Essai sur la société des citoyens responsables - de l’antimondialisme
Ce n'est pas une miette de pain, c'est la moisson du monde entier qu'il faut à la race humaine, sans exploiteur et sans exploité.
(Louise Michel)
Comme l’a montré le premier chapitre, il n’existe pas d’autres alternatives pour passer d’un monde où l’état de guerre est permanent vers un monde où c’est l’état de paix qui est permanent, que d’inverser le sens de la relation entre compétition et coopération au niveau mondial, mais impliquant la fin de la propriété économique et leur réappropriation par la communauté humaine toute entière. Transposant alors la propriété économique, exclusive aux intérêts particuliers de leur propriétaires, en responsabilité économique. C’est à dire, selon la capacité de répondre de ses droits et devoirs les uns vis à vis des autres et non plus, selon sa capacité à exploiter les uns et les autres et manipuler les citoyens, en divisant la société entre ceux qui détiennent les droits et ceux qui détiennent les devoirs. Divisant la société entre maîtres, serviteur et esclaves et non entre citoyens responsables et irresponsables vis à vis d’autrui. Car il est impossible de supprimer la propriété sans lui substituer une valeur au moins égale, or, la responsabilité est la seule valeur qui lui soit largement supérieure pour répondre aux nécessités et crises actuelles de la société humaine.
Cet article vise à invalider les principaux arguments des anti-mondialistes, qu’ils soient anti ou pro capitalistes et in fine, les retourner contre eux. Le but étant de faire comprendre, en ce qui concerne les anti-capitalistes, que leur position ne vise pas à combattre le système actuel contre lequel ils prétendent s’opposer, mais tout au contraire, d’en conserver le dogme, à savoir, comme expliqué dans le 2ème chapitre, le système capitaliste permettant à une minorité de dominer la société et de continuer de subir la prédation humaine portant sur le temps de vie des êtres. Que la politique actuelle des dirigeants du système capitaliste importe peu dans l’analyse structurelle, sinon pour dénoncer le système lui même.
L’argument de la mondialisation et la dictature totale de la ploutocratie.
Dans les conditions actuelles, c’est tout à fait exact, mais seulement car le système est conçu par et pour les prédateurs humains ou propriétaires de l’économie, où les prolétaires sont aux mieux leur serviteurs, placés dans la servitude volontaire et au pire leurs esclaves. La politique actuelle des gouvernements inféodés aux intérêts des propriétaires de l’économie que sont les ploutocrates, consiste d’un coté à maintenir et accroître la compétition entre les salariés et de l’autre, favoriser la coopération entre les propriétaires de l'économie et interdire les conditions de la coopération entre les salariés. Organiser l'union des propriétaires économiques et maintenir la division du prolétariat.
Comme l’exemple de l’Union Européenne le montre, on ne peut pas d’un coté mettre en place la compétition entre les salariés et de l’autre, affirmer créer l’union en vue de la solidarité de ces mêmes salariés, mais qu’on appelle alors citoyens. Solidarité qui se réduit à donner le minimum vital pour survivre, en conditionnant ce minimum à devoir travailler, tout en durcissant les conditions de travail. Bref, préparer la population la plus faible à un retour aux conditions de travail du XIXème siècle, c'est à dire, à l'esclavage. Ceci, dans le but de permettre aux propriétaires économique de sauvegarder autant que possible leur capital acquis, dans une économie mondialisée n'acceptant plus les billets de monopoly et devant solder ceux qui ont cours. Il y a d'autres raisons, mais qui ici n'ont pas d'importance ici.
Il apparaît de plus en plus évident aux citoyens que l’Union Européenne n’est pas celle des salariés ou prolétaires économiques, mais uniquement celle des grands actionnaires des multinationales et de leur serviteurs. Mais au lieu d'appeler à l'union, les anti-mondialistes appellent à la division par le retour au cadre national. Que les mouvements dits d'extrèmes droites appellent à ce retour, soit, mais quid des mouvements dits de gauches ? Sans doute la prise de contrôle passe par le cadre national, mais ne peut en aucune manière s'y arrêter, seulement permettre d'appeler les citoyens des autres pays à faire de même. Et ce, en usant du pouvoir de voter, qui est la seule manière de prendre le pouvoir sans passer par la case insurrection armée, donc, par la case guerre civile.
