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Accueil du site > Actualités > International > Les bonnes raisons de l’Iran

Les bonnes raisons de l’Iran

L’Iran occupe moins l’actualité. D’autres marronniers fleurissent. L’émotion est partie ailleurs. Au moment où le bruit des bottes américaines se faisait entendre aux frontières iraniennes et que le Pentagone s’interrogeait sur une guerre préventive, je trouvais que les bonnes raisons de l’Iran étaient oubliées avec hypocrisie, dans un consensus international qui devait tout à la mauvaise foi et rien à la logique et au bon sens. Orientée vers le politiquement incorrect ma réflexion m’avait conduit à cet article. La hausse du pétrole a calmé les ardeurs américaines mais, sur le fond, la position des uns et des autres n’a pas changé. Le problème reste entier et, pour moi, les raisons de l’Iran sont légitimes, même si je le regrette. Essayons donc de comprendre sa position.

Le débat sur la défense faite à l’Iran de poursuivre son effort sur le nucléaire mérite de sortir du manichéisme dans lequel il s’enlise.

Essayer de comprendre les raisons de la détermination iranienne et son refus de se plier à l’injonction devrait être un simple exercice de logique politique et permettre un vrai dialogue en plaçant les interlocuteurs sur un pied d’égalité.

Sa détermination s’explique facilement et ne devrait choquer aucun de ceux qui cherchent à le convaincre d’y renoncer, la France en particulier.

Quand, en 1970, l’Iran a signé le Traité de non-prolifération (TNP), la situation était très différente. Le Shah régnait. Les États-Unis étaient des amis empressés. Le Shah voulait préserver le pétrole, produit trop noble pour lui pour être brûlé en développant une industrie nucléaire civile. Cette volonté anime toujours les dirigeants iraniens. Un monde cohérent, soucieux de l’avenir devrait applaudir à cette marque de sagesse. C’est le contraire car le nucléaire civil permet la bombe atomique et le contexte géopolitique a changé. Ce qui en 1970 n’était pas nécessaire l’est devenu avec l’hostilité affichée des américains. Elle est exacerbée par leur présence dans l’enfer irakien et leurs recherches désespérées pour en imputer la responsabilité à d’autres qu’eux-mêmes.

Les iraniens sont idéalement positionnés. A ces soupçons de connivence avec l’opposition chiite se surajoute opportunément la volonté probable iranienne de se doter de l’arme atomique.

La crainte qu’un pays, considéré comme terroriste, puisse se doter d’une telle arme explique que les États-unis se sentent menacés par un régime qui n’accepte pas de reconnaître leur droit à disposer des autres.

Cette politique ne peut que produire l’effet inverse.

L’attitude américaine et celle de ceux qui veulent par la diplomatie parvenir à la même renonciation stimulent les iraniens et les renforcent dans leur volonté de poursuivre leur effort nucléaire militaire car la planification d’un envahissement du pays ou de son bombardement ont des effets passionnels sur le nationalisme d’un peuple fier de son passé et de sa culture.

La menace américaine d’intervention ne peut également que faire regretter aux iraniens de ne pas s’être déjà procurés la bombe. Ils auraient alors acquis le statut de pays intouchable car doté d’un pouvoir de nuisance capable de faire reculer même le pays le plus puissant du monde. Ils envient peut-être aussi la Corée du Nord en se demandant si la prudence et les atermoiements américains ne tenaient pas à la conviction que les coréens disposaient de l’arme nucléaire et n’hésiteraient pas à s’en servir s’ils étaient attaqués.

La certitude que seule la possession d’une arme de type atomique est de nature à les mettre à l’abri d’une agression potentielle est, par là, confortée.

La réaction de la société internationale est intéressante.

Il y a peu de voix dissidentes : la société internationale partage dans sa majorité la position des dirigeants américains à propos de l’armement nucléaire iranien. La France elle-même s’aligne, en contradiction avec sa diplomatie sur l’Irak. On peut s’interroger sur les raisons de cette unanimité à un moment où la diplomatie américaine paraît malade : peur de l’Iran ou peur des États-Unis ?

D’un point de vue juridique, une telle unanimité est en parfaite contradiction avec un des principes fondateurs des Nations Unies : le principe de l’égalité des États. L’article 2 paragraphe 1er de la Charte des Nations Unies énonce en effet que « l’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres. ».

Ce principe exclut, tant qu’une des menaces énoncées à l’article 1er – et qui justifierait une action collective – n’a pas été constatée, toute forme de pression sur n’importe lequel des Membres des Nations Unies

L’alignement de la société internationale sur les États-Unis lorsqu’ils déterminent leur propre conception de l’illicéité est un coup de plus porté à l’ONU.

D’un point de vue de logique politique, il est surprenant – paradoxale même – que des pays qui ont estimé nécessaire de se doter d’armes de dissuasion du même type que celles dont veut peut-être se doter l’Iran s’indignent aujourd’hui de sa volonté de le faire.

Rappelons que la volonté des puissances nucléaires d’aujourd’hui – tels la France ou Royaume-Uni – remonte à la guerre froide. Le contexte – du « containment » justifiait que l’on se prémunît d’une menace qui venait de l’Est.

Il est difficile d’affirmer que la situation actuelle de l’Iran soit très différente de celle qui prévalait à cette époque-là. Personne ne peut nier qu’une menace réelle d’envahissement ou de bombardement pèse sur lui. La similitude des situations devrait rappeler à la France sa propre histoire.

Le refus américain de s’interroger sur la légitimité de la position de l’adversaire est traditionnel de tout pouvoir hégémonique.

Plus contestable est leur prétention à s’ériger en exemple vertueux et digne de garantir la paix du monde. Il y a des souvenirs qui font douter de l’aptitude des États-Unis à discerner le bien du mal. Les récents anniversaires de Nagasaki et d’Hiroshima auraient dû permettre de rappeler que ce sont les américains qui, pour la première fois, ont utilisé des armes de destruction massive sur des civils, sans pitié ni remords.

Aucun de leurs dirigeants n’a exclu l’utilisation de l’arme atomique contre un pays qui ne la possédait pas et leur panoplie est suffisamment riche pour leur permettre d’utiliser des armes atomiques tactiques contre un État qui saurait leur résister en enterrant ses centres de décision politiques ou militaires.

Il est donc impossible de reconnaître aujourd’hui aux États-Unis une quelconque autorité morale pour interdire à un autre État de vouloir se défendre avec les mêmes armes, ou plus précisément de se prémunir d’une attaque en jouant le jeu de la dissuasion.

Le problème de la course à l’armement atomique n’est pas moins dramatique pour l’avenir du monde et exige que l’on s’y intéresse autrement qu’en développant une argumentation qui sous-tend des connotations que l’on croyait révolues : celles de peuples intellectuellement et moralement supérieurs face à d’autres inférieurs, irresponsables, dangereux par nature. Son emploi, même implicite ne peut être que source de haine et de colère.

Le seul moyen qui permettrait d’enrayer la prolifération des armes atomiques consisterait à supprimer le problème à son origine. Les puissances nucléaires d’aujourd’hui retrouveraient l’autorité morale qui leur fait défaut si elles consentaient à renoncer à cet armement et détruisaient leur stock. Alors, et seulement alors, elles seraient dans la posture d’exiger des autres pays de cesser de rêver à l’arme atomique.

