de nicolas sarkozy qui cherchent a tout prit à privatiser la SNCF et à mettre tout les journaliste au pas (cf difficultés économiques de l’humanité, liberation et limogeage du redacteur en chef de paris match)


                                              • jak (---.---.135.178) 10 octobre 2006 17:23

                                                ce meutre intéresse-t-il les français ?


                                                • vinc’ (---.---.192.10) 10 octobre 2006 17:24

                                                  J’aimerais apporté sur cette affaire une analyse personnelle en reliant cet assassinat à un autre qui a lieu en sibérie il y a une semaine environ. Il s’agit d’un directeur d’une filiale de TNK-BP, russia pretrolum. L’enjeu est le controle des divers champs de gaz présents en sibérie ou Gazprom voit d’un assez mauvaise oeil les investissements étrangers( source figaro économie de la semaine derniere)

                                                  Tout ca pour dire que quand on abat une gentille journaliste( qui dénoncait ce que tout le monde soupconne depuis longtemps sans que personne ne leve le petit doigt), tous les journaleux se précipite pour crier au scandale. Alors que les meutres sur fond d’économie et de combat pour l’énergie ça souleve pas grand monde alors que c’est peut etre aussi grave.

                                                  Attention mon propos n’est pas d’établir une échelle de gravité des meutres en russie mais bien de montrer qu’il me semble que les journalistes et le monde médiatique dans son ensemble ont tendance à se focaliser sur les meutres de certaines personnalités.

                                                  Ma question est donc la suivante : A partir de quels considerations en vient -on à parler d’un assassinat plus que d’un autre ?


                                                  • Zéro pour cent de matière grise 10 octobre 2006 20:40

                                                    « Ma question est donc la suivante : A partir de quels considerations en vient -on à parler d’un assassinat plus que d’un autre ? »

                                                    Je suis entièrement d’accord avec vous !


                                                  • Maïa (---.---.54.138) 10 octobre 2006 17:35

                                                    Honte a l’auteur ANONYME de cet article qui cherche à souiller l’honneur et à diminuer le mérite des personnes qui ont le courage d’engager leur vie pour une cause qui leur semble juste. Anna Politkovskaïa, elle, a fait front et ne s’est pas trainée dans la boue du commérage à charge comme vous le faites. Nous somme ici dans un pays où les hommes et les femmes ont leur liberté pour jauger ce qui leur est proposé et les intentions qui sous-tendent votre article me donne simplement envie de vomir !


                                                    • Voriam (---.---.219.34) 10 octobre 2006 17:40

                                                      hum... tu es sur d’avoir compris l’article ?...


                                                    • DTY (---.---.188.178) 10 octobre 2006 20:14

                                                      il est vrai que l’anonymat de l’auteur pose problème. Il y a dans cet artilce un je ne sais quoi de déplaisant.


                                                    • malamille (---.---.60.168) 10 octobre 2006 17:40

                                                      Ce qui me gene c est que je ne sais pas qui a ecrit cet article ; Un vrai connaisseur de la tchetchenie, de la russie ? des arcanes du pouvoir russe ? un type du fsb ? Ou tout simplememt un mec planque derriere son ordinateur (Et la il n y a pas besoin de point d interrogation)


                                                      • Rocla (---.---.183.169) 10 octobre 2006 20:44

                                                        En fait malamille ,ça te gène plus le fait que l’ auteur serait anonyme ,qu’ une femme se fasse tuer en tant que journaliste , C ’est ça ?

                                                        Rocla


                                                      • Kassandra (---.---.71.55) 10 octobre 2006 18:36

                                                        Bien sûr que le lâche assassinat de cette femme très courageuse et déterminée fait honte à beaucoup (pas tous ex:Denis Robert & quelques uns) de journaleux hexagonaux qui eux se compromettent sans vergogne avec tout les pouvoirs (y compris maffieux) en ayant mis un gros mouchoir sur l’idéal d’infos objectives de leur jeunesse (pour un petit tas d’€). Si ils en font un peu trop,c’est une manière de pleurer sur leur propre lâcheté,c’est pas toujours commode de vivre avec le froc en bas des pieds... Sinon ce papier est assez moyen et le ton est un peu trop arrogant.


                                                        • R.L. (---.---.40.40) 10 octobre 2006 18:44

                                                          Les assassins d’Anna Politkovskaïa ? Plutôt la racaille maffieuse de Grosny et de Moscou. Mais les assassins du vice-président de la banque d’Etat qui s’attachait à traquer la délinquance financière et économique ? La racaille en col blanc de Moscou dont tous les groupes visant l’après-Poutine sont sur les dents. 15 ans après le Putch, les Russes ne savent toujours pas ce qu’est un état de droit... pendant qu’ici, en Occident, celui-ci recule à grands pas.