Ce que les anti-mondialistes dénoncent donc, c’est cette union au niveau mondial des grands actionnaires des multinationales, autrement appelés ploutocrates ou encore oligarchie et donc propriétaires de l’économie mondialisée. Mais au lieu d’appeler à l’union des prolétaires au niveau mondial pour les combattre en vue de les déposséder de cette propriété illégitime, ils militent pour revenir à la situation politique du XIXème siècle, c’est à dire, la pire de toutes pour le prolétariat. Certains affirment qu’il s’agit de revenir à la situation d’après la 2ème guerre mondiale pour résoudre le problème, or, rien de plus faux.
Principalement pour deux raisons. La 1ère étant qu’à ce moment de l’après 2ème guerre mondiale, l’occident bénéficiait pleinement de son avantage technologique sur les autres régions du monde et surfait sur les débris du colonialisme passé. Le hic, c’est que cette situation n’existe plus et l’avantage technologique est aujourd’hui du coté des anciennes colonies (surtout d’Asie) où il est absolument impensable de pouvoir renverser la donne, sauf par la guerre et la destruction, mais où chacun convient que les armes actuelles ne verra personne de gagnant, seulement des perdants. Deuxièmement, affirmer revenir aux nationalismes d’antan, c’est aussi s’en remettre totalement aux élites dirigeantes politico-économique pour mener le combat contre les autres nations. C’est ne rien changer à la position dominante des uns et soumission des autres, où l’inertie de la conjoncture mondiale continuera à faire se dégrader les conditions de travail, de sécurité sociale et des libertés individuelles en raison du premier point évoqué. C’est donc revenir aux conditions de travail du XIXème siècle, justifiés par la compétition internationales et la menace extérieure permanente.
Il faut aussi rappeler ou enseigner, que les avancées sociales actuelles découlent pour l’essentiel de l’union internationales des travailleurs qui provoqua la 1ère, puis la 2ème guerre mondiale afin de maintenir ces mêmes travailleurs divisés, mais , que la présence d’une idéologie concurrente la menaçant dans l’esprit des serviteurs, obligea les propriétaires économiques de devoir concéder les droits, tels que la semaine de 40 heures, les congés payés, la sécurité sociale et la retraite. Droits qu’ils concédèrent d'autant plus facilement que les avancées techniques, les moyens de propagandes et la maîtrise de la création monétaire le permettait. Les trois étant liés. Mais sans l’union internationale des travailleurs et leur menace de changer de système économique, ceux ci n’auraient pas obtenus ces droits.
De rappeler que le communisme, le socialisme, l’anarchisme et le libéralisme véritable, (c’est à dire, non limité aux seuls propriétaires économiques) portent les mêmes valeurs universelles fondées sur la coopération entre les peuples, condition de leur existence, là où la condition d’existence du capitalisme repose sur la compétition entre les peuples. Autrement dit, qu’il n’existe pas de national socialisme ou national communisme, libéralisme et encore moins anarchisme, comme les partis dits de gauche et d’extrême gauche française se présentent. C’est un oxymore, qui donna le nazisme et aujourd’hui en France, voit des pseudos leaders se disant de gauche, se faire les valets des propriétaires économiques. Se présentant comme des anti-capitalistes, tout en soutenant ce qui, fondamentalement, est la condition d’existence du capitalisme qu’est l’idéal nationaliste. C‘est à dire, la pseudo souveraineté des peuples. Car, historiquement, la nation fut créer par et pour servir le capitalisme et non le peuple en son entier. La nation, héritière du royaume, va seulement transférer la souveraineté du roi et de sa noblesse, vers celle du ploutocrate et de sa classe bourgeoise, mais toujours au détriment du prolétariat. Uniquement dans le but de poursuivre son asservissement. C’est que comme nous allons le voir ci-dessous, l’identité culturelle et sa sauvegarde, n’ont que faire de la souveraineté des peuples, mais tout à voir avec son dépassement.