On en est loin car le TNP, s’il restreignait le développement des armes atomiques, obligeait aussi les Cinq puissances nucléaires reconnues au désarmement nucléaire. Il n’en a rien été et ceux-là même qui veulent imposer à l’Iran le respect du TNP ne le respectent pas.


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57 réactions à cet article    


  • Sébastien Sébastien 12 mai 2008 10:56

    C’est drole parce qu’en lisant votre article, on a l’impression que l’Iran est un pays comme un autre, democratie pacifique que les US tentent de pervertir. Or c’est absolument faux. L’Iran est une dictature, vous n’en parlez pas. L’Iran menace de rayer un autre pays de la carte, vous n’en parlez pas. L’Iran ne se soumet pas au controles de l’AIEA et dissimule ses sites, vous n’en parlez pas.

    Pourquoi faire tant de mystere si tout est legal, autrement dit si le nucleaire ne sert qu’a produire de l’electricite ? Je vous rappelle que personne ne s’y oppose.

    Et precisement, en rappelant les anniversaire tragiques de Hiroshima et Nagasaki, je suis contre un Iran nucleaire.


    • kingofshifumi 12 mai 2008 12:49

      "L’Iran menace de rayer un autre pays de la carte" de quel pays parlez vous ? Informez moi s’il vous plaît.


    • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 14:00

      "L’Iran est une dictature"

      Bien-sûr, c’est d’ailleurs pour ça qu’ils organisent des élections et que le président actuel a été désavoué aux dernières si l’on en croit nos propres médias ... Dictature et ennemi des USA ne sont pas deux termes équivalents.

       


    • Sébastien Sébastien 12 mai 2008 14:06

      L’Iran menace de rayer Israel de la carte mais peut-etre cette information n’est-elle pas parvenue jusqu’a vos oreilles.

      Oui l’Iran est une dictature. Vous n’allez pas me dire que c’est une democratie quand meme, je reve.


    • Dancharr 12 mai 2008 14:38
      @ Sébastien :
      Je savais que mon sujet était sensible et allait faire réagir puisque je n’adhérais pas au discours officiel et autorisé et que, sans qualification particulière en la matière, j’osais m’interroger. Sans aucune idéalisation de ce pays qui, comme beaucoup d’autres, me fait froid dans le dos, je vous répondrai en disant que :
      - la diabolisation de l’Iran est une opération marketing qui est une grande réussite ;
      - son président, qui ne représenta plus grande chose, est une « grande gueule » très opportune qui raconte des horreurs. Son grain de folie est fort utile mais il ne représente pas la réalité du pays ;
      - Il y a actuellement une exacerbation des sentiments anti-iraniens car l’enlisement américain en Irak est présenté comme le fait des iraniens qui tireraient toutes les ficelles des oppositions. Ce point de vue est largement répercuté.
      Vous dites que personne ne s’oppose au nucléaire civil. Si : Israël a détruit en 1981 le réacteur d’Osirak.
      À moi, Nagasaki et Hiroshima m’ont rappelé que ce sont les américains qui ont largué les bombes sur les populations civiles et, qu’en armes de destruction massive, ce sont de grands connaisseurs.

       


    • kingofshifumi 12 mai 2008 15:50

      "L’Iran menace de rayer Israel de la carte mais peut-etre cette information n’est-elle pas parvenue jusqu’a vos oreilles." Justement Ahmadinejad n’a jamais dit qu’il voulait rayer Israël de la carte, c’est un mensonge relayé par les journalistes du monde entier. Comme quoi quand on est mal informé on dit des conneries.


    • Sébastien Sébastien 12 mai 2008 16:02

      Ah oui, le complot...


    • tvargentine.com lerma 12 mai 2008 11:07

      L’IRAN est un état terroriste,ne l’oublions jamais.

      Ils ont été derrière les attentats dans les années 80 en France et il finance la destabilisation du Liban.

      Son Président parle comme Hitler et constitue un vrai danger pour la sécurité du Monde
       

      Oui,les USA doivent éliminer ce pouvoir de barbus intégristes responsables de centaines de milliers de morts à leur prise du pouvoir

       


      • kingofshifumi 12 mai 2008 12:52

        Arretez de comparer l’Iran à l’Allemagn nazie, c’est complétement ridicule. C ’est l’un des pays qui a le moins le pouvoir de nuire actuellement et on veut nous faire croire que c’est un danger mondial ? Mais on nous prend pour des imbéciles ! Et vous lerma, vous marchez.


      • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 13:50

        Le terrorisme est utilisé par TOUS les états : ça coûte bien moins cher que de faire la guerre. Arrêtez d’utiliser ce mot qui ne veut rien dire. Ennemi serait moins hypocrite.

         


      • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 13:55

        @ l’auteur,

        Votre article est bon mais je pense que vous manquez un aspect important de la "crise" avec l’Iran. le nucléaire n’est qu’un prétexte. La volonté d’attaquer ce pays est aussi ancienne que celle d’attaquer l’Irak. Et le mobile est bien-sûr le pétrole. La menace "nucléaire" Iranienne n’existe tout simplement pas pour l’instant et l’Iran ne risque pas de devenir une puissance nucléaire susceptible de rivaliser avec les 5 grands ni même Israël dans un avenir prévisible.


      • laconnassomomo 12 mai 2008 14:15

        Et les oléoducs, les gazoducs, la position géostratégique, l’approche des frontières de l’ex-URSS en Asie Centrale, etc.... Ca en fait des raisons de lui chercher des noises à l’Iran !

        Par contre d’un point de vue interne, si l’on ne parle pas clairement de dictature, on peut quand même noter que les élections (les dernières) ont vu des candidats se voir refuser tout bonnement leur possibilité de s’exprimer ;

        Quant au peuple, très honnêtement, je ne crois pas que ce soit une sinécure que de vivre dans ce pays tous les jours ! Les gens sont pauvres dans leur ensemble, ils n’ont que peu la liberté de vivre comme ils l’entendent, les pasdarans veillent, bref on est bien loin, grâce aux Mollahs de la grandeur de la Perse. Et ce ne sont pas les iraniens qui me contrediront !

        http://www.iran-resist.org/

        Cordialement.

         


      • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 15:18

        Personne ne dit que l’Iran est une démocratie ou une économie prospère et redistributrice. Ce n’est pas une dictature pour autant. La dictature n’est pas le contraire de la démocratie. L’Iran est une république théocratique et oligarchique avec des élections sous contrôle des mollahs mais des élections quand même, et pas des élections à la soviétique ou à la Tunisienne. D’ailleurs, quand Ahmadinejad a été élu, le grand favori était Rafsanjani, richissime et chouchou de l’oligarchie autant que de l’Occident.

        On peut vouloir ou même souhaiter une ouverture de ce pays et une meilleure distribution des richesses. Mais on peut vouloir la même chose de beaucoup d’autres pays. Il y a aussi des pauvres qui vivent mal (ou pire en prison) aux USA. Vous voulez faire un tour en Colombie pour voir si on vit heureux là-bas ? Ou alors pourquoi pas être un "intouchable" dans la plus grande démocratie du Monde, l’Inde ? Il parait que c’est en Chine que la condition de pauvre est la plus insupportable ... ayant visité personnellement Calcutta, je n’ose imaginer ce qu’on peut voir en Chine.

