Cher auteur,
Petite critique envers l’article, d’abord : c’est lourd de lire une petite dizaine de paragraphes où les choses sont dites, toujours de façons différentes, mais tout de même cinquante fois. Rabachage ? Radotage ? Même si cela n’est qu’un avis personnel, il me semble que l’article aurait pu être beaucoup plus percutant s’il avait été bien plus court.
Ceci dit... Je vous accorde qu’il est bon de pratiquer le devoir du droit de nuance dans cette histoire, puisque nous ne connaissons pas encore les causes de la mort de Politkovskia (les connaitrons-nous un jour). Cependant, je pense aussi qu’il ne faille pas, et loin de là, minimiser la thèse d’un potentiel crime d’état.
Deuxièmement, il me semble qu’il est du devoir d’un journaliste que de dénoncer la mort des journalistes sur le terrain : il en va de la défense du métier de journaliste comme de la défense de la liberté d’expression. (voir par exemple le site de réportères sans frontière)
Enfin, et c’est là où je ne vous suis vraiment pas, vous dénoncez le manque de transparence et d’objectivité de la part des journalistes (français notamment) qui appellent à voir dans l’affaire Politkovskia un crime politique. Soit, ils n’ont pas encore les preuves (ir)-réfutables de le dire et ce n’est, pour l’instant, qu’une interprétation. Cependant, c’est bien sur une thèse à prendre en compte, et dire que l’annoncer révèle du sensationalisme excerbé de journaliste en mal de publication est assez osé. Vous nous dites qu’ils n’ont pas de preuve, je vous répondrais que vous n’avez pas de preuve de votre côté aussi pour affirmer le contraire.
Autrement dit, la démonstration ci-dessus est bonne dans l’esprit (appeler à la nuance), mais pas dans l’écriture (pratiquer la nuance).
Cédric