Journalisme et médiacratie : un nouveau clergé
Le clergé, souvent inculte et très mal renseigné sur la Bible, du moins le bas clergé, était conçu comme une médiation entre le peuple et le Livre. L’église catholique voulait à tout prix avoir le monopole de la diffusion de l’information, la doctrine, pour pouvoir contrôler la foi donc la croyance. Les gueux, les serfs étaient soumis à un contrôle étroit que Foucault aurait qualifié de "biopouvoir". Pour asseoir cette domination sur les esprits, l’église règlementait fermement la diffusion de la doctrine, excommuniait, imposait une doctrine unique (toute ressemblance avec la pensée du même métal ne serait pas fortuite), contrôlait les moyens de diffusion (scriptoriums dans les monastères, lieux fermés, interdits aux laïcs), et contribuait à maintenir les masses dans l’illettrisme.
C’est effectivement à la fois le comportement et l’objectif des principaux médias aujourd’hui. Il est remarquable de constater que dans "l’affaire Mélenchon", aucun journaliste n’a pris le temps de se demander si, par hasard, le fonctionnement moderne des médias n’était pas exempt de toute critique. Absolument aucune auto-critique, aucune trace de recul sur les pratiques journalistiques, cela rappelle, évidemment le postulat d’infaillibilité du Pape lorsqu’il s’exprime ex-cathedra (c’est-à-dire en tant que docteur de la foi, en situation d’enseignement) défini solennellement en 1870.
Le journaliste est aujourd’hui frappé du même syndrome que le Pape : il est infaillible par nature quand il s’exprime "ex-cathedra", c’est-à-dire dans un journal ou un magazine. Il faut d’ailleurs rappeler que cette infaillibilité du Pape est liée à l’infaillibilité de l’église tout comme celle du journaliste est liée à celle du système médiatique homologue contemporain de l’église apostolique romaine.
Beaucoup de termes passés dans le langage courant accréditent cette thèse : ne parle-t-on pas de la "messe du 20 heures " ? Plus encore, quelle est l’émission qui, même sur une chaîne aussi vendue aux annonceurs que TF1 , ne subit aucune coupure publicitaire ? Le JT. Cet espace reste sacré car il est l’endroit par où passe la doxa, il est le moment où se rassemblent les fidèles, il est le lieu de l’élaboration de la croyance. Quand, au moyen-âge et plus tard, l’église s’appuie sur une société autoritaire et violente, sur un "biopouvoir" pour dominer les masses, la société contemporaine, elle, s’appuie sur les médias et le marketing pour leur enlever le désir de s’informer réellement. Les "sociétés de contrôle", expression inventée par Deleuze et Guattari, sont nées en même temps que le journalisme moderne intimement lié au marketing qui le finance.
Quand aux XII° et XIII° siècle le commerce des indulgences fait florès, celui des encarts publicitaires aux XX° et XXI° siècles fait de même. Ces indulgences qui permettaient de se faire pardonner tous les péchés. Quelle différence entre le "vendeur d’espace d’un magazine" et le dominicain Johann Tetzel, qui fut chargé en 1516-1517 de vendre les indulgences au nom de l’archevêque de Mayence, et qui était intéressé à la vente par une commission de 50% promise par la Curie ? Décidément furieusement moderne ce Tetzel qui inventa selon certains historiens le slogan (publicitaire dirions-nous) : « aussitôt que l’argent tinte dans la caisse, l’âme s’envole du Purgatoire ». Il faudrait peut-être traduire de nos jours par : « Aussitôt que l’annonceur paraît, le scrupule disparaît ». Nul doute qu’aujourd’hui Tetzel enseignerait dans la même école de journalisme que celle dans laquelle l’étudiant qui voulait faire un scoop avec M. Mélenchon a appris les ficelles de sa triste besogne.
Mais le système médiatique est en crise nous dit-on. Evidemment, il souffre de discrédit (de credere, croire). Or un système fondé sur la diffusion de la doxa, dont l’objectif est de diffuser de la croyance ne peut pas survivre à un discrédit. Nous pouvons peut-être même imaginer ce qu’il adviendra de ce système : à peu près la même chose que ce qu’il est advenu de l’église catholique des indulgences. A la fin du XV° siècle un moine augustin, germanique, décida que ce système était trop corrompu et qu’il fallait, entre autres choses, permettre au public de lire lui-même la Bible et non plus de l’abreuver de commentaires. L’église et son clergé n’étaient plus nécessaires. Cette circulation de l’information était rendue possible par les progrès de l’imprimerie qui joua un rôle comparable à celui d’internet aujourd’hui. Cet homme s’appelait Martin Luther, il réunissait des gens qui protestaient contre l’ordre établi, et que cet ordre établi appela plus tard les "protestants". Il bâtit la Réforme avec un disciple qui devint à ses côtés un des promoteurs de cette révolution.
Et devinez comment s’appelait ce protestant de la première heure ? Je vous le donne en mille : Melanchthon.
106 réactions à cet article
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La messe est dite et bien dite !
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Est ce que les medias ont defendu le stagiaire de Sciences Po ?
non. Du coup, votre demonstration tombe un peu a plat
surtout quand on realise que Melechon squatte les ondes dès qu’il le peut, au lieu de le créer, son média.
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@eleusis
Je me suis informé de la couverture médiatique (TV, radio, internet et presse écrite) de l’affaire Mélenchon. Je n’ai vu absolument aucun article d’un journaliste/ confrère faisant un début d’auto-critique des méthodes du journalisme contemporain. Mais peut-être pourriez-vous me donner de nombreuses références qui m’auraient échappées.
Ma démonstration tombe à plat pour vous, peut-être, mais dites-moi qui finance les médias ?
N’est-ce pas la publicité comme je le dis dans mon article ?
Auquel cas, les journalistes ne sont -ils pas soumis à une « doxa » qui leur est imposée par leur hiérarchie ?
Quels sont les grands propriétaires des médias en France ? Ne serait-ce pas hachette, Pinault, Bouygues et Dassault ?
Non ? J’ai donc rêvé tout cela ?
Ces médias ne se comportent -ils pas comme des diffuseurs d’une doxa (que je préfère pour ma part à l’expression un peu bêtasse de « pensée unique ») depuis des lustres ?Continuerais-je donc à rêver ?
Par ailleurs je ne défends pas particulièrement Mélenchon dans mon article mais je pointe un fonctionnement médiatique en faisant le parallèle avec une situation historique.
Cordialement. -
Est ce que les medias ont defendu le stagiaire de Sciences Po ?
Bien sur et pas rien qu’un peu. De l’express au Nouvel-obs, tout le monde plaint le pauvre étudiant victime de la vindicte de Mélenchon. Ils se mettent tous immédiatement à trouver que le probleme de la prostitution est un problème politique crucial et défendent l’attitude « professionnelle » de l’étudiant.
Un vrai plébiscite.Quand on pense par exemple que les affaire de « traite des femmes » absolument scandaleuses dans les réseaux de prostitutions sur notre territoire ne sont presque jamais évoquées, on voit le sérieux de ces « journalistes ». Par contre un étudiant en journalisme, c’est sacré....
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asinus asinus fricat
Il s’agit d’un tout bête réflexe corporatiste, d’une manifestation d’un esprit de corps.
Mais j’aimerais bien que quelqu’un m’explique quelque chose : comment se fait-il alors que d’après ce que l’on m’a rapporté le métier de journaliste fait rêver les jeunes gens de sorte que les écoles de journalisme croulent sous les demandes d’inscription les journalistes donnent si souvent l’impression d’être totalement incultes en dehors de leur spécialité, de raconter n’importe quoi et d’être ce qu’ils dénoncent chez les autres ?
Je pose cette question à l’occasion de « l’affaire Mélenchon » mais il s’agit d’une remarque d’ordre général. -
Ce n’est pas parce Mélenchon est critiquable que du coup on ne peut questionner le système mis en évidence par ce raisonnement.
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Il s’agit d’un tout bête réflexe corporatiste, d’une manifestation d’un esprit de corps. Julien
tout bête réflexe... ben ouais ! même sur AV ce média citoyen ça existe aussi ; suffit de voir comment des commentaires ou des articles sont plussé ou moinssé inintelligemment - « à la tête du client » comme on dit.
bien gentil de critiquer les médias, mais si on reproduit les mêmes erreurs, quel intérêt ?
prenez par exemple un auteur dont on sait qu’il vote tel candidat : cet auteur aura beau faire un excellent article, bien documenté, bien écrit, et pourtant la plupart des votes et des critiques pourront être négatifs, uniquement par rapport aux convictions politiques de l’auteur.
donc comme dit l’autre, balayons devant notre porte ! -
@karmatotal
Vous vous etes informé de la couverture médiatique de l’affaire Mélenchon et vu absolument aucun article d’un journaliste/ confrère faisant un début d’auto-critique des méthodes du journalisme contemporain ?
Moi non plus, c’est pour ca que je n ai pas dit ca, j’ai dit « Est ce que les medias ont defendu le stagiaire de Sciences Po ? non. Du coup, votre demonstration tombe un peu a plat
le journalisme comtemporain, ca veut doublement rien dire
1. vous estimez qu’il existe un journalisme comptemporain unique ou meme dominant
2. vous dites implicitement qu’en d’autres temps et d’autres lieux, les journalistes faisaient mieux leur boulotAu sujet du journalisme comtemporain, quel est le lien au niveau des methodes et objectifs entre TF1 et Charlie Hebdo ? France Inter et la Tribune de Geneve ? Le Internatonal Herald Tribune et I-tele ? Le Monde DIplo et Minute ? La Croix et Paris Match ?
