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Journalisme citoyen et cinquième pouvoir

L’Internet est parfois appelé la toile. Et s’il est aussi dit virtuel, il faut bien reconnaître qu’il s’agit de tout un monde où chacun peut venir et vivre en toute liberté. Sans les contraintes des pouvoirs établis ou évidents. Que ceux-ci soient financier ou juridique. Avec Internet, le citoyen a toute sa place et peut donner son avis sur l’actualité. Jusqu’à la donner lui-même. Mais, face à ce mouvement récent, certains professionnels du journalisme crient au scandale et au danger. Ce qui est appelé le journalisme citoyen ne serait-il pas que du journalisme amateur déguisé ? Intelligente interrogation ou accusation de mauvaise foi ? Si le journalisme citoyen appelle à devenir le cinquième pouvoir, il s’agirait là d’une véritable chance pour la démocratie et non d’un plaisir malsain ou vicieux. Sous certaines conditions tout de même.

Du journalisme au journalisme citoyen


Un journaliste est un professionnel. Le journalisme est un métier. N’est pas journaliste qui veut. Est journaliste celui qui est payé pour écrire des articles qui portent sur l’actualité. Pour être journaliste, il est possible de suivre une formation encadrée qui amène à cette profession. En général, le mot d’ordre pour la presse est d’être neutre. En effet, un journaliste doit rapporter l’information (d’où le terme de reporter) telle qu’elle est, de la façon la plus simple possible et sans donner son avis. Le lecteur lit un article pour connaître les faits et non pour connaître l’avis de l’auteur de l’article sur le sujet qu’il a composé. Ce devoir du journalisme est de plus en plus contesté aujourd’hui. Le monde actuel se plaint de la corruption des médias. Le public lit la presse tout en la soupçonnant de corruption. Le fait que les plus importants groupes financiers soient propriétaires des principaux médias, et tiennent même entre leurs mains la vie de la presse, fait gronder l’opinion.

Les médias ne sont plus seulement accusés de donner une opinion sur l’actualité, mais tout simplement de fabriquer cette dernière. Ainsi, le public pense selon l’opinion que lui dictent les journaux puisqu’ils fabriquent eux-mêmes l’information. Même les médias ne doutent plus de leur corruption puisqu’ils parlent eux-mêmes de ce sujet et semblent parfois s’en plaindre. Ainsi, le lecteur trouvera toujours un journal qui parlera de people-isation ou de corruption chez certains confrères, mais jamais pour eux-mêmes. Or, si chacun se plaint du confrère, alors c’est que tout le monde se prête au jeu de ce qu’il se plaint. Le résultat est simple : aucun média n’est crédible. Mais, loin d’être un problème, cette accusation devient un atout. Elle devient un sujet d’actualité. La presse parle de la crise de la presse, les médias de la corruption des médias. Et au lieu d’être un suicide collectif, le monde de l’information renaît de ses cendres. Le lecteur achète le journal parce qu’il s’intéresse à ce sujet et que les journalistes, qui sont seuls à pouvoir en parler en ont fait l’actualité. Ainsi, pour lire un article sur la corruption de la presse, il faut acheter un article de presse. Résultat : la presse est gagnante.

Cependant, à l’aube du troisième millénaire, le temps du papier est révolu. En effet, celui-ci, autrefois si prestigieux, est délaissé par la population qui vit avec son temps. Et l’information ne s’achète plus dans un kiosque, mais se consulte en ligne. Le moyen de diffusion est simple. Tous les médias s’y sont mis. Il s’agit d’Internet. Monde de demain, mais déjà d’aujourd’hui. Monde virtuel et pourtant tellement présent. Autant le papier laisse paraître une certaine classe, autant ce réseau informatique est un moyen utile dont le constat de l’utilisation régulière, fréquente, incontournable et nécessaire s’impose à chacun. Tout passe désormais par Internet : c’est une évidence ! Le lecteur est un homme qui ne peut vivre sans celui-ci. Et s’il lit l’information sur la toile, il voit aussi que cette dernière lui permet l’inimaginable. Ainsi, le lecteur peut devenir auteur. Ainsi, le lecteur mécontent peut corriger l’actualité. Lui aussi peut se prendre pour un journaliste et diffuser ses articles. En les mettant en ligne, il est clair que tout le monde peut les voir. Ainsi, le lecteur prend autant de place qu’un journaliste dans le monde de l’actualité. Le lecteur n’est plus seulement un client, il peut même devenir un adversaire.

Différence entre journalisme amateur et journalisme citoyen

Une question s‘impose : pourquoi écrire ? Pourquoi accomplir à son tour le travail de journaliste ? Il est évident qu’il y a assez de professionnels pour ne pas se mêler soi-même de l’information. Celui qui tient un blog sur l’actualité ne fait-il pas preuve ainsi d’égoïsme ? D’ego mal maîtrisé ? La reconnaissance à tout prix. Peu importe les moyens, seule compte la fin. L’internaute n’aurait donc qu’un but : connaître à son tour la reconnaissance, voire le succès. L’internaute redeviendrait un enfant qui rêve de gloire et fuit l’affrontement de la réalité que lui impose la vie. L’internaute écrirait à son tour alors que des journalistes sont au chômage ou que des pigistes peinent à boucler leurs fins de mois, ce qui prouve bien que la presse n’a pas besoin de lui. En même temps, puisque l’internet lui donne la possibilité de se lancer dans cette aventure de l’information, pourquoi ne la saisirait-il pas ?

Le journalisme que peut développer l’internaute serait donc du journalisme amateur. En effet, l’internaute se rendrait chaque matin à son travail et le soir en rentrant, ou quelquefois sur son poste de travail dans la journée, il écrirait quelques articles sur l’actualité. Chômeur ou employé, chacun peut ainsi, par l’intermédiaire de la toile, se prêter au jeu du journalisme, être un journaliste amateur. La vie infligerait ainsi à l’Homme le travail pénible auquel il doit se plier au quotidien pour subvenir à ses besoins, mais lui permettrait avec le web de s’épanouir dans une passion : le journalisme. Jusqu’à être plus que passionné, mais véritablement amateur.

Cependant, l’amateurisme journalistique représenterait tout de même quelques problèmes, voire même quelques dangers. En effet, celui qui est amateur est en général celui qui aspire à devenir professionnel ou qui n’y est pas parvenu. Ainsi, un sportif commence sa carrière en amateur et vise à intégrer l’élite où il espère faire carrière. Un journaliste amateur, lui, semblerait être un simple passionné, qui fait partager sa passion dans le but de vivre sa passion. Or, si le journaliste amateur n’est pas défendu d’inventer un nouveau genre, en l’occurrence le journalisme amateur, il semble évident que celui-ci comporte quelques incohérences. En effet, l’information n’est pas faite pour qu’un passionné couche sa plume sur du papier ou pose ses doigts sur un clavier afin de parler d’elle.

Non, l’information a pour objet d’informer le public parce que celui-ci veut connaître la réalité du monde dans lequel il vit. C’est pourquoi le journalisme est une profession. L’information est l’œuvre de professionnels. Elle doit être contrôlée. Il n’est pas possible qu’il soit raconté n’importe quoi au public. D’ailleurs, l’informateur ne raconte pas, mais rapporte. Il rapporte des faits. De la manière la plus simple possible. Le reporter doit s’en tenir au fait. Et c’est ainsi que le lecteur juge. C’est pourquoi la presse se veut être neutre. Elle ne doit influencer le jugement du lecteur, mais lui permettre de se faire une opinion. Le lecteur pense grâce à la presse.

L’existence de la presse libre et neutre manifeste l’existence de la démocratie. La presse est un pilier de la démocratie. C’est pourquoi elle doit être le quatrième pouvoir. Ainsi, parce qu’elle a la mission de veiller au respect de l’existence de la démocratie, la presse s’est spécialisée dans une catégorie particulière : le journalisme d’investigation. Cette fois, le reporter a pour mission de rapporter la vérité au cours d’une longue enquête. Il doit étudier longuement et sérieusement le dossier parce qu’il en va du maintiens de la démocratie. Le journaliste d’investigation a pour mission l’existence de la démocratie. C’est sa raison d’enquêter.

Malgré cela, malgré toutes ses raisons qui doivent être pour les concernés une véritable maxime, le journalisme, qu’il soit d’investigation ou non, n’est pas à l’abri de manipulations des plus forts. Il suffit d’avoir les moyens financiers pour créer un journal ou en racheter un et ainsi, la manipulation de l’opinion peut être faite. La presse et le journalisme ne sont pas à l’abri de la corruption. Et si le journalisme est corrompu, alors le citoyen doit réagir parce que la démocratie est menacée et que si la démocratie est menacée, c’est sa propre existence qui est en danger. De fait, le citoyen n’existe que dans un régime républicain démocratique. Cela s’est révélé définitivement au cours du siècle dernier. Mais, déjà dans l’Histoire, le Citoyen participait à la vie politique. Par exemple au temps des cités. Et, au cours du temps et par le développement de la réflexion philosophique, le citoyen s’est retrouvé comme une preuve de la démocratie.

