Europe, la Roche Tarpéienne approche à grands pas ...
Avec l'enlisement du quinquennat d'Emmanuel Macron, l'Europe a perdu le dernier des cinq grands pays les plus peuplés, les quatre autres étant déjà en crise depuis au moins deux ans. Explications.
J'étais sur le Plateau du Kirchberg, à Luxembourg, le dimanche 5 juillet 2015, jour du référendum grec. Le contraste est saissant entre ces buildings de verre et d'acier, ces tours d'ivoires à technocrates qui font le trajet Gare - Sofitel en taxi Mercedes d'un côté, et le peuple grec qui souffre de l'autre, victime de ses politiciens, de son Eglise orthodoxe et enfin des médecins de Molière qui lui ont administré un remède pire que le mal : F.M.I., Goldman Sachs et Union Européenne.
Depuis 1957, l'U.E. aura réussi trois choses, et c'est à la fois trop peu et en même temps énorme : Erasmus pour la galerie, mais surtout préserver la paix et la démocratie (*) dans les pays qui la composent.
Si le Léviathan bruxellois subit l'opprobre des populations, c'est que les hommes politiquent abusent du talisman magique consistant à accuser l'Union Européenne de tous les maux possibles et imaginables. Discours commode même si tout le monde sera d'accord sur le fait que l'Europe technocratique ne peut plus perdurer, elle doit renaître de ses cendres tel un phénix sous une forme véritablement démocratique.
- Allemagne : la nuit du 31 décembre 2015 à Cologne et la crise migratoire auront laissé des traces indélébiles sur la fin de règne de la chancelière Merkel, qui a consolidé en Europe la position dominante de l'Allemagne. Helmut Kohl avait conçu un euro sur mesure pour l'Allemagne (euro pourtant réclamé par la France de Mitterrand ...) après avoir orchestré sa réunification à partir de 1990, avant de changer en profondeur sous le mandat de Gerhard Schröder par les réformes Hartz de 2003. L'ancien homme malade de l'Europe est devenu un phénix économique avec une Union Européenne aux petits oignons, avec pour symbole la Banque Centrale Européenne basée à Francfort, le poumon économique d'outre Rhin, plus encore que Munich, Stuttgart ou Hambourg. Bruxelles prend les coups en tant que troïka et vaisseau amiral des élites technocratiques, mais les vrais décisions sont prises à Berlin, qui doit intérieurement lutter contre le populisme néo-nazi de Pegida et de l'AfD. Intraitable avec la Grèce par la voix de Wolfgang Schaüble, l'Allemagne a oublié 1953. Certes ce n'est pas aux Allemands ni aux Européens de payer pour les erreurs des politiciens hellènes, mais un peu plus de souplesse face à la souffrance grecque aurait été recommandable ...
- Espagne : remplaçant d'un Mariano Rajoy qui avait géré la crise catalane face à Carles Puigdemont, Pedro Sanchez n'a pas trouvé mieux que d'aller exhumer le cadavre du Franco dans son mausolée de la Valle de los Caidos. Dans un pays encore marqué au fer rouge par la sécession catalane de l'automne 2017 et en proie à un chômage toujours très élevé, le leader socialiste avait sans doute mieux à faire qu'ouvrir une telle boîte de Pandore.
- Grande-Bretagne : le Brexit fera des victimes (non pas à la City qui trouvera des solutions de contournement pour que Londres reste la place financière de référence devant New York, Singapour, Hong Kong, Tokyo, Francfort et Paris) parmi l'échantillon des partisans du Leave : campagnes anglaises. Les tensions vont se raviver à la frontière nord-irlandaise. Ainsi que les velléités d'indépendance de l'Ecosse ... Beau travail que celui de David Cameron qui décida en 2015 de jouer son pays aux dés pour rester à tout prix au 10 Downing Street, belle démagogie que celle de son rival tory Boris Johnson pour accéder au Graal de tout homme politique britannique, la résidence occupée par Churchill, Attlee, Eden, Thatcher ou Blair.
