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Vers un humanisme nouveau...

Le professeur Chater se propose d’investir l’humanisme - ce mouvement d’idées et cette conception du monde, liés historiquement à la Renaissance, d’une signification universelle, qui prolongerait son usage, par une extension/réactualisation opératoire et l’érigerait en idéal-type des temps nouveaux, en vue de contribuer à l’institution d’un ordre global, au service de l’homme. Intégrant les idéaux désormais occultés du tiers-mondisme, de l’universalisme et de la solidarité de l’espèce humaine, ces propos risquent d’entacher sa réflexion d’un anachronisme qu’il assume, dans cette conjoncture de choc de civilisations, où l’homme est invité à être un loup pour l’homme.

Notre propos a pour objectif d’investir l’humanisme - ce mouvement d’idées et cette conception du monde, liés historiquement à la Renaissance et inscrits dans son contexte spécifique - d’une signification universelle, qui prolongerait son usage, par une extension/réactualisation opératoire et l’érigerait en paradigme de solidarité et de bien-être et en idéal-type des temps nouveaux, en vue de contribuer à l’institution d’un ordre global, au service de l’homme. Nous remarquerons, bien entendu, que l’humanisme n’est pas propre à une culture. Une lecture de l’histoire plurielle de l’humanité permet d’identifier une praxis humaniste, fût-elle non nommée et non conceptualisée, à l’instar de l’œuvre des humanistes de la Renaissance.

Le vocable humaniste a été, certes, utilisé par différentes idéologies et de nombreux courants de pensées intégrant dans leurs grilles de lectures un ensemble de valeurs, de normes, et des modèles en relation avec leur vision du monde, sinon avec leur philosophie. Dans ce contexte de mondialisation, qui induit des transformations d’envergure, progrès, bouleversements, tensions et rupture, un humanisme nouveau permettra de soumettre à son éthique l’ordre international politico-économique dominant, favorisé par cette mutation globale, de replacer l’homme au centre du monde et d’instituer comme postulats les valeurs humaines de solidarité, d’équité et de justice, dans le cadre d’un universalisme transgressant les frontières et les rapports de forces.

Le nouveau contexte 

Un humanisme nouveau nous permettra de faire face aux défis de cette conjoncture de rupture, favorisé par l’émergence de facteurs similaires mais de plus grande envergure par rapport à la Renaissance : une extension de l’espace, une plus large ouverture de l’horizon, l’émergence d’un nouvel outil de communication (l’imprimerie au XVIe siècle et Internet aujourd’hui), une mise à l’ordre du jour de la dialectique identité/altérité. Fin des idéologies, remise en cause du tiers-mondisme, les rapports de forces se ressaisissent et font valoir une éthique de soumission, de résignation, dans le cadre d’un monde- jungle. Comment concilier le nouvel ordre hégémonique et les impératifs de justice internationale, de développement, de solidarité, ou tout simplement de tolérance ? Jadis, on a tenté de justifier et de légitimer l’expansion coloniale par une volonté civilisationnelle. Détruire et exploiter pour « civiliser », le discours humaniste au service d’une déshumanisation ! De nos jours, la « guerre préventive » et la « montée des périls » qui s’ensuivit ont ouvert « la boîte de Pandore » et favorisé l’extension d’un terrorisme sauvage et de grande envergure. La conjoncture de guerre a sous-dimensionné les graves menaces qui mettent en péril l’espèce humaine, les effets de serre et du réchauffement de la planète, les préoccupations environnementales, les défis de la découverte sinon du « secret de la vie », du moins du « secret de la reproduction » et du clonage.

Dépasser les formules d’un « prêt-à-porter » politique sinon intellectuel :

Ne commettons pas les erreurs de ceux qui ont cru pouvoir et devoir rédiger des vulgates définissant des programmes, des modèles et des valeurs. Voulant servir l’humanisme, ils ont créé des terrains de discorde, par les schémas d’interprétation exclusifs qu’ils ont établis d’autorité. L’ère des idéologies meurtrières a marqué de son empreinte notre passé immédiat. Sachons dépasser les formules d’un « prêt-à-porter » politique sinon intellectuel, qui nécessairement divise. Ne créons pas « un politiquement correct » alternatif.