                                                          Miliciens, juges, notaires, maires, directeurs d’administration, tous voient leur situations s’améliorer notablement... Ils se sont tous inspirés des ministres, hauts fonctionnaires et députés. Je sais de quoi je parle lorsque j’écris qu’il est impossible de se battre contre eux si on ne veut pas subir (ou sa famille) les pires ennuis... Le peuple trinque : la drogue, le sida... sont un cauchemar quotidien dans nombre d’endroits. Les cadavres dans les poubelles aussi. Les malheureux ne sont pas toujours morts d’ailleurs.

                                                          Comme en Chine, l’ultra-libéralisme va de paire avec l’absence totale de démocratie et je note que l’injustice est bien grande qu’avant 1991 (tout en étant pas du tout partisan du régime précédent) mais que cela ne décourage pas nos business man. Comment rester propre pour faire des affaires avec des gens qui ne le sont pas ? Ce n’est pas le problème du capitalisme, on est d’accord.

                                                          Alors que le monde « politique » ne soit pas responsable, directement, du meurtre de Politkovskaïa ne change rien : il créé toutes les conditions favorables pour de tels faits. Et ce n’est pas la déclaration tardive de Poutine -et encore, à cause de la réaction en Occident- qui me contradira.


                                                          • R.L. (---.---.40.40) 10 octobre 2006 18:45

                                                            Les assassins d’Anna Politkovskaïa ? Plutôt la racaille maffieuse de Grosny et de Moscou. Mais les assassins du vice-président de la banque d’Etat qui s’attachait à traquer la délinquance financière et économique ? La racaille en col blanc de Moscou dont tous les groupes visant l’après-Poutine sont sur les dents. 15 ans après le Putch, les Russes ne savent toujours pas ce qu’est un état de droit... pendant qu’ici, en Occident, celui-ci recule à grands pas.

                                                            Miliciens, juges, notaires, maires, directeurs d’administration, tous voient leur situations s’améliorer notablement... Ils se sont tous inspirés des ministres, hauts fonctionnaires et députés. Je sais de quoi je parle lorsque j’écris qu’il est impossible de se battre contre eux si on ne veut pas subir (ou sa famille) les pires ennuis... Le peuple trinque : la drogue, le sida... sont un cauchemar quotidien dans nombre d’endroits. Les cadavres dans les poubelles aussi. Les malheureux ne sont pas toujours morts d’ailleurs.

                                                            Comme en Chine, l’ultra-libéralisme va de paire avec l’absence totale de démocratie et je note que l’injustice est bien plus grande qu’avant 1991 (tout en étant pas du tout partisan du régime précédent) mais que cela ne décourage pas nos business man. Comment rester propre pour faire des affaires avec des gens qui ne le sont pas ? Ce n’est pas le problème du capitalisme, on est d’accord.

                                                            Alors que le monde « politique » ne soit pas responsable, directement, du meurtre de Politkovskaïa ne change rien : il créé toutes les conditions favorables pour de tels faits. Et ce n’est pas la déclaration tardive de Poutine -et encore, à cause de la réaction en Occident- qui me contradira.


                                                            • R.L. (---.---.40.40) 10 octobre 2006 18:46

                                                              Les assassins d’Anna Politkovskaïa ? Plutôt la racaille maffieuse de Grosny et de Moscou. Mais les assassins du vice-président de la banque d’Etat qui s’attachait à traquer la délinquance financière et économique ? La racaille en col blanc de Moscou dont tous les groupes visant l’après-Poutine sont sur les dents. 15 ans après le Putch, les Russes ne savent toujours pas ce qu’est un état de droit... pendant qu’ici, en Occident, celui-ci recule à grands pas.

                                                              Miliciens, juges, notaires, maires, directeurs d’administration, tous voient leur situations s’améliorer notablement... Ils se sont tous inspirés des ministres, hauts fonctionnaires et députés. Je sais de quoi je parle lorsque j’écris qu’il est impossible de se battre contre eux si on ne veut pas subir (ou sa famille) les pires ennuis... Le peuple trinque : la drogue, le sida... sont un cauchemar quotidien dans nombre d’endroits. Les cadavres dans les poubelles aussi. Les malheureux ne sont pas toujours morts d’ailleurs.

                                                              Comme en Chine, l’ultra-libéralisme va de paire avec l’absence totale de démocratie et je note que l’injustice est bien plus grande qu’avant 1991 (tout en étant pas du tout partisan du régime précédent) mais que cela ne décourage pas nos business men. Comment rester propre pour faire des affaires avec des gens qui ne le sont pas ? Ce n’est pas le problème du capitalisme, on est d’accord.

