Guillaume Dasquié : la source ou la liberté
Une perquisition, 40 heures de garde à vue dans les locaux de la DST et, une menace d’incarcération auront réussi à faire plier le journaliste Guillaume Dasquié. Épuisé moralement et physiquement le journaliste indépendant spécialiste des questions de défense et des services secrets qui en savait trop a fini par lâcher aux hommes de la Direction de la surveillance du territoire (DST) le nom de sa source dans l’affaire des fuites de la DGSE sur les réseaux Ben Laden.
Cet acharnement policier et judiciaire était officiellement motivé pour “détention et divulgation au public de renseignement ou fichier ayant le caractère d’un secret de la défense nationale”. Ça c’est la théorie. La pratique, elle, si l’on s’en tient au compte-rendu du journaliste aurait oscillé entre police à la russe et justice à la chinoise. Parce que le hic dans l’histoire c’est que l’article 109 du Code de procédure pénal selon lequel “tout journaliste, entendu comme témoin sur des informations recueillies dans l’exercice de son activité, est libre de ne pas en révéler l’origine” aurait été totalement bafoué.
Inconnu du grand public, Guillaume Dasquié est un vrai journaliste d’investigation, cofondateur de geopolitque.com. Un site internet discret consacré à la divulgation, contre abonnement payant, de documents sensibles de tous pays, généralement reproduits sous leur forme originale.
Le 16 avril 2007, il signait dans les colonnes du quotidien Le Monde un article “11-Septembre : les Français en savaient long”, relatant très en détail le niveau d’information des services d’espionnage français (DGSE) sur Ben Laden et Al-Qaida dans les mois précédents le 11-Septembre. L’auteur s’appuyait sur les 328 pages de rapports classés confidentiel-défense produits par la DGSE, entre juillet 2000 et octobre 2001 et fait l’erreur d’insérer des extraits sous forme de fac-similés. Ce qu’il ressort toutefois de l’article c’est que les services français ont alerté leurs homologues américains d’un possible détournement d’avion, dès janvier 2001.
L’article ne passe pas inaperçu outre-Atlantique. Les pratiques françaises sont connues : organiser et contrôler le fuitage. En clair, les informations révélées généralement par la presse française, les pseudo-scoops sont en fait de quasi-communiqués presse de la DGSE. Big brother considère donc qu’en l’espèce il s’agit d’un mauvais coup des Français et manifeste son très vif mécontentement.
Au centre des accusations et piquée au vif la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, dont dépend la DGSE, décide de porter plainte sur la base des articles 413-9 et 413-11 du Code pénal pour violation du secret de la Défense nationale. Le journaliste n’a que peu d’intérêt en lui-même. Ce que l’appareil d’Etat veut c’est la source. Pour cela, il faut mettre la pression. Poliment, mais très fermement, quitte à faire quelques entorses au Code de procédure pénale.
Il est également reproché à Guillaume Dasquié, la divulgation d’un document du ministère des Affaires étrangères relatif à l’affaire Borrel, toujours publié dans Le Monde, en date cette fois du 10 juin dernier mais aussi, la publication de fiches sur son site portant notamment sur les “affaires” dans lesquelles le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, aurait été impliqué avant son élection à la présidence de la République et sur le rôle qu’il aurait pu jouer dans un éventuel assassinat du magistrat français.
Le parquet par la voix de Laurence Abgrall, magistrat du parquet chargée de la communication a totalement démenti les pressions avancées. Puis face à l’ampleur que prenait l’affaire dans le petit milieu de la presse, le procureur de la République de Paris en personne, Jean-Claude Marin, est monté au créneau pour récuser dans un communiqué le 7 décembre comme “totalement mensongères” les assertions du journaliste Guillaume Dasquié, qui se plaint d’avoir été victime d’un chantage au placement sous mandat de dépôt pour révéler ses sources.
Il reste que l’opération a été couronnée de succès, un agent de la DGSE dont le nom n’a pas été dévoilé a été interpellé. Quant à Guillaume Dasquié, il est désormais soumis à un contrôle judiciaire qui lui interdit d’entrer en contact avec des personnes travaillant ou ayant travaillé avec la DGSE. C’est ce qui s’appelle verrouiller l’information. Tout non-respect le rendrait passible d’une peine de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende. Dormez tranquilles braves gens. Les secrets français sont désormais bien gardés.
L’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières a dénoncé les “procédés abusifs” utilisés à l’encontre de Guillaume Dasquié, estimant qu’on “ne peut pas faire porter la responsabilité de fuites, au sein des services de renseignements ou d’un cabinet d’instruction, à un journaliste qui divulgue des documents méritant, en l’occurrence, d’être portés à la connaissance du public”.
Dans un message à la ministre de l’Intérieur et ex-ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, Guillaume Dasquié s’est déclaré renforcé dans ses convictions à l’issue de l’épreuve et écrit notamment “je pensais exercer un métier, vous m’avez démontré que c’est un sacerdoce. Grâce à vous, une détermination nouvelle désormais me conduit. Le journalisme d’investigation spécialisé sur la raison d’Etat constitue à mes yeux un garde-fou indispensable pour notre démocratie. Il participe à nourrir l’esprit critique des citoyens éclairés. Et à ce titre, il représente un gage de sécurité plus important, plus fondamental encore, que tous les pelotons de la DST réunis”.
Incorrigibles ces journalistes.
Documents joints à cet article
136 réactions à cet article
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Très bon article en ce qui concerne la densité de l’info ! La lecture de la vidéo : « accablant » !
Sommes-nous dans une pseudo démocratie ? Sans doute pas, disons qu’il y a encore des zones de non droit : ce sont nos « zones tribales » à nous...
Il reste comme cela dans notre démocratie quelques purulences à traiter : champs du secret défense, circuits de l’argent sale (salut Denis Robert), connivences des lobbies avec la fonction publiques...
Merci à l’auteur et bon courage à Guillaume Dasquié !
Bien à vous.
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Dommage d’avoir choisi cette photo de Dasquié avec son livre « Ben Laden, la vérité interdite », dont la teneur est antérieure aux informations de l’article du Monde daté du 16 avril 2007.
Ces informations relatées par d’autres sources journalistiques intéressent non pas Al Qaïda ou Ben Laden, mais le comportement de l’administration américaine lui-même.
Rappelons que le livre de Dasquié a été saisi par la justice : « La cour de Londres a condamné Guillaume Dasquié par défaut à verser 320 000 euros de dommages et intérêts à Khalid Bin Mahfouz » soupçonné dans son livre d’entretenir des relations financières avec les réseaux terroristes d’Oussama Ben Laden. source
Sur France 5, Dasquié indique lui-même qu’il présente avec ces informations une « nouvelle lecture du 11 septembre ». Celle-ci interroge le comportement de l’administration américaine au regard de ces attentats. Et c’est sur cette question que doivent se pencher les journalistes d’investigation désirant véritablement soutenir Dasquié dans sa mésaventure.
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Condamnation qui s’est transformée en « mea culpa journalistique » placardée dans les principaux grands quotidiens de presse.
Ici dans le journal Le Monde, le 2 novembre 2006
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Il est également très important de rappeler que ces informations très sérieuses sont passées quasiment inaperçues pour deux raisons :
Le jour même, le 16 vril 2007, a eu lieu la fusillade de Virginia TEch qui a occupé les médias américains pendant plusieurs jours.
En France, cet article sortait 5 jours avant le premier tour de l’élection présidentielle alors que tous les médias avaient les yeux rivés sur la campagne politique intérieure.
La nature de ces informations vaut pourtant son pesant journalistique, car elles remettent complètement en question les affirmations de l’administration Bush peu après les attentats et évoqués par les principaux responsables, disant qu’aucun signal d’alerte n’avait été donné et que rien ne pouvait laisser prévoir de tels attentats.
Cette note de la DGSE n’est pas la seule et de nombreux services étrangers ont aussi fait part d’informations de ce type à l’administration américaine, tout cela ayant été aussi relaté dans la presse étrangère. D’autre part, un PDB interne à la Maison Blanche daté d’août 2001 indiquait des risques très précis de ce type peu vant les attentats. Ce document a été déclassifié par la suite.
Toutes ces informations sont relatées dans le documentaire « 911 Press For Truth » disponible sur le net, réalisées à partir du travail d’enquête de familles des victimes du 11 septembre et d’enquêteurs indépendants (cf 911 complete Timeline, de Paul Thompson.)
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Bon disons que d’un côté c’est lavage de cerveau avec Pernault, PPDA, Chabot, cirage de pompe présidentiel etc... Et de l’autre des coups apparemment montés dont on ne saura jamais si c’est de la vérité ou pas, vu que la totalité du gouvernement et des médias s’échine à décrédibiliser cet homme.
Ben pour les infos, on va se débrouiller tout seul alors hein !
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Bizarre votre pdf non signé avec la date du monde collée à l’arrache... On pourrait croire qu’ils ont écrit ça avec un flingue sur la tempe.
Je laisse juste un lien un peu plus haut dans votre site de « propagande »... Ah excusez-moi on frappe... Je crois que c’est la DST. Ou le KGB. Aargl !!
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Ce n’est pas mon site, et ce n’est pas de ma faute, si ces informations ne sont plus disponibles ni sur le site du Figaro ni sur le site du Monde.
J’ai placé le lien vers un site qui garde en mémoire ces faits, qui sont par ailleurs décrits dans wikipédia.
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« Peu après, le cabinet Kendall and Freeman lui a proposé de signer une lettre d’excuses, en contre-partie de l’abandon des poursuites pour le versement de ces dommages intérêts. Sur cette base, ils ont signé une lettre stipulant que leurs informations contre le banquier saoudien étaient fondées sur des sources qui s’étaient rétractées postérieurement à la publication de leur livre. Les représentants de Khalid Bin Mahfouz, Kendall and Freeman, ont ensuite acheté des encarts publicitaires dans les grands quotidiens européens pour offrir une large diffusion à cette lettre. »
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Ici dans ce média certains mettent des notes négatives sur des faits, illustrés.
ça fait froid dans le dos, quand on pense déjà à tous ces lécheurs de botte qui occupent le domaine journalistique...
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@ l’auteur,
relatant très en détail le niveau d’information des services d’espionnage français (DGSE) sur Ben Laden et Al-Qaida dans les mois précédents le 11-Septembre. L’auteur s’appuyait sur les 328 pages de rapports classés confidentiel-défense produits par la DGSE, entre juillet 2000 et octobre 2001
Il n’y a pas que la France et pas que depuis juillet 2000 et octobre 2001 qui avait des informations sur Ben Laden et le 11 septembre.
Copié collé d’un post que j’avais fait il y a quelque temps déja (le post original avec toutes les références/liens se trouve ici)
Petit récapitulatif :
- 1999 : Le MI6, l’agence de renseignement britannique donne un rapport à l’ambassade américaine à Londres. Le rapport dit que al-Qaeda a des plans pour détourner « des avions commerciaux » de « façons inconventionnelles, » « possiblement comme des bombes volantes »
- Mars 1999 : L’Allemagne fournit à la CIA le nom et le numéro de téléphone d’un pirate de l’air (celui qui pilota le Boeing qui s’écrasa contre la Tour sud du World Trade Center)
- 12 août 2000 : la mise sur écoute d’une cellule d’al-Qaeda par les renseignements italiens révèle une énorme attaque à l’aide d’avions.
- 24 janvier 2001 : les italiens entendent parler de frères allant aux Etats-Unis pour un plan « très, très secret », autres indices.