En particulier depuis la Révolution française où le citoyen contre le sujet. Le premier est libre parce qu’égal des autres citoyens devant la loi tandis que le second est soumis au Roi. Seule une nation citoyenne est démocrate parce que la démocratie, c’est le respect de tous les citoyens. Un régime totalitaire ne peut être une nation citoyenne car tous ses résidents ne jouissent pas des mêmes droits et n’ont pas les mêmes devoirs. La citoyenneté, c’est le respect de l’autre. Pour le maintiens de la paix, les citoyens oeuvrent pour la démocratie. Celle-ci passe par la liberté de la presse. Et cette dernière est accusée d’être corrompue aujourd’hui. Une presse corrompue par des forces malsaines est le mouvement d’une démocratie en danger. Le citoyen se doit de réagir. Un citoyen est engagé. Il a des devoirs civiques et moraux. La presse est un pouvoir que le citoyen se doit de contrôler. Avec Internet, ce contrôle est possible. Le citoyen doit s’en servir. C’est la naissance du journalisme citoyen. Si le journalisme amateur relève du plaisir, le journalisme citoyen relève du devoir.

Du journalisme d’investigation au journalisme citoyen

Il existe déjà un genre de journalisme qui a pour but la vérité parce que la démocratie dépend de celle-ci. C’est le journalisme d’investigation. Celui-ci a révélé de grandes enquêtes comme l’Histoire nous le montre. Cependant, comme déjà souligné précédemment, le problème de ce journalisme, c’est que comme toute profession, il est dirigé. Et le directeur peut être corrompu à corrompre le genre. C’est le danger de toutes professions. Peu importe les maximes et les valeurs. Celles-ci peuvent être balayées par le simple vécu de la réalité. L’Homme ne cède pas parfois à la tentation. Dans le cas de la presse, il en va de l’existence de la démocratie. Les libertés de paroles et d’opinions passent par la liberté de la presse. Si le citoyen a des droits grâce au régime démocratique, il a des devoirs envers lui. La démocratie est vécue par le citoyen. Elle ne peut être que défendue par lui. Le citoyen doit donc pour cela contrôler le quatrième pouvoir. Le citoyen doit exercer son pouvoir sur la presse dans une fin démocratique.

C’est le cinquième pouvoir, qui est appelé le journalisme citoyen. En effet, le citoyen écrit à son tour. Il rivalise ainsi avec le journalisme professionnel. Mais, à la différence du journalisme professionnel, il n’écrit pas seulement pour informer. Mais, dans le but de faire pression sur la presse et de rétablir la vérité au cas où cette dernière manquerait à son devoir. Le journaliste citoyen se doit donc d’être au mieux interrogateur, au pire de donner son opinion. Le journaliste citoyen ne peut rester neutre car dans ce cas, il serait inutile puisque la maxime de neutralité relève du journalisme professionnel. Il doit marquer sa différence. Le journaliste citoyen doit pousser le lecteur à réfléchir plus encore que ne le fait un journaliste. Mais, à la différence de la presse professionnelle, son arme n’est pas la neutralité.

Cependant, donner son opinion ou interpeller par son texte ne revient pas non plus à être démagogique. En effet, le journaliste citoyen est un citoyen qui accomplit volontairement un devoir de citoyenneté. Il œuvre ainsi pour la démocratie et l’une de ses maximes est de repousser l’extrémisme qui est de la corruption. Il ne faut pas oublier que la base del’engagement du journaliste citoyen est le combat contre la corruption. Le journaliste citoyen est donc un démocrate qui lutte contre la corruption. C’est un citoyen engagé. Il est appelé journaliste citoyen. Ce n’est pas sa profession. C’est un devoir auquel il obéit volontairement. C’est pourquoi il ne peut prétendre au titre de journaliste. Il y a une différence entre un journaliste et un journaliste citoyen. Le premier est un professionnel qui a pour objectif d’informer tandis que le second est un volontaire (bénévole) qui accomplit un devoir de citoyenneté. Il n’est donc ni amateur, ni professionnel, mais volontaire d’une mission citoyenne.

Du volontaire particulier à la mission collective

Avec Internet, tout le monde peut mettre ses écrits en ligne. Il suffit de créer un blog ou un site pour cela. Seulement, pour que la mission réussisse, il faut que les articles soient lus par le plus grand nombre. Sinon, l’écrit et la réflexion resteront vains et le journalisme citoyen ne pourra vivre. A quoi bon écrire si ce n’est pas pour être lu ? Comment interpeller le public si des millions de citoyens qui ont la même mission se dispersent sur la toile ? L’éparpillement est un danger pour ce genre de journalisme étant donné que le monde du web est infini. Pour être lu, les journalistes citoyens ne doivent pas rester enfermés dans leurs blogs respectifs, mais écrire dans un journal qui aura autant d’audimat qu’un journal professionnel. Il s’agit d’un journal citoyen. Le journaliste citoyen doit écrire sur un journal citoyen. Ainsi, le journalisme citoyen développe un véritable sens. Chacun écrit avec sa liberté, mais le public se rend sur le même site au lieu de chercher pendant des heures un blog qui lui convienne. Le journal est le centre du journalisme citoyen. C’est ainsi que ce dernier devient un véritable pouvoir : le cinquième, derrière la presse et devant Internet. Le Monde ne peut plus se passer du journalisme citoyen. Et les citoyens se découvrent une nouvelle possibilité d’action.

De plus, ce qui fait la différence entre un journal ordinaire et un journal citoyen, c’est que le premier peut obéir à une ligne politique, excluant l’adversaire de toute intervention, tandis que le second regroupe en son sein toute la diversité la plus absolue, qui est d’ailleurs le principe même de la démocratie. Ainsi, le journal citoyen ne peut être corrompu puisque tout citoyen, quelque soit ses opinions, peut intervenir. Et c’est cette diversité qui ressort et qui interpelle le lecteur et lui permet de juger. Ainsi, de se faire sa propre opinion. Grâce à la diversité des journalistes citoyens qui interviennent, le journal citoyen permet de penser de façon objective.

Le journaliste citoyen, comme le journalisme citoyen, est un garant de la démocratie. Cette dernière redevient l’œuvre du citoyen.


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36 réactions à cet article    


  • charmord (---.---.87.13) 1er février 2007 11:26

    Ce que vous dites est vrai. D’ailleurs, il y a tant de différence entre le journalisme citoyen et le journalisme classique qu’il est permis de se demander si le ce terme de « journalisme citoyen » est très pertinent.

    Le rapprochement entre ces termes tend à indiquer qu’ils sont en concurrence alors que je crois qu’ils peuvent et doivent coexister.

    Je serais profondément choqué et peiné que le journalisme citoyen en vienne à remplacer purement le journalisme classique et tout ce que j’espère du premier, c’est qu’il relance la vocation d’investigation du journaliste, qui est actuellement moribonde.

    Ceci ne m’empêche pas de penser que si elle reste cette fabrique à fantasme qu’elle est devenue et dans laquelle elle se complaît visiblement, la grande presse est vouée à être abandonée par un nombre croissant de personnes.


    • Ma non troppo... (---.---.51.151) 1er février 2007 14:42

      « Je serais profondément choqué et peiné que le journalisme citoyen en vienne à remplacer purement le journalisme classique et tout ce que j’espère du premier, c’est qu’il relance la vocation d’investigation du journaliste, qui est actuellement moribonde. »

      Le problème du journalisme professionnel est un problème d’INDEPENDANCE réelle. De nous jours, les patrons de la presse font partie des grands réseaux d’influence. Par exemple, le Siècle en France. On peut lire dans Stratégies d’avril 2005 :

      http://www.strategies.fr/archives/1365/136504901/management_14_le_pouvoir_a _la_table_du_siecle.html

      Réseaux 14-Le pouvoir à la table du Siècle Ultrasélectif, le Siècle rassemble la quintessence du pouvoir politique, économique et médiatique. La discrétion de ses membres est à la hauteur de son influence. Un mercredi par mois, place de la Concorde à Paris, la fine fleur de la communication et des médias pénètre discrètement dans les salons de l’Automobile club de France. Ce n’est pas l’amour des voitures qui rassemble Maurice Lévy (Publicis), Alain de Pouzilhac (Havas), Serge July (Libération) ou Patrick Poivre d’Arvor (TF1), mais un dîner en compagnie de Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Thierry Breton, Claude Bébéar ou Nicole Notat. Tous sont membres du Siècle, le plus prestigieux des cercles de décideurs hexagonaux.

      (...)