La diversité existe, c’est la force d’un pays democratique come la France, il n’y a pas que le Parisien et l’Equipe.Au sujet du »les journalistes font pas leur boulot", relisez les romans naturalistes du XIXeme siecle, comme Bel Ami ou la Curee, et vous verrez qu’à l’epoque, les journaux etaient aussi manipulés par les interets partisants et le sensationalisme.
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2eme point , au sujet des proprietaires des medias, vous citez Hachette, Pinault, Bouygues et Dassault .
Hachette ce n’est pas une personne. Vous vouliez peut etre dire Lagardere. Et si vous pensez que « Elle » fait l’opinion publique .... quand à Paris Match, ne lui donnons pas plus d’importance qu il en a.
Pinault : 1 seul magazine, le Point
Bouygues : TF1, oui et alors ? En 1994, TF1 soutenait Balladur, pourtant c ’est Chirac qui a été elu. Quand à TF1, son audience est RIDICULE à coté de msn ou facebook.
Dassault : no comment. Qui lit le Figaro ?
Du coup vous ne citez meme pas Amaury (independant, editeur du parisien et de l’Equipe), Ouest France, (1er quotidien francais), Nextradio TV (BFM TV, Radio BFM, RMC etc), Roularta (le groupe Belge qui exploite l’Express, L’Expansion, l’Etudiant) . Pourquoi les ignorez vous ?
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Je vous remercie pour vos références . Vous oubliez celle qui me semble la meilleure : Lousteau dans les Illusions Perdues de Balzac, tome 2 Un grand homme de province à Paris et son célèbre dialogue dans les jardins de l’observatoire avec Lucien Chardon dit de Rubempré. Cependant, aussi bien Lousteau que Georges Duroy sont des images de la corruption du journalisme.
Le cas de G. Duroy d’ailleurs est plutôt lié à un comportement de gigolo : le roman décrit essentiellement son ascension par les femmes, le journalisme n’est qu’en toile de fond.
J’essaie de dire autre chose dans ma contribution : un fonctionnement clérical, une doxa presque unique (ce qui est exactement l’inverse de la situation décrite dans les romans que vous me citez : chaque journaliste étant tour à tour libéral, républicain, monarchiste etc. au gré des journaux pour lesquels il travaille).
Ces références sont intéressantes culturellement mais hors sujet par rapport à la situation que j’observe. -
Les journalistes ont-ils fait le même brouhaha lorsque Xavier Bertrand a humilié publiquement un journaliste sur LCP, il y a quelques semaines ?... absolument pas...
Rappelez-vous :
http://www.dailymotion.com/video/xbzvaq_clash-xavier-bertrand_news -
repondez moi sur la partie du paysage mediatique que vous ignorez, tels que les journaux les plus lus en France (le Parisien, Ouest France) ou ceux de niche qui expriment des opinions (la Croix) et vous verrez que la reference à la presse du XIXeme siecle est pertinente., d’une part, et que les soit disant pouvoirs de TF1 et autres ne peuvent rien contre la volonte populaire.
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@leviathan :
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-mauvaise-presse-de-xavier-bertrand-a-saint-quentin_843543.html
http://www.rue89.com/2010/02/03/pourquoi-xavier-bertrand-ecrabouille-t-il-ce-journaliste-136737?page=3#comment-1287758
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=7056
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/04/01011-20100204FILWWW00416-bertrand-s-en-prend-au-courrier-picard.php
le sujet a bien été couvert ... -
@ Eleusis :
Vous êtes un mystère. Je ne sais quelle thèse vous défendez, mais vous ne l’aidez pas. Si un commentaire aussi anodin fait tomber un solde des votes négatif de 16, c’est que vous êtes discrédité. À tort ou a raison, je ne sais pas. mais il semble qu’on pense de vous ce que je pense des médias... pourquoi ne pas changer de pseudo ? Comme les médias ont intérêt non pas a critiquer les blogues, mais à s’en emparer. Rue 89 marque la voie.Pierre JC AllardPierre JC Allard -
Bonjour ètes-vous bien sur que votre article critique les journalistes ?
N’est-il pas un de ces brûlots anti-catho qui pulullent ces derniers temps dans les médias à l’instar des pseudo-articles dénués de toute imagination et d’originalité mais qui semblent bien payer. Par contre, chacun pourra voir l’aspect parfaitement neutre et salvateur du protestantisme ( comme si un seul protestantisme existait) qui met justement fin à « l’inique pouvoir de l’église ».
Pour en revenir à la réalité :
Martin Luther, pour transmettre ses idées, s’est appuyé sur les nobles allemands qui ont vu une bonne occasion de saisir les biens de l’église pour leur propre intérêt. Drôle de conception de la pauvreté souhaitée par le Christ et revendiquée par le moine protestant. De plus, qu’a gagné le tiers état ( car c’est de lui dont vous avez fait mention dans votre article) : ben ...rien.
A cela s’ajoute la croisade anti-catholique qui a essaimé du nord de l’Allemagne jusqu’à Rome en pillant et en convertissant par la force tout ce qui se trouvait devant eux : curieuse manière de trancher radicalement avec les principes de l’église.
Enfin, pillage en règle de Rome ainsi qu’humiliation du pape et de ses ouailles par des mercenaires : voilà qui augure de franches retrouvailles dans le futur.
Pour les anglicans : rejet de l’Eglise par le roi pour grimper sa favorite et la faire reine ( avec l’espoir d’avoir un fils...sans succès). harcèlement puis persécution des catholiques ( qui va se généraliser dans la moitié de l’Europe). Dans certains pays, le catholicisme sera interdit jusqu’au 19e siècle : AUCUN PAYS N’AURA PROMULGUE SUR UN TEMPS AUSSI IMPORTANT UNE TELLE LOI.
Emploi de huguenots pour piller les biens catholiques ( clergés et croyants compris).En guise de conclusion, je vous invite à réviser votre hisoire plutôt que de baver sur une organisation religieuse que vous méconnaissez.
PS : Pourquoi un tel titre au regard de la teneur de votre article ???
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+1, Bob. Demonstration claire et nette.
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L’exemple de l’eglise est plus parlant pour les gens. Mais cela dit, c’est l’endoctrinement, l’absence de remise en cause, et surtout l’arrogance de détenir la vérité, parce que les journalistes sont des prétendus professionnels de l’info, neutres et objectifs, il sont là pour éclairer le peuple, voire le guider.
Que se soit l’église catholique, les protestants ou les islamistes, c’est toujours le même fonctionnement on ne discute plus on adhère à une profession de foi. -
Vous faites une lecture très myope de la Réforme. Bien entendu, le politique est important (comme dans toute organisation qui vise à diffuser et contrôler l’information). En ce qui concerne l’histoire de la réforme et de l’humanisme, il se trouve, qu’en tant que professeur, c’est une de mes (modestes) recherches puisque j’ai été amené à m’y interesser de très près pour enseigner d’une part l’humanisme (avec Erasme) et la position de l’Abbaye de Port-Royal (les propositions de Jansénius) avec, entre les deux, les guerres de religion.Je ne suis par ailleurs ni protestant, ni catholique, ce qui ne m’empêche pas de m’intéresser à l’histoire de ces religions que je trouve passionnante (l’histoire). je ne suis d’ailleurs ni anti-catholique, ni anti-protestant, et ne souhaite nulement raviver une guerre de religion sur Agora-Vox. Ma position est celle, sur ce point, de Régis Debray.
Votre question en PS m’incite à penser que vous n’avez pas compris mon article, pour l’interpréter comme un « brulot anti-catho » il faut effectivement l’avoir lu très sommairement. Je vous invite donc cordialement à relire précisément mon article.
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@ Karmatotal,
Monsieur, madame ?
Votre commentaire sur mes connaissances en histoire de la réforme n’apporte rien ni en précision à votre article ni en réponse à mon propos. Je reste néanmoins surpris qu’après une étude que j’espère holistique et détaillée de cette période et de ces évènements, il restera autre chose qu’une stigmatisation de l’église catholique et partant de là de l’ensemble des catholiques ( en critiquant la structure même de leur organisation).
Je reste désolé que vous fassiez un parallèle aussi impertinent entre le comportement partial des journalistes et une structure mondiale et millénaire qui, si elle a pu faire des erreurs dans le passé, a surtout élevé les pays d’Europe vers la culture que nous connaissons. A ce jour, peu de religion ou de philosophie ont eu un impact aussi remarquable en dépit des modes contemporaines qui occultent le passé pour le remplacer par des constructions arbitraires, fausses et souvent motivées par un instinct pécunier.
En ce qui concerne vos propos sur votre statut de non-anti-catholique, vos propos tendent à démontrer le contraire et c’est d’ailleurs la raison qui m’a poussé à rétablir quelques faits ( qui ne sont pas opposés à vos propos sur le comportement latitudinaire des journalistes).
Enfin, merci pour votre diagnostic psychanalytique de ce que j’aurais compris : je ne vous interpelle que sur les arguments les plus faibles de votre démonstration. Il est seulement regrettable que ceux-ci occultent le point que vous considérez comme le plus important.