- Italie : laissée à elle même par Bruxelles sur la crise migratoire et piégée par les accords de Dublin, l'Italie a sombré dans le populisme un an et demi après le départ de Matteo Renzi. L'ancien maire de FLorence avait tenté de moderniser le pays à la suite du gouvernement technocrate conduite par Mario Monti, téléguide par Goldman Sachs. La Ligue du Nord de Matteo Salvini et le M5S de Luigi Di Maio se sont alliés pour prendre possession du pouvoir exécutif. 2018 a donc été une année exécrable dans la Botte : les extrêmes au pouvoir, la Nazionale absente de la Coupe du Monde de football et l'effondrement du viaduc de Gênes, le pont Morandi, symbole d'un Etat incapable d'assurer la pérennité de ses infrastructures routières.
Il est de notoriété publique que les Français sont nuls en langue, avec une méthode catastrophique d'apprentissage : la fameuse tête bien pleine plutôt que la tête bien faite de Rabelais et Montaigne, de l'oral réduit à la portion congrue, du vocabulaire jusqu'à plus soif et la liste des verbes irréguliers du Prétérit ... En économie, on y reviendra plus loin, des générations de lycéens et d'étudiants se font laver le cerveau par des profs marxistes pour qui l'entreprise (qu'ils n'ont jamais connu) est le Grand Satan et l'Etat Providence rien de moins que le Saint-Graal, ces mêmes étudiants embrigadés par l'U.N.E.F. ou Nuit Debout qui se croient intelligents et intéressants car ils ont réussi un graffiti Place de la République. Mais attention, contrairement aux places Syntagma à Athènes, Tahrir au Caire ou Maïdan à Kiev, la souffrance n'est pas comparable dans le XIe arrondissement de nos chers bobos parisiens ... En géographie, peut mieux faire. En maths, le classement PISA est là pour nous montrer chaque année que la France a pris le toboggan du déclin, qu'on espère non irréversible. Et en histoire, docteur ? Eh bien là aussi, peut mieux faire. Le cancre s'endort sur ses lauriers en plastique verdâtre made in Taïwan.
Le problème de la France, qui se prend toujours pour le centre du monde, est qu'elle voit l'Europe à travers le prisme de Charlemagne, et non à travers celui des pères fondateurs : Adenauer, Monnet, Spaak, Gasperi ou Schuman, qui mériteraient l'équivalent d'un Mont Rushmore dans les Alpes, à la frontière franco-italienne sur un pan de Mont Blanc.
En leur temps, d'illustres esprits avaient appelé à la création d'Etats-Unis d'Europe : Victor Hugo, Sir Winston Churchill. Plus de soixante ans après le Traité de Rome de mars 1957, le désastre est incontestable, car on a mis la charrue avant les boeufs au carrefour du millénaire, l'époque du trio Blair / Schröder / Chirac : pas d'Europe politique ni de la défense, euro construit sur les sables mouvants d'une zone monétaire totalement incohérente au niveau économique (budgets, droit du travail, fiscalité ...). Vouloir négocier avec la Turquie était un non sens, qu'Ankara reconnaisse le génocide arménien de 1915 ou pas d'ailleurs. Car plus de 80 % de son territoire est en Asie, et seule Istanbul, parmi ses grandes villes, a un pied en Europe par le détroit du Bosphore. Tant qu'on y est, pourquoi pas la Mongolie, les îles Fidji ou encore la Bolivie ?
Mais au delà des erreurs colossales de non-convergence économique et politique, cette Europe là était de toute façon destinée à l'échec : la Perfide Albion n'avait d'autre ambition que de contrecarrer les desseins fédéraux du continent, postulat assumé depuis les années Thatcher, sans prendre part à l'euro ni à l'espace Schengen, restant le Cheval de Troie des cousins de Washington D.C. depuis leur adhésion à la C.E.E. en 1973. L'Allemagne ne voulait qu'un euro calqué sur son bon vieux deutsche mark, axiome transmis par Helmut Kohl aux chanceliers l'ayant suivi à Berlin, Gerhard Schröder et Angela Merkel. La France ne voulait qu'une large tribune pour agrandir l'écho de sa voix ...
Mais revenons à l'ignorance crasse des Français en Histoire. La Hongrie, privée de deux tiers de son territoire au Traité de Trianon en 1920, ne porte guère la France dans son coeur, notre pays étant le principal artisan de ce démembrement de l'état magyar, privé de son droit d'Etat-Nation pourtant rappelé au Traité de Saint-Germain-en-Laye en 1919. Privée d'accès à la mer Adriatique (actuelle Croatie), de la Transylvanie (actuelle Roumanie) et l'actuelle Slovaquie, la Hongrie perdit il y a un siècle une superficie de 231 000 kilomètres carrés.