Historiquement, l’argument du cadre national en tant que stade ultime (disposant donc de la souveraineté vis à vis des autres nations) pour lutter contre la ploutocratie, ne résiste pas à l’examen. Ploutocratie mondiale ou nationale, cela reste la ploutocratie avec le même système capitaliste et les mêmes conditions de soumission acceptée, revendiqué pour les uns avec la servitude volontaire et le maintien de l’esclavage économique pour les autres. Le cadre national ne peut être que le tremplin pour aller vers la mondialisation et l'avènement de la souveraineté des peuples au sens démocratique, c'est à dire, sans plus de chefs pour les diriger, qu'ils soient religieux, politiques, militaires ou économiques.
De la menace des emplois étrangers sur la protection sociale.
Il faut commencer par rappeler que l’éthique de réciprocité (pléonasme d’affirmation), sur laquelle se fonde les idéaux tant du communisme, du socialisme, du libéralisme véritable et enfin de l’anarchisme, à contrario du capitalisme, interdisent fondamentalement un traitement différencié pour un même travail, selon que l’on soit un travailleur occidental, asiatique, chinois, africain ou autres, sans tomber dans le principe de la discrimination raciale. Sans tomber dans le principe capitaliste d’exploitation de la vie d’autrui appliqué au travailleur, c’est à dire, entre travailleurs eux mêmes. Sans mettre en avant la compétition et la domination des uns contre les autres et donc, sans interdire le principe de coopération entre les peuples. Sans faire apparaître un relent colonialiste, mais toujours appliqué entre travailleurs, où faisant appel à l’inconscience volontaire, les salariés occidentaux continuent de revendiquer une position supérieure aux autres, alors que la justification liés à l’avance technique n’existe plus.
Ici, il ne s’agit pas de parler d’un même salaire dans les conditions du système actuel, mais uniquement d’un principe d’équité universel lié à la condition humaine, selon la charte universelle. De ce point de vue, les propriétaires économiques suivent l’éthique, mais uniquement appliqué aux travailleurs, ce qui a le bénéfice de tromper les anti-mondialistes, ces derniers ne suivant que la voie de la réaction et non la voix de la raison qui repose sur ses propres postulats. C’est à dire, où l’éthique de réciprocité dit et ordonne ;« à même travail, même traitement ».
Ceci étant dit et comme vu plus haut, en raison du fait qu’il n’y a plus d’avance technique ni de colonisation sur les pays dits pauvres ou émergents, le travailleur étranger, qu’il vienne en France ou que ce soit le travail qui soit délocalisé, ne permet plus un traitement différencié , tant de l’emploi que de la protection sociale et ce, quelle que soit la solution envisagé à l’intérieur du système capitaliste actuel. Autrement dit, les anti-mondialistes, qu’ils soient anti ou pro capitalistes, ne peuvent pas changer l’inertie actuelle, même en revenant à appliquer des mesures dites protectionnistes, sauf à renoncer à une grande partie de la technologie moderne actuelle, car reposant sur une production globalisée. Sauf à risquer de revenir aux conditions de vies du XIXème siècle.
Le retour à une monnaie nationale n’y changera rien non plus, car il est plus que douteux de voir les autres pays accepter le principe de la dette sans garantie de remboursement et des contraintes que cela impose où ce sont bel et bien les salariés qui en feront encore et toujours les frais.
De plus, se disant anti-capitalistes et nationalistes, si dans le même temps les autres pays restent sur le même modèle capitaliste, la conséquence sera l’imposition d’un échange économique du donnant-donnant et avec une monnaie dont la valeur au niveau international pourrait être très faible. Limitant d’autant les capacités d’importations de produits, qui seront alors réservés à une minorité. C’est à dire, celle ayant le contrôle effectif de l’appareil politico-économique.