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Dans l’histoire religieuse, mon curseur s’est arrêté à certaines croisades et en particulier celle que l’on appelle « des albigeois » ; où l’Inquisition catholique a fait ses premières armes, avant de connaître l’efficacité que l’on sait et sa maturité assassine dans le Nouveau Monde... Même croisade où un prélat, toujours catho a eu ces mots mémorables pour justifier la razzia et le génocide à Béziers « Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra les siens »
A chaque fois le clergé catho et ses plus hautes autorités se sont mis au service des puissants (seigneurs du Nord ou conquistadors) et ont soumis la parole et la pensée des populations autochtones...Quant à la comparaison de la médiacratie avec un nouveau clergé : elle est bienvenue, merci à l’auteur !
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On peut aussi souligner sans prendre partie que l’église Catholique est aussi une des seule qu’on peut ouvertement critiquer ...
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Nous pourrions discuter à l’envie de la transsubstantation du dogme apostolique romain, de la constubstantion de Luther et la nature purement symbolique de la Cène par Zwingli (qu’à ce propos Luther appela « sacramentaire » en interdisant son culte) qui inspira indirectement Calvin.
Nous pourrions discuter sans fin de qui a eu raison ou tort dans la réforme et dans les atrocités qui ont suivi ? Les protestants se livrant au pillage et aux meurtres, aux viols des catholiques, ou les catholiques faisant rôtir les « huguenots » (d’un mot allemand « eidgenossen » qui signifie conférés), torturant les protestants pour leur arracher une conversion ? Pour ma part ni les uns ni les autres. Votre intransigeance et votre susceptibilité catholique me fait d’ailleurs un peu frémir, et je suis persuadés que vous partagez cette agressivité avec des protestants, mais connaissant beaucoup de catholiques (plus que de protestants en fait) je peux affirmer que la majorité n’est pas comme vous, heureusement.Nous pourrions donc parler de beaucoup de sujets religieux qui seraient néanmoins tout à fait hors sujet car mon article établi le paralèlle entre la réforme et « le sacerdoce universel » puisque vous êtes versé dans l’histoire religieuse (ce dont je vous félicite) qui suppose que l’information, la doxa, ne procède plus d’un clergé mais de chacun : retour à la lecture de la bible par chacun et non plus par l’intermédiaire d’un clergé médiateur. Ce parallèle m’a semblé intéressant pour expliquer l’état actuel des médias. Vous avez lu une déclaration de guerre au catholicisme, je ne peux que vous enjoindre à relire à tête reposée mon article.
Je ne répondrai plus à des messages relevant de ce qu’il faut bien appeler un certain (et fâcheux) fanatisme religieux.
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@ JC :
Réduire le catholicisme à la croisade des albigeois ( dans son aspect le plus rebutant ) prouve un manque de connaissance historique. Wikipedia est votre ami, servez-vous en pour vous documenter et ne pas sortir n’importe quoi.
@ Karmatotal :
Ben voyons, lorsque vous ètes incapable d’opposer des arguments solides, vous agonisez votre interlocuteur en le qualifiant de fanatique, d’intansigeant et de susceptible.
Voilà qui est surprenant de la part d’un professeur, j’ose croire que vos cours sont plus élaborés que les démonstrations faméliques et à l’emporte pièce que vous nous avez asséné. -
@ Bob :
1) Oui je suis bien sûr que mon article critique le journalisme (en tant qu’institution quasi cléricale et non pas simplement en tant que diffuseur d’informations ou en tant qu’institution corrompue). C’est moi qui l’ait écrit, j’en suis donc certain. Vous avez voulu y voir une attaque de votre foi, c’est une vision totalement déformée.
2) Je me demande vraiment si vous avez lu ma contribution jusqu’au bout.
Qu’ai-je écrit qui vous mette dans une fureur pareille ?
Que le bas clergé au XIV ° siècle était inculte pour la plupart ? C’est un fait historique, il suffit d’ouvrir un livre d’histoire un peu documenté.
Que les indulgences était un commerce très lucratif ? Renseignez-vous, s’il vous plaît .
Que les indulgences permettaient prétendûment de gagner des années de purgatoire et que cette pratique était monnaie courante (si j’ose m’exprimer ainsi) dans l’église catholique aux XII°, XIII° et surtout XIV° siècles ? Vous contestez cela ?
Que Luther entreprend sa réforme à cause d’abord du commerce des indulgences ? C’est pourtant un fait connu.
Que le clergé catholique est un médiateur de la parole de Dieu et que le Vatican fixe l’orthodoxie ? Vous ne le savez pas ?
Que j’ai inventé la personne de Johan Tetzel ? Là aussi renseignez-vous : il a existé, c’est attesté, et il est même un peu à l’origine des 95 thèses de Luther placardées sur la cathédrale.
Que le pape est infaillible quand il s’exprime ex-cathedra ? Encore une fois informez-vous sur le concile de Vatican Ier qui définit l’infiallibilité du pape qui procède de celle de l’église (ce n’est pas moi qui ai inventé ce concile qui s’est déroulé du 8/12/1869 au 20/10/1870).
Que trois Papes ont existé simultanément au XIV ° siècle, chacun s’arrogeant le droit de prêcher la vraie foi ?
Que la réforme, au départ, voulait lutter contre le monopole du Vatican concernant la doctrine doctrine (on dirait aujourd’hui « pensée unique ») par le « sacerdoce universel » ?
Quand vous aurez trouvé les références historiques montrant que ce que j’ai écrit est faux vous voudrez bien les communiquer à tous les historiens de la planète : ils seront sans doute très intéressés.
Pour le reste, je le dis et le redis, j’ai rapproché deux situations historiques qui me semblent assez similaires quoique dans deux domaines différents, mais pas tant que cela finalement puisqu’elles concernent la croyance et son rapport avec l’enseignement et la médiation. Ce n’était pas un article sur la religion catholique versus protestante comme la plupart des autres contributeurs l’ont bien compris.
Salutations. -
Effectivement, on se demande comment qualifier l’auteur de cet article : ignorant ou génie ?
- génie pour recycler tous les poncifs les plus éculés sur le Moyen-Âge et le catholicisme,
- ignorance de cette période, du fonctionnement de l’Eglise catholique, et de ce qu’est l’Eglise catholique.
Un exemple, très simple : l’Eglise catholique inventa l’université, au XI°. Auparavant, les monastères, puis les écoles cathédrales assuraient l’instruction y compris vis-à-vis des plus modestes (ainsi Gerbert d’Aurillac, l’un des plus érudits de son temps, au X°, était issu d’un milieu populaire.) Bien plus tard, au XVIII°, un certain François-Marie Arouet fut l’élève des Jésuites...
Bref, si l’objectif était de maintenir la masse dans un état d’ignorance comparable à celui ou celle qui écrivit cet article, on aurait pu faire pire (l’Education Nationale ?)
Le Moyen-Age est une période très longue (près de mille ans) et très complexe ; certainement pas monolithique. Il est très risqué de vouloir la caricaturer à coup de slogans péremptoires comme dans cet article.
Je passe sur le dogme de l’infaillibilité : il n’est pas inutile sans doute de rappeler que son champs se restreint très précisément aux questions de foi et de morale.
Je cite pour finir : « l’église règlementait fermement la diffusion de la doctrine, excommuniait, imposait une doctrine unique. »
Ce n’est plus le cas ? Encore heureux qu’une Eglise ait le contrôle de sa propre doctrine (et qu’elle reste unique !), sinon à quoi sert-elle ? Qu’elle veuille rester maîtresse chez elle n’est pas en soi une anomalie. Qu’elle eut des vélléité de l’être chez les autres est un autre débat, mais ici aussi la question est complexe et sûrement pas à sens unique.
J’aurai la même conclusion que Bob : il est très imprudent de vouloir parler de ce qu’on ne connait pas. Il vaut mieux s’abstenir. Mais sur le fond, la démonstration, si elle n’est pas originale, n’en reste pas moins pertinente. -
A votre interrrogation, je répondrai comme Junie à Néron :
« j’ose dire pourtant que je n’ai mérité
ni cet excès d’honneur ni cette indignité. »Quant à l’accusation d’ignorance sur le moyen-âge j’aimerais savoir quels sont les point précis que vous réfutez et quelles sont les références dont vous comptez vous servir pour me tirer de mon ignorance sans fond.
J’ai parlé de l’ignorance du bas clergé, du commerce des indulgences, de J Tetzel, de l’excommunication et vous me parlez de la fondation de l’université (comme si elle n’avait existé pendant l’Antiquité !), de l’église contemporaine, de « poncifs éculés » (mais sans préciser lesquels).Un exemple : « Je passe sur le dogme de l’infaillibilité : il n’est pas inutile sans
doute de rappeler que son champs se restreint très précisément aux
questions de foi et de morale. » je passe moi aussi sur ce genre de commentaire : peut-être faudrait-il vous expliquer l’expression « ex-cathedra » dans ma contribution ? Mais, suis-je bête, j’ignore le fonctionnement de l’église catholique, et pas vous ... Bref « il n’est pas inutile, sans doute, de rappeler », qu’un texte doit se lire sans oublier des mots.Vous dites également : « Ce n’est plus le cas ? Encore heureux qu’une Eglise ait le contrôle de sa propre doctrine (et qu’elle reste unique !), sinon à quoi sert-elle ? » Il ne s’agit pas de cela, mais du contrôle sévère sur les « hérésies » (j’oubliais : je suis un ignorant qui ne doit pas employer de tels mots, mes années passées sur les bancs de l’université ne m’ont hélas rien appris, désolé ...) et d’une certaine confiscation du débat par le clergé. Sur le contrôle de la doctrine, voilà justement le point focal lié au « sacerdoce universel » de la Réforme (ouuups ! voilà que cela me reprend !).