        Les autres pays du MO dans leur ensemble sont tous sujets à ces critiques sur la pauvreté ou le caractère oligarchique du système de pouvoir. Et l’Iran n’est certainement pas le pays le plus rude de la région : vaut-il mieux vivre pauvre en Arabie Saoudite ou en Iran ? Je ne parle même pas de l’Irak "libéré" : qui voudrait vivre dans cet enfer aujourd’hui.

        Dans ces critiques qui peuvent être légitimes du régime Iranien, il n’y a aucune justification valable au déclenchement d’une guerre, sinon autant tout de suite partir en guerre pour "libérer" le monde entier. Sauf que le pétrole, pas de bol, il se trouve sous les pieds des iraniens.

         


      • laconnassomomo 12 mai 2008 16:11

        Ne vous fâchez pas ! Nous sommes d’accord !

        Vos précisions étaient simplement utiles.


      • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 16:28

        Mais je ne suis pas fâché contre vous ... juste que j’ai commencé à entendre parlé d’Iran-resist
        peu après avoir appris que Cheney préparait le bombardement nulcéaire de l’Iran,cf cette news d’Août 2005 par Philip Giraldi. Iran-resist ressemble trop au Congrès National Irakien d’Ahmed Chalabi ... un outil de propagande pour justifier l’intervention "libératrice" US.

         

         


      • laconnassomomo 12 mai 2008 20:53

        @ Dominique

        Je ne suis pas non plus d’accord avec nombre d’articles politiques (que je considère peu objectifs et un peu trop répétitifs) qui sortent sur IR.

        Cependant je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous semblez dire qu’ils soutiendraient une intervention américaine (à moins que je n’ai mal compris vos propos). En tous cas s’ils souhaitent un interventionnisme américain ce n’est a priori pas celui envisagé par Cheney et la clique qui l’entoure.

        D’autre part concernant les articles plus axés sur une vision sociale et humaniste de ce qui se passe dans le pays, de même que pour comprendre le fonctionnement de l’Etat et de son gouvernement, le site me semble être une bonne source.

        Cordialement.

        P.S. : tant mieux que vous ne soyez pas fâché !

         


      • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 23:10

        En tous cas s’ils souhaitent un interventionnisme américain ce n’est a priori pas celui envisagé par Cheney et la clique qui l’entoure.

        Si vraiment ils (Iran-resist) espèrent une intervention militaire US, la seule qu’ils peuvent avoir c’est : des grosses bombes sur l’Iran et ses sites nucléaires. 1/ c’est la seule technique qu’ils maîtrisent efficacement 2/ ça fait marcher la machine à produire des bombes, c’est à dire le coeur actuel de l’économie US, 3/ les Etats-Unis ne vont pas se lancer dans une nouvelle guerre pour les droits de l’homme en Iran.

        Ils se lanceront dans cette guerre uniquement s’ils espèrent en tirer un avantage stratégique majeur ou s’ils se sentent vitalement menacés, c’est à dire si leur hégémonie est mise en cause par exemple par un abandon du dollar, un blocus pétrolier ... ce qu’ils obtiendront presque certainement s’ils s’attaquent à l’Iran.

         

         


      • laconnassomomo 12 mai 2008 23:46

        Tout à fait juste, nous sommes d’accord !

        Les gens d’IR ont souvent dans leurs articles, reproché aux US de ne pas avoir soutenu ce qu’ils (IR) considèrent comme la "vraie" résistance face au régime. D’après eux, une aide massive aurait permis à terme de renverser cette théocratie. ? ingérence, ingérence....


      • W.Best fonzibrain 12 mai 2008 11:46

        un point de vue que je partage,malheureusement JAMAIS les puissances nucléaire n’abandonneront leurs armes,je pense donc que tout gros pays a le droit à l arme nucléaire,et comme les relations entre les deux grands d’apres guerre,la paix devra etre trouvé,ce que je trouve bizzare c’est que l on refuse à l iran le fait d’etre dans la cours des grand,pourquoi l inde le pakistan la corée du nord et israel,mais pas l iran,comme si l iran lui était incapable de ne pas utiliser la bombe !!!!!!!!!!


        • W.Best fonzibrain 12 mai 2008 11:48

          a lerma

          seul sur la route,ta photo te resume bien !!!!!!!!!!

           


        • Alpo47 Alpo47 12 mai 2008 11:49

          Hélas, trois fois hélas, le plus grand état terroriste de la planètre, ce sont les USA.

          Environ 1000 bases militaires dans le monde, environ 600 milliards de dollars de budget militaire. Depuis la 2e guerre mondiale, des dizaines d’interventions dans le monde pour abattre des pays dont la politique ne leur convient pas, ou pour soutenir des dictatures qui les servent, des centaines d’assassinats de dirigeants qui s’opposent à leurs intérêts, le blocus depuis 40 ans de Cuba, simplement parce que la politique Cubaine ne leur convient pas ... la liste est encore bien plus longue.

          Pour les amateurs de la série "la guerre des étoiles", les USA sont l’Empire qui tente d’imposer sa mainmise partout dans le monde.

          Encore hélas, le début de la crise sur l’énergie ne laisse rien présager de bon quand à leur politique extérieure à venir, sinon, une accentuation de leur interventionnisme tous azimuts ...

           


          • René Déhère René Déhère 12 mai 2008 11:55

             C’est drôle, parce que en lisant votre commentaire vous vous montrez particulièrement mal informé !

            Oui, l’Iran est un pays comme un autre, c’est en effet une démocratie pacifique que les USA tentent de diaboliser. Les dirigeants sont désignés par des élections qui ne sont pas contestées (un scrutin a eu lieu récemment), et le Président iranien n’a jamais dit qu’il voulait rayer israël de la carte : c’est une traduction mensongère d’un de ces discourts où il parlait du sionisme, et les relations avec l’AIEA se poursuivent à peu près normalement (des rencontres ont lieu en ce moment à Téhéran : voir http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-96/0805110904213830.htm)

            Vous dites que personnes ne s’oppose au nuclèaire civil de l’Iran : vous êtes encore bien mal informé ! Les USA menace même l’Iran de bombardement rien que pour ça.

            Et l’article de Dancharr rappelle opportunément que les étatsunis sont le seul pays au monde à avoir oser utiliser la bombe atomique, et j’ajoute, pour des raisons militaires douteuses


            • guibbs 12 mai 2008 12:25

              Soyons honnêtes dans les deux sens :

              - Oui, les Occidentaux sont hypocrites de vouloir refuser la bombe à l’Iran. Surtout les Français qui se sont dotés de l’arme nucléaire pour 2 raisons : faire payer cher aux Soviétiques une invasion de nôtre territoire (qu’ils auraient conquis en 1 semaine !), mais aussi donner un message sérieux d’indépendance aux Ricains après l’humilitation du canal de Suez.

              - Mais l’Iran reste un pays dont le président ne s’éloigne pas de sa réthorique dangeureuse, surtout à l’égard d’Israël. Cet Etat soutient ouvertement un mouvement de déstabilisation d’Etat afin de se doter d’une fenêtre stratégique sur Israël : Liban, et Hezbollah.

              Alors que conclure ? Rien malheureusement !

              Si l’Iran veut se doter de l’arme, il y parviendra...comme d’autres pays proliférants en leur temps : UK, France, Inde, Pakistan...

              Mais je me permettrait cependant une note optimiste : si l’Iran et Israël sont nucléaires, on tendra vers un équilibre de la terreur. La peur d’être détruit poussera les extrémistes de tous poils à plus de retenue (comme l’URSS ?)....