Car encore et toujours, les conditions requises qui prévalaient au sortir de la fin de la dernière guerre mondiale n’existent plus, sauf à reproduire la même catastrophe, mais à un niveau supérieur.
De la pseudo souveraineté du peuple… En France et ailleurs
comme d’habitude, il convient en premier lieu de voir ce qu’est la souveraineté
souveraineté (cntrl) : ce qui est le plus élevé, sommet ; pouvoir suprême, incarnation de la puissance publique ; situation de décision sans appel, pouvoir de juger souverainement.
N’en jetons plus, la souveraineté, c’est être juge et partie. C’est disposer de l’arbitraire de ses décisions indépendamment d’autrui. Cela signifie, que, dès lors où on perd cette qualité, que ce soit de manière contrainte ou librement consentie, on perd sa souveraineté, de fait.
Le dictionnaire Larousse parle de souveraineté externe en ce qui concerne les accords internationaux. Donc, lorsque le pays ne se fait plus juge, mais uniquement partie d’une ensemble plus grand détenant la loi et se faisant juge des parties. Bien entendu, tous les dirigeants ayant signés un accord, sont censés l’avoir signé parce que jugé leur procurant un avantage et en phase avec leur propre critères éthiques ou valeurs morales. Donc, souverainement. Mais en abandonnant le pouvoir de juger, ils acceptent que la force ne soit plus particulière, sinon collégiale. Ou du moins, ils renoncent d’en faire usage et de se soumettre aux décisions judiciaires qui leur seraient défavorables, mais qui respecteraient strictement les termes de l’accord signés. Sans cela, l’accord n’a aucune valeur réelle, sinon virtuelle. Il serait respecté qu’à la condition qu’il soit favorable et refusé dans le cas contraire, ce serait donc une escroquerie. Sans la détention de la force ou le renoncement absolue d’en faire usage, le droit est caduque, il n’existe pas en réalité, uniquement en imaginaire, celui du papier sur lequel il est écrit.
Ainsi, l’histoire ne laisse aucun doute, si l’accord lie deux parties aux forces disproportionnées, seule la plus faible devra respecter les termes de l’accord, pas celle qui détient la réalité de la force. Le traité est alors le droit concédé par le plus fort au plus faible en échange de sa soumission, sous condition que ces droits ne lui soient pas contraire. C’est le cadre juridique de la plupart des nations. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
En réalité, il peut y avoir de souveraineté du peuple en tant que considérant la totalité des citoyens, qu’au niveau mondial. Sur la base de la charte universelle des droits humains (complété de ses devoirs) et en aucune manière avec des citoyens divisés en entités concurrentes, dominés par une élite politico-économique, où la force n’est pas collégiale pour pouvoir faire respecter les droits individuels de chacun. La preuve en est que pratiquement tous les dirigeants de tous les pays, avec tous plus ou moins des constitutions de nature dictatoriale et violente, piétinent plus ou moins systématiquement les droits humains les plus élémentaires. Ils ont tous signés la charte universelle des droits humains, parce que chacun conservant la souveraineté quand à l’application stricto sensu du droit, sans aucune obligation de la respecter. Autrement dit, s’il y avait eut la condition de devoir respecter les termes de la charte de manière contraignante, aucun des dirigeants, pas même les pseudos démocraties occidentales, ne l’auraient signé telle quelle, mais auraient toujours imposés le droit d’y déroger pour n’importe quelle raison. Comme celui de l’état d’urgence motivé par une situation insurrectionnelle, terrorisme ou autres.