A Budapest, où se trouve la plus grande synagogue d'Europe, est né le fondateur du sionisme, Theodore Herzl. Mais l'antisémitisme vorace de l'affaire Dreyfus a bien aidé ... Cet antisémitisme insupportable est de retour depuis trop longtemps (affaires Ilan et Sarah Halimi en 2006 puis 2017, Merah en 2012, Hyper Casher en 2015), malgré la cécité volontaire de l'islamo-gauchisme.
On ne cesse de repocher aux Allemands leur veto sur les eurobonds. Mais il faudrait peut-être remonter à l'origine de la paranoïa en vigueur outre-Rhin, la fameuse hyper-inflation allemande de la République de Weimar où l'on pauait l'addition du dîner en arrivant au restaurant, dès la commande, tellement elle était violente.
Autrichiens et bien d'autres peuples du Vieux Continent nous voient encore comme la patrie du tyran sanguinaire Napoléon. L'Europe va de l'Atlantique jusqu'à l'Oural, et possède suffisamment de diversités culturelles pour ne pas en rajouter venant d'Asie ... Beurre contre huile d'olive, vin contre bière voire vodka, soleil contre pluie, catholicisme contre protestantisme ou Eglise orthodoxe, comme le rappelle l'excellent ouvrage de Yanko Tsvetkov, l'Atlas des Préjugés.
Mais la France préfère mettre tous ses maux sur Bruxelles c'est bien pratique, sauf que 95 % des problèmes viennent de Paris, sinon la France ne serait pas le seul grand pays de l'OCDE à n'avoir jamais vaincu le chômage. L'ultra-libéralisme et la technocratie en vigueur dans la capitale belge font des ravages. La belle affaire : mais des inepties comme l'ISF, la CSG, la CRDS ou les 35 heures sont copyright France, personne n'ayant jusqu'à présent copié ces trouvailles géniales signées respectivement Michel Charasse, Michel Rocard, Jean Arthuis et Martine Aubry. Mais Bruxelles ou pas, nos énarques franco-français se sont charger tous seuls de couler le paquebot France, avec une dette abyssale de 2300 milliards d'euros, un gouffre sans fond, un trou noir qui menace de tout aspirer. Le général de Gaulle et Georges Pompidou sont nos derniers hommes d'Etat. Mais les figures providentielles à la Vercingétorix, Charlemagne, Saint-Louis, Philippe le Bel, Jeanne d'Arc, Richelieu, Louis XIV, Voltaire, Napoléon, Victor Hugo et autres Clémenceau ne courent pas les rues, utilisons donc l'intelligence collective ... Sauf que certains manquent clairement de culture historique et économique, pour ne pas dire du bon sens élémentaire, qui n'est ni de gauche ni de droite. La France est comme la reine dans Blanche-Neige : narcissique et nombriliste, elle persiste à se voir plus belle qu'elle ne l'est vraiment dans son miroir ...
En 2004, John Kerry tançait George Debeuliou Bush sur la dette souveraine américaine, la comparant à la Muraille de Chine puisqu'elle serait visible de la Lune. Vu notre rythme de dépense dans l'Hexagone, c'est bientôt de Mars voire de Jupiter qu'il faudra aller observer ce monstre qui pourra servir de mur anti-bruit au Transsibérien. Le Tonneau des Danaïdes marche à plein régime, et les gilets jaunes se fichent royalement d'endetter encore plus le pays, et donc leurs propres enfants et petits-enfants. Mais qu'il s'appelle étudiant de mai 68, manifestant de décembre 1995, pseudo-gréviste étudiant de 2006 anti-CPE ou gilet jaune, le Français reste comme l'indémodable colonel de retour des Indes fumant son cigare (ou sa pipe) dans les romans d'Agatha Christie : fidèle à sa propre caricature du degré zéro de la pensée économique.