              Sinon : Amis Juifs, Arabes, Perses : RDV au tas de sable !!!


              • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 12 mai 2008 13:06

                "L’Iran menace de rayer un autre pays de la carte"

                Mais bien sur, il est évident que les mollahs iraniens s’empresseront de faire pêter la place des mosquées si ils ont la bombe !! Super logique ça.

                Voila un pays entouré de bases américaines (ce pays si peu atavique), menacé constamment par les sionistes (cette idéologie si douce et paisible) et qui voudrait se défendre. ils n’ont rien compris ces iraniens !!

                Le problème actuel, c’est qu’il y a un certain empire qui trouve tout à fait normal de marcher sur les pieds des autres.


                • Sébastien Sébastien 12 mai 2008 14:09

                  En quoi les sionistes comme vous dites menacent-ils l’Iran ?

                  Merci de votre reponse argumentee.


                • kingofshifumi 12 mai 2008 15:53

                  Les bombardements sur le Liban ne vous disent rien ? Pas étonnant que les iraniens aussi aient les choquottes


                • Sébastien Sébastien 12 mai 2008 16:03

                  Quels bombardements sur le Liban ?

                  Et j’imagine que les iraniens ont vraiment peur d’Israel. Quand on compare la taille des 2 pays, il y a vraiment de quoi d’ailleurs.


                • perditadeblanc perditadeblanc 12 mai 2008 22:28

                  savez vous combien il y’a de sionistes dans le monde.. ;vous compris ??


                • Sébastien Sébastien 13 mai 2008 06:44

                  Non je ne le sais pas.

                  Reponse ?


                • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 13:57

                  @ l’auteur,

                  Votre article est bon mais je pense que vous manquez un aspect important de la "crise" avec l’Iran. Le nucléaire n’est qu’un prétexte. La volonté d’attaquer ce pays est aussi ancienne que celle d’attaquer l’Irak. Et le mobile est bien-sûr le pétrole. La menace "nucléaire" Iranienne n’existe tout simplement pas pour l’instant et l’Iran ne risque pas de devenir une puissance nucléaire susceptible de rivaliser avec les 5 grands ni même Israël dans un avenir prévisible.


                  • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 12 mai 2008 14:06

                    Cher tous,

                    La lecture des commentaires à cet article est édifiante et donne un éclairage moderne de ce qu’a été la France pétainiste qui a applaudi des deux mains la signature de l’accord avec Hitler en 1938 pour soit-disant avoir la paix. Hors cette paix là à fait 62 millions de morts.

                    La plupart des commentateurs ici font le même pari stupides. Mais les pleutres d’aujourd’hui feront comme ceux de l’époque qui en 1945 étaient tous comme par hasard devenus résistants cf.Papon)

                    Il est de mon point de vue impératif qu’un maximum de gens puissent lire vos commentaires éclairés car cela donne un instantané (d’une partie) de la pensée française prompte à courber l’échine pour ne pas dire baisser le pantalon.

                    Aux armes citoyens... courage fuyons !

                    ...

                     

                     


                    • Sébastien Sébastien 12 mai 2008 14:13

                      Je ne peux qu’applaudir vos propos. C’est une sorte de syndrome de Stockholm qui veut que les francais s’amourachent de ceux qui les maltraitent.

                      C’est quand meme incroyable que l’on soutienne le droit a s’equiper de l’arme atomique pour celui qui il y a 20 ans commettait des attentats en France. C’est a n’y rien comprendre.


                    • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 14:38

                      Ça n’a rien à voir avec la fuite. L’Iran et l’Allemagne d’Hitler n’ont à peu près rien à voir. Ceux qui cherchent le parallèle sont soit idiots, soit de misérables propagandistes qui ne lèveront certainement leurs fesses de leur chaise pour aller combattre eux-mêmes dans cette guerre.

                      L’Allemagne d’Hitler était la puissance industrielle et militaire dominante en Europe et donc dans le monde à l’époque. L’Iran n’est ni une puissance industrielle, ni une puissance militaire.

                      Le nazisme prônait le racisme. Je ne vois pas où l’Iran prône le racisme sauf si bien-sûr vous identifiez les juifs et l’Etat d’Israël.

                      L’Allemagne d’Hitler avait envahi plusieurs pays avant que la France et l’Angleterre ne se couche devant Hitler. L’Iran n’a agressé aucun pays depuis des décennies et ne montre aucune intention d’agression militaire à l’égard d’aucun autre pays. "Rayer Israël de la carte" est de la pure propagande néoconservatrice. Non pas qu’Ahmadinejad n’ait pas manifesté d’hostilité à l’égard de l’Etat d’Israël. Mais il a tout simplement repris la rhétorique traditionnelle de Khomeini (voir plus loin).

                      Les élites économiques Européennes étaient pro-mussolini et pro-nazie car elles voyaient dans le fascisme/nazisme le moyen de les débarrasser des syndicats forts et elles avaient une peur bleue du communisme. Je ne vois pas en quoi les élites européennes seraient pro-iraniennes.

                      Pour revenir sur la citation d’Ahmadinejad qui serait correctement traduite : "L’imam a dit que ce régime occupant Jérusalem doit disparaître de la page du temps." Traduit en anglais, ça pourrait donner "Regime change", ce que Bush chante sur tous les toits depuis des années et personne ne nous explique qu’il veut atomiser tout le Moyen-Orient, bien qu’il en ait lui les moyens. Quand Hillary Clinton explique qu’elle serait prête à oblitérer l’Iran, personne non plus en Occident ne se donne la peine d’expliquer le sens de cette menace ?

                      Bien-sûr, elle précise que ce serait en réponse à une frappe Iranienne sur Israël. Mais si cette frappe vient-elle même en réponse à un bombardement probable (Netanyahu ne cache pas qu’il s’agit là de ses intentions) des installations nucléaires civiles Iraniennes par Israël, que ferait-elle dans ce cas de légitime défense de la part de l’Iran (sachant que je doute qu’Israël prenne la peine de chercher à légaliser son action, voir le précédent d’Osirak en Irak).

                       


                    • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 14:45

                      @ Sébastien,

                      Si vous parlez des attentats en France, alors racontez l’histoire d’Eurodif. La France a refusé d’honorer ses engagements à l’époque et là se trouve la cause des attentats : un milliards de dollar de dette non remboursée et le refus de délivrer à l’Iran sa part d’uranium enrichi (10% de la production d’Eurodif). La cause de ces attentats n’est pas mystérieuse ... En France, on aimait bien la dictature du Shah, on ne voulait pas de la révolution Islamique.

                       

                       


                    • Sébastien Sébastien 12 mai 2008 15:00

                      Ah pardon, j’avais oublie que la mort d’innocents etait parfaitement justifee voire normale... Quelle idiot je fais !


                    • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 15:25

                      Bien-sûr que non. Il se trouve que Georges Besse n’était pas tout à fait innocent, c’était l’ex-patron d’Eurodif. Quand les Etats règlent leurs compte, il y a toujours des innocents qui trinquent. Démocratie ou pas, Occidentaux ou pas, le terrorisme est le moyen de faire pression sur un autre Etat à moindre frais. Tous les pays ont utilisé le terrorisme, et en premier chef, les Etats-Unis d’Amérique : ils ont même une agence pour ça, elle s’appelle la CIA. Lisez les "Confessions of an economic hitman" de John Perkins ou "The Shock doctrine" de Naomi Klein par exemple.