« J’aurai la même conclusion que Bob » : vous étonnerai-je en disant que je m’y attendais un peu ?
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Je ne suis pas journaliste, justement, et cela fait une grande différence. Agoravox n’est pas un media classique et je pose l’hypothèse qu’internet ressemble fort à une réforme (avec un petit « r » ) de la médiacratie qui a tendance à ressembler au clergé par son fonctionnement.Sur Agoravox je pose qu’il n’y a pas de « journalistes » mais uniquement des « contributeurs », donc pas de « clergé », ma parole est effectivement l’égale de la vôtre.
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Je rejoins à 100% l’auteur, l’article est bien écrit et bien expliqué.
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« Les médias doivent donner l’apparence de la diversité pour cacher une uniformité ».
« Si vous répétez un mensonge inlassablement, les gens finiront par y croire »... Celui qui a écrit ça est un certain Goobels ! ça doit vous dire quelque chose, non !
De la doxa à l’apparence, du mensonge érigé en croyance, il n’y a qu’un pas !
Les médias actuels semblent l’avoir franchi !
L’auteur l’a fort bien exprimé !-
Sans remonter à Goebbels pour illustrer ça, voir sous Chavez au Venezuela, le traitement qu’ont donné les medias privés, -relayés par une bonne partie de notre presse « politiquement correcte »-, de la politique menée par le comandante... Ce n’est plus de l’engagement en faveur de l’oposition, c’est de la rage !!! De celle qui aurait pu déboucher sur le pire...
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pas la peine d’arriver a des propos violents puisque vous avez la solution : le pouvoir des medias reside dans la capacité des consommateurs que nous sommes à dire oyui ou non .
Seul probleme en France : quand les medias sont en faillite ou largement dans le rouge , l’Etat juge que l’argent des contribuables est pour pour compenser.
Donc la conlusion est evidente : privatisation de France Television, suppression de la redevance TV (une taxe temporaire, lol), liquidation des NMPP.
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En Chine le pouvoir à peur d’internet, comme dans tous les pays sous dictature ou « autoritaires ».
Comme ici en France. Comme c’est bizarre...
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Rien de bizarre Mr Philou017, les deux formations se sont jumelées.
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anty 5 avril 2010 16:40Un comparaison pas très pertinente de la part l’auteur du texte
comparer le journalisme et le clergé moyenâgeux pour expliquer les frasques d’un certain melonchon qui mélange la réalité et ses désirs dictatoriaux et moralistes envers un pauvre
étudient journaliste...Rien à dire dans cette histoire sinon que le camarade melonchon qui naguère trouvait très bien la conquête de la chine du territoire thibétain s’est de nouveau riduculisé
super-
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Mélenchon a proposé que le président de la télé publique soit élu. Qu’en pensez-vous ?
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La chine à peur de la démocratie lorsque les démocraties combattent les idéologies anti démocratiques qui utilisent la liberté
Mais ce qu’on appelle les démocraties (cad surtout les pays occidentaux) utilisent la démocratie et la liberté pour avancer leurs pions et leurs objectifs stratégiques. La démocratie a souvent servi de pretexte à des visées interventionnistes et nombre d’ingérences. Les faits montrent que les puissances occidentales installent des regimes à l’apparence démocratique, mais en fait corrompus et à la botte des intérêts occidentaux. L’Afrique en est un excellent exemple.
(la laicité fait le lit des religions)
Je ne vois pas en quoi.Un président de chaine élu ???
Par qui et pourquoi faire ?
Pour mettre en place un programme et des objectifs en matiere d’audiovisuel public. Je suis sur qu’il y aurait plus de participation qu’aux régionales.Doit on élire les recteurs, les magistrats, le facteur du coin ???
Pas forcément. Mais on pourrait voter sur la politique de l’enseignement, la politique judiciaire, etc... c’est ce que vous appelez plus haut la démocratie.
Démagogie
Je ne vois aucune démagogie là-dedans, au contraire, du bon sens, d’autant que c’est les télé-spectateurs qui payent directement la télé. -
@ Philou :
J’ai proposé une solution plus complexe, mais dont je suis certain que tôt ou tard elle prévaudra. Comme de nouveaux moyens de faire triompher la justice remplaceront ceux que proposent la Gauche et qui sont totalement désuets dans une économie tertiaire.Pierre JC Allard -
On peu aussi se questionner sur ce qu’a envi d’entendre le téléspectateur qui a force d’être infantilisé gobe tout sans trop réagir
C’est aussi réconfortant de ne pas trop penser, d’avoir une vison mono lytique, ça évite l’incertitude et empêche le doute.
Comme ça tout le monde est content !
Bébé a bien mangé sa bouillie et tout le monde fait coucouche panier !-
Petit lexique de la religion médiatique...micro : encensoirmicro-cravate : croix-pendentiforeillette : coiffe de nonnecaméra : habit religieuxplateau-télé : égliseéléments de langage : préceptes de la foiprésentateur : bas clergéjournaliste : haut clergépatron de média : évêqueprésident : papeplateau de concert pour John Yaliday : cathédrale-
Je rigole mais c’est même pas faux...
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Et aussi :
téléviseur : ostiejournal télévisé : homéliejeu télévisé : cathéchismeinterview : prêche (en faveur de l’interviouveur, sauf s’il est prévu de faire la promotion de l’interviouvé (tiens ! on avait oublié de franciser le mot interview...voilà qui est fait)Çà colle bien non ? Evidemment je force le trait : un tel système médiatico-religieux 100% doctrinal ne tiendrait pas la route longtemps dans nos démocraties (mais cela est systématique dans les dictatures comme la Corée du Nord).N’empêche que les médias français depuis 30 ans ont progressivement tourné ainsi. D’une part parce que les pouvoirs successivement en place les y incitent, et le dernier président en est un parangon.D’autre part parce que cela est une tendance atavique barbare des sociétés humaines, un héritage de l’époque féodale — donc dominée en partie par le clergé —. Indigne d’une démocratie donc...C’est pourquoi il faut d’une part une sphère médiatique indépendante du pouvoir exécutif (comme devrait l’être la Justice), Mais il faut aussi que les présentateurs et les journalistes soient recrutés en fonction de leur notoriété auprès des gens en général (et pas que de leur public). Çà serait déjà un autre niveau de démocratie.Quant aux chaînes privées, franchement, il y en a que si on les comparait au lexique religieux elles évoqueraient Saint Nicolas du Chardonneret... Mais la loi leur donne le droit de choisir leurs média-communicants, et elles continueront à baratiner si elles veulent. Mais là aussi il y aurait à dire en terme de contournement de la démocratie : il est scandaleux que médias et industries puissent s’associer autant, formant un très grave monopole de fait, au détriment de la réalité démocratique. -
si vous vous etiez permis de mettre iman ou rabin à la place de eveque, ou mosquee ou synagogue à la place d’eglise, vous auriez été accusé de racisme ou d’antisemitisme.
Seulement, dans le code penal français, il n’y a pas de delit d’anti catholicisme.
Voila toute la différence.
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si vous vous etiez permis de mettre iman ou rabin à la place de eveque, ou mosquee ou synagogue à la place d’eglise, vous auriez été accusé de racisme ou d’antisemitisme.
J’ai choisi la religion catholique car c’est la religion que je connais le mieux, ayant été jusqu’à la 1ère communion. Et parce que c’est la religion traditionnelle de mon pays.Certes il est plus facile de critiquer sa propre religion, et il ne devrait pas être plus difficile de critiquer les autres, en théorie... Mais il est plus légitime de critiquer la sienne, non ? Sinon la solution est de les critiquer à égalité. Bien sûr, critiquer les religions ne veut pas dire critiquer les croyants ou même l’objet de leur foi. Les religions peuvent être à rejeter ou à faire évoluer sans que la spiritualité et l’idée d’un tout bien plus complexe que nous soit inutile. -
Excellent, cher contributeur. On pourrait continuer :Ecole de journalisme : séminaire
Editorialiste : docteur de la foi.
stagiaire : novice
prompteur : missel -
Ceux qui souhaitent établir les lexiques pour l’Islam et le Judaïsme ont leurs contributions bienvenues.
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p.s. : ce sont les habitudes des archidiacres télévisuels (au sens de Bilal...) et non les habitudes religieuses qui sont moquées dans mon lexique, désolé si une autre interprétation était imaginable, mais on a bien le droit de parler des fondamentaux (ici : religion chrétienne archétypale du moyen-âge).
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Comparaison n’est pas raison !
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Cet article est une collection de sophismes !
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Lesquels ? Veuillez préciser, merci. -
Sachez Monsieur que je ne suis pas arabe. La terminaison de mon pseudo est comme le prénom Malika que des parents français choisissent pour leur enfant. Le « im » signifie « imagine », « enfin j’imagine » étant ma locution préférée. En conséquence, gardez votre arabophobie pour vous. D’ailleurs, Elohim a la même terminaison et je suppose que vous ne vilipendez pas ce nom.