Combien de fois faudra-t-il donc répéter qu'un bon impôt n'est pas progressif mais linéaire, de taux bas et d'assiette large (soit concrètement un I.R. à taux unique de 10 % payé par 100 % des contribuables et non par seulement 43 %) ? Que le secteur public ne peut être financé que par les richesses créées par le secteur privé ? Que la dette est un fardeau insupportable ? Que tout dispositif idéologique et symbolique (totem de gauchiste) de type 35 heures ou I.S.F. est contre-productif en économie ouverte ? Que toute taxe louable sur le plan moral, qu'elle ait pour nom taxe Chirac, taxe GAFAM / BATX, taxe Tobin ou même taxe carbone, doit être étudiée à l'aune des fiscalités voisines en Europe et dans le reste de l'O.C.D.E. pour éviter de se tirer des balles dans le pied ? Que chaque Français devrait avoir les mêmes droits de retraite pour 1 euro cotisé ? Que l'allongement de l'espérance de vie spectaculaire depuis un demi-siècle devrait permettre de consacrer une partie de ce gain au travail avant de prendre sa retraite ? Que l'accroissement spectaculaire du nombre de retraités relativement au nombre d'actifs est une chaîne de Ponzi, une bombe à retardement, un château de cartes destiné à l'effondrement ? Que tout dispositif socialiste visant à faire payer les couches supérieures plutôt que chacun enfonction de ses ressources est stupide, décourageant le travail, la réussite et le mérite ? Que l'égalité n'est pas l'égalitarisme, et donc que seule une règle du jeu équivalente pour tous sur le plan fiscal et social peut valoir l'adhésion de tout un peuple ? Que l'A.P.L. stimule la demande sur le marché du logement alors que le problème est l'offre de logements disponibles ? Qu'attaquer systématiquement patrons,entrepreneurs et propriétaires fonciers en les taxant ou en les assommant de normes sans justification les conduits à un mécanisme de défense avec effet boomerang pour les plus faibles (revoir Darwin, l'évolution des espèces et la sélection naturelle en environnement hostile) ?
Mais non, dans un incroyable magma intellectuel et un gloubi-boulga à la Kafka, on préfère se boucher les oreilles et même se crever les tympans, être à la fois borgne de l'oeil gauche et myope de l'oeil droit, on préfère crier sa haine des riches façon réflexe de Pavlov ou mouton de Panurge : admirons le brillant résultat, la France est une usine à pauvres et sa classe moyenne s'effrite.
Vive Robin des Bois et Walter Scott, vive Trotski, Marx, Che Guevara, Yannis Varoufakis, Thomas Piketty, Lénine et Staline, l'inventeur du goulag ... Par les moustaches de Plekszy-Gladz, voici le camp du bien plébiscité par ceux dont l'encéphalogramme est désespérement plat faute de prendre un peu de recul sur la réalité de ce bas monde. A bas Gordon Gekko, Guizot, Milton Friedman, Macron, Wall Street, l'Europe bruxelloise, Sarkozy, les banques, les médias, le CAC 40, Moody's, Fitch et Standard & Poor's ... Vous avez devant vous le camp du mal, des pestiférés,de Méphistophélès, Belzébuth et Lucifer, condamné au purgatoire dans le meilleur des cas.
L'Etat, au lieu de s'occuper des missions régaliennes, préfère mettre son grain de sel dans la vie économique : usine à gaz fiscale (les médias ne nous parlent bien entendu jamais de la niche des journalistes à 7 500 EUR d'abattement), retraites totalement inégales (38 régimes), Sécurité Sociale endettée jusqu'au cou, droit du travail totalement rigide, entreprises écrasées de charges, Etat mammouth redondant avec régions et départements, droit du logement (psycho-)rigide et inefficace (puisque l'APL stimule la demande, alors que le problème est du côté de l'offre ...), professions règlementées (notaires, taxis, pharmaciens), monopoles d'Etat illégitimes (EDF, RATP, SNCF), cancer généralisé de l'assistanat, addiction dure à la dépense publique sous toutes ses formes ...
Et à 57 % du PIB englué dans des dépenses publiques (totalement inefficaces puisque redondantes, décorrélées de toute logique économique et déographique ...), expliquons le, on est plus proche du modèle cubain, soviétique ou nord-coréen que des dragons libéraux d'Asie comme Hong Kong ou Singapour : nous étions à 29 % de dépenses publiques en 1974 au décès de Georges Pompidou ... La propagande des partis souverainistes et gauchistes sur le prétendu ultra-libéralisme de l'UMPS est donc une gigantesque farce qui n'a d'égal que l'étendue de leur fange intellectuelle sans vision aucune, exception faite de leur stratégie électorale à court ou moyen terme. Toujours selon ces mêmes partis qui se réclament républicains et de gouvernement, on en arrive à un Etat soi-disant policier où les pauvres (faux-)gilets jaunes (vrais ultras) casseurs hooligans sont victimes de violences intolérables. Dans bien d'autres pays, l'équivalent de nos C.R.S. aurait eu des moyens légaux de maintien de l'ordre bien plus dissuasifs. Des manifestants vêtus de fluo viennent fracasser du flic et du gendarme en toute impunité, avant que des cagnottes scandaleuses viennent récompenser les casseurs (comme par hasard, là il reste de l'argent sur le compte courant ...) ! Merci à Renaud Muselier, président de la région Provence Alpes Côte d'Azur, d'avoir riposté sur Leetchi via une cagnotte pour les deux gendarmes lâchement attaqués. Mais où vit-on ?