                       


                    • armand armand 12 mai 2008 19:27

                      Déjà que vous puissiez caractériser de ’dictature’ le régime autoritaire certes mais parfaitement légitime qui gouvernait l’Iran depuis Cyrus indique bien vos choix idéologiques.

                      Sans doute préférez-vous la terreur théocratique qui prédomine depuis.

                      De même, le Tsar a été balayé et on a eu, à la place, la terreur bolchévique.

                      Mais bien sûr, tant d’intellectuels du Quartier latin ont, au fil du temps, crié haro sur les infâmes suppôts des USA et leur ont préféré les lumineux régimes de Staline, Mao, Pol Pot, Khomeiny...

                      Les deux erreurs monumentales de la France ont été de renvoyer Khomeiny en Iran autrement qu’entre quatre planches, et de pousser ensuite l’Irak à attaquer l’Iran, créant un effet d’union nationale. C’est déjà assez grave.


                    • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 22:45

                      @ armand,

                      Le régime du Shah était une dictature ... et lui le dictateur. Cette position n’a rien d’idéologique. Sa police secrète était une des pires de la région qui n’en manquait pas. La puissance de la révolution Iranienne est à chercher dans l’oppression de ce régime.

                      Il était parfaitement illégitime puisque mis en place par un coup d’Etat organisé par la CIA américaine pour renverser Mohammed Mossadeq, démocratiquement élu lui : c’est l’opération Ajax commanditée par les Britaniques et dont la CIA est si fière qu’elle ne s’en cache absolument pas.

                      Les raisons sont évidement liées à la nationalisation du pétrole Iranien qui était alors sous contrôle de l’Anglo-Iranian Oil Compagny et qui refusait de donner plus que des miettes à l’Iran pour l’exploitation de son pétrole.

                       


                    • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 12 mai 2008 16:00

                      "Ah pardon, j’avais oublie que la mort d’innocents etait parfaitement justifee voire normale... Quelle idiot je fais !"

                      C’est vrai que les morts de Paris étaient innocents, apparemment ils étaient même encore plus innocents que le peuple iranien actuellement, remarquez, ce ne sont que des salauds de musulmans ...

                       

                      il semble que vous trouviez logique de bombarder tout un peuple pour pourvoir se venger, le syndrôme afganisthan/Irak en somme !!!


                      • Sébastien Sébastien 12 mai 2008 16:05

                        J’ai ecrit ou que j’approuvais un bombardement sur l’Iran ? Vous avez des souvenirs de choses qui n’existent pas...

                        Entre ne pas vouloir qu’une dictature fondamentaliste se dote de l’arme atomique et bombarder un pays peuple en effet de gens qui n’ont rien demande, il y a une marge que vous ne semblez cependant pas comprendre.


                      • sale bête 12 mai 2008 16:15

                        un bon dessin, vaut parait-il, mieux qu’un long discours

                         

                        donc, un rapide coup d’oeil sur cette carte permet de savoir qui menace qui !

                         

                         

                        www.monde-diplomatique.fr/IMG/artoff15555.jpg

                         


                        • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 12 mai 2008 16:40

                          "J’ai ecrit ou que j’approuvais un bombardement sur l’Iran ? Vous avez des souvenirs de choses qui n’existent pas..."

                          Non, mais vos très chers amis américains le répète encore et encore.

                          "Entre ne pas vouloir qu’une dictature fondamentaliste se dote de l’arme atomique et bombarder un pays peuple en effet de gens qui n’ont rien demande, il y a une marge que vous ne semblez cependant pas comprendre."

                          Si l’Iran n’est pas une démocratie, je ne peux pas non plus dire que c’est une dictature. Et non, l’Iran n’a jamais dit qu’il allait bombarder un pays tiers.

                          Le concept fondamentaliste vous gène ?? Moi aussi, c’est d’ailleurs pour cette raison que je me méfie d’israël. Petit rappel quand même. Avant la guerre en Irak, la société Iranienne évoluait très vite et dans le bon sens. avec cette dynamique, les mollahs auraient fatalement finis au musée, le peuple se libérai de lui - même et de façon naturelle, on ne pouvait rêver mieux. Les américains ont foutu tout ça en l’air (une fois de plus).

                          La tactique américaine est toujours la même : Pousser les peuples à l’extrémisme en les agressant pour mieux les montrer du doigt ensuite. Dans cette affaire, l’u.e, les u.s.a, et l’o.n.u sont des hypocrites.


                          • Mr Mimose Mr Mimose 12 mai 2008 18:06

                            USA : le Conseil National de Sécurité aurait donné son accord pour une frappe contre l’Iran

                            article sur : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1964


                            • miwari miwari 12 mai 2008 19:17

                              Pouvez-vous répondre à cette question.
                              De ces 3 pays lequel n’a jamais attaqué ou annexé ou colonisé un autre pays

                              • USA
                              • Israël
                              • Iran

                              La bonne réponse vous montrera de qui il faut se méfier, tout le reste n’est que propagande et désinformation.
                               


                              • armand armand 12 mai 2008 19:21

                                Argument stupide,

                                Ce n’est pas parce qu’ils ne l’ont pas fait qu’ils ne le feront pas. Et surtout, manipuler d’autres pays ou d’autres mouvements pour faire le sale boulot à votre place ce n’est guère mieux.


                              • miwari miwari 12 mai 2008 19:28

                                @Armand

                                C’est préjuger d’un acte qui pour l’instant n’est sorti que de votre plume.
                                Ce que je sais c’est que les 2 autres on bien fait au moins une des 3 actions si ce n’est les 3.

                                Le danger pour la région c’est eux et non l’Iran.


                              • armand armand 12 mai 2008 19:33

                                 

                                Ne confondez pas les contextes, et surtout, évitez de comparer un Empire qui occupe grosso-modo son territoire actuel depuis la nuit des temps (l’Iran) a des états de fabrication récente. Ou alors comparez les USA et Israël actuellement à l’Iran de Cyrus et de Xerxès. 

                                Et surtout, allez dire cela aux Libanais. Mais peut-être que pour vous Druses, Maronites et Sunnites sont des pantins de Washington et méritent ce qui leur arrive.

                                J’espère simplement que l’Iran saura modérer ses affidés, car il risque très gros... et toute la région aussi.


                              • miwari miwari 12 mai 2008 19:57

                                Comme vous le dites si bien
                                … l’Iran un empire qui occupe grosso-modo son territoire actuel depuis la nuit des temps …
                                Preuve s’il en faut qu’ils n’ont jamais cherché à s’étendre au dépend des pays environnent.

                                … Et je veux bien croire qu’ils ne demandent rien de plus que d’être en paix chez eux sans être menacés, si armement nucléaire il y a c’est pour s’assurer la tranquillité, avez-vous remarqué comment les états unis se comporte quand leur interlocuteur a la bombe, aucune menace.

                                Comme vous je suppose, moi si je me sens menacé et que je n’ai pas personne sur qui m’appuyer je dormirais mieux si je sais que j’ai les moyens pour me défendre.
                                 


                              • millesime 12 mai 2008 22:21

                                la crise Iran/USA me semble devoir être traitée comme un moment clé de la crise générale du système international actuel, et en particulier le caractère obsolète de la politique de non prolifération nucléaire datant d’après 1945.La politique de non prolifération nucléaire issue de l’après-seconde guerre mondiale est en crise.