Sinon — pour vous répondre — ce que je décris est la télé des dictatures. Le Hamas n’est pas une dictature, y z’ont même été choisis quand on leur a demandé (conséquence de vos manoeuvres anti-OLP). C’est factuel, je ne prends pas parti. Par contre, la télé de dictatures arabes, dont certaines sont soutenues par les USA — comme l’Arabie Saoudite — a probablement ce profil. Peut-être, je n’ai pas vérifié. Mais je constate que vous êtes incapable de ne pas évoquer votre monomanie anti-palestinienne. -
Arabophone ??? vous amalgamez pour tromper
arabophoBe, achetez des lunettes.
Islamophobe suffira.Ah ouais alors pourquoi vous m’apostrophez sur le hamas ? Vous avez vu la terminaison en ’im’ alors vous vous êtes dit que j’étais islamophile ?
ELOHIM ??? je m’en tapeJuste un exemple pour dire que toutes les terminaisons en ’im" ne sont pas arabes.
Le hamas n’est pas une dictature ???Une dictature sans Etat ? Vous avez loupé une classe vous !On comprend mieux vos propos anti chrétiennesNon, raté, aujourd’hui c’était anti-médiacratie. Et quand je critique la religion chrétienne, j’oublie rarement de vilipender l’Islam et la religion d’Abraham. Sur la pédophilie par exemple.
le hamas que vous soutenez reconnait il les Sionistes ?Où tu vois que je soutiens le Hamas, coco ?.... Les terroristes sont à rejeter, mais des deux côtés. Cela dit on peut vous retourner la question : les sionistes reconnaissent-il le Hamas ? -
Heu... vous êtes sûrs de ne pas être un peu HS avec votre Hamas, là ? C’est bien vous qui avez introduit le sujet ? On ne pourrait pas parler un peu d’autre chose que du conflit israëlo-palestinien, sur certains articles, Monsieur Big Pink Pig ?Que le Hamas ait une organisation dictatoriale c’est possible, mais pour être une dictature encore eut-il fallu qu’il soit un Etat. En même temps quand les torts sont partagés il est difficile de faire la part des choses entre résistance (du sionisme, pourquoi pas) et terrorisme.J’aime bien tous ces cons donneurs de leçons...ici...mais pas chez eux !C’est vous qui essayez de me donner une leçon sur ma religion, chez moi. Pourquoi ne pas le faire chez vous ?... -
@bigpink pig
Mélenchon vous dérange parce qu’il dit des vérités qui ne sont jamais entendues dans les médias
Il n’a pas le style « raie sur le côté et mocassins à pompoms mais les questions qu’il pose dérange tellement la bien-pensance médiatique qu’il n’aura plus accès bientôt aux micros
»« »le premier qui dira la vérité..........« »" disait Guy Béart
Aucun média n’accepte la critique et est tellement aux ordres qu’en c’en est écoeurant !!
Quand comprendras-t-on que nos intérêts seront davantage défendus par Mélenchon que par Pujadas et Cie ?
Vous remarquerez que le seul journal indépendant est le canard enchainé parce que pas de pub-
Vous remarquerez que le seul journal indépendant est le canard enchainé parce que pas de pub Par liberta
halala ! faut sortir un peu !
pour votre information http://www.observatoire-medias.info/imprimer.php3?id_article=226
:liste, non exhaustive, regroupant des publications très différentes qui ont en commun de ne dépendre d’aucun groupe de presse, d’être attachées à leur indépendance et de proposer une alternative à l’information dominante dans leur registre -
Bon article.
Le parallèle avec la prédominance d’une certaine pensée prédominante religieuse telle qu’elle a existé à une époque me parait pertinent.Comme à cette époque, il y a l’orthodoxie juste, avec ses inévitables excommuniés (le FN en France par exemple, ou Dieudonné), les adversaires sataniques (comme l’Iran ou la Russie), les dogmes (libéralisme, Europe, croissance, consommation.etc)
La religion médiatique révere le pouvoir en place, celui du fric, à travers la publicité et la célébration des stars aux poches bourrées de pognon.
Elle a ses grand-prêtres, ses messes, ses ayatollah, ses oracles -experts, ses confesseurs. L’Eglise télévisuelle organise aussi des prières-Donnez moi le pognon dans les jeux télévisés. et des processions-match de foot ont aussi lieu régulièrement.
L’orthodoxie est soigneusement supervisée par le conseil du CSA.
Les politiques tiennent régulièrement des sermons lors des offices.
Le dernier roi élu a bien su trouver les bonnes paroles en proposant « travailler plus pour gagner plus », que chacun a pu écouter ou regarder sur ses objets de culte, présents dans chaque foyer.Une synthèse entre les idoles et le veau d’or ?
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Tres bon article :
TF1 : la cathedrale
Pernault : le pretre
les vieux : les ouailles
la doxa ou La Parole : le capitalisme
Dieu le père : Sarkosy-
la sainte vierge : m’Dame Chabot ... oups
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voltaire 52, regardez vous TF1 et pernault ?
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je demande ca car PERSONNE n’est obligé de regarder ta TV, donc on reste bien libres
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Bonjour Karmatotal
Votre article est un tissu d’inepties !!!
Si l’église contrôlait les moyens de diffusion du savoir c’est dans le but de défendre ses privilèges de classe et vivre grassement du travail des serfs et du fermage.
Maintenir les masses dans l’illettrisme et dominer ainsi les esprits pour s’assurer une main-d’oeuvre moins coûteuse que la paille des bovins, tel était le credo des religieux.
Les premiers capitalistes du moyen-âge étaient les représentants de l’église, qui n’ont rien à envier aux patrons libéraux du XXI siècle, asservissaient les populations par des prêches et des sermons, -l’obéissance à dieu- dont ils se proclamaient le médiateur entre lui et le peuple.
Corvées, dîme, taille, gabelle, amendes, pointage, péage, tels étaient les impôts prélevés sur le serf qu’à la fin, il lui restait à peine de quoi se nourrir.-
Et depuis quand le travail du journaliste est-il de se mettre au service du politique en lui posant les questions qu’il veut bien s’entendre poser afin de pouvoir y répondre à son avantage ? Voilà que les journalistes, dont les libertés sont déjà bien entamées par le pouvoir Sarkozyste, sont aujourd’hui mis en accusation pour ne pas tomber le froc plus vite que leur ombre quand paraît le politique, seul apte à juger de ce qu’il est important ou non de dire au Français ! Mais où allons-nous ?! Peut-être serait-il temps de rappeler que de la liberté du journaliste de pouvoir traiter l’information qui lui plaît et non pas celle qui convient au pouvoir politique, dépend notre liberté à TOUS !
Ce monsieur Mélenchon est le pendant de gauche de monsieur Sarkozy et ses attaques au raz des pâquerettes contre les journalistes sont le triomphe des plus dangereux aspects du Sarkozysme. Pour que notre démocratie vive et que vive la liberté, il est FONDAMENTAL que le journaliste reste libre de traiter l’information comme bon lui semble et ceci quand bien même ces choix pourraient apparaître peu judicieux. Chaque jour, sur agoravox, plein de citoyens viennent écrire des sottises. Ce n’est pas une chose dont il faut nous plaindre, mais au contraire nous féliciter. C’est le témoignage de la liberté. Laissez les journalistes travailler librement et il y en aura toujours un qui viendra vous dire ce que vous aviez besoin de savoir au moment opportun. Laissez les censeurs Mélenchonsarkozistes filtrer l’info et vous redeviendrez les esclaves qu’étaient vos ancêtres sur les terres de leurs seigneurs.
A l’heure où la Chine, cette dictature impitoyable, s’impose jour après jour comme la future première puissance mondiale, il est de très mauvais augure que les populations des vieilles démocratie comme la France et plus encore, les utilisateurs d’agoravox, ne se montrent pas un peu plus soucieux de défendre la liberté de la presse, parce que c’est de cette liberté que vit notre démocratie.
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Jusqu’où la liberté de la presse est-elle compatible avec les intérêts des actionnaires-propriétaires des grands media ?
Les journalistes sont-ils au service de la liberté de la presse ou de la liberté d’entreprendre (et donc leur gagne-pain quotidien) de leurs patrons ?
Des citoyens libres comme Mélenchon ont ce rôle d’« éveilleurs des consciences » face au détournement des mots et à la manipulation des esprits...
Pas d’amalgames avec Sarko qui se sert de la presse pour son storytelling... -
@ Jicé
D’abord dans cette affaire, Mélenchon ne s’est pas positionné comme un simple citoyen comme un autre, mais comme un homme politique qui travaille comme tous les politiciens à la conquête du pouvoir. Et ce POLITICIEN s’estime desservi dans sa quête par des journalistes qui n’abordent pas les thèmes qui lui siéent. Eh bien n’en déplaise à ce Mélenchon, dans un pays démocratique, les journalistes ne sont pas là pour lui plaire ni à lui, ni a aucun homme politique. Il sont là pour aborder en leur âme et conscience les thèmes qui leur semblent intéressants. Point barre. Et c’est en les laissant libres que l’on peut espérer être correctement informé.
Du reste, il n’y a pas d’opposition entre la liberté de la presse et la liberté d’entreprendre. L’une dépend de l’autre car tant que la liberté d’entreprendre n’est pas compromise, alors les citoyens qui le veulent peuvent toujours susciter des moyens d’information, comme agoravox.
Autorisez maintenant le pouvoir politique à décider de quelle information vaut la peine d’être traitée par les journalistes et vous vous retrouvez en Chine !!!