Dans ce même ordre d’idées, nous remettons en cause et le discours de « la fin de l’histoire » et celui du « choc des civilisations », qui l’a relayé. La fin du communisme et la victoire du libéralisme économique, et non de l’esprit libéral, définissent historiquement la conjoncture que nous vivons. Mais n’anticipons pas, étant donné « les incertitudes » que l’analyse prospective ne peut encore déceler. Processus d’évolution, dynamique de mutations, et bien entendu production d’événements, l’histoire ne saurait avoir une fin. Elle atteste la liberté de l’homme, ses capacités à intervenir sur les scènes de l’actualité. Par contre, le « choc des civilisations », une réactualisation de la loi de la jungle consacreraient, bel et bien, la fin de l’humanisme, par l’entremise de l’institution d’une nouvelle guerre froide et par le choix de nouveaux adversaires.

Quel humanisme nouveau ?

L’humanisme nouveau, que nous appellerons de nos vœux, doit remettre à l’ordre du jour le débat, la libre réflexion, pour dégager des compromis, au service d’une meilleure connaissance du monde, d’une réactualisation des principes de sa construction en tant qu’espace de coopération et de « prospérité partagée ». Il devrait nécessairement conjuguer les différents acquis : ideal-typus onusien, tiers-mondisme réactualisé, humanisme environnemental, alter-mondialisme, etc., pour construire un humanisme global, corrigeant les dérives, définissant les priorités et ouvrant les horizons de promotion. Cette « conscience du monde » mettrait à l’épreuve les discours et les faux prêches, jugerait par les actes, la prise en compte des règles de la bonne gouvernance internationale, et favoriserait l’émergence d’un observatoire d’« éveil éthique », dont l’humanité a grandement besoin. Ceci permettrait de consolider les efforts de tous les hommes de bonne volonté, les institutions, des Etats et de tous ceux qui veulent redresser la barre, au profit du progrès de la civilisation, de la culture de la paix et de la justice sociale.

Conclusion

Je voudrais, rappeler, en conclusion, ce qui, me semble-t-il, relève de l’évidence :

1) L’humanisme devrait être fondé sur une nouvelle connaissance du monde. A cette fin, il faudrait prendre acte, par le « réveil des substrats », de ce retour à l’exclusion, dans l’aire monde. Aussi faudrait-il démasquer, dans l’underground des discours, les enjeux réels.

2) Tentative de réponse à son temps, l’humanisme doit participer à l’édification d’un monde meilleur et plus juste. Les relations asymétriques et les démonstrations des rapports de forces créent, par les frustrations qu’elles développent, des conjonctures de conflits, de rivalités, et confortent les attitudes de rejets réciproques, au sein d’une humanité pourtant riche par sa diversité et cohérente, par sa solidarité.

3) Marginalisés, ou réduits à être des mercenaires des pouvoirs hégémoniques, les intellectuels n’exercent plus les responsabilités qui définissent leurs attributs. Dans cette ère de la communication et des apparences, ils sont, en fait, relayés par les stars, les fameux « people », les hommes en vue. La défense d’un humanisme nouveau impliquerait la réhabilitation des intellectuels comme humanistes de notre temps.

En fait, le discours humaniste n’est-il pas à contretemps, dans un monde où « le poids de l’acteur » dépend de la puissance qu’il représente, des réserves énergétiques de son pays, de son appartenance ou non au club des pays nucléaires ? En dépit de ces évidences, le rôle des humanistes n’implique-t- il pas le renversement de l’échelle des rapports de forces, au profit d’une grille des valeurs de la solidarité humaine ?