- Mars 2001 : les italiens informe les américains à propos des mises sur écoute d’al-Quaeda.
- Eté 2001 : discours de ben Laden mentionnant 20 martyrs dans une attaque prochaine ; autres indices d’attaque répendus largement. (voir ici aussi)
- Juin 2001 : les allemands avertissent de plan utilisant des avions comme missiles contre des symboles américains et israéliens. (voir ici aussi)
- 4 juin 2001 : des clandestins afghans sont entendu parlant d’attaque avec détournement d’avion à New York City. (voir ici aussi)
- Juillet 2001 : l’Inde avertit les Etats Unis de possibles attaques terroristes.
- 16 juillet 2001 : les services secrets britannique avertissent que al-Quaeda est en phase ultime d’attaque en Occident.
- Fin juillet 2001 : Le ministre des affaires étrangères talibans essai d’avertir les Etats-Unis et l’ONU d’une énorme attaque aux Etats-Unis.
- Fin juillet 2001 : l’Egypte avertie la CIA de la présence de 20 agents d’al-Quaeda aux Etas-Unis ; quatre s’entraînant à piloter ; ça n’intéresse pas la CIA.
- Fin de l’été 2001 : les jordaniens avertissent les Etats-Unis que des avions seront utilisés dans une attaque majeure sur le sol américain.
- Août 2001 : un informateur marocain avertit les Etats-Unis d’une attaque de grande ampleur, imminente à New York.
- Août 2001 : la Russie avertit les américains d’attentats suicide à l’aide d’avion. (voir ici aussi)
- Août 2001 : un informateur du Golf Persique donne des informations à un ex agent de la CIA à propos « d’opération terroriste spectaculaire ».
- Début août 2001 : la Grande Bretagne avertit encore une fois les Etats-Unis ; précise de multiple détournement d’avion.
- 23 août 2001 : le Mossad donne à la CIA une liste de terroristes vivant aux Etats-Unis ; au moins quatre pirates de l’air du 11/9 sont nommés. (voir ici aussi et ici)
- 30 août 2001, 4 septembre 2001 : l’Egypte avertit qu’al-Quaeda est dans une phase avancée de la planification d’improtante attaque contre les Etats-Unis. (voir ici aussi)
Pas étonnant que George Bush soit « embarrassé » quand on lui demande si il avait connaissance des attaques avant qu’elles ne se déroulent.
Pour d’autres informations lire ces excellents articles Des mensonges officiels, Des experts face au 11-Septembre : entre doutes et accusations, 11 septembre 2001 : gaffes, manquements ou complicité ?
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Je n’étais moi-même pas au courant de toutes ces données : merci Ju, un commentaire qui a l’allure d’un article...
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Son indiscrétion est difficilement excusable et les conséquences en seront lourdes pour l’avenir. Un contact américain m’a dit, il y a à peine quelques heures, que si les Français dénoncent si violemment Guantanamo et le waterboarding, c’est peut-être qu’en France la torture n’est simplement pas nécessaire...
Pierre JC Allard
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Merci Ju pour ce petit rappel... Dans, l’émission de Paul Amar jointe ici, on note l’évocation de la visite d’un opérateur local de la CIA à Ben Laden lors du séjour de celui-ci à l’hôpital américain de Dubaï en juillet 2001 -soit trois mois avant les attaques, à une époque où ce même Ben Laden était sensé être l’ennemi public numéro 1 des USA... L’information avait été enterrée depuis sa sortie par RFI et le Figaro le 31 octobre 2001 (et oui, c’était une autre époque...) et ne circulait plus que sur le net... On peut en retrouver le détail exact et enrichi sous la plume de Richard Labérie, chef du service de politique internationale à RFI, dans le premier chapitre de son livre “Les coulisses de la terreur” paru aux éditions Grasset sous le titre “La leçon d’anatomie de Dubaï” :
La leçon d’anatomie de Dubaï
Proche de la direction administrative de l’Hôpital américain de la petite principauté pétrolière, l’homme accepte notre rendez-vous dans un hôtel Sheraton de Dubaï - l’un des sept émirats de la fédération des Emirats arabes unis, au nord-est d’Abou Dhabi. Fréquentant depuis des années l’oligarchie politico-religieuse de la petite ville de 350000 habitants, ce musulman pratiquant est consterné de l’évolution pro-occidentale accélérée des élites de la péninsule arabe et choqué d’avoir à vivre entre McDonald’s, Planet Hollywood, Kentucky Fried Chicken et une mosquée « vendue aux impies ».
Il affirme qu’Oussama Ben Laden, l’ennemi public numéro un, a séjourné à l’Hôpital américain de Dubaï entre le 4 et le 14 juillet 2001. Les services secrets occidentaux qui suivent Ben Laden à la trace font en effet état d’un trou dans son emploi du temps durant cette même période.
- Ainsi, Ben Laden serait venu se faire soigner à l’Hôpital américain de Dubaï deux mois avant les attentats du 11 septembre ?
- Oui, il était bien ici au début du mois de juillet 2001. Venant de l’aéroport de Quetta au Pakistan, il a été transféré à l’Hôpital américain dès son arrivée à Dubaï-Airport.Accompagné de son médecin personnel et fidèle lieutenant, sans doute l’Egyptien Ayman al-Zawahiri - quoique sur ce point les témoignages ne soient pas formels -, de quatre gardes du corps et d’un infirmier algérien, Ben Laden a été admis à l’Hôpital américain, un bâtiment de verre et de marbre situé entre Al-Garhoud Bridge et Al-Maktoum Bridge, non loin du centre commercial bien connu qu’est le Wafi Center. Chaque étage de l’hôpital comporte deux suites « VIP » et une quinzaine de chambres. Le milliardaire saoudien a été installé dans le département d’urologie du Dr Terry Callaway, spécialiste des calculs rénaux et de l’infertilité masculine. Il est reparti de Dubaï aux alentours du 14 juillet.
Un vol quotidien Dubaï-Quetta est assuré par Emirates Airlines et Pakistan Airlines. Plusieurs témoignages recueillis à l’aéroport de Quetta confirment que des vols réguliers d’appareils privés immatriculés aux Emirats ou en Arabie Saoudite desservent fréquemment Dubaï sans enregistrement ni plan de vol, et que plusieurs responsables du régime taliban de Kaboul effectuaient fréquemment le voyage pour affaires et « loisirs ».
- De quoi souffrait-il ?
- Il souffrait d’une affection rénale, et cela depuis de nombreuses années. L’Hôpital américain de Dubaï possédant un département d’urologie très réputé, il est venu consulter et faire des examens impossibles à entreprendre dans les hôpitaux pakistanais, qui ne sont pas équipés pour cela.En mars 2000 déjà, s’appuyant sur un rapport des services secrets thaïlandais, l’hebdomadaire Asia Week publié à Hongkong s’inquiétait de la santé de Ben Laden, faisant état d’un grave problème physique et précisant que ses jours étaient en danger à cause d’une « infection rénale qui se propage au foie et nécessite des soins spécialisés ». Selon des sources policières pakistanaises, Oussama Ben Laden se serait fait livrer un matériel mobile de dialyse dans son repaire afghan de Kandahar durant le premier semestre 2000.
Notre témoin précise que ce déplacement sanitaire à Dubaï n’était pas le premier. « Les rapports entre l’émirat et l’Arabie Saoudite ont toujours été très étroits », explique un financier de Dubaï, « et les princes des familles régnantes qui avaient reconnu le régime des Taliban se rendaient souvent en Afghanistan. » L’un de ces princes, grand amateur de chasse au faucon et ami des Etats-Unis, se déplaçait souvent pour chasser sur les terres contrôlées par Ben Laden en Afghanistan. Les deux hommes se connaissaient bien et s’appréciaient. Lorsque Oussama Ben Laden est tombé malade, c’est tout naturellement qu’il est venu se faire soigner à Dubaï, répondant à l’invitation de son ami. Selon plusieurs sources policières arabes, Oussama Ben Laden s’est en effet rendu plusieurs fois à Dubaï entre 1996 et 1998 pour des raisons de santé, mais aussi pour régler quelques dossiers financiers. Le 27 septembre 2001, la banque centrale des Emirats arabes unis a annoncé avoir ordonné le gel des comptes et des investissements de vingt-six personnes ou organisations soupçonnées d’entretenir des contacts avec la mouvance de Ben Laden. La Dubai Islamic Bank était particulièrement montrée du doigt depuis 1999. Mais dès le début des représailles militaires américaines en Afghanistan, en octobre 2001 et pendant plusieurs semaines, le consul taliban a transféré de Kaboul à Dubaï des fonds appartenant à la banque centrale afghane à hauteur de trois millions de dollars par jour, en or et en bijoux, ce qui permettait de contourner le gel des avoirs bancaires.
- Oussama Ben Laden a-t-il reçu des visiteurs ?
- Durant son hospitalisation, il a reçu la visite de plusieurs membres de sa famille, dont sa mère, et de personnalités saoudiennes et émiratiennes. Après le 10 juillet - je ne me souviens pas du jour exact -, empruntant l’ascenseur principal de l’hôpital, j’ai croisé un Américain que tout le monde connaît. Il est descendu à l’étage de Ben Laden.
- Un Américain, vous voulez dire une personne privée ?
- Non, il s’agissait du chef d’antenne de la CIA à Dubaï.
- Comment le savez-vous ?
- Dubaï est un petit territoire. Tout le monde se connaît. La police est également très présente et sait tout ce qui se passe. Demandez autour de vous dans la communauté occidentale, vous verrez, tout le monde vous dira qui est ce monsieur et pour qui il travaille. Lui-même ne s’en cache pas, surtout lorsqu’il sort d’un repas bien arrosé.Confirmée par d’autres témoignages, l’histoire s’est répandue comme une traînée de poudre dans la petite communauté aussi fermée que désœuvrée des expatriés qui vivent dans l’émirat. Ils se retrouvent vers 19 heures, dès la nuit tombée, dans divers restaurants et clubs de la ville, pour échanger les dernières nouvelles de leurs pays respectifs et commenter la chronique locale autour de quelques grands crus importés au prix fort. La consommation d’alcool n’est pas interdite à Dubaï, qui demeure l’émirat le plus libéral. Les expatriés sont fiers de cette « Amérique sans les Américains ». C’est dans ce contexte que l’agent de la CIA s’est vanté publiquement d’avoir rendu visite au milliardaire saoudien.
- Ce contact entre son agent et le Cheikh avait-il eu l’aval de la hiérarchie de la centrale américaine de renseignement ? Les autres services de l’administration américaine étaient-ils au courant de cette visite surprenante ? - Je ne peux pas répondre à ces questions, mais je peux vous préciser le contexte. A son arrivée en Afghanistan, n’oubliez pas qu’Oussama Ben Laden était l’ami des Américains et leur lien contre les Russes. La CIA, à cette époque, participait au financement de ses troupes et à son approvisionnement en matériel militaire. Au départ des troupes russes d’Afghanistan, les Américains, comme ils l’ont fait souvent ailleurs également, ont laissé tomber leurs alliés. Ils n’avaient plus de raisons de soutenir Ben Laden et ses hommes. De plus, en février 1991, les Marines se sont installés durablement à proximité des lieux saints de La Mecque et de Médine, ce qui était inconcevable pour le pieux Ben Laden. Les amis d’hier sont devenus tout d’un coup les ennemis d’aujourd’hui. S’agissant des Emirats, la situation était différente. Ils ont toujours été des partenaires des Etats-Unis, comme de l’Arabie Saoudite où Oussama Ben Laden était une figure connue et importante, et où sa famille est encore aujourd’hui très respectée.