Seuls les peuples, fédérés autour des mêmes principes éthiques et non plus autour d’une élite dirigeante, donc à la condition de considérer les citoyens eux mêmes, peuvent garantir les droits individuels et en aucun cas leur élite dirigeante. Cette dernière, quelle que soit ses prétentions démocratiques, est incompatible avec le respect des droits individuels, mais seulement avec la dictature. Réclamer des chefs pour être dirigé, c’est revendiquer sa propre soumission à des maîtres. Les soldats, les services de sécurités intérieure obéissent t-ils à la loi ou bien à leur hiérarchie indépendamment de la loi ? Les faits sont têtus, ils obéissent toujours à l’ordre de leur hiérarchie et non à la loi elle même. La raison invoqué est toujours la même ; l’état d’urgence.
Ainsi, il est de constater que les dirigeants des USA, parangon de la démocratie, sont ceux qui violent le plus systématiquement la charte des droits humains et le supposé droit international en découlant. Ceci, parce que détenant la plus grande force militaire et n’agissant qu’en regard de leur propre souveraineté, celle servant les intérêts particuliers de leur ploutocratie ou super prédateurs humains, sont aussi ceux qui font tout pour détruire le peu de force éthique restante attachée à l’ONU. Cette dernière contenant en germe l’idée que seule une force collégiale placé au dessus des nations peut imposer la charte des droits humains, c’est à dire, au niveau individuel et appelant l’abolition de la propriété économique et l’avènement d’une société responsabilisée. Car comme explicité dans l’article « droits, devoirs et responsabilité », la transposition de la propriété vers la responsabilité est une condition pour garantir les droits individuels.
Tout droit implique un devoir et tout devoir applique un droit. Cela veut bien dire que sans la détention de la force, le droit est virtuel, un concept intellectuel, mais pas une réalité physique.
La démonstration peut se développer par une infinité d’exemples et surtout, par la physique dites science dure, où sans le cadre strict de lois universelles, disposant de la force, appelé ici énergie, l’Univers physique ne pourrait pas évoluer et resterait confiné dans ce que les scientifiques appelle « la soupe primordiale ». Lois universelles s’appliquant, organisant en premier lieu le niveau atomique et permettant un Univers riche de sa diversité. Lois qui sont la base fondamentale sur lesquelles les atomes peuvent s’associer pour former des molécules, cellules, organismes vivants pluricellulaires et ce, jusqu’à l’être humain et son organisation politico-économique. Mais aussi, former des systèmes solaires et des galaxies. Il y a donc de réalité physique que par les lois qui gouvernent ses éléments et ensembles constitutifs, et de lois, que par les forces qui les contraignent dans leur état et leurs relations.
Si la mondialisation n’est pas une alternative à l’évolution humaine, mais une condition nécessaire, les lois physiques stipulent qu’il ne s’agit pas du système capitaliste, mais responsabilisé, seul capable d’assurer les libertés individuelles et une société en paix relationnelle, tout en préservant les identités culturelles acquises, selon le principe de division fractale. Et nous allons voir pourquoi de suite.
Mondialisation et identités culturelles
c’est un autre argument fort des anti-mondialistes, selon lequel, la mondialisation détruit les identités culturelles. Là encore, cette affirmation est fondée que dans le système actuel, mais s’effondre totalement dès lors où on change de système. Cela veut dire que les anti-mondialistes et anti-capitalistes, sont encore face à une aporie. Dans le sens où pour pouvoir continuer à dénoncer la mondialisation comme moteur de la perte d’identité culturelle, ils ont besoin de rester dans le même système économique. Et c’est très exactement ce qu’ils font, dénonçant le système, leur solution consiste à revenir dans une situation passé…. Mais dominé par le même système et ce, de manière plus violente encore pour le prolétariat économique dont ils prétendent défendre les intérêts. On peut m'accuser de forcer le trait, mais pas qu'il s'agit là d'un faux argument.
En réalité, la mondialisation politico-économique est ce qui permet le mieux de sauvegarder les identités culturelles. En effet, dès l’instant où la coopération prédomine sur la compétition et selon des règles économiques d’équilibres que nous étudieront plus en détail lors des prochains chapitres, la globalisation agit par stratification et non par substitution. C’est à dire, où la culture mondiale ne détruit pas les cultures locales, mais s’ajoute à elles de la même manière que la culture d’un pays constitué de régions, elles mêmes constitués de localités, a pu se développer sans perte de ses particularismes régionaux et locaux.