                                                              Alors que le monde « politique » ne soit pas responsable, directement, du meurtre de Politkovskaïa ne change rien : il créé toutes les conditions favorables pour de tels faits. Et ce n’est pas la déclaration tardive de Poutine -et encore, à cause de la réaction en Occident- qui me contradira.


                                                              • R.L. (---.---.40.40) 10 octobre 2006 18:47

                                                                Mille excuses pour ces multiples envois : je dois changer les piles de ma souris...


                                                              • L'enfoiré L’enfoiré 10 octobre 2006 19:24

                                                                A vendre : « Cottes de mailles légères et pare-balles. Destinées principalement à journalistes en mal de pensées trop subversives ».

                                                                Vera-t-on un jour ce genre de pub ?

                                                                Bien sûr qu’ils se mettent en avant en temps de guerre et qu’ils connaissent les risques du métier. Mais en temps de paix déclarée, cela fait mal d’entendre ce drame. smiley


                                                                • gem (---.---.117.249) 10 octobre 2006 21:09

                                                                  l’assassin tire dans la tête, ou pose une bombe, ou verse une dose de quelque chose dans un café, ou... en tout cas, il se moque bien d’une cote de maille.


                                                                • M. Blanc (---.---.39.187) 10 octobre 2006 21:05

                                                                  Anna Politkovskaïa ne pouvait qu’être surveillée quotidiennement et de près par les services avisés du FSB.

                                                                  Qu’on nous montre aujourd’hui des extraits des caméras de surveillance de son immeuble me laisse perplexe.

                                                                  Il ne fait aucun doute pour moi que le FSB sait qui sont les auteurs de ce crime affreux.

                                                                  @ l’auteur et aux autres : Ce crime n’est evidement pas plus choquant que celui que vous citez. Anna etait reconnue primée et appréciée en occident ce qui n’est pas forcement le cas des autres victimes (sans leur enlever quelque mérite que ce soit). Viendrez vous vous offusquer et vous etonner avec la meme force du traitement médiatique autour de la mort dans son lit d’un acteur en nous précisant que votre voisine n’a pas eu tant d’élloges ?


                                                                  • Zéro pour cent de matière grise 10 octobre 2006 21:19

                                                                    « Anna Politkovskaïa ne pouvait qu’être surveillée quotidiennement et de près par les services avisés du FSB ».

                                                                    Tout à fait évident.

                                                                    Sur votre seconde remarque :

                                                                    1. je constate simplement que le meurtre d’un journaliste en Russie n’est pas exceptionnel. Il s’agit même d’un phénomène, propre au système post-soviétique, dont il faut s’attacher à comprendre les ressorts, au-delà de l’indignation et de l’émotion, encore une fois tout à fait légitimes, du moment.

                                                                    2. on parle beaucoup moins des meurtres d’hommes d’affaires et de juges. Appelons un chat un chat, même si cela ne semble pas plaire : cela tient au corporatisme des médias et au poids du lobby des droits de l’homme qui formate l’angle de vue des médias occidentaux sur la Russie de Poutine.

                                                                    La mésinformation conduit immanquablement à la désinformation.


                                                                  • Sam (---.---.195.254) 10 octobre 2006 21:41

                                                                    L’information sur le profil des journalistes tués est intéresante et donne une idée des commanditaires possibles.

                                                                    Pour le reste, interrogations qui restent extrèmement spéculatives tant que nous n’aurons de plus amples indications.

                                                                    Dans les spéculations possibles, ne pas oublier que privilégier une piste dans le territoire russo-tchetchene est peut-être un peu étroit...


                                                                    • (---.---.71.143) 10 octobre 2006 22:11

                                                                      Quelqu’un sait combien de journalistes ont été scarpés par les US en Irak, au cours de cette guerre là. Des journalistes qui dérangent... ?


                                                                      • Bianca (---.---.141.243) 10 octobre 2006 22:26

                                                                        Oú est la photo de Putine ?


                                                                        • (---.---.19.197) 10 octobre 2006 22:27

                                                                          « dont près d’un tiers des électeurs de la ville avaient été » achetés « avant l’élection municipale par le maire sortant »

                                                                          Oui, le problème du communisme soviétique, c’est que ça a été un communisme mafieux, et ce dès le début avec le fameux Staline (un véritable chef de bande, plus de mèche avec les droits communs qu’avec les politiques, indicateur de la police tsariste, jusqu’à ce que ses copains révolutionnaires aient pris le pouvoir bien sûr, à partir de là il essaye d’y devenir « calife à la place du calife » (déjà il avait essayé de devenir chef indicateur à la place du chef indicateur, Malinowski) et puis de faire disparaître tous les témoins qui avaient su le rôle qu’il avait joué avant ! Et même avant ça, les fameuses « réappropriations » prolétariennes, traduisez : les hold-ups ! Un mouvement révolutionnaire parti sur de telles bases ne pouvait que tourner au cauchemar à la « Terreur-Al-Capone » (en plus grand !!). ça explique pas mal ce que les historiens et les enemis du marxisme débattent depuis un demi-siècle.