- Pourquoi me racontez-vous tout cela ?
- Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Américains ont déclaré la guerre au terrorisme. Deux mois avant ces tragiques événements, un membre de l’administration américaine rencontrait Oussama Ben Laden. Je ne vous cache pas que cela me trouble et me révolte à la fois ! C’est pour cette raison que je pense que la vérité doit être dite.Recoupé et vérifié par d’autres témoignages, le récit de notre informateur atteste que la fameuse rencontre a eu lieu le 12 juillet 2001. Révélée le 31 octobre 2001 par Radio-France Internationale (RFI) et Le Figaro, l’information est aussitôt démentie par le directeur de l’hôpital, Bernard Koval : « Oussama Ben Laden n’a jamais été ici. Il n’a jamais fait partie de nos patients et n’a jamais été soigné ici. Cet hôpital est trop petit pour que quelqu’un puisse y être admis à la dérobée par une porte de service », déclare-t-il le même jour à l’AFP. Le 1er novembre, un porte-parole de la CIA, Anya Guelsher, ajoute : « Il s’agit d’une absurdité totale ». Le lendemain, RFI révèle l’identité de l’agent de la CIA qui, selon ses informations, a bel et bien rencontré Ben Laden. Le représentant local de la CIA qui a rendu visite à Oussama Ben Laden le 12 juillet 2001 à l’Hôpital américain de Dubaï s’appelle Larry Mitchell. Si sa carte de visite précise qu’il est agent consulaire, chacun sait à Dubaï, notamment dans le petit milieu des expatriés, qu’il travaille sous couverture, en clair qu’il est de « la grande maison ». Bon connaisseur du monde arabe et spécialement de la Péninsule, Larry Mitchell est un personnage haut en couleur qui égaie souvent les soirées un peu mornes des expatriés de Dubaï. L’un de ses proches a coutume de dire que son exubérance naturelle met souvent en péril son devoir de réserve. Toujours est-il qu’il a définitivement quitté l’émirat pour les Etats-Unis le 15 juillet 2001. A Langley, au siège de la CIA, on explique qu’il est rentré au pays pour se marier. Et lorsqu’on demande s’il est possible de le rencontrer, le porte-parole Anya Guelsher répond, sans rire, qu’il est en voyage de noces.
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Pseudo-démocratie ?
Bonne question comme il est de coutume de dire. Qu’est ce que la démocratie ? C’est aux citoyens d’y répondre... et avouons qu’ils répugnent à le faire car les pouvoirs (pas seulement en France) « démocratiques » le persuadent qu’il en est incapable car non initié. Et c’est ce qui met les journalistes d’investigation en porte-à-faux. Leur crédibilité est sans cesse remise en cause.
Par les « maîtres des secrets » eux-même qui détestent qu’on mette en péril leur tranquillité, par les gouvernements qui prennent peur d’être taxés d’inanité et par les assujettis qui ne détestent pas que la vérité se fasse jour mais qui vont réagir en fonction de leurs opinions politiques et non pas personnelles.
Il faut des Dasquié, ils font bien leur métier.
En France on les tolère encore... pour combien de temps ? On glisse sur une pente savonnée extrèmement dangereuse.
La manière dont est traitée cette affaire en est la preuve. Mais est-ce bien vraiment nouveau ?
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Ici dans ce média certains mettent des notes négatives sur des faits, illustrés.
Si c’est de moi qu’il s’agit, je n’ai pas « moinsé », juste émis une objection quant au document présenté. En tout cas, si c’est un vrai, ça ça fait froid dans le dos. Que des journalistes puissent cirer des bottes à ce point, c’est qu’ils ont dû morfler.
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Difficile de faire le tri tant les réactions sont nombreuses... et contradictoires !
Il est certain que Dasquié navigue en eaux troubles, que cela doit être compliqué pour lui, et difficile à décrypter pour nous !
Il reste que cette mise en examen pose vraiment la question de la liberté de la presse, et donc de la protection des sources... La question aussi de la Démocratie, donc, et de la possibilité de continuer à avoir ce genre de débats, parce que nous aurons encore accès à l’information.
Il me semble qu’il faut défendre à tout prix ce journaliste (et tous ceux qui essaient d’enquêter vraiment), et de leur donner la possibilité d’exercer vraiment leur métier.
Quelques réflexions et commentaires : La France et la Liberté de la Presse
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attentiona ne pas faire passer ce pseudo-journaliste pour une victime de la liberté de la presse, car il n’est pas aussi clair qu’il le pretend.
Propagandistes du « choc des civilisations », Guillaume Dasquié et Jean-Charles Brisard avaient publié en 2002 un ouvrage à succès dans lequel ils accusaient des personnalités saoudiennes d’avoir financé les attentats du 11 septembre 2001. Ils devaient par la suite admettre avoir inventé cette piste de bric et de broc.
Simultanément, ils avaient intoxiqué la mission d’information parlementaire sur le blanchiment d’argent, laquelle avait été contrainte, une fois la supercherie découverte, de passer au pilon son rapport fraîchement édité. Il apparaissait bientôt que, dans cette affaire, M. Brissard était rémunéré par un cabinet états-unien.
Toujours en 2002, sur l’aimable suggestion d’une ambassade étrangère, Guillaume Dasquié avait publié avec son confrère du Point Jean Guisnel un pamphlet pour tourner en dérision L’Effroyable imposture de Thierry Meyssan et défendre la version bushienne des attentats.
En 2006, Guillaume Dasquié avait été imposé par de puissants protecteurs comme expert auprès de la chaîne France 3 pour commenter le bombardement du Liban par Israël, au grand dam de la rédaction. Il y avait multiplié les intoxications appelant de ses vœux la victoire de l’État hébreu.
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Le réseau Voltaire sur ce coup ne me parait pas tres fiable. La critique virulent de Dasquié sur Meyssan y est pour beaucoup. Ils n’ont pas inventé cette piste, ils n’ont pas pu la prouver et ont été obligés de se rétracter sous la menace de procès. Par ailleurs , Mr Mahfouz, Ancien principal actionnaire de la BCCI, banque qui a soutenu toutes les magouilles de la CIA et notamment l’affaire IranContra, actionnaire de Carlyle, actionnaire de la société Harken de Mr Bush junior, co-actionnaire d’entreprises avec mr Kean, directeur dde la commission d’enquête sur le 9/11, entre autres choses, est quelqu’un assez suspect.
Quand aux experts soutenus par de puissants protecteurs, on sait très bien que les experts à la télé sont sélectionnés pour leur côté conforme, pro-atlantiste pro-israélien entre autres.
Il semble que mr Dasquié soit allé trop loin dans ses recherches, et les protecteurs ont apparemment disparus....
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Oui, c’est parce qu’il est bushiste qu’il a publié un article qui explique que la CIA avait été avertie par la DGSE de l’imminence d’attentats avec des avions civils, plusieurs mois à l’avance. Vraiment n’importe quoi...
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Pro-atlantiste ne veut pas dire Bushiste. Et ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas pointer des choses désagréables.
Est-ce qu’un journaliste qui sortirait quelque chose sur l’état Français devrait être taxé d’anti-français ?
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une petite biographie de Meyssan ainsi qu’un témoignage de fiammeta Venner sur itélé assez édifiant. http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2005/05/06/465-qui-est-vraiment-thierry-meyssan
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on sait ce que vaut le reseau Voltaire à l’heure de ses dissensions interne !!!
par contre je remercie les medias de confirmer ce que je pensais d’eux,des baudruches aux ordres !!surtout pas un mot pour defendre des journalistes(item pour D.Robert) qui font leur boulot,eux !!!
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C’est ça le gros problème avec la paranoïa : on fait le vide autour de soi et on se retrouve assez rapidement tout seul dans son placard à ressasser ses petites obsessions malpropres et confuses et à punaiser sur tous les murs ses dazibaos rageuses que plus personne ne lit.
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snoopy86 10 décembre 2007 12:40puisqu’on parle du réseau Voltaire et de son fondateur Thierru Meyssan, rappelons une fois de plus de qui il s’agit :
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2005/05/06/465-qui-est-vraiment-thierry-meyssan
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Puisqu’on parle de Prochoix, rappelons encore une fois de qui il s’agit :
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par Asp Explorer C’est ça le gros problème avec la paranoïa : on fait le vide autour de soi et on se retrouve assez rapidement tout seul dans son placard à ressasser ses petites obsessions malpropres et confuses et à punaiser sur tous les murs ses dazibaos rageuses que plus personne ne lit. Vous parlez de vous ?
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Oui j’entends certains parler de Paranoia , Il y a d’autres maladies tout aussi dangeureuses : l’indifference , le conformisme , l’egoisme , etc ....
Certains disent que Dasquié n’aurait pas du donner sa source ,mais c’est justement que c’est un pauvre être hmain , le seul que je connaisse qui soit vraiment sans peur c’est Bruce WILLIS , mais c’est un Americain .
Certains disent que Dasquié a souvent des a priori et dis des choses fausses , vous en connaissez beaucoup vous qui n’ont jamais tort ? La vrai question est de savoir si sur ce coup la il avait raison
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Pour avoir suivit les explications de Mr Dasquié, dans l’émission Revue et Corrigée. J’avoue qu’il m’a fait l’impression d’ un homme fragile, qui visiblement n’a pas les épaules pour effectuer le métier de journaliste. Les pressions subies de la part du sous directeur de la DST conjointement a celles du substitut du procureur ( si elles sont avérées ) de le mettre en détention si il ne donnait pas le nom de sa source, on suffit a le faire craquer,le moins que l’on puisse dire, est que sa résistance est faible, que serait-il devenu si les hasards de son métier l’avait conduit a être otages en Irak ou au Liban. Le coup de bluff des autorités a fonctionné, Mr Dasquié a compris trop tard, c’est penaud et en larmes qu’il est venu confesser chez Paul Amar, que oui, bien sur, il avait balançé sa source.
Le danger pour la démocratie c’est Mr Dasquié ! qui dans les sphères du pouvoir fera confiance aux journalistes ??, si a la moindre menace concernant leur petit confort, ils se mettent a table, s’allongent comme des gamins qui ont fait une mauvaise blague, Qui ??? Mr Dasquié vos intentions sont louables, mais vous êtes trop petit pour jouer dans la cour des grands. Journaliste d’investigation est un noble métier, peu d’hommes et de femmes en sont dignes. La démocratie est un combat qui se joue tout les jours, les lâches en profitent, les résistant la font vivre
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Oui Jakback,
J’ai regardé la même émission « revue et corrigé », et je me suis dit :
ou je suis complètement largué à 50 ans, ou je n’ai rien compris...
Menacé d’aller en prison dans un état de droit qui a encore des progrès à faire visiblement, alors qu’il se mêle d’informations et de sujets où des gens y compris des baroudeurs ou aventuriers risquent leur vie souvent (sujets sensibles, magouilles, désinformation, intox..., ce jeune homme « lâche un nom » au lieu d’affronter la détention comme beaucoup de vieux journalistes ou des plus jeunes auraient toujours fait !!!!????
Bien sûr il faut soutenir activement Gasquié...
Et l’etat agit avec lui malhonnêtement...
Mais je préfère penser que je n’ai pas bien compris ce qu’il en était... que le nom laché est sans conséquence réelle...
Marc P
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marc
dasquié
gasquié (ou presque) c’est à roland garos ...