      Les ministres membres se comptent sur les deux mains, de Jean-Pierre Raffarin à François Fillon. Les barons du Parti socialiste aussi, comme Lionel Jospin ou Laurent Fabius. Le milieu des affaires n’est pas en reste, avec la quasi-totalité des grands patrons, de Louis Schweitzer (Renault) à Michel Pébereau (BNP Paribas). Sans oublier la plupart des dirigeants de la presse et de l’édition, d’Odile Jacob à Jean-Marie Colombani, en passant par Claude Imbert et Laurent Joffrin.

      (...)

      Mais n’entre pas qui veut. La sélection est rude. « On ne choisit pas le Siècle, c’est lui qui vous choisit ! », souligne Étienne Lacour. Présidé en 2005 par Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-président du Conseil d’État, le conseil d’administration compte une quinzaine de personnalités comme Denis Jeambar (L’Express), Anne-Marie Couderc (Hachette Filipacchi Médias), Marc Tessier (France Télévisions) et même Nicole Notat (Vigeo). Triées sur le volet, les recrues gardent le statut d’invités pendant au moins un an avant de devenir membres. David Pujadas (France 2), Emmanuel Chain, Édouard de Rothschild ou Jean-François Copé ont, depuis peu, décroché le sésame.

      (...)


    • Ma non troppo... (---.---.51.151) 1er février 2007 14:36

      Bonjour,

      Il me semble qu’il fait relativiser des affirmations comme : « Avec Internet, le citoyen a toute sa place et peut donner son avis sur l’actualité. »

      Tout le monde peut ouvrir un blog, mais les moteurs de recherche dont le rôle est essentiel ne traitent pas tous les sites, pas plus que tous les articles, de la même façon.

      Par exemple, Yahoo Actualités ! reprend des articles d’Agoravox. Mais une recherche sur Yahoo ! Actualités, TOUS SITES CONFONDUS, ne permet pas de retrouver les articles d’Agoravox qui n’ont pas été directement repris par Yahoo ! Actualités. Ce n’est pas très normal, mais cela n’a rien d’exceptionnel.

      D’ailleurs, les grands sites d’information sur la Toile semblent être aussi encadrés et brieffés que les agences de presse papier, seule la méthode varie. Prenez l’article mis à la une d’Agoravox hier :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18423

      « La réforme de la Justice, grande absente de la campagne présidentielle »

      et que Yahoo ! Actualités n’a pas repris. Un commentaire fait remarquer :

      " On a manifestement dit aux médias de se taire

      par Ken (IP:xxx.x04.219.141) le 1er février 2007 à 13H18

      Il paraît évident qu’on a dit aux médias que l’affaire était close et qu’il fallait regarder ailleurs. Constatant que cet article n’a pas été repris hier par Yahoo ! Actualités, j’ai été voir leur rubrique Outreau qui s’appelle à présent « Réforme de la justice » :

      http://fr.news.yahoo.com/outreau.html

      Elle est VIDE, EMPTY...

      En revanche, la rubrique Justice de Yahoo ! Actualités diffuse bien la pub de l’USM avec le « Pacte » proposé par les juges aux candidats aux présidentielles :

      http://fr.news.yahoo.com/31012007/290/l-usm-propose-un-pacte-pour-la-justice-aux-candidats.html

      mercredi 31 janvier 2007, 12h46

      Reuters

      L’USM propose un « pacte pour la justice » aux candidats

      PARIS (Reuters) - L’Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) propose aux candidats à la présidentielle un « pacte pour la justice » qui prévoirait le doublement du budget des tribunaux en cinq ans et une pause dans les réformes... "

      (fin du commentaire)

      Comment peut-on trouver une rubrique « Réforme de la Justice » vide dans Yahoo ! Actualités, alors qu’en ce moment même les lois Clément, approuvées en première lecture mi-décembre par l’Assemblée Nationale, passent en première lecture devant le Sénat ?

      Pourtant, le dossier est assez épais. Il suffit d’aller voir sur les sites de l’Assemblée Nationale et du Sénat. C’est que l’ « ouverture » des médias, même sur la Toile, a des limites.


      • Ma non troppo... (---.---.51.151) 1er février 2007 14:45

        Une réponse à ce commentaire a d’ailleurs fait remarquer :

        > On a manifestement dit aux médias de se taire

        par On est en train de se faire avoir... (IP:xxx.x2.35.187) le 1er février 2007 à 13H35

        Déjà, Yahoo ! Actualités n’avait pas repris l’article d’Isabelle Debergue de la fin décembre. Mais, de surcroît, comme ils se nourrissent principalement de dépêches d’agences, cela signifie qu’il y a un problème de ce côté-là, que les journalistes n’enquêtent plus et que les politiques ne leur adressent plus de déclarations. C’est un véritable silence organisé.


      • Télémaque (---.---.199.25) 1er février 2007 15:55

        Avec un jour de retard, l’article d’hier sur la Justice vient finalement d’être repris par Yahoo ! Actualités :

        http://fr.news.yahoo.com/01022007/326/la-reforme-de-la-justice-grande-absente-de-la-campagne.html

        Comme quoi la ténacité paye.


      • jps (---.---.51.14) 1er février 2007 14:38

        L’UMP procède à leurs propres reportages sur sarkozy par la société ETC (Etudes, techniques et communication) qui appartient à l’UMP. Ils jouent sur le mode gagnant-gagnant. Cela évite des frais aux journaux, télévisions et radios et sarkozy est assuré d’être toujours présenté à son avantage. Sarkozy a même organisé le retour de Cécilia, son épouse, au domicile conjugal. Son photographe a pris soin de prendre les clichés à distance afin de faire croire qu’il s’agissait de photos volées par un paparazzi... (Frédéric Charpier, « Nicolas Sarkozy. Enquête sur un homme de pouvoir », Editions Presses de la Cité, 304 pages)

        Sarkozy s’est constitué un réseau d’amis parmi les patrons de télés, journaux et autres médias. Martin Bouygues, (le parrain du fils de sarkozy) patron de TF1, dont le journal télévisé est regardé par 8 millions de personnes ; Robert Hersant, propriétaire du Figaro et de 30% de la presse française ; Arnaud Lagardère, qui détient notamment Paris Match, le Journal du dimanche, Elle et de nombreux quotidiens régionaux ; Jean-Pierre Elkabbach, patron d’Europe 1, Bernard Arnault, propriétaire de la Tribune, Edouard de Rothschild qui a acheté Libération, Jean-Marie Colombani, le patron du Monde, proche du ministre de l’Intérieur depuis la campagne Balladur en 1995. Il n’y en a qu’un, qui résiste et il lui fait beaucoup de mal. C’est grâce à lui que nous avons pu avoir les informations sur la police-politique de sarkozy je veux citer LE « Canard enchaîné ». Sarkozy est également l’ami de Michel Denisot (directeur général adjoint de Canal+) et Marc-Olivier Fogiel . Même le service public n’est pas en reste : Sarkozy a été invité 3 fois par drucker, le seul à avoir été, également, invité trois fois à l’émission Cent minutes pour convaincre d’Arlette Chabot. Cette imbrication intime des sphères économiques, médiatiques et politiques se justifie par l’intérêt commun que revêtirait l’élection de sarkozy, en considération de ses propositions fiscales très avantageuses pour ces privilégiés.

        Apparemment cela ne saurait suffire car sarkozy éprouve le besoin d’utiliser des pressions et menaces : empêcher la publication d’un livre de Valérie Domain sur Cécilia, faire licencier M. Genestar, patron de la rédaction de Paris Match, en raison d’un article parlant de la vie privée de sarkozy, menacer Michel Field, avant une émission animée par, lui disant : " Si tu m’emmerdes trop, je dis ton salaire à l’antenne. De plus, il s’attache à « Faire virer le patron d’un grand journal qui a commis un crime de lèse-majesté, intervenir pour faire nommer une copine dans telle radio, empêcher la nomination d’un directeur de la rédaction qui ne vous plaît pas, s’inviter à la principale télé quand on veut, à l’heure qu’on veut, sous la forme qu’on veut, faire le vide en détruisant ou en éliminant tous ses concurrents, se promener entouré d’une cour et d’une garde personnelle, transformer de nombreux journalistes en serviteurs, mobiliser en sa faveur toutes les puissances d’argent, stigmatiser et agresser systématiquement les contradicteurs... ! » (Jean-François Kahn dans e-Marianne).

        Nous comprenons mieux pourquoi les médias sont très laudateurs à l’égard de sarkozy alors qu’ils sont très critiques à l’encontre de Ségolène. La quasi-totalité des journalistes, éditorialistes sont inféodées à la pensée unique sarkozienne. Aucun média n’ose le contredire et soulever les très nombreux mensonges de sarkozy.(voir la catégorie sarkozy menteur sur ce blog) Leurs informations ne sont que partiales et partielles. Les erreurs de sarkozy sont cachées, parfois diffusés furtivement, sans trop insister ou enrobées d’arguments atténuant, etc..