                                                                          Donc après la chute de ce monstre fétide (ou plutot le retournement de veste de ses chefs, enfin, des plus malins) pas étonnant que les habitudes prises, en particulier le cynisme et la brutalité, soient gardées.


                                                                          • (---.---.91.67) 11 octobre 2006 09:45

                                                                            Quelqu’un sait combien de journalistes ont été scarpés par les US en Irak, au cours de cette guerre là. Des journalistes qui dérangent... ?...

                                                                            Ou est-ce que certains journalistes valent plus que d’ autres suivant qu’ils servent la mascarade américaine et occidentale ou la mascarade russe et moyen orientale ?


                                                                            • caramico (---.---.227.230) 12 octobre 2006 10:45

                                                                              650.000 morts, journalistes compris... Ils doivent être contents, ces morts d’avoir été libérés !

                                                                              et Sadam est toujours vivant...


                                                                            • Cédric (---.---.172.149) 11 octobre 2006 11:02

                                                                              Cher auteur,

                                                                              Petite critique envers l’article, d’abord : c’est lourd de lire une petite dizaine de paragraphes où les choses sont dites, toujours de façons différentes, mais tout de même cinquante fois. Rabachage ? Radotage ? Même si cela n’est qu’un avis personnel, il me semble que l’article aurait pu être beaucoup plus percutant s’il avait été bien plus court.

                                                                              Ceci dit... Je vous accorde qu’il est bon de pratiquer le devoir du droit de nuance dans cette histoire, puisque nous ne connaissons pas encore les causes de la mort de Politkovskia (les connaitrons-nous un jour). Cependant, je pense aussi qu’il ne faille pas, et loin de là, minimiser la thèse d’un potentiel crime d’état.

                                                                              Deuxièmement, il me semble qu’il est du devoir d’un journaliste que de dénoncer la mort des journalistes sur le terrain : il en va de la défense du métier de journaliste comme de la défense de la liberté d’expression. (voir par exemple le site de réportères sans frontière)

                                                                              Enfin, et c’est là où je ne vous suis vraiment pas, vous dénoncez le manque de transparence et d’objectivité de la part des journalistes (français notamment) qui appellent à voir dans l’affaire Politkovskia un crime politique. Soit, ils n’ont pas encore les preuves (ir)-réfutables de le dire et ce n’est, pour l’instant, qu’une interprétation. Cependant, c’est bien sur une thèse à prendre en compte, et dire que l’annoncer révèle du sensationalisme excerbé de journaliste en mal de publication est assez osé. Vous nous dites qu’ils n’ont pas de preuve, je vous répondrais que vous n’avez pas de preuve de votre côté aussi pour affirmer le contraire.

                                                                              Autrement dit, la démonstration ci-dessus est bonne dans l’esprit (appeler à la nuance), mais pas dans l’écriture (pratiquer la nuance).

                                                                              Cédric


                                                                              • Cédric (---.---.172.149) 11 octobre 2006 15:16

                                                                                En fin de compte, et pour répondre en même temps à Zurgo un peu plus bas, il est tout de même des faits particulièrement troublants, et qui méritent enquête parfois.

                                                                                Autrement, il n’y aurait jamais d’affaire politique et autre, et ça en deviendrait presque frustrant que de voir des personnes s’en coller plein les poches en cognant/torturant/tuant les plus faibles.

                                                                                Enfin, ce que j’en dis...

                                                                                Cédric


                                                                              • Alexis (---.---.149.23) 11 octobre 2006 11:45

                                                                                Je suis ravi lire un article impartial et rigoureux dans son approche, loin de toutes les imprecations ideologiques.

                                                                                Je vis en Russie depuis 6 ans, seul, au milieu d’eux dont je maitrise la langue. Je sais d’autant plus de quoi je parle que j’y ai monte 4 boites. Je peux affirmer que Politovskaya etait rarement connue a Moscou ou Peter, nulle part ailleurs. C’etait une agitee genre passionaria qui obeissait a la logique sioniste de denigrer systematiquement tout ce qui eloignait la Russie de l’emprise de son groupe ethnique, les juifs, ou des Etats Unis.