                                C’est la fin de l’ordre établi...et la crise actuelle est une confrontation directe entre deux logiques archaïques : celle des dirigeants iraniens qui ignorent l’intérêt collectif mondial pour se focaliser sur leur intérêts nationaux à court terme, et celle des dirigeants des Etats-Unis qui identifient leurs intérêts propres avec ceux du reste du monde.

                                (alors que le raisonnement des uns et des autres est d’approuver soit l’Iran soit les Etats-Unis)

                                Vu ce contexte la crise ne peut pas se traiter comme un cas particulier, elle doit être gérée en l’inscrivant dans une vision de long terme, fondée sur de nouvelles méthodes adaptées aux réalités du XXIème siècle.

                                L’UE pourrait et devrait (du fait des guerres de son passé) engager la communauté internationale à maitriser plus efficacement le risque nucléaire dans le monde, en lançant la réforme du traité de non prolifération nucléaire.


                                • Dominique Larchey-Wendling 12 mai 2008 23:01

                                  Vous vous fourvoillez ... le nucléaire n’est qu’un prétexte dans le cas de l’Iran. Le problème est la soif de pétrole de l’économie américaine et son contrôle déclinant sur cette ressource : l’empire Américain est en train de s’effondrer sur lui-même (défaut structurel : trop énergivore) et ceux qui fondent leur prospérité sur cet empire (càd les actionnaires du complexe militaro-industriel US) refusent d’accepter cette réalité ... j’ai bien peur qu’ils ne soient prêts à toutes les horreurs pour se maintenir au pouvoir.

                                  Même McCain le reconnait bien maladroitement  : les Américains sont au Moyen-Orient à cause du pétrole :

                                  My friends, I will have an energy policy that we will be talking about, which will eliminate our dependence on oil from the Middle East that will - that will then prevent us - that will prevent us from having ever to send our young men and women into conflict again in the Middle East.

                                  Bien-sûr, avant lui, d’autres comme Greenspan, le général Abizaid, Kissinger ... l’ont déjà dit.

                                   

                                   


                                • W.Best fonzibrain 13 mai 2008 04:13

                                  on tirera jamais rien d armand

                                  on tirera jamais rien d armand

                                  on tirera jamais rien d armand

                                  on tirera jamais rien d armand

                                  on tirera jamais rien d armand

                                  on tirera jamais rien d armand

                                  on tirera jamais rien d armand


                                  • Weinstein 13 mai 2008 07:01

                                    L’Iran implose d’après nombres d’observateurs étrangers et du shin bet.

                                    Il faut tout mettre en oeuvre afin d’aider les Perses à renverser ce régime théocratique fasciste(excusez le pléonasme).

                                    Bien à vous.


                                    • Dominique Larchey-Wendling 13 mai 2008 08:54

                                      Theocratique et fasciste ne sont pas synonymes, donc techniquement vous n’avez pas fait un pléonasme. Maintenant, je ne vois pas ce qui vous permet de qualifier le régime Iranien de fasciste. Encore une fois, le monde ne se découpe pas en démocraties/dictatures ou démocraties/régimes fascistes. Mais peut-être pouvez-vous éclairer ma lanterne et m’expliquer ce que vous entendez par fasciste et pourquoi à votre avis l’Iran peut-être qualifié ainsi.

                                       


                                    • Weinstein 13 mai 2008 09:04

                                      Eclairons, eclairons votre pâle lanterne :

                                      par Victor Davis Hanson – National Review Online - le 29 septembre, 2006
                                      Traduit par Artus pour www.nuitdorient.com
                                       
                                      Quand vous employez l’expression "fascisme islamique", ne vous excusez pas. C’est la désignation parfaite du programme de l’Islam radical, pour diverses raisons historiques et culturelles. Que cette expression provoque un énorme embarras à la fois chez les islamistes et chez les "anti- fascistes occidentaux de gauche qui les apaisent" est juste navrant.
                                       
                                      Primo, l’idée générale dans le mot "fascisme" — la création d’un état autoritaire centralisé pour assurer l’obéissance à une idéologie réactionnaire globale — correspond bien aux desseins de l’Islamisme contemporain qui exige ouvertement l’application de loi islamique ou sharia et le retour au califat pan-islamique et théocratique. De plus, comme tous les fascistes, les islamistes, ne croient qu’en leur propre credo de vrais croyants, mettant en avant un passé perdu immaculé, dans lequel le dévot n’était pas corrompu par le modernisme.
                                       
                                      Il est vrai que le mythe proposé au peuple par Ben Laden ne baigne pas dans les eaux claires et glacées du Rhin, exempte de la saleté des eaux du Tibre. Il chevauche plutôt des étalons, cinglant le vent de ses cimeterres, au service d’un monde nouveau et majestueux de califes et de mollahs. Le maigre Osama ben Laden qui avance élégamment dans une robe flottante n’est pas du tout différent de l’obèse Herman Goering qui marche lourdement dans des cornes de renne, autour de son château de Karinhall, avec des jarretelles et un short alpins.
                                       
                                      Parce que le fascisme est né de l’insécurité et du sens de l’échec, la haine du juif est de rigueur. Lire les textes d’Al-Qaeda c’est revenir dans le monde de Mein Kampf (naturellement maintenant connu comme jihadi dans le monde arabe). Son cinglé ministre de l’idéologie, Dr. Zawahiri, est simplement un Dr. Alfred Rosenberg re-né — un bouffon similaire au quart-instruit, qui a juste assez de vocabulaire pour habiller de venin fasciste un pot-pourri de textes d’histoire mal lus et mal compris.
                                      L’envie et les faux griefs, comme avant les jérémiades Italiennes, Allemandes, ou Japonaises, marquent profondément l’esprit fasciste. Après tout, on n’arrive jamais à comprendre pourquoi les moralement purs, les politiquement zélés, les toujours plus obéissants sont perdants face à des "démocraties décadentes" — où le mélange aussi bien racial que religieux, devrait plutôt rendre les gens plus débiles.
                                      La "volonté" de l’Allemand, comme l’esprit "Banzai" du Japonais, devraient toujours avoir raison de la supériorité lâche, bâtarde et matérielle des démocraties décadentes de l’Occident. Ainsi Al-Qaeda se vante qu’en Somalie et en Afghanistan le credo inébranlable de l’Islam a vaincu les Américains et les Russes, pourtant plus riches et mieux équipés. Lire les communiqués de Ben Laden c’est se rappeler le vieil Amiral Yamamato assurant ses affreux pairs que les années 1920 passées aux Etats-Unis lui ont appris que l’Amérique des Rugissantes Années Vingt, malgré ses voitures luxueuses et ses gratte-ciel, ne pouvait simplement pas égaler le courage des Japonais élus.
                                       