        Il en fut ainsi lorsque sarkozy attribua à Mitterrand la réplique « vous n’avez pas le monopole du coeur » alors qu’elle a été prononcée par Valérie-Giscard d’Estaing, lorsqu’il clama« Le travail émancipe, le travail rend libre » rappelant douloureusement « Arbeit macht frei », lorsque sarkozy fit de l’ingérence pro-américaine, le 13 décembre 2006, en soutenant l’indépendance de Taiwan, lorsqu’il commenta l’arrestation de Prokhorov soupçonné de proxénétisme, par ces mots : « C’est un homme qui veut plaire » ?

        Personne ne fait état de la stratégie d’évitement de sarkozy, après avoir tenté de porter le discrédit sur Ségolène au sujet de l’ISF, sarkozy s’était engagé à détailler son patrimoine Pourtant à ce jour, nulle révélation de cette nature. Je me répète :Ce silence me parait révélateur !!!

        Tous les moyens sont bons avec l’UMP pour verrouiller la communication, y compris les plus abjects ou les plus illégaux. Sarkozy a pratiqué le spam (courriel envoyés à des dizaines de milliers d’internautes) alors que la CNIL stipule que « la prospection politique opérée par courrier électronique ne peut concerner que des personnes qui y ont consenti ». Il est également omniprésent sur le net. L’UMP a acheté un certain nombre de mots clés des adversaires. A la conférence web 3 de Loïck le Meur (désormais Sarkozyste) l’intervention de Sarkozy n’a pas été appréciée et a été qualifiée de récupération politique par les bloggeurs. Dernière trouvaille les sarkozystes se font passer pour des « socialistes anonymes » déçus de Ségolène.

        Sarkozy monopolise désormais les moyens de communication, il a quasiment tout verrouillé. Les affaires des RG vont être vite étouffées.... A moins que le Canard enchaînés fasse encore des siennes !

        Pour conclure, il est recommandé de lire le livre à charge (écrit par plusieurs journalistes parisiens sous le pseudonyme de Victor Noir) intitulé « Nicolas Sarkozy ou le destin de Brutus » vendu à plus de 25 000 exemplaires et réédité en livre de poche, et de regardez http://poly-tics.over-blog.com/


        • Qui contrôle la Toile ? (---.---.219.216) 1er février 2007 15:10

          D’accord, pour l’essentiel, avec Ma non troppo... L’exemple de la une d’hier d’AV :

          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18423

          est un cas d’école. Non seulement l’article n’est pas pris par Yahoo ! Actualités, mais on découvre que la rubrique Outreau - Réforme de la Justice de Yahoo ! Actualités est vide, alors que depuis un mois et demi les lois Clément font l’objet de débats parlementaires. Comment est-ce possible ?

          N’y a-t-il donc pas eu un « journaliste professionnel » avec un peu de panache pour suivre un peu l’affaire ? Et pourquoi, à défaut, ne prennent-ils pas les articles des citoyens ? C’est qu’on leur a dit de ne plus faire de vagues. C’est pourtant la Toile, et théoriquement « citoyennisée ».

          En réalité, à quoi a-t-on affaire ? Il y a eu d’abord, depuis 1996, le tapage politico-expert-médiatique sur le « lutte contre la pédophilie ». Ensuite, le « grand repentir » tout aussi médiatique depuis 2004-2005. Mais lorsqu’on en arrive aux « choses sérieuses » (les lois en cours d’adoption), c’est du « silence, on magouille ». Y compris sur la Toile.

          Alors oui, des sites citoyens comme Agoravox ou Indymédia ont fait quelque chose, et bravo à AV pour la une d’hier. Mais soyons conscients des limites. Matière contrôle effectif de la Toile, on reste toujours largués.


          • Télémaque (---.---.199.25) 1er février 2007 15:58

            En tout cas, avec un jour de retard, l’article d’hier sur la Justice vient d’être repris par Yahoo ! Actualités :

            http://fr.news.yahoo.com/01022007/326/la-reforme-de-la-justice-grande-absente-de-la-campagne.html

            Bravo aux tenaces.


          • L'enfoiré L’enfoiré 1er février 2007 15:56

            @L’auteur,

            Bon résumé.

            D’accord sur presque toute la ligne.

            Le sous-titre de mon site perso est « un peu de subjectivité dans l’ojectivité ». Ce qui résume un peu ma manière de voir ce que l’on annonce pompeusement comme « Cinquième pouvoir ».

            Un vieil article publié ici (URL) relatait une réaction que j’avais eu vis-à-vis des journalistes qui voyaient une concurrence dans les blogs.

            Une question d’Ark et ma réponse d’aujourd’hui viennent à propos :

            « Comme toujours, un seul média, une seule info et nous n’avons plus qu’un seul PdeV. Agoravox, à ses début récent, semblait une nourriture de réflexions et de débats. Mais passe le temps et comme sa collègue wikipedia, les censeurs/propriétaires du canard ne peuvent plus accepter l’autrement...le verbe doit être correct et lisible, et le propos si mesuré que chacun trouvera un peu d’épices par les commentaires parfois constructifs. Oui, cette source d’info est noyée par les regards de ses censeurs ! Je n’en finis plus de chercher en diagonale une info pertinente qui ne soit pas le »vous avez vu ça !« d’une info RSS ou finalement la lecture d’un article de nos »grands quotidiens« ...Mais en creusant encore, le pire est peut-être d’avoir sur des outils soi-disant utilisables par tous, des »acteurs« deja formatés ; des journalistes, ou des intellos dogmatiques. Et oui, il semble qu’une majorité d’articles se dégage pour écraser un Parti Soc/iétal en gestation. J’ai remarqué que plusieurs commentaires (et oui ceux là sont libres...), allaient dans ce sens et cherchaient aussi à trouver un autre media tout aussi visible que AV... Je pense qu’il est temps d’ouvrir une feuille des suggestions/critères pour un vrai media public. Comme il est temps de trouver une écriture plus synthétique ... »

            Ma réponse était :

            « Si on continue à se mettre en sangsue derrière les journalistes et l’actualité en relatant ce qu’il disent uniquement (souvent par l’intermédaire de copy-paste), le »5ème pouvoir« va se résumer en »Pouvoir exposant -5". Un article se « gite », se « cogite » en douceur et profondeur pendant des lunes de réflexions. Je fais du copy-paste quand un journaliste vient à tomber dans mon « champ de mines », mais il ne sera que très rarement la raison de départ de l’article.".


            • Le Devoir d’informer (---.---.168.118) 1er février 2007 16:07

              Un cinquième pouvoir très encadré et surveillé...

              Mais c’est vrai, quand on a réussi à en maîtriser toutes les ressources et techniques, plus personne ne peut plus faire taire la vérité !


              • Henri Alberti (---.---.142.124) 1er février 2007 16:10

                Sur le sujet de l’article, je tiens à présenter ce bouquin :

                LES VOIX DE KARL KRAUS, SATIRISTE & PROPHÈTE Jacques Bouveresse

                « Il continuera de crier, et sa voix traversera les siècles à venir, jusqu’à ce qu’elle soit entendue. Et un jour l’humanité devra la vie à Karl Kraus », écrivait en 1913 son ami l’architecte Adolf Loos. Après la traduction en 2005 de ses deux chefs-d’oeuvre, sa pièce de théâtre Les Derniers jours de l’humanité et son essai sur l’émergence du nazisme Troisième nuit de Walpurgis - préfacé par Jacques Bouveresse -, la voix prophétique de Karl Kraus commence à être entendue en France. Son cri contre l’arrogance des puissants, la corruption de la presse et la soumission des intellectuels qui ont plongé l’Europe dans deux guerres monstrueuses et dans la bar-barie résonne enfin avec une force grandissante. Ces quatre études de Jacques Bouveresse - nourries des recherches allemandes et anglaises les plus récentes sur la vie et les idées du satiriste viennois, et de sa propre fréquentation d’une oeuvre qu’il lit -depuis plus de quarante ans - éclairent les fulgurances et les méandre de cette pensée complexe, inclassable, dérangeante et terriblement actuelles.. Au sommaire
                - « Karl Kraus, le monde intelle-tuel & la presse »
                - « La nuit qui vient & le cauchemar qui s’annonce. 1919-1933 »
                - « La réalité peut-elle dépasse-r la satire ? »
                - « Apprendre à voir des abimes où sont les lieux communs » (Parution en septembre 2007) Pour une présentation de : Troisième nuit de Walpurgis voir : http://henrialberti.blogspot.com/2006/12/avant-propos-du-traducteur-en.html C’est la première fois de ma vie que j’ai vomis de honte et d’indignation à la fin de la lecture d’un livre.


                • minijack minijack 1er février 2007 16:17

                  La notion même de « journal citoyen » est une véritable révolution sur le plan de la communication.