                                                                                La Tchetchenie etait son pain beni qui l’a fait connaitre en Occident et la nourrissait. Sa hargne et son entetement l’on pousse a provoquer des potentats, voire a les menacer.

                                                                                C’est eux qui l’ont tue car les tchetchenes n’ont pas d’autres facons de s’exprimer ; comme Khlebnikov qui a ete commandite par Berezovski, un autre barbare.


                                                                                • Vince (---.---.185.18) 11 octobre 2006 14:40

                                                                                  Après un tel commentaire tout est clair : il ne faut pas plus de 6 ans pour que la propagande fasse son office en Russie...
                                                                                  - bien sûr que « Politovskaya etait rarement connue a Moscou ou Peter » puisque proposant une vision opposée au régime et aux intérets des dominants, son opinion était marginalisée et peu médiatisée !
                                                                                  - « C’etait une agitee genre passionaria qui obeissait a la logique sioniste de denigrer systematiquement tout ce qui eloignait la Russie de l’emprise de son groupe ethnique, les juifs, ou des Etats Unis. » : un exemple flagrant de propagande totalement arbitraire, calomineuse, et denuée de tout fondement (on se croirait à l’époque de l’affaire Dreyfus !).
                                                                                  - « La Tchetchenie etait son pain beni » : ça c’est sûr ; heureusement qu’il y a tout ces massacres, cette guerre horrible, pour qu’elle puisse avoir quelque chose à dire (et de quoi manger) !
                                                                                  - « Sa hargne » : c’est qui qui s’est fait assassiner au juste ?
                                                                                  - « son entetement » : vu qu’elle n’était presque pas connue à Moscou on se demande comment tu savais qu’elle était entetée...
                                                                                  - « C’est eux qui l’ont tue car les tchetchenes n’ont pas d’autres facons de s’exprimer » : encore plus fort dans la propagande ; on te rabache ça combien de fois par jours pour être convaincu des propos aussi absudres, racistes, inhumains sur un groupe ethnique ?
                                                                                  - « Je suis ravi lire un article impartial et rigoureux dans son approche, loin de toutes les imprecations ideologiques. » : c’est clair que niveau idéologie en 5 lignes de commentaires on arrive à faire beaucoup mieux !


                                                                                • Cédric (---.---.172.149) 12 octobre 2006 10:59

                                                                                  Oui, mais il sait « de quoi [il] parle », car il y a « monté quatre boites » !...

                                                                                  Tout cela, c’est un peu comme Coca Cola qui monte ses boîtes aux quatre coins du monde. C’est un peu comme le gouvernement qui décide de faire du social depuis le XVIème arrondissement de Paris. C’est un peu comme Bush qui nous déclare être président de la première démocratie du monde. C’est un peu comme les français qui se déclarent (encore) être du pays des Droits de l’Homme et du Citoyen.

                                                                                  Bref... C’est un argument irréfutable, et on n’a pas le droit de critiquer : ce serait mal-venu !

                                                                                  Cédric


                                                                                • Zurgo (---.---.135.33) 11 octobre 2006 12:42

                                                                                  Je suis particulièrement satisfait de lire cet article. Une fois de plus, AgoraVox gagne des points.

                                                                                  Car la rapidité à laquelle a été fait l’amalgame « meurtre d’une journaliste » + « Russie de Poutine » = « meurtre politique » m’a tout simplement écoeuré.

                                                                                  Comme il est dit dans l’article, il peut y avoir de multiples explications à un tel acte, et n’en retenir qu’une et une seule relève tout simplement de la malhonnêteté intellectuelle.

                                                                                  Mais certains « communiquants » et autre membres de l’intelligentsia ont tellement besoin d’un ennemi, d’un nouveau Grand Satan, que tous les moyens sont bons pour conforter une telle position.

                                                                                  Poutine n’est très certainement pas un saint. La Russie n’est très certainement pas un paradis. Tout le monde s’accordera sur ces points, pas besoin de le démontrer, nous le savons tous. Mais ce n’est pas une raison pour tracer de tels raccourcis. Attendons l’enquête, et espérons très fort qu’elle soit rigoureuse.

                                                                                  Merci à l’auteur.


                                                                                  • caramico (---.---.227.230) 12 octobre 2006 10:51

                                                                                    A qui profite le crime ?

                                                                                    Voyez vous beaucoup de journalistes russes voulant continuer ce type d’enquêtes ?


                                                                                  • Mr Blanc (---.---.39.187) 11 octobre 2006 18:47

                                                                                    Anna Politovskaïa n’a t elle pas été entérée selon les rites Orthodoxes ? Je suis plus que surpris par vos propos...