Ici encore, c’est le principe de division fractale qui veut que, n’agissant pas à la même échelle, il n’y a pas destruction ou substitution, mais stratification. Cette dernière est la condition d’existence du principe de division fractale, sinon, le principe s’effondre. L’histoire de la construction des nations sert encore une fois de preuve, car le maintient ou non des particularismes régionaux et locaux dépend uniquement de la volonté politique des dirigeants et de leur pouvoir de coercition sur la population pour lui faire abandonner sa culture locale ou épouser une autre culture. Que cette coercition se fasse de manière violente, jusqu’au génocide ou insidieuse, comme dénoncé aujourd’hui avec le conditionnement des cogito via la publicité et la propagande médiatique des dirigeants des entreprises multinationales, serviteurs zélés des propriétaires. On se doit de poser la question de la valeur et/ou qualité de la culture mondiale vendu par les dirigeants des multinationales, mais pas contre son existence, sa réalité.
Ici, il convient de noter que, selon ce qui a été dit dans le premier chapitre, la culture sert autant à cimenter des peuples au sein d'une structure plus grande, pour faire coopérer des groupes jusque là plus ou moins ennemis et faire émerger une culture de ce nouvel ensemble, sans pour autant détruire celle des sous-groupes. Qu'à maintenir la division et la haine entre les peuples et les faire s'entretuer. Autrement dit, selon que l'on pense coopération ou compétition, le résultat est inversé. La manipulation consistant à jouer sur les deux tableau, selon ses intérêts. L'analyse est plus complexe, mais demanderait un livre entier pour être complète, or, ce n'est pas le but de l'essai.
Quoi qu’il en soit, en démocratie, la sauvegarde ou non des cultures ne peut reposer sur la coercition mais uniquement sur le volontarisme, la libre association des uns et des autres à faire vivre une culture. C’est à dire, tant qu’il y aura des êtres pour l’incarner et non pour l’imposer. Car, par définition, on ne peut pas imposer démocratiquement une culture, tant sa destruction que sa sauvegarde, mais uniquement par la dictature.
La diversité culturelle (avec la biodiversité), est la plus grande richesse de l’humanité, mais n’est en aucune manière contradictoire avec une culture mondiale, si cette dernière n’agît pas à la même échelle, c'est à dire, ne soit pas vécu comme une culture de substitution et sert de lien social et non comme argument de division sociale entre les peuples. Mais la condition nécessaire, absolue, est de passer d'un monde en compétition à un monde en coopération, c'est à dire, l'exact contraire de la politique actuelle, fondé sur la compétition et non la coopération entre les peuples, via la propriété économique, mettant les salariés en guerre ou état d'urgence permanent les uns contre les autres.
De la menace d’immigration massive dites de remplacement culturel.
Ce qui nous amène directement au problème de l’immigration de masse avec sa menace de remplacement des populations et des identités culturelles. La encore, cet argument qui crée une peur et un fort courant de violence à l’encontre des immigrés, ne vaut que dans le maintien du système politico-économique actuel, mais s’effondre totalement en système basé sur la coopération et sur la responsabilité.
Pour bien comprendre, il faut commencer par distinguer l’immigration volontaire de l’immigration contrainte et de remarquer qu’autant la première est totalement acceptée, autant la seconde est rejetée, tant par l’immigré lui même que par la population locale. Car ce que feint d’ignorer l’anti-mondialiste, pro ou anti-capitaliste réactionnaire, c’est qu’il y a d’immigration volontaire que pour épouser la culture locale, alors qu’il y a d’immigration contrainte que par déracinement de sa culture propre. Autrement dit pour ce dernier, la volonté de préserver sa culture quasiment intacte et d’épouser la culture du pays d’accueil seulement à la marge. Tendant donc à importer sa tradition culturelle et non de s’adapter à celle de son pays d’accueil. Transmettant une culture familiale en décalage avec la culture du pays d’accueil et posant le plus souvent de graves problème d’insertion pour les enfants, bien plus que pour les parents migrants.