Khalifa Chater


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28 réactions à cet article    


  • Marsupilami (---.---.93.165) 13 novembre 2006 10:32

    Quel charabia creux, prétentieux et abscons. Un déluge de mots pompeux s’agitant au-dessus du vide de la pensée. Pas le moindre os, pas la moindre chair, aucune perspective concrète. Un catalogue de bonnes intentions et de bien-pensance qui n’a même pas la puissance prospective d’une réelle utopie.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 13 novembre 2006 10:58

      Je ne serai pas aussi sévère. J’ai bien apprécié les points 2 et 3 de la conclusion, qui évoquent quelques maux sociaux d’une manière claire et synthétique

      2) Tentative de répondre à son temps, l’humanisme doit participer à l’édification d’un monde meilleur et plus juste. Les relations asymétriques et les démonstrations des rapports de forces, créent, par les frustrations qu’elles développent, des conjonctures de conflits, de rivalités et confortent les attitudes de rejets réciproques, au sein d’une humanité pourtant riche par sa diversité et cohérente, par sa solidarité.

      3) Marginalisés, ou réduits à être des mercenaires des pouvoirs hégémoniques, les intellectuels n’exercent plus les responsabilités qui définissent leurs attributs. Dans cette ère de la communication et des apparences, ils sont, en fait, relayés par les stars, les fameux « peoples », les hommes en vue. La défense d’un humanisme nouveau impliquerait la réhabilitation des intellectuels comme humanistes de notre temps.


    • Antoine Diederick (---.---.18.118) 13 novembre 2006 11:42

      Bonjour,

      Je pense comme Bernard Dugué, Marsu, tu es trop sévère...

      Je trouve qu’il y a un questionnement simple et abordable pour tous ds ce texte.

      Je pense aussi qu’il est d’actualité.


    • Marsupilami (---.---.93.165) 13 novembre 2006 12:02

      @ Antoine

      C’est parce que ce texte est « simple et abordable », comme tu dis, que je suis tout simplement parti à son abordage. Et je partage l’opinion de Taverne dans son commantaire ci-dessous. On n’a pas besoin d’un nouvel humanisme. On a besoin de l’humanisme tel qu’il est, c’est tout. Sans le dire, le herr professor auteur de cet article nous invite à remettre en question l’humanisme occidental chrétien ou post-chrétien pour l’accomoder à la sauce islamique. Il n’est est pas question : l’humanisme islamique, on sait ce que c’est.


    • Wywy (---.---.102.114) 13 novembre 2006 13:13

      Ah je ne comprenais pourquoi vous reagissiez si vivement a cette article, mais la j’ai compris « a la sauce islamique »

      Et voila tout est dit et il n’y a pas lieu de discuter avec de tels argument, il se suffit a lui meme.

      Bon monologue, vous me direz au passage a quel moment ’auteur parle de l’islam. Chercher bien dans votre esprit tordu vous trouverez.


    • Marsupilami (---.---.224.211) 13 novembre 2006 18:06

      @ Wywy

      Il est exact qu’à aucun moment l’auteur n’évoque l’islam. Mais quand on a l’habitude de la takkia (dissimulation islamique) son propos est tout à fait clair : tout est dans le non-dit et il faut lire entre les lignes.


    • NoNow (---.---.180.80) 13 novembre 2006 20:33

      @ L’auteur,

      Article d’actualité. Critique et approche très intéressantes de l’humanisme.

      Je rejoins Bernard Dugué pour dire que si l’humanisme doit se réhabiliter pour le bien de tous, il faudra que les intellectuels de tous camps soient réhabilités pour en assurer la défense en favorisant l’émergence de cet observatoire d’« éveil éthique », dont l’humanité a et aura grandement besoin.

      Merci pour cet angle de vue.

      @ Wywy (IP:xxx.x6.102.114) le 13 novembre 2006 à 13H13,

      Inutile de chercher à comprendre les réactions instinctivement agressives de ce triple Docteur doctorant en agnostico-takkias rhétorique du vide. Il hallucine grave et voit de l’islamisme derrière chaque mot et sous chaque ligne.