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A Marc P , les conséquences sont hélas bien réelles, puisque la personne désignée (travaillant a la DST) a été arrêtée. Ce qui en conséquence, aux vues des déclarations de Mr Dasquié, cette dernière est qu’un maillon de la chaîne qui mène a gorge profonde, l’inconséquence de ce petit Monsieur va engendrer un bouleversement irréversible dans la vie de gens qui lui on fait confiance. Ce Monsieur propre de la vérité a tous prix, juge trop élevée le montant de la facture, se défausse pour la faire payer a ceux qui l’on nourrit, d’autres sont morts pour la liberté, lui la trahi.
Le courage aurait été de mettre le pouvoir au pied du mur, pour connaître jusqu’où il était capable de se pervertir, accepter dans le pire des cas quelques semaines de prison, de quoi faire trembler la République, il serait rentré dans l’histoire de notre pays.
Au final je plains, plus que je le blâme, n’est pas un héros qui veut.
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Pardon et merci d’avoir rectifié :
Bakjack,
en effet il n’a pas la carure d’un joueur de rugby...
blague à part, tout cela me fait craindre que certains journalistes aussi bon soient ils exercent lucrativement peut être,avec le succès qu’on sait leur talent sans mesurer les enjeux de ce qu’ils brassent, et sans réellement apprécier les risques que prennent ceux qui les alimentent en matière première au quotidien ...
Enfin ne tirons pas sur l’ambulance, et qu’en est il réellement ?
Marc P
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Jakback bien sur, mes excuses...
Marc P
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@jackback La critique est facile assis dans son fauteuil.
Quand aux gens qui ont laissé passer des documents, ils sont assez grands pour savoir les risques qu’ils prennent.
Je trouve vos critiques déplacées, concernant un journaliste qui a le courage de publier des notes confidentielles pour informer le public. C’est devenu si rare.
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a PHiliouO17, ce n’est pas le fait qu’il informe qui me gêne, c’est son incroyable lâcheté devant les services de l’état , la faible résistance qu’il a opposé aux pressions pour le moins habituelles de tout services de police digne de ce nom, pour l’obtention d’aveux et/ou de renseignement, je vous confirme bien tranquillement assis dans mon fauteuil, que cet homme est minus habens, 40 heures de garde a vue assortie de la menace de quelques semaines de prison, pour garder son honneur, cela ce fait sur une jambe, pour ce qui me concerne.
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Affirmations gratuites, supputations tendancieuses, amalgames faciles. Avec vous, la mauvaise foi virulente atteint les sommets de la méchanceté et votre commentaire le fond de la bêtise.
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Affirmations gratuites, supputations tendancieuses, amalgames faciles. Avec vous, la mauvaise foi virulente atteint les sommets de la méchanceté et votre commentaire le fond de la bêtise...
...et vous « discrédibilise » un peu.
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Pour abonder dans le sens de jackback, il y a plusieurs choses extrêmement choquantes dans cette histoire, obscurcies par la relation émotive et compassionnelle de l’évènement :
- que la DST, qui a été immédiatement saisie par le Ministre de la Défense (peut importe lequel car la procédure est automatique), soit obligée de placer en garde à vue le journaliste qui a signé l’article, sept mois après les faits, montre qu’ils ont foiré leur enquête, et qu’il n’avaient d’autre moyen pour avancer que ce procédé pitoyable et indigne d’un service de renseignement (personellement je me fous des considérations sur la démocratie et le Droit ; seule m’intéresse le caractère professionnel d’une enquête). C’est totalement au standard du demi-sel d’origine corse, médiocre (sauf pour baiser) et inculte qui dirige ce service aujourd’hui. Cela veut dire aussi, que le paquet d’écoutes téléphoniques enclenchées dès le début de l’enquête n’a rien donné, ce qui est là aussi absolument pitoyable.
- d’accord avec jackback aussi pour relever que ce grand journaliste d’investigation Dasquié ignorait qu’il n’y avait absolument pas matière à le placer en détention provisoire ; il a donc tout simplement paniqué. Pas terrible.
- mais il y a pire : pour un plumitif qui se vante d’être un grand spécialiste des services de renseignement et des réseaux terroristes, il découvre avec sa mésaventure, que la totalité des services français sont totalement inféodés aux services américains. Ce qu’apporte cette affaire, c’est la mise sur la place publique de ce que les vrais spécialistes de la chose savent depuis une dizaine d’années : il n’y a plus d’indépendance nationale en matière de renseignement, donc au premier échelon de la défense. Que ce soit la DGSE ou la DST ils sont devenus de simples annexe- pédoncules des services américains, avec une inféodation absolue.
- et enfin même six ans après les attentats de New York, il reste impossible de dénoncer la compromission de l’Amérique avec les fondamentalistes religieux de l’Orient compliqué. Selon un axe kouchnero-glucksmanien, la France est voie de béhachélisation avancée. A croire que l’histoire suspecte de Dasquié a été montée pour que les gens se réveillent ...
merci pour la video
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LE REVEUR
Vous dites n’importe quoi en disant que les services de renseignements français sont inféodés aux américains .
Vos arguments n’en sont pas la preuve !
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Je suis d’accord. Certains agents ont laissé passé des infos sur la visite de Ben Laden à Dubaï par un agent de la CIA, d’un rapport des services Saoudiens affirmant la mort de Ben Laden et donc d’un dossier sur les avertissements répétés qu’a reçu le gouvernement Américain avant le 11/9.
Jusqu’ici, les services Français n’étaient dons pas inféodés aux USA. Mais mr Sarkosy est en train d’y mettre bon ordre.
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@philou
voir mon post infra à sale bête
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Mr. leréveur,
Dire que les services secrets français sont inféodés aux services secrets est une affirmation gratuite et sans fondement, mais alors aucun fondement, à moins que tu nous fournisses aimablement quelques arguments solides au lieu de simples affirmations vagues, mais aussi les noms de tes fameux « vrais spécialistes ».
Laisser des affirmations avec des généralités, c’est loin d’être un exemple journalistique.
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« Selon un axe kouchnero-glucksmanien, la France est voie de béhachélisation avancée. »
Belle trouvaille !...
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je dirais plutôt en « voix » de bushéisation........
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BONJOUR A TOUS
Cette histoire révèle que beaucoup de personne dans notre pays parlent sans trop savoir ce qu’elles disent .
Soyons sérieux ,quel état peut supporter qu’un officier de renseignement en l’occurence de la DGSE refile trois cent pages de docs classés à un journaliste sans en avoir reçu l’ordre .
C’est quand même grave non ? si vous me dites que ce n’est pas grave alors je vais me coucher et je tire la couette .
Il est donc normal que l’Etat fasse tout, je dis tout , pour trouver la « fuite » et le mettre hors d’état de nuire .
Ceci dit je m’étonne du niveau déclaré de confidentialité ; Confidentiel défense c’est presque le niveau le plus bas (qui est diffusion restreinte)et que ne traite pratiquement jamis la DGSE qui ne descent pas en dessous de Secrêt Défense .
Enfin j’ai vu l’émision en question et j’ai trouvé ce jeune homme sympathique et disons attendrissant . Le monde du renseignement et de la guerre secrête n’est pas un milieu d’enfants de coeur , démocratie ou pas démocratie .Je pense que notre gentil journaliste le sait maintenant
Salut et fraternité .
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@cambronne
tu portes bien ton pseudo mais une grande règle : quand on ne sait pas de quoi on parle on se tait ...
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snoopy86 10 décembre 2007 12:42Salut Cambronne
A l’évidence lereveur ne te connait pas...
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SALUT SNOOPY
Je viens de réaliser que les conspirationnistes du nine eleven ont débarqué ; Inutile de discuter , eux ils savent ....
Salut et fraternité .
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snoopy86 10 décembre 2007 15:13Honte à toi Cambronne, vil suppôt du complot bushiste, qui ose contredire ceux qui détenteurs de la lumière veulent éclairer le monde sur toutes ces infâmies...
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On se demande bien qui sont les « conspirationnistes »...
Ben non justement, ils ne comprennent pas, c’est pour ça qu’ils veulent une enquête digne de ce nom, contrairement à vous qui savez...
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...Vous dans cette situation, vous auriez fait un parfait héro, nous n’en doutons pas. Il n’en reste pas moins vrai que ce journaliste nous en apprend beaucoup sur le fonctionnement des services secrets
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petite précision
sur le plateau télé chez Amar, Georges Malbrunnot
lui aussi grand reporter investigateur dans ce grand quotidien du matin de monsieur Dassault ; il nous fait de grands reportages sur l’Irak puisés aux meilleures sources des anglo-américains ; un Figaro devenu un nid bien douillet pour les neocons à la française
décidément tout y est
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voir l’immonde
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33522751@7-58,0.html
si ça se confirme c’est encore pire
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info et contre-info, comment pourrait-il en être autrement ? Nous vivons dans une société du déni.
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si ça se confirme c’est encore pire
- )) -))
Vous avez déjà vu un procureur confirmer que des pressions avaient été faites sur un prévenu. Vraiment un doux reveur. Ou un hypocrite...
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Si Guillaume Dasquié simule, il mérite un Oscar, franchement...
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C’est une trahison : déballer des informations protégées à la presse (qui va passer après à autre chose) peut coûter la vie à des officiers en mission.... C’est une atteinte à la sûreté de l’Etat
Mais cà pour un journaliste c’est complètement équilatéral...
Il a voulu jouer dans la cour avec les grands ? Il n’a qu’à morfler....
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SALUT MANDRIER
Tout à fait d’accord avec vous !
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les documents publiés étaient des synthèses qui ne dévoilaient absolument aucune source et qui rassemblaient plusieurs années de compilations de renseignement
je n’ai pas beaucoup d’estime pour Dasquié qui est bien connu des spécialistes depuis une dizaine d’années, surtout comme un bidonneur , mais il ne compromettrait pas des sources
ce qui est comique est que l’une de ses principales sources d’approvisionnement depuis longtemps est la DST elle même !!
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REVEUR
Vous parlez de la DST ou de la DGSE ? Je pense que vous mélangez gaillardement les deux !
Le document de 300 pages a été clairement désigné comme provenant de la DGSE et la fuite itou .
Pour votre info la DGSE relève de la défense et la DST de l’intérieur . En abrégé la DGSE recueille le renseignement à l’étranger et la DST assure la sécurité du territoire même si dans les faits c’est un peu plus compliqué .
C’est pourquoi MAM est intervenue en tant que ministre de la défense au moment des faits . Elle a porté plainte au nom de la DGSE et c’est la DST comme c’est son rôle qui a mené l’enquête et a interpelé notre journaliste ..
Je vous renvoie donc la politesse : Quand on ne connait pas les choses ................. ;
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« C’est une trahison : déballer des informations protégées à la presse (qui va passer après à autre chose) peut coûter la vie à des officiers en mission.... C’est une atteinte à la sûreté de l’Etat »
Bla,bla,bla
Cet article sorti 6 ans apres les faits ne menace personne. Dans ce genre de fuite, les agents s’arrangent de toute façon pour qu’on ne puisse identifier leurs sources.
D’autre part, je suis tout à fait d’accord pour que des journalistes sortent des documents pour nous éclairer sur les véritables faits de la politique. D’ailleurs en Europe, les sources des journalistes sont protégées, pas comme en France où c’est assez vague.
Je vous met au défi d’apporter un quelconque élément prouvant votre allégation.