                  C’est en effet une publication TRANSVERSALE et non plus DESCENDANTE à la différence de tous les médias classiques, ou même des blogs ou sites internet personnels ou institutionnels qui sont toujours sous la dépendance de leur initiateur. Les sites officiels des villes par exemple, aussi bien réalisés qu’il soient et malgré leur ouverture au dialogue (par forums ou chats de Monsieur le Maire) restent les émanations de pouvoirs municipaux qui, comme toute institution hiérarchique, « donnent à savoir » du haut vers le bas... Ce faisant, ils sont d’ailleurs tout à fait dans leur rôle. Ce n’est pas une critique, c’est juste une logique dont il ne faut pas être dupe.

                  Nos médias, télévision, radio, et de trop nombreux journaux appartenant à une poignée de groupes financiers bien connus, fonctionnent malheureusement sur le même principe : des « sélectionneurs d’information » plus ou moins indépendants la traitent en amont, plus ou moins honnêtement parfois, la filtrent ou au contraire la font mousser, avant de l’offrir en pâture au public comme une gourmandise à consommer tout de suite même quand elle est un peu frelatée.

                  Soyons objectifs : quel que soit le medium, il y a partout des journalistes sérieux et indépendants, très attachés à la véracité et à l’indépendance de leurs articles. Mais il faut bien reconnaître que cette « race de pros » est en voie d’extinction dans le paysage médiatique. La soupe y est trop tentante et parler la bouche pleine n’est pas bien vu dans ces milieux. Mises à part les « scoop » (quelques rares quotidiens provinciaux ont encore leur indépendance), rares sont les groupes de Presse où les salariés peuvent se permettre d’avoir ouvertement des opinions trop divergentes de celles de leurs actionnaires. Il y a pourtant des choses qui doivent être dites haut et fort.

                  Un « journal citoyen », transversal et libre par définition, oeuvre évidemment sur un autre mode.


                  • Briseur d’idoles (---.---.168.118) 1er février 2007 16:21

                    Ce qu’on peut reprocher aux journalistes professionnels, c’est leur manque de liberté, de courage et d’originalité... Ce sont souvent de petits fonctionnaires de la plume !

                    Par contre « journaliste citoyen » est libre en théorie et parfois en pratique...

                    Toutefois, beaucoup trop de « journalistes citoyens » auto-proclamés sont dans les faits de petits flics de la pensée...

                    Ils ne sont là que pour tenter d’empêcher les autres de s’exprimer, mais il semblerait qu’ils se soient un peu calmés ces derniers temps...

                    Ce sont-ils rendus compte de l’inutilité de leur entreprise !

                    Voilà maintenant que je prête de l’intelligence à des imbéciles !


                    • Dragoncat Dragoncat 1er février 2007 21:01

                      Sacré Idole ! Quel déconneur ! Pour prêter de l’intelligence aux autres, idéalement, il faudrait en avoir. smiley

                      N’étant pas aussi péremptoire que toi, je ne me permettrais pas de te traiter d’imbécile, comme tu le fais pour « d’autres ». Tu m’as l’air par contre de receler une impressionnante quantité de haine. :-0

                      « Citoyen » ou « amateur », la démarche est censé passer par le respect d’autrui. Avec toi, c’est pas garanti Darty ! smiley


                    • blurrrgh (---.---.19.187) 1er février 2007 17:15

                      « Seulement, pour que la mission réussisse, il faut que les articles soient lus par le plus grand nombre. Sinon, l’écrit et la réflexion resteront vains et le journalisme citoyen ne pourra vivre. »

                      Bravo, tu viens de (re)poser la question existentielle de l’audience dans les médias.

                      Si cette corporation se compromet, recèle le off, semble en contradiction avec la morale élémentaire, c’est en grande partie à cause de cette nécessité d’attirer, d’être lu et vu. L’un est contingent de l’autre.

                      L’exposition/attraction est nécessaire pour vivre. Elle devient, chez les professionnels, un principe de fonctionnement censé générer des revenus, de l’audience, du pouvoir.

                      Exemple : pour avoir de bonnes infos et les sortir au meilleur moment (pour attirer), il faut un long travail, rester silencieux être connivent avec les gens qu’on interview, voir faire un bout de route avec eux. C’est le deal.

                      AgoraVox peut être considéré comme un media citoyen. Combien de scoop par jour sur AgoraVox ? C’est aujourd’hui un laboratoire fascinant mais qui se situe plus dans l’analyse (c’est aussi du journalisme) que dans les faits nouveaux qu’on appelle des infos. Non ?

                      AgoraVox peut-être considéré comme un media citoyen. Combien de scoop par jour sur AgoraVox ?


                      • Jeanne (---.---.252.95) 1er février 2007 17:38

                        « AgoraVox peut être considéré comme un media citoyen. Combien de scoop par jour sur AgoraVox ? »

                        L’article sur la Justice d’hier :

                        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18423

                        repris dans

                        http://fr.news.yahoo.com/01022007/326/la-reforme-de-la-justice-grande-absente-de-la-campagne.html

                        n’est pas un « scoop » à sensation. Mais, par rapport à une situation de fait que personne ne dénonçait, c’est une première, ensemble avec celui d’Isabelle Debergue du 27 décembre :

                        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17009

                        et celui d’Indymédia de dimanche :

                        http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=75670

                        qui se réfère aux deux premiers.

                        Oser rompre le silence, c’est un scoop.


                      • Briseur d’idoles (---.---.168.118) 1er février 2007 18:39

                        C’est vrai, il n’y a pas de scoops, mais dans les médias « professionnels » non plus ; et les espaces commentaires nous offrent l’opportunité d’en apporter !

                        Tous les sujets sont abordés sur Agoravox", même si l’on peut regretter que cela ne soit pas sous des angles plus polémiques !


                      • Reinette (---.---.134.55) 1er février 2007 18:02

                        AUX CHIOTTES LE CSA !

                        LES RELATIONS INCESTUEUSES ENTRE MÉDIAS ET POLITIQUE prolifèrent. On fait maintenant tapiner les enfants pour se faire une place au soleil.

                        Ainsi Jean-Paul Cluzel, PDG de Radio France, est parrain d’un des enfants Juppé ; de même que Martin Bouygues (TF1) est parrain d’enfants Sarkozy. Autre tendance lourde : la putasserie éditoriale. Patrick de Carolis doit son poste de PDG chiraquien de France Télévision à un bouquin où il lèche le cul de Bernadette Chirac (beurk).

                        Quelle mère-maquerelle a sanctifié ces sordides alliances ?

                        Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), composé de 9 individus nommés par tiers par les présidents de la République, de l’Assemblée nationale et du Sénat, tous UMP.

                        Voyons qui sont ces gens supérieurement sages pour comprendre ce qui les motive et les anime :

                        1) Dominique Baudis : fils à papa de Pierre Baudis, maire de droite de Toulouse de 71 à 83, il se fait pistonner à la télé pour s’amuser avant d’hériter du trône municipal, qu’il occupera pendant 18 ans, écrivant ainsi une nouvelle page du clientélisme et du népotisme républicains. Cumulard hors pair, il sera élu de droite à tous les postes locaux, nationaux et européens imaginables. Il était président du comité éditorial du Figaro quand il a été nommé président du CSA par Chirac. Occupant ce poste, il publie un roman chez Grasset, filiale du groupe Lagardère, l’un des plus gros propriétaires de chaînes de télé grâce au... CSA. Cela s’appelle « prise illégale d’intérêt », et c’est passible de deux ans d’emprisonnement (article L. 432-13 du Code pénal).

                        2) Sylvie Genevoix : fille à papa de Maurice Genevoix, ex-secrétaire perpétuel de l’Académie française, elle se fait pistonner pour s’amuser chez les éditeurs puis à la radio et à la télé. Elle sera notamment responsable du service culture de Madame Figaro (sic). Écrivain ratée mais grande bourgeoise pingre, elle profitera de son passage au poste de directrice littéraire des éditions Albin Michel pour s’auto-éditer en 2003 un livre vengeur contre le gosse qui lui a volé son sac à main dans la rue : « La prochaine fois, je le tue... ». Ça ne s’invente pas.

                        3) Marie-Laure Denis : énarque, elle fait ses classes comme directrice-adjointe du cabinet de Tibéri du temps où il était maire ripoux de Paris, puis comme directrice adjointe du cabinet de Jean-François Mattéi du temps où il était ministre de la Santé des 15 000 MORTS de la canicule de 2003. Elle ne connaît rien à l’audiovisuel, mais comme elle a été auditeur au Conseil d’État, le CSA lui a confié le groupe de travail Radio.

                        4) Michèle Reiser : on lui reproche d’avoir été nommée au CSA par Chirac grâce au documentaire complaisant qu’elle a réalisé en 2002 sur Alain Juppé pour F5. Mais c’est un mauvais procès car elle avait déjà réalisé un documentaire complaisant sur Juppé en 1996 pour la 3 sans pour autant décrocher la timbale. Elle en a aussi fait un sur Gaudin, maire-parrain de Marseille, sans pour autant être nommé au Conseil Supérieur de la Sardine...