Ce que je dis coule de source et si vous vous donniez la peine d’y réfléchir sereinement, vous ne pourriez qu’être d’accord, vous tous qui lisez agoravox.
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Tiberius : « dans un pays démocratique, les journalistes ne sont pas là pour lui plaire ni à lui, ni a aucun homme politique. Il sont là pour aborder en leur âme et conscience les thèmes qui leur semblent intéressants. Point barre. Et c’est en les laissant libres que l’on peut espérer être correctement informé. »
Mais les journalistes ne sont pas libres. Ils dépendent pour la plupart de financiers-propriétaires dont le but n’est certainement pas de faire de l’info objective.
Il n’y a strictement aucune garantie sur l’objectivité des journalistes dans les médias, y avez-vous pensé ?
Comme par hasard, ils sont tous pro-libéralisme, pro-européens, pro-mondialisation, pro-consommation,etc... Pas de hasard en fait, ils ont été choisi pour leur profil, ainsi que pour leur capacité à se couler dans un systeme de news superficiel et ultra-conformiste.
La liberté des journalistes telle que vous l’envisagez est un leurre profond.
Seule une réforme en profondeur su statut des médias permettrait un retour au pluralisme et à la neutralité journalistique.« Du reste, il n’y a pas d’opposition entre la liberté de la presse et la liberté d’entreprendre. L’une dépend de l’autre car tant que la liberté d’entreprendre n’est pas compromise, alors les citoyens qui le veulent peuvent toujours susciter des moyens d’information, comme agoravox. »
La liberté d’entreprendre appartient à ceux qui ont de l’argent. Avec l’appui de cercles de pouvoir politiques. L’ignorez-vous ? La politique et la finance ont toujours lorgné sur les moyens d’informations, car ils sont des instruments d’influence importants, avec tout ce que cela entraine. Si vous negligez cela, vous ne comprenez rien à la problématique des médias.
Pour l’instant, des médias comme Agoravox n’ont rien à voir avec la puissance d’influence des grands médias (grands par la taille).« Autorisez maintenant le pouvoir politique à décider de quelle information vaut la peine d’être traitée par les journalistes et vous vous retrouvez en Chine !!! »
Vous faites uniquement un proces d’intention primaire à JL M. Il n’a jamais proposé que ce soient les politiques qui gerent l’information, où avez-vous lu ca ? Il propose que le président de France-Télévision soit élu par les Français, par exemple.« Ce que je dis coule de source et si vous vous donniez la peine d’y réfléchir sereinement, vous ne pourriez qu’être d’accord, vous tous qui lisez agoravox. »
Rien de ce que vous dites ne coule de source, sauf à rester complètement en surface du problème. -
@ Philou017
Vous dites que les journalistes ne sont pas libres mais pensez-vous sérieusement que c’est en généralisant le droit des politiciens à leur dire comme l’a fait Mélenchon de quels sujets ils devraient ou non traiter qu’ils le seront davantage ? Vraiment vous le croyez ?!
On ne saurait autoriser les politiques à dire aux journalistes quelles informations ils peuvent rapporter, à moins bien sûr d’en avoir marre de la démocratie et d’aspirer à une bonne dictature à la chinoise !!!
Si les médias étaient comme vous le dites la propriété de groupes mus par la seule quête du profit plutôt que par un quelconque idéal politique, ce serait la meilleure chose qui puisse arriver. Mais hélas, ce n’est pas le cas en France où quasiment tous les médias sont la propriété d’entreprises inféodées au pouvoir politique par le biais des marchés publics dont elles vivent. Vous croyez que ce sont les Lagardère, Dassault et Bouygues qui pourraient se permettre de défier le pouvoir politique alors qu’ils sont tellement dépendants de l’état pour vivre ?
Les journalistes français souffrent de ne pas être suffisamment indépendants du pouvoir politique et ce n’est pas en les soumettant davantage aux diktats des politiciens sarkomélenchonistes qu’ils retrouveront la moindre liberté.
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Comme à cette époque, il y a l’orthodoxie juste, avec ses inévitables excommuniés (le FN en France par exemple, ou Dieudonné), les adversaires sataniques (comme l’Iran ou la Russie), les dogmes (libéralisme, Europe, croissance, consommation.etc) Par Philou017
merde, je ne savais pas qu’en Russie et en Iran les médias étaient libres !
Russie
Des milliers de Moscovites ont manifesté leur soutien aux journalistes de NTV qui refusent les nouveaux patrons nommés par le pouvoir
Certains médias russes sont devenus victimes de leurs couvertures des attaques terroristes. La chaîne indépendante NTV est ainsi passée en 2003 sous le contrôle de l’Etat après avoir été critiquée par le Kremlin pour sa couverture de la prise d’otages au théâtre de la Doubrovka à Moscou, dans laquelle 130 personnes avaient péri en octobre 2002.
http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=513
Iran :
La censure, qu’il s’agisse d’information ou de travaux de fiction, et Internet est la règle en Iran
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dias_en_Iran#Censure
ceci dit, ceux qui encensent l’Iran et la Russie sont bien libres d’y aller vivre quelques temps ; ils nous feront de superbes articles au retour
(si retour il y a, car n’oubliez pas que l’article sous lequel nous mettons nos commentaires serait censurer dans ces deux pays, et l’auteur mis en taule, pour le moins)
Imaginez un petit peu un article en Iran intitulé : Journalisme et mollacratie, un nouveau clergé-
J« apprécie cette comparaison entre le journalisme et le clergé : C’est une bonne comparaison pour une école. Bien entendu on peut l’appliquer à toute sorte de foi ( »La foi du siècle", documentaire sur le communisme).
Dans l’Europe du moyen-âge c’était le catholicisme qui était le dogme unique, aussi les commentaires sur les différentes religions ne me paraîssent guère pertinents.
Comme le clergé de l’époque, le journalisme répand la doxa « universelle ».
Toutefois, au niveau purement historique, je pense que le clergé du moyen-âge était loin d’avoir un tel monopole sur la lecture et l’écriture : une grande partie de la noblesse, les notaires, les banquiers (ou usuriers comme on voudra), nombre de marchands, de menestrels et menestriers et, plus étonnament, de nombreux bergers savaient lire et écrire. Bien entendu tous se conformaient à la doxa dominante. Ce n’est juste qu’une petite mise au point.-
Vous avez tout à fait raison (et je vous remercie de la précision) à ceci près que les marchands, les banquiers auxquels vous faites allusion lisaient (quand ils le savaient) leur langue vernaculaire mais très peu lisaient le latin. C’est pour cela que la première chose qu’à faite Luther a été de traduire le Bible en langue germanique et dit-il , pas tel ou tel allemand mais l’allmand de tout le monde pour que tout ceux qui savaient lire puisse lire la Bible (qui n’était disponible quasiment qu’en latin). -
anty 6 avril 2010 12:47J’apprecie aussi la comparaison qu’on peut faire entre l’hitlérisme et le stalinisme pourtant beaucoup pertinente
deux tueurs de gauche
chacun prétendait avoir raison
aucun ne l’a eu aux yeux de l’opinion publique.
Comparer le journalisme au clergé inculte du moyen âge est stupide
le journaliste de notre temps peut mentir sciemment tout en sachant qu’il a tort
le clergé du moyen âge était persuadé avoir raison
Autant comparer les contes inuits et le code civil français
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Conspiration de la presse
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Bonjour, merci à l’auteur
pour une fois que l’usage intellectuel de l’histoire permet un angle pertinent de regard sur le présent, on ne va pas bouder son plaisir :))
si un peu de lecture sur le thème de comment la puissance d’émission dans l’espace médiatique remplace ce que l’on imagine être la « voix de dieu », dans le même parallélisme,
je vous incite a lire cet article mal écrit mais sur le fond pas si con que ça parait il...http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/big-brother-je-te-vois-59568
amicalement, barbouse,
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Je viens de le lire. Nous effectivement d’accord sur l’essentiel. Je vous remercie de votre contribution. -
Bonjour,
j’ai beaucoup aimé votre article : bien construit, intéressant à lire, original.
Un seul (léger) reproche : le terme de journaliste n’est pas adapté à votre exposé. Il me semble que le Canard Enchainé contredit votre thèse (en tout cas au niveau du discrédit), et c’est un succès commercial.
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Vous avez raison, bien entendu. Le Canard Enchaîné échappe à ce mouvement « clérical » que j’essaie d’analyser. Mais, à ma connaissance c’est quasiment le seul média traditionnel dans ce cas (en tout avec une longévité telle).Il fallait cependant le dire, je vous remercie de l’avoir fait.
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pour votre information http://www.observatoire-medias.info/imprimer.php3?id_article=226
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Quand quelqu’un dit : « ta corporation de merde », « ton métier pourri »
est ce un critique ou une insulte ?Pour moi cela n’a rien d’une critique envers un système. Il englobe TOUS les journalistes, les bons les mauvais, le riches, les pauvres, les intelligents, les cons, les journaliste scientifiques, sportifs, politiques, people... TOUS les mêmes.Il ne critique pas, il généralise, il fait la même chose que celui qui dit : les politiciens, les noirs, les catholiques, les femmes, les français, les contributeurs ( d’Agoravox).....Pas même un petit « la majorité d’entre vous »,... non, pour lui TOUS les journalistes sont des pourris...Très constructif-
Sauf que l’apprenti-journaliste était mandaté pour chercher le clash. Au plus on peut reprocher à Mélenchon son intuition. Et alors c’est ridicule.