      Ses avis sont très appréciés par certains érudits. Il est le premier à commenter sur chaque fil d’Agoravox et il est toujours noté entre +15 et +30 en positif, ceux qui sont d’accord avec lui aussi, sinon, le fatal repli !

      La plus grande hantise de marsupilami est l’Islam.

      NoNow


    • Marsupilami (---.---.224.211) 14 novembre 2006 10:20

      @ Nonow

      Même les paranoïaques ont parfois de vrais ennemis...


    • NoNow (---.---.180.80) 14 novembre 2006 10:39

      Un paranoïaque ne s’avoue jamais comme tel, il se défend de l’être et il devient donc, potentiellement, son propre ennemi. smiley

      Nonow


    • Marsupilami (---.---.224.211) 14 novembre 2006 10:50

      @ Nonow

      Damned ! Je suis donc un islamiste démasqué !


    • Gelone 13 novembre 2006 11:02

      « L’humanisme nouveau, que nous appellerons de nos vœux, doit remettre à l’ordre du jour, le débat, la libre réflexion, pour dégager des compromis, au service d’une meilleure connaissance du monde, d’une re-actualisation des principes de sa construction en tant qu’espace de coopération et de « prospérité partagée ». »

      De toute façon, présenté comme ça, c’est réservé à une caste d’intellos aimant se prendre la tête dans des pilpouls interminables à propos de problèmes sans solutions et pour trouver des solutions à des problèmes qui n’en sont pas.


      • Serge (---.---.221.175) 13 novembre 2006 11:11

        Je trouve ces idées complètement vieillottes, il a quel âge le professeur Chater ? Non vraiment, le projet dogmatique « forçons les gens à s’aimer », on en a fait le tour, on a vu ce que ça donnait en URSS. Ça conduit toujours à l’inverse du but recherché, alors une grande dynamique humaniste ... faut pas rêver. On est bien trop nombreux. On ne se supporte déjà plus les uns les autres mais on continue à se reproduire comme des lapins. Or l’humanisme diminuant quand le nombre croît ...


        • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 11:53

          Intéressants les points 2 et 3 de la conclusion.

          Mais le « contexte nouveau » est-il réellement propre à faire un émerger un « humanisme nouveau », c’est plus discutable. Et cela constituerait une forme d’humanisme s’ajoutant à celles déjà défendues (« droits-de-l’hommisme », tiers-mondisme, marxismes, libéralisme...) Je serais personnellement plus enclin à me tourner vers l’humain lui-même sans idéologie. Avec toutefois un socle minimal de références classiques de Plutarque à Montaigne et jusqu’à la Déclaration des droits de l’Homme.

          Faire progresser l’humain comme il est dit dans l’article sur la base de la mise au jour du couple identité/altérité est une ouverture vers davantage de tolérance.

          En revanche, faire progresser la civilisation suscite en moi quelques craintes car en cette période de résurgence des religions, chacun voudra imposer sa « bonne » conception de la civilisation : islamistes, partisans du retour à l’ordre traditionnel, catholiques intégristes, athées agressifs, libéraux purs et durs, etc.

          Donc, en somme l’humanisme dans son sens initial me suffit : le développement des qualités essentielles de l’être humain et la dénonciation de ce qui l’asservit ou le dégrade. Pour le surplus, l’humanisme à la Brassens en quelque sorte me convient.