                        5) Christian Dutoit : un mercenaire sans foi ni loi de la télé aux ordres, qui est toujours allé au plus offrant, au nom du juste prix. Que cet imbécile de Debré l’ait nommé au CSA, il doit encore en rire ! Il dirigeait Expand, grosse boîte de prod (Le Juste Prix, justement) de Canal+. Il y avait remplacé Dominique Ambiel lorsque ce dernier était devenu l’âme damnée de Raffarin à Matignon. Ce monde est petit, tout entier fait de copains et de coquins. On dit que Dutoit roule toujours pour Canal+ au CSA, mais avec ce loustic, allez savoir...

                        6) Philippe Levrier : X-Télécom, sous-marin du lobby technico-industriel, tendance Voix de son Maître. Il est la vivante exception qui confirme cette règle : les premiers de la classe ne sont pas tous des fayots. Après avoir donné les maigres ressources hertziennes réservées à la télé locale en TNT aux gros opérateurs nationaux de téléphonie mobile, il a eu cette phrase historique : « Pour les télés locales, il faudra trouver une autre solution. » On le pendrait bien par les couilles, mais hélas...

                        7) Francis Beck : énarque, c’est le seul sage encore en poste à avoir été nommé sous la gauche. Il s’occupe, tenez-vous bien, du respect du pluralisme et de la déontologie de l’information à la télévision. Autant dire qu’il n’est pas payé au résultat. On pensait qu’il se suiciderait le jour où la présentatrice des JT du week-end de F2 (payée par la redevance) s’est mariée en grande pompe avec le n°3 du gouvernement (Schoenberg-Borloo, le 21 juillet 2005), mais aux dernières nouvelles, il serait toujours en vie. Il pourrait démissionner au nom de la clause de conscience, mais ça lui ferait perdre des points pour sa retraite, sans doute.

                        8) Agnès Vincent : réalisatrice de l’oeuvre immortelle « Bernadette Chirac, première dame de France » pour F3, avant d’être nommé au CSA par Chirac. Étrangement, ce détail a été omis dans sa bio sur le site du CSA.

                        9) Elisabeth Flüry-Hérard : énarque, elle a l’honneur d’avoir une fiche dans la rubrique « Petit bréviaire de la corruption » du site juridique www.nodula.com, pour avoir un peu trop mélangé les genres.

                        Il est temps de prendre le taureau par les grands chevaux et d’exiger la DISSOLUTION de cette association de malfaisants !


                        • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 2 février 2007 00:18

                           smileySarkozy qui se comporte avec Bush, comme Blair le faisait avant la guerre en Irak et qu’il a continué ensuite. Monsieur le Ministre d’Etat doit démissionner. Merci smiley


                          • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 2 février 2007 00:19

                            Monsieur Sarkozy n’est pas crédible en restant dans le gouvernement. Il manque d’objectivité.


                          • Céline Ertalif Céline Ertalif 2 février 2007 00:39

                            Bonjour,

                            Je suis aussi très intéressée par cette réflexion autour de ce qu’il est maintenant convenu ici de désigner par journalisme citoyen. Je dois cependant confesser que je n’aime guère la vision monacale qu’en propose Richard Patrosso. Un journalisme du devoir, beuh...

                            Je ne crois pas vraiment que le rôle du journalisme citoyen soit de se battre contre la corruption. Il y a tout un passage sur le professionalisme journalistique qui ne me convainct pas du tout. Le problème n’est pas d’avoir des reporters de faits qui produisent de l’information professionnelle alors que les citoyens amateurs ne sauraient pas en produire. Le problème, c’est que les professionnels sont rarement en situation de rapporter les faits pertinents et de les mettre en perspective.

                            L’opposition entre les faits objectifs et les commentaires subjectifs est un marronnier, comme on dit dans les rédactions. Mais si on faisait l’effort de distinguer strictement dans la presse ce qui relève de l’intérêt public et ce qui relève du néo-publicitaire, nous verrions tous les jours le kiosque comme un Sahel d’informations. Et, il me semble que c’est cela qui nourrit la raison d’être des blogs et du journalisme citoyen, bien plus qu’un engagement moral et politique. Je suis sans doute plus optimiste que Richard, parce qu’en général ceux qui prêchent la morale n’y croient guère. Sinon, ils prêcheraient moins !

                            Vraiment les journalistes produisent trop, et finissent par ne déranger aucune idée reçue. Quelles informations ne sortent pas d’un « dossier de presse » ? Même dans la presse locale, quels sont les articles sur l’assemblée de votre chorale qui ne sont pas sollicités plus ou moins directement par le président de la chorale ? et par son cousin germain, présent sur la photo et candidat aux prochaines municipales ? L’information, ce serait par exemple de savoir pourquoi les effectifs de la chorale augmente : à cause du chant, à cause des voyages, parce que c’est un moyen de lâcher un peu son bonhomme... Voilà au moins une clé : l’intention publicitaire arrange toujours quelqu’un, l’information dérange toujours.

                            Le journaliste a un gros effort d’investigation à faire pour sortir des informations qui sont parfaitement disponibles ou ouvertes par séquence à de nombreux citoyens. Quand je vois ce qu’écrit la presse locale sur la vie municipale, de ma fenêtre je vois les faiblesses (et depuis que je suis passée au sud de la Loire, c’est catastrophique !). Le professionalisme ne se distingue pas toujours par l’accès à l’information, car même s’il dispose d’un temps rémunéré pour recueillir l’information il dispose rarement du temps qui permet la mise en perspective. En revanche, il y a un savoir-faire. Tous les journalistes savent que leur métier commence par le secrétariat de rédaction, et ceux qui l’auraient oublié ont bien tort, qu’on commence par un chapeau où on dit l’essentiel, des intertitres réguliers, jamais trop long et qu’on a fini l’article quand on a trouvé le titre. C’est très résumé, mais c’est suffisant pour faire différence avec les citoyens amateurs. Tout cela pour dire que la maîtrise rhétorique est le principal avantage des professionnels. Les citoyens sont naturellement mieux informés que les médiateurs professionnels, mais c’est une information séquentielle. L’agrégation de l’information est un problème d’intérêt public.


                            • grangeoisi (---.---.159.119) 2 février 2007 00:42

                              Quelques réflexions, aucune exhaustive, sans cinquième pouvoir mais pour quelques droits et devoirs...

                              Manifeste de l’homme et du citoyen universel.

                              Tout Homme est un citoyen qui a pour droits et devoirs ceux définis par les différentes Déclarations des Droits de l’Homme et du Citoyen reconnues et sans cesse améliorées universellement.

                              Tout Homme a pour frères les autres Hommes.Il en est respecté comme il les respecte ; la vie de tout Homme est sacrée, le crime et la guerre sont hors humanité et tout citoyen est le garant de la Paix sous quelque forme qu’elle soit ou doit être.Ce droit et ce devoir incontestables ne sauraient lui porter préjudice.

                              Tout citoyen doit pouvoir travailler décemment. Toute la législation du Travail des pays les plus avancés dans ce domaine lui est applicable, à savoir par la connaissance qu’il en a ou par l’information obligatoire ou complémentaire qui lui en est faite, par droit intrinsèque qu’il en obtient et par respect et application auxquels sont tenus le gouvernement de son pays et la société dans laquelle il oeuvre.

                              Tout travail doit être rémunéré décemment.En conséquence le salaire du travail doit être celui qu’il est reconnu de donner partout sur le globe pour le même labeur.Cette rémunération ne peut en aucun cas être inférieure à un minimum vital si le citoyen manque de qualification ou débute dans cette occupation.

                              Tout citoyen a pour foyer la Terre et est membre de l’humanité.Ses activités ne doivent en aucun cas porter préjudice à l’équilibre écologique de la Terre tel qu’il est souhaitable qu’il devienne ou redevienne.Les activités et leur pérennité ne peuvent s’exercer qu’au regard de tous afin d’assurer une acceptation et une solidarité menant au bien de l’humanité.

                              L’ignorance tient plus à ce l’on veut cacher qu’à ce que l’on ne veut pas apprendre.L’éducation et l’information sont des droits et devoirs inaliénables du citoyen.Les moyens modernes de l’information doivent être à la disposition de tous et la soif d’information ne doit jamais subir une gène quelconque pour être étanchée.

                              Cette liberté au savoir fait obligation au citoyen, quelqu’il soit, de ne jamais faire rétention de l’information dans sa forme la plus noble.


                              • (---.---.17.187) 2 février 2007 07:24

                                Je suis bouleversé par cette vidéo et en même temps empli d’une foi énorme et renouvelée après le visionnage du film de Dilan Avery

                                Je préfère introduire comme ça, avec cette force subjective, les détracteurs à cent balle pourront être ainsi me critiquer à partir de ces deux lignes d’introduction seulement et on gagnera du temps.

                                Les autres qui n’ont pas regardé ce film comme ils l’auraient fait du dernier épisode de l’Arme fatale se reconnaîtront quant à eux, et j’espère me feront l’honneur de lire l’ensemble de ma réaction.