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je ne comprend pas votre commentaire.
Même si l’ apprenti journaliste était mandaté pour chercher le « clash », il n’est en rien le seul et unique représentant d’un métier.Les paparazzis ne représentent pas tous les photographes.Jean Marie Lepen ne représente pas tous les politiciens et pourtant il est mandaté pour chercher le clash lui aussi. Il ne représente pas tous les Français non plus.Dire que tous les journalistes sont tous a la solde de l’argent, du pouvoir, de la notoriété, du scoop est aussi idiot que de dire que tous les curés sont des pédophiles, que tous les arabes sont des voleurs, les noirs des fainéants ou que les femmes ne savent pas conduire. -
je ne comprend pas votre commentaire.Bah, Mélenchon était sur le terrain et on ne peut guère lui reprocher un ’coup de sang’ devant quelqu’un qui provoque, non, franchement ?Mais peut-être que vous considérez que critiquer les journalistes globalement est un blasphème ? Dans ce cas je vous invite à consulter le lexique que j’ai publié plus haut. Au fait, comment on dit amen en médiacratie religieuse ? Je propose : « chers téléspectateurs, veuillez revenir après cet intermède publicitaire »... Il finissent tous par dire çà. -
peut etre que Melenchon, politicien pro qui vit donc de l’argent public et ne gagne plus d’argent par lui meme deouis lingtemps, cherche à faire dire que tous les politiciens sont des voleurs ou des idiots, apres tout ;
Balkany condamné mais réelu, Emmanuelli condamné mais réelu, Huchon condamné mais réelu, Juppé condamné mais réelu, Royal et Holand fraudeurs fiscaux présumés, Sarkozy fraudeur fiscal présumé, apres tout, tout ca c’est du pareil au meme, non ? -
Oui je considère que critiquer une profession globalement est une idiotie, les médecins ne sont pas TOUS des vendeurs de médicaments á la solde des compagnies pharmaceutiques et les politiciens ne sont pas TOUS pourris.
Pour vous donnez un seul exemple, mon père a travailler 35 ans a la télévision belge comme réalisateur et présentateur d’émission scientifique. Il est physicien ET journaliste, il n’a jamais prononcé votre fameuse phrase, ne s’est jamais compromis avec aucune compagnie privée, aucun président ...il y a donc au moins une exception a votre règle.Vous décrivez les journalistes et leur profession exactement comme les religions décrivent les incroyants, ils sont tous mauvais et iront tous en enfer, sans exception aucune.Quant au coup de sang de Melenchon, si il avait simplement nuancé ses propos a posteriori, il aurait eu mon soutient ( ce dont il se fout j’en conviens).Lui aussi a parlé comme un pape, un rabbin ou un imam. Il SAIT lui aussi que tous les journaliste ( remplacer par cathos, juifs, musulmans, ou ce que vous voulez) sont TOUS pourris. -
@ Ren
Je vous cite :
"Dire que tous les journalistes sont tous a la solde de l’argent, du pouvoir, de la notoriété, du scoop est aussi idiot que de dire que tous les curés sont des pédophiles, que tous les arabes sont des voleurs, les noirs des fainéants ou que les femmes ne savent pas conduire."Que trouvez vous idiot dans cette belle declaration ?
La liste est certes incomplete. :->Iren Nao
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Intéressant parallèle : et c’est bien de croyance qu’il s’agit, plutôt que d’information.
S’il y a une messe du 20 h très fréquentée c’est qu’il y a des gens qui ont besoin de croire. La croyance a un pouvoir de rassurer que l’information (réelle) n’a pas, au contraire.
Pour moi, plus que Deleuze et Guattari, c’est Guy Debord dans « la société du spectacle » qui avait tout prévu, tout décortiqué, il y a bien longtemps maintenant.
Son ouvrage est assez aride à lire mais, en faisant l’effort, on y trouve tous les éléments et toute la logique du système qui a éclot aujourd’hui. Au milieu du bouillonnement de 68 le mouvement des Situationnistes est presque passé inaperçu. Dommage.
A part ça, outre leur docilité, je suis, moi aussi, assez atterré par l’inculture évidente de pas mal de journalistes, mais peut-être les deux sont-ils liés ?
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Guy Debord avait effectivement vu cela arriver et l’explique dans la société du spectacle. Deleuze a affiné une théorie des « sociétés de contrôle » avec Guattari qui donne un autre angle. Marcuse, déjà, en 1958, écrit que « le capitalisme produit de la dé-sublimation ». Et que dire de Paul Valéry, qui dès 1919 prédit les délocalisations (variétés I et II) et constate la baisse de « la valeur esprit contre la valeur argent » ?L’inculture d’un certain nombre de journalistes peut s’expliquer (à mon avis) par la misère de leur formation (une école de journalisme n’est souvent qu’une école de comm’ différant assez peu d’une école de pub les deux métiers étant très liés souvent) et ensuite , par le fait qu’ils sont prolétarisés (au sens de Marx : privés de leurs savoirs) par le système qui les oblige à mouliner la même doxa comme j’essaie de le montrer.
Or le moteur de la culture est la curiosité, je pense. Mais pour un journaliste, la curiosité est assez souvent devenue synonyme de danger professionnel.
Ce ne sont que des hypothèses, je réfléchis aussi à cette inculture assez massive chez un certain nombre de journalistes. je pense comme vous que docilité et inculture sont liées (comme pour le bas clergé du XIV° siècle). -
manier un concept sans le definir ...
culture et inculture, cad ?
pour vous, une personne est celle qu’elle dit, ou pire, ce que vous percevez d’elle ?la « culture » au sens populaire du terme (ce qu on sait et la maniere dont on l’exprime) est variable dans le temps.
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Ainsi les journalistes formeraient un nouveau clergé ?
C’est sans doute pourquoi l’auteur suggère de leur fournir un nouveau Pape (protestant !!!)Vertige de la pensée unique !!-
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Je partage bien votre avis, ayant été l’un des premiers il a des années à parler de la messe du 20h et des prêtresses du JT.
Ceci dit, dans vos commentaires, il me semble que vous faites une erreur trés courante qui est de croire que les journalistes sont à la solde des propriétaires de chaîne. Je reste convaincu que les grilles des programmes, les messages subliminaux à passer, la doxa dont vous parlez, l’auto-censure à appliquer, sont le fait d’un petit groupe de gens (lesquels je ne sais pas trop, bien qu’ayant quelques idées) qui contrôlent le personnel des chaînes de télé.
Si vous aviez raison sur le lien de fidélité aveugle des journalistes à leur patron, nous aurions dû voir un changement d’attitude avec la privatisation de TF1. Bien entendu, il y a eu un relooking comme pour un nouveau journal mais la ligne sociale et politique n’a pas varié d’un poil. Je ne crois pas que Bouygues, Lagardère et Dassaut se réunissent un jeudi soir pour décider de l’info qu’on va cacher le lendemain fixer la façon dont un événement politique sera retransmis dans leurs JT. Il y a cependant une uniformité totale dans le choix des événements et les leçons de morale données au public. Où est la concurrence ?
Pensez par exemple au choix délibéré d’évincer Le Pen de toute les discussions sur les conséquences de l’embrasement des banlieues en 2004. La tenu des chaînes a été identique quel que soit le propriétaire. Pensez-vous qu’ils se soient réunis juste avant ? De toute façon, Le Pen aurait fait de l’audience et augmenté les recettes publicitaire.
Pensez à la propagande juive qui nous oblige a une piqûre de rappel tous les deux mois sur toutes les chaînes, quel qu’en soit le patron. Pensez à la brusque apparition du métissage à la télé. C’est devenu une obligation du jour au lendemain, dans les publicités, dans les films et chez les présentateurs. Il n’y a plus une seule émission à public assis sans qu’on case en arrière plan du présentateur qui sera filmé le plus longtemps un ou deux noir.
Qui impose ces conduites ? Cette uniformité ne vient pas des propriétaires ou alors il faudrait commencer à apporter des preuves.
Nous venons d’assister à une campagne sordique contre l’Eglise catholique. C’est une campagne permanente, la pédophilie pour Pâques, de nouveau l’histoire close depuis des années du suaire de Turin, l’affaire des préservatifs pour noël et l’affaire de l’évêque soit-disant révisionniste à Pâques dernier. Il est bien évident qu’il s’agit d’une campagne de dénigrement bien préparée. Pensez-vous que Bouygues, Lagardère et Dassault se soient réunis il y a trois ou quatre ans pour jeter les bases de ce plan ? Franchement je crois qu’ils ont d’autres chats à fouetter.
A mon avis, on leur jette la pierre pour ne sourtout pas soulever le voile de qui tire les ficelles des journalistes.
J’ai envie d’écrire comme un journaliste « La polémique enfle. La communauté internationale exige la transparence des médias et veut savoir qui décide de quoi à la télé.