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@cambronne
merci !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
tu a oublié les RG , la DPSD et la DRM
vazy , étale nous ta science rigolo ...
commence par apprendre à lire les posts
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Je me demande qui va encore croire après une intervention pareille en la compétence de ce petit troll agressif sur les questions de défense et de sécurité nationale dont il se targue visiblement d’être un connaisseur.
Ah, l’ère des simili-experts...
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Je maintiens : « c’est de la trahison » ! C’est vendre à l’ennemi des gens de terrain qui seront liquidés à la première occasion. Ce type est un irresponsables, et si un dossier est arrivé entre ses mains faut couper les branches pourries rapidement. C’est la réalité et ce n’est pas du cinéma.
Certains journalistes seraient bien inspirés parfois de ne pas commettre des saloperies pareilles...
Et ensuite, je ne sais pas qui vous êtes, mais il serait bon parfois de réfléchir un peu aux réalités tactiques ou stratégiques... Ce type doit plonger... Et MAM a eu le bon réflexe...
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@Mandrier : ce que vous racontez est absurde. Comme on vous l’a expliqué plus haut, le document publié (très partiellement) est un document de synthèse, qui ne peut pas mettre en danger des agents de terrain, et concernant des faits remontant à 4 ans (publié en 2005, pour des faits de 2001). Vous désinformez, là. Le public a parfaitement le droit de savoir ce que Dasquié a publié, tant au sujet du 11 septembre qu’au sujet de l’affaire Borrel. On ne peut que le féliciter d’avoir bien fait son travail, parce que ça devient plutôt rare dans ce métier. Personnellement, je lui tire mon chapeau.
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RE BONJOUR
En particulier au « réveur » qui lui aussi a bien choisi son pseudo .
Je ne connais pas ce réveur là mais il se fait que la maison dont on parle c’est à dire la DGSE je connais bien . Je n’en dirai pas plus sachant que sur ce site il est loisible à chacun de s’inventer des compétences dont il est le seul maitre .
Pour le renseignement je voudrais faire un peu de technique afin de remettre les pendules à l’heure .
Il y a deux sortes de renseignement en fonction du type de sources utilisé : le SIGINT Signal intelligence et l’HUMINT human intelligence .
Les Américains depuis longtemps ont investi considérablement dans le premier grace à leurs moyens techniques et c’est la NSA qui récolte le maximum de renseignements . Toutes origines électroniques , satellites grandes oreilles etc .
Les Français comme d’autres , moins riches ont fait un gros effort dans ce domaine mais ont continué à travailler l’HUMINT en particulier sur les réseaux terroristes et le monde arabe . Nous possédons beaucoup d’agents d’origine arabe qui ont permi et permettent encore d’obtenir du renseignement de source humaine de qualité .
C’est la raison pour laquelle nos officiers savaient des choses que les américains ignoraient et comme souvent dans ce genre de situation on refuse de croire celui qui vous met le nez dans votre propre caca .
Nous avons été dépendants très cruellement des américains dans la guerre du golf et en partie au Kosovo ; Depuis nous avons développé nos propres systèmes mais il s’agit surtout de renseignement militaire ;Le renseignement antiterroriste se recueille en infiltrant les réseaux à l’ancienne .
Voila ce que je voulais dire libre à chacun de penser ce qu’il veut sur le sujet même n’importe quoi ça ne mange pas de pain .
Salut et fraternité .
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« nos officiers savaient des choses que les américains ignoraient »
comme par exemple :
Ben Laden s’est fait soigner dans un hopital américain et a rencontré des agents de la CIA quelques semaines avant le 11/09 ...
pour sûr le renseignement français est vraiment à la pointe !
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Tout ce qui touche de près ou de loin au 11/09 fait l’objet « d’omerta permanente » dans les médias dominants( à la solde du grand capital),ce qui prouve bien qu’il y a beaucoup de « choses » que le public doit ignorer ...à tous prix !! Songez à la révélation des investigateurs et organisateurs des attentats du WTC et bien sûr les tenants et aboutissants de ceux-ci...si le « bon peuple savait »,ce serait la fin pure et simple des usa et de son « système » et donc du néo-libéralisme et par conséquent du notre aussi,la banqueroute totale et la chienlit...tous les moyens sont bon pour « freiner » la « vérité »,tout en sachant que tôt ou tard celle-ci se révélera irrémédiablemnt,trop de gens sont muselés de part le monde et l’on ne peut garder un tel secrêt indéfiniment...ce n’est qu’une question de temps,car là ,il faut avouer « qu’ils » ont fait fort,trop fort dans l’ignominie,le peuple ne pardonnera pas.......paradoxalement,peut-être une chance pour l’humanité de se débarrasser à jamais des tumeurs malignes qui la parasite et la sclérose........
Messieurs les journalistes officiels,c’est le moment de montrer que vous avez des « couilles au cul »......avant d’être considérés comme des « collabos »,le choix crucial !!!
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J’OUBLIAIS !merci de cet article pertinent et merci surtout à Guillaume pour son courage qui lui vaut ces déboires,prouvant par là-même ,que la « vérité » n’est toujours pas bonne à dire,même en France.......cordialement.
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Tout à fait, Dégeuloir,
la nature des documents incriminés et la réaction de la DGSE valident l’authenticité de l’information comme quoi les renseignements US ont été informés par le renseignement Français en janvier 2001 d’une possible attaque par avion de ligne, et que cette information est pour le moins sensible...
Effectivement, comment soutenir après cela que par défaillance fortuite quatre avions de lignes aient pu survoler le même jour pendant au moins 1/2 heure chacun l’espace aérien US sans être interceptés, un des espaces les mieux contrôlé au monde ?
Qui oserait maintenant soutenir ça ?
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survoler en dehors de leur plan de vol, évidemment...
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@cambronne
j’en parlais justement chez madame la bouchère avec madame la concierge
pour ton info l’utilisation du secret défense est strictement encadré et le seul timbre utilisé dans la vie de tous les jours est le confidentiel défense ; protégé mais non enregistré ; les documents SD sont à diffusion limitée et enregistrés
de toute évidence tu as encore beaucoup de choses à apprendre dans ce domaine
pour le reste je répète que les services français sont à ce jour des annexes dévouées et dociles des services américains ; non seulement leurs patrons le savent (ministre de la défense et de l’intérieur) mais c’est une partie intégrante de la politique française d’inféodation à Washington ; que ça te plaise ou pas.
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@Cambrone, vous qui êtes militaire,
Comment soutenir après cela que par défaillance fortuite quatre avions de lignes aient pu survoler le même jour pendant au moins 1/2 heure chacun l’espace aérien US en dehors de leur plan de vol sans être interceptés, un des espaces les mieux contrôlé au monde ?
Ayez au mois l’honnêteté intellectuelle de répondre, je vous prie.
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@sale bête
les services français savaient depuis 1996 environ que Bin Laden était dialysé et se faisait soigner assez souvent à Dubai
quand un des patrons du renseignement français en a parlé aux amerloques , ils lui ont fermement demandé de regarder ailleurs
la compromission des Américains avec les Talibans est totale
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REVEUR
Vous me faites réver !
Le « confidentiel défense »traine dans tous les établissements militaires et il est à la portée de tout le monde . Son coté confidentiel consiste surtout à en limiter la diffusion .Une note de service concernant un exercice sera classée confidentiel défense et sera diffusée auprès de tous les intéressés .Ces notes ne seront pas rendues en fin d’exercice .
Les documents classés « secrêt défense » ne peuvent être connus que de ceux qui ont reçu l’habilitation secrêt défense qui sont peu nombreux et doivent être rendus ou détruits officiellement .
Ces précisions pour faire simple et pour sortir du flou .
Quant à l’inféodation aux américains je répète qu’il ne suffit pas d’affirmer les choses pour les rendre vraies .
Salut et fraternité .
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REVEUR
Dernier point, je vous quitte et vous laisse entre gens qui savent .
Amusez vous bien .
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@Cambrone,
votre non-réponse est un aveu, merci à vous.
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@Cambronne,
Le « confidentiel défense »traine dans tous les établissements militaires et il est à la portée de tout le monde.
Pourriez-vous confirmer cela ? Il me semble que vous faites un amalgame entre les différentes classifications multiniveaux des militaires ; la notion de confidentialité a plusieurs nivaux dont :
- la diffusion restreinte (ce qui traîne souvent sur les bureaux)
- le Confidentiel Défense (m’étonnerait fort qu’il traîne sur les bureaux ; consultable dans des locaux sécurisés)
- Le Secret Défense
- Le Très Secret Défense (Traitement dans locaux très sécurisés, cloches anti-hertziennes si électronique, ...)Son coté confidentiel consiste surtout à en limiter la diffusion .Une note de service concernant un exercice sera classée confidentiel défense et sera diffusée auprès de tous les intéressés .Ces notes ne seront pas rendues en fin d’exercice.
Vous mélangez, à mon sens, les deux principes de sécurité que sont la gestion obligatoire (ou par mandat) et la gestion discrétionnaire (prise en compte du besoin d’en connaître). Il reste cependant que si les intéressés ont besoins de savoir, il doivent être habilités pour avoir accès à cette information.
Je peux vous certifier que les exercices menés lors de la première guerre du golf ne se baladaient pas sur tous les bureaux ; chaque militaire n’ayant accès qu’à des bribes de l’ensemble, juste le nécessaire pour l’individu intéressé.
Les documents classés « secrêt défense » ne peuvent être connus que de ceux qui ont reçu l’habilitation secrêt défense qui sont peu nombreux et doivent être rendus ou détruits officiellement .
Mais l’habilitation est donnée pour tous les niveaux de classification. D’ailleurs, elle intervient tout autant pour d’autres critères qui font que la sécurité militaire est multinivaux ; une personne habilité secret défense en France dans le domaine nucléaire n’aura pas accès au confidentiel défense français dans le domaine spatial, ni au confidentiel défense OTAN dans le domaine nucléaire.
Ces précisions pour faire simple et pour sortir du flou.
Itou !
Quant à l’inféodation aux américains je répète qu’il ne suffit pas d’affirmer les choses pour les rendre vraies .
Là, nous sommes d’accord.
Salut et fraternité.
De même.
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Tu trouveras d’ailleurs ces classifications ici en page 2.
F. Cuppens était un de mes collègues de travail à l’ONERA et c’est une référence européenne, voir mondial dans le domaine de la sécurité militaire.
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SALUT CHRISTOPHE
Merci d’être poli c’est pourquoi je vous réponds .
Trente ans de service dont 10 dans le renseignement devraient me permettre de ne pas trop dire de conneries sur le sujet abordé .
Vous dites des choses justes mais en pratique cela se passe comme je le dis . J’ai voulu insister ici sur le coté très surfait du niveau confidentiel défense car je persiste et signe ce niveau est à la portée de tout personnel travaillant pour la défense et ce terme n’impressionne que les gens qui ne connaissent pas .
Pour ce qui est des exercices , croyez moi c’est comme ça .
Bien à vous .
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@Cambrone,
Merci de ces précisions.
Je ne suis pas militaire, même si je travaille pour la défense.
Ayant travaillé pour le SGDN sur les réglements de sécurité, je reste étonné d’un tel laxisme envers les règles de sécurité.
Remarquez, cela permet d’expliquer aussi pourquoi une personne habilitée puisse sortir d’une structure soit disant sécurisée quelques 300 pages classifiées.