                                                                                    De plus je ne pensais pas que la defense des droits de l’homme devait etre la chasse gardée d’une ou plusieurs religions.

                                                                                    Meme s’il est vrai que peu de Russes la connaissait votre commentaire est nauséabond et plutot déplacé.

                                                                                     smiley


                                                                                    • Cédric (---.---.172.149) 12 octobre 2006 11:11

                                                                                      Mr Blanc (et l’auteur),

                                                                                      Vous nous dites : « De plus je ne pensais pas que la defense des droits de l’homme devait etre la chasse gardée d’une ou plusieurs religions. »... Et à moi de rajouter, d’une ou plusieurs institutions/gouvernements/pays. D’où peut-être la réaction des journalistes français par exemple.

                                                                                      Et vous soulignez un point important, il s’agit effectivement d’une démonstration nauséabonde et déplacée. Si Politkovskia n’avait pas été journaliste russe mais journaliste française, cela ferait tout un foin. Et si elle avait été russe mais pas journaliste, cela ferait aussi sûrement tout un foin. Il est deux faits aujourd’hui, c’est qu’elle est une femme journaliste et c’est qu’elle dérangeait. Il est normal de se demander pourquoi elle a été tuée...

                                                                                      Quant au titre et au contenu de l’article... En lisant (plusieurs fois en plus), je n’ai que compris que c’est une histoire franchement pas claire, et que l’article critique l’action de certaines personnes qui cherchent à savoir et comprendre. Et dire que plus des trois quarts de votant sont d’accord avec l’article...

                                                                                      Que vive ainsi l’instinct critique !

                                                                                      Cédric


                                                                                    • citadelle (---.---.177.52) 12 octobre 2006 12:27

                                                                                      Sur le nouveau site de karl Zéro,Anna Politkovskaïa dans le vrai journal.

                                                                                      Leweb2zero.tv


                                                                                      • Tango (---.---.184.131) 12 octobre 2006 18:59

                                                                                        Le traitement médiatique de cette affaire est rigolo, Poutine est accusé et insulté alors qu’il n’y a aucune preuve de son implication directe ou indirecte. Pas de défense de Poutine ici, juste une défense de la vérité et du principe de présomption d’innocence.

                                                                                        Sans compter le Conseil de l’Europe et autres puissances impérialistes qui font une ingérence honteuse dans les affaires intérieures de la République Fédérale de Russie, en ce qui concerne ce meurtre et la guerre en Tchéchénie. La souveraineté et l’indépendance nationale doivent être défendues pour toutes les nations et il faut donc dénoncer fermement ces pratiques impérialistes.


                                                                                        • Isidora Duncan (---.---.228.156) 13 octobre 2006 15:46

                                                                                          J’ai lu votre article avec beaucoup d’intérêt. Je comprends les raisons qui vous amènent à écrire ainsi, mais vous êtes sur une fausse piste.

                                                                                          Cette journaliste n’était ni fanatique, ni manichéenne, ni partisane. Son ton a toujours été très juste. Pour ma part, je n’ai jamais trouvé que sa position était radicale. C’est la société autour d’elle qui s’est avilie à tel point que toute évocation de la vérité sonnait comme une provocation.

                                                                                          Tous ces journalistes français qui font actuellement ce ramdam autour de sa mort ne lui arrivent pas à la cheville. Il ne faut pas qu’ils se trompent. Ils ne font pas le même métier que celui qu’elle pratiquait. Je la lisait régulièrement. Non seulement par intérêt pour ce qui se passe dans mon pays, mais aussi parce que c’était une vraie bouffée d’oxygène après la lecture des journaux français. La Russie avait Politkovskaïa. Le paysage médiatique français n’a personne de comparable. Pourtant, ici aussi, les sujets ne manquent pas. Rappelons, que Politkovskaïa a commencé à écrire sur la Tchétchénie en 1999. Avant cette date son sujet de prédilection était le social. Avis à ceux qui versent aujourd’hui des larmes de crocodile sans connaître vraiment la personne qu’ils pleurent.

                                                                                          Et ce n’est pas parce que Robert Ménard et consort vous indisposent par leurs gesticulations qu’il faut se détourner de Anna. Sa cause était belle et juste et sa mort est une perte immense pour toute l’intelligentia soviétique. Car contrairement à ce que vous pensez, elle était très lue par tous les russophones du monde via internet.


                                                                                          • Zéro pour cent de matière grise 13 octobre 2006 16:35

                                                                                            Merci pour votre commentaire, juste et informé.

                                                                                            J’ai sans doute été maladroit dans la formulation, car je ne souhaitais pas du tout dire du mal de Politkovskaïa, dont j’étais aussi un lecteur. Plus encore, j’admire sa ténacité et son courage. Et ce courage, je ne l’aurais sans doute pas !