          • Daniel RIOT Daniel RIOT 13 novembre 2006 11:59

            contrairement à quelques commentaires, je trouve cet article intéressant.Il n’est creux que pour ceux qui zappent un peu vite devant les mots...Cet humanisme nouveau est enfait une remise en valeur du Personnalisme. Il nous est indispensable, si l’on veut combattre tous les « ismes » qui sont de vrais fléaux : économisme, totalitarisme, fanatisme, terrorisme, matérialisme... L’humanisme, c’est remettre l’Homme au coeur de toute action. C’est faire de l’Homme et de la Femme la finalité de toute entreprise. Les Hommes et les Femmes. Cela implique effectivement que l’on redonne un sens et une valeur au mot « éthique ». Morin, Guillebaud, Pascal Brucker et d’autres tentent de réssusciter cet humanisme si peu en mode en cette « l’individuallisme possessif de masse », et de marchandisation de la personne humaine. Trop peu de politiques aujourd’hui s’en inspirent dans leurs discours et leur sprogrammes, sauf Bayrou, peut-être qui n’hésite pas à se reclamer de Jacques Maritain. L’un des problèmes de fond vient des « programmes » des facs de philo : on y privilégie Heidegger et Nietsche et on néglige Merleau-Ponty, Mounier, Jaspers et quelques autres... Mais le Personnalisme n’est pas simple à vivre :« Je ne suis JE que parce TU est un JE ». D’où une morale de vie et d’action fondée sur le RESPECT et une « ethique » qui lie l’identité à l’altérité. Le MOI et les AUTRES. Si le « Vivre ensemble » est aussi difficile , c’est surtout parce que cet humanisme est ignoré, piétiné, caricaturé. merci pour ce souffle de Re-naissance. Nous en avons bien besoin en cette « époque de Défaite de la pensée »


            • hallucinant (---.---.15.84) 13 novembre 2006 12:08

              Article d’une grande qualité et très intéressant par les concepts qu’il soulève....dommage que des « Marsupilami » et autres (voir commentaire précédents) n’aient pas assez de connaissances/cultures pour comprendre un traitre mot de ce que vous dites. Cependant avant de penser à instaurer une nouvelle forme d’humanisme, il serait bon d’envisager d’éduquer la plus large partie de la population pour que cette dernière ait un niveau de réflexion/esprit critique et de bon sens : « minimum » ! Ce qui est loin d’être le cas à l’heure actuelle.

              Pour être à même de reconnaitre une idée juste d’une idée insensée, un sombre idiot d’un brillant intellectuel... Il est nécessaire de mettre toute notre énergie au service de la connaissance et surtout de son partage ! Sans quoi votre « humanisme nouveau » demeurera totalement incompris par une population à la réflexion proche de zéro, habituée à la niaiserie et aux trolls, incapable de reconnaitre la différence entre une supercherie intellectuelle et un discours sensé, raisonné, argumenté, logique et intelligent.

              En cette triste époque ou des sombres crétins comme Bush, des psychopathes comme Poutine, des fascistes comme Berlusconi réussissent à se faire élire.....comment voulez-vous que les citoyens composant ces peuples qui acceptent de se faire guider par ces fous puissent reconnaitre la bonté et la nécessité d’un « humanisme nouveau » ???


              • Demian West (---.---.157.94) 13 novembre 2006 12:10

                Hallucinant,

                Mon commentaire était ironique pour justement relever l’injustice faite à cet auteur.

                Demian West


              • La Taverne des Poètes 13 novembre 2006 12:54

                Après Sartre qui a écrit « L’existentialisme est un humanisme », je proclame que l’agoravoxisme est un humanisme, même pollué par ceux qui en hordes veulent sauter avec violence le vernis des hypocrisies de la pensée et ceux qui trollent à tout-va en hurlant non moins violemment, en horde aussi, après une prétendue censure au sens vrai, au sens fort et vital, ou qui lancent des procès d’intention selon lesquels les commentateurs, tels des prédateurs extrêmistes aux aguets, voudraient commettre une voie de fait sur la personne de l’auteur de cet article pour la seule raison de la résonance de son prénom.

                L’humanisme n’en est qu’à ses premiers pas sur ce site. Souhaitons-lui longue vie. Mais il ne se fera que si chacun consent à des efforts...


                • Bulgroz 14 novembre 2006 09:23

                  Votre pensée, Taverne des Poêtes est tout à fait brumeuse et incompréhensible.

                  Je ne sais pas si vous faites allusion à ceux qui comme vous traitez de raciste et de crétin les commentateurs qui n’ont pas la chance de vous plaire pour des motifs tout à fait malhonnêtes (*).