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Cette uniformité de l’information dont vous parlez est le fait du pouvoir politique. Les grands médias français sont tous la propriété de groupes qui vivent principalement de marchés publics. Aussi, quand le Président lui-même ou dans une moindre mesure, un président potentiel comme DSK ou Aubry appelle le patron d’un journal ou d’une chaîne pour se plaindre du traitement de l’information, eh bien on lui obéit car l’on se dit qu’un jour, cet homme ou cette femme pourrait bien être président et faire payer à l’actionnaire sa mauvaise volonté. Le traitement de l’information par nos médias est donc constamment le reflet des équilibres politiques entre les deux partis de pouvoir que sont le PS et l’UMP. Les Mélenchon et les Le pen ne contrôlent pas la machine et en sont bien souvent les victimes quand ils agacent un peu trop l’UMP et le PS.
Tout le problème vient à mon sens du fait que les chaînes de télé ne sont pas nées comme aux USA de la volonté d’entrepreneurs privés mais d’une volonté politique. Les politiciens ont ensuite vendu les chaînes à des groupes privés qui avaient leurs faveurs (ceux qu’ils pouvaient contrôler par l’intermédiaire des marchés publics), permettant ainsi à ces entreprises de bâtir des empires de la communication entièrement soumis au pouvoir politique qui les nourrit.
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Jean-Luc Melanchon est un fasciste qui réclame le contrôle politique de l’information à mots à peine couverts, ainsi que le droit de décider des questions auxquelles il veut répondre, et qui a perdu son sang froid devant un gamin qui lui tenait tête !
Car nos aigles sont en fait des vers de terre !On comprend mieux les objectifs de cette campagne commune à l’extrême gauche et à l’extrême droite et qui consiste à prétendre que la presse est indûment sous le contrôle de ses actionnaires, quelle surprise, pour réclamer qu’elle passe sous le contrôle des politiques.Une presse fasciste ou communiste, ce qui revient au même, voilà ce que demande un article paru dans un « journal citoyen » !!-
"Jean-Luc Melanchon est un fasciste qui réclame le contrôle politique de l’information à mots à peine couverts"
Pourriez-vous nous citer les mots en question ? -
@ Philou017
Ne jouez pas les hypocrites ! Vous avez vu et entendu comme moi Mélenchon insulter les journalistes parce que l’un d’eux ne lui posait pas les questions auxquelles ce monsieur avait envie de répondre. Mélenchon s’estime en droit de dire aux journalistes quels sujets ils doivent évoquer avec lui afin qu’il puisse leur répondre à son avantage !
Mais on est où là en Chine ?!!! C’est du concentré de sarkozysme, ça !!
Imaginez un instant que Sarkozy ou Fillon n’hésitent plus à se comporter de la sorte dès que les journalistes ne leur posent pas les bonnes questions, celles auxquelles il plaît à ces messieurs de répondre ?
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Attendez les médias ont pour but de diffuser l’expression des journalistes ou de diffuser l’expression des citoyens ?
Trouvez-vous normal que les journalistes puissent décider de ce qui doit être dit et de ce qui ne doit pas être dit ? Vous trouvez cela démocratique ? Moi pas ...Alors quand Melenchon, qui représente lui plus d’un millions de personnes, à la différence des journalistes, a qqchose à dire, c’est quand même plus important vous ne trouvez pas ?
Un bon journaliste fera une interview équilibrée, c’est à dire glissant 2 ou 3 questions qui l’interesse, mais laissant la libre parole tout le reste de l’interview au représentant politique.
Mais combien abusent de leur pouvoir et floodent les représentants politiques de questions, souvent sans intérêt, empéchant ainsi le représentant politique de s’exprimer ???Alors je ne vois pas en quoi s’élever contre ce genre de dérives constitue un acte de dictature, la dictature pour l’instant elle provient de ceux qui détiennent le pouvoir, les journalistes, Melenchon lui n’a aucun pouvoir et ne peut rien dicter à personne, il peut juste en appeller aux citoyens, car ce sont les seuls à pouvoir y faire qqchose !
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Alors selon vous, parce que Mélenchon a le soutien d’un million d’électeurs, il serait mieux fondé que les rédacteurs en chef des journaux pour décider du traitement de l’information...
Eh bien c’est du joli !
Sarkozy avait donc également d’après vous toute légitimité pour imposer ses vues aux rédactions des chaines de télé et de journaux puisque que ses idées avaient été approuvées par plus de 53% des électeurs... C’est bien ainsi que vous voyez les choses ?!
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C’est facil pour Sarko qui est proOTAN et proUE.
Pour Mélenchon c’est autre chose d’être antiUE !
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Tres bon article globalement. Merci du lien.
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Bonjour Karmatotal
Vous :
« Quand à l’accusation sur le moyen âge, j’aimerai savoir quels sont les points précis que vous réfutez et quels sont les références dont vous comptez vous servir pour me sortir de mon ignorance sans fond ».
Moi :
Du moyen-âge jusqu’à la fin du 19 è siècle existaient déjà les colportorteurs et ce sont eux qui faisaient circuler les nouvelles.
« Mon grand-père était colporteur »
"Il allait à pied de village en village. On lui offrait le gîte et le couvert. Il était connu et respecté de tous. C’est lui qui faisait circuler les nouvelles de pays en pays.
http://www.ac-nancy-metz.fr/pres-etab/hautsdeblemont/Village/colporte.htm-
Tout à fait pertinent et amusant, ce parallèle. Imprimerie/Internet. Indulgences/Pub. Doxa religieuse/doxa médiatique …
Ce n’est en rien une critique de l’Eglise catholique, mais à coup sûr une sévère critique de nos médias modernes.
En effet, l’Eglise catholique est parfaitement dans son rôle quand elle contrôle la doctrine et sa diffusion. Son magistère s’exerce dans l’imaginaire (impossible de vérifier l’existence réelle de la Sainte Trinité). Ce faisant, elle a à mon sens davantage contribué à l’instruction qu’à « l’illettrisme » (l’auteur de l’article devrait développer ce point).
La vocation des médias d’aujourd’hui est en principe toute autre : rendre compte du réel (ce qui peut être vérifié). La dérive de nos médias modernes consiste à décrire le réel à travers un filtre déformant, une doxa. Avec des objectifs moins nobles que de guider la spiritualité : encadrer et orienter le comportement économique des individus, élaborer un référentiel moral favorable aux intérêts dominants. En cela, nos médias trahissent leur vocation (le réel).
Mais le parallèle a ses limites. Car la Réforme peut être interprétée comme le rejet (ou le renouvellement) d’une structure qui s’était institutionnalisée, soucieuse d’abord de sa reproduction (moyens mis en œuvre pour sa reproduction en contradiction avec la doxa : processus classique). La dérive de nos médias peut être interprétée comme une tentative de définir les dogmes d’une religion laïque, ce qui n’est pas sa fonction. Phénomène lié à l’usure du temps dans le premier cas, erreur de casting et trahison dans le second.
Ceci dit, l’Eglise catholique n’a pas disparu, loin s’en faut. Gageons que le « journalisme moral » a encore de l’avenir, avec son ambition de remplacer les curés, reconnaissant ainsi, implicitement, la supériorité du spirituel sur le temporel. Bonne nouvelle !
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Très intéressant parallèle. Dans le même ordre d’idées on peut sans doute signaler les travaux de Noam Chomsky avec en particulier son livre La fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie. On trouve aussi un documentaire TV intitulé de même La fabrication du consentement, où Chomsky énonce divers propos bien sentis sur le sujet. On peut le télécharger (2 parties) via un « logiciel de partage » (qui n’est pas pour les ânes), ou simplement le visionner sur « dailymotion » (9 parties) grâce au posteur « Mecanopolis ».
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le lien n’est pas passé pour le docu sur « dailymotion », c’est là :
http://www.dailymotion.com/search/fabrication+du+consentement+Mecanopolis -
Très intéressant !
Dans le même ordre d’idées, on peut sans doute signaler les travaux de Noam Chomsky avec en particulier son livre La fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie. On trouve aussi un documentaire TV intitulé de même La fabrication du consentement, où Chomsky énonce divers propos bien sentis sur le sujet. On peut le visionner sur « dailymotion » (9 parties) grâce au posteur « Mecanopolis ».-
NIETZSCHE SUR LA PRESSE
Humain, trop humain (1876), II, § 81 : « Le journaliste qui égare l’opinion publique par de menues malhonnêtetés. »
VIII, § 447 : « La puissance de la presse vient de ce que chaque individu a son service ne se sent que fort peu de liens et d’obligations […] quiconque a de l’argent et de l’influence peut, de toute opinion, faire une opinion publique. »Opinions et sentences mêlées (1879), § 321. « La presse :
Est-elle plus que la fausse alerte permanente qui détourne les oreilles et les sens dans la mauvaise direction ? »Fragments posthumes, W I 1, printemps 1884 : [134] : « Mépris profond pour ceux qui travaillent dans la presse. »
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Gustave Flaubert : "Toutes les fois qu’on a à faire avec la Presse, il faut s’attendre à des sottises, se presser étant le seul principe de ces messieurs, Correspondance, 22 février 1880.
« Quels laboratoires de mensonges que les journaux ! » Edmond Huot de Goncourt, Journal littéraire, 8 novembre 1891.
« Journalistes toujours prêts et prêts à tout n’importe quand. » André Gide, Journal, 9 février 1916.
"Dans une ambiance médiatique livrée comme jamais à la rumeur et au ouï-dire, on ne peut en effet exclure que la calomnie, même grossière, ne porte un coup.« Marc-Olivier Padis, »Pour ne pas écrire n’importe quoi. A propos de Marcelin Pleynet, Bernard-Henri Lévy et Paul Thibaud", Esprit, août-septembre 2000.
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