Ce pays est incapable de la moindre unité sauf pour crier Je suis Charlie comme un mouton de Panurge et aller acheter son petit numéro de Charlie Hebdo le mercredi suivant pour se donner bonne conscience, ou pour fêter un titre mondial sur les Champs-Elysées, la Canebière, la Place du Capitole, l'Esplanade des Quinconces, la Place Masséna ou la Place Bellecour, en 1998 ou 2018. Chacun préfère son petit pré carré, son petit intérêt particulier, le travail au black du voisin et tout va bien, madame la marquise. Pas de problème à voir de nouveaux impôts créés tant que ce sont les autres qui paient. Mais la vache à lait préférée de Bercy, la classe moyenne supérieure, est comme la plus belle fille du monde : elle ne peut donner plus que ce qu'elle a ...
J'ai trop souvent eu honte d'être français, par exemple en avril 2002 (Le Pen au 2e tour), en mai 2005 (non à l'Europe) et en 2012 (taxe à 75 % de Flamby Hollande) mais là je crois que ce sentiment atteint son paroxysme tellement nous donnons une image de pays incapable d'entrer dans le XXIe siècle, de nation arc-boutée sur des paradigmes économiques d'un autre temps. Pour partager la richesse, il faut déjà la produire. Taxer les riches via l'I.S.F. n'a jamais amélioré le sort des classes moyennes et populaires. Vivre en déficit permanent n'est pas économiquement tenable ... Mais puisque tout est de la faute de Bruxelles, pourtant clément avec la France pour ne pas stimuler encore plus le vote populiste ...
In fine, tout se dirige vers une Europe en trois blocs, avec des îlots autour d'elle appelés Suisse, Royaume-(dés)uni et Norvège : le groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Slovaquie et République Tchèque), l'Europe du Nord avec pour leader l'Allemagne (et dans son sillage Pays-Bas, Belgique, Finlande, Autriche, Suède, Danemark voire Irlande) l'Europe du Sud avec pour leader la France (avec le Portugal, l'Italie qui comprendra un jour son erreur monumentale, l'Espagne et la Grèce). Car qu'on ne s'y trompe pas, en cas de scission entre Francfort / Bruxelles d'une part et les pays méditerranéens, la France ne prendra pas le bon wagon, contrairement à 1945 où Charles de Gaulle avait assis un cadavre à la table des vainqueurs, permettant à notre pays de voyager en première classe depuis un billet de seconde. Les autres ne sont de toute façon que des figurants : Slovénie, Chypre, Malte, Croatie, pays baltes, Roumanie, Bulgarie ...
Mais comme on dit, avant de faire des reproches à l'Europe et à tous nos voisins, soyons déjà irréprochables en France. Il y a du travail, mais si tout le monde y mettait du sien dans ce pays, il retrouverait la place qu'il mérite en seulement une décennie, celle de première puissance du Vieux Continent fort d'incontestables atouts (T.G.V., force de dissuasion nucléaire, droit de veto au Conseil de Sécurité de l'O.N.U., littoral atlantique et méditerranéen sans oublier ceux de nos nombreux DOM-TOM, grandes entreprises mondialement reconnues comme L'Oréal, Total, Publicis, Renault ou Axa, excellence de formation de nos ingénieurs ...). Et ceci quelle que soit la forme prise par l'Europe à ce moment là, car loin du chaos d'un Frexit, c'est par le traitement à la racine de nos problèmes datant des années 70 et 80 que nous, Français, pourront retrouver prospérité économique, sécurité pérenne et fierté nationale. Ne confondons pas Paris et Bruxelles. Les amalgames n'ont jamais mené nulle part ...
(*) au sens traditionnel du terme, pas au sens athénien bien entendu ...
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