                                Je préfère en effet m’adresser à tous ceux qui ont reçu le même choc après ces 1h27 de visionnage, qui à n’en pas douter vont être enrichis encore très rapidement.

                                1. Cette première remarque fait d’ailleurs l’objet de ma première observation : sans rentrer plus avant dans les faits, ne constatez vous pas la différence entre le premier et le deuxième jet ? En clair la diffusion de cette vidéo a forcément entraîné la prise de conscience d’individus comme vous et moi aux quatre coins de l’Amérique, qui ont ressenti un choc similaire, et en retour, désinhibés du discours officiel, ont libéré une énergie incroyable qui a permis d’approfondir sans commune mesure l’enquête.

                                2. l’enquête elle même. Dans ce monde de vidéo et de dupe dans lequel nous vivons, il est vrai que toute image peut être travaillée, toute thèse être le produit de manipulation les plus perverses ou de l’imagination la plus folle. Je serai bien en mal de faire la moindre analyse scientifique des éléments relevés par Dilan Avery, ou de la véracité de ces mêmes documents ; C’est vrai ou c’est pas vrai, la barbe est fausse ou pas, l’acier fond à plus ou moins telle température, Avery est un Dieu de Photoshop ou pas. Je sais une seule chose, il va bien falloir maintenant que le monde se penche désormais sur la question ; que vous tous hommes et femmes selon vos compétences (architectes, pro du montage vidéo...) vous nous éclairiez. Sinon, et là le débat dépasse largement la question du 11 septembre, on se demande bien ce que vous faîtes ici sur ce « journal » citoyen. Il vous appartient comme moi de suivre les investigations sur le document qui vont suivre. Il vous appartient de chercher cette vérité par vous même.

                                3. le contexte de la vidéo Des éléments que j’ai pu relevé jusqu’à présent (et notamment en fonction de l’article relayé du journal « le devoir »), l’auteur a réalisé cette vidéo avec un budget de 2000$ et un PC portable. Pourriez vous m’expliquer comment il a pu obtenir l’ensemble de ces témoignages, recueillir cette foultitude de documents avec si peu de moyens ? Il les aurait donc construit de toute pièce ? Mais alors la supercherie devrait être découverte depuis de nombreux jours ou alors le gouvernement américain aurait pu sans coup férir fournir des éléments de contradiction formels. Dès lors pourquoi Fox, la télévision quasi « officielle » jusque là du Gouvernement américain s’en serait elle fait le relais ?

                                4. Les médias et l’argent Nous venons d’aborder l’aspect central. Pourquoi Fox s’est fait l’écho de cette vidéo ? (et donc attend elle même les résultats de l’investigation et des allégations mentionnées) Car politiquement, le retournement de tendance ne peut se concevoir. Ayant été branché en permanence sur le câble américain alors que je séjournais dans la Caraïbe durant l‘après 11 septembre et notamment durant la période précédant la Guerre en Irak, cette perspective est tout bonnement fantasmagorique !

                                Peut il y avoir une seule autre raison au monde pour que cette chaîne -si patriotique et pro bush pour résumer, s’attaque soudain à ses pourvoyeurs de fonds ? Pour des perspectives de recette encore plus folles ? (on est aux USA Pays du dieu dollar il est vrai) Il y a en t’il cependant de suffisantes ? je vous rappelle que le coût de la guerre en Irak en ce moment même est estimé à 3 milliards de dollars par jour. Et surtout quel fondement à attaquer tout d’un coup sa propre ligne éditoriale ? pourquoi accepter ne serait ce que la diffusion d’un document qui indique un complot : pour des raisons politiques plus impérieuses encore ?

                                5. L’enjeu politique A part si le document est un faux (et on revient au n°2 de ma réaction), quel intérêt pour Avery de diffuser une telle thèse de complot ? (oui pour l’argent c’est sûr mais s’il il a levé le plus gros poisson du siècle c’est mérité non ?) Pour des raisons de politique interne au USA ? Poser la question révèle toute son incongruité ? Si complot il y a, le coup porté rejaillira sur la Nation Américaine entière, aucun parti ne se serait prêté à ce jeu. Reste une dernière solution, c’est un agent d’Al Qaïda, alors là excusez moi mais on frise la schizophrénie et le serpent se mord la queue.

                                Maintenant à la relecture de ma note et notamment des 3 et 4, ne ressentez vous pas une sensation bizzare ? On reproche, nous citoyens, en permanence aux médias et au système politique de nous mentir. Or ici c’est en fonction d’éléments qui échappent à ces deux sphères que nous pouvons juger.

                                A la vue du mensonge historique qui se joue, il est peut être temps d’accorder à Internet ses véritables vertus et reconstruire nos rapports à la société par ce biais et nous émanciper de ce monde « réel » que nous devons ingurgiter jusqu’à indigestion jour après jour !

                                Je compte bien pour ma part le faire, y œuvre dans ma mesure et pas seulement pour le 11 septembre 2001 ; les enjeux ici et maintenant en France méritent cette prise de conscience.


                                • Serge KOCHANSKI (---.---.240.116) 2 février 2007 10:47

                                  Votre article est intéressant dans la mesure où il crée des « compartiments », des « cases » qui cloisonnent un peu plus les différentes formes d’expression.

                                  En somme, à quoi bon faire simple, si on peut faire compliqué, me direz-vous, ou encore à l’instar de Nicolas Sarkosy, il faut diviser pour mieux régner (il le fait mais ne le dit pas...) ?

                                  Vous écrivez :

                                  « ce qui fait la différence entre un journal ordinaire et un journal citoyen, c’est que le premier peut obéir à une ligne politique, excluant l’adversaire de toute intervention, tandis que le second regroupe en son sein toute la diversité la plus absolue, qui est d’ailleurs le principe même de la démocratie. Ainsi, le journal citoyen ne peut être corrompu puisque tout citoyen, quelque soit ses opinions, peut intervenir. »

                                  Un journal ordinaire comme « Libération » n’est-il pas d’abord un journal citoyen ?

                                  Un hebdo comme « l’Express » ne donne-t-il pas à ses lecteurs sympathisants ou non, la possibilité de s’exprimer dans ses forums ?

                                  Ceux qui lisent et écrivent sur Agoravox représentent-ils vraiment la diversité la plus absolue, alors que la majorité des français ignorent jusqu’à l’existence de ce site ?

                                  Un site collaboratif comme celui mis en place par le PS n’obéit-il pas d’abord à une ligne politique, et le « foutoir » des idées et des fantasmes de citoyens de tous bords va-t-il vraiment permettre à Ségolène Royal de traduire ce « brainstorming » en action concrète et crédible pour l’ensemble des français ?

                                  Enfin, ce cinquième pouvoir ne peut-il être utilisé à bon escient que par des « touristes », alors que tout journaliste professionnel ou homme politique met régulièrement à jour son blog, et lit avec assiduité les réactions à ses articles ainsi qu’aux autres, certains pour calculer le taux d’audience, ou d’autres comme François Bayrou pour mieux être à l’écoute et rassembler les français autour d’un projet commun ?

                                  Plus simplement, je crois, quel que soit le pouvoir ou le type de journalisme, que vous retrouverez partout, suivant la Loi de Pareto, 20% d’articles pertinents tournés vers l’action, et 80% d’articles tels que le vôtre, tournés vers la connaissance théorique, mais qui n’apportent aucune solution, contrairement au journalisme d’investigation, pour corriger les errances de la démocratie.

                                  Néanmoins, je veux bien admettre que la philosophie, c’est d’abord la connaissance avant de passer à l’action.


                                  • Marianne Marianne 2 février 2007 11:08

                                    Article un peu long mais qui dit l’essentiel. Pour compléter, remarquons que l’expression journalistique procède de trois motivations :

                                    1- l’information factuelle sur des faits, des événements (reportage),

                                    2- la pédagogie et l’aide à la réflexion : l’analyse sur ces faits pour les éclairer,sur leur contexte, le reportage sur les diverses opinions qui circulent sur ces faits,

                                    3- la diffusion d’opinions (voire propagande).

                                    Le citoyen attend de la presse classique qu’elle soit impartiale et reste plutôt cantonnée aux 2 premières à moins de s’annoncer clairement comme une presse engagée. Ce qui le déçoit quand il s’aperçoit qu’elle est partiale et que même sous couvert de reportage privilégie la diffusion des faits qui « l’arrange », il cherche alors une alternative sur l’information diffusée par Internet.

                                    L’internaute qui navigue sur le WEB cherche l’information rapide, scoop, compare la façon dont elle est relatée pour se faire une idée. Lorsqu’il monte un blog ou participe à des chats et commentaires sur des blogs, c’est plus souvent pour donner son opinion. Ces opinions sont diffusées de manière éparpillée et désordonnées...