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SALUT CHRISTOPHE
Je ne parlerais pas de laxisme car qui peut empécher un officier de renseignement de faire des photocopies d’un document classé ? alors que cela est interdit. Dans ce métier on est obligé de faire confiance un minimum et c’est là que se justifie la volonté de savoir qui a fait le coup même si en fait ces documents en raison du temps écoulé ont perdu de leur intérêt ;
Il faut absolument empécher un type qui refile de la doc à la presse de continuer à sévir . Je reprends le terme de Mandrier , c’est de la trahison .
Si on condamne un médecin pour avoir violé le secrêt médical raison de plus pour condamner un « espion » qui répand partout sa marchandise .
Bien à vous !
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gül 10 décembre 2007 14:31Je suis atterrée. Par la vidéo en particulier. Merci de cet article qui se devait d’être publié.
Nous avions déjà des signes d’une liberté de la presse en danger, nous en avons maintenant la preuve.
Notre pays n’est donc PLUS UNE DEMOCRATIE !
Je crois qu’il ne faut pas que seulement les confrères de ce journaliste le défendent, je crois que c’est tout le peuple français qui doit s’élever contre de telles pratiques.
Cet article d’AV et cette vidéo doivent être largement diffusés à son entourage par chacun de ses lecteurs. Il en va de notre vie quotidienne, de notre droit de citoyen à l’information, de notre liberté d’agir et de penser à tous, de notre refus de pressions innacceptables.
Donc chers lecteurs d’AV : A vos boites mail, Transferrez !
Je pense aussi très fort à Guillaume Dasquié qui doit se sentir vidé de sa dignité et dont la vie a pris un tournant ce fameux mercredi. Je lui souhaite de pouvoir continuer son métier avec la même qualité qu’auparavant.
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J’ai depuis le début de cette affaire du mal à comprendre le pourquoi du comment. Vouloir identifier la source des documents que Dasquié à révélé, oui pourquoi pas ? Mais est-ce aussi important ?
Mais si l’on en croit cet article, ce journaliste s’est interessé de près à l’affaire Borel, alors maintenant tout semble être en place. Cette dernière affaire, semble autrement plus gênante pour bon nombre de personnes chez nous, de là à se servir de l’autre affaire pour déstabiliser et rendre muet le journaliste....
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J’ai aussi fait une petite recherche hier, avec beaucoup de liens édifiants. Je pense que le plus génant actuellement ce sont les dossiers de Dasquié sur le financement d’Al Qaeda par les saoudiens, alors que Sarkozy le premier VRP de France a de gros bizness en cours... Avec des financiers d’Al Qaeda ? l’argent n’a pas d’odeur. Ce sont ces dossiers qui ont été retirés en priorité du site géopolitique.com. un ami de Dasquié a ouvert un blog hier pour raconter l’histoire, et comme dirait Voltaire : « c’est le propre des censures violentes que d’accréditer les idées qu’elles combattent » Il suffit de regarder quels documents sont retirés pour comprendre ce qui est gênant. suivez ce lien : http://daskoz.blogspot.com/2007/12/... Sinon je vous propose mon point de vue, solidement référencé : http://rimbusblog.blogspot.com/2007/12/guillaume-dasqui-journaliste.html
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Dasquié a été cloué au pilori parce qu’il démontre que des PAYS soutiennent Al-Qaeda et qu’il ne s’agit pas d’une nébuleuse indépendante.
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....le secret, c’est que Ben Laden serait Saoudien ? comment ça il n’est pas irakien ?
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est ce que le secret défense n’est pas au fond un secret de polichinelle. Ou sont les révélations ? Est ce que le jeu auxquel se livre ici les services secrets avec ses fuite organisées ou pas n’est il pas plus diplomatique ? Quel sont les réactions américaine et qu’en dit la presse américaine ?
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J’ai du mal a accepter cette histoire tel qu’elle nous est racontée tant les invraisemblances sont légions.
1°) D’abord le Journaliste lui même. Parfait représentant de la pensée unique, je me souviens très bien de ses reportages convenus durant la guerre du Liban (comme beaucoup de ses confrères il est vrais) , quoi qu’on pense du réseau voltaire les arguments avancés ne sont pas tous faux.
2°) Un victimisation toute relative...vu l’audience faite autour de cette affaire, vu les introductions du Monsieur (le monde , plusieurs chaines de télé, invité sur des plateaux pour raconter ses malheurs dans des émissions qui font de l’audience etc...) on est quand même très loin de l’isolement d’un Denis Robert...
3°) Courageux mais pas trop...parce que notre nouveau héro a quand même méchamment balancé sa source, hors vu l’entregent que ce journaliste semble posséder, se taire une journée de plus lui aurait tout autant été profitable, et le buzz médiatique aurait été de toute façon au rendez vous en cas de problème.
Par ailleurs les services Français ont aussi des gens infiltrés et qui eux risquent vraiment (torture puis mort en cas de cramage), hors comme toujours dans ce type d’évènement la question qui se pose est « a qui profite tout ce binz ? » Peut être bien a discréditer les renseignement Français, leur autonomie face a l’empire , une petite pichenette de plus contre le dernier bastion de relative indépendance (toute relative il est vrais) face au dictat de l’empire.
Des journalistes qui tentes a tout va de se redorer a peu de frais face à une histoire ou les zones d’ombres sont multiples, hors comme chacun sait nos journalistes français sont tous des parangons de courage , d’opiniâtreté et d’intégrité...
Mr Dasquiez a balancé sa source, là et seulement là sont les faits, que de courage ainsi épanché , moi il m’en faudra juste un peu plus pour que cette profession remonte dans mon estime.
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A tous ceux qui critique avec une légèreté deconcertante le fait qu’il ai finis par livrer une de ses sources... je vous dis sincèrement messieur un peu d’humilité... Vous ne savez pas de quoi vous parlez... je voudrais vous y voir vous.
Et généralement les heros ne sont pas ceux qui se la ramène ; aussi.. desole de douter de votre capacité héroique ; mais la critique est aisé la ou est l’art est périlleux.
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je suis moi même partagé, c’est sur on y étais pas mais les menaces c’étais quelques mois de prison rien d’autre. Ils ont pas menacé sa vie ou sa famille. Le nom qu’il a donné lui doit déjà pourir au fond de la seine ou a Guantanamo...
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Romain
on en reparlera
il y a un nom qui commence à circuler et ça va faire du chouette !!
ce qui est aussi incomprehensible est que ce n’est pas été publié ...
ce sera pour cette nuit ?
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Lucrezia 10 décembre 2007 17:55La Loi de la République Française portant sur le SECRET DEFENSE ne concernerait-elle pas les Journalistes ?
D’autant quand c’est « seulement » pour faire du Tirage ou se mettre en avant ? La Presse Française ne se targue-t-elle pas d’avoir le sens des « responsabilités » ? Lesquelles ? Celles de vouloir toujours « TOUT » déballer comme les tabloïds tant décriés UK ou USA ? Sauf que ne vous déplaise, eux au moins n’ont pas l’indécence de divulguer des Informations SECRET DEFENSE et risquant de mettre en Péril la Diplomatie Française voire la vie de compatriote à l’étranger ... Cetes la Presse à gagner « sa liberté » de Paroles ...Mais elle a aussi des devoirs de droit de réserve ... qu’elle doit savoir aussi user avec responsabilité !
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@Lucrezia,
La Loi de la République Française portant sur le SECRET DEFENSE ne concernerait-elle pas les Journalistes ?
Cela dépend, ce n’est pas une question de profession mais d’habilitation.
La loi de la République ne peut condamner qu’une personne ayant une habilitation et n’ayant pas respecté son engagement. Si le journaliste n’a aucune habilitation, il ne peut donc être, en aucun cas, condamné.
L’habilitation qui est donnée est un engagement du professionnel habilité à ne pas divulguer les informations classifiée à son niveau d’habilitation.
D’autant quand c’est « seulement » pour faire du Tirage ou se mettre en avant ? La Presse Française ne se targue-t-elle pas d’avoir le sens des « responsabilités » ? Lesquelles ? Celles de vouloir toujours « TOUT » déballer comme les tabloïds tant décriés UK ou USA ? Sauf que ne vous déplaise, eux au moins n’ont pas l’indécence de divulguer des Informations SECRET DEFENSE et risquant de mettre en Péril la Diplomatie Française voire la vie de compatriote à l’étranger ... Cetes la Presse à gagner « sa liberté » de Paroles ...Mais elle a aussi des devoirs de droit de réserve ... qu’elle doit savoir aussi user avec responsabilité !
Vous comprendrez que tous vos arguments ne tiennent donc pas la route au regard de la réglementation applicable. La personne de la DGSE qui a transmis des informations confidentielles est condamnable, mais elle seule !
Le journaliste fait son travail indépendamment de ces contraintes réglementaires qui ne le concernent pas. Reste donc l’éthique, ou la morale, ou tout ce que vous voulez, mais cela ne concerne que le journaliste et personne d’autre.
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Christophe : « La loi de la République ne peut condamner qu’une personne ayant une habilitation et n’ayant pas respecté son engagement. Si le journaliste n’a aucune habilitation, il ne peut donc être, en aucun cas, condamné. »
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C’est donc simple : les journalistes devraient tous renoncer à l’habilitation, comme ça ils ne seront jamais condamnés.
La divulgation de certains secrets concerne tout le monde. Journaliste ou pas.
Même la simple possession de secrets d’Etat sans divulgation vous fait courir des risques.
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@Serpico,
C’est donc simple : les journalistes devraient tous renoncer à l’habilitation, comme ça ils ne seront jamais condamnés.
La plupart (voir tous) des journalistes ne sont pas habilités à connaître des informations militaires classifiées.
La divulgation de certains secrets concerne tout le monde. Journaliste ou pas.
La divulgation dans le domaine public d’éléments classifiés ne concernent, juridiquement, que ceux qui sont habilités à avoir accès à ces informations. Une personne non habilitée est considérée comme faisant partie du domaine public ; elle fait donc avec sa conscience mais elle ne peut être condamnée au sens de la loi ; elle ne rompt aucun engagement individuel de sa part. Sinon, le journaliste dont parle l’auteur ne serait plus en liberté ; la seule chose qu’ils ont cherché à savoir est qui était sa source.
Même la simple possession de secrets d’Etat sans divulgation vous fait courir des risques.
Uniquement si vous avez utilisé des moyens illégaux pour l’obtenir ; ce qui s’apparente à du piratage. J’insiste bien au sens de la loi. Il est évident que les services secrets ne vous laisseraient pas divulguer des informations classifiées si ils savent que vous les avez ; mais cela n’a rien à voir avec la loi.
L’habilitation n’est pas une simple procédure. A partir du confidentiel défense, une enquête sur votre vie est menée. Ils remontent toute votre vie, celle de vos proches, ... Le moindre écart peut être synonyme de refus d’habilitation. Si cela aboutit, vous signez votre habilitation qui engage votre responsabilité devant la loi ; c’est plus qu’un simple devoir de réserve ; non seulement vous ne pouvez transmettre les informations classifiées, mais vous ne devez pas non plus fournir des informations annexes permettant d’en déduire le contenu informationnel ; il est donc traité aussi bien la divulgation directe que le faire en sorte que l’information classifiée soit connue dans le domaine public donc non soumis aux réglements de sécurité.
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Serpico n’est qu’un troll venu vomir sa haine du journalisme libre. Triste.
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Lucrezia 11 décembre 2007 08:57L’habilitation fait en effet partie intégrante de la Loi régissant le Secret défense, mais si il avait été habilité, croyez-vous qu’il aurait rencontré ces problèmes !?