                  Attention, Taverne, le syndrome damaniesque vous guette.

                  * D’autre part, si de nombreux faits cités sont vrais (*), l’ensemble est un gros mensonge éhonté et tout simplement tendancieux.


                • DEALBATA (---.---.166.140) 13 novembre 2006 13:11

                  « 2) Tentative de répondre à son temps, l’humanisme doit participer à l’édification d’un monde meilleur et plus juste. Les relations asymétriques et les démonstrations des rapports de forces, créent, par les frustrations qu’elles développent, des conjonctures de conflits, de rivalités et confortent les attitudes de rejets réciproques, au sein d’une humanité pourtant riche par sa diversité et cohérente, par sa solidarité. »

                  L’enfer est pavé de bonnes intentions, encore des voeux bêlants sortant directement d’une pochette du prêt à penser aseptisée qui démontrent l’état d’esprit lénifiant des prechi-prêcheurs de notre société où règne la méga-confusion. Allez, on lève son portable, et on chante « We are the world ... »

                  « 3) Marginalisés, ou réduits à être des mercenaires des pouvoirs hégémoniques, les intellectuels n’exercent plus les responsabilités qui définissent leurs attributs. Dans cette ère de la communication et des apparences, ils sont, en fait, relayés par les stars, les fameux « peoples », les hommes en vue. La défense d’un humanisme nouveau impliquerait la réhabilitation des intellectuels comme humanistes de notre temps. »

                  Ah ! les intellos, mais où sont-ils ? S’ils portent en eux une vision humanisante du monde cela leur fait perdre toute crédibilité car ils participent, souvent sans s’en rendre compte, à cette dégoulinante et marécageuse recette de ce monde ou de ce qu’il en reste. Ils ne valent pas mieux que ces stars dont ils jalousent secrètement la notoriété, les vrais intellectuels eux sont cachés et préparent l’avènement ou plutôt le retour de ce monde où l’humain n’était pas La valeur de référence mais plutôt l’outil pour parvenir à l’universel céleste.


                  • alberto (---.---.36.99) 13 novembre 2006 13:53

                    Le titre : « vers un humanisme nouveau » est accrocheur et a attisé ma curiosité.

                    Mais je trouve Marsupilami (un peu) sévère avec l’article et l’auteur, quoique je me méfie toujours les penseurs qui parlent d’eux à la troisième personne, et suis plutôt d’accord avec avec La Taverne pour pour la pertinence des conclusions.

                    Mais, enfin, franchement, ne trouvez-vous pas que ces choses auraient pu être dites un peu plus simplement ?


                    • Maximilien FRICHE (---.---.193.52) 13 novembre 2006 14:02

                      Tout projet d’humanisme est nécessairement la marque de l’usurpation du Centre, de la négation de la transcendance. Il me parait toujours surprenant que personne ne voie le lien direct de l’humanisme aux idéologies, le conituum existant entre les lumières et les camps. Votre humanisme, nouveau ou pas, est fondé sur l’utilitarisme d’une morale pour le bien commun. L’humanisme, c’est la personnification des masses, l’incorporation de l’individu à cette matière, son recyclage dans l’histoire des nations (unis ou pas.) Non, je ne suis pas du tout convaincu par ce projet d’humanisme nouveau, il faudrait commercer par simplement accepter une référence absolue, l’existence d’une transcendance et reconnaître ses symboles.


                      • DEALBATA (---.---.166.140) 13 novembre 2006 17:36

                        Bien vu, mais cette transcendance ne correspond plus à grand chose à notre époque tant les mentalités sont habituées à brûler des cierges humanistes sur l’autel de l’égalité.


                        • Cosmic Dancer (---.---.31.192) 13 novembre 2006 18:47

                          Mouais. Charabia new-age, dans le meilleur des cas. Imbroglios de mots censés être beaux. L’humanisme existe déjà, quant au choc des civilisations, c’est l’étendard de tous les extrémistes.


                          • (---.---.156.101) 14 novembre 2006 08:43

                            Triste époque pour les humanistes ! Et il n’y aura pas un Humanisme nouveau.