                                                                                            Je voulais ici critiquer le traitement médiatique de son assassinat et rappeler que, malheureusement, le risque de se faire assassiner fait pleinement partie des risques du métier d’enquêteur en Russie : enquêteur judiciaire, enquêteur de la police, ou enquêteur journaliste.

                                                                                            A rebours des éloges de circonstance, il ne faut pas omettre de rappeler que Politkovskaïa a participé, certes par effet d’hétérotélie, à mésinformer l’Occident et en particulier la France sur la Russie. C’est souvent, d’ailleurs, ce qu’a fait notre intelligentsia (et encore une fois, le plus souvent involontairement) au cours des deux derniers siècles.

                                                                                            Il faut rappeler inlassablement, au risque de déplaire à une opinion qui cherche le plus souvent à aimer ou à haïr, et non à comprendre et à être désenchantée, qu’il est intellectuellement malhonnête d’analyser ce qui se produit actuellement en Russie sous le seul angle de la guerre en Tchétchénie. Il ne s’agit en rien de minimiser cette guerre et ses conséquences. Il ne s’agit pas non plus de donner crédit aux propos lénifiants du pouvoir sur la prétendue « stabilisation » de la Russie. Mais, pour prendre un raccourci, qui songerait à dresser un portrait de la France des années 1950-1960 à travers la seule trame de la guerre d’Algérie ?

                                                                                            Vam druzheskij privet ! smiley


                                                                                            • grandschtroumpf (---.---.53.37) 13 octobre 2006 19:04

                                                                                              Dans le musé new-yorkais dédié à l’holocauste,il ait éxposé un grand tableau indicateur des massacres d’humains à travers le monde et le peuple tchétchène figure en première position,comme peuple le plus en danger d’éxtèrmination aujourd’hui.Comme quoi le combat d’Anna Politkovskaia était éxtrèmement justifié.


                                                                                              • thomas (---.---.153.54) 15 octobre 2006 01:33

                                                                                                On peut connaitre les raisons d’un meurtre les comprendre c’est les approuvés.


                                                                                                • (---.---.66.127) 15 octobre 2006 10:32

                                                                                                  @l’auteur,

                                                                                                  Comme vous semblez bien connaitre l’affaire, pourriez vous éclairer ma lanterne ? J’ai cru comprendre au détour d’une brève que Mme Politkovskaia est née à New York. Est-ce vrai ?


                                                                                                  • Zéro pour cent de matière grise 15 octobre 2006 11:40

                                                                                                    On observe qu’aucune des biographies publiées sur les grands sites d’information politique ne mentionne le lieu de naissance de Politkovskaïa. Seulement la date : 1958. Les principales biographies commencent toutes en 1980, date à laquelle A. P. a obtenu son diplôme de la faculté de journalisme de l’Université d’Etat de Moscou.

                                                                                                    En fouillant, on trouve mention de sa naissance à New York et de ses origines sociales privilégiées (nomenklatura diplomatique) dans plusieurs sources, et notamment sur le site www.grani.ru, proche des libéraux et démocrates.

                                                                                                    Pourquoi cette omission alors que les biographies comportent généralement le lieu de naissance et les origines familiales ? Je n’ai pas de réponse à cette question.

                                                                                                    Anna Mazepa (nom de jeune fille) est née à New York en 1958. Elle est la fille de diplomates soviétiques alors en poste à New York (ONU ? Consulat d’URSS ?). Ses parents seraient d’origine ukrainienne. Née sur le territoire américain, elle bénéficie du droit à la citoyenneté américaine, un droit qu’elle a fait jouer au début des années 1990. A. P. avait donc la double nationalité, russe et américaine.

                                                                                                    A. P. s’est séparée (divorce ?) de Sacha Politkovski, un journaliste assez célèbre de la télévision, vers 1999.

                                                                                                    Après son diplôme obtenu en 1980, A. P. devient brièvement journaliste pour la revue de l’Aeroflot, faisant visiblement jouer ses relations familiales. En 1982, elle entre aux « Izvestia », où elle reste jusqu’en 1993. Ensuite, elle fait partie de l’équipe qui suit l’ancien rédacteur en chef des « Izvestia » pour fonder « Obchtchaïa Gazeta », un excellent hebdo libéral destiné à un public cultivé. Avec la fermeture de cet hebdo, en 2000, elle rejoint la « Novaïa Gazeta », dont l’ambition était de succéder à « Obchtchaïa gazeta », mais qui n’a jamais vraiment réussi à se hisser à sa hauteur.