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Lucrezia 11 décembre 2007 08:58L’habilitation fait en effet partie intégrante de la Loi régissant le Secret défense, mais si il avait été habilité, croyez-vous qu’il aurait rencontré ces problèmes !?
Enfin l’habilitation secret défense vous autorise à prendre connaissance d’informations classées secret défense mais certainement pas à les divulguer et encore moins dans la Presse !
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L’habilitation fait en effet partie intégrante de la Loi régissant le Secret défense, mais si il avait été habilité, croyez-vous qu’il aurait rencontré ces problèmes ! ?
Pas les problèmes de cette nature ; à savoir des pressions. Il y aurait eu procédure judiciaire menant sans conteste à condamnation pour violation des réglements de sécurité militaire. Si il avait été habilité, il aurait été dans une position indéfendable.
Enfin l’habilitation secret défense vous autorise à prendre connaissance d’informations classées secret défense mais certainement pas à les divulguer et encore moins dans la Presse !
L’habilitation autorise à prendre connaissance (confidentialité) mais nullement à transmettre à une personne moins habilitée que la classification de l’information. Le domaine public, dont la presse fait partie, ne peut donc être informée de l’existence d’une information classifiée sans violation des réglements de sécurité. Ce type de classification est soumise à une relation d’ordre total : Public < Diffusion Restreinte < Confidentiel < Secret < Très Secret. Public ne nécessitant pas d’habilitation puisqu’il n’existe pas de niveau inférieur.
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TALL 10 décembre 2007 18:06Des services secrets qui veulent garder des secrets !?
Mince alors, on aura tout vu !-
TALL
Oui, mais la DGSE c’est un libre service secret.
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Bonjour, Mais au fait qu’en pensent les Ouzbeks de s’être fait balancer par un « guignolo » de la DGSE qui a transmis le dossier à DASQUIE lequel l’a porté à la connaissance du « grand » public ? A propos combien a-t-il touché pour ce service ? Si ces messieurs, DASQUIE et sa (ses ?) sources avaient un minimum le sens de la déontologie qui sied à leur travail respectif, ils auraient pu au moins retirer ce détail du dossier paru sous forme d’article dans le Monde. Cela n’aurait rien enlevé à l’intérêt de l’article. A savoir également qu’il n’a pas fallu attendre avril 2007 pour que tout un chacun sache que les services français avaient prévenu leurs homologues américains. Ceux-ci ont eu l’info. L’ont ils exploité ? Si non, pourquoi ? là est la VERITABLE AFFAIRE.
Quand on donne dans l’investigation, on se doit de connaître les risques encourus et je considère que G DASQUIE les connaissait lorsqu’il a décidé de publier ce dossier. Sinon cela confirmerait que son ego est véritablement surdimensionné au point de se croire au dessus des lois d’un Etat qui a tout de même le moindre des droits : de se protéger.
Dejan
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Ceci me semble un article assez factuel et bien rédigé.
Sur le fond, ce n’est pas évident. Ca me rappelle l’affaire US dite « Valérie Plame », qui portait aussi sur (confidentialité des sources Vs sûreté de l’état).
Il me semble clair que la confidentialité des sources d’un journaliste doit s’arrêter à la réelle sûreté de l’état. Ce qui me gêne est que cette dernière notion peut être tordue par convenance. Elle suppose que l’exécutif n’ait pas tendance à en abuser. Et, si c’est le cas, la liberté d’informer et la confidentialité des sources sont les garants ultimes.
La question est donc la confiance. Où en sommes-nous à ce sujet ?
Je serais plus rassuré si cette nouvelle affaire n’intervenait pas à la suite d’une longue série, comme celle de la perquisition du « canard enchaîné » dans le dossier clearstream (je crois, entre autres), dont le lien avec la sûreté de l’état est quand même discutable, l’affaire étant maintenant publique à Taiwan.
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L’affaire Valérie Plame n’était pas une affaire puisque Valérie Plame n’était pas une agente en couverture mais une analyste.
D’ailleurs toutes les charges concernant cette partie ont été abandonnées.
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Je n’ai pas trouvé mention de Mme Plame sur votre lien. ?
En tout cas, deux journalistes ont bien été en taule.
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Balancer ses sources ne m’étonne pas de cet exécuteur des basses oeuvres.
Il a beau crier à la pression, il n’en reste pas moins un spécialiste de la désinformation.
En tant que tel, on ne peut pas croire à ce qu’il raconte. Il n’a même pas l’étoffe d’un journaliste.
Après s’être effondré, il vient nous la jouer victime, histoire d’effacer la mauvaise impression qu’il a laissée en donnant sa source.
Un guignol.
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tu schlingues !!,va changer ta couche.....sale gosse !
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La profondeur de la mauvaise foi et de la bêtise sont impressionnants chez certains...
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@ Philou017,
Vous pourriez développer s’il vous plait ?
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Je parlais de Serpico, qui aligne les interprétations douteuses et affirmations gratuites au un rythme d’une ou deux par ligne, sans aucune argumentation. Ce n’est pas le seul. Si il y en a qui se reconnaissent...
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@ Serpico
T’es fan de Ben Laden, peut-être, hein ?
Le mec se fait serré par des keufs bece-bège, qui lui font tout de même comprendre qu’il va avoir des soucis, et toi, tu ne trouves rien à dire d’humain - je demande même pas de l’intelligence, juste qu’on sache que t’es humain, merde - à part ce bel élan de connerie juvénile pour p’tit caïd en mal de sensation virile !
Je suis sûr que t’as une mère et qu’elle te préférerait vivant plutôt qu’en ayant la gueule du Rainbow Warrior customisé par François Mitterrand.
P’tit morveux, va ...
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philou et les autres :
Affirmations gratuites ?
Aimer BenLaden ?
Et puis quoi encore ?
Vous croyez peut-être que les journalistes sont des héros, neutres et impartiaux ?
il y en a qui participent aux pires saloperies. Dasquié est un abonné des services de sécurité. On ne cotoie pas ces gens-là sans finir par leur ressembler ou par subir le syndrome de stockholm.
Dasquié a à son actif un paquet de désinformation et de manipulations.
J’ai le droit de douter de sa bonne foi.
Votre choeur de bons élèves indignés m’a beaucoup plu.
Dire que ce sont ces mêmes journalistes qui vous intoxiquent à longueur d’année. Pas étonnante, votre réaction...
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...vous vous auriez été héroique
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Je suis choqué et outré de voir de quelle façon, dans notre pays prétendument démocratique, on intimide les journalistes. Ceci est absolument scandaleux. J’apporte tout mon soutien à Guillaume Dasquier et salue son courage. Dans cette affaire, Dasquier n’a fait que son métier et est la cible d’un acharnement parfaitement inutile pour un article paru en avril et qui « visait » les USA et non la France. Le gouvernement tente d’intimider Dasquier et d’envoyer un signal à tous ses confrères : ne nous étonnons pas demain si les journalistes n’annoncent plus que la météo et les résultats sportifs.
Est-ce une coïncidence si Dasquier subit cette attaque sous Sarkozy et non sous Chirac ? (qui protégeait aussi Meyssan (1)) Dans cette affaire, c’est la profession - sacrée - de journaliste que l’on attaque, ainsi que les services de renseignements, que Sarkozy s’emploie à épurer de ses éléments modérés (2).
Une fois n’est pas coutume, je prends mes distances avec le Réseau Voltaire (cf. goc de 10H25), car la loi est la même pour tous les journalistes, y compris ceux avec lesquels on a des désaccords ou à qui on a des reproches à formuler par ailleurs. Il n’y a pas une loi pour les journalistes que l’on juge bons et une pour les autres.
Triste, triste état du journalisme en France sous Sarkozy.
(2) http://yves.ducourneau.club.fr/119/madsen2.html (cf. 10 mai 2007)
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et oui !,triste époque pour le journalisme et surtout les journalistes,la plupart font les caniches tandis que d’autres s’investissent dans la vérité,mais qu’ont-ils donc de si grave à cacher pour déployer autant de moyens ? des secrets d’alcôves ? Allons messieurs de la DGSE !un petit effort ! révélez-nous ce que vous savez ,sur ce que nous ne devons pas savoir !......
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MR Dasquié n’a pas tout dit son comportement est typique de technique de controle mental. Visiblement il lui ont fait cracher le morceau, soit via une piquouse avec un produit , vous savez ? comme dans les films ! ... à part que là c’est vrai ...
Ou encore si vous ne dites pas qui c’est dans quelques mois votre gosse il aura un bête accident mortel de la route.....
A croire ici que personne n’a lu le manuel de torture de la CIA
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mais bien sûr !
variantes :
- on va incarcérer aussi ta femme et mettre tes enfants à la DASS !
- les américains sont vraiment pas contents, ils t’ont préparé un petit courrier à l’anthrax, nous on peut te protéger !
- etc ...
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Bravo DASQUIER,
On est nombreux derrière toi,
Tu ne fais pas face à l’Etat Français,
Mais à L’empire,
Tu es un vrai résistant,
Cordialement,
Frédéric BOYER.
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au fait pourquoi y a des services secrets ? les services secrets induisent qu’il y a des choses à cacher au peuple...pour quelles raisons....le peuple est trop con peut être...ou trop intelligent...ou alors y’en a une parti qui est trop con et l’autre qui est trop intelligent. c’est vraiment rigolo...ceux qui posent des questions sont des conspirationnistes mais en meme temps il est admis qu’il existe plusieurs services secrets....c’est pas un peu bancal comme raisonnement ? s’il y a service secret c’est pas pour organiser des opérations secretes...j’ouvre mon dictionnaire, mot conspirer:méditer, projeter, préparer en secret. donc ceux qui n’aiment pas les « conspirationnistes » devraient par la meme occasion neir l’existence de services secret puisqu’il n’y a pas de conspiration. ne me faites pas croire que les services secret ne font que du renseignement....il agissent aussi. il y a des services secrets parceque l’état barbouze. Il y a des services secrest parceque l’état destabilise à l’étranger et intra muros... il y a des services secrets , des financements occultes, des ventes d’armes, du traffic de chair humaine (pute, organes),des contrats qui ne peuvent pas être signés dans un cadre légal, des coups bas, des bombes qui petent pour provoquer d’autres bombes qui petent, des groupuscules de tarés qui sont finqncés pour devenir de vraies organisations terroristes dont on pert le controle de manière plus ou moins voulu...et tout ça pour quoi ? pour foutre la merde chez ceux chez qui on s’approvisionne e matière première..pour écouler des stocks d’armes, pour vendre de la came et se faire du cash, pour obtenir des contrats à l’étranger, et j’en passe. il y a des services secret aussi car le controle des foules est le sujet d’une guerre de pouvoir entre les états et les multinationales dans un imbroglio qui fout la merde plus qu’autre chose. il devrait y avoir plus de fuites...ce n’est pas moi qui crierai à la trahison.
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Merci pour l’article.
Ca méritait d’être publié.
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Petite précision
personne n’a jamais dit que la source de Dasquié était à la DGSE.
les documents ont été diffusés vers plusieurs cabinets ministériels ; ils sont en outre assez anciens , donc mal archivés.
Tous ceux qui connaissent Dasquié savent qu’il a le profil classique du pisseur-de-copie qui s’autodésigne comme journaliste d’investigation. Personnage qui n’investigue rien du tout mais est utilisé pour organiser des fuites. Lui et d’autres, style Péan. Avec la teinture mégalo-affabulateur-justicier-chevalier blanc qui va avec le rôle.