                            L’histoire nous a montré où elle va sans humanité : le néant par le conflit.

                            Avant le droit de l’homme, il y a pourtant les lois de la physique fondamentale auxquelles nous sommes tous tributaires.

                            Se donner la main, cela fait des millénaires et nous ne savons toujours pas le faire... que lorsqu’il y a un gros, très gros problème.

                            Et aujourd’hui, il n’y en a pas ! tout va bien, non ?...

                            Philgri


                            • mjmb (---.---.46.29) 14 novembre 2006 09:47

                              Un bon exemple de ce qu’apporte Agoravox :

                              La relecture de cet article à la lumière des commentaires m’incite à l’imprimer et à l’étudier sur table. Je l’avais jugé comme Cosmic Dancer, mais manifestement il y a beaucoup de matière dans ce texte.


                              • benhenda benenda 16 novembre 2006 13:41

                                J’adhère aux commentaires de tous ceux qui trouvent dans cet article une voix alarmiste d’une dégradation de certaines valeurs qui ont toujours su créer un équilibre dans le fonctionnement de la société humaine : l’intellecte qui depuis les premières civilisations a su mettre le vent en poupe aux valeurs constructives de l’humanisme face aux dérives conscientes et inconscientes de toutes les formes de pouvoir et d’autorité, toutes échelles confondues. Je trouve le troisième point de la conclusion très révélateur du maillon perdu de la chaine qui gouverne le monde : le rôle de l’intellectuel dans le maintien des valeurs humaines absolues. Quand on voit des prix Nobel et autres decernés sur des critères non déclarés à connotations politiques, économiques ou culturelles, on comprend bien la gravité de la dérive intellectuelle au détriment d’un humanisme en perte d’altitude. Des Jean-Paul Sartre, Boris Pasternak ou Lê Duc Tho, on n’en voit pas si souvent. Ce texte touche une question vitale si l’on parvient à s’extérioriser momentanément de son propore référencel sociétal ou culturel et rester dans l’essence pure de l’humanisme.


                                • loga (---.---.31.10) 16 novembre 2006 17:21

                                  l humanisme est lié aux maitres .Actuellement y a til des maitres sincéres qui sont capables de présenté le pour et le contre d un pb pour faire réfléchir ? notre culture est souvent visuelle et rare sont les mots exacts . Les beaucoup de médias sont libres :d avoir la même analyse( même groupe même budget pub)

                                  Humanisme est une notion qui est à la fois l ecoute et la communication pour enrichir sa matiére grise .on apporte pour recevoir mais parfois on en prend plein la g....

                                  L humanisme du moyen age ,je crois a été influencé par la culture italienne et provencale

                                  on manque de penseurs mais veut on vraiment lire et écouter ?


                                  • jamservant (---.---.97.192) 26 novembre 2006 13:28

                                    MODELISATION PARDON MONDIALISATION

                                    A l’ere de la mondialisation peut-on parler de choc culturel ou civilisationnel si on met de cote les interets economiques et politiques.

                                    La notion du culturel semble etre au centre de tous les debats et preoccupations, et s’y pencher s’avere etre une gymnastique perilleuse surtout pour les classes politiques car ce debat devient alors un element cle de reussite ou de defaite electoral.

                                    A cet effet et dans un cadre purement interne, la crise des banlieues qui a lieu en novembre dernier en france , avait fait l’objet de multiples interpretations. Alain Finkelkrauut et d’autres personnalites n’ont pas manque de souligner un certain caractere ethnique à cette crise voire un caractere culturel et identitaire.

                                    qu’en est-il ?

                                    La crise economique conjuguee a d’autres facteurs propre a chaque region ne sont ils pas le vecteur de cette situation ?

                                    La diversite n’a t elle pas ete de tout temps un element favorable au developpement et a la prosperite nos aieules ne l’ont -ils pas fait . si ce n’etait pas l’egoisme de dirigeants de divers bord a la recherche du pouvoir et a l’accaparation des richesses.