Cela veut dire que si la contrainte n’existe plus, alors, il n’y a plus d’immigration de substitution culturelle, mais uniquement une immigration d’intégration culturelle, laquelle est toujours acceptée par la population locale, car n’y voyant pas une menace, mais au contraire, une affirmation de sa valeur culturelle. Ce qui implique de regarder les raisons de cette immigration contrainte et de voir qu’elle est de deux ordres. Soit économique, ou soit politique. C’est à dire, liée à des situations d’urgences et qui ne peuvent êtres levées det le mouvement renversé que par la coopération et en aucune manière par la compétition entre les peuples de différentes nations. Par un monde fondé sur un système politico-économique paisible et non comme aujourd’hui, en état de guerre permanent. Par une garantie mutuelle en cas de catastrophe naturelle. Tant que le système sera fondé sur la compétition, la seule manière de stopper l'immigration sera par la violence
La mondialisation, de la théorie à la réalité.
Les arguments des anti-mondialistes tiennent qu’à l’intérieur du système capitaliste et ont deux conséquences désastreuses supplémentaires. La première, c’est de reconnaître implicitement le dogme du système capitaliste comme insurmontable ou indépassable et donc de dire qu’il est le pire à l’exception de tous les autres. La seconde, est de nier la réalité de l’économie mondiale et au lieu de penser comment l’organiser de manière à ce quelle soit profitable à tous, de la prendre à leur propre compte, s’enferment dans le déni. Donc, en dépit de l’évidence et de laisser la propagande diffuser l’idée selon laquelle l’anti-mondialisme consiste à dire qu’il faut renoncer à la société moderne, poursuivre avec une société divisée en entités antagonistes. Sauf que c’est la politique actuelle des dirigeants occidentaux. La seule différence étant que ces derniers veulent mettre en place un monde divisé en quelques blocs, fédérant des nations et non plus avec autant de nations comme par le passé. Le fait de réduire le nombre de nations, ne change pas le principe d’un monde dominé par la compétition, il traduit simplement la prise de conscience par ces dirigeants qu’ils doivent leur survie politique au maintien de l’état d’urgence permanent, avant d’acquérir les moyens de destruction massive de la population sans toucher à l’environnement. En attendant, le contrôle des médias leur permet de manipuler la majorité des citoyens. Mais in fine, il n’y a de mondialisation que communiste, qu’elle concerne uniquement l’élite dominante ou tous les citoyens, c’est à dire, que son partage concerne une minorité ou y incluant la majorité. La mondialisation, par définition, est communiste ou n'est pas.
Un communisme réservé aux ploutocrates et un système capitaliste réservé à tous les autres.
En conclusion de ces trois articles, il ressort que la mondialisation effective de l’économie et l’émergence d’une culture mondiale, n’est pas ou plus une théorie, mais une réalité acquise, impulsé par le cours de l'évolution, ne pouvant être stoppé que par la destruction. Dès lors, la seule question qui vaille, est de savoir comment organiser la vie des citoyens de manière à ce que cette mondialisation ne soit pas synonyme, comme aujourd’hui, de destruction de l’environnement et de l’état d’urgence permanent, avec la mise en place d’une dictature toujours plus violente envers les plus faibles. Autrement dit, de sortir de la dictature et d’entrer pleinement dans la démocratie, qui exige un monde en paix relationnel.
Mais il est clair qu'il y a d'alternative à la destruction, que de prendre à son compte la mondialisation.
Ce modèle existe et est évident dans ses principes de bases, mais fait l'objet d'une chappe de plomb, un interdit de penser placé à l'intérieur des citoyens, via la propagande et une situation politico-économique en perpétuelle état d'urgence. Si aucun modèle est parfait, contient en lui même ses propres limites et défauts, chacun est adapté à une situation avant de devoir céder la place à un autre.
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