Sa crise de nerfs devant les flics de la DST vient du fait qu’il avait des relations privilégiées avec ce service et qu’il ne pouvait pas envisager une seconde d’être un jour attaché au radiateur. Balancer sa source alors qu’il ne risquait certainement pas de partir au trou est tout simplement minable.
Reste le fond des documents : la dangerosité des réseaux talibans et ce qu’ils faisaient en Afghanistan , était largement connu avant septembre 2001.
Reste aussi l’attitude de la DST : ils savent très bien qu’ils ne peuvent pas traiter un journaliste comme un barbu de la banlieue lyonnaise ; et donc auraient ils voulu faire un vrai tintamarre autour de ce dossier qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. Ou alors ils sont complètement tombés sur la tête. Mais comme ils étaient une douzaine sur ce truc, ils ne sont pas douze à avoir pété les plombs. La démarche est donc calculée. Pour quel but ? à suivre et on verra.
Qui publie le nom du haut fonctionnaire qui a fourni le freluquet ?
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Excellent papier.
Dasquié a été sacrifié sur l’autel de « la nouvelle entente » franco-américaine et de l’idylle Bush-Sarkozy...
C’est l’histoire du 11 septembre qui continue lentement mais sûrement de se réécrire, le Mythe étant chaque jour un plus ébranlé par le retour du réel.
La préconnaissance est aujourd’hui clairement établie, un mensonge de plus de l’administration Bush qui se confirme, un très gros celui-là, bien plus gros sans doute que les armes de destruction massives ou les liens Saddam Hussein-Alqaeda, car c’est un des mensonges fondateurs du Mythe du 11 septembre...
Ainsi donc, à peu près tous les services de renseignements du monde savaient depuis plusieurs années que quelque chose de très gros se préparait au Etats-Unis (voir le commentaire de Ju plus bas)
Une opération hors norme, impliquant des détournements d’avions multiples et simultanés, et l’usage de ceux-ci comme bombes volantes sur des cibles américaines, certains services ont même communiqué aux américains des listes de cibles incluant et le WTC et le Pentagone... Le projet semblait être la version améliorée d’un complot islamique neutralisé dans les années 90, l’opération « Bojinka », consistant à l’époque à faire sauter simultanément une vingtaine de longs courriers de compagnies aériennes US au-dessus de l’Atlantique...Il est bien évident que si les services de renseignements de la quasi totalité des pays développés étaient plus ou moins au courant de l’existence de ce projet, les services américains ne pouvaient en aucun cas l’ignorer.
Une bonne partie de ces informations ont été relayées par les services de renseignement américains auprès de leurs autorités de tutelle et de l’exécutif... Mais il semble clair aujourd’hui que dans certaines sphères du pouvoir politique, on ne voulait pas savoir.
Les déclarations de l’administration Bush immédiatement après le 11 septembre sur la totale surprise qu’aurait constitué ces attaques se sont avérées totalement mensongères, reste à savoir maintenant pourquoi ces gens n’ont pas pris les mesures de nécessité absolue qui s’imposaient pour prévenir la catastrophe annoncée.Le film « 9/11 Press for Truth » (11 septembre : en quête de Vérité) est effectivement à voir de toute urgence pour bien prendre la mesure de ce qui ce joue au sens large autour de notre petite affaire Dasquié... Un bon moyen de replacer les choses dans leur contexte général...
Le film, diffusé dans de nombreux pays, n’a jusqu’ici trouvé aucun diffuseur en France, c’est proprement scandaleux, tant la qualité de ce documentaire est exceptionnelle, voire historique...
Il est visible sur le net et fait actuellement l’objet d’une tournée européenne :
http://onegus.blogspot.com/2007/12/projection-publique-du-film-911-press.html-
Je ne suis pas un spécialiste de ces questions, mais il me semble que les journalistes ont du souci à se faire. D’abord parce que l’écrit n’est plus l’essentiel dans la constitution de l’opinion, parce que l’obsession « anti-agressivité » des scotchés du politiquement correct cache des politiques féroces de liquéfaction du langage, et enfin que l’indifférence scolaire à l’égard de la syntaxe, du vocabulaire et de l’orthographe éloigne une génération de la langue de Molière pour l’amuser de langue de bois... Donc en obligeant le citoyen du monde à parler à voix basse sur l’Agora, on laisse les patriotes sans voix devant les turpitudes des magistrats... Il fut un temps où l’arbalète sauvait les royaumes, où « J’ACCUSE... » sauvait les républiques... où tout finissait par des chansons... Nos sourires peuvent-ils encore désarmer quelque chose ?... A moins que nos carottes soient tellement cuites que de toutes manières nous serons privés de dessert.
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je suis écœuré je suis vraiment en colère c’est du viol.
il faut mettre ces gens en prison.
je sais ce que ma révolte n’enrichit pas le débat mais pour le moment c’est tout ce que je peut dire à Propos de ça.
J’attends la suite ...
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Le plus triste, c’est que ce gars ait craqué si rapidement et a révélé ses sources. Franchement j’osais espérer qu’il pourrait résister. Aprés tout pas de tortures, non ? Ne pouvait-il pas se sacrifier un peu, le temps que monte au créneau ses défenseurs plutôt que de tout déballer et envoyer en prison celui qui l’a informé ?
Jusqu’à présent les journalistes résistaient et acceptaient d’en chier un peu, tel cette américaine qui a passé quelques temps en prison en refusant de citer les sources qui accusaient la maison blanche de complot vis à vis de la divulgation d’informations secrètes (le nom d’un agent secret, femme d’un diplomate qui a osé contredire Bush and co sur les ADM) a seules fins de nuire aux anti guerres en Iraq. Quel courage admirable ! Elle n’a craqué que lorsque sa source a accepté le déballage !
Du coup, la confiance dans les journaliste sera ébranlé pour longtemps et il est sûr que beaucoup réfléchiront avant de donner des infos sensibles.
Comme de par la loi, il est interdit de dire a peu prés tout ce qui pourrait gêner un brin la politique de la France, les hommes politiques eux mêmes (interdiction de parler d’une mise en examen pour corruption avant que le politique soit condamné...cad jamais), si le ministère peut sonner l’halali anti journalistes et si facilement en récupérer les fruits, il est à craindre que l’information sera encore plus cloisonnée
On vous servira la bonne soupe à la sauce Pernault/Pujadas, sans fausses notes venant contredire les versions officielles. Et comme les politiques n’auront plus à craindre les indiscrétions, aucun doute qu’ils n’hésiteront pas à désinformer encore plus en ajoutant des « secrets défenses » partout, et ce avec la complicité des journalistes de salon que l’opinion adore, respecte, aime, vénère !
Que pouvons nous faire contre ça ?
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Que la police et l’Etat cherche à connaître la source d’une fuite d’une info « confidentiel défense », ça me semble tout à fait normal.
Mais qu’un journaliste se laisse intimider et dévoile sa source, quand on imagine les conséquences sur celle-ci, c’est lamentable.
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C’est quand-même fou de voir dans certaines réactions que c’est le journaliste qui n’a pas été assez Héroïque qui est incriminé, plutôt que l’Etat français et les personnes qui ont le pouvoir ! On en est donc encore là ! Et ça n’est donc pas la démocratie que l’on doit améliorer, mais notre résistance contre la pression, voire la torture ! Et on devrait avoir honte qu’il n’y ait pas de Guantanamo ici car personne ne pourrait résister à la torture !??? C’est fou de lire des choses pareilles, et j’ai vraiment l’impression d’être plongée dans un mauvais roman, dans lequel les hommes voudraient en être, des vraix, avec des vraies couilles, qui se battraient pour délivrer leur pays du méchant occupant ! Mais ne savez-vous pas que la torture, la guerre, avilie tout homme, ou femme, que l’on en est plus, des humains, et que c’est justement fait pour ça, pensé et construit comme ça ! Quand je lis tout ça, je me dis qu’il y a encore du chemin...Le positif, c’est que le débat sur le 11 septembre renaît, et les failles se font de plus en plus profondes dans les mensonges que les Etats ont monté pour nous laisser nous monter les uns contre les autres...cette fois-ci, c’est Guillaume Dasquié qui prend ! Qui le prochain, avant qu’on s’attaque aux vraix responsables ?
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Je suis assez d’accord. Facile de critiquer dans son fauteuil. Bien sur, la friabilité de Dasquié m’étonne aussi. Mais je pense qu’il se croyait protégé, qu’il pensait pas possible que ça arrive. Quand on subit des pressions à l’improviste, c’est autre chose que quand on s’y est préparé. En tous cas, je m’abstiendrais de critiquer un journaliste qui a eu le courage de sortir des documents secret defense sur un sujet délicat, il est bien un des tres rares à l’heure actuelle à oser cela. Avec un certain Denis Robert..
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Je pense que Luciole vise mon commentaire, entre autres. Je précise que je m’interrogeais plus que n’accusais, n’étant pas au courant des détails ni étant dans la position du journaliste.
Ceci dit, cette « friabilité » est suffisamment étonnante et rapide pour qu’on s’interroge. Je pars du fait bien entendu qu’il n’aurait pas été torturé et qu’un seul chantage à l’incarcération ne me parait pas suffisant pour balancer sa source qui risque de morfler grave. Voilà ! Maintenant attendons les réponses, si jamais il y en a.
Ensuite,
« Et ça n’est donc pas la démocratie que l’on doit améliorer, mais notre résistance contre la pression, voire la torture »
Mais si justement, c’est la résistance contre l’arbitraire qu’il faut améliorer, pour faire respecter l’état de droit et la liberté ; On en est là, hélas ! Car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais en ce moment dans le monde, y compris en France, la tendance est a essayer de museler le libre arbitre, les libertés individuelles et l’information, de criminaliser les opposants (trainer en justice journalistes, avocats, grévistes....) pour les faire taire.
Gueuler contre ces lois incessantes est une chose qui n’empêche pas toujours (de plus en plus rarement même) quelles soient votées, mais pour les rendre inapplicables rien de mieux que la désobéissance civile à grande échelle.
Dans notre cas, les journalistes et avocats devraient mettre un point d’honneur à ne jamais divulguer leurs sources, surtout que c’est contraire à la déontologie de leur métier. Il faut en retour que nous les soutenions, et s’il le faut, aller balancer des pavés sur le ministère de l’intérieur.
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Moi aussi j’imagine qu’un petit commentaire glissé entre deux urbanités du genre : « un accident est si vite arrivé » peu refroidir les plus endurcis.
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Bulgroz 11 décembre 2007 15:50En france, on a les meilleures journalistes du monde et je pese mes mots.
Je pense (et je rends hommage) a la journaliste de FR3 en conge humanitaire de solidarite et candidate a l’achat de petits enfants. Elle s’est sortie des griffes de la sale justice tchadienne avec brio et avec un grand sens de la solidarite.
Un grande lecon de journaliste a la francaise.
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etonnant que cette garde a vue ne se passe que maintenant
si vraiment il mettait en danger la securite nationale, la perquisition aurait du être immediate en avril
pour quelqu’un de soit-disant specialisée sur les sujet sensibles, la reaction outrée de Dasquié semble surprenante
decouvrirais t’il seulement maintenant les methodes d’intimidation d’un service dont il est un soi-disant expert ? Dasquié remue une merde que ces epaules ont du mal à porter
en tout les cas, c’est une histoire scandaleuse surtout par sa non mediatisation On parle quand meme ici d’intimidation d’un procureur et de deni de justice
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Un article d’Edwy Plenel sur le sujet avec une interview vidéo de Guillaume Gasquié :
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