                                    Rappelez vous l’apport des juifs en egypte , celui des pheniciens et babyloniens sur nombres de contres (architecture medecine) et j’en passe.

                                    L’instrumentalisation de la religion et de la politique ne sont ils pas responsables de cette ingerence quotidienne dans nos vie ?

                                    Vouloir parler de mondialisation et faire en sorte de remonter l’un contre l’autre et en cherchant des fois des alliances contre nature pour diviser voir affaiblir l’adversaire au detriment de l’autre qui inexorablement se renforce et cherchera a s’imposer meme vis a vis de son protecteur. La mondialisation dans sa conceptuelle initiale ne voulait elle pas dire un village mondial ou il n’y aura pas de barriere comme le veut l’avancee technologique (internet et les moyens de communications).

                                    Samuel Huntington ou plutot sa theorie relative au choc des civilisations refait surface a chaque fois qu‘il y a debat sur l‘interculturel ou conflit opposant les representants de differentes religions. cette vision qui a ete sujet a de vives polemiques , a trouve neanmoins un fort echo apres les attentats du 11 septembre 2001 aupres de celui qui souscrivait .

                                    En 1987 Huntington ecrivait que les conflits du futur viendront probablement de l’interaction entre l’arrogance occidentale, l’intolérance islamique et l’affirmation chinoise . le temps semble lui donne raison sur ce point precis.

                                    A cet effet le 11 septembre 2001, est devenu le talon d’achilles de ce qu’allaient devenir les conflits au 21e siecle. l’equipe de bush a largement utilise les termes de croisade ou de lutte contre l’axe du mal pour mener a bien les invasions afghanes et irakiennes .

                                    Si ces conflits ont des raisons ideologiques, actuellement nous savons qu’ils ont ete menes pour des imperatifs purement economiques.

                                    Ceci n’explique t-il pas les tensions culturelles deja existantes entre les cultures chretiennes et musulmanes ?

                                    Hormis le fait que les groupes terroriste trouvent leurs motivations dans le religieux et le culturel , il n’en demeure pas moins qu’ils sont eux aussi parfois motives par des facteurs economiques et politiques, ( attentats de Madrid, londres, la destabilisation des regimes arabes et l‘accointance avec des reseaux de trafic de drogue). Mais la perception du 11 septembre 2001 a ete vus par nombre d’observateur comme un acte terroriste perpetre contre la culture occidentale ( la these de Huntington trouve alors une bien meilleurs interpretation)

                                    Avant l’invasion en l’irak par les americains un fait remarquable c’est produit qui a consiste a definir l’attitude des etats face a la guerre analysee cette fois d’un point de vue culturel. jadis les grands debats aussi bien en europe ou ailleurs n’ont jamais suscite une si grande adhesion populaire .( exemple l’identite européenne est devenue un débat commun pour tous).

                                    Depuis le 11-11-2001, les choses semblent avoir ete inversee. le religieux ,le culturel et les valeurs qui en decoulent n’ont jamais ete aussi presents dans la comprehension des faits. Huntington voit ainsi dans ces nouveaux conflits les limites de la volonte d’expansion du modele democratique américain, limites qui se font sentir jours en jours en Irak.

                                    Le desir americain de balkaniser le moyen orient ne trouve t-il pas son explication dans sa strategie mercantile pour mieux vendre son armement sachant que de petits etats prefabriques se livreront a des guerres pour des raisons economiques politiques ethniques et autres et ou le plus faible fera appel a son oncle sam pour le defendre. ( diviser pour regner, machiavel semble renaitre ).

                                    Mais fort heureusement les plans diaboliques des uns et autres se trouvent confrontes sinon mis en echec par la volonte populaire des leurs .les echecs de aznar ,berlusconi et de bush ne sont ils pas le temoin de cette volonte manifeste d’en decoudre avec les enjeux politico-economique d’une classe dirigeante politiquement incorrecte. a quand le notre je parle de l’eveil.

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