                                                                                                    Ses reportages en Tchétchénie et, plus généralement, sur le front de la politique antiterroriste menée par le Kremlin et celui des prises d’otages, notamment celle du « Nord-Ost », lui ont valu de nombreux prix et récompenses, dans les pays occidentaux (Prix du journalisme d’Amnesty International, parmi tant d’autres), mais aussi en Russie : « Plume d’Or » de Russie en 2000, Prix de l’Union des journalistes de Russie, prix du journalisme anti-corruption, « Gong d’Or » 2000...

                                                                                                    Son enquête la plus passionnante et l mieux documentée est incontestablement « Voyage au bout de l’enfer », publié en français en 2000. Ce livre traite des débuts de la seconde guerre de Tchétchénie (qui commence à l’automne 1999). Ce qui suit associe reportage et analyse, un genre dans lequel A. P. était ntemment moins percutante que dans celui de l’investigation pure.


                                                                                                  • CAMBRONNE (---.---.114.69) 15 octobre 2006 19:20

                                                                                                    ZERO POUR CENT

                                                                                                    J’avais rédigé une intervention dés la sortie de votre article que j’ai trouvé interessant et à la suite d’un incident technique je n’ai pas pu vous l’adresser .

                                                                                                    Aprés avoir lu votre avant dernière intervention je suis complétement en phase avec vous .

                                                                                                    Il est malhonnète de parler de la Russie d’aujourd’hui comme d’un pays normal . On ne sort pas de soixante dix ans de dictature communiste du jour au lendemain .

                                                                                                    Nos concitoyens semblent ignorer ou ils ont oublié qu’ avant la chute de l’union soviètique le métier de journaliste en URSS était une vue de l’esprit . C’étaient des fonctionnaires responsables de l’« information »

                                                                                                    Ce qui m’irrite d’ailleurs est qu’à l’époque la presse occcidentale ne s’émouvait que moyennement de ce qui se passait derriere le rideau de fer .

                                                                                                    Il est évident que les risques encourus par les jeunes journalistes de ce pays qui est un véritable far west où « on attaque les diligences »ne sont pas les mêmes que dans un pays démocratique . La frustration d’information fait des anciens soviétiques des dévoreurs de copies et de bons lecteurs . Cependant la propagande et la presse d’Etat ont encore de beaux jours devant eux .

                                                                                                    PS : Traverser la Russie ne serait ce que jusqu’à Moscou est une opération périlleuse ; il vaut mieux attendre qu’un convoi escorté se forme . C’est une réalité du pays .

                                                                                                    Cordialement .


                                                                                                    • gazolite (---.---.6.118) 7 novembre 2006 15:39

                                                                                                      les journalistes ont une tres grande responsabilité en vers se qu ils disent, il faut etre tres conscient de se qu on ecrit. vive les journaliste qui tire l attention du monde pour sauver la vie des autres et etre contre la tortures et les humiliation des gens et je suis pas d accord avec ceux qui essaye de remplaire les pages vides par n importe quoi ... et notament se qui vive sur la dignite des autres et essaye de tacher leur dignite. parce que il y a bcoup des handicape ds le monde,leur handicap n est pas cause par la guerre mais par les journaliste .


                                                                                                      • Gavrila (---.---.235.233) 10 novembre 2006 02:16

                                                                                                        Votre article me paraît totalement déplacé, et ce pour trois raisons : 1) Anna Politkovskaia, pas plus que ses partisans, ne cherchait à enfoncer la Russie. Elle dénonçait la politique de Poutine, dont pâtit l’ensemble du peuple russe. Dénoncer la guerre en Tchétchénie était l’un de ses combats, mais pas le seul. A.P. cherchait au contraire à éviter la dérive dictatoriale, nationaliste et antisociale que connaît actuellement la Russie de Poutine. 2) A.P ne faisait pas spécialement preuve de manichéisme. Lisez donc « Tchétchénie, le déshonneur russe » : y sont également dénoncés les comportements des Tchétchènes, en particulier vis-à-vis des femmes violées. Elle souligne aussi quand il y a lieu le comportement méritoire de certains soldats ou officiers russes. 3) Enfin, vous dîtes que 42 journalistes ont été tués, semble-t-il pour des raisons maffieuses, depuis 92. Cela exonèrerait le pouvoir russe de toute responsabilité. Par honnêteté intellectuelle, vous devriez préciser que le taux d’élucidation des meurtres de journalistes commis sous Poutine est égal à ZERO. Ca laisse perplexe ! Enfin, concernant les commentaires, je m’étonne que les journalistes français soient considérés comme des poltrons et des vendus. Mais l’autoflagellation semble être à la mode.

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