                                    Quant au journalisme d’investigation libre, permettant la diffusion de faits, de résultats d’enquête, il est plutôt du ressort de blogs organisés en journal libre, comme AgoraVox et Latelelibre, faisant participer l’internaute mais ayant la capacité de vérifier et trier l’information et la synthétiser afin de faire converger d’une manière organisée les faits, analyses et opinions qui remontent de la base.

                                    Cette fonction centralisatrice de médias citoyens est très importante pour transformer une vague, un buzz, un courant, en véritable pouvoir.


                                    • docdory docdory 2 février 2007 12:07

                                      @ l’auteur ,

                                      Le fait qu’il y ait des musiciens professionnels n’empêche pas des millions de français d’aimer jouer d’un instrument , voire de se produire en public dans des fanfares municipales , groupes de rock ou de jazz amateur , et autres musiques .

                                      Le fait qu’il y ait des sportifs professionnels ne rend pas illégitime la pratique des sportifs du dimanche .

                                      Le peintre du dimanche prend certainement autant de plaisir à peindre que l’artiste reconnu .

                                      En ce qui me concerne , j’ai pondu cinq articles sur Agoravox , bien que je ne connaisse strictement rien au journalisme . Simplement , j’ai voulu parler de sujets dont les journaux ne parlaient pas ou pas assez à mon goût , ou alors en parler d’un point de vue différent . Chaque article m’a demandé environ un quart d’heure de recherche et une demi-heure de dactylographie ( j’écrit du premier jet , n’ayant pas le temps de faire de brouillons ) .

                                      J’ai tendance à penser qu’Agoravox , ainsi que les autres blogs , sont quelque part un substitut de la conversation de bistrot ou de café du commerce . En effet , il devient difficile d’aller deviser au bistrot de choses et d’autres avec des amis , et ce pour diverses raisons :

                                      1°) On y passe maintenant de la musique insupportable genre techno , à un niveau sonore rendant difficile de converser plus de quelques minutes . La tabagie y atteint maintenant des niveaux sans précédents proches de l’asphyxie .

                                      2°) La diminution du taux légal d’alcoolémie oblige à une modération des consommations , d’autant que , passé 35 ou 40 ans , les reponsabilités familiales et professionnelles deviennent incompatibles avec des excès répétés !

                                      Les avantage du journalisme citoyen par rapport à la conversation de café du commerce sont multiples :

                                      1°) On a le temps de développer ses arguments sans avoir la parole immédiatement coupée

                                      2°) On s’adresse à beaucoup plus de gens que dans un bistrot , il y a un effet amplificateur qui est très grisant pour celui qui écrit . Lorsque j’ai eu pour la première fois un ordinateur il y a un an , j’ai commencé à écrire sur Agoravox ( que j’ai découvert par hasard ) pour me distraire , je ne pensais pas que mes élucubrations de café du commerce pouvaient intéresser ( ou contrarier ) plus que quelques lecteurs , et encore moins qu’elles allaient être publiées . J’ai été très surpris d’avoir parfois plus d’une centaine de commentaires .

                                      Je pense que probablement , le peintre du dimanche qui voit ses barbouillages exposés au public lors de l’exposition annuelle de sa municipalité éprouve le même genre de satisfaction . Ce sont fondamentalement des distractions du même ordre . Le tout est de ne pas se prendre au sérieux !


                                      • bonjour (---.---.31.182) 2 février 2007 12:29

                                        Bonjour, Très bon article qui met en évidence les forces et les faiblesses entre ces deux moyens de communication. Pour ma part je regrette aussi que le journalisme d’investigation tombe en désuétude par la faute de la main mise sur les médias par de grands groupes comment pouvoir rester indépendant et objectif dans ces conditions. Pour le journalisme citoyen évidemment ce problème ne se pose pas...du moins pour l’instant, par contre il y a l’inconvénient comme le souligne l’@ « que n’est pas journaliste qui veut » ! La faiblesse du journalisme citoyen est également ce qui fait sa force c’est à dire sa diversité et son indépendance mais avec le risque de désinformation par manque de recul et d’expérience. On coupera donc la poire en deux en se disant que celà fait partie de l’évolution de la société ?


                                        • (---.---.121.76) 2 février 2007 12:35

                                          Je n’aime pas le terme de journalisme citoyen.

                                          « Un citoyen est une personne qui relève de l’autorité et de la protection d’un État et par suite jouit des droits civiques et doit accomplir des devoirs envers celui-ci. »

                                          Je trouve que le terme « Journaliste amateur » colle mieux, plus sympa , plus exact.

                                          AGORAVOX - LE MEDIA AMATEUR smiley


                                          • Offset (---.---.179.123) 2 février 2007 14:05

                                            Je ne suis pas d’accord avec vous, surtout sur le fond. Les journalistes n’ont pas le monopole de l’information est heureusement ! Nous ne vivons pas dans une régime autoritaire (enfin je crois), il nous reste encore un peu de liberté d’expression. Le journalisme « citoyen » ou amateur ne se compare pas aux journaliste professionels. Ils donnent de l’information et surtout leur avis. Et généralement, ces avis sont beaucoup moins langue de bois que les journaux traditionnels :

                                            « C’est pourquoi le journalisme est une profession. L’information est l’œuvre de professionnels. Elle doit être contrôlée. »

                                            Ouhai, controlons l’information ... :( Allez a Cuba, ils controlent tout la bas.

                                            « Il n’est pas possible qu’il soit raconté n’importe quoi au public. »

                                            Internet premet justement de vérifier l’information. Et si les journaux racontais toujours la vérité et ne se trompaient jamais, ca se saurait. Sauf que la, on ne donne pas une confiance démesuré au « journaliste citoyen », et on va perndre la peine de vérifier l’information, ce qui est moins dangereux justement.

                                            « D’ailleurs, l’informateur ne raconte pas, mais rapporte. Il rapporte des faits. De la manière la plus simple possible. Le reporter doit s’en tenir au fait. Et c’est ainsi que le lecteur juge. »

                                            Ouhai alors ca ... La flutte etc ... Ce qui fait la force d’une information, c’est lorsqu’elle est orientée, et ouvertement. une information neutre n’existe pas, fondamentalement. Alors, au lieu de se cacher derrière des principes a la con, autant le dire clairement pour ne pas tromper le lecteur. Ainsi, lire deux articles orientés, de points de vue différents, apprend souvent beaucoup plus qu’un article se disant objectif.

                                            Cependant, le journalisme d’information pure et dur, comme l’AFP et Reuters, sont généralement « objectif », donnant de l’information brut, même si le simple fait de choisir diffuser tel ou tel information à la place d’une autre n’est déjà plus objectif. Ces informations la seront toujours indispensables.

                                            Cependant, les articles de fond, orientés, sont necessaires, et un journaliste professionel n’est pas forcement le mieux placé pour écrire ces articles. (Petites dédicasses aux articles informatiques qui sont généralement complètement à coté de la plaque)


                                            • josé (---.---.53.193) 2 février 2007 14:14

                                              Portugais n’habitant pas en France je me demande : A quoi sert alors avoir une formation universitaire de journaliste en France ??? Est ce que la formation universitaire ne sert à rien ??’ Ou alors elle donne une méthodologie pour aborder un sujet avec moins « d’états d’âme » qu’un journaliste citoyen ???


                                              • La Taverne des Poètes 2 février 2007 15:08

                                                Parfois le philosophe est comme le miroir : il réfléchit au lieu de penser.

                                                C’est un défi que vous avez lancé à vos potes ? Placer le maximum de fois la formule magique « journalisme citoyen » dans votre papier ?


                                                • jipé (---.---.221.74) 2 février 2007 16:00

                                                  Agoravox est entre deux logiques:les blogs qui souvent expriment des opinions et humeurs ; le journalisme qui doit apporter des garanties (sinon l’objectivité)avec les limites de la société des médias... Il serait intéressant qu’il y ait plus d’informations plutot que des réactions : comme dans http://www.lefigaro.fr/france/20070202.FIG000000236_offensive_du_creationni sme_islamique_en_france.html (je surfe sur une dizaine de medias de tous horizons et n’ai vpas vu la nouvelle ailleurs


                                                  • josé (---.---.53.193) 2 février 2007 16:34

                                                    Portugais n’habitant pas en France je me demande : En France le journalisme citoyen est la même chose que le journalisme engagé ????


                                                    • reg (---.---.143.96) 6 février 2007 18:42

                                                      bel exemple avec le show sarkosien d’hier soir avec la complicité de ppda.


                                                      • drei mal (---.---.143.96) 6 février 2007 20:46

                                                        Si la méchanceté suffisait pour faire fortune, il y a beaucoup de journalistes qui seraient célèbres.


                                                        • mik (---.---.249.17) 19 février 2007 12:04

                                                          en tout cas le concept fait parler et de nombreux sites se sont lancés dans la course .. www.technoblog.fr propose même une récompense pécuniaire. centspapiers est plus tourné sur le style agora alors que citizenbay semble avoir jeté l’éponge.

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