                                      Deuxièmement, le fascisme se développe mieux dans un peuple autrefois fier, et récemment humilié, aujourd’hui le vent en poupe. Il est mûr pour croire l’illusion que ses revers actuels ont été causés par d’autres et que plus de bigoterie les fera disparaître bientôt. Ce que Versailles et les réparations ont été pour l’Allemagne nouvelle d’Hitler, ce que le colonialisme et la condescendance de l’Occident ont été au Japon du Soleil Levant, ce que l’image embarrassante du perpétuel homme malade d’Europe était à la Rome nouvelle de Mussolini, Israël, le modernisme, et l’omniprésente culture pop de l’Amérique ubiquiste le sont aux islamistes, confiants en une renaissance grâce à l’énorme richesse en pétrodollars.
                                      Ce fascisme réactionnaire est complexe parce qu’il allie le malheur présent avec la nostalgie d’un passé brillant — avec les promesses d’un aussi brillant avenir. Le fascisme n’est pas tout à fait l’opium des désespérés, mais plutôt celui d’un raté récent, aujourd’hui sur un présumé rebond et qui est prêt à gober une réparation "rapide et bon marché", consistant à blâmer les autres et qui se vante de sa volonté de fer.
                                       
                                      Tertio, alors qu’il existe un fascisme générique, ses variantes tissent naturellement des fils familiers à une large culture. Le fascisme spécifique d’Hitler a copié à la fois les notions de l’Allemand volontaire, de l’Aryanisme, et du culte du Ubermensch de Hegel, Nietzsche, et Spengler, avec un ample folklore nordique et romantique tiré de Wagner au Germania de Tacite. Le credo du militarisme raciste Japonais, son fanatisme, et son sens d’un destin historique étaient la synthèse bigarrée du Bushido, du Zen et du bouddhisme shintoïste, l’adoration de l’empereur, et les vieilles légendes de samouraï. Le "fascio" de Mussolini , et l’idée d’un Duce Romain invincible étaient des tentatives pathétiques pour ressusciter la Rome impériale. Il en est de même du fascisme islamique qui s’appuie sur le Coran, la carrière de Saladin, et les pamphlets des Nassériens, des Baathistes, et des Frères Musulmans.
                                       
                                      Quarto, comme il est vain, lors de 2ème Guerre mondiale, de spéculer sur le nombre d’Allemands, de Japonais, ou d’Italiens qui ont vraiment accepté la haine imbécile d’Hitler, il est de même vain de s’inquiéter du nombre de Musulmans qui soutiennent Al-Qaeda, ou, à l’opposé, combien sont-ils au Moyen-Orient à résister activement à l’islamisme. La plupart des gens n’ont pas d’idéologie, mais s’accommodent simplement de ce qui prévaut sur le moment, succès ou échec. Tout comme il n’y avait pas plus d’une douzaine de critiques d’Hitler après que la Wehrmacht eut occupé la France en six semaines, en juin 1940, on ne trouvait pas un seul Nazi en juin 1945 quand Berlin gisait dans les décombres.
                                      Il importe peu si les gens du Moyen Orient acceptent réellement la vision du monde de Ben Laden — mais pas s’ils pensent qu’il a le vent en poupe, et qu’il peut restaurer leur fierté et humilier les juifs et l’Occident, avec peu de dégâts. Ben Laden n’est pas plus excentrique ou impuissant qu’Hitler ne l’était à la fin des années 20. Mais s’il peut revendiquer que ses martyrs ont forcé les Etats-Unis à quitter l’Afghanistan ou l’Iraq, qu’il a pu renverser un ou deux émirats pétroliers, en accaparant leurs richesse et leur influence — ou s’il a mis la main sur des armes nucléaires et qu’il les a lâchées sur les Occidentaux, spécialistes de l’apaisement — alors lui aussi, comme le Fuhrer dans les 1930, il deviendra intouchable. Ceci est vrai aussi pour le président de l’Iran, Ahmadinejad.
                                       
                                      Cinquièmement, le fascisme nait du mensonge et vit du mensonge. Hitler méprisait ceux qui le croyaient, après qu’il eut envahi la Tchécoslovaquie. Il a dénoncé tout accord conclu, de Munich jusqu’au pacte de non-agression Soviétique. C’est ce qu’ont fait les Japonais, qui ont envoyé leur flotte à Pearl Harbour, au moment où ils parlaient d’une nouvelle percée diplomatique. Dans ses écrits, al-Zawahiri dépense une énergie peu ordinaire pour excuser les mensonges d’Al-Qaeda, en se référant aux notions coraniques de "dissimulation tactique". Rappelons qu’Arafat disait une chose en anglais et une autre en arabe, et Ben Laden niait toute responsabilité pour les attentats du 11/9, tout se vantant de les avoir réalisés. On ne peut se fier à tout ce qu’un fasciste peut dire, puisque la fin idéologique justifie les moyens. Il en est de même pour les fascistes islamiques, qui utiliseront tous les moyens, mentiront et se déroberont pour la cause de l’Islamisme. C’est ce qu’il faut avoir à l’esprit quand on écoute les protestations de l’Iran à propos de son programme "nucléaire pacifique".
                                      Aujourd’hui on peut dire que les fascistes islamiques n’ont pas des moyens militaires comparables à ceux qu’on eus dans le passé les Nazis, les Fascistes Italiens ou les militaristes Japonais— mais je pense qu’une bombe sale vaut toute la Luftwaffe, un missile nucléaire vaut toute la force de frappe de la Marine impériale japonaise — mais on ne peut pas contester ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. Ce sont des fascistes du type islamique, purement et simplement.
                                       
                                      Et le moins qu’on puisse faire, c’est de les appeler ainsi. Après tout, ils l’ont mérité.

                                      Bien à vous.


                                    • Dominique Larchey-Wendling 13 mai 2008 09:39

                                      Je vous demande votre définition du fascisme et vous me ressortez un texte de propagande ridicule qui essaye d’expliquer pourquoi on peut parler de fascisme islamique à propos d’Al Qaida et qui se termine par l’édifiant : Après tout, ils l’ont mérité. Vous avez lu les énormités qu’il contient dans le paragraphe Quarto, mais ce n’est qu’un exemple. En gros, si je résume, la seule existence de Ben Laden justifie à qualifier les masses musulmanes de fascistes car de toutes façons elles sont passives et s’adapte à l’idéologie dominante. Peu importe que Ben Laden n’ait aucun moyen militaire et ne soit à la tête d’aucun pays ... Je ne suis pas bien-sûr que le texte que vous me proposez se distingue vraiment dans son style ou ses assimilations grossières aux extraits de Mein Kampf qui ont été lus dans l’émission d’Arte d’il y a une semaine.

                                      Je vous demandais ce que vous entendez par fascisme : est-ce que vous savez définir ce mot  ?

                                      D’abord au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, l’Iran et Al Qaida ne sont pas la même chose, ce sont même des ennemis mortels, l’Iran du côté Chiite et Al Qaida (ou ce qu’on entend par à Qaida) du côté Sunnite. Est-ce que vous assimilez tous les musulmans à Al Qaida comme le fait allègrement l’auteur de ce texte misérable ? Expliquez-vous.

                                       


                                    • marc 14 mai 2008 22:12

                                      a l’auteur

                                      Intéressant mais ce pourrait bien être totalement hors sujet étant s

                                      donné que l’Iran répète sans cesse qu’il ne veut pas l’arme nucléaire, qu’il est pratiquement le seul pays à respecter le TNP et que cela est confirmé par les services secrets américains
                                       


                                      • socrate75 socrate75 28 mai 2008 13:31

                                        Pour ceux qui racontent n’importe quoi voici le discours intégral du président iranien :

                                         

                                        Scrip intégral de l’intervention du président Mahmud Ahmadinejad, lors de la conférence de l’Association des étudiants musulmans « Un monde débarrassé du sionisme », Téhéran, 26 octobre 2005

                                        « Je remercie Dieu d’avoir l’opportunité de participer, en ce jour, à cette manifestation…

                                        Nous devons examiner les origines véritables du problème palestinien : s’agit-il d’un conflit entre un groupe de musulmans et des non-juifs ? S’agit-il d’un conflit entre le judaïsme et d’autres religions ? Est-ce le combat d’un pays contre un autre pays ? Est-ce le combat d’un pays contre le monde arabe ? Est-ce une lutte pour la terre de Palestine ? J’imagine que la réponse à toutes ces questions est : "non".

                                        L’installation du régime d’occupation de Qods [Jérusalem] a représenté une offensive majeure de l’oppresseur du monde [les Etats-Unis] contre le monde musulman. La situation a fluctué, au cours de cet affrontement historique. Parfois, les musulmans ont vaincu, sont allés de l’avant, et l’oppresseur a dû reculer.

                                        Malheureusement, depuis trois siècles, le monde musulman ne cesse de reculer. Je ne veux pas examiner ici les raisons de cet état de fait, mais simplement passer en revue l’histoire. Le monde musulman a perdu ses dernières défenses, au cours du siècle écoulé, et l’oppresseur du monde a installé le régime d’occupation. Par conséquent, la lutte, aujourd’hui en Palestine, est le principal front de l’affrontement du monde musulman avec l’oppresseur mondial, et le sort de cette bataille décidera du destin d’un combat qui se poursuit depuis sept siècles.

                                        La nation palestinienne représente la nation musulmane contre un système d’oppression et, grâce à Dieu, la nation palestinienne a adopté la foi musulmane, dans un environnement musulman, dans son combat, et ainsi, nous avons assisté à son progrès et à ses succès.

                                        Je tiens à vous remercier pour le choix judicieux du titre de cette conférence.

                                        Beaucoup de personnes, perdus dans l’affrontement entre le monde musulman et les infidèles ont essayé d’élargir le blâme et les responsabilités. Ces gens disent qu’un monde sans les États-Unis et le sionisme est inenvisageable. Mais vous savez que c’est là un but, et donc une devise possible !

                                        Prenons un peu de recul. Nous avions un régime hostile, dans ce pays [ici en Iran], un régime anti-démocratique, armé jusqu’aux dents, qui surveillait tous les citoyens, au moyen de son appareil sécuritaire, la Savak [4]. Chez nous, régnait un environnement de terreur. Quand notre cher Imam [5] a dit que ce régime devait être balayé, beaucoup de personnes qui se prétendaient politiquement bien informées dirent que c’était impossible. Tous les gouvernements corrompus soutenaient le régime [du Shah], quand l’Imam Khomeini initia son mouvement. Tous les pays, tant occidentaux qu’orientaux, soutenaient le régime, et ils ont même continué à le faire après le massacre du 7 septembre [1978], et ils continuaient à dire que le régime était indéboulonnable. Mais notre peuple a résisté, et cela fait aujourd’hui vingt-sept ans que nous survivons, sans régime inféodé aux États-Unis. La tyrannie de l’Est et de l’Ouest sur le monde doit prendre fin, mais les gens faibles qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ne peuvent y croire.

                                        Qui pouvait imaginer qu’un jour nous assisterions à l’effondrement de l’Empire oriental ? Mais nous avons assisté à sa chute, de notre vivant, et il s’est effondré à tel point qu’il faut aller faire des recherches en bibliothèque (à son sujet), parce qu’il n’en reste absolument rien. L’Imam disait que Saddam devait débarrasser le plancher, il disait qu’il serait affaibli à un point que personne ne pouvait imaginer. Aujourd’hui, vous le voyez, cet homme qui parlait avec une telle arrogance, il y a à peine dix ans de cela, qu’on aurait pu croire qu’il était immortel : il est jugé dans son propre pays, il est pieds et poings liés, par ceux dont il pensait qu’il le soutenaient, et aussi ceux avec le soutien desquels il a perpétré ses crimes…

                                        Notre Imam bien-aimé disait que le régime d’occupation devait être rayé de la carte, et c’était là un propos très sage. Nous ne pouvons faire de compromis sur la question de Palestine. Il est possible de créer un nouveau front, à l’intérieur d’un ancien front. Mais ce serait une défaite et quiconque reconnaît la légitimité de ce régime a, de fait, signé la reddition du monde musulman. Notre cher Imam visait le cœur de l’oppresseur du monde dans son combat, c’est-à-dire le régime occupant. Je ne doute pas un seul instant que la nouvelle vague qui s’est soulevée en Palestine, et dont nous sommes les témoins dans le monde islamique, aussi, éliminera cette tache disgracieuse [sur le visage] du monde musulman. Mais nous devons être en éveil, et nous méfier des traquenards.

                                        Depuis plus de cinquante ans, l’oppresseur du monde essaie de donner une légitimité au régime occupant, et il a pris des mesures en ce sens, afin de le stabiliser. Voici vingt-sept ou vingt-huit ans, ils ont franchi un palier majeur. Mais, malheureusement, un des pays les plus importants a commis une grave erreur, et nous espérons que cette erreur, ce pays va la réparer [allusion au traité de paix entre l’Égypte et Israël].

                                        Récemment, ils [les Israéliens] ont essayé un nouveau tour. Ils veulent faire passer l’évacuation de la bande de Gaza, qui leur a été imposée par les Palestiniens, pour la victoire… des Palestiniens. Une victoire finale, des Palestiniens, qui mettrait un terme au problème de la Palestine au motif que serait créé un État palestinien à côté d’eux. Aujourd’hui, ils veulent emberlificoter les Palestiniens dans leurs viles manœuvres et les amener à se battre entre eux autour de positions politiques, qui les distrairaient de leur cause : la cause palestinienne. Ils veulent convaincre certains des pays islamiques que, étant donné qu’ils ont évacué la bande de Gaza et apporté la preuve de leurs bonnes intentions, la légitimité de leur régime corrompu devrait être reconnue. J’espère que les formations et le peuple palestiniens sont bien conscients de cette manœuvre.

                                        La question de Palestine n’est absolument pas réglée. Viendra le jour où un gouvernement palestinien, représentant vraiment le peuple palestinien, viendra au pouvoir ; viendra le jour où tous les réfugiés rentreront chez eux ; viendra le jour où un gouvernement démocratique, élu par le peuple, accèdera au pouvoir. Bien entendu, ceux qui sont venus de loin à seule fin de piller cette terre n’ont aucun droit à décider du destin de cette nation.

                                        J’espère que le peuple palestinien restera en alerte, et conscient, comme ils l’ont toujours été, en poursuivant leur lutte, tout au long de la décennie écoulée.

                                        Si nous dépassons cette brève période avec succès, la voie vers l’élimination du régime occupant sera aisée, et ce sera une pente descendante.

                                        J’avertis tous les dirigeants du monde musulman du danger de cette manœuvre. Quiconque reconnaît ce régime, à cause des pression de l’oppresseur du monde, ou encore par naïveté ou par égoïsme, sera damné à jamais et brûlera dans la fureur des pays islamiques.

                                        Les gens qui sont assis dans les cabinets calfeutrés ne sauraient décider au nom de la nation islamique, ni permettre à cet ennemi historique de continuer à exister au cœur du monde